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Info:
Un procès, c'est gagné !

RP : Raul Volfoni, heureux gagnant d'une mise en procès

Raulvolfoni
Comment ça, je suis l'heureux gagnant d'une mise en procès ?!?!?!

Je me prélasse dans la grand salle du petit bordel bourgeois et champêtre de la « Cuisse rose ». Le nom est stupide mais le cadre assez cossu, les prix pas trop charnus. Je m'y suis fait mon petit trou, depuis une semaine.
D'abord en aidant à mettre dehors des clients par trop perturbateurs. Mais ça, à peu près tout le monde s'y était mis, dans une ambiance assez carnavalesque. Ensuite en cassant la tête au meneur, furieux, venu le lendemain pour terroriser son monde. Et surtout en épuisant toutes les filles le soir-même.
Vive la pharmacopée mauresque, et bénis soient les apothicaires prévoyants, mais quand même... Je ne crois pas trop à tous les compliments qu'on m'y fait, mais oui, je suis le héros de la semaine, quoi. Peut-être du mois s'il ne se passe vraiment rien de plus excitant.
On est en Bourbon-Auvergne, d'accord, mais quand même...


Quand cette patrouille aux armes du BA m'interpelle. Dosage classique : un type chétif, tête de fouine, sourire plein d'aérations, haleine de goupil ; quatre gros costauds au front bas ; un mastiff, sans doute nourri au petit lait depuis ce matin pour lui exciter l’appétit.

- Voix sifflante de l'avorton : Raul Volfoni, c'est bien toi ? Niark...

- Ma, ça dépend, signor, si c'est pour des dettes, il vient de partir...

- Sourire qui se veut éclatant : Dettes judiciaires : tiens, voilà ta convocation. On t'attend...Niark, niark...

- Arrêtez de sourire, signor... Si, c'est carrément malsain, vous savez ? Bon, qu'est-ce qu'elle dit cette convocation ?

- Sourire hésitant, il a du mal à comprendre le détail de ce que je viens de lui dire, puis finalement il s'en tamponne, donc derechef : Raul Volfoni, tu es l'heureux gagnant d'une mise en procès par le Bourbonnais-Auvergne ! Entendons-nous bien. Tu as l'obligation de t'y rendre, sous peine de hart.
Chacun son dû : tu gagnes un procès, les bourgeois gagnent des contrôles fiscaux... Niark, niark, niark...


D'où ma réplique plus haut...
Je lis la missive
Je suis énervé, mais ça se passe bien. Le bordel se réveille, personnel dont filles, derniers clients dont habitués. Y compris le frère de la cousine par alliance au 3e degré d'un juge de Clermont. L'essentiel, c'est que ça suffise pour calmer la patrouille, qui se met à picoler. Sur son compte.
Oui, à l'origine, l'idée d'épuiser les filles vient de lui, pari à la clé. Il se proclamait plus vaillant sur le long terme que moi. Perdu, mon petit gars. Méthodes naturelles, écologie, respect du temple sacré de son corps, qu'il disait ? Tss, jamais entendu parler de la science averroïste ?
Je me demande s'il ne fume pas sa barbe de temps en temps, le propriétaire de chèvres ? Oui, il exploite ses terres comme un gentilhomme campagnard qu'il est, et vante les qualités de ses troupeaux. En particulier les chèvres. Ce qui laisse rêveur... Cela étant, il est bon compagnon de débauche, dépensier et bon perdant, pas si fréquent...


J'écris un petit courrier à Nenu, il me semble qu'on avait vaguement causé justice, la dernière fois qu'on s'est croisé, elle s'y connaît certainement mieux que moi. Je prévois encore deux ou trois trucs. Dis à Marguerite de bien planquer mon sac et mes maigres possessions. Dépense ce qui me reste comme argent. Choisit le vin. Donne des instructions à droite et à gauche...
Il était temps, la patrouille en est à son troisième cruchon. Par soldenier. Tête-de-fouine commence à s'impatienter, en s'inquiétant visiblement de la réaction du juge. Un truc comme ça...

On se met en route.
--Gens_du_ba
Bon... ca n'avait pas vraiment été facile mais voilà qu'ils étaient en route. Les ordres avaient vaguement parlé d'une mission rapide... finalement c'est la descente qui l'avait été, la mission... un peu moins. Enfin le larron s'était tenu à carreau, voir sympathisant, ca donnait du coeur à la tâche. Fait dire que se taper 150 lignes de rapport par jour aux frais de la princesse, pour finalement sortir de temps en temps les yeux plus en face des trous, des noms d'étrangers inconnus au bataillon plein la tête, pour aller distribuer les avis d'arrestation et autres contraventions, dans le principe ca fesait réver. Mais la Pratique, elle, se révélait moins réjouissantes quand il fallait aller tirer le cordon de braie aux colosses mal rasés pour leur imputer de les suivre, sous peine de... on espérait toujours que le type suivrait avant qu'on ait le temps de finir la phrase.

