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[RP]Tu l'aimes ce Comté ? Digères déjà l'armée Déols !

Claire_g
[HRP : RP open...]

[Scout toujours ! ...Prêts !]


Cette nuit là, la brune accompagnée de son p'tit protégé, avait repris la route, direction Sarlat. Elle s'était enfin décidée à aller récupérer ses biens pour s'installer à Angoulême. Sa soeur d'armes, la rouquine, était là aussi.
La Déols se sentait libérée, elle appréhendait de retrouver son époux. Comment avaient-ils pu en arriver là ? Et l'enfant à naître...
Elle s'était fait un parchemin pour penser à ramener du pain à bon prix à Flax, le jeune maire d'Angoulême. Libre de tout acte méprisant, la brune était partie avec enfin la sensation de se retrouver elle-même, ici, en PA.
En rentrant, elle contacterait le Capitaine afin de voir pour réintégrer l'armée, tout comme elle était décidée à aider Flax dans son regain d'énergie.

La première nuit, les trois comparses s'arrêtèrent en pleine forêt, fatigués de la route déjà parcourue. Puis la Déols savait qu'elle devait faire attention, sa progéniture peinait à être dissimulée, son ventre s'arrondissait plus franchement, les précautions étaient à prendre.
Une bonne soirée, souvenirs, rires, nostalgie aussi.
Alors que la lune était fort haute dans le ciel uni, les trois larrons s'installèrent pour la nuit. Demain, ils repartiraient tôt pour arriver à Périgueux en fin de soirée, trouver une auberge et enchaîner direction Sarlat.

Aux premières lueurs, le trio réveillé s'avala quelques fruits, du lait... une bonne pitance quoi. Une toilette à la fraiche dans le petit ruisseau qui passait non loin, rhabillage et la brune partit explorer les alentours boisés, le calme, la solitude... c'était sa force, même s'il était dur de le deviner.

La journée passa, les affaires furent réunies, rangées et les voilà repartis... Direction Périgueux...

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--Augure.


La rousse lâchait pas son ancienne collègue ex-Renarde, d'une godasse. Elle savait La Déols engrossée et bavarde comme jamais lui demandait si le chiard bougeait, si ça faisait mal et tout le tralala.

En relevant la tête, elle vit non loin les remparts de la ville. Sourire rouquin, on arrivait. Il était temps.
Elle fila un coup de coude à la brune :
Je vous rejoins, on y est...j'vais pisser dans le bois!

Acquiescement de la brune et notre rouquine flamboyante s'engouffre dans le bosquet pour assouvir le désagrément de la picole. Quelques minutes plus tard, à moitié défroquée, c'est une rouquine épée brandie qui accourut vers le tintement des armes qu'elle avait entendu.
Là ! elle était là sa brune ! Pliée en deux, à deux pas d'elle.... La main sanguinolente au bide. Non, pas ça !
Ses pupilles d'acier relevèrent leur attention... Là, le Capitaine de l'armée du PA, elle l'avait vu déjà sur la grande Place, et il venait de mettre toute sa force dans le bide de La Déols dont l'épée était encore sagement rangée... Paralysée par la scène d'horreur, si elle doit y passer, elle y passera, la vie de la brune et de son bébé d'abord. La brune et sa rage...
Le dernier mouvement de la brune qui pâlissait à vue d'oeil fut typiquement Déolesque...

L'ancienne soeur d'armes tira dans ses derniers retranchements sur son épée. La rouquine put voir les éclairs des prunelles azur de la brune. L'emmerdeuse avait la main dégoulinante à présent, Le sang avait déjà imbibé sa chemise, on y voyait nettement l'auréole sombre autour de la plaie faussement recouverte.

Le dernier acte venait-il de sonner ? Etait-ce là l'heure du glas pour la jeune mariée ? Impuissante, la Rouquine laissa tomber son épée, mille questions en tête...les yeux braqués sur la brune.
Mieux valait la laisser faire, elle savait que c'était elle, plutôt mourir que de vivre à genoux, combien de fois elle avait entendu ça.


