(RP) Cérémonie d'investiture du nouveau conseil ducal

Cérémonie d’investiture … C’était un passage obligé pour Rimedor. On s’y ennuyait très souvent, on s’y endormait parfois, on s’y emplissait la panse assurément mais surtout on y croisait du beau monde, et le beau monde ça paie bien. En de rares occasions, on pouvait même assister à quelques invraisemblables incidents, terribles péripéties ou risibles interventions. De la matière pour de futures compositions et un public nanti prêt à payer pour du divertissement, c’était cela, pour Rimedor, une cérémonie d’investiture.

Le trouvère se trouva fort surpris en pénétrant dans la salle du trône. Une sensation de malaise l’envahit de prime abord. Hormis une blondinette qui attendait sagement dans un coin – il la salua d’un signe de tête – il n’y avait pas âme qui vive. Cela n’était pas bien grave, dans les prochaines minutes on verrait sûrement arriver du monde ; cependant cela ajoutait à l’impression de misère qui se dégageait des lieux. Le buffet était loin d’être impressionnant. Dans les circonstances actuelles, on ne pouvait pas le reprocher aux organisateurs, mais tout de même, quel choc. Les fastes d’antan étaient bien loin. Ne parlons pas des vieilles tentures que l’on avait sorties de leur retraite pour l’occasion.

Malgré tout, Rimedor sentait qu’il fut mis plein de bonne volonté dans l’organisation de l’événement. C’était probablement là que résidait l’espoir de la Champagne ; des ennemis féroces, des caisses vides, des traîtres, des incompétents, de perpétuelles querelles internes mais ici et là quelques bonnes volontés. Il ne connaissait pas la nerveuse femme blonde avec son carnet à la main, mais elle en faisait peut-être partie. Malgré son envie d'aller lui parler, il se retint de la déranger car elle avait la tête ailleurs, cela se lisait sur son visage ; tout juste offrit-il un clin d’œil et un sourire à son intention. Campé pas trop loin du buffet, il attendit que la salle se remplisse, prêt à mémoriser tout ce qui allait se passer.

Du regard, Rimedor avait observé la salle de haut en bas, cherchant à apposer des mots sur les étalages ostentatoires de l’ancienne puissance du duché. Il reconnut de-ci delà la marque d’illustres Champenois qui avaient inspiré les architectes et restaurateurs de la prodigieuse salle du trône ; là une salamandre subtilement peinte sur des lambris, ici des roses fleurissant sur un lustre, plus loin une tête de lion sculptée au-dessus d’un miroir mural. Ses yeux, ou ses pensées peut-être, finirent par se perdre dans les enjolivures du plafond doré.

Des pas résonnant sur le marbre le tirèrent de sa rêverie. Une jeune femme était au seuil de la salle et jetait vers la sentinelle blonde des regards perdus, révélateurs de sa gêne. Hors de la rue, Rimedor ne reconnut pas tout de suite son principal mécène. Bien qu’elle lui ait révélé son visage récemment, elle ne portait pas sa cape et son capuchon habituels, ce qui trompa le ménestrel. Il détailla la jolie robe verte qu’elle portait fort bien – il s’en fit la réflexion en considérant les hanches de la jeune femme – avant de remarquer l’émeraude de ses yeux mis en valeur par la couleur de la tenue. Des yeux émeraude … un éclair le frappa subitement et un grand sourire barra son visage quand il reconnut enfin la demoiselle. Ils auraient pu ne jamais se croiser dans la foule qui était attendue ce jour, le hasard en avait décidé autrement.

En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, il combla la distance qui les séparait.

Mademoiselle. Il s’incline. Rimedor, pour vous servir. Se redresse. Je n’aurais jamais imaginé vous rencontrer ici. La Providence joue parfois de curieux tours, ne trouvez-vous pas ?

Il gagea qu’elle l’avait elle aussi reconnu, sans quoi son approche tombait à l’eau.

La jeune femme fut un instant surprise de l'apparition du ménestrel à ses côtés, puis le reconnut et lui sourit :

- Ho, c'est donc ainsi que vous vous nommez ! Un nom fort bien trouvé, à ce que j'ai pu entendre.

C'est qu'il chantait plutôt bien, le bougre. Et avait le verbe bien tourné - et pas que ça, d'ailleurs. Beau garçon, belle prestance... Mmmh !

- À mon tour de me présenter, alors. Je me nomme Deorann.

Puis elle ajouta précipitemment, ayant finalement jugé que les cironstances de la cérémonie nécessitaient un semblant de protocole :

- Deorann de Kerloc'h, maire de Langres.

Au diable "chambellan". Elle n'avait pas du tout envie de s'entendre servir du "votre honneur" par un si galant homme. Cela aurait gâché tout le plaisir de la conversation, qu'elle pressentait très intéressante... et sans doute courtoise.
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C'est non sans un certain amusement qu'elle vit Rimedor lui offrir son bras malgré les paroles qu'il venait de déclamer. Elle lui sourit :

- Je doute que la bienséance se formalise de cette démonstration de politesse. J'accepte l'invitation, maître Rimedor. Peut-être cela incitera-t-il d'autres convives à nous rejoindre autour du buffet... En attendant,nous pourrions bavarder un peu !

Elle prit son bras, et ils se dirigèrent vers le buffet. Coxynel semblait si stressée qu'elle n'avait visiblement même pas remarqué leur présence. La jeune femme chuchota au ménestrel :

- Savez-vous si cet événement a été suffisamment annoncé ? Je trouve étrange qu'il y ait si peu de monde à cette heure-ci...

A cet instant, Lanna fit son entrée, et Deorann la salua de la main :

- Ha, si ! Voilà quelqu'un... et nous voilà quatre convives pour une grande salle fort vide et un banquet tout garni... J'espère que la soirée ne sera pas totalement déserte.
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Deorann lui avait parlé de la cérémonie d'investiture. Etais ce bien sa place, en tant que simple tribun de Langres? Liloue se décida d'y aller quand même.

Elle était vêtue d'une roble blanche, assez simple, agrémenté d'une broche représentant un papillon.

