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[Rp]Tri Postal et Catapulgeons (Relais Postal de Valence)

Istanga
Ce RP est ouvert à tous, à condition de m'en faire la demande par MP. Merci


En cette merveilleuse journée de mai, l'avenir me paraît moins sombre. Ma candidature pour la place de Tenant-Poste à Valence a reçu un écho positif, que m'a retourné Dame Sveltna sans attendre.

Cela fait des années que je me penche sur la délivrance des messages et, bien évidemment, sur les caractéristiques postières du pigeon.

Installée dans la grande salle qui deviendra le Relais de Poste de Valence, j'ai fait installer des tréteaux sur lesquels sont éparpillés divers écrits, que je relis rapidement avant de les commenter avec Robert Arctor, mon intendant et conseiller.

La porte à double battant est grande ouverte, et je peux me laisser distraire par quelques habitants qui se pressent vers leurs affaires.

D'ailleurs, à cet instant, mon oeil est attiré par un petit garçon dont le minois révèle un manque de tendresse. La femme qui l'accompagne ne semble pas être sa mère, elle n'en a aucune des caractéristiques, du moins à ce que j'en connais...

Je m'interroge sur leur destination
"Où vas-tu, petit garçon?" et ma pensée dérive vers ces monastères, où l'on n'apprend guère de la vie, sauf pour ces moines-jardiniers qui ne connaissent que leurs plantes, semblant dédaigner le reste, ou bien vers ces "écoles", dans lesquelles n'était délivré qu'un savoir déjà mort.

Robert me rappelle à l'ordre.


Istanga? Vous avez parlé de la Gravité de l'usage du pigeon vis à vis de l'Eglise... Dites m'en un peu plus!

Je reviens au concret, enfin, si l'on peut dire.

"Eh bien, voyez-vous, j'avais déjà songé à accueillir les pigeons malades. Comme tout le monde, vous savez que, plus la rapidité du pigeon est élevée, plus il est malade.

- Oui, bien sûr! me répond-il.

- Alors voici :
Citation:
Chaque récipendiaire d'un message délivré par un pigeon est fortement invité à vérifier l'état dudit pigeon et, le cas échéant, le diriger vers l'infirmerie des pigeons postaux.

- Oui, jusqu'à maintenant, je vous suis. Vous parlez donc de la gravité de l'état des pigeons?

- non, pas exactement... On a un stade dans la gravité des messages à envoyer, ou on l'adresse à un personnage haut placé... on définit ainsi le caractère d'urgence du message, et l'on doit avoir la possibilité de faire bénir le pigeon supersonique pour minimiser le péché.

- Ah! là je vous arrête Istanga! Je ne comprends pas... où se trouve le péché dans ce que vous venez de m'énoncer?

- Eh bien, l'utilisation du pigeon supersonique serait un péché de classe 3 et nourrir ses pigeons au son relèverait du même péché, quel que soit le sens que l'on donne au son.

- Mais alors, l'utilisation des pigeons serait permise mais interdite, si je vous comprends bien?

- Bien sûr que non, voyons, Robert! réfléchissez un peu... Classe 3... il y a donc des péchés moins graves...

Il faut savoir qu'il existe d'autres formes de délivrance des courriers, qui s'avèrent beaucoup moins rapides, mais d'un moindre risque comme un excès de son, induisant des comportements délirants ou l'interception par un chasseur à la vue basse, ou par un rapace,d'un moindre risque donc pour le message à remettre, et surtout sans commettre le péché de classe 3.

Tout est affaire de choix, si l'on en assume les conséquences.


Je regarde Robert, qui semble un peu perdu dans mes explications pourtant très claires. Il me semble que l'esprit masculin est quand même assez primaire, quand il m'interroge à nouveau.

- Mais que comptez-vous faire ici, réellement?

Je soupire et lui réponds d'un ton acide :

Je voudrais faire construire une rampe de lancement de pigeons, dénommée catapulgeon. De préférence dans le quartier de l'église, pour les bénédictions.

Riant sous cape de son air ahuri, je fourrage dans les papiers que j'ai étalés devant moi.


Edité pour information importante
_________________
- D'un point de vue religieux, idolâtrer le duc c'est un truc qui me fait frémir d'horreur.
- Ou même la Reine...
- Ben moi, j'ai longtemps cru que Christos était un équilibriste!
--Robert_arctor


Un catapulgeon... vraiment! songeait Robert en considérant Istanga de Lendelin d'un air à peine surpris. Pourquoi n'était-il même pas étonné des inventions de cette famille? La vérité lui apparut en remarquant une nouvelle ridule au coin des yeux de la jeune femme. Il avait soudain le sentiment d'appartenir à cette famille peuplée d'originaux, à l'esprit inventif ou rebelle, qui ne laissaient personne influencer leurs choix.

