Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Trois Helvètes et un ... un quoi déjà?

Rayanha
RP fermé. Si l'envie vous prend : un simple mp et ça roule. Merci ^^


[ Sur les chemins, au nord de St Claude .Au petit matin de mardi.]

Enfin! Ils ont réussi! Ils sont enfin parti!
En même temps, une escorte ça se fait pas en deux chants de coucous. Faut le temps, trouver des volontaires, les rassembler ... faut pas oublier qu'ils sont Helvètes ... Elles surtout. Et les Helvètes, faut pas trop les presser. Le lac de G'nève a pas encore cramé si ? Bon bin voilà.

Donc voilà la petite escorte sur la route.
Deux Helvètes et demi. Oui et demi. Parce que l'escortée elle en est pas vraiment Helvètes ... c'est pas officiel quoi ...
Bref, deux Helvètes et demi et un ... Touran ... geais? geau? giste? ... Un gars d'là bas quoi.

A peine passé les frontières Helvètes que ça sent le fromage.
Ils pouvaient déjà humer la Cancoillotte .


Tu connais la cancoillote Jéjé?
C'est TROP-BON! C'est bien gras comme on aime!


Elle préssa le pas, pour rattraper Lolo qui marchait en tête.

Dis Lolo! On pourra s'arréter dans une taverne pour en manger? On en a bien b'soin aprés tout c'qu'on vient d'traverser ... R'garde!

Elle souleva sa chemise, laissant apparaitre son ventre plutôt creux. Des petites côtes toutes chétives dépassaient de chaques cotés.

Ma Mémé, elle disait : "Vaut mieux faire envie qu'pitié " et là ... on fait pas vraiment envie hein ... 'fin ...

Elle toussota, jeta un bref regard à celui qu'elle voyait secretement comme son Prince.

Ho! R'gardez! dans l'champ là bas! C'est pas un lapin ça?

Elle en bavait presque ... Un beau lapin bien dodu cuit au feu de bois qu'ils se feraient ce soir ... Elle le voyait déjà, bien ficellé à la broche, faisant crépiter le feu avec son jus ...

Un grognement se fit entendre et Raya stoppa sa marche, nette.

J'ai faim!
_________________
Jehane
[Genève, samedi.]

Qu'est-ce qu'elle s'ennuie la Jeje!
La guerre est finie, les croisés ont plié bagages et les tours de garde en haut des remparts sont désormais inutiles.
Dommage... C'était plaisant de miser aux courses d' escargots, de domestiquer des grenouilles en attendant que l'ennemi se bouge, de tricoter des mitaines et des bonnets de laine...
Faut dire qu'elle n'a pas touché un seul croisé la Jeje et que c'est seulement au quatrième combat qu'elle s'est fait avoir, elle! Boum de sacrées entailles!

Un voyage est prévu, pour dimanche.
Une escorte.
C'est Lothilde qui mène la danse.


On part en vardouille", qu'elle a dit Lothilde de Adams de Melincour.
Oui m'dame c'est un nom, oui, tout un programme, je sais.




[Dimanche: Genève, toujours.]

Bein vui, on est helvète ou on n'l'est pas!
On est dimanche et on n'est pas parti! Sont des choses qui arrivent.


En fait, c'est elle Jeje qui a retardé la troupe. Elle est à Berne, à l'université, occupée à donner un cours: elle enseigne les compétences maritimes s'il vous plait. Attention, pas celles qui consistent à expliquer que la tête du canard de la bouée ne se porte pas dans l'dos, non, bien plus avancées que ça, celles qui montrent qu'une pagaie n'est pas un grand désordre, un cafouillage, un remue-ménage... Du sérieux quoi!
Bref, ça rigole pas et ça vaut bien un léger retard.




[Départ: lundi.]

"On chausse correctement ses étriers, on décolle le cul de sa selle légèrement pour aider la poussée des antérieurs, on prend correctement ses rênes, ni trop ni trop peu....GAAAAAAAAALOP !!!!!"

Ainsi parle la meneuse suivie des suiveurs qui suivent de pas trop près.

Elle talonne furieusement les flancs de la pauvre bête qui part en éjectant derrière elle la boue du chemin...

Euh, oui, joli tableau du départ même si ceux de derrière se prennent la boue dans la trogne, même si l'image n'est pas exactement celle de la belle amazone blonde et tout ça...

Quoi qu'il en soit, la Jeje s'accroche à la chenille qui démarre dans les ténèbres sans lune, en n' espérant pas pour cette nuit, la métamorphose en gros papillon qu'elle déteste.


Mince alors, et moi qui n'ai pas d'épée à papillons! Bein oui, celle des croisées n'a touché aucun croisé et a été cassée par un croisé... J'aime pas les croisés!

Bon tu penses, donc, j'te suis, hein Simone!




[Le col de la faucille]

Onnnn Hisse, onnn hisssse!

Là ça rame! Normal, un col, c'est dans la montagne et la montagne, ça monte et ça descend aussi et c'est dangereux la montagne parce que ça penche !
Bon, c'est l'moment d'chanter la tyrolienne pour voir si l'autre répond:


LALALAHITOUUUUUU lalalahitouuuuuLalalahitouuu.....
J'adoreuuu! NOUS SOMMEUUUUU DANS LE TROU DU CUL DU MONDEUUUUU....du mondeuuuu...du mondeuuuu


"C'est à bâbord, qu'on rame, qu'on râââââmeuuuuu"

Hein?? J'ai pas dit ça moi! Namého, si l'autre se met à répéter c'que j' crie pas, où va le monde? Pis tu t'étonnes que l'Poilu soit Duc pour la vingt-cinquième fois?