Elle monta les marches qui menèrent à la salle. Arrivée à l'entrée, elle aperçut deorann en charmante compagnie. Elle n'allait pas la déranger, elle préféra se diriger dans un coin de la salle, pour observer un peu ce qui s'y passait et peut-être rencontrerait-elle des personnes qu'elle connaissait!
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Après avoir finalement choisie sa tenue pour cette investiture, elle se dirige vers le lieu inscrit sur le carton reçu quelques jours auparavant. C'est une première pour elle, timidement elle approche, reconnait Deorann, lui adresse un sourire, puis aperçoit son amie Hersent et se dirige aussitôt vers elle.

Tu es venue ! je suis ravie, je me sentirai moins seule....

Elle prend place près d'elle et laisse son regard glisser autour d'elle.




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Ereon avait ronchonné assez souvent sur cette cérémonie. Oui Oui, on sait Duc Consort et il devait faire honneur à son épouse la duchesse de Champagne.

Déjà qu'il trouve que le titre honorifique était pompeux comme celui de Roy Consort. Il trouve ça complétement stupide, mais c'était que son point de vue.

Ereon fini par sortir une tenu d'officier et accompagna son épouse, telle un époux correcte, mais il ne faut pas trop lui en demander et surtout pas l'appelle par ce titre soporifique qu'il ne voulait pas entendre.

Une fois dans la grande salle, il eu un bisou de sa tendre et douce qui partie voir les personnes présentes en le laissant comme chaperon pour Lanna.
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En attente du nouveau blason

Deorann, une coupe à la main, appuya légèrement son épaule contre celle du ménestrel pour lui chuchoter :

- Ha, voici notre Duchesse. N'est-elle pas charmante ? Yunab est une femme très intelligente, et très concernée par le bien de son peuple. Je la connais depuis plusieurs années, et je pense sincèrement qu'elle saura sortir notre Duché de son marasme.

Coup d’œil amusé en direction d'Ereon qui semblait de mauvais poil. Elle chuchota de nouveau, complice :

- Et là, son époux, Ereon, l'homme blond que vous voyez à ses côtés... il fut mon amant !
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[La journée s'annonce longue... et fatigante...]


La missive reçue le matin même alors que l'aube pointait à peine l'avait emmenée, de Reims où elle séjournait depuis quelques jours, vers Compiègne. Une longue chevauchée dans la campagne champenoise, et dans un froid cinglant qui avait rougi ses joues et engourdi son corps malgré l'épaisse cape de laine dont elle s'était enveloppée.
Elle n'y était pas restée longtemps, ne pouvant rien faire de plus sur place. En revanche, la cérémonie d'investiture du nouveau conseil devait se tenir le même jour, et comme elle avait prévu de s'y rendre, ça serait l'occasion de faire d'une pierre deux coups, faire acte de présence et aussi montrer à son "preux chevalier" combien elle était fière de lui et du travail qu'il abattait au quotidien, et prévenir les membres du conseil des évènements de la nuit.

Aliénor laissa Etoile à Compiègne, la frisone devait se reposer après le long galop qu'elle venait d'effectuer, et emprunta un cheval à un garde de Brienne, après tout la blondinette reviendrait sitôt la cérémonie achevée. Le même chemin qu'à l'aller défila sous ses yeux au même rythme rapide sans qu'elle n'y fasse attention, son esprit tourné vers l'inquiétude qui la rongeait.

Un bref passage dans l'auberge où elle avait trouvé à loger, le temps de se rafraîchir un peu et de changer sa tenue de monte par quelque chose de plus adapté aux circonstances. C'est ainsi qu'elle passa un pelisson sur sa chainse de lin blanc, puis une cotte bleue complétée par un surcôt de la même couleur, brodé de fils d'or. Un fin sourire apparût au coin de ses lèvres en songeant que cette fois, personne ne la mettrait en retard en s'emmêlant les doigts dans les lacets de son corsage sous prétexte de vouloir l'aider à l'attacher.
Une ceinture de métal enchâssée de sardoines et de péridots vint ceindre ses hanches, tombant négligemment jusqu'au bas de sa robe, et elle termina de s'apprêter en brossant soigneusement sa longue chevelure blonde sur laquelle elle posa un fin cercle de métal de même facture que la ceinture, qui avait pour avantage de masquer en partie la fine estafilade qui courait le long de sa tempe avant de se perdre dans ses cheveux, souvenir du coup d'épée reçu devant Péronne.

Un regard satisfait dans le miroir en étain, avant de se diriger vers le castel, et plus précisément la salle où devait se tenir la cérémonie.
Aliénor fit une pause sur le seuil de la pièce, l'embrassant d'un regard circulaire. Pervenches qui se posent sur les personnes déjà présentes, qu'elle connaissait déjà pour la plupart. Un signe de la tête en guise de salut à ceux qu'elle découvrait, tout en se dirigeant vers Aimelin, puis d'entremêler ses doigts aux siens tout en venant goûter à ses lèvres. Et un murmure... Je reviens de Compiègne, les nouvelles ne sont pas très bonnes, je dois en avertir Yunab... Je reviens... Et d'ajouter quand même, une petite lueur malicieuse venant allumer son regard Vous êtes très élégant, m'sieur le connétable !

Laissant alors le jeune seigneur, l'adolescente se dirigea vers la duchesse, adressant au passage un petit signe de la main à Lanna et Ereon. Un sourire en arrivant à hauteur de la duchesse et de la Porte-Parole, tout en les saluant.

Bonjour à vous deux, et navrée si j'interromps une conversation... Yunab, la duchesse de Brienne... Maltea... elle a été blessée cette nuit devant Compiègne. J'étais encore auprès d'elle tout à l'heure, elle est dans un état grave et ne s'est toujours pas réveillée...

Fallait-il qu'elle précise que du coup, la duchesse pourrait difficilement faire acte de présence ?
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Deorann avait éludé la question du ménestrel, elle ne se posait de toute façon plus puisque la salle du trône commençait de se remplir. Cela était très appréciable car des idées fantaisistes, propices à mettre un peu d’ambiance, faisaient leur chemin dans la tête de Rimedor et pour bien faire les choses il avait besoin d’un public.