Claire_g
Sans rien comprendre, la Déols se retrouvait avec cette douleur vive d'abord, puis lancinante ensuite, là, au coeur de ses entrailles. Ce Capitaine du PA venait de l'embrocher...sans raison. Fort heureusement, si elle devait y passer, un tas de missives était prêt, depuis un moment. Avant qu'elle ne trahisse...
Peut-être que cette armée allait permettre leur distribution...

Un dernier regard vers son assaillant, regard assez vide, celui qui précède l'inconscience.
Main droite appuyée sur son ventre arrondi, main gauche à l'épée, elle dégaine de ses dernières forces. Regarder l'autre dans les yeux...toujours. Ses forces qui la quittent dans ce coup directement lancé au hasard sur son bourreau....


Crèves raclure... lâché dans un léger souffle. Juste avant de sombrer dans les méandres nébuleux de l'inconscient... La rouquine ferait ce qu'il faut, elle préviendrait.
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Benduguesclin
Les menaces se précisait dans le PA. Mais les forces de défenses étaient en place un peu partout. Avant de partir en retraite, le Capitaine avait demandé des hommes pour l'escorter. Mais les hommes étaient déjà à droite et à gauche.

Le connétable Groch devait lui en envoyer mais ça avait été visiblement compliqué. Au retour de sa retraite, via l'état major, il réussit à avoir la promesse de deux hommes pour renforcer son armée. La missive lui annonçait qu'ils seraient là demain.

Il se réjouit à cette perspective. Il n'avait pas peur...non... Mais la solitude lui pesait. Et être désormais seul avec cet étendard pouvait attirer toute sorte de brigands.

A la tombée de la nuit, BenDuguesclin se sentit empli d'un voile de tristesse. La Comtesse, sa Comtesse venait de partir pour la tournée comtale, Dieu sait quand il la reverrait. Ben et Bryn s'étaient octroyés quelques jours à deux juste avant l'election. Cela avait coûté une cheville foulées à la future comtesse mais ces moments restaient gravé dans le coeur du Vicomte.

Elle avait su le faire sortir de sa grotte d'ermite et retrouvé une seconde jeunesse qu'il croyait à jamais perdu. Aujourd'hui, dans le feu de l'action, tout était plus compliqué mais ils le savaient l'un et l'autre. Cette épreuve souderait leur amour ou le ferait voler en éclat.

D'ailleurs, il était persuadé que c'était cette deuxième solution qui arriverait fatalement.

Décidément, il était d'humeur chagrine ce soir. Il fit porter à sa bouche plus que de coutume la petite fiole de poire qui ne le quittait jamais en campagne. Souvenir de Lubna, de sa belle ville de Sarlat qu'il n'avait finalement jamais quitté. Il songeait ces derniers-temps à rejoindre Bryn à Périgueux mais quelque-chose l'en avait toujours empêché.

Le soleil disparaissait derrière les murailles de Périgueux. C'était l'heure pour le Vicomte de se remémorer son règne et l'indicible tristesse qui s'était emparé de lui en suivant. Impression de ne pas avoir fait assez, impression que tout le monde était contre soi, paranoïa...
C'était aussi ses valeurs qui volaient en éclat devant les difficultés de régner. Des illusions perdues, des échecs, la déception de ne pas être à la hauteur de sa propre vision du trône...

Il avait ensuite erré à Biron comme une âme en peine, bien loin de la politique et des affaires du Comté. Une toute petite flamme seule subsistait du brasier qui jadis animait son coeur.

Et puis elle arriva. Elle, que beaucoup détestent, mais qui a aussi des amis sincères et fidèles. Elle, si entière, si insupportable par certains côtés...
Mais voilà, le Vicomte tomba amoureux, de la femme, oui indéniablement mais aussi de l'animal politique. Il repiqua comme un adolescent à l'amour mais aussi à la politique... Elle l'avait séduit sans le vouloir autant par elle-même que par son projet. Pourtant, il avait encore ce soir le sentiment que ça finirait mal.

Il entama sa deuxième fiole de poire tout en pensant qu'il faisait un piètre Capitaine de la Primiera, assis contre son arbre et en train sérieusement de se saouler. Il pensa alors à Perturabo, à Matpel, à Sinik et eut un peu honte...