Pourquoi je pense à tout ca moi ... J'ai du forcer sur le carafon. Concentration, on perd pas le gugus des yeux.

Une, deux, une, deux.. quelques regards enpassant per dessus le décolleté de Josette qui distribue les petits pains sur le marché... première à droite.. Le Raul il est toujours là... Voilà.


Messire Raul ! On y est - c'est le palais de Justice. Un instant, j'vous prie.
Politesse, mère de tous les succès Ne jamais froisser un criminel bati trois fois mieux que soi. Ni le regarder dans les yeux, en général ils ont de la répartie, et si pas... ba ca fait encore plus mal.

Après quelques échanges courts, brefs et de petite durée, l'affaire était dans le sac - Colis livré - Vu l'heure, restait plus qu'à retourner finir le quatrième carafon
--Gens_du_ba
Le vieux portier du Palais était en pleine lecture, les paluches sur le bureau, les chausses larguées loin dans un coin... Quand un garde se pointe.

GGrr.. encore un aujourd'hui ? Il chaume pas le nouveau procureur ... Ralement..

En deux temps trois mouvements, le maréchal pompette avait livré un prévenu aux huissiers... Quelques mots à griffoner dans le registre, deux - trois signatures... et retour à la lecture ---- Quelle vie !
--Gens_du_ba
Youuohhhouuuu, celui là c'est moi qui le prend !!!!!

Yvon avait pas laissé une chance aux autres. Alors que les huissiers raclaient quelques fonds de gorge.. laissaient tomber brusquement leur coude de l'accoudoir en se laissant aller à piquer du nez .. ou se repeignait pour la trentième fois de la journée la raie à gauche avec un vieux peigne bien gras... Yvon, lui, attendait impatiemment le fameux Raul. C'est qu'être Yvon dans un milieu d'homme comme au tribunal, pas simple tous les jours. Alors quand il avait entendu dire qu'un beau Raul, fort et entreprenant allait se faire livrer pour quelques pacotilles de grand chemin, Yvon avait senti son coeur s'emballer

La braie violette bien repassée, un peu de parfum à la rose fraiche, une chemise rosée largement entrouverte, et surtout, SURTOUT, bondir le premier dés que le paquet serait arrivé.

Il en fit presque renverser le tabouret, alors que les autres huissiers cachaient très mal leur envie de ne pas bouger d'un poil.

Yvon se lance donc à l'assaut du malfrat.


Sieur Raulvolfoni ?

Très large sourire ---

Je suis à votre service ! Vous voulez bien me suivre ?

Haussement de sourcil provocateur - Le Yvon fait le tour du larron et avance les bras pour recevoir le mantel du bellâtre.
Raulvolfoni
Ouhlà, mais c'est que c'est un mignon tout parfumé et ému que voilà.
Penser à le laisser devant soi, impératif. Heureusement que je garde le manteau. Que mon cul soit joliment moulé en mes chausses ne concerne que la gente féminine. Bon, c'est toujours mieux qu'un vieux gratte-papier qui se cure le nez avec sa plume.
Mais bon, si tu crois que des bougres comme toi, je n'en ai pas vu avant...
Ma cape ? Pas bête, ça vous pose tout-de-suite son gentilhomme.


A mon service, comme c'est bien dit ? Voici, signor. J'en profite pour vous remettre mon épée, je la suppose de trop. Sourire. Portez-y garde je vous en fais ma supplique, j'y ai fort attachement.

On voit tout-de-suite que vous êtes de bonne maison. Et que vous avez conscience qu'un tribunal n'est point qu'une chambre d'enregistrement au service des grands, mais le lieu de l'impartiale justice.

Et hop, un petit compliment, on attrape mieux les mouches avec un tonneau de sourires qu'avec une louche de vinaigre.

Mais dites-moi donc votre nom, ? Vous allez pouvoir m'être de grande aide, je ne connais rien à tout ceci.
Savez-vous si maîtresse Nénuphar, mon avocate est déjà icelieu ?
Ma, mais quelle belle tenture. Et cet écu, que symbolise-t-il ? Et ce signor, que fait-il là ? Quel est son office ? Présentez-nous donc ...

Et bla-bla-bla, et bla-bla-bla
Aqwaqwaqwaqwa
Correspondance entre Raoul et Aqwa

Citation:


Roaul... non...Ruaoul... hum...Raoual...

Bref..

Machin,

Ca y est je suis sur le trône!!! Je commence à comprendre ce que ressentent les souverains lorsqu'ils règnent sur leurs sujets. En clair, je t'écris des latrines du tribunal. Cet endroit me rappelle un peu ma roulotte sauf que malheureusement c'est mieux rangé et que ca sent meilleur. Je vais tenter de corriger cela sous peu.