Le Langroise eut la sublime idée de s’appuyer sur son épaule pour lui parler. Ainsi, il apprit non seulement de ses lèvres que la duchesse était arrivée – il ne l’avait jamais vu auparavant – ce qui lui évita de commettre un retentissant impair devant la régnante et chassa du même coup ses idées farfelues, mais il eut par-dessus tout le plaisir de profiter du parfum de la jeune femme. Il lui répondit pour la taquiner.

Oh oui je le connais, il fut mon amant aussi !

Bien qu’il ait dit cela sur le ton de la plaisanterie, Rimedor n’était pas certain qu’une ancienne conquête ne se trouvait point parmi les invités. Il y en avait eu tant, pour chacune d’elle une ode et au moins dix fois autant de chopes pour les effacer de sa mémoire. Il ne lui était encore jamais arrivé de se faire souffleter devant témoins par une amante oubliée ; cependant cela lui pendait au nez, chacun son épée de Damoclès. Il but une lampée de vin pour conjurer le sort. Puis il posa une main dans la cambrure du dos de la demoiselle de Kerloc’h, comme s'il l'invitait à avancer, et demanda avec malice.

Puisque vous semblez si intime avec le couple ducal, auriez-vous l’amabilité de me le présenter ?

Mais voyant que la duchesse avait été interpelée par une jeune femme à la mine grave, il se reprit.

Tout compte fait je ne désire pas d’ores converser avec elle. Le Très-Haut vous entende quant à ses capacités et ses motivations ... Peut-être pourriez-vous me parler des autres personnes présentes céans, je n’en connais aucune.

Une femme en uniforme d'apparat était entrée d’une démarche spartiate et familière dans la salle, mais le trouvère ne put se souvenir d’où il la connaissait. A part cette petite incertitude, il ne voyait ici que des inconnus.

Quel soulagement ce fut pour Rimedor de constater que sa boutade n’était pas tombée dans de mauvaises oreilles. Les relations entre hommes n’étaient pas bien vues ; s’il était tombé sur une pince-sans-rire de bénitier dénuée de second degré, elle l’aurait fait brûler sur le champ. Cette réflexion lui rappela le jour où une bande de paysans superstitieux en colère l’avait poursuivi et ... Enfin bref il avait parfois la langue trop pendue, heureusement sans conséquence jusqu’au jour d’hui. Il retourna la raillerie contre Ereon.

J’ai été trèèèès déçu. Depuis ce jour je ne me consacre guère qu’aux plus ravissantes femmes.

Un regard captivant et captivé accompagna ce compliment à peine dissimulé. Il écouta ensuite attentivement les explications de son interlocutrice. Chaque nom, chaque visage, chaque fonction et chaque petit détail furent mémorisés comme autant d’informations potentiellement exploitables dans de futures compositions. Quand on sait faire parler et écouter une femme, on arrive aussi à apprendre beaucoup sur elle. Maire, ancien loup, une femme engagée ; pilier de taverne, elle sait s’amuser ; rougissement des joues et de la gêne dans la voix …

Il nota également que la belle appartenait à la maison d’Airain. Elle serait sûrement surprise en entendant les anecdotes qu’il avait en réserve sur cette maison. Les ménestrels fréquentaient toutes les cours et se transmettaient des souvenirs tristes, des intrigues palpitantes, des secrets inavouables et autres histoires insolites à travers leurs mélodies ; la famille Airain n’y échappait pas.

Pendant que Rimedor écoutait, son verre s’asséchait inexplicablement, étonnant non ? Il hésitait entre se resservir ou garder l’esprit clair. Les ors du palais lui rappelèrent qu’il n’était pas dans un bouge, les yeux pétillants de la délicieuse Langroise l’incitèrent à rester de bonne compagnie ; il posa donc son verre. Durant tout ce temps, il n’avait pas ôté sa main du dos de la jeune femme. Cela l’amusait d’observer le flagrant émoi que ce geste provoquait chez elle. En outre, et il avait peut-être du mal à se l’avouer, cette proximité ne le laissait pas totalement insensible.

Pour briser la spirale imprévue qui risquait de l’emporter, le trouvère décida de faire entrer une tierce personne dans la danse. Aux paroles de Deorann et au petit signe qu’elle adressa à Liloue, il comprit qu’elles étaient proches.

Ne seriez-vous pas un peu menteuse ? La sage demoiselle au papillon ne saurait être un pilier de taverne … il y a là un mystère à éclaircir.

La main de Rimedor glissa le long du dos de la jeune femme, longea sa taille, frôla sa cuisse et finit par saisir sa main. Il l’entraina alors vers Liloue d’un pas enjoué, au risque de lui faire renverser sa coupe de vin.

Mademoiselle. Il salua le tribun d’une courbette ce qui obligea Deorann, toujours tenue pas la main, à en faire autant. Je vais avoir besoin de vos services. Mais d’abord laissez-moi me présenter. Rimedor, enchanteur d’esgourdes. Vos services, disais-je. Il vous suffit de répondre à une seule question et je saurai si votre réputation est usurpée et si cette gente dame est une affabulatrice. Il ménagea une petite pause avant de se lancer. A combien estimez-vous votre consommation quotidienne d’alcool ?

Confrontée à cette question saugrenue, Liloue devait probablement croire qu’elle se trouvait face à un fou ; il y avait peut-être un peu de ça.

Une vilaine blessure de guerre encore une. Après celle qu'il porte sur le ventre du a la précédente guerre voila qu'il en avait une autre mais plusieurs cette fois. Comme beaucoup il avait été rapatrié sur Compiègne après des combats sanglants et soigné. Sa vie se jouait à un fil et finalement après quelques heures de soins et de repos c'est contre l'avis des médecins que Kevin se releva les forces de ses jambes pouvant à peine supporter son poids et lui permettant donc juste de tenir debout.

Finalement il prit des béquilles et alla faire un tour, ce fût ainsi pendant plusieurs jours.
Les forces revenaient petit à petit et voila le jour de la cérémonie d'investiture du conseil élu. Car oui faut pas mélanger conseil élu et conseil élargi dans lequel il faisait parti.

Toujours sur béquilles et avec des pansements un petit partout sur le corps, une balafre au visage que Kevin se présenta à la cérémonie. Il prit place dans un coin où il pouvait s'asseoir afin de soulager ses douleurs, une souffrance en silence jetant des regards vers le ciel savoir s'il valait pas mieux parfois mettre fin à cela et rejoindre le Très Haut.