"C'est à bâbord, qu'on rame le plus fooooooort !"

Rhooo!


Mains en porte voix : CENDREUUU C'EST TOI?

Nannn, ma Jeje c'est pas Cendres, il n'est pas avec nous voyons! C'est Lothilde, tout simplement!

Oh Rayaya... t'as perdu ton prince touran..., ton touran...euh le beau jeune sieur là?...




[ Sur les chemins, au nord de St Claude .Au petit matin de mardi.]


J'ai faim!

Mwai, moi aussi, j'mang'rais bien un bout. Et j'ai grand soif!

_________________
Lothilde
[En descendant le Col de la Faucille, à cheval et à rame....]

Un petit arrêt juste en haut du col, pour embrasser des yeux les pâturages comtois, attentive au truc qui devrait lui pincer le coeur, normalement, en posant le premier sabot sur la terre de ses ancêtres... Elle en passe même la main à plat sous sa chemise, étonnée de ne rien sentir dans sa carcasse, pas le moindre petit boum. Et en haut, l'oeil est sec. Elle le sait d'autant mieux qu'elle vient malencontreusement de se planter le doigt dedans pour vérifier qu'elle ne versait pas sa larme traditionnelle , et qu'elle s'est bougrement fait mal.
A peine si elle remarque qu'une vache broute paisiblement, à cheval sur la frontière...les cornes en Franche-Comté, la queue en Confédération helvétique. Sourire moqueur...ce qui vaut pour une vache vaut bien pour l'humain....Elle aussi, elle a eu le temps de remarquer cet intéressant détail. L'helvète est lent, il part rarement le jour où il embarque, mais il est couillu...

Le buste à moitié tourné vers l'arrière, le sourire se fait plus éclatant. Le capitaine de vaisseau pousse la chansonnette et elle happe une goulée d'air avant de s'époumoner à son tour


"C'est à tribord, qu'on rame, qu'on râââââmeuuuuu
"C'est à tribord, qu'on rame le plus foooooooort ! "


En même temps, son sens de l'orientation à elle, hein...Elle ne se bat plus pour une cause désespérée...Alors elle a raison, l'aventurière des mers...ramer à bâbord les emmènera plus sûrement dans le finage dôlois où ils pourront prendre un cours de maniement de rames dans les marécages du Doubs avec une grande spécialiste -un peu maigre, néanmoins ! - et arriver à Dole en caraque, toutes voiles battant à la brise de l'aube. Ça aurait de la gueule...Enfin, sur l'eau croupie des douves, à part ébahir les grenouilles et s'ensabler...

[au nord de saint-Claude....]

Elle remonte le dos, endolori, et tente de garder les yeux ouverts...Sapristi ! Une nuit à cheval, ça faisait longtemps que ça ne lui était pas arrivé et pour un peu, elle aurait le popotin un rien usé. Mais non, pas question d'aller reprendre des forces dans la cité des tailleurs de pipes. En observant de loin les murs d'enceinte, elle a cru apercevoir l'oriflamme d'une armée...

le cri des affamés derrière elle la fait sursauter et pivotant à toute vitesse, l'index posé en travers sur les lèvres


Chuuuuuut !!!....Pas donner l'alerte !! Se faire attaquer en ayant le cul rouge et l'estomac vide, nan !...La cancollotte chaude avec un petit vin gouleyant du Jura pour décoller les dents après, ben ce sera le plus loin possible des épées des soldats...On en a assez pris dans le derrière, des croisées, des pas croisées, des aristotéliciennes, des pointues, des coupantes, des taillantes, des tranchantes...On est tous lardés comme des porcelets prêts à rôtir...Je ne suis pas tentée...

Sourire contrit...Faudra se contenter de grignoter du maïs, comme d'habitude et comme les poules...Demain, Dole. Peut-être....
_________________
Rayanha
[Arrivée à Dôle. C'est grand c'est beau mais surtout ... Y a des tavernes! ]

Il fait nuit, Dôle c'est trop grand pour dormir n'importe où .. C'est pas Sion ... On peut pas dormir dans la première charette de paille qu'on trouve. non, non , non ... Du coup, on suit la meneuse.
Elle, elle connait bien la ville, le Duché, la Capitale!

Direction l'Hôtel. Va encore falloir sortir la piècette.
Mais ça en vaut la peine. On dort bien mieux dans un hôtel que sur un bourin. Le cul est plat, le cou est raide, la peau ... la peau à besoin de rencontrer un bon bain.

Le bain est aussi bon que le lapin de la veille. La couche est aussi confortable que les bras de son prince, quoi que vachement moins chaleureuse...

Le soleil se lève, les oiseaux chantent (même à Dôle!) et les tavernes ouvrent les volets.


Jéjé!!!!! Jéjé lèves toi!On va prendre le p'tit dèj' en taverne! J't'invite!

Une aile de réveillée et les deux sont debout.