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Brygh_ailean
[Domaine du Loup Noir, Bergerac]

Elle avait regagné la chambre à la nuit tombée après la route chaotique entre Bergerac et Périgueux. Birdy et Eony étaient encore en voyage… Pourquoi vouloir leur reprocher ? Elle enviait leur amour, leur famille, et elle les aimait aussi… Sa famille, ce qu'elle avait été ou ce qu'il en restait. Elle avait poussé la porte, un peu inquiète du sentiment qu'elle allait développer, des images qui remonteraient. A part la poussière qui avait pris le temps de s'installer, elle ne constata rien de particulier. Sa chambre ne l'était plus. C'était juste quelques meubles disposés un peu différemment d'ailleurs.

Elle respira profondément, ivre du bonheur de ne rien ressentir. Elle avait une nouvelle vie, un nouveau défi à relever. Il avait les cheveux bruns, trop longs, et il souriait comme personne d'autre ne savait sourire. C'était ces images là qui encombraient son esprit. Elle en était ravie.

La fatigue la harcelait aussi fût-elle prompte à se dévêtir et à s'allonger… Les draps étaient froids, un peu humides mais peu lui chalait. A peine la tête sur l'oreiller qu'elle s'endormait. Les images du passé resurgir à ce moment là… Pas celle de Bergerac, ni même de Sarlat. Des images plus lointaines : Le Vieil Homme dans sa crique, les vagues déferlants à ses pieds. Fearghs était là aussi… Debout, sur le bord de la côte, petit garçon rieur, couvert de tâches de rousseur, qui ne grandirait plus dans la mort infinie…


Fearghs ?
Ailean, il fait beau non ?
Non, mon chéri, le vent est glacé et beaucoup trop violent… il faut rentrer.
Mais, Ailean, je suis déjà tombé… Regarde !

Tandis qu'il montrait du doigt son corps démembré sur un rocher en contrebas, l'enfant poursuivait.

Ailean, petite sœur, n'ais pas peur…
Pourquoi aurais-je peur ?
Parce qu'il est là, avec nous… il saigne beaucoup…

Le cœur de la Comtesse s'emballa tandis qu'elle se relevait, bien éveillée alors, assise sur sa couche. Sa vue se brouilla dans les larmes qui affluaient. Non, pas encore une fois… Elle se rappela la promesse faite à ce même jeune frère à la mort de leur premier poney : "Je ne veux pas pleurer et je ne pleurerais pas"… mais là s'en était trop. Un cri déchirant sortit de sa poitrine avant qu'elle ne s'affale à nouveau sur sa couche en psalmodiant :

Seigneur, non pas ça… Je n'y survivrais pas une nouvelle fois… Je vous en supplie, je ferais ce que vous voudrez, mais rendez-le moi…

Il était le seul homme à ce jour à avoir compris qui elle était vraiment. Certains avaient aimé la femme sans comprendre la juriste politique… D'autres voyaient en elle une brillante carrière sans comprendre qu'elle avait aussi besoin d'être juste cajolée. Lui avait toujours su… Et elle l'avait toujours su malgré le temps qu'elle avait mis à l'admettre.

Elle, la taciturne, préférant les prétoires aux diners mondains, les bibliothèques juridiques aux joutes et aux festins, elle avait reprit goût à la vie, avait de nouveau regardé le monde comme la femme qu'elle était, à travers ses yeux à lui.


Je vous en conjure. Pas lui, pas ça…

Mon dieu, qu'elle l'aimait. Dans le respect. Parfois. Dans la souffrance et l'animosité. Souvent. Comme deux tempêtes qui se rencontrent, pour former une tornade. Mais dieu seul savait à quel point elle l'aimait. Pour lui elle avait tout abandonné. Avec lui, elle était prête à tout risquer… consciente des risques qui les sépareraient… et les uniraient à nouveau plus forts que jamais.

Sans lui, elle mourrait. Ca aussi, Dieu le savait.

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--Augure.


Quand la Déols ferma les yeux, la rouquine serre la mâchoire... c'était peut-être le moment pour elle de commencer à aller prier à l'église pour la salut de l'âme de la brune ? Le salut de la petite vie qui grandissait en elle ?