Il regarda un instant les personnes présentes sans rien dire avant de rester sagement dans son coin.
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Cérémonie d'investiture, Tutia avait failli l'oublier et pourtant c'était écrit en gros sur un parchemin. La brunette s'habilla donc rapidement, enfin comme il faut tout de même, il ne faudrait pas non plus qu'elle est l'air d'une chiffonnière.

Prévenant Natasha qu'elle sortait, elle se dirigea vers le lieu où se déroulait la cérémonie, elle put voir qu'il y avait déjà pas mal de personnes qu'elle connaissait soit parce qu'ils étaient membre d'Airain, soit parce qu'elle avait pu les croiser dans l'aile réservée au tribun. Elle put apercevoir également Deorann qui semblait être en charmante compagnie, parlant à une jeune femme qu'elle avait pu voir chez les tribuns, puis elle salua Wendy qu'elle avait croisé au mariage de Yunab et d'Ereon, Kevin, Hersent, ... , et salua enfin Coxynel, Yunab et Aliénor...
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Les invités arrivaient peu à peu, Hersent était contente finalement d'être venue tôt. Elle avait été mandée par les gens de la Maison de Brienne pour venir au chevet de la duchesse, elle ne pourrait pas rester jusqu'à la fin de la cérémonie car sa patiente requerrait toute son attention et des soins importants.
Elle remarqua le regard de Wendoline dirigé vers une jeune femme aux côtés de Deorann et du ménestrel enchanteurs d'escourdes devant le Très Haut. Son amie lui demanda si elle connaissait tout le monde, elle sourit intérieurement avant de lui répondre:

Wendy, je dois avouer que j'en connais un certain nombre pour les avoir soit côtoyés soit croisés de temps à autres. Seul, le ménestrel m'est inconnu car je n'ai fait que m'arrêter quelques instants pour écouter sa musique et ses chansons.
Tu sais, je ne sais pas si nous verrons quelques habitants de Troyes, d'ailleurs Wendy, si tu souhaites aller saluer Deorann et Liloue, la jeune maréchal et tribun de Langres, n'hésite pas à te déplacer, je ne peux rester trop longtemps à la cérémonie, je dois me rendre au plus tôt au chevet d'une patiente. Aussi, devrais-je m'esquiver très vite. C'est pourquoi, je me suis installée dans ce coin discret.

C'est alors qu'apparut Nono qui, au lieu d'être discret, réussit à faire tomber son vin de messe. Elle le salua d'un petit sourire malicieux et lui glissa à l'oreille lorsqu'il s'assit à ses côtés Non, mais, Nono, tu n'en rates pas une. Misère, et dire que tu es curé. Elle s'adressa à nouveau à Wendoline et lui murmura tu vois bien, je ne suis pas toute seule, il y a Nono. Vas, rejoindre Deorann et passe-lui le bonjour de ma part.
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Le monde arrivait doucement mais surement, elle était pendu aux lèvres de coxynel, attendant ses explications au niveau du déroulement de la cérémonie alors que d'autres faisait leur entrée, son adorable futur neveu qui passait son temps a lui rabattre sans cesse dans les oreilles que c'était "une vieille' , Wendoline, Aimelin, Nono a qui elle adressa un sourire chaleureux ...lorsque la jeune Alienor arriva a son tour et lui fit part d'une mauvaise nouvelle.

Légère moue de la duchesse avant de s'adresser a la demoiselle

j'irais prendre de ses nouvelles une fois que l'on en aura fini ici.oui c'est qu'elle pouvait l'apprécier a quelques occasions la blonde duchesse malgré tout, même si cette dernière avait évoquer le fait de la noyer dans le lac de sainte ou encore essayer de l'embaucher comme ' gouteur' afin d'être sur que ses cacahuètes n'étaient pas empoisonnées, petits souvenir de l'aventure de 'toujours bleu'.

elle lui adressa un léger sourire timide avant de reporter son attention sur coxynel qui venait , pour pas changer, de se saisir d'une sucrerie qui avait vite fait de rejoindre sa bouche, bon lui laissez le temps de mâcher le tout, un rien amusez et elle reprit

Alors cette cérémonie?
ils manque encore des conseillés d'ailleurs! le vice duc? il est ou le vice duc?

beh oui quoi..il n'y avait que lui qui pensait a apporter de la mirabelle en toute circonstances
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Fichue spontanéité qui, si elle n'était pas pour déplaire à certains, jouait aussi souvent des tours à la blondinette. Parce que oui, là, elle avait effectivement interrompu une conversation ! Décidément, les notions de politesse et de bonne éducation qu'Ysabault, sa gouvernante, avait tenté de lui inculquer avaient parfois tendance à déserter son esprit. Mais en même temps, autant profiter de ce que la duchesse de Champagne n'était pas encore accaparée par les mondanités pour lui transmettre le message qu'elle avait pour elle.

Lèvre mordillée, geste qui se prolongea quand elle croisa le regard de Coxynel. C'est qu'au cours de son rapide passage à Compiègne au chevet de la blonde duchesse, elle n'avait pas eu le temps de s'informer en détail des évènements de la nuit. Et que par conséquent, elle ne pouvait donner d'autres nouvelles que celle qu'elle venait d'annoncer. Regard désolé à l'intention de la Porte-Parole, mais en même temps, elle ne chercha pas à lui dire les paroles que celle ci voudrait peut-être entendre. Parce que lui dire que tout allait bien, alors qu'au final elle n'en savait rien, ce serait donner de faux espoirs si ça n'était pas le cas. Le conseil serait informé suffisamment tôt de ce qui s'est passé et surtout, des conséquences que cela avait pu avoir sur les combattants présents à Compiègne.