Elle est dans quelle chambre Lolo? Tu sais toi? Et mon prince? L'est où encore lui? ... pfff ... faire chambre à part c'est pas bien... j'sais pas où il est maintenant ...
la prochaine nuit, je l'attache à moi! Au moins, j'le perdrais p'us...


Une petite note à la réception.Note à faire passer à "Dame Lolo" et "Sieur mon Prince".



"On est en taverne. On vous attends."


Enfin en taverne! c'est que ça leurs fait du bien aux ailes! C'est trés important le houblon. Pour la bonne humeur. Puis ça détend les muscles aussi. C'est primordial quand on voyage. Une chope ou dix et ça repart.
Puis bon, c'est nourrissant aussi.


Ho! Jéjé! 'Parait qu'Aelig et Maria sont dans l'coin! Et p't'être Raoul aussi! ça s'rait marrant de les croiser sur la route! Ici même! ça s'rait génial!
_________________
Aelig
[ Sur le sentier des calotins, mais dans le sens de la déroute. Quand deux helvètes et demi peuvent en cacher deux autres ]

La besace en bandoulière, le bâton de marche à la main, Aelig marchait. A vrai dire il ne marchait pas, il avançait doucement. Nuance helvète. On vous l'a déjà dit plus haut.

Marcher , marcher, toujours droit devant, marcher, marcher, regard absorbé par la ligne des champs, marcher, marcher, plaisir de la découverte, marcher, marcher, déambulation rêveuse, marcher, marcher, abandon au génie des lieux, marcher, marcher, de long en large, marcher, marcher, de large en travers, marcher, marcher de travers en longs, marcher, marcher, de longs en ronds, marcher, marcher de ronds en lignes, marcher, marcher, de lignes en courbes, marcher, marcher de courbes en ovales,marcher, marcher d’ovales en diagonales, marcher, marcher, de diagonales en spirales, marcher, marcher, de spirales en étoiles, marcher, marcher...Maria ?...marcher, marcher...Et si on f'sait une pause?marcher, marcher...j'en peux plus...

[…]

-Maria ?

[...]

-Ah Flûte ! J'ai paumé Maria.
_________________
Maria_paz
[Sur un sentier, mais va savoir lequel, entre flânerie et maraudage]

"Marcher droit, avec nos travers, marcher de travers, mais dans nos droits…"

La castillane fredonne.


"Al cuatro vientos sin esfuerzo
norte al sur sin pararse
Al cuatro vientos sin esfuerzo
norte al sur sin pararme"

La nuit est douce et odorante. Sous la voute imprégnée d’encre, les pépites étincellent pour les audacieux qui osent faire don de leurs yeux chassieux aux cieux malicieux.

Sourire bifluoré d’une lune astiquée par les cimes des peupliers. Au rythme des pas de l’excursionniste, l’astre entame derrière l’écran végétal un mystérieux jeu d’ombres et de lumières.

L’aura, l’aura pas ? L’aura, l’aura pas ? la vision de ce dos viril qu’elle n’aurait jamais dû lâcher des prunelles.

L’insouciant papillon de jour a dégoté une tenue de nuit à paillettes et saute d’une aile sur l’autre le long du chemin, d’une raiponce à une autre, d’une vulgaire marjolaine à una bella de noche, de la menthe sauvage au paquet d’oseille, d’une luciole à une musaraigne, d’un cailloux à une souche…
Blaaaang ! Dévisse la trompe du creux fossé et repart, deux heures plus tard, en titubant sur un courant d’air.

- Aelig ?...
- Barth ?
beaucoup plus improbable, la maladie du sommeil ayant encore frappé
- Ne me laissez pas toute seule …
J’ai ppppeur dans le noir !!!

_________________


aaallez me chercher Christoooooos !!!
Nath.25
Tou-ran-geau.

1: adjectif masculin singulier
relatif à la Touraine ou à Tours

2: nom masculin singulier
homme originaire ou habitant de la Touraine ou la ville de Tours


'Pas bien compliqué pourtant ! Hmmph... Pourquoi pas Tourain pendant qu'vous y êtes?

Nath grommelait comme à chaque fois qu'une idée fixe lui trottait dans la tête et qu'il ne pouvait s'en débarrasser. Et pourtant, la Touraine, ce n'était plus qu'un loitain duché où il avait grandi.
Mais face au patriotisme immensurable des trois Helvètes avec qui il voyageait, il n'avait trouvé que ça. Combattre le feu par le feu. Opposer la Touraine à l'Helvétie, le duché de son passé à celui de son avenir... Enfin, il l'espérait.

Mais que faisait un Tourangeau en Franche Comté accompagné de trois Helvètes ? Bonne question ! Mais nous n'avons malheureusement pas de réponse objective à vous proposer.
Par exemple. Demandez aux Helvètes (eh oui, honneur aux dames!). Une vous répondra que c'est pour aller chercher ses affaires, pour déménager, l'autre vous répondra que c'est pour accompagner son amie, et la troisième vous répondra qu'elle ne sait pas mais que ça lui plait (il faut toujours quelqu'un qui ne sait pas ce qu'il fait là !). Quant au brigand tourangeau, il vous dira qu'il accompagne l'accompagnatrice, en bon amoureux.

