Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] "Cher inconnu"

La.maquerelle
    Cher inconnu,

j'aimerais pouvoir t'écrire et avoir une réponse, mais tu vis en moi, alors je te pense.
Tu te fais tout petit pour l'instant, et je te contrains à l'être, tout le jour. Je suis désolée petit inconnu, je n'ai pas d'autre choix pour toi, pour l'instant.
Tu vas venir au monde dans une famille complètement incompréhensible, tu sais, mon inconnu. C'est pour elle que je te cache, je crois. L'autre femme. Celle que ton père aime depuis presque aussi longtemps que moi. Tes frères seraient si contents pourtant de savoir ta venue. Artur, surtout, bien sur. Cher inconnu, je crois qu'ils voudraient une petite sœur, une nouvelle fille pour leur père. Pour ton père.

Tu sais, mon inconnu, même si je te serre, même si je te cache, je suis contente que tu sois là. Tu es très sage, tu sais. Tu ne m'as du tout rendue malade, et tu restes bien caché. Parfois, il me tarde que tu sois là. Tu sais que je ne te trahirais pas, n'est-ce pas ?
Je ne te trahirais pas mon inconnu, mais je ne sais pas ce que je vais faire de toi. Oh, je vais avoir de bien belles robes, pour te cacher, des robes à la mode italienne, et tu seras bien serré dessous.
Mais quand tu seras là, que vais-je faire de toi ?
Je ne te trahirais pas mon inconnu, mais je ne sais pas encore ce que je vais faire de toi. Peut être que je devrais partir, ça serait le plus simple. Ne serait-ce qu'en voyage, et revenir avec toi en disant que je t'ai adopté ? Crois tu que j'arriverais à mentir et à affirmer que tu n'es pas de ma propre chair ?
Moi, je ne sais pas si je pourrais faire ça. Il sera toujours temps d'y réfléchir, de toutes façons. Tu es bien trop petit pour l'instant.

Cher inconnu, j'espère que tu entends tout ce que je te pense. Il n'y a que maintenant, quand ton frère est couché, que la maison entière dort, que je suis seule avec toi. Que je te laisse un peu de place. Ne t'habitue pas trop, tu sais, je vais bientôt te priver de ça la nuit aussi, s'il le faut. J'aime être seule avec toi. Je sais que bientôt tu seras assez grand pour que je te sente remuer.
J'aimerais parfois que ton père soit là, tu sais. Lui aussi il pourrait te cajoler et te penser. On pourrait peut être choisir ton prénom ensemble... Je t'appellerais bien Ana, si tu es une fille, cher inconnu. Ou peut être Paul si tu es un garçon.
Tu seras beau de toutes façons. Ton père ne fait que de beaux enfants. Il n'y a qu'à regarder ta sœur et tes deux frères. Tu seras aussi beaux qu'eux, je n'en doute pas.

Cher inconnu, tu sais il faudrait que je dorme, mais tu es dans ma tête aussi bien que dans mon ventre. J'aime te penser, quand nous sommes tous les deux. J'aime imaginer ta présence au fond de moi, et j'aime penser au jour où tu seras là. Il n'y a que la transition à laquelle je n'aime pas penser. Je n'aurais pas du te cacher, mon inconnu, mais maintenant que j'ai commencé, je ne vois pas comment cesser. Tu es déjà là depuis longtemps...
Et je ne veux pas la blesser. Personne ne me crois, mon inconnu, sauf elle peut être, quand je dis cela. Je ne veux pas la blesser, et je ne veux pas empêcher ton père de l'aimer.
C'est aussi pour ça que je dois te cacher, mon inconnu. Les médisants se serviraient de toi, pour essayer de me blesser. Et surtout, pour la blesser elle, sous leurs airs de consolateurs.
Mais nous trouverons une solution, n'est-ce pas, mon inconnu?
Souffle_anonyme
Cœur.
Pulsation saccadée qui me tire de ma torpeur pour mieux m’endormir, rythme l’immatérialité du cocon ou je flotte, je vis.

Souffle je me suis fait chair qui jour après jour se forge.
Un jour, j’ai entendu autre chose que les battements. J’ai entendu une voix.

Plaisant.
Pas que je m’ennuie. Mais tout nouveau divertissement a cela d’excitant qu’il fait bouillonner ce que j’ai de conscience, me bâtit une imagination, aveugle, je me dessine des images qui n’en sont pas.