La voyant chercher d'une main nerveuse parmi les documents provenant de leur bibliothèque gasconne, il se mit à soulever, lui aussi, les feuillets dont il reconnaissait l'écriture de la plupart.

Son oeil fut attiré par un vélin propre, sur lequel l'écriture avait été plus particulièrement soignée. Il le parcourut rapidement et leva la tête :


'Istanga? N'est-ce pas ce que vous cherchez? Il me semble reconnaître l'écriture de votre frère Miroslav...
lui dit-il, tendant le document qu'elle lui arracha presque des mains.

- Montrez moi ça! Mmmmm... oui. Tenez, lisez le moi, de votre ton docte.

S'il fut vexé par le docte qu'elle accordait à son ton, il ne le montra pas et s'acquitta de la lecture d'une voix basse et posée.


Citation:


Pour une utilisation optimale du pigeon voyageur, il serait de bon ton, entre gens soucieux d'économiser la générosité divine et ayant demeure fixe, d'échanger ces cages de volatiles surentraînés, capables de voleter de l'un à l'autre des épistomaniaques sans créer de miracle, le seul miracle étant alors leur existence intrinsèque, comme de bien entendu.

La construction d'un pigeonnier municipal serait de bon aloi également. Chaque matin, le préposé au courrier relève les messages attachés aux pattes des volatiles. Bien entendu, certains messages peuvent être oubliés dans un coin du pigeonnier, pour n'en ressortir que plus tard, sans doute trop tard.

Il sera bon également de veiller à ce que des groupes terroristes ne mettent pas la main sur certains pigeons d'importance, que l'on reconnaît souvent à leur manière de se rengorger car ils transportent message important. Des groupes de Pigeonneurs sont en effet à craindre. Mais gageons que solution sera trouvée à cet éventuel problème.


Est-ce tout, Istanga?


- Oui, pour le moment. Je vais m'atteler à écrire quelques règles qui devront être suivies en ces lieux, les soumettre à mes supérieurs.

- E la nave va, Istanga. Je vous quitte pour quelques jours, je me rends à Lyon dès demain matin. Si vous avez des messages à me confier pour votre soeur Flore ou votre frère Miroslav, je passerai les prendre à l'aube.

Il inclina légèrement le buste devant Istanga, une main posée sur sa poitrine, avant de tourner les talons et partir vers l'auberge.

_________________
- Il a si bonne mine pour un intendant que Je me fais quelque scrupule de le prendre ; n'en dira-t-on rien ?
- Et que voulez-vous qu'on dise ? est-on obligé de n'avoir que des intendants mal faits ?
Istanga
C'est la tête bourdonnante d'idées que je m'affale sur le banc disposé devant les tréteaux. Je me sens le sourire béat, donc stupide : je dois me ressaisir et conserver ce petit air revêche qui me va si bien...

Je m'arme d'une plume à la ponte épaisse et m'applique à noircir un parchemin, dans ma vision démesurée de faire de Valence la plaque tournante du trafic postal.

Citation:


Dans le cadre de la mise aux normes du Relais de Poste de Valence, nous recrutons :

- 2 Palefreniers, dont au moins un avec expérience, le second sera instruit par le premier.
- 1 personne préposée au nettoyage du pigeonnier, à la nourriture des pigeons selon les ordres donnés.
- 1 serveuse, de préférence jeune et jolie, sans mièvrerie ni vulgarité, à la voix chaleureuse et au langage châtié.
- 1 commis de cuisine, qui sera sous les ordres directs de Toth, le cuisinier en chef

Les postes sont à pourvoir dès que possible. Faire acte de candidature auprès de Istanga de Lendelin, au Relais.


Moi aussi, je sais manier le marteau. Tap, tap! Voila l'annonce posée sur la porte, visible de loin. Je vais faire un tour du côté de la mairie, renifler l'air du temps.
Le soleil m'échauffe l'esprit.