Compliqué n'est-ce pas? Mais il y a bien plus compliqué ! Se laisser diriger par les Helvètes !
Tout d'abord, il faut savoir qu'une Helvète a toujours raison, même si tout semble indiquer le contraire, et qu'il ne vaut mieux pas s'opposer à ce que la dite Helvète vous dit, car vous finirez par devenir fou.
Ensuite, il faut savoir que les Helvètes ont besoin d'une "journée test" pendant laquelle on mime un départ, pour être sur que tout est prêt. Cependant, le départ ne se fera que le lendemain, si vous avez de la chance, et il se peut même que des "journées-test" soient organisées pendant le voyage.
Autre règle. Ne jamais vous plaindre en vous réveillant après une journée-test-surprise. Car, comme vous le savez, les Helvètes ont toujours raison, et cela ne servirait à rien.

Bref, tout cela pour vous faire comprendre que voyager avec ces trois excitées était loin d'être facile pour Nath, qui passait sa journée à admirer le popotin de son namoureuse.



[ Sur les chemins, au nord de St Claude .Au petit matin de mardi.]


J'ai faim!

La petite troupe stoppa net. Il fallut un petit peu plus de temps à Nath pour s'arrêter, car ses yeux étaient toujours rivés sur le postérieur de Raya, et s'en approcher n'était pas déplaisant. Mais le choc fut évité.

Oui, oui, mangeons !
Je n'ai pu trouver qu'un lapin grillé dans la calèche que nous avons croisée tout à l'heure, je n'ai pas eu le temps de tout fouiller, c'est que bien qu'Helvètes, vous vous éloigniez vite !


Il leur montre le lapin grillé, affamé et pressé de dévorer sa prise. Eh oui, c'est pas souvent qu'on brigande de la nourriture, les brigandés s'empressent de tout manger en vitesse habituellement !
Rayanha
[Retour au petit matin de mardi ou la magie du RP. Au-dessus de St Claude donc, col de la faucille ... vous suivez ou pas? ]

Tou-ran-geau.


C'est où Jo?
Chépas ...pourquoi tu d'mande ça?
Bha il insiste pour faire un tour en Jo alors j'demande ... J'voudrais pas aller que'qu'part que j'sais pas où c'est tu vois ...

Haussement d'épaules général. Dont un par exaspération.
Comme expliqué juste au-dessus, voyager avec des Helvètes, femelles qui plus est, c'est pas de tout repos.


On m'a bien dit qu'j'étais Suisse une fois.
(le "une fois" venant d'un peu plus au nord, n'y entendez aucun accent)
... alors pourquoi pas Tourain hein ... J'me demande encore c'qu'il a bien voulu dire c'ui là d'ailleurs ...

Nouveau haussement d'épaule général. Parce que faut pas pousser mémé, ils ne sont pas là pour réfléchir.

Le lapin. C'est vrai qu'on l'a oublié celui-là.
Eh bien, figurez-vous, qu'un lapin pour quatre ... c'est maigre. Heureusement que Lothilde, en bonne mère poule a pris du maïs. Sans quoi ils auraient surement bouffé les os.
Un bon lapin grillé accompagné de grains de maïs éclatés ça requinque une troupe!
Des grains de maïs éclatées oui. Parce que Pop-corn ça fait trop anglois.


[Avance rapide, Un peu avant Dôle. Quand des Helvètes en cachent d'autres.]

ça sent ... ça sent l'Edelweiss ... non ...une Edelweiss n'a pas d'odeur, c'est juste beau. Et vu comme elles le font bien, on ne peut pas leurs reprocher de ne rien sentir.
Ça sent quoi alors?

Les reniflards sont à l'affût. une odeur connue hante la route.


J'ai trouvé! Une odeur Ibérique ... un léger accent d'la Sarthe ... Non?
Hoooo!!! Ça s'rait eux tu crois?
Pas sûr mais presque ... T'en connais beaucoup des Castillanes qui s'promènent avec un gars musardant qui parle la Sarthe?

Une lumière nait dans leurs yeux, juste dans deux paires de zieux en fait.
Les deux autres, ils haussent encore les épaules parce qu’ils comprennent pas tout.


Tu crois qu’on va les voir ?
Les nez se lèvent et hument l’air attentivement.
‘Vont pas dans l’même sens que nous …
Mwai. Nous on part et eux ils rentrent…
Et la troupe continue sa route…

[Avance trés rapide.La magie à encore frappée. Entre mardi, mercredi et jeudi ou quand les narrateurs sont paumés dans les aventures de leurs marionnettes. ]

Deuxième nuit à l'hôtel ... Ouais parce que , comme expliqué juste au dessus, des fois y a des "journées test" et celle là en fait partie.

"Bienvenue à Dôle Rayanha de Partout mais surtout de là "
Ha? ...

Vite! Une taverne! Faut qu'elle les trouvent. Elles, lui , peu importe. Faut qu'elle voit ses compagnons de routes.
C'est que, ça vient peut-être d'elle ...


Si ça s'trouve ils sont tous partis sans moi ...

Panique dans les rangs émotifs Rayanesque.

Nan nan nan ... Elles seraient pas parties sans moi quand même?! Et lui? tttt S'rait pas parti sans moi non plus ... I'm'suit! Va pas s'casser sans moua!
Va savoir! Tu connais quoi de lui?
Ho ça va toi hein! Ok c'est toi qu'écris mais t'immisce pas dans mes pensées d'accord?!
Bha , en même temps ... tes pensées, c'est moi.
Non! Mes pensées elles sont à moi et rien qu'à moi! Tu crois qu'j'pense pas quand t'regardes ta boite à la con?D'ailleurs! En parlant d'boite à la con! Hier t'as pas voté!Trop absorbée par ton truc d'aventure Pekinoi africain!Et moi j'ai perdu un écus! Et puis j'en connais plus que c'que tu crois sur son compte!
Que tu crois! tsss... allez va. file vilaine poupée.


