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[RP] Hôtel de la compagnie des camelots ambuleurs.

Aelig
Hôtel de la compagnie des camelots ambuleurs, compagnie de commerce maritime.




« Un très beau produit immobilier avec beaucoup de charme, un bijou d’exception au bord du Rhône, à quelques pas des commerces animés de la ville, dans un cadre de paix et de tranquillité !

Moulin fortifié du XIV ème siècle, restauré dans un esprit contemporain sur quatre niveaux, alliant l’exotisme du caravansérail au goût sobre du bourgeois genevois;

Description : Dix pièces - cuisine équipée, entrepôt, cave, grande salle avec une cheminée a foyer ouvert, conserve nombre de ses dispositifs de fonctionnement avec deux roues à aube en place .

Vous ne vous lasserez pas d'admirer le va et vient des bateaux rentrant au port le long du fleuve et vous vous laisserez bercer par le doux cri des albatros le soir au dessus des foncets... "

Ventait l'annonce n°75 au cadastre de Genève.

Des albatros ? Un lecteur ornithologue notera l’ étrangeté de la chose, mais sachez que les Ambuleurs ont rapproché la Méditerranée : 20 000 lieues de côtes à portée de filets ! Et pour les pêcheurs de Genève, quelle promenade ! Genève, port idéal à quelques encablures de Valence, d'Uzes, Arles, Istanboul…Istanboul ? Parfaitement ! Si vous n’avez pas encore compris que Genève n’est qu’un tremplin ! Parc’ que, le Bosphore, hein !... Eh ben, c'est pas d'la bouse de grisonne non plus ! La Corne d'Or, la Mer Noire, ses 2500 bains turcs, la caresse d’un massage par un gros moustachu, la fascination de l'Orient quoi !* Et si vous n’êtes toujours pas convaincu, les Ambuleurs ont pour projet de creuser un canal vers le Rhin et de là on fait la culbute jusqu’au Danemark ! Vous connaissez pas le Danemark ? on y raconte que c’est un pays d’eau et d’aquarelles ou ne vivent que des sirènes lubriques en tutu de ballerines aquatiques. L’patron, est persuadé que c'est là que se trouve la Fontaine de Jouvence… Il faut dire qu’le patron n’est plus tout à fait frais.

Ainsi, pour ceux qui ne connaissent point, l'Ambuleur va loin et ne ménage pas sa monture ! Ce sont les pionniers du transport express international de biens et de personnes détaxées comme dirait Raoul : à trois, qu’ils commencèrent, accroupis sur des petits poneys norvégiens, maintenant ils sont une vingtaine agroupis sur le pot…pardon, agrippés sur le pont de puissantes naves génoises. L’Ambuleur est un visionnaire et quant à parler d’audiovisuel c’est à Genève que l’Ambuleur migra fin 1458 en refourguant ses poneys nordiques usagés pour une nave génoise afin d'attaquer le Rhône, car c'est ça l'avenir, le Rhône ! Les Ambuleurs voyaient grand ! Puis on ne visionnait pas grand chose sur les petits pontons de pêche de la Sarthe.

Et quand les Ambuleurs migrent c'est l'bazar, comme qui dirait l'Istanbouliote, et c’est pour cela que l’Ambuleur a besoin d’espace pour y installer sa mesnie et développer un gîte toute l’année pour accueillir également les marchands et les voyageurs, dans le goût du jour, façon promoteur, moitié Hôtel de charme, moitié clapier. la finalité du maquereau, voyez...

-Ah ça oui ! Vous voyez grand !



*Librement réadapté du " Le Cri du cormoran le soir au-dessus des jonques" M.Audiard
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Aelig
-Messire Aelig ! Messire Aelig ! ouh ouh !!

S’exclama gaiement une jouvencelle marchant à sa rencontre et dont le minois lui rappela une vague rencontre dans une taverne obscure un soir de brume.

- Wahooouuu ! C’est vous qui avez construit ça ? poursuivit l’ingénue.

- Ben non, étions à plusieurs.

- Et on peut visiter ?

- Ah non, pas possible, j’ai pas la clef de la porte.

- Vous n’avez pas la clef ? Mais qui donc alors ?

- L’bras gauch' auxiliair' adjoint secondair' remplaçant d' not' bon patron
, qu’il a dit le ducaillon.

- Où est il ?

- Pas là à c’t’heure.

- Ah…Mais que faites vous ici alors ?

- Voyez bien: je balaye.

- …


Vont pas commencer à me gonfler…Ai-je une tête à m’appeler Nestor ?
_________________
Jehane
Allez mes pitits pitits, douuuu-ceuuu-mennnnt!
Pas d'bousculade, y aura d'la place pour tout l'monde, avec l'humidité en prime, juste c'qui faut pour les cagouilles!

Allez, allez, on n'traine pas quand même.

OHHHHH, tention, là! RHAAAAAAAAA


Crispation des mandibules. Cri étouffé et mains sur les yeux...
Deux doigts s'écartent pour tenter une œillade.
Elle souffle.
Approche, nez presque au sol. Constate les dégâts:


ZUT, ZUT ET REZUT!!!!

CHAUFFARD!!!

Tsss, un, deux, trois, quatre... mince, cinq! Cinq cadavres, un carnage!

Bon, les cagouilles, à partir de tout d'suite, à la queue leu leu, on longe les murs!

Hèèèè toi, là, qu'est-ce t'as fait d'ta maison?
Rompez les rangs, pas d'limace au moulin!