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- D'un point de vue religieux, idolâtrer le duc c'est un truc qui me fait frémir d'horreur.
- Ou même la Reine...
- Ben moi, j'ai longtemps cru que Christos était un équilibriste!
--Marotte


[Marotte ou l'art de servir]

Quelle est la fin de tout ? la vie, ou bien la tombe ?
Est-ce l'onde où l'on flotte ? est-ce l'ombre où l'on tombe ?
De tant de pas croisés quel est le but lointain ?
Le berceau contient-il l'homme ou bien le destin ?
Sommes-nous ici-bas, dans nos maux, dans nos joies,
Des rois prédestinés ou de fatales proies ?*


Marotte, maigre baluchon en main, femme à la taille menue, dont la fraicheur et la jeunesse pouvaient en faire pâlir de jalousie plus d'une, fut attirée par cet établissement qui lui a paru plutôt déserté à premier abord.

Elle prit une bonne demi-heure à lire et à comprendre l'objet de l'annonce. Un sourire se dessina sur son visage lorsqu'elle crût comprendre que ce bureau semblait à la recherche d'une serveuse.

C'était une affaire vitale à ne pas prendre à la légère pour elle: gagner sa vie coute que coute.
Sa chance à saisir, sa survie !

Elle était habilitée à lire les différents petits courriers que son père pouvait recçevoir, mais de là à pondre une lettre de motivation.
Depuis sa chambre à l'auberge, après avoir raturé, chiffonné, recommencé, d'une écriture maladroite, elle laissa sa plume glisser sur le bout de parchemin.

Crischcrisch ...temps de réfléxion... crisch...ça s'écrit comme ça, ça? tant pis.... crischcrisch


Citation:
Description rapide:Fille de fermier. Cherche une fonction à plein-temps dans la bonne ville de Valence.

Motivations: Halte à Valence, Dieu a voulu que je tombe sur cette annonce, ô combien elle me correspondrait.
N'ayant pas peur des tâches ménagères des plus difficiles aux plus faciles. Serviable, souriante, et posée. Manie beaucoup mieux un balai qu'une plume
.

Elle avait omis bien des choses dans sa lettre. Pourquoi ne travaillait-elle plus aux côtés de son père? Ça c'était son petit jardin secret. Ou plutôt ses petits malheurs lorsque la vie nous prenait à défaut.
La pauvre femme avait fauté, était tombée enceinte, fût lâchement abandonnée, et jetée de son foyer familial traitée comme une malpropre, un déshonneur totale pour la famille aristotélicienne jusqu'aux bouts des ongles...

Depuis, elle avait perdu tellement de choses. Ses pérégrinations lui avaient coûtées son enfant, sa santé, ses rondeurs. Elle avait perdu ses joues roses et rondes et plus que tout, sa famille.


Un coup de plume par ci, un coup de plume par là, relecture de ce que l'on pouvait appeler une lettre pour ne pas dire grabouilli, avant de l'envoyer sans plus attendre, direction le Relais de Poste. La Marotte n'avait plus qu'à prier pour être prise.


*Extrait de Quelle est la fin de tout, Victor Hugo.


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Nettoyer, balayer, astiquer?
Marotte pour vous servir !
Et elle aime ça !
Istanga
En compagnie de Robert, qui a reporté son départ, je fais l'inventaire. De grandes cages contiennent nombre de pigeons, classés par destination.

Savez-vous comment fonctionnent ces jolis volatiles, Robert? On les habitue à une demeure, et à revenir là où ils vivent. Ainsi, dans cette cage - je lui montre la cage dorée dans laquelle un couple de bisets pérore - j'ai deux pigeons d'Ispahan. Je dois d'ailleurs faire porter message là-bas, je l'enverrai en double, on ne sait jamais... un faucon pourrait en intercepter un...

Toutes les cages sont soigneusement étiquetées et, chaque fois qu'un pigeon arrive, délivrant son message, je le mets dans la cage de la ville correspondante, en attendant que le préposé aux pigeons soit recruté.

D'ailleurs, un pigeon de l'auberge municipale vient d'arriver, porteur d'un message à mon attention. Je le défais délicatement et, confiant l'oiseau à Robert, lis à voix haute les quelques mots jetés sur le papier.

Qu'en pensez-vous, Robert? Marotte, c'est un bien joli nom, n'est-ce pas?

Si vous me permettez, Istanga, le nom importe peu dans le cas présent. Vous cherchez une serveuse, pas un nom! Convoquez la donc, et interrogez la pour juger de ses capacités.

Oui, bien sûr, vous avez raison, comme de coutume, lui réponds-je d'un ton acerbe. Je lui écris tout de suite.

Je m'empare de mon nécessaire d'écriture, et rédige une courte missive.