Je voulais te dire un truc sur la juge du BA. J'ai voulu inaugurer une technique d'hypnotisation par frottage longitudinal de mon manche qui devait se finir par une carte de France en sauce faite maison et après j'assenais le coup de grâce avec une demande de non mariage à poil. Bref, la technique imparable.
La bonne nouvelle est que cela a marché et la juge est restée sans voix, la bouche grande ouverte ce qui m'a d'ailleurs donné une autre idée pour un prochain procès. Pour la toile de maitre, c'est la Bretagne. J'avais confondu au départ avec Le Languedoc parce qu'il faut bien l'avouer, ces deux régions, en plus d'être situées l'une à côté de l'autre, sont quasiment identiques.

Le problème est que la greffière a été aussi hypnotisée et du coup cette truffe n'a pas retranscrit ma plaidoirie. Mais l'autre gros problème, c'est qu'à l'heure où je t'écris la juge est encore la bouche ouverte!! Des spécialistes des quatre coins de France ont été appelés en urgence pour la déshypnotiser. Il paraîtrait même que le Pape et sa femme seraient en route.
Moi je leur ai dis que je pouvais lui faire un truc dans le bas de son dos qui allait la réveiller à coup sûr mais ils m'ont dit que j'en avais trop fait. Voilà tu veux aider et c'est comme ça qu'on te remercie.

Mon conseil est surtout: ne tente pas cette technique secrète. Imagine si tout le monde à l'audience se retrouvait dans cette posture?! Il serait vraiment très dommageable - je viens d'apprendre ce mot, c'est mon premier mot de quatre syllabes - que la Juge reste encore bloquée pendant 6 mois.

Les gardes frappent à la porte, je te laisse.

Aqwa

PS: Il n'y avait plus de papier, j'ai du m'essuyer un peu avec ce courrier avant de l'envoyer. Ne t'en fais pas pour le piaf, je lui ai arraché le nez pour qu'il ne sente rien.


_________________


Nenuphar
[Dans une salle d'audience vide, juste à côté]

Ulyceduel ?!
...
Ulyceduel ???
...
Uly-ce-duel ?
...

Savez-vous si maîtresse Nénuphar, mon avocate est déjà icelieu ?


Nénuphar avait surestimé la distance entre le haut de sa tête et le bas du plateau du bureau du juge sous lequel elle cherchait. Entendant son prénom, la cavalière en procès avait voulu relever un peu trop brusquement la tête et s'était cognée.

Ouch !

Elle grimaça et porta une main à son crane pour frotter comme si cela pouvait empêcher la bosse de se former. Elle accourut dans le couloir d'où sortaient les voix et se trouva face à face avec Raul, encadré par des gardes. La différence de stature entre les gardes et le prévenu mais aussi l'idée qu'ils n'étaient pas trop de trois pour arreter l'Italien la fit sourire.

Tiens ! Raul... Te voilà arrivé là, toi aussi ?
Qu'est ce que tu deviens ?


D'accord! La question était idiote et mal choisie...
Parce qu'elle savait très bien ce qu'il faisait ici...

C'est que je n'ai plus de nouvelles depuis des jours, je m’étais un peu habituée...
Je croyais que tu étais mort...
C'était peut être un peu gros, là.

Hum...
Bref ! Revenons à notre... à nos affaires. Excuse-moi, mais je ne peux pas être ton avocate véreuse, Raul. Je suis moi même sur le point d'être jugée. Enfin quand je dis sur le point... ça fait déjà quatre jours que j'attends qu'elle se décide.
...
Qui ? Mais, Ulyceduel tiens, la juge...


Puis s'adressant à tous, gardes et prevenu.

Vous ne l'auriez pas croisée en chemin par hasard ?

Sans attendre leur réponse, Nénuphar mit ses mains en porte voix et tenta une dernière fois...

U-LY-CE-DU-ELLLLLLLEEEEEUUUUUHHHH !!
Raulvolfoni
Tiens, Nenu, quel bonheur ?! Tête d'Yvon qui voit de la concurrence dans l'environnement. Mais qui se rassure vite à la conversation :
Nenuphar a écrit:
Tiens ! Raul... Te voilà arrivé là, toi aussi ?
Qu'est ce que tu deviens ?

C'est que je n'ai plus de nouvelles depuis des jours, je m’étais un peu habituée...
Je croyais que tu étais mort...