Elle fit de grands signes à quelques gars passants et se demandant bien pourquoi cette armée s'était lancée sur La Déols et son jeune protégé.
Bien sûr la Rouquine avait jeté un oeil attentif vers lui... celui que la brune voyait encore comme un gamin se débattait comme un chef.... c'est quatre soldats qui lui sautèrent dessus, il put faire aller sa dextérité à son aise... un gamin contre quatre soldats... c'était pas malin. Voilà les effectifs réduits...pour rien, juste par plaisir.

Si la Rouquine avait rangé ses armes, elle tolérait pas ces façons de faire. Abuser d'un pouvoir que seule la paranoïa nous octroie. Ah ben ici ils étaient champions de la parano, ça, ça se confirmait.

Un regard bien sombre vers le Capitaine que la brune avait pas raté malgré la détresse de son geste. Elle avait rien perdu de son habileté.
Quand les curieux se proposèrent pour aider l'oiseau flamboyant, la Déols s'agitait quelque peu. Sans hésiter, elle arracha la manche d'une chemise de rechange pour l'appliquer sur la plaie béante qui offrait une vue imprenable sur les entrailles de la Déols.

Grimace de dégoût puis grande inspiration se succédèrent, c'était peut-être le bon moment de faire un malaise... Elle appliqua le tissu comme un tampon sur la plaie... elle n'était pas infirmière après tout ! elle laissa ça comme ça, ouvrant juste la chemise de la Déols jusqu'au haut de son ventre légèrement arrondi pour éviter que l'étoffe aille se foutre là dedans. Elle recouvrit le ventre de la brune du reste de la chemise sacrifiée pour ne pas exposer cette dégueulasserie à tous les yeux.

Un brancard de fortune fut construit en quelques minutes, les paupières Déolesques clignotaient... La Rouquine sourit fébrilement... elle diasit vrai, elle les enterrait tous. Elle était increvable, et elle déciderait elle-même de sa mort. Plus le temps passait, plus l'oiseau finissait par y croire...

La brune installée sur le brancard de fortune, elle s'assura qu'Emrik était toujours sur pattes, quand ce fut fait, un signe de tête signa l'accord. Il continuerait jusque Sarlat, lui aussi tous ses biens y étaient. Il pouvait y aller il devait.
La rouquine resterait près de la brune. La route fut longue, très longue. De nombreux arrêts pour tamponner le front de la brune qui avait des passages où elle délirait... des noms lancés au hasard de son semi-trépas.
Lieutenant... Papy...Ren'.... Ysa...P'pa....Brun... Houla...impossible pour la rousse de faire quelque chose de cohérent avec tout ça.
C'est dans ce flot brumeux qu'ils franchirent à nouveau les portes d'Angoulême. Le corps de la brune se reposerait dans sa chambre du Parpaing, ça au moins, on lui avait laissé, son rade... ça c'était chez elle, restait à espérer qu'on viendrait pas l'y emmerder pendant qu'elle récupèrerait.

La rousse s'assura de l'installation confortable de la Déols puis prit place dans le fauteuil face au bureau. Elle sortit un tas de vélins puis les rédigea un à un, les envoyant au fur et à mesure, en Berry, en PA, à Tours...partout.


Benduguesclin
Le liquide douceatre ne brulait plus la gorge du Vicomte. Il réchauffait désormais son corps tout en engourdissant ses sens.

Il aurait pu récuperer pour son armée quelques soldats mais ceux-ci avaient été envoyé selon ses ordres où il serait plus utile.
Bryn lui avait pourtant dit : ne reste pas seul, c'est dangereux...
Mais bientôt, il n'y aurai plus de problème de ce côté-là et Bryn serait rassurée. Deux hommes arrivaient dès le lendemain pour intégrer son armée.

Le Vicomte avait été mainte fois blessé, connu des guerres, des révoltes et bien des combats. Se croyait-il invincible ?

Un groupe passa alors à proximité du capitaine qui se releva en chancelant.
Je la connais. J'ai vu son portrait à la caserne. C'est une gredine... Quel mauvais coup prépare-t-elle... Foi de BenDuguesclin, elle ne passera pas !
C'est alors qu'il se jeta brusquement sur elle, épée en avant. Son cri resta dans sa gorge comme un gargoulli. Lorsqu'il voulut parler, il se rendit compte que son épée était fichée dans le ventre de la voyageuse.