Demain, c'est promis, j'mets l'panneau:


Citation:
POUR NOS ENFANTS, ROULEZ PRUDEMMENT.

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Elysabeth
L’hôtel des Ambuleurs… Aelig était parti y passer un coup de balai et elle se dit qu’à la grandeur le la bâtisse, un coup de main ne serait certainement pas de refus. Surtout que là, il ne pouvait balayer que l’extérieur, l’bras gauch' auxiliair' adjoint secondair' remplaçant d' not' bon patron avait la clé. Mais léger problème… elle ne se souvenait plus exactement qui était l’bras gauch' auxiliair' adjoint secondair' remplaçant d' not' bon patron. Bon, l’patron, ça, elle avait pas oublié. Il était pas oubliable, il était adorable. L’bras droit, passe toujours. Mais l’bras gauche ?

Bref, la voilà partie à la recherche de Philippe qui, lui, semblait savoir qui était l’bras gauch' auxiliair' adjoint secondair' remplaçant d' not' bon patron. Bien sur, premier endroit, aller voir chez lui au 57 Place de la Mairie. Pas besoin de vérifier au 56, c’était chez elle, ça, et bien qu’il y était très souvent, en fait on ne saurait vraiment affirmer qui demeurait au 56 et qui demeurait au 57, c’était plutôt les deux demeuraient au 56-57, mais là, je m’égare. Tout ça pour dire qu’elle savait très bien qu’il n’était pas au 56.

Arrivée au 57, après une très longue marche de… oh… 1 minute en prenant le raccourci entre les deux bicoques, elle entra comme chez-elle, ce qui était pratiquement le cas aussi.


Philippe ?...............

Phiiiiiiillliiiiiiippeeeeee………….


Pas d’réponse…

Une recherche approfondie (pas très difficile, direz-vous, c’est pas très grand) confirma qu’il n’y était pas.

Bon… étape suivante.
Ah oui, le lac. Il devait être à la pêche. Hummm... elle devrait aller le rejoindre. Pêcher ensemble, ce serait bien.

Se dirigeant vers le lac, elle passa devant l’hôtel des Ambuleurs, saluant Aelig au passage… Il était en conversation avec une demoiselle et, ne voulant pas déranger, ne s’arrêta pas.

Un peu plus loin elle croisa Jehane. Mais oh… Que s’était-il passé ?
Elle semblait avoir des problèmes avec ses petits.
Inquiète, elle s’approcha, et vit le carnage.


Il s’est passé quoi ?
Qui a osé faire ça ?
Je peux t’aider ?


Oubliée pour le moment la quête du ducaillon. Jehane et ses petits étaient prioritaires. Pour le moment.
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Jehane
Citation:
Il s’est passé quoi ?
Qui a osé faire ça ?
Je peux t’aider ?


Est-ce à elle qu'on s'adresse? Lève le nez, l'air toujours renfrogné, c'est comme ça, même elle ignore pourquoi, ça doit v'nir de son enfance mais bon peu importe! Lève donc le nez donc, l'air renfr.... [ Rhannn tu l'as d'jà dit... ah oui mince...], euhhh...

B'jour m'dame. Ohhhhhh bon sang d'bon sang, Ely, comme tu vois, chuis tellement absorbée par mes protégés, pffffff, t'as vu ça l'bazar?

R'garde, c'est l'autre là!


Montre une charrette au bout du chemin.

C'est l'Môssieur avec son carrosse, trop pressé et incapable d' ménager sa monture!
Et voilà l'travail!
Trois nouvelles recrues et deux soldats endurcis, loyaux et obéissants.
Mourir comme ça, à quelques rampements d'leur nouveau domicile!
Après tant de bons et loyaux services....
'fin, tant pis hein, n'allons pas pleurer sur not' triste sort.
Puis, sont vraiment, mais vraiment écrabouillés hein, n'aurons même pas d'sépultures correctes.


Prend son air triste, sachant pourtant qu'à la première averse de printemps son bataillon sera à nouveau complet.

Alors, m'zelle Ely, on s'plait au phare de l'aristotélité? Et m'sieur Philippe?

Jette un œil un peu plus loin, mais bon, pas loin du tout.

Oh la la, c'est qu'elles ont pris une sacrée avance mes cagouilles, avec le caporal Oscargot en tête de p'loton! J'vous abandonne, faut pas qu'je les perde!
Passez me voir quand vous voulez....

_________________
Maria_paz
Qui premier vient au moulin qui premier doit moudre.


Un poil dans la main. Rien qu’un grain. Mais alors… de toute beauté !

Pas qu’elle fut paresseuse en toutes circonstances, mais un peu glandouille à ses heures, tout de même, cette espingouinche mi-serrano mi-bayonne. Le caractère méditerranéen, avec l’oignon, le poivron et le piment pour le côté relevé, le vin de Jerez pour la joie et les éclats de rires, los caramelos pour une tendresse qu’il faut extirper de la carapace ambrée à coups de canines, et puis l’huile d’olive pour se laisser glisser dans la rêverie, vers la paresse et au creux des siestes taquines longues comme des tables à rallonges.

Alors pour le grain à moudre, elle serait plutôt la dernière, trainant la patte, le nez en l’air, à l’affut de ce qui pouvait faire frétiller ses pupilles.
Et sur cette paume offerte à l’index qui s’y promène, une question et une voix moqueuse.


Dis-moi, Maria, pourquoi tu cherches
Quelque chose au creux d’ ta main
Tu vois, je te tends la perche
Pas vrai? J’ suis un copain

J’ai un poil qui s’y amuse
Ça m’empêche de travailler
J’