On n'est pas plus aimable...
Quoi ?!?! Plus d'avocate véreuse, quelle guigne la gueuse...
Mh, envie d'une bonne bière, moi, je me demande bien pourquoi ?
Quatre jours ?!?!
Je jette un regard dubitatif à Yvon. S'il semble se promettre du plaisir à attendre en ma compagnie, il comprend que les délais de la justice, qu'il représente, quand même, un peu ! ne m'incitent pas à partager son enthousiasme prospectif...
Comme le montre très bien mon regard peu amène.


Nenuphar a écrit:
U-LY-CE-DU-ELLLLLLLEEEEEUUUUUHHHH !!


On se débouche les oreilles difficilement. Je souris, faussement embarrassé :
- Elle a du coffre, hein ?
Yvon a l'air d'intégrer une donné supplémentaire dans la liste des choses abominables de la gente féminine, à le voir...
Je l'achève avec un
: Bon, il ne me reste plus qu'à faire appel à sa collègue, l'admirable Emiliane.
Yvon fait la tête...

Un pigeon se pose alors sur mon épaule. Hélas, ce n'est pas un courrier d'admiratrice, mais tant mieux à l'odeur. Le pauvre Yvon manque de défaillir, j'ai -presque- honte. Mais ça passe très vite, au demeurant.
La honte, pas l'odeur.
En dépliant le parchemin, je me rends compte de la provenance de l'effluve.


- Mh, signor Yvon, à mon service avez-vous dit ? Alors rendez-moi ma cape et tenez-moi ce parchemin déplié , je vous prie, que je le lise à distance.

Il manque de défaillir mais se sent prisonnier de sa promesse. Le niais...
Ah ben oui, une seule personne au monde pouvait faire cela.
J'en ai cauchemardé, Aqwa l'a fait...

Bon, pas besoin du minet pour répondre. Je le laisse aller se repoudrer, il défaille, j'espère pour lui qu'il ne va pas aux commodités pour se faire, sinon on ne le reverra pas de sitôt. Ou encore plus blême, si le programme « je repeins tout du sol au plafond » d'Aqwa est normalement exécuté.

Je prends ma plume et trace quelques mots. Le piaf est hors d'état d'aller très loin, mais il retrouvera bien son maître (le pauvre).


Citation:
Au signor Aqwa, mi canardi trempé dans la grappa

Je trouve assez sympathique que nous nous écrivions alors que nous sommes dans le même bâtiment.
Je te sais gré de ton conseil. Je ne sais pas trop comment ça fonctionne la justice en général, et dans le coin en particulier. J'ai de toute façon un peu de mal à m'exprimer à mon aise en public dans certains registres. Surtout celui-là.

Mais pour te remercier, je voudrais quand même te faire un cadeau. Peut-être deux.
Le premier, c'est dans la phrase suivante : « Il me serait impossible d'arriver à la même apothéose judiciaire que toi, il me semble que tu es hors-concours ».
Te voilà donc propriétaire d'un deuxième mot de quatre syllabes, ça peut toujours servir.

Le second dépend de ta présence encore longue ou non aux commodités du palais de justice. Si tu as commencé ton œuvre décorative comme je le soupçonne, un jeune homme excessivement maniéré risque d'arriver pour t'aider, sans le savoir. Il s'appelle Yvon. Ne sois pas trop dur avec lui, il est très gentil même si je pense qu'il prend encore la vie pour un grand gâteau...

Arrivederci, canardi qui fait paraît-il « pouik, pouik » dans le bain

PS : tu es sûr que le pape arrive ? Je croyais qu'il avait été pendu ou brûlé ou je ne sais plus quoi en début d'année ? Ou c'est son fils qui l'a remplacé ?
Emillane
Elle travaillait avec acharnement et persévérance en son humble bureau quand un pigeon vint la distraire d'affaires urgentes et non moins sérieuses...

Comprenez donc qu'elle était à demi endormie sur la table d'une taverne plus que douteuse après avoir passé plus que la journée à boire, chanter, danser et tenté d'entrainer un ou deux jeunes hommes élégants dans ses délires avinés...Mais jamais personne ne parviendrait à lui faire avouer tout cela car la maligne avait une mauvaise foi inégalable.

Emi jugea pourtant bon d'attraper le volatile avant qu'il ne vienne la décorer à sa manière. D'un geste presque habile en son état, yeux à peine ouverts, elle retira le message de la patte du pigeon qui aurait fini écraser contre le mur si dieu ou ses saints, enfin l'évolution à vrai dire, ne lui avait donné des ailes.
Elle grognait, pestait contre dieu et ses saints justement! Enfin contre celui qui lui dépêchait ce message qui était arrivé un peu trop prestement à son goût.

Qui pouvait bien avoir l'indélicatesse de perturber son labeur ?
N'avait-il donc aucune idée des efforts que lui demandait le simple fait de redresser la tête et d'ouvrir ses yeux fragiles au soleil?