Citation:


Marotte, j'aimerais vous rencontrer, au Relais, afin de vérifier que vous ferez l'affaire. Je vous attends demain matin, au lever du soleil.
Istanga de Lendelin

Je tends le message à Robert, qui l'attache à la patte du pigeon de l'auberge avant de le relâcher.

Et, comme je suis partie dans l'écriture, je me mets également à la fameuse lettre qui doit partir pour Ispahan.


Citation:


De Istanga de Lendelin, veuve de Timour Mirza de Transoxiane,
à : Abaz Mirza, Prince d'Ispahan


A toi, le plus relevé des hommes vivants, source de la majesté, de la grandeur, de la puissance et de la gloire ; à toi, Prince égal au soleil, frère de la lune et des étoiles, toi dont le trône est l'étrier du ciel, je t'adresse en toute humilité une requête... plusieurs requêtes.

Depuis l'assassinat de mon époux, ton frère si cher à ton cœur, j'ai dû quitter en hâte notre palais de Samarcande, comme tu le sais et, depuis, je me languis des musiciens, des poètes, de tout ce qui fait la grandeur de la Perse. J'estime qu'il est dommage de priver Darius, ton neveu, de ce qui est son héritage.

Il nous faut veiller sur ses intérêts et, si mon intendant a toute ma confiance pour gérer mes biens ici, au royaume de France, il n'en est pas de même pour les affaires persanes. J'en arrive à ma première requête : pourrais-tu m'envoyer un homme de valeur, dans les mains duquel tu serais capable de déposer ta tête sans craindre le décollement, apte à dénouer les nœuds administratifs de l'Orient, à faire fructifier mes biens ici, en Occident?

Une autre de mes requêtes, qui te paraîtra sans doute étrange, bien que tu me connaisses bien : quelques chameaux rieurs feraient bonne figure dans le paysage dauphinois, et quelques rouleaux de feutre m'agréeraient au plus haut point.

Que le Soleil t'accompagne jusqu'à la fin des temps, toi le seul qui puisse rivaliser avec lui dans la diffusion de la lumière.

Ton obligée,

Istanga



Je recopie avec soin la lettre sur un deuxième parchemin, roule les deux et les insère dans le rouleau de cuir qui viendra s'attacher à la patte des deux pigeons puis sors les deux animaux de leur cage, les leste avant de les lâcher dans le ciel bleu, pour un long périple.
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- D'un point de vue religieux, idolâtrer le duc c'est un truc qui me fait frémir d'horreur.
- Ou même la Reine...
- Ben moi, j'ai longtemps cru que Christos était un équilibriste!
--Marotte



[Adieu, veau, vache, cochon, couvée! ]

Avait-elle touché le bonheur pour revenir subitement en arrière? Ainsi donc la vie jouait des tours difficiles à accepter. De fausses promesses , un homme qui vous mentait comme il respirait, d'une mauvaise foi sans nom.
Laissant mélancoliquement glisser ses doigts sur les lettres de son ancien amant, son Jacquouille comme elle aimait tant l'appeler qu'elle avait tant chérit, son Jacquouille , qui lui, prit un malin plaisir à la mettre au fin fond du gouffre.
Elle en attrapa une au hasard, ses yeux parcoururent les quelques lignes. Ses souvenirs qui refaisaient surface, et qui lui labourent les cernent jour après jour.
Elle s'était cassée la margoulette à trop prendre ses rêves pour la réalité. Ses rêves qui se ne se réaliseront que durant la semaine des quatre Jeudis, pensa t-elle.




[Depuis son auberge, se rongeant les ongles]

Elle avait autant d'appétit qu'un petit oiseau, bien que ses moyens financiers ne lui permettait pas non plus de faire bombance.
Depuis son auberge, le regard vide, fixant sa mallette bien plus grande que son contenu. Au moment où elle tendait à croire que la vie lui tournait définitivement le dos, une volatile à fière allure s'installa au bord de sa fenêtre.

Elle se saisit du petit bout de parchemin et déchiffra les mots, lettres par lettres, syllabes par syllabes.


Citation:


Marotte, j'aimerais vous rencontrer, au Relais, afin de vérifier que vous ferez l'affaire. Je vous attends demain matin, au lever du soleil.
Istanga de Lendelin


Elle attrapa sa vieille plume mal en point et son encrier dont l'encre séchait presque, pour répondre aussitôt et fit grincer la plume sur le papier:

Citation:


Chère Dame Istanga.
Je serais au Relais demain dès l'Aube, sans faute.
En espèrant correspondre au profil recherché.
A demain.
Marotte.