Un hochement de la tête aux mots de Coxynel, puis de Yunab, avant de leur murmurer un ... merci... ahem, je vous laisse, vous avez à faire

Reculer de quelques pas avant de faire volte face, remarquer l'arrivée de nouvelles personnes tandis qu'elle était avec la duchesse et la Porte-Parole, et se diriger à nouveau vers Aimelin. Puisqu'elle était là le temps que durerait la cérémonie, autant profiter de sa présence.
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placard! oh mon bon placard

les preparatifs s'acceleraient pour rendre le placard a balai presentable, mirabelle bien sur ,mais aussi dossiers, velins vides plume et le fameux bureau ducal, celui qui avait fait toutes les salles du conseil ou presque. Il etait d'humeur joueuse le duc prenant un malin plaisir a faire tourner en bourrique les gens qui s'affaireaient a suivre les directeurs

Quand le tableau de sa brave mere viens se placer en face du bureau il sourit en coin tapotant sur le bureau avec ses doigts, il regarda enorig le regarder d'un oeil severe a presque en prendre peur


Fichtre, mettez le derriere moi, j'ai l'impression qu'elle me regarde comme si j'avais fait une betise, derriere moi ce sera tres bien je n'aurais qu'a me retourner et puis elle aura un oeil sur les dossiers ......... ahum........

Sourire satisfait quans le tableau fut changer, puis l'arrivée d'un garde lui fit froncé les sourcils

Votre grasce ont vous attend pour la presentation du conseil........ ca a deja commencé

Ni une ni deux il se prepara ronchonnant a voix basse, pestant contre ceux qui avait osé mettre un terme a son amenagement interieur. il partit donc vers la fameuse salle, d'un pas long........ il remercia les gardes de l'avoir aider a porté le fut bien plus important que la ceremonie en soit et alla se placer a coté de la duchesse une moue legerement boudeuse
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[Toujours au même endroit...]

Apparemment elle était invisible sa marraine l'avait à peine saluée et laissé avec son Tonton boudeur. Ereon n'avait pas l'air ravi d'être là sans doute aurait-il préféré faire autre chose, elle se doutait qu'un autre aussi.

Un regard vers son oncle, un regard vers l'entrée où il faisait son entrée..En boudant, comme par hasard.

Elle lui fit un signe de la main et se hâta de le rejoindre en l'accueillant d'un doux baisé, et oui, fallait ce qu'il fallait dans ce genre de circonstance et puis surtout elle n'aimait pas le voir râlé même si il détenait un record dans ce domaine.

Arrivée du vice-duc, qui comme par hasard..boude aussi.
Elle sourit en ce demandant si c'est typique aux hommes.
Apparemment ils n'ont pas comprit que boudé ne sert à rien. Au contraire ça donne aux femmes une raison de vouloir les faire boudés davantage.

Elle prend la main d'Aaron et se dirige avec lui vers le buffet et lui tend un godet pour le faire patienté.

Dis moi pourquoi tu boudes?
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Liloue sourit en entendant Deorann parler de sa rencontre avec Caius, mais il n'était pas là, ce qui la rendit un peu triste.

C'est vrai que nous sommes peu nombreux à fréquenter les tavernes, mais en cas de problèmes, on est tous là pour se serrer les coudes! Sinon on est une bonne petite bande de joyeux lurons!

Liloue décida de s'éclipser et de laisser ces deux-là un peu seul, ils semblent tellement bien s'entendre! Qui sait ce que l'avenir leur réservera ...

Elle alla faire discrètement un tour, elle ne sentait pas à sa place, les mondanités se n'était pas pour elle!
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Liloue vu passer Deorann passer en trombe, la danse apparement l'avait effrayé ... pourtant d'habitude, il lui en fallait plus que ça pour l'effrayer !!!

Surprise, elle entendit une voix qu'elle aurait reconnue entre toutes,et ces mains sur ses yeux ... ça ne pouvait être que l'être le plus cher à son coeur.

Elle se retourna, elle prit ses mains et l'embrassa tendrement!

Je suis contente que tu sois venu!!! Je commençais vraiment à me sentir seule!!!
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Les joues rougies par la gêne, Deorann se faufila auprès de Wendy qui la hélait :

- Ouf... ha mon dieu, je déteste danser !!

Elle attrapa un verre sur un buffet, et revint auprès de la jeune femme. Une mèche de cheveux remise machinalement derrière son oreille, et elle tâcha de reprendre contenance :

- A part ça, je vais bien... et toi ? Cela fait bien longtemps que je ne t'ai pas vue !

Le temps que Wendy réponde, un petit coup d'oeil... où était donc passé le ménestrel? Fallait quand même pas qu'il parte...
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toute intimidée, la plus jeune des maires de champagne se tenait dans un recoin. elle était venue accompagnée de sa gouvernante et de sa nourrice;
Elle espérait pouvoir aller voir son père qu'elle ne voyait que trop rarement maintenant
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tonton ricoh "les artésiens il faut les poursuivre jusque dans les latrines"

Alors qu'elle lui répond aimablement, Wendy surprend une légère inquiétude dans le regard de son amie et machinalement suit la direction.

A quelques pas l'homme qu'elle a fui s'entretient avec un couple et leur conversation semble animée.

Oh je vais bien aussi, je découvre Reims et j'avoue être assez surprise. Je ne m'attendais pas à découvrir une ville aussi calme, Troyes est tellement plus animée...

Elle la regarde plus attentivement et fronce légèrement un sourcil.

Mais dis-moi, tu sembles troublée, c'est la danse qui t'a mise dans cet état ?

un léger silence, un regard vers l'homme puis vers Déo avant de poursuivre dans un sourire.

tu es sûre ?
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claptons se rendit a la cermonie d investiture il arriva salua tout le monde d un signe de la tete s assoit a cote de hersent.

bonjour hersent tu vas bien?
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Liloue..... ne serait-ce pas le tribun de Langres ? et un de mes amis troyens m'en a parlé aussi.

Je me souviens lorsque nous sommes passés à Langres, Wyn m'avait dit déjà que la ville se désertait.....

Une ombre légère passe qu'elle chasse rapidement pour ne rien montrer.
Troyes est beaucoup plus vivante, tu devrais venir y faire un tour, voyager fait du bien à l'âme.

Elle sourit à son amie, s'est vite aperçue aussi que l'inconnu ne lui est pas indifférent.

Puis Déo évoque une petite fille qu'elle vient d'adopter et aussitôt l'image de son petit Tristan s'impose à elle. Décidément il lui manque trop.