Il balbutia un :
Je... non... euh...
incompréhensible

Ses tempes battaient à tout rompre. C'était un cauchemard, ça ne pouvait être vrai.

Crêve raclure !
Il entendit le son mais ne vit pas le coup porté.
Il était atteint à la tête. Le sang coulait à l'intérieur de ses yeux.

_________________
--Augure.


Le tout premier courrier que l'oiseau envoya était destiné au frérot de la brune, tout naturellement. Cél' s'appliquait, jamais elle l'avait rencontré, et une écriture soignée ferait sérieuse...

Citation:
Bonjour Messire,

J'suis Augure une...amie de votre soeur, on m'appelle aussi Célestine mais ça c'est une autre histoire.

S'il lui arrivait quelque chose, elle voulait que vous soyez le premier prévenu.

La nuit dernière, je l'accompagnais à Sarlat, nous avons fait la nuit en rase campagne pour qu'elle reprenne des forces. Vous savez son état, il n'eut pas été raisonnable de tout faire d'une traite.

Je l'ai laissée un court instant quand on a vu les remparts de Périgueux s'ériger devant nous, j'avais un peu arrosé le choix de s'installer à Angoulême avec la Déols, a fallu que j'aille pisser dans le bosquet avant de franchir les portes...

J'ai tout vu...là, le Capitaine de l'armée du PA...il a...

Messire... ce que je peux vous dire, c'est que votre frangine s'est pas laissée sombrer sans réagir. ça pissait le sang mais vous la connaissez...
Presqu'à genoux elle a tiré son épée et a cogné, au hasard... Le Capitaine a morflé...mais c'est lui qui a lancé son armée sur elle... ça je l'ai bien vu.

Nous l'avons ramenée inconsciente dans sa chambre de la taverne qu'elle a ouverte à Angoulême. Je suis pas médicastre, d'ailleurs si y'en a dans le coin, je doute qu'on vienne la soigner... mais j'ai fait ce que j'ai pu.ça saigne encore parfois, elle est fiévreuse, mais elle a ouvert les yeux tout à l'heure.

Elle a demandé après vous, après plusieurs personnes aussi. Je sais que vous êtes la personne qui lui est le plus proche, elle vous appelle "le ptit homme de sa vie" vous saviez ?

Enfin voilà...je devais vous prévenir. Je sais que c'est pas génial en ce moment entre vous, mais je pouvais pas rien dire. Et j'pense que malgré ses conneries et maladresses...je crois qus l'aimez autant qu'elle au fond.Peut-être qu'elle m'engueulera de vous avoir écrit, toutes façons pour une fois ça fera plaisir...

L'entendre brailler et jurer tout c'qu'elle peut...ça me manque depuis l'autre nuit. Je la vois morte à force qu'elle soit alitée... ça lui ressemble tellement pas...

Si vous voulez la voir ou je sais pas...

je vous souhaite malgré tout la bonne journée Messire Rogy, peut-être à bientôt.

Augure, l'oiseau flamboyant


Et à nouveau, après l'envoi du piaf, la rouquine se remémorait la scène... Quelques bafouilles étaient sorties de la bouche du Capitaine... Mais quoi ? De là où elle était, la rouquine ne perçut rien de compréhensible.... Fallait pas souhaiter la mort du Capitaine... La rousse voulait des explications... Non... La Déols n'avait rien fait qui méritait ça... dès qu'elle s'en sentirait la force, elle écrirait au Proc' ! Ce crime ne resterait pas impuni...jamais ! Foy d'oiseau !


Maegorn55
De passage dans la ville avec sa famille, la voyageuse entre dans une taverne.
Contrairement aux autres, les bougies étaient allumées. Mais personne dans la salle.
La besace en bandoulière, elle va pour ressortir mais un reflet sur le sol attire son regard :
Du sang se trouve sur le plancher.
Intriguée, la jeune femme suit la piste laissée par le liquide et se voit arrivée à l'étage.
Pourquoi a-t-elle suivi le sang ? Peut-être pouvait-elle aider.
En tant que voyageuse, elle connaissait de quoi soigner certaines blessures.
Une respiration haletante et le bruit d'une plume sur un parchemin.

" Y a-t-il quelqu'un ici ? "

La jeune femme guette une réponse.
--Augure.