Enroulant doucement le petit parchemin avant de l'accrocher à la papatte du messager qui attendait au bord de sa fenêtre.
Plop, une petite fessée à la volatile pour retourner à la volette à son propriétaire.


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Nettoyer, balayer, astiquer?
Marotte pour vous servir !
Et elle aime ça !
Istanga
Ce matin, je reviens de ma garde de nuit, qui a été bien calme. J'ai tout juste eu la surprise et la joie de croiser ma soeur, Flore. Je l'ai à peine embrassée, car j'étais en service, et l'ai dirigée vers le relais de poste où je la rejoindrais.

J'entre mais ne la vois pas. Tant pis! - je hausse les épaules - j'aurais aimé qu'elle soit avec moi pour m'aider à engager la serveuse... Comment s'appelle-t-elle, déjà? Je reprends son dernier message... Marotte, oui, c'est ça. J'essaie de ne plus marcher au coup de tête, mais ce n'est pas simple, et mes décisions font parfois frémir mon cher intendant...

Bien, attendons donc! me dis-je avant d'entamer la lecture d'un ouvrage traitant des plantes rares, qui me plonge dans un autre monde.

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- D'un point de vue religieux, idolâtrer le duc c'est un truc qui me fait frémir d'horreur.
- Ou même la Reine...
- Ben moi, j'ai longtemps cru que Christos était un équilibriste!
Flore
Aaaaaaaaaah qu'il est moëlleux ce lit. Flore à son arrivée avait choisi l'auberge sans réfléchir. Bonne intuition. Elle a dormi comme un bébé. Rendez-vous au relais de poste dès l'aube avait dit sa soeur, de garde aux portes de la ville. La brunette se dirige vers la fenêtre pour assister au réveil de Valence.
Horreur ! Les villageois sont déjà bien actifs ... Quelle heure peut-il être ? En tout cas pas l'aube et cela signifie qu'elle est en retard.
Bien, situation facilement gérable.

Une heure après, elle se présente au relais postal où Istanga l'attend.

Bonjour toi ! Me voila comme promis, fin de matinée ! dit Flore avec aplomb.
En effet, quand on décide d'être de mauvaise foi, la règle incontournable est d'afficher une assurance à toute épreuve.

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Toth, incarné par Istanga



Les yeux encore ensommeillés, Toth se contemple dans un miroir. Pour obéir aux canons de la beauté masculine dans ces peuplades arriérées, sa maîtresse l'a obligé à reconsidérer son allure générale, ce qui a abouti à ces horribles poils qui le défigurent. Il lui a fallu également couvrir son poitrail glabre, de peur d'épouvanter le quidam.

Mais bien vite, il se rassure en pensant à son nouvel univers : les cuisines du Relais de Poste. Là, enfin, il va pouvoir déployer tout son art. Il en est certain, l'on viendra de loin pour goûter à ses plats !


Je suis un cuisinier hors paireuh, un cuisinier hors paires !
Chantonne-t-il gaiement en s'habillant.

Harris, qui passe près de lui, rétorque :
Hors pair, Toth ! Au masculin !

Tssss,,, rabat-joie, marmonne le sermonné, avant de quitter l'auberge pour se rendre au Relais, où doit se présenter une serveuse. Toth veut absolument donner son avis, après tout, qui supportera cette bonne femme toute la journée ? Certainement pas la Lendelin, qui a d'autres chats à fouetter !

Il fait un détour par l'échoppe de Eric le Rouge, pour lui acheter trois gros pains à six écus . Il sait bien qu'on trouve moins cher, mais celui-ci est de meilleure qualité et se tient mieux à la coupe, et ça permet aux artisans de gagner un salaire correct. Sinon, à quoi servirait d'investir 500 écus dans une échoppe ?

Arrivé au Relais, il passe saluer Istanga puis se rend directement dans les cuisines, pour faire l'inventaire en attendant la serveuse.



______________

Dis ton secret à ton serviteur et tu en auras fait ton maître.
--Marotte



[ Au lever du soleil..au lever du jour ]

A peine reveillée, ni une ni deux, elle enfila sa tenue habituelle, qu'elle avait la veille fait passée sous l'eau, pour un semblant de propreté lors de son entretien de si bon matin.
Dame Istanga, la destinataire de ses récentes lettres, qu'elle allait pouvoir voir en face aujourd'hui, semblait être du matin. Chose plutôt bonne, elle ne se retrouverait pas à déambuler dans les rues sous un soleil de plomb.