Bref, aprés cette petite appartée entre Raya et moi même, reprenons le cour de c't'histoire.

C'est une fois en taverne que la voilà rassurée. Pas de Lolo en vue mais un Prince et une Aile font leurs apparitions.


Qu'est ce qu'on fout encore à Dôle?
Chépas... J'ai voulu sortir cette nuit et la porte de la chambre était fermée à double tours.
Elle a pas prévenue Lolo?!
Non...
On part demain?
Chépas... Vais lui demander.

Elles ralent ... mais c'est normal... les Helvètes, elles savent bien faire ça. Surtout une! Le Tourangeau, il dit rien... il suit. En même temps... l'a qu'ça à faire. Enfin non, il pourait partir sans demander son reste mais il le fait pas. Alors il suit.
Et ça l'arrange bien la Raya. Parce que bon ... (Je peux? vouais vas-y. )
Parce qu'elle l'aime bien le Tourangeau. Elle rêve de lui et tout ... Il a encore des tas de choses à apprendre sur elle, et réciproquement, mais elle y tient.
C'est jamais déplaisant de se sentir aimer.Puis ça l'est tout autant d'aimer à son tour. Elle y voit un avenir dans tout ça. Je parle pas de petite maison dans une prairie, de bague et de robe et encore moins de mioches qui courent partout, non.
Je parle d'un avenir comme elle aime s'imaginer. Un avenir qui jamais ne se repose. Un futur fait d'aventures et de "on n'sait pas d'quoi s'ra fait demain." .
Un futur haletant et passionnant... ( heu...ça va là, tu vas pas me foutre à poil non plus?... pardon...j'm'emballe... )
Elle aime à réver de tout ça. Souvent dure avec sois même mais tellement tendre au fond... bien au fond parfois ... ça reste une Helvète.Fière, patriote et couillue.


Il sait que t'es banniériste ton prince?
Nan pourquoi?
Parce qu'il en a pas...
[...]

_________________
Aelig
[Toujours sur le sentier des calotins, quand deux hélvètes et demi peuvent en cacher deux autres qui peuvent en cacher deux autres aussi...]

Poligny, son verger. La chaleur est écrasante, l'accent sarthois léger... qu'elle a dit.

Citation:
Vous avez cueilli 2 fruits.


-Bin, c'é pas tout ça mais euyou qué l'é Maria ? Pis, Bartholom?

Moi j’vous dis qu’avec no’t train d’sénateur lausannois, d’ici la fin du mois on aura p’t'ête bin dépassé l' bo'ne frontaliè'e, et encor' si s'ment l’Barth i s’a pô perdu , parc'qu’là ça nous renvoie aux Calendes. Heu's'ment , qu’je l'avais attaché à la selle d'eune mule pour’ pô qui tombe pendant la sieste, ben c'est la mule qu'a dû s'endo'mi' à force de déteindre su' elle.
E l’aut’ qui pa'le d’jou’née test. Jou'née test, jou'née test, ci c' tait qu'eun jou', ça va fair' trois jou' qu’on fait l’test, é qu’on ar'ive toujou’ dans le déso'dre. . . Ah pis v'la quelqu'un, j'va lui d'mande' s'il a pas vu les filles passe' des fois, mais avec l' avance qu'elles ont, elles doiv' avoir d'jà a'rivé en Tou'aine à c't'allure.


- Heulà mon b'ave ! t'as pô vu passe' trois helvètes dè fois?
- I aî vu une helvète passaie.
- Seule ? et t' en as pas vu d'aut' passe' deux fois ?
- Si, i y avait une deuxième qui suivait la première ê une troisième encore, èlle même qu'était suivie.
- Bin, elles tou'naient en rond ?
- Non èl' allaient direction Dôle.
- Bin l’compte n’i y è pô, c’est l' quat'ième qu’est d'trop dans ton calcul. C'é louche.
- C’è c’que j’mi disais. En pluch c'tè un touyanjo.
- Eun tou'angiau ?
- Même qu'i collè d'près l'a'rière train, l'touyanjo.
- Me'ci mon b'ave ! Et Si tu croises une ibère qu'est un peu suissesse suivie d'une mule hélvète é avec un peu d'chance d'un mainois d'ssus, qui lui vient d'la lune, dis leu' que j'les attends ici dan' l"ve'ger. Pendant c'temps j'va pique' un somme sous l'pommier.

_________________
Jehane
[Dole, encore? Taverne municipale, encore?
Rhooo ça va hein! Bon d'accord, en visite non guidée de la ville alors, oui?]


C'qui est intéressant quand on s'promène dans des endroits déserts (oui, c'est très tôt le matin), c'est qu'on n'a pas l'air idiot même qu'on parle tout seul et tout haut. Et ça, la Jeje, elle aime! Elle fait les questions et les réponses et si vous la voyez s'disputer, c'est qu'les réponses aux questions ne lui conviennent pas! Oui, oui, un être n'est guère obligé d'être en accord avec lui-même partout et à tout moment. Parfois, y a des dérapages.