Semblait-elle si désœuvrée que quiconque pouvait se permettre de déranger la concentration extrême que lui demandait l'éveil?

Jurant qu'on ne l'y prendrait plus, elle finit par se décider à crier famine à la tavernière lui priant de lui servir quelques chopes pour subsister et trouver le courage de lire ce message.
Dans un brouillard qui se dissipait doucement, elle distingua quelques mots que son esprit avertir put mettre bout à bout...

Tribunal, procès, brigandage, Nénuphar, besoin, avocate, tu viens?
Raul.


La signature eut un effet surprenant sur une femme aussi accaparée par son travail.

Vite, beau, rejoindre, charmant, tribunal, élégant, avocate, beau parleur, charmeur, beau, habile, envie, désir, passion, baiser....Censure!

Elle se leva prestement, monta dans sa chambre, prit braies et chemises, passa aux bains, se coiffa, arrangeant au mieux son allure en une mise stricte et sérieuse...et tout cela, miraculeusement, sans vomir!
Puis, se précipita au tribunal, pour défendre, celui qui lui demandait de plaider pour lui.
_________________
Levio
Levio avait reçu un billet de la part du secrétariat d'accueil. Il enfile sa toge, et sort rapidement de son bureau. En quelques couloirs, le voilà dans l'entrée du palais de justice, témoin, pour une fois, du désordre qui y régnait. Évitant d'entrer en matière aux appels à la conversation, il se faufile vers un garde, donne quelques instructions, montre quelques personnes du doigt, et conclut avec une frappe appuyée derrière l'épaule.

Pendant que le Procureur filait vers la salle d'audience, le garde rassemblait les intéressés et annonce -

Ouverture du procès contre Messire Raulvolfoni !.. S'iou plaît, suivez moi bonnes gens, c'est par iciiiiii !

Dans la grande salle du tribunal, le Procureur attendait déjà à sa place, souriant, que tout le monde le rejoigne.
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Aqwaqwaqwaqwa
Toujours en pleine séance de son procès, un garde, d'une raideur digne d'un barre chocolatée, marchait avec un plateau visiblement en argent et se dirigea vers Aqwa. Arrivé à un mètre de lui, le garde s'inclina et lui dit
- Messire Aqwa, un courrier de la part de Maestro Emperio Raul tutti frutti quanti.

Aqwa regarda le plateau et vit un piaf visiblement sans vie avec un rouleau enfoncé dans le derrière. Il s'empara du piaf et lança au garde
- Tiens c'est pratique, j'y avais jamais pensé! Et dire que comme tout le monde, j'enroule le papier autour de la bague du piaf. Merci George! Prends ta pause mon vieux, je vais dans mon bureau. Préviens moi si la juge se réveille et accepte de ne pas m'épouser.

Aqwa se leva se dirigea de nouveau vers les latrines du tribunal. Il s'assit de nouveau sur les chiottes. Il se laissa aller à des sonorités rondes et grasses entrecoupées de largages dont il avait le secret et il écrivit

Citation:

Raoul,

Voici la seconde fois que je suis sur le trône aujourd'hui. J'ai été réélu à la majorité de mon suffrage. Je ne pensais pas qu'être un roi exigeait autant de responsabilités et de présence ici lieu.

C'est très aimable à toi de vouloir m'apprendre plus de mots mais tu sais c'est très bien que si j'apprends ce nouveau mot de 4 syllabes, il va falloir que je renonce à utiliser 2 mots de deux syllabes ou 1 mot de 3 syllabes et 1 mot de 1 syllabe etc... Et c'est autant de richesse que je perdrai. Je ne suis pas donc prêt. Peut être que dans 15 ans lorsque j'aurai oublié la signification de dédommagemable.. dédomataj-mahal... de dédémangemal..... Rectification je suis prêt. Par contre, j'ai essayé d'employer ce mot avec des gens dans la salle mais ils ne connaissent pas. Je te soupçonne de mentir comme tous ces italiens. Je m'explique: si la personne à laquelle tu t'adresses ne s'appelle pas Théoz, il est très difficile de lui parler de sa peau. Par contre j'ai rencontré quelqu'un qui s'appelait Thicaire et j'ai pu lui parler de sa peau sans aucun problème.

Pour Yvon, je suis tout à fait d'accord avec toi. Yvon voir ce qu'Yvon voir! Yvon payer ces pouilleux à me faire autant attendre!! C'est mon anniversaire surprise bordel!!

Quant au Pape, j'en suis certain. Il pourra sûrement faire quelque chose... Comme tu le sais, le Pape est très très riche, ça dépasse l'entendement. Et je ne dis pas cela parce qu'il est sourd. Tu vois la plupart des gens paye en argent, en écus. Le Pape, lui, il a sa propre monnaie. Il paye tous ces achats en ligne. C'est le fameux compte Papal. En clair, dès qu'il doit payer un truc, le Pape, il prend une feuille et il dessine des traits. Tu me croiras ou non mais personne ne peut contre faire sa signature. C'est pour ça que c'est le Pape.