Il fallait se montrer confiante, et digne de confiance.
Ainsi donc toute la route durant, elle se répétait intérieurement: "L'affaire est dans le sac...l'affaire est dans le sac...l'affaire est dans le sac..."
Ce n'était pas compter les étoiles, il faut dire que son passé à entretenir la ferme de son père à ses côtés lui ont donné une certaine expérience non-négligeable.

Elle vivait depuis un certain temps en catimini. Ses habitudes pour elle, son bien-être et vivre allaient changer. Se sentir finalement utile tout en gagnant son pain.


Plus elle s'approchait du Relais , plus son coeur battait et plus elle se voyait toucher le fond du tunnel...


Au Relais pour de bon, elle entra timidement, voyant une poignée de personnes à l'intérieur, ne sachant plus à qui elle devait s'adresser.
Prenant son courage à deux mains, pour éviter d'en faire tout un pataquès, elle dit d'une voix qui se voulait claire, en tendant sa lettre attestant ses dires:


Bonjorn , je suis la fameuse Marotte.
J'espère n'être ni en avance ni en retard...


Oups alors. Se rendant compte de son impolitesse en prenant la parole alors que les mesdames discutaient entre elles.

Oh..excusez-moi...

Puis incontrôlable, elle se sentit rougir jusqu'aux joues d'avoir coupé une discussion entre les deux femmes.

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Nettoyer, balayer, astiquer?
Marotte pour vous servir !
Et elle aime ça !
Istanga
Tandis que je donne mes ordres à Miette pour la journée, je vois arriver Toth qui me salue avant de se rendre dans les cuisines, m'arrachant un sourire à l'idée du mal que j'ai eu à le persuader de prendre forme plus... masculine.

Mais bientôt la porte s'ouvre sur une jeune femme rougissante, celle que j'attendais. Un bon point pour elle, elle est avenante et... matinale.

Je lui souris gentiment, pour la délivrer de cette rougeur qui envahit ses joues.


Approchez vous, Marotte! Et prenez place sur ce siège
, lui dis-je, désignant un tabouret.

Je l'examine un moment, la détaillant : tenue impeccable, ongles propres, cheveux lissés, visage avenant, l'ensemble me laissant bonne impression.


Je suis Istanga de Lendelin, et je dirige ce Relais de Poste.
Vous êtes ici dans la partie destinée à l'accueil des voyageurs, des chevaucheurs et messagers divers qui pourront y boire et s'y restaurer.
Cette salle est ouverte à tous, les villageois comme les étrangers.
Des repas simples y seront servis, ainsi que vins et bière.
Appelons la "taverne", si vous le voulez bien.
Minouche, que je vous présenterai tout à l'heure, si je décide de vous engager, aura la charge de cette taverne mais vous devrez faire en sorte de lui donner un coup de main s'il y a affluence.
Votre tâche principale sera de prendre les commandes des repas, d'en faire part à mon cuisinier, et de les servir.

Je me lève et me dirige vers la salle qui se trouve à la droite de la taverne.

Suivez moi!
Cette salle de restauration est destinée aux hôtes de marque, à ceux qui désireront goûter à des plats plus raffinés, au calme.
C'est vous qui en auriez la responsabilité, les accueillir, les servir avec déférence, les conseiller sur les vins, enfin, ce genre de choses....

Je la regarde fixement, lui demandant :

Savez-vous comment vous adresser à un duc, un évêque, un seigneur? Si ce n'est le cas, il vous faudra l'apprendre....

Venez, allons aux cuisines, je vais vous présenter à Toth.

Tandis que nous traversons la taverne, la porte s'ouvre de nouveau, laissant entrer Flore.

Ah! voici ma soeur! Excusez moi un instant, Marotte!

Bonjour toi ! Me voila comme promis, fin de matinée ! me dit Flore, avec sa mauvaise foi coutumière.

Salâm, ma Gol! Tu es décidément fâchée avec les horaires, ça ne plairait pas à Miroslav!

Plus bas, j'ajoute : je suis en plein recrutement... une serveuse pour s'occuper des visiteurs de marque... joins toi à nous, tu me diras ce que tu en penses!