"Tou-ran-geau", qu'il a dit le prince de Raya...

"Et pourquoi pas Tourain tant que vous y êtes?", qu'il a ajouté

Bein oui, pourquoi pas, tourin, blanchi à l'ail? C'est bon ça! Comme dans l'Périgord...

Pfffff, je travaille?
La mine? Nannn pas envie.
Retourner un champ? Fait trop chaud.
Haut fonctionnaire? Tssss, ça m'étonnerait. T'es pas d'ici au cas où! Te piquer un écu journalier, oui.

Bon, alors, j'vais étudier, toute seule, comme une grande: combat naval avancé...
Et comment on fait quand le bateau prend l'eau, mmm?
Et comment on se bat en duel quand on est dans la mer et qu'il y a des vagues et des méduses et des poulpes géants?
Est-ce qu'une épée flotte?
Qui a salé l'eau d'ailleurs, hein?

Dis, ça va aller avec tes questions oui? Pfffff c'est pas comme ça qu'ça va hein!
La leçon c'est du combat naval a-van-cé.. euh.. très a-van-cé même...

Et si Lothilde de la... du...
Rhooo zut, c'est Lothilde comment encore?
C'est Lolo et c'est mieux comme ça!
D'ailleurs, un nom pareil, c'est signe de grandeur sociale. Elle est noble, comtesse, vicomtesse, baronne, vibaronne, princesse, viprincesse?
Sais pu! Elle est quéqu'chose mais quoi?
Et puis, si elle est noble, qu'est-ce qu'elle fiche avec deux cruches comme Raya et moi?
Bah, tant pis pour elle!

En attendant, c'est elle qui mène le cortège et personne ne sait si "mets tes deux pieds en canard, c'est la chenille qui redémarre"...


Hoho, lui dites pas qu'c'est pas vrai: ses pas l'on menée juste devant la taverne municipale...ç'aaaaalors. Et devinez c'est qui qu'est déjà là, mmm? Sa Rayayaaaaaaa, bein ç'aaaaalors!.

*Bisouille son amie*

-Ça va?
-Ça va, ça vient. T'as vu, j'ai un bâton tout neuf.
-Oui, on dirait un cure-dent. C'est pas avec ça qu'tu vas casser la patte d'un croisé! Hihihi.
-Sa patte, non mais son œil, si. Hahaha. En plus, regarde, c'est un bois magique, il tient en l'air tout seul. Collé à mon avant-bras qu'il est!


* Éclate de rire*

-Dis Raya...
-Oui ma naile?
-Combien de temps une chenille helvète met-elle pour démarrer?

[...]


_________________
Raoulleglabre
[Haute Saône. Ce qui se passe de toute autre didascalie, pour qui connait]

Il pleut.

Normal, vous m'direz.



Mais pousse-toi donc, bougre d'animal !

Il pleut.

Avez-vous déjà tenté de pousser un bœuf, plutôt vache de réforme, d'ailleurs, à tirer une chariote du diable dans les chemins détrempés du plateau des mille étangs ? Nan ? Essayez-juste pour rire. Du coté de Rignovelle, entre l'abbaye de Lure et celle de Luxeuil, y'a une ferme, ruinée bien entendu. Au beau milieu de la forêt. Un bel essart, certainement, mais jâââdis, certainement.

Il pleut.


Craaac !

J'invite mon lecteur à la complaisance. Depuis que le Seigneur l'a maigri de quelques 7500 écus, fort laborieusement gagnés depuis les caves de Reims jusqu'aux garrigues d'Aix, mon Raoul peine. Et c'est bien ma veine. Allez savoir quoi écrire des moult prouesses et horribles hauts faits d'un traine-savate et spadassin qui se refait dans l'importation et l'exportation de... stères de bois comtois... En contrebande en plus ! L'bois s'monopilise à des prix cloués en mairie, ma bonne dame. Allez faire fortune avec ça !

Cornecul !

L'essieu a lâché. Loi d'Raoul.

A senestre, un bois, une hure. Mais il pleut tellement que la laie n’sort même pas ses marcassins de d'ssous le verne. Pas folle, la bestiole ! Là ? Y'a Raoul. Il a les boules, l’est dans la bouse. Mon spadassin y est tellement trempé, là, qu'à coup sûr, ça va lui faire attraper la maladie du nez-qui-coule. A dextre, l'étang du Tambois. Vaste. Très vaste. Qui se confond même avec le ciel, là-bas au bout, tellement qu'il pleut.

Haute Saône. Ile verte. Vert glauque des carpières.

Mon héros s'assoit. Las.


Bon. alors, là, on tranche dans la glaise. On creuse un canal. On va d'c't'étang à la Lanterne. D'la Lanterne à l'Ognon. D'l'Ognon à la Saône. P'is au Rhône. Et d'là, on attend Cendres et sa nave. P'is on r'monte à G'nève.

[...]


Il pleut.

Qu'est-ce t'en dit, hein Marguerite ?

Marguerite est une montbelliarde aux yeux de biche. La plus belle conquête de mon Raoul après Mahaud. Lui dites pas, j'vais avoir des ennuis.
_________________
Rayanha
[Moment de réflexion intense entre Helvètes femelles ... Vouais, ça arrive ... des fois ... ]

-Dis Raya...
-Oui ma naile?
-Combien de temps une chenille helvète met-elle pour démarrer?