Bon, je retourne à ma sauterie. D'ailleurs, tu es le bienvenu si tu as un instant pour venir passer, il y a quelques filles à qui j'ai parlé de toi et qui ont hâte de faire une petite passe en ta compagnie si créole...

Aqwa.

PS: est ce que tu pourrais venir avec du papier parce que j'ai en plus dans mon bureau et je ne voudrai pas abuser et en demander au Palais? Je veux pas faire mauvais genre.



Aqwa se releva et remonta ses braies. Il rejoignit les invités de son anniversaire surprise. Il y avait une bonne ambiance et tout le monde avait l'air de s'amuser. Tout le monde... sauf une personne dont Aqwa ne quittait pas le regard. Il était suspendu à ces lèvres - celles du haut.
Aqwa pensa que la Juge ne savait pas quoi dire, peut être avait elle oublié son texte avec toute cette émotion... Alors il lui prit quelques instants pour lui écrire son texte. Une fois fini, il s'approcha d'elle et lui tendit le papier devant les yeux


Citation:

Mon Aqwa d'amour,

Je suis très émue... je suis tellement contente si tu savais.... C'est vrai que cela fait plusieurs semaines déjà que nous vivons en parfaite harmonie notre amour et qu'il est très dense, tellement dense que j'ai du mal à le contenir... Je m'occupe de toi dès que tu le veux et tu fais de moi ce que tu veux.. et en plus nous n'avons même pas besoin de nous parler pour ne pas nous comprendre!!
J'aime tellement lorsque nous nous bagarrons même si c'est toujours toi qui gagne et que je finis avec des marques... toutes ces traces que tu laisses fait de mon corps une véritable oeuvre de lard.. J'aime aussi beaucoup tes mots tendres et chargés d'affections... Bon c'est vrai que j'ai du mal à encaisser tellement ils sont chargés mais c'est la première fois que l'on me traite de la sorte et qu'on me fait vraiment sentir .... Femme.

Bref, je ne vais pas faire durer le suce-pens... C'est Oui, un très grand OUIIIIII qui vient du plus profond de mon être!!! Je serai la plus heureuse des femmes si tu me prenais comme non épouse...Et par conséquent je te déclare non coupable des choses qui te sont reprochés en dehors du fait qu'elles dates de 6 mois maintenant et que la date d'expiration a été dépassée contrairement à mon amour qui est infini... et sans fin. C'est la peau de Théoz comme dirait Raoul!!

A mon non époux! Tous avec moi: A Aqwa!!!

_________________


Nenuphar
Un procès en attente et une nouvelle fois c’était le bordel dans le couloir d'un tribunal qui tournait au ralenti.

Le fumet étrange s'échappant d'un pigeon qui volait bas en direction de Raul et qui évita de peu Nénuphar, lui fit pincer le nez. Un garde qui s'appelait Yvon assurait à lui tout seul le spectacle. Puis Emilane arriva toute pimpante. De loin, au moins, elle semblait pimpante... Et enfin le procureur à l'extinction de voix essaya d'orienter tout le monde vers un endroit plus approprié. Il ne manquait plus que le marchand de saucisses...

Après que le procureur se fut entretenu à voix basse avec des gardes, Nénuphar se retrouva encadrée par deux d'entre eux, et pas des plus frêles. Ils l'empoignèrent et la soulevèrent pour l’emmener à l'exact opposé de la salle que venait d'indiquer Levio.


- Hey... Mais lâchez-moi ! Brutes épaisses !

Ses jambes donnaient des coups de pieds dans le vide. Pourquoi diable le magistrat n'avait il pas choisi Yvon pour la mettre à l’écart ?

- Pas la peine de crier ma P'tite Dame...
- ... la juge a rendu son verdict dans votre affaire.
- Bah si c'est la peine de crier, la preuve... Je serais toujours là à attendre sinon...
Et puis cessez de m'appelez "votre petite Dame"!


Pigeon retour, qui vole de travers et pousse un roucoulement un peu sinistre.

- Vous m'emmenez au non-mariage d'Aqwa et d'Ulyceduel, elle s'est prononcée là dessus aussi ?
- Heu... Non...
- Pas que je sache...
- Nous, on garde les geôles !
- Enfin c'est pour ça qu'on touche notre solde...
- Mais si vous voulez aller boire un coup pendant vot' séjour...
- ... C'est nous qu'il faut voir pour, vous savez... les pots-de-vin !
- Ah...
Donc, j'ai ecopé d'une peine de prison c'est ça ? Pourtant j'avais fait un effort pour plaider dans le style auvergnat...
- Ça sera trois jours pour vous !
- Sans compter que maintenant vous êtes estampillée Hydre !
- Fini de faire le mariole...