Oh c'est jolie Bullea, c'est..... pétillant ! Il a quel âge ce petit ange ?
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Elle lui demande pourquoi il boude.Mais c'est simple il boude car il déteste tout ce qui touche au conseil ducal.Elle le sait bien pourtant,jamais il ne l'empêche de faire ce qu'elle veut mais il aimerai qu'elle respecte un peu plus sa vision des choses.Il est la juste pour elle,pour pas qu'elle se sente seule.Il l'embrasse rapidement,y a trop de monde maintenant.Il la laisse l'entrainer vers le buffet et il se sert avec modération,il en faut pour tout le monde.Un petit verre en main,l'autre tenant la sienne.Il ne reste plus qu'à attendre la fin pour s'eclpiser.


-Je ne fait pas la tête,j'aime pas ce genre de rassemblement.Je préfères être avec toi qu'avec tout ceux la.J'ai qu'une envie de rentrer et qu'on aille se faire une promenade.

Présence non obligatoire pour la Secrétaire d'Etat à la cérémonie d'investiture du nouveau conseil, mais au vue des personnes présentes dans ce conseil, il était de son devoir de maitre de maison de s'y rendre. Peut être d'ailleurs y retrouverait elle son époux qu'elle avait un mal fou à croiser ces derniers temps ...

Petit sourire de rigueur à chaque personne qu'elle croisait et regard plus appuyé vers Aaron, qu'elle ne s'attendait absolument pas à voir ici lieu. Mais elle ne dérangea pas le jeune couple. Les Ducs de Jouarre en avaient déjà assez fait pour le moment à leur sujet.

La brunette se posta donc non loin du buffet, afin de pouvoir donner libre cours à ses envies diverses et variées, tout en accordant un regard attentif à ce qui se déroulait autour d'elle.
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Alors qu'elles échangent, la jeune demoiselle qu'elle a entre aperçue plus tôt avec Déorann, s'approche et se présente.

Ainsi voici la jeune demoiselle dont elle a traité le dossier il y a peu.

Enchantée Liloue, comme vient de vous dire Déo je suis Wendy et j'occupe comme vous entre autres, la fonction de Tribun.

Elle lui adresse un sourire, va pour reprendre Déo et rectifier ses propos lorsque celle-ci s'excuse. Léger soupir......

Notre amie ne sait plus où donner de la tête, et je crois que cet homme là-bas la lui a faite tourner...

Il faudrait qu'elle explique à Déo, les choses n'étaient plus les mêmes, désormais elle était seule...
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Ah ah ! Vous voyez bien, elle fuit elle aussi.

Liloue avait imité son amie et laissa les deux hommes en plan. La salle continuait d’accueillir des invités : une fillette intimidée flanquée de deux bonnes femmes, un homme inconnu au bataillon et enfin la duchesse de Jouarre qu’il avait déjà aperçue par le passé. Deorann, qui occupait encore un peu de place dans l’esprit du ménestrel, se hâta d’aller accueillir sa dame. Observant le salut solennel de la Langroise, Rimedor se souvint qu’il était notamment venu pour se faire une clientèle. Puisque l’ancienne louve éveillait en lui un vif intérêt, il voyait l’occasion de faire d’une pierre deux coups, à condition que la demoiselle ne l’ait pas classé définitivement dans la liste des individus infréquentables.

En attendant le moment propice de se faire introduire auprès d’Airain, il demanda à Caius.

Êtes-vous vous aussi membre de la maison d’Airain ? Ou d’une autre maison peut-être ? Il y a longtemps que je n’ai pas chanté devant du beau monde, peut-être votre seigneur aimerait-il solliciter mes services ?

Deorann lui rendit un sourire tout aussi gêné en se redressant... elle avait le sentiment de passer pour une idiote en faisant la révérence publiquement devant quelqu'un à qui elle ne la faisait jamais en privé... Mais bon. Tel était le protocole, et la Duchesse de Champagne en personne lui avait confirmé qu'elle devait s'incliner devant les nobles. Elle allait sans doute passer la soirée à s'incliner, la pauvre !

- Je vais bien, je te... vous... (zut.) remercie. Heureusement que je connais à peu près tout le monde, sinon avec cette foule, je me serais sans doute enfuie à la première occasion.

Petit rire maladroit. Elle n'était pas à l'aise parmi les foules inconnues, et elle n'appérciait la soirée que parce qu'elle connaissais nombre des invités. Et puis, elle était en bonne compagnie. Elle remit nerveusement une mèche de cheveux derrière son oreille, et continua :

- Permettez-moi de vous présenter ma tribun, Liloue, ainsi que mon amie Wendolyne. Deux femmes de confiance. D'ailleurs, j'aimerais vous entretenir à propos de Liloue, je la pense tout à fait apte à nous rejoindre à Airain... Elle m'est d'un grand secours à la mairie et elle est intelligente et efficace.Et là-bas, un peu plus loin, son ami Caius, qui m'aide également, discute avec un courtois ménestrel... Rimedor, me semble-t'il. Un trouvère plaisant, d'une grande virtuosité au luth. S'il nous fait le plaisir d'une chanson, vous pourrez entendre sa charmante voix.

Les désignant de la main, elle en profita pour laisser son regard courir sur le galant homme... Dès qu'il eut intercepté son regard, elle lui sourit, puis se détourna gracieusement pour reporter son attention sur ses compagnes, ne lui offrant plus que sa nuque à voir au lieu de son visage. Et c'est avec une parfaite innocence, l'air de rien, conversant d'autre chose, qu'elle porta la main à sa nuque, entortilla légèrement une mèche de cheveux qui dépassait de son chignon, avant de la laisser retomber comme une caresse sur sa peau. Ses doigts, abandonnant ses cheveux, glissèrent le long de sa gorge avant de reprendre une place innocente entre deux plis de sa robe.
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Deorann avait applaudi le discours de Rimedor, qu'elle trouvait fort bien tourné. Cependant, elle commençait à penser que les personnes présentes peinaient à suivre le mouvement... Que se passait-il donc ? Quelqu'un avait-il versé des somnifères dans le vin ? Impossible, elle en avait bu elle-même...
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Un petit détour par le buffet, histoire de récupérer au passage deux coupes de vin, et la blondinette rejoignit Aimelin. Un léger sourire amusé éclaira son visage en constatant qu'il était parti dans ses pensées, ni lui ni elle n'étaient grands amateurs de ce genre de mondanités qu'ils évitaient en général. D'ailleurs, si ce n'avait été pour lui, elle serait resté à Compiègne, après tout, un messager de Brienne aurait très bien pu se charger d'apporter les nouvelles concernant la blonde duchesse.