[...]


-On boit une chope?
-Vouais! Parait qu'ça aide à réfléchir.

[...]

-Une autre?
-Vouais ...

[...]

-Y'a *Hips* des Ch'nilles en cé-hach*hips*eu ?
-Chhh*hips*ééé pas...
[...]

-Et de*hips*maiin?
-Et dem*hips*aiiin ...On verra bi*hips*eiin....


[Intense, n'est ce pas? ... ]

_________________
Maria_paz
[Poligny – deux minutes d’arrêt – Prenez garde à l’ouverture des portes - Correspondances pour Dôle…]

La valse de la pétoche.

La peur du noir, la peur des loups, la peur des ours.
Et la peur des lapins qui donnent l’heure aussi ?
La peur des abîmes plus effroyables encore que ceux des Pyrénées et la peur du vide.
La peur de croiser un furieux brandissant une lame.

Maria frémit, revivant ses terreurs lorsque pour la première fois elle avait foulé cette contrée inconnue.

C’est une froussarde sur les bords et une aventurière au milieu. Hélas cette fois, Bartholom n’est pas là pour escorter et défendre son croupion basané.

Elle suit des yeux son flibustier emplumé qui n’en peut plus de suffisance simplement parce qu’il sait. Lui. Elle aurait du lui mettre une laisse. Ce fin limier de Gontrand est parfois lunatique et imprévisible.

Mais.
La plume frisotte, serions-nous dans un bon jour ?
La castillane sifflote, il va lui faire cadeau des détours.

Et effectivement, elle longe maintenant de fortes palissades, enjambe un ruisseau et pénètre dans un verger où les arbres sont nombreux et chargés de fruits odorants.
Au fond, un pin s’élève, haut et droit. A son pied coule une source vive et fraîche.

Maria approche, agile et craintive pourtant, guettant sur ses talons qu’il n’y ait pas un dragon.
Elle sourit en découvrant Aëlig allongé dans l’herbe haute. Sur son visage, la trace d’un sourire que le sommeil a figé.
Son battant s'emballe comme l'alezan, martèle par saccades les barreaux de la cage soudain trop étroite.
Sa toute première envie, prendre de l’élan et de joie lui sauter sur le ventre, au cou, aux lèvres. Et la tête, et la tête. Alouette. Haaaa !


- Rrrhon. Rrrhonhe' !

Arrêt sur image. Laisser le charme agir…

- Mais bon sang il ronfle !

Un pas en arrière, s’accroupir.
Un pas sur le côté, saisir l’herbe folle à l’épi bien dru.
Un genou à terre. Elle se penche doucement au-dessus du bienheureux dormeur.
Une main en avant, et l’épi frôle la base des narines, sautille et chatouille doucement.

Tout doucement…

_________________


aaallez me chercher Christoooooos !!!
Raoulleglabre
[La vache et le genevois. Une grange ruinée du côté de Rignovelle. Entre Franchevelle et Linexert. Faut trouver. Il pleut]

Fait faim... Fait frais... Fait mouillé aussi... Mon routier a laissé l'essieu brisé à coté de l'étang. La chariote aussi et le bois aussi. L'appel du sec, que voulez-vous, ça vous fait prendre des risques. Assis sur un billot, mon Raoul trait Marguerite.


Qui vous êtes ! La voix est grosse et surtout, elle est dans l'dos de mon héros.

Cornecul ! Qu'il soupire.

Qu'est- ce que vous faites ici ?

J'vais vous expliquer... Que quand il lève les yeux sur les deux gens d'arme comtois, il n'y croit même pas.

Ahhhh ahhhh ! Genevois ! Qu'elle ricane, la maréchaussée du cru. Brigand ! Lion ! Hérétique ! L'accent, que voulez-vous...

Vi vi, diable aussi... Vous gentils, moi méchant. Qu'il marmonne.

Laissez-passer ?

Ben en fait, comme j'me suis trouvé une [...]

Vous crapule ! Cochon d'helvète ! Qu'elle interrompt péremptoire, la maréchaussée.

Moi, bucheron... Vache comtoise... Montbelliarde ! Bonne vache ! [...] Vous voulez du lait ?

Quand mon héros s'endort enfin, le Ciel est clair. Deux verres de lait vous suffisent quelquefois à rassasier l'intégrité des forces de l'ordre. La Franche Comté est ruinée dit-on. La corruption et les intérêts singuliers y règneraient en maître jusque dans les plus grandes maisons. Les églises sont vides. Les petits enfants travaillent durement dans les champs dès leur plus vertes années. Les femmes s'y prostituent pour gagner 5 écus et les brigands se sont saisis des routes. La misère. Soyons complaisants néanmoins. Mon lecteur ne l'ignore pas : mieux vaut être grand, beau, fort et genevois que petit, laid, pauvre et comtois ici-bas. C'est pas juste, mais c'est comme ça.
_________________
Aelig
- Mais bon sang il ronfle !

Vendredi 8 juillet, alors que Raoul É-meuh son lait-cteur dans cette bucolique odyssée pastorale de l’homme et de la bête qui nous apporte une paisible image de paix dans ce Comté déchiré par la violence, Aelig, quant à lui, dort en respirant avec la régularité d’une personne qui se repose contre un pin du verger de Poligny...en dépit de ce qu'on voudrait bien vous croire plus haut.