Avec ce qu'il lui restait de coffre, Nénuphar cria à ceux qui partaient vers la grande salle du tribunal :

Raul je vous retrouve à l'audience, avec un peu de chance je serai sortie avant la fin de la lecture de l' acte d'accusation . Emi, en tant qu'avocate, tu pourrais te renseigner sur ce que ça implique d'être estampillée Hydre ici?

Elle lut un petit panneau en forme de flèche qui indiquait la direction des geôles. Les gardes bifurquèrent en se lançant un coup d'oeil complice.

- La fin de la lecture de l'acte avant trois jours...
- Hé hé hé!
- Possible, si le procureur ne s'endort pas lui même...
- Vous surestimez l'efficacité de la justice de notre duché, ma p'tite Dame !
- Je vous ai déjà dit que je ne suis pas votre...


Ça n'en valait pas la peine. Elle soupira et leva les yeux au ciel – pas de pigeon dans ce coin du tribunal.

- Estampillée Hydre... Et ben ! On peut pas dire... Ils sont perspicaces ici !
Raulvolfoni
Un garde m'apporte un courrier. Tiens, Aqwa ? Est-il prolixe, tout-de-même !? Allez, zou, une petite réponse.
Citation:
Au signor Aqwa, mi canardi à l'orange

Je te sens chaud-bouillant, limite cuit, je ne sais pas pourquoi ? Je suis confus de te faire un cadeau si encombrant. Et par contre, j'ignorais qu'on pouvait en faire usage avec les apothicaires, merci à toi !

Laisse tomber le pape : finalement, trouver de l'argent, je sais faire. Le dépenser, j'excelle. Mais sa gestion.... Et oui, mes compatriotes italiens sont bons, moi moins... D'où mon exil, j'avais l'air un peu ridicule chez moi...
Je te l'accorde, pour le mensonge, par contre, je dépasse largement la moyenne, ça en fait une si on croise les deux...

Je dois décliner ton invitation, j'ai un rencard avec la charmante Emie. Et un juge, mais je ne sais pas s'il plairait à Yvon ? Saute bien, en tout cas. Je te passe le salut de Nenu qui vient de passer en urgence, j'aurais peut-être la cellule voisine ? Renseigne-toi sur les pots-de-vin si tu peux, ça peut servir je crois.

A ce propos, j'ai graissé la patte du gardien avec de l'huile, il devrait t'apporter du papier. Sinon, c'est qu'il y met une mauvaise volonté manifeste...

"Arrivée d'air chaud" (je ne suis pas sûr de la traduction ?), canardi qui fait « pouet-pouet » dans le bain dit la légende


Levio a écrit:
Ouverture du procès contre Messire Raulvolfoni !.. S'iou plaît, suivez moi bonnes gens, c'est par iciiiiii !


Ah, il est temps ?
M'ouais, sans mon épée, même dans les mains d'Yvon, c'est comme le copain Lucky Luciano. Mais si, il ne voulait jamais aller au tribunal sans placer son cheval, célèbre obsédé sexuel comme le disait son nom, à l'une des fenêtres pour se laisser une chance de s'évader...
Ah ben le revoilà, assez pâle, une ou deux traces sur sa chemise mais pas plus dérangé que ça. Il n'a pas dû atteindre les lieux d'aisance, le pauvre. Je lui rends ma cape.
Entrons dans la salle...


Y'a du monde, c'est bien, un peu de beau monde, quand même pas mal de curieux, pas assez de jolies femmes pour se pâmer devant ma beauté, dommage, et pas mal de ploucs a priori. Classique, hélas...
Je préfèrerais quand même qu'Emie soit là. C'est que je n'y connais rien, moi ?

Au moment où je vais prendre ma place, qu'un garde compte me céder gracieusement (encore heureux), j'entends quelqu'un qui lâche :


Bla-bla-bla...'ernardo... bla-bla-bla ... poutré par une armée du BA... bla-bla-bla... jugé par-dessus et condamné... bla-bla-bla...

Quoi ?!?!?!

(hrp : sorry, suite demain, obligé de m'arrêter)
Emillane
L'air frais lui avait remis les idées en place. Stratégique, déterminée, la rousse était décidée à paraître si sûre d'elle que personne ne pourrait la contredire...
Elle arriva d'un pas décidé et ferme, se tenant très droite...

Elle gagnerait son premier procès...foi d'animal, d'amiral, ou d'avocate sans diplôme!

Hélas, la porte à peine franchie, sa tête fit au moins 300 tours sur elle-même.
La scène était au moins digne de l'apocalypse, ou de la peau d'Alice, elle ne savait plus guère...
Pigeons allant et venant d'ici et de là...Gueux qui hurlaient, vociféraient à l'image d'un garde qui cherchait à rassembler une partie de ces piafs hurleurs dans une des salles. Jouant les guides de musée, il conservait un air patibulaire qui laissait penser qu'il était prêt à dévorer quelques uns avant peu...

On ne peut pas dire...ces auvergnats ont vraiment la tête de l'emploi...mais un emploi de bête féroce sans cervelle...le rhinophantoin...Elle était sûre que c'était ce nom qu'elle avait, un jour, entendu dire par un voyageur des terres lointaines...

Soudain, elle fut ramenée à une réalité aussi bruyante que malodorante par une voix qu'elle reconnut bien que celle-ci soit perdue dans les aigus et dans le brouhaha...Nénu....Elle se tourna au moment où deux costauds courtauds la faisaient quitter l'entrée du palais par une sombre porte...noire quoi!
La rousse parvint pourtant à saisir un ....ce que ça implique d'être estampillée hydre....

Bousculer quelques personnes, avoir l'air hautain, trouver la salle d'audience, y pénétrer, s'installer avec assurance à la place de la défense, jeter un œil, l'autre pouvait servir plus tard, et s'assurer que le beau raul n'était pas attribué...arrivé!
Il était...là, dans toute sa beauté, sa splendeur et son élégance...
Procès gagné, c'était assuré! songea Emi qui avait entendu dire que la juge se pâmait devant les bellâtres et ne prononçait alors nul mot...pas même si le jugé s'absentait....

Elle sourit et offrit un clin d’œil au beau Raul avant de s'installer et de s'empresser de répondre à Nénuphar. Avoir l'air affairé comme une avocate s'épuisant à la tâche lui donnerait plus d'assurance et de légitimité qu'un diplôme.

Emi réfléchit estampille....cachet...seing...paraphe...signature....griffe...empreinte....sceau!!!!
Voilà, elle écrivit aussitôt sur le velin auvergnat....
Chère Nénuphar,
Je crois que ça signifie qu'ils promettent de t'offrir un sceau de l'hydre à ta sortie de prison..j'ai entendu dire qu'ils étaient riches et généreux...tu peux attendre un sceau en or pur!!! félicitations Nénuphar!


Relevant la tête l'air épuisé comme si elle venait de gravir le Mont Ventoux en calèche, elle appela un des gardes et vociféra sur lui à la mode de la haute:

Affaire urgente...pressez vous..que faites vous encore à m'admirer? Allez, courez, volez vers la prison et remettez ce pli à une jolie brune nommée Nenuphar..Et si l'envie vous en prend, je vous autorise à la ramener..je suis avocate, de dieu! Et fille du frère du cousin de la nièce de la juge!! Vous allez m'obéir plus vite?
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Ulyceduel


Dans le bureau de la Juge

La juge travaillait avec acharnement sur les dossiers que les serviteurs lui déposaient à un rythme soutenu. Elle travaillait sur un dossier plus particulier pour lequel l'audience n'allait pas tarder à débuter. Elle étudiait donc les quelques documents qui lui avaient été remis pour bien retenir tous les tenants et les aboutissants.

Plonger dans ses pensées, elle en fût sortie lorsque deux gardes du palais viennent la prévenir que l'audience va commencer.

Elle se lève et revêt sa robe de magistrat, se dirige vers un petit chevet où y est déposée une carafe remplie d'un liquide orangé et des petits verres. Pour une fois, un petit peu de cette liqueur de mirabelles ne lui ferait pas de mal car le procès risquait de se dérouler avec beaucoup de surprises. Elle avale le liquide délicieux du bout des lèvres, en laisse la moitié puis se saisit de son dossier.

Elle regarde les gardes :

Messieurs, je vous suis !


Arrivée au Tribunal


Rejoint par les greffiers, le petit groupe arpente les longs couloirs du Tribunal pour arriver finalement devant une petite porte qui permet de rejoindre la salle d'audience autrement que par l'entrée principale.

Les gardes ouvre la petite porte qui permet au Juge de rejoindre la salle d'Audience.

D'une voix forte, ils lâchent :

Mesdames et Messieurs ! La Cour !

Le silence se fait dans la salle tout naturellement.

Ulyceduel monte les 4 marches qui lui permettent d'arriver devant le gros fauteuil imposant qui surplombe la salle. Rapide coup d'oeil circulaire puis signe de tête au procureur.

Les greffiers s'installent et prennent leur plume pour retranscrire chaque minutes de ce procès.

Ulyceduel s'asseoit dans son fauteuil, dépose son dossier et regarde le procureur.

Monsieur Le procureur Levio, l'audience peut débuter.
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