Aliénor tendit au jeune seigneur la coupe qu'elle avait prise à son intention, et ses pervenches balayèrent la salle. La cérémonie tardait à commencer, tous les conseillers n'étaient visiblement pas encore présents, et peut-être se trouverait-il une alcôve, ou du moins un endroit discret où ils pourraient s'isoler quelques moments, après tout vu l'apathie générale personne ne remarquerait leur absence passagère.
L'adolescente allait suggérer ce qui venait de lui traverser l'esprit lorsque son attention fut attirée par la présence de sa marraine dans la salle. Le sourire malicieux qui ornait ses lèvres fit alors place à une moue amère. Sa marraine... Celle qui, par un joli après midi de juin, lui avait dit "Je serais toujours là pour toi Aliénor", et qui pourtant n'avait pas été de ceux qui avaient pris de ses nouvelles, ne s'était pas souciée de savoir comment elle allait après qu'elle ait été grièvement blessée devant Péronne. Après tout, ce n'était pas comme si elle avait failli mourir quasiment au même endroit et dans les mêmes circonstances que sa mère, ou comme si du sang commun coulait dans leur veines, ou encore comme si un lien aristotélicien les unissait...
Oh bien sûr, elle ne s'était pas attendue à ce qu'Ysa se porte à son chevet, mais parmi les missives reçues de ses proches, de ses amis ou même de ses compagnons d'armes inquiets, celle qu'elle avait espéré malgré tout n'était jamais arrivée. Au moins cela avait-il été un mal pour un bien, lui permettant de faire le deuil de la seule famille qu'il lui restait en Champagne.

Pensées qui se tournent un instant vers une autre duchesse, auprès de laquelle elle avait compris que les liens de l'amitié importaient davantage que ceux du sang, avant qu'une douleur sourde ne s'immisce dans ses tempes, compagne insidieuse et persistante depuis quelques semaines maintenant, depuis qu'une épée artésienne avait quelque peu brutalement rencontré son crâne. Et comme un voile devant ses yeux, comme un brouillard autour d'elle, dans lequel les bruits et les voix lui parvinrent éloignés. A peine eut-elle conscience qu'un homme s'était juché sur le trône ducal, encore moins de sa harangue dont les mots, s'ils arrivaient jusqu'à elle, n'arrivaient pas à former des phrases compréhensibles à son esprit vaporeux.
Ce furent les applaudissements qui suivirent qui la firent revenir à la réalité, non sans lui tirer une grimace tant elle avait l'impression qu'ils résonnaient sous son crâne.
Un soupir, combien elle détestait ces absences lorsqu'elles la prenaient, et un rapide coup d'oeil alentour en espérant que nul n'avait remarqué son malaise, un sourire à Aimelin pour le rassurer s'il s'en était aperçu, avant de porter la coupe à ses lèvres et d'en boire le contenu d'un trait. Quitte à avoir l'esprit embrumé, autant que ce soit du fait de l'alcool !
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Suzette reconnu la voix de Kévin et rit à ses dires.

- Bonsoir Kévin. Tu viens d'arriver?
J'attends le début de la cérémonie, ou du protocole. A dire vrai, je n'y connais rien tout comme je ne connais pas la majeur partie de ces gens.
Je félicite Yunab et je me sauve. Je ne suis pas très à l'aise avec ces mondanités.

Petit coup d'oeil circulaire qui s'arrêta sur Kelso, fraichement arrivé.
Quel visage ronchon... pensa-t-elle avant de reprendre avec Kévin:

-Tu dois être plus à l'aise que moi, comment ça se passe? On défile les uns derrière les autres devant la duchesse et on la félicite? C'est ça?
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"Si tu n'as pas de voix, hurle. Si tu n'as pas de jambe, cours. Si tu n'as plus d'espoirs, invente."

Alors qu'elle posait une question à la duchesse, son oreille fut attirée par une voix qui se dégageait des autres. Relevant le nez, elle se rendit compte que le ménestrel avait trouvé appui sur le trône et déclamait un fort beau discours. En d'autres circonstances, elle aurait sûrement applaudi et sifflé pour congratuler l'orateur... en d'autres circonstances...

Elle ne put néanmoins s'empêcher de sourire amusée, l'envie d'aller lui glisser deux, trois mots, de se calmer, de contrôler sa verve, non pas son éloquence mais ses gestes plutôt. Monter sur un trône, le trône ducal... devant nombre d'agents de la prévôté, quelle folie! Les geôles de Reims n'étaient pourtant pas des plus confortables. L'acte était beau, la parole l'était également... mais...

Elle quitta des yeux le ménestrel pour se reporter vers Yu, gobant au passage une autre sucrerie acidulée.

C'est quand tu veux...

Et une pensée de vagabonder une fois de plus bien loin de la salle du trône et de Reims... là-bas...
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Katalin commençait a mourir de faim. elle avisa une table avec quelques morceaux de pain frais. Elle en prit un d’un air aussi naturel qu'elle pouvait et en mangea un morceau en essayant désespérément de ne pas se faire remarquer, ce qui ne posa aucun problème particulier personne n'ayant remarqué sa présence. Excellent pain. On aurait dit du pain d'Argonne.

Une chopine. Ou trouver une chopine dans cette sale pleine de collets montes. Lentement elle faisait le tour de la salle d'un air de pas se trouver la. Heureusement il y avait ce faiseur de rime pour attirer l'attention.

Elle commençait à se résoudre à mourir de soif quand elle aperçut un tonneau à moitié dissimulé sous des décorations. Ca ferait l'affaire. Il ne lui fallait plus que trouver une choppe digne de ce nom, pas ces ridicules dés à coudre éparpillés ça et là.

D'un pas lent mais décidé elle reprit sa quête a travers toute la salle, fouillant du regard les recoins et les placards. Forcément s'il y avait un tonneau, il devait y avoir une choppe. C'était dans l'ordre des choses.