ROOON !

[...]

Certes, il a le sommeil un peu lourd...

'fait un petit peu d'apnée aussi...


Mais reprenons où nous en étions, si vous le voulez bien.

Elle se penche doucement au-dessus du bienheureux dormeur.
[NDLR : certaines personnes de mauvaise foi volontaire vous diront que les ronflements ne redoublèrent absolument pas à ce moment là.]
Une main en avant, et l’épi frôle la base des narines, sautille et chatouille doucement.Nouveau ronflement plus violent. [ NDLR : Ah ! Et puis, il suffit ! ]

Atchâm !

-Qu’est c'que c’est ?

Ouvrant les yeux et apercevant dans un petit sursaut la présence féminine agenouillée devant lui, Aelig reconnaît tout de suite le visage familier et espiègle de Maria à contre-lune. Et la douce vision de l’être aimée au réveil n’est jamais bien effrayante.


-Heulà Maria ! C’est toi ? j’crois bin que j’ai dû m’assoupir un bref instant…Tiens il fait nuit ? Mais quel jour sommes nous donc ?

Se redressant.

-Et Ventre-dieu ! où étais tu donc passée ? Ca f’sait bin un quart d’heure que j' t’ cherchais… avant que j' m’assoupisse. Et not'Barth ? Il est avec toi ? J'le vois pas ?

Signe de la tête en forme de négation de la belle, il l'étreint soudain dans ses bras, dans un large sourire ponctué d'une exclamation

- Enfin ! seuls !…
Il la regarde, il la serre, Il veut l’embrasser.

-Maria ! Enfin plus d’obstacles entre nous ! Pas de responsabilités, pas de tours de garde, pas de rencontres furtives dans l’échauguette, pas de mobilisation, pas de capitaines, pas de batailles, pas d’infirmière, pas de garde du corps, même ma gouvernante, Hilde, n’est point là ! Si c'est pas peu d'choses.

Fronçant les sourcils.

-Tu vas voir qu’l' temps qu’elle s’aperçoive qu’on a disparu…Enfin, j’lui donne pas deux jours pour nous r'trouver…

Reprend d'une envolée lyrique

- Alors profitons de ce doux moment Maria ! La nuit n’est elle pas douce et fraîche ? Est-ce que tout autours de nous ne nous invite pas à l’amour ?… Sens les parfums de ce verger qui nous engourdissent dans une langueur de volupté.* Sens, sens ces flagrance Maria, ces notes de pomme, de poire, de framboise, de fraise, cet accord fruité intense et frais. Sens ! sens ! comme… ça sent bon !

Marque une pause

Et tiens regarde le ciel ! la lune elle-même se met de la partie ! La lune, cette confidente des amoureux ! Oh ! le beau clair de lune ! Et cette lumière intime.. Que de mystère et de promesses dans cette lumière juste assez pour nous aimer et pas assez pour nous voir !*


Faut savoir que nos deux amants sont très pudiques.

Ouvre sa besace et en sort deux pommes dans un geste triomphant, pour lui présenter.

- Pis regardes mi Amor, j’t’ai même cueilli ces deux pommes avec amour dans ce Jardin des Délices, dans l’expectative de ce tendre tête à tête entre nous deux, pour notre souper d’ce soir !

Là il était sûr d'emballer. C'était imparable les pommes.


Se rapprochant tout contre elle, sa figure plaquée contre la sienne pour murmurer quelques mots d’amour à l’oreille de sa belle, les mains malaxant machinalement les deux pommes... OO

- Oh Maria je suis grisé de ton sourire, ivre de ta beauté, mon amour infini me mine et me dévore.
Sous ton regard de braise, je sens, tant je t’adore tout mon corps frissonner d’ardente volupté !*


Puis de sa main droite, lui prend la taille et la fait basculer en arrière de la gauche, dans un élan passionné .

-Oh Maria ! Maria ! trop rares ces instants d’ivresse avec toi ! Tous ces jours ou je t’ai désiré ! et ces nuits aussi, oh oui ces nuits surtout !

Il l’embrasse, c'est l'embrasement.

-Oh Maria ! Profitons de ce le temps…Laissez-nous aller au sentiment…

Zip !

[...]

On notera que les pinsons mâles commencent toujours par un rituel d'accouplement afin de persuader les femelles de participer. Et selon le type de pinson, le rituel d'accouplement peut aller d'un chant à un redressement des plumes de la queue.


*Inspiré de Monsieur chasse ! Georges Feydeau
--------------------------------------------

Samedi 9 juillet, où l'on continue notre excursion.


Charmante petite capitale fortifiée, à ses pieds, nous trouvons le Doubs et ses canaux, composant des tableaux empreints de paisibilité qui ont souvent inspiré les artistes et toujours attiré les promeneurs dans ce que l’on nomme ici la petite Venise.


-Dôle ! Un jour d’arrêt !

Où méticuleusement, on procédait à l’appel.

-Maria !?
-Présente !

-Barth ! ?
-HI-HAN - HI-HAN

- ?

-Dôle ! Deux jours d’arrêts.

-Remarques Maria, ça tombe bien ! T’as vu qu' il y a aussi un verger ici...
_________________
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)