Toutes deux, nous retournons vers Marotte et nous dirigeons vers les cuisines, où nous attend Toth d'un pied ferme, s'essuyant les mains sur son tablier qui, à ma grande stupeur, est rose...
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- D'un point de vue religieux, idolâtrer le duc c'est un truc qui me fait frémir d'horreur.
- Ou même la Reine...
- Ben moi, j'ai longtemps cru que Christos était un équilibriste!
Istanga
Je laisse la place pour terminer l'embauche de Marotte et j'en profite pour préciser que, bien sûr, le RP est ouvert à tous
Istanga
Tout le monde est en émoi ! J'ai réussi à semer la panique parmi mes gens, déversant sur eux mon excitation,,, et un peu d'appréhension aussi,,, à l'idée de revoir des provençaux. Iskander en particulier, avec lequel j'ai échangé bien souvent par le biais de ces volatiles si chers à mon cœur, ces messagers rapides, bien plus sûrs qu'un cavalier chevronné. Un animal ne trahit pas, lui

Ce matin, j'ai trouvé un pigeon qui venait de Montélimar, m'apprenant le passage du berger et de quatre compagnons de voyage. Il y était inscrit "Anabase". J'ai tout de suite compris que la lettre venait de lui, me dis-je en souriant.

J'ai demandé à Marotte et Minouche d'être prêtes à travailler jusque tard dans la nuit de demain. Toth me fait grand mystère des plats qu'il compte nous faire découvrir, mais je l'ai vu en grande conversation avec Marotte, à lui réciter une litanie d'ingrédients de toutes sortes à lui rapporter . Pauvre Marotte ! La voici tout de suite dans le bain... cela me permettra de vérifier qu'elle convient .

Je m'asseois à une table, à droite de l'entrée du relais et, tandis que Minouche me prépare une tisane, je songe à la Provence... Cela va faire une année que je l'ai quittée et j'ai encore l'impression que c'était hier. Oh comme j'ai hâte d'entendre leur accent chantant !

J'ai prévenu Flore. Je suis certaine qu'elle ne manquera pas de se joindre à nous. L'hôpital n'est pas encombré en ce moment, Dieu merci ..

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- D'un point de vue religieux, idolâtrer le duc c'est un truc qui me fait frémir d'horreur.
- Ou même la Reine...
- Ben moi, j'ai longtemps cru que Christos était un équilibriste!
Iskander
Le cheval sent l'écurie. Enfin, c'est ce qu'on dit.

Pour l'heure, je me laissai guider par mon Bucéphale, dodelinant de la tête, prêt à sombrer, me réveillant en sursaut. Toute une nuit de chevauchée pour venir à Valence, au relai de poste, voir Dame Istanga et ... et qui sait ? Son Excellence Alan peut-être ? Ou d'autres encore ?

Dame Istanga nous avait promis un repas. Je m'attendais à un festin. Et ... tout le plaisir de retrouvailles.

C'est à peine si nous avions vu les portes de la ville s'ouvrir. Un sourire, un geste de la main, "oui oui, nous sommes les ambassadeurs-colporteurs de Provence" ...

Le garde nous regarda d'un drôle d'air.

Notre caravane n'était pas vraiment "diplomatique". Le géant Thor avait toujours l'air d'un brigand. Un brigand au large sourire, amoureux, fort, prévenant et tout.

Il chevauchait de concert avec Aubanne, "Son Excellence Aubanne de Barsac", ambassadrice de Provence et du Marquisat des Alpes Occidentales auprès du Lyonnais-Dauphiné et auprès d'une myriade de cantons helvétiques. Elle avait cette qualité immense de pouvoir venir au coeur de chacun. En l'occurrence, elle s'était attaché l'âme de Thor, et la nôtre aussi, un peu.

Le coeur était-il le siège de l'âme ? Hum ... il faudra que je pose la question à nos prêtres. Encore une question. Je me perdais.

Vero chevauchait Démon juste à mes côtés, tenant son Anaïs en écharpe. Sa fille tétait encore, de temps à autres, voracement. Vero ... ma Vie. Elle faisait se lever le soleil sur Marseille, fixait sa course et son pas dans les cieux. Vero, Dame de Beausoleil, sans autre titre, éblouissante, orpailleur des âmes. Elle serait heureuse de retrouver Dame Istanga.

Démon renâcla. Bon, il est vrai que mon Bucéphale et lui étaient attachés à la carriole diplomatique. C'est moi qui l'avait faite, quand j'étais apprenti charrossier chez Monsieur Ferrari. Elle était toute rouge, et grande. Elle portait nos effets et nos lettres, le grand couffin d'Anaïs, le pigeonnier de la chancellerie, qui roucoulait à tout rompre de ses 100 pigeons hardis, puis tout ce qu’ "on" avait décidé d'y mettre pour le voyage.