Enfin, enfouie dans un placard, la plus belle des choppes. La seule à vrai dire. Louée sot la Boulasse. Elle regarda autour d'elle pour vérifier que personne ne l'avait vue avant elle et elle la subtilisa d'une main agile. Le plus dur était fait. Plus qu'à rejoindre le tonneau.

A pas feutrés elle erre apparemment au hasard dans la salle en se rapprochant inexorablement du tonneau. C'est qu'elle a la gorge sèche après toute cette attente. Personne ne la regarde. Ca tombe bien. Elle s'approche et remplit sa choppe. Lentement elle le sent.

La première gorgée de bière. De l'or qui coule dans sa gorge. Elle la boit avec impatience, avidité presque. Elle la sent descendre le long de sa gorge avec volupté. D’abord la mousse et puis l’amertume, et le bien être. Elle oublie presque où elle est.

Déconcertée elle regarde le fond de sa choppe vide.

Mais qu'est ce que je fais a attendre la murmure-t-elle.

La salle continuait de se remplir a vue d’œil, elle n'avait pas imaginé que tant de monde viendrait y assister en faite.

La duchesse s'apprêtait a répondre a coxy quand son regard se leva, sur l'homme qui venait de monter sur le trône ducal et y déclamait un petit discours, les yeux écarquillés elle avait assisté a la scène, elle mit quelques secondes a sortir de son étonnement avant de se retourner vers coxynel.

hum oui , il me semble que cela sera très bien comme ça, on peut commencer de suite.

Sur ces mots, la jeune femme alla rejoindre le trône ducal, resta debout devant celui-ci, laissant vagabonder son regard sur les conseillés déjà présents.
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Discours d'un jeune troubadour fort enjoué qui anima quelques minutes la salle ... fort heureusement d'ailleurs. La Duchesse espérait que cela ne s'éterniserait pas, elle ne pouvait rester debout trop longtemps, son état de santé l'obligeant à s'assoir voir à s'allonger une bonne partie de la journée pourtant déjà bien trop courte.

C'était une des raisons qui faisaient que la brunette était loin de tout, loin de la vie politique et loin d'informations qu'elle aurait du connaitre. C'était ainsi, sa longue retraite n'avait en rien aidé. Elle perdait même le goût d'aider ce duché pour qui elle se battait depuis des années.

Sourire appuyé à l'attention du troubadour et regard circulaire sur cette salle bruyante qui l'étourdissait de plus en plus ... Beaucoup de monde, sans toutefois qu'Ysa n'arrive à discerner des visages connus, la fatigue avait souvent pour effet de dissiper sa vue derrière un voile qui la gênait grandement.

Par contre ce qui était certain c'est que les conseillers n'avaient point l'air présent.
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Avait-elle entendu son nom?
Avait-elle rêvée?

Elle regarde Aaron qui parle de promenade avec son air toujours renfrogné.

On ira se baladé après la cérémonie mon amour. dis-moi tu as entendue mon nom toi aussi?

Elle se retourne, regarde Coxynel qui la regarde.
Apparemment oui, on l'avait bien appelée. Elle n'en pouvait rien, quand il était là, elle était plongé dans ses yeux et en oubliait tout le reste.

Elle dépose un baisé sur sa joue.
Et se dirige vers le trône ou sa marraine, heu la Duchesse en l’occurrence en ce jour l'attendait.

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Deorann rouvrit légèrement les yeux en entendant le murmure des voix décroître puis s'éteindre, tandis que la voix de Yunab se faisait entendre dans la grande salle.

La jeune femme observa un instant les feuilles au-dessus d'elle, et le ciel de la nuit qui apparaissait entre les frondaisons. Enfin, elle se leva, rajusta robe et souliers, et se dirigea vers la salle.

En chemin, elle trouva le ménestrel qui errait, seul, visiblement désoeuvré. Elle lui offrit son bras.
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Il était soucieux le jeune ébouriffé, non pour la cérémonie mais pour sa blonde chieuse Duchesse de Brienne et c’est avec un petit sourire las qu’il prit la chope offerte par une autre blondinette avec qui il partageait la plupart de son temps depuis… depuis…avril. Fichtre que le temps passait vite en Champagne.
Il était persuadé qu’Aristote avait dû régler l’horloge du temps bien plus vite que dans les autres Duchés et Comtés.

Sourcils qui se froncèrent en voyant la dite blondinette palir, avant de suivre son regard qui se posa naturellement sur Ysa, et revint sur Aliénor. Il savait la tendresse qu’avait la jeune femme pour sa marraine, et il savait aussi ce pincement au cœur qu’elle lui avait confié en se sentant presque rejetée, ou du moins oubliée depuis son retour en Champagne. Il lui avait d’ailleurs dit que c’était sans doute dû au fait qu’il était là et qu’il était un étranger pour certains, même s’il avait vécu dans ce Duché, avait combattu à Compiègne en 56, du temps où certains n’étaient sans doute pas encore là. Sourire de la jeune Vastel qui ne le rassura qu’à moitié et attention qui se porta sur la cérémonie qui venait de débuter avec l’appel de la Cac. La jeune femme s’éloignant, il observa Coxy et sa mine réfléchie et fit une petite moue en la voyant sourire tandis qu’il allait répondre à Aliénor.

Messire Aimelin... Voulez-vous vous approcher, s'il vous plait, afin de recevoir votre fonction et de prêter serment pour la Champagne ?

Aimelin c’était lui alors il répondrait à la blondinette plus tard. Il lui donna son gobelet et afficha un petit sourire complice en portant la main dans la petite sacoche de peau qui était accrochée à son ceinturon portant le fourreau de son épée.

Un regard vers la porte parole avant de s’avancer vers la Duchesse et de la saluer d’un sourire et d’une inclinaison de la tête, ainsi que le Vice Duc.

Votre Grâce

Et puis dans un réflexe de poser un genou à terre en posant ses mirettes grises sur elle. Réflexe qu'il avait conservé de sa fonction de Lame béarnaise, la garde comtale, et souvenirs de son allégeance auprès de son Altesse Juliano Di Juliani.
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Merci aux merveilleuses rpistes avec qui je joue