Concentrée sur ses vélins, la rousse fut tirée de sa réfléxion d'écriture en entendant une voix féminine...

Y a-t-il quelqu'un ici ?

L'oiseau lâcha la plume pour poser sa main gracieuse sur le pommeau de son épée... C'était pas le moment ! C'était quoi encore ? La Comtesse en personne venue voir si la Déols était enfin claquée ? Mouahahaha et ben non... Vous l'avez pas crue ? vous l'aurez pas cuite non plus.

La rouquine se leva et découvrit une jeune femme au visage sympathique... Elle se mit sur le seuil de la chambre et son regard d'acier scruta la dame.


Oui y'a quelqu'un ...dites moi que vous êtes médicastre et vous aurez ma reconnaissance éternelle madame... Mon amie...L'armée lui est tombée dessus. J'ai juste posé un linge pour pas mettre de sang partout... Vous pouvez la soigner ?


Sans se rendre compte, l'angoisse aidant, Cél' tirait doucement le bras de l'étrangère pour la faire entrer.

Voilà... regardez son ventre...c'est franchement dégueulasse, je vous préviens ! Elle... elle est enceinte...vous croyez que, enfin son jeune... ?

L'oiseau flamboyant n'était pas genre à forcer les choses, disons qu'elle profitait des opportunités. Et n'importe qui aurait été plus compétent qu'elle dans les soins. Elle désigna la commode pour d'éventuels linges propres... Finalement, l'inconnue n'avait plus trop le choix, qu'elle s'y connaisse ou non.

Emrik
Emrik, accompagna Claire pour rentre à Sarlat, très tôt le matin, alors que le jour était à peine levé, ils prirent un petit déjeuner, le jeune homme très peu bavard, ne dit pas un mot depuis le levé, il s’éloigna silencieusement vers le ruisseau, et après s’être dévêtis, fit une rapide toilette,

Plus tard, il retourna vers Claire pour prendre la route direction Périgueux, alors qu’il étaient plus très loin, Emrik qui marchait silencieusement à quelque pas en arrière, fut attirer par des bruits suspect non loin de lui, il ouvrit la bouche pour la première fois depuis le départ, pour prévenir sa seul amie, qu’il allait voir de quoi il s’agissait. Et il disparu ensuite derrière les arbres épée à la main, soudain, une voix le surpris derrière lui. Halte qui va là ? Dans la fraction de seconde, le jeune homme, glissa sa main dans sa manche et en sortit une dague qu’il jeta sur l’importun d’un demi tours vif. Un soldat fut touché à la main, mais hélas trois autres bondirent sur le noiraud à peine adolescent, il se défendit du mieux qu’il pouvait, suffisamment pour les repoussés, et avoir le temps de fuir hors de vue. le visage de Claire lui traversa l’esprit, il devait vite la retrouver pour la mettre en garde du danger, si il n’était pas déjà trop tard.

Mais la bataille l’avait désorienté, et il ne savait plus dans quel direction allé, surtout que les lieux avait l’air infesté de soldat, et il n’était pas le genre d’homme à donné sa vie pour quelqu’un d’autre, mais pour Claire… il courut furtivement de buissons, en buissons, de perdant de plus en plus.
Maegorn55
Une femme à la chevelure de feu lui fit face. D'abord sur ses gardes, Maegorn perçut que la respiration haletante était due à une femme blessée.
Allongée, son ventre était couvert d'un tissu rouge, comme imbibé de sang.
Croisant le regard de la femme aux cheveux roux, elle comprit que si elle pouvait aider, c'était le moment.
Maegorn regarde alors celle qui l'a fait entrer :

" S'il vous plait, aidez moi. Faites bouillir une marmite d'eau. Plongez y des linges pour un bandage lorsque ça boue et ajoutez y ceci. Il me faut de l'alcool. "

A la vue du sang que perdait la femme, il fallait se presser.
Elle ôte sa besace, son manteau et retire la compresse que la Dame avait fait pour voir la plaie. Une jolie entaille...

" Combien de temps s'est-il écoulé depuis cette blessure ? "
Claire_g
Les voix l'avaient tirée de sa nébuleuse. Elle allait bien...'tout cas, elle en avait l'impression. Elle avait un peu la tronche dans un étau, mais c'est quand elle voulut s'redresser qu'elle hurla...