Des jarres de sardines conservées dans une belle huile. D'autres jarres pleines de la plus fine de nos huiles, cachetées et estampillées du sceau du pressoir de Marseille. Des savons aussi, tout plein, aux milles senteurs. Et des petites lampes de terre cuite, en forme d'animaux. Les vêtements que mes soeurs avaient brodés aux motifs des fleurs de nos prairies. Et tous ces articles de cuir qui étaient autant d'essais de l'apprenti tanneur que j'étais devenu.

J'avais mieux réussi mes boucliers cette foi. Ils portaient la marque de deux centaures ségréants, de gueule - j'avais encore plein de peinture de chez monsieur Ferrari. Quand on les mettait côte à côte, on avait l'impression qu'ils allaient s'embrasser.


Valence. Ville bourdonnante au petit matin.

Bucéphale pila devant une porte.


Sommes-nous arrivés ?
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Toth, incarné par Istanga


Hier

Toth s'est senti pousser des ailes à l'annonce de l'arrivée de voyageurs.
Istanga a eu beau lui répéter qu'ils ne resteraient qu'une journée, le cuisinier n'en a eu cure et, s'enfermant en cuisine avec Marotte et Minouche, a cherché quels plats leur concocter.


Du poisson ! S'écrient les jeunes femmes

Ce n'est pas une très bonne idée... la plupart sont de Marseille, je crois. Ils voudront autre chose que du poisson, voyons les filles!! 

Oui mais... nous avons notre Rhône, et nos poissons valent bien les leurs, dites ! Répond Minouche, outrée

Oh calmez-vous mes chéries ! Je suis le chef, je décide que servir .
Et j'ai trouvé... Clérambard, vous savez, le bel homme qui vend des couteaux sur le marché ?


Ouiiii ! Le grand blond... avec des yeux...mmmh.... et des mains.... grosses comme ça ! Mmmh … répond-elle, l'oeil allumé .

Hem... oui, c'est bien lui... je l'ai entendu ce matin, tandis que j'admirais son c..., ses couteaux...je l'ai entendu , vous dis-je, se vanter d'avoir estourbi un sanglier monstrueux dans les bois de Dame Isabeau …

et sans se faire prendre, qui plus est...
ajoute-t-il, songeur.

Minouche, courez donc chez lui et débrouillez-vous comme vous le voudrez, mais il me faut du sanglier, pour une dizaine de personnes .

Qu'il vienne se faire payer ici …

Mais...je

Partez, vous dis-je ! Vite !

Tandis que Minouche tourne les talons et s'exécute, Toth s'installe à la grande table de chêne, invite Marotte près de lui.

Asseyez-vous ici, Marotte . Je vais faire le point de nos réserves, vous noterez ce qu'il me manque.
Vous savez écrire, j'espère ?


Il la regarde du coin de l'oeil, un léger doute peut s'y deviner.

Oui ? Bien...
Vous devrez m'appeler Maître Toth, ou Maître tout simplement, mais je préfère Maître Toth, ça vous apprendra à articuler.
Bon, où en étais-je ? Ah oui !


Il se lève soudain et, les bras écartés, le torse bombé, il déclame, lyrique :

Una peverada di selvaggina ! Goûtez moi déjà la musique de ces mots !

Il regarde Marotte, et répète : peverada di selvaggina ! Puis hausse les épaules, lève le menton et va d'un air outragé vers le coffre déposé près de la cheminée, l'ouvre :

Tenez, Marotte : prenez ceci et posez sur la table !

De l'eau de roses... c'est Dame Istanga qui la prépare elle-même .
Elle ne laisse personne s'en occuper ...entre nous, je crois qu'elle a peur qu'on soit impur... elle a de drôles d'idées parfois :

Là, des amandes ! Vous allez les monder, demain à l'aube . Il ne faudra pas hésiter à les écraser le plus possible .
Mais avant, vous allez les faire tremper dans de l'eau fraiche.
Allez ! Dépêchez-vous !
C'est pour faire le Marzapane ! Le Massepain !
Cette nuit je préparerai des oublies... si vous voulez rester pour m'aider, notre maîtresse saura vous récompenser...
Et n'oubliez pas que j'ai mon mot à dire : cette
cuisine est mon domaine.
Un jour, vous verrez... je serai connu dans toute l'Europe, vous serez fière d'avoir servi sous mes ordres.
Allons, reprenons : maniguette, safran, cannelle, noix de muscade, gingembre, noix de mus
cade, miel, verj ...


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Dis ton secret à ton serviteur et tu en auras fait ton maître.
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