Je suis locataire, tu es mon bailleur. Je te découvre.
Tu m’as faite, tu me penses, donc je suis.

J’existe enfin par la pensée qui vient compléter le souffle de vie qui m’anime. Si je pouvais, je sourirai.
Mère.

Je dors beaucoup. Tout le jour où tu me veux discret, sage, je m’efface. Tu m’offres confort, je n’ai besoin que de peu d’espace.
Le soir c’est loin, la nuit encore plus. Comment pourrai-je m’en rendre compte ? Le temps n’a de limite que celle que lui donne le son de ta voix, les mots de ta pensée.

Comment te dire, comment te faire savoir que je suis la, que tu me fais exister rien que par ces instants volés que nous partageons ? Ces moments ou je te sais à moi et ou je ne suis plus seul ?
J’ai beau gigoter, je suis trop petit, frustrant. Alors j’attends.

Triste.
Ce soir tu me fais mal. Le son de tes pensées est toujours aussi doux, empreint de la mélancolie de tes sentiments, de la culpabilité que tu me caches maladroitement et dont je fais pourtant les frais.
Tu me présages de sombres heures, à me cacher encore plus, à étouffer ma présence, à me priver du peu de toi que tu me laisses. Je n’ai que toi, les autres je ne les sais pas.

Que m’importe la beauté que tu m’imagine, que m’importe la joie de mes frères et sœurs, aussi inconnus à moi que je le suis pour vous, que m’importent les sentiments de l’autre que tu ménages à mes dépends…

Est-ce le supplice que tu me veux subir ? Je ne peux le croire. Ce serait cruel. De sage je me fais rebelle.

Te plaire, mère m’est cher, exister m’es plus doux encore.
Je suis ta chair, un morceau de toi qui a présent te démangera la conscience.
Sens comme je suis la. Ce n’est que le commencement.

Bonne nuit.
La.maquerelle
Cher Inconnu.

Tu es toujours là. Quelque part, au fond de ma conscience. Tu as beau ne pas remuer, je sais que tu es là. Que tu palpites déjà.

Je n'ai pas une seule fois envisagé de te déloger, j'espère que tu le sais.

Tu es là.
Je sais que tu es là et que tu m'écoutes.
Tu es là, mon inconnu. Je n'ai pas peur de toi.

Tu flottes, tranquille. Tu m'obsèdes parfois un peu trop, pour notre propre sécurité, tu sais.

Mais je te sens, le soir, quand je te rends la place qui est tienne. Tu es là. Tu remues. Rien de visible, rien de perceptible. Mais tu es la. Je te sens.

Opaline est au courant de ta présence, mon inconnu. J'espère qu'elle ne nous trahira pas.

Je sens que tu es là. Je sais que ça ne fait que commencer.
Quand je recevrais mes jolies robes, bel inconnu, tu seras peut être un peu plus libre de respirer. Et moi aussi.

Tu flottes aux limites de ma conscience quand je m'endors. Je te pense. Ou bien est-ce que je te rêve ?

Immobile...

Je saurais être patiente. Je trouverais une solution mon inconnu. On s'en sortira tu verras.

Cher inconnu, je voudrais que tu me laisses dormir.

Mais je ne peux pas t'en vouloir de profiter du peu de liberté que je t'offres...
Souffle_anonyme
Je suis la.

Je veux être la.

Je veux continuer à t’obséder. Je vais grandir tu sais ?
Je sais que tu le sais.

Tes mots sont doux, tes ambitions et désirs aussi ambigus que les sentiments que tu éprouves pour ces autres.
Je suis la au milieu, arbitre ou dommage collatéral.

J’ai essayé de bouger aujourd’hui. C’était le matin. Je me suis agité dans l’inertie de mon existence.
Ai-je réussi à t’ébranler ? Je ne pense pas. Tu n’as pas du me sentir assez fort, indifférente tu as été à cette tentative qui me laisse harassé.
J’ai dormi.

Quand je dors, je t’oublie et tu peux m’oublier aussi.
J’ai trouvé à mon réveil un nouveau jouet. Je crois que c’est la corde qui nous relie tous les deux.
Je voudrais la tirer, la mordre, te piquer pour mieux te persécuter. Mauvais esprit, je n’ai pourtant su qu’y appliquer mes doigts.

Je t’ai caressée. Oui je t’ai caressée. Dans l’immensité de ces profondeurs amniotiques tu n’as encore rien du sentir. Tu ne sais pas encore qui je suis.

Quel sera mon Œdipe ? Etrange question. Te serai je fusionnel ou rivale ? là tout de suite, je t’aime quand même.

Frustré j’ai dormi encore.
C’est le compromis que j’ai trouvé pour l’heure.
Je m’éveillerai à la nuit, prêt a t’écouter me penser. Il faut qu’on parle.
Com-mu-ni-quons.

Reste encore un peu je t'en prie.
Ne nous couchons pas fâchés.
J'ai des questions. Des tas de questions.
Des Comment, dis pourquoi ? pour qui ?

Des reproches aussi.
Lâche, a te battre si peu et sans conviction pour me vivre librement.
Hypocrite, Ton amour est une farce. Il se partage, mais dis qui sont les lions de notre alambiquée mascarade ? Petite chose réduite à l'absence, je te suis quand à moi exclusif.

Las. J'ai baillé.
Le jour est trop long pour ce qu'est la nuit avec toi.
Vois comme notre relation se construit sur de sordides déséquilibres. C'est drôle.

A Demain.
La.maquerelle
    Cher Inconnu

Il est là. Le sens tu, non loin de moi ?
Entends-tu sa voix alors qu'il est proche de nous ?

Pardonne moi, mon inconnu. Tu dois me sentir rongée. J'ai envie de te laisser poindre à la vue de tous. J'ai honte de te cacher, quand lui ne pense pas un instant à toi. A nous.
Sa fille aussi est enceinte. Mon inconnu, tu vas avoir un neveu alors que tu seras encore à mon sein.

Cher inconnu,
J'aime te penser, tu sais.
Je sens ton souffle.

Je te pense alors qu'ils sont là, tout autour, ceux que je pense protéger en te cachant.

Cher inconnu, as-tu senti l'insulte ronger ma paix ?

Je fais tout pour ne pas te blesser, mon inconnu, mais je crains que cela ne t'affecte trop.

Entends les jaser. Ils parlent de ta sœur. Aucun ne sait. Elle aussi, elle vit avec un inconnu au creux d'elle.

Je sens ton souffle, mon inconnu, tu es là. Tu t'étires dès que je te libère, tu tournes et tu jouis de l'espace accordé.
Tu joues de l'amniotique.

J'aimerais te sentir, mon inconnu. Là, tout de suite, je voudrais que tu sois libre de tes mouvements.
Mais je t'ai enfermé, et tu dors.
J'ai bien compris que tu dormais quand je te liais si étroitement à moi.

Cinq mois déjà que tu grandis, mon inconnu.

Entends les braire, mon inconnu. Tu vas arriver dans un monde bruyant, au lieu de la paix que je voudrais pour toi.
J'aime être seule avec toi.

Même au milieu d'eux, je peux être seule avec toi, sans qu'ils ne le voient.

Entends le m'insulter, celui là. Il agace ton père.
Mais il ne dira pas grand chose. Souvent, sa taille suffit à faire taire les imbéciles.
S'il te savait présent, peut être serait-il un peu plus protecteur avec moi, mon inconnu. J'hésite.

Je préfère te cacher et te lier. Tu es plus en sécurité.

Sauf que...

Ecoute les, mon inconnu, écoute les chercher comme des corbeaux à savoir si tu loges en moi. Sens tu leurs mots picorer mon âme pour essayer de t'extirper de moi ?
Mais tu es à moi, mon inconnu. A moi !
Et ton père mérite bien cette petite douleur.

Tu es là. Tu existes.
Je viens de briser notre intimité, mon inconnu, pardonne moi.
Au moins, demain, tu pourras respirer, comme ton petit frère.

Tu existes.

Ton père a fui.

Il me tarde qu'il apprenne qu'il sera grand père quelques semaines après sa double paternité.

Ce soir, il ne mérite pas mieux, mon inconnu.

Je sais que je ne devrais pas penser ainsi. Qu'à rendre coup pour coup, c'est toi que je blesse.
Mais il le mérite, ne sens tu pas ? Après ce qu'il vient de nous faire vivre...

Flotte, mon inconnu, respire. Je vais rentrer te libérer. Jusqu'à la fin, tu pourras jouer et me cogner en toute liberté.
Je me moque que subitement on t'aperçoive.

Tu existes.

Et tu es à moi.
Souffle_anonyme
Je dormais.
J'ai ouvert un oeil.
L'amertume doucement a recouvert la douceur de mon environnement.
J'ai entendu les voix, comme on entend des murmures couverts.
J'ai aimé la gravité de cette voix.
Mère j'ai honte.
J'ai aimé la violence de ceux qui ont essayé de te blesser.

Tu me pardonneras, comme je te pardonne.
Ce soir, ça a changé entre nous.
Je t'aime, et je te sens m'aimer plus.
Heureux, je pourrai danser.
Je bouge, je m'agite, je voudrais que tu me sentes et que tu t'en réjouisse.

Il n 'y a que moi qui le mérite ton amour ce soir.
Que t'as t'il fallu tout ce temps pour le voir ?
Tu es trop douce, trop bonne, à vouloir les préserver tu m'as sacrifié.
Ton agneau blanc te pardonnes.

Fêtons ma liberté.
Sens monter en toi l'euphorie, cocktail d'hormones et d'endorphines.
J'ai envie de sucré maman.
Offre moi du miel, offre moi des fruits.
Sois belle, sois femme, sois moi.

Demain est un jour neuf.
Je m’éveillerai a un monde de découverte.
Mais n'aie crainte. J'attendrais toujours autant nos doux échanges.
Il nous faudra être forts.
Ce soir je suis trop heureux, je ne réalise pas.
Oublions les.
Ce soir c'est toi et moi.
Profitons.

Tu me parleras de lui quand le miel aura lavé le fiel.
Tu te réjouiras de ton courage quand tu pourras t'enorgueillir de mes coups de pieds.
Je ne serai pas ta honte .
Je te le promets.

C'est trop pour mon petit être.
Il est tard, tiens moi éveillé je t'en supplie.
Je voudrais que le temps s’arrête.
Je t'aime.
La.maquerelle
    Cher Inconnu,


Entends tu ton père ronronner contre moi ?
Il est là. Ta sœur aussi.
Il est là et il te désire. Il te veut fille.

Moi, je m'en moque.
Je ronronne.

Entends-tu mon âme en liesse, quand il m'enlace et que j'oublie ?

Oui, tu entends sûrement.
Je t'ai senti bouger quand j'ai ri.
Tu ne m'avais jamais entendu rire, n'est-ce pas ?

Mon inconnu, je suis en paix, depuis que je t'ai libéré.
En paix, et j'aime ça.

Entends tu mon Inconnu, comme sa voix est grave et profonde ? Et calme ?

J'ai senti ton coup de pied quand j'ai ri.
Ton père veut à nouveau me faire rire, pour te sentir aussi !

Tu seras beau mon Inconnu, tu sais ? Ton père est beau.


Le sens tu quand il m'enlace ? Le sens tu quand je frissonne ?
Sens tu sa présence quand sa peau électrise la mienne et que la sueur y perle ?

Sens tu son aura nous envelopper dans la tiédeur de l'après ?

M'en veux tu, mon Inconnu?
Prince_de_la_lande
Chère inconnue... "e"

Pourquoi ne pas te mettre au féminin. Singulier.
Singulière.


Je souffle sur le ventre de ta mère. J'y pose ma main, chaude encore des ébats que nous eûmes.



Je sais que vous vous parlez, toutes les deux. Vous vous parlez en silence.
Mais moi, je dois user de ma voix pour espérer t'atteindre, petit être.
J'ai bien usé d'autres moyens, plus invasifs, en vain.


En réalité, c'était pour parler à ta mère... mes mots, au creux de son oreille comme au creux de ses reins.
Elle est lovée tout contre moi, sur le côté. Je la protège. Elle te protège.
Nous sommes tes carapaces.



Je vais partir, bientôt. Le croiras-tu, petit être ? pour chercher un bateau. Ton père n'est pas marin. Ton père est juste fada. Fada des projets fous d'une troupe de lucioles.

Tu m'attendras, dis, pour naître ?

Peut-être reviendrons-nous avec un bateau et une petite sirène dedans. Ton père a plein d'enfants.

Mon cœur est grand.
Souffle_anonyme
Je ronronne.
Comme tu ronronne.
J'ai un pouce au bec et je goûte au sucré de ce qui nous lie.
C'est doux.
Tu es heureuse, je suis heureux.
Il t'enlace, et cette caresse se répand, onde de bonheur qui me mets des humeurs guillerettes.
Tu ris, et je ris aussi, sacrée maman, sens comme je trépigne de joie.
J'aime te sentir ainsi.
J'ai envie de chanter, à l'unisson de tes gémissements de plaisir.
Si je t'en veux ? Comment le pourrai je quand tes pensées sont miennes, quand à trois nous vibrons, quand dans ton toi tu l'attires a moi, me l'offre, m'offre quelques instants avec LUI...

Toi, l'homme beau qu'elle m'a décrit tant d'heures ou la nuit nous liait loin de toi.
Toi qui me présage aux traits semblables aux tiens.
Toi dont la voix me berce, m'endort autant que me tire de ma torpeur.
Toi dont je peux sentir la force, toi que j'envie déjà.

Tu me conjugues au féminin et pour toi je suis fille.
Amoureuse, je ne pense plus qu'à toi.
Tu souffles sur son ventre et c'est moi que tu chatouilles.
Tu poses la main sur son ventre et c'est moi que tu fais frissonner.
Embrasse le, que je vibre de ton amour autant que celui que tu viens de lui offrir.

Nous parlons oui, et depuis j'attendais un peu plus de la part de toi qu'elle m'a confiée.
J'entend ta voix, je suis bien.
Parle lui, je t'écoute.
Dis lui les mots qu'elle attend, je t'aime.
Rassure la, protège moi.

Aujourd'hui je suis heureux.
Reste encore un peu, restons en famille.
Attendre ? je ne sais pas. J'ai déjà si hâte.
Sens comme je m'impatiente, a grandir dans la bulle qui de jours en jours m'est plus étroite.
J'ai hâte, j'ai hâte, trop hâte peut être...
La.maquerelle


    Cher Inconnu,

Ca y est, ils sont partis.
Comme ton père nous l'avait dit, il a pris la mer. Ou la mer nous l'a pris, je ne sais pas.
Je leur ai écris une lettre, j'espère qu'ils vont bien.
Je n'ai jamais vu la mer, mon inconnu, tu sais, et je ne lui fais pas confiance.
On entend trop d'histoires sur les marins et leurs disparitions.
Mais ils sont partis, de toutes façons.

Penses-tu à eux, mon Inconnu ?
Penses-tu, seulement ?

Oui, je crois que maintenant, tu es quelqu'un.
Je te sens frémir et trembler, parfois.
On dirait que tu es pressé.
Ne le sois pas trop.
Ne nais pas trop tôt.

Je vais peut être accompagner ta grande sœur en voyage.
Histoire que son inconnu à elle ne lui fasse pas trop peur.

Je n'ai pas très envie de voyager, mon Inconnu, tu sais.
Mais je ne veux pas la laisser seule...
Ni rester seule...
Alors je ne sais pas, nous verrons bien.
Qu'en dis tu, toi?


__________

© ~elkinimage, création Atelier des Doigts d'Or ... ... Le passé de Désirée ? Au Boudoir des Sens.
La.maquerelle


    Cher Inconnu,

Tu vas le faire, ton premier voyage.

J'ai reçu un courrier de ton père. Il ne sera peut être pas rentré pour ta naissance. Il veille sur ta belle mère et ton petit frère.
Eh bien puisqu'il ne rentre pas aussi vite qu'il l'avait promis, nous aussi nous allons aller voyager.
En Provence. Chez les cigales, au pays de ces bonbons merveilleux que j'ai découvert il y a peu.
Et dont toi et moi sommes si friands depuis.
Allons nous ravitailler à la source des calissons.
Allons prendre le soleil.
Allons en promenade.
Allons.

Et puis ta sœur aînée a besoin de nous, aussi.
Il faudra qu'on lui prouve que la naissance de ton neveu peut très bien se passer, je compte sur toi mon Inconnu.
Ne me tue pas.

Allons nous promener tous les deux.
Profitons du temps qui nous est donné.
Viens découvrir la tiédeur du soleil avec moi.
Dis, peut être qu'on pourra aller voir la mer ?
Je n'ai jamais vu la mer. On dit qu'elle est salée. Tu crois que c'est possible, toi ?
Ton eau, à toi, elle est comment ?

Attends, mon Inconnu.
Patience, et le Soleil est à nous.


__________

© ~elkinimage, création Atelier des Doigts d'Or ... ... Le passé de Désirée ? Au Boudoir des Sens.
Souffle_anonyme
J'ai été pressé oui.
J'ai cru que je pouvais.
Que l'empressement me permettrait vite de contempler vos visages.
Mais je t'ai entendu.
Je serai patient.
J'ai été silencieux.
Pardonne moi.
Grandir prend tellement de temps, de force.
Je voudrais que tu sois fière.
L'espace toujours se fait moindre et je sais faire déja tellement de choses.
Je pense, je peux sucer mon pouce, je baille, je bouge, me retourne, je nage, je dors.
J'ai peur, qu'a force d'enthousiasme je ne te fatigue.
Toi qui nous emmène en voyage.
Prendras tu soin de toi ?
Moi, je n'ai pas besoin de partir pour voyager.
Au chaud en ton sein, ma vie est un voyage, a l'arrivée, je serait dans tes bras contre ta chaleur.

J'ai hate de me laisser bercer par le bruissement des cigales, que tu me fasse goûter aux délices du palais.
Tu doreras et moi je vibrerai en toi, je te promet , tu seras fière quand je naitrais au monde, robuste.

J'entend ma soeur.
Je peux sentir l'autre, qui déjà descend de moi par le sang.
N'est ce pas une drôle de famille que nous formons ?

Marchons vers la mer. Nage y, je t'encourage, nous ne serons jamais plus proches que dans l'eau.
Tu me sentiras peut etre mieux, plus fort.
Toi dans l'eau salée, moi dans l'eau sucrée dont tu m'abreuve et me nourrit.
Qu'il serait drôle de naître dans l'eau ?
Y pense tu ?
A ma naissance ?
Tous les jours... J'ai hâte. Mais il me faut encore grandir.

Touche moi, caresse moi , je t'aime.
Artur
Le gamin est prêt à aller se coucher. Il se faufile dans son lit et attend. Il attend sa mère qui tarde à venir. Avant de fermer les yeux, il aimerait un câlin maternel. Hors de question de s’endormir sans cela.
Et il attend sa maman qui ne semble pas venir. La fatigue le submerge peu à peu. Et pourtant, il lutte. Il baille. Il se redresse et finalement se lève. A pas de loup, il sort de sa chambre pour aller dans celle de sa mère. Il baisse la poignée, entrouvre doucement la porte et ne passe que la tête pour voir si sa mère est là ou non. Et il la voit, sur le lit. Il entre, fermant derrière lui et grimpe sur le lit pour s’asseoir à côté d’elle.
Le gamin ne dit rien. Il regarde sa mère, puis son ventre. Il est impatient que le bébé arrive. L’attente commence à être longue. Et il en a marre d’attendre.
Artur pose sa main sur le ventre de sa maman et le caresse doucement. Il sourit et fini par poser sa tête dessus, en faisant attention de ne pas trop appuyer pour ne pas faire mal à sa mère, ou au bébé…
Et tout bas, mais tout-de-même assez fort pour que sa mère entende :


Dis, tu peux être une fille stôplait ?

Artur espère que le bébé que sa mère attend sera une fille. Un petit frère, il en a déjà un. Mais lui, ce qu’il veut, c’est une petite sœur. Pour lui, les filles ont toujours besoin d’être protégée, d’avoir un garçon pour veiller sur elles. Et lui, il veut tenir ce rôle là. Il veut être le grand frère protecteur. Alors tous les soirs, avant de s’endormir, il demande à Aristote une petite sœur. Et ce soir-là, il demande au bébé lui-même.

Dis ? Tu m’entends ? Tu pourras être une fille ?
Mais même si t’es un garçon, je t’aimerai quand même, pis je m’occuperai toujours de toi.


Et le gamin reste, la tête sur le ventre de sa mère. Il ferme les yeux et attend. Il attend un signe… un tout petit signe. Il espère que le bébé l’a entendu.
_________________
La.maquerelle


    Cher Inconnu,

Nous sommes en route.
Ton frère a commencé à te parler. L'as-tu entendu ?
Il vient, parfois.
Maintenant que nous voyageons, il dort le soir avec moi, dans la même chambre.
Cela faisait longtemps.
J'aime nous savoir là, tous les trois. Ensemble.
Nous sommes bien, n'est-ce pas ?
Qu'importe l'absence de ton père.
Après tout, nous nous sommes toujours débrouillés sans lui, nous pouvons continuer, n'est-ce pas ?
Il me manque, tu sais. Mais qu'importe.
As-tu remarqué l'absence de sa voix ? De ses mains ?
Ses mains me manquent tant !
Mais qu'importe.
Nous nous débrouillerons sans lui. Comme toujours. Comme toujours.
Et puis ton frère, il est là, lui. Il veille sur toi. Toujours.
Tu l'entends, dis ?

Ne sois pas trop pressé, mon inconnu.
J'aime te sentir là.
J'essaie de deviner ce que tu fais.
Des fois j'imagine que tu suces ton pouce.
Que tu bailles.
Que tu dors.
Que tu te tournes et te retournes.
Que tu donnes un coup de pied, ou de main.
Parfois j'appuie doucement sur mon ventre, comme là. Tu sens, ça ?
Oui, je crois que tu sens, et que tu réponds.

Je suis fatiguée, un peu, mon Inconnu.
Tu bouges surtout quand je suis calme, c'est normal.
Mais moi quand je suis calme, c'est que j'ai besoin de repos.

Mais j'aime te sentir bouger. Te savoir vivant et plein de vigueur.

Tu es là, mon Inconnu...


__________

© ~elkinimage, création Atelier des Doigts d'Or ... ... Le passé de Désirée ? Au Boudoir des Sens.
Souffle_anonyme
Bientôt l'on entendra mon babil.
Le doux gazouillis de la joie que j'exprimerai entouré des miens.
Car encore caché, je ne peux montrer le rose qui me monte au joues.
Je n'ai perçu qu'un murmure mais il a suffi a m’émouvoir.
Je t'entend mon frère, je t'aime déjà.
J'ai donné un coup, la surprise sera au rendez vous, je garde encore un peu mes secrets.

La promesse de l'amour me suffit pour l'heure.
La tiédeur d'une petite main qui m'effleure de sa tendresse, la caresse de la pulpe de doigts fins, fraternelle, maternels, amoureux.
Je m'endors avec l'assurance, que donnent les certitudes...

L'ombre au tableau est l'absence de la voix grave.
Celle qui protège, rassure.
Oh, je me sens parfaitement à l'abri, dans mon cocon, en ton sein.
Mais cette voix, je sais que c'est toi qu'elle enveloppe, vous qu'elle garde et protège.
Seuls sur les routes, soyez prudents.

Le voyage m'est divertissant, chatouillé par le roulis de ma pataugeoire.
C'est drôle, je balance en toi, et donne le rythme de mon pied qui pédale et cogne contre cette membrane qui nous lie.
Inconscient de la fatigue que te cause le voyage, je profite égoïste de l'amusement dont je jouis.
Je m'offre le luxe du passager, logé, nourri, choyé.

Pardonne moi. Je ne sais pas ce que je te fais subir.
Tu me dis que tu aimes, et je n'y mets que plus de zèle.
Je veux ne plus te quitter, habiter ton esprit, te donner l'orgueil des mères fières.
Je vais prendre mon temps, non je ne me presse plus.
Tu mettras au monde un être vigoureux et beau.
Vois comme c'est moi à présent que l'orgueil gagne.

Vivement la mer.
Tu verras comment il est frais de se sentir enveloppé ainsi d'une onde tiède.
Tu t'assiéras dans le sable et tu sentiras l'eau aller et venir, te chatouiller la peau comme me chatouillent à chacun de tes pas, les douces vibrations.

Et lorsque tu auras pris confiance, tu t'avanceras un peu plus.
Jamais seule, promets le.
Tu te laisseras porter et légère tu te sentiras reposée, et alors... en fermant les yeux, tu pourras me voir, dans la mer de félicité que m'offre ton ventre.

Marche mère, marche.
Je resterai tranquille.
Je te promets.
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)