P'taiiiin !!!! C'est quoi ça ??? Rouquine !! t'es où bordel ??? C'est dégueulasse ! ça fait mal ! Céééééél !!!

La Déols avait failli, le choc sans doute, pis merdum, elle s'était faite plantée après tout, elle avait l'droit d'gueuler !
En tout cas, l'était 'core pas crevée... paumée, son bide la tiraillait... elle regarda par dessous le drap après avoir vu qu'la rousse faisait entrer une étrangère...
Méfiante, la Déols, même affaiblie, n'oubliait pas l'essentiel. Sa main hasardeuse alla à tâton trainer sur la chaise pas loin pour sentir son épée, une dague, un truc quoi ! Rien.... Norf !

Un r'gard vers les deux jeunes femmes... L'oiseau semblait désespérée...Pourquoi ? Parce qu'elle était pas débarassée ? Ahhh bah ça crève pas sur commande une brune Déolesque !
La brune abdiqua... la jeune femme inconnue n'semblait pas vouloir en faire plus.
Elle la vit s'affairer de suite, signe de bonne foy.
Alors qu'Augure s'éxécutait, la brune chercha à répondre...


C'est arrivé...bin là, c'te nuit... j'crois. J'vous jure, j'sais pas c'qu'il a bouffé l'capitaine d'l'armée, mais il a au moins bouffé mon épée...pleine gueule j'espère !

La compresse avait eu le temps d'être élément coagulé au bords de la plaie, malgré la délicatesse d'la jeune femme, si la brune avait eu à faire à la rouquine en cet instant, la rousse aurait été quitte pour avoir une touffe de ch'veux en moins... Pas doudouille, m'enfin l'effet d'surprise était là. Augure rev'nait avec une gamelle d'eau bouillante dans laquelle elle immergea des bouts de draps déchirés.
Râlage en règle de la brune... elle s'emmerdait pas la rousse...


Donne la bouteille de Pore à la dame Cél... y'a b'soin. Ptêt' pour fêter ma non mort ? Où c'qu'est mon épée ? Et Emrik ? Il est où ? Il... il a rien ?? Cél !! réponds ! Rhaaaa p'tain.... l'voyage en Berry va êt' chaud avec c't'imprévu... P'pa va pas être heureux... Ou ptêt' que si... Dis, t'as prévenu Ysa ? Son mariage...j'avais assuré qu'j'serais à Sancerre le 9.... Et Jacques ? Et....... ? Et Ren ?

La rousse lui tendit alors un vélin reçu ... Ysa avait répondu en apprenant la nouvelle. Ysa, l'amie de tous les instants... Agaçante parfois tant elle n'était que gentillesse. D'une main tremblante, elle tint le vélin assez près de ses prunelles un peu embrumées puis dans un léger sourire procéda à la lecture tandis que la rousse amenait ce dont l'inconnue avait besoin.



Dame Célestine,

Je viens de recevoir votre missive... décidément les pigeons sont fort pressés !
Et celle-ci m'a mise à l'envers. Mon amie Claire, morte ???? Noooooon ! elle va se remettre, j'en suis sûre.
Je m'en vais prier pour elle à l'église St Jean, si vous veillez sur elle dites-le lui à l'oreille, que je pense à elle, qu'elle me manque, que j'espère qu'elle se rétablira...Je sais que dans leur inconscience, ceux que l'on croit ailleurs entendent nos paroles.
N'hésitez pas à me donner de ses nouvelles, je les attendrai avec impatience.
Bonne journée et merci de m'avoir écrit;
Embrassez Claire pour moi, ou mieux, faites-lui une bonne léchouille, elle adore ça :
Ysabeau, très inquiète.


Cél' confirma avoir prévenu le frangin... ce qui grisa la brune... Mais au fond, elle lui en voulait pas...
Elle songea à la p'tite vie en elle et pâlit soudainement. Sa main se posa sur le bras de la jeune femme qu'elle regarda dans les yeux.


M'dame je...j'attends un p'tit... pas tout à fait 3 mois.... dîtes moi qu'il ... dîtes moi qu'ils l'ont pas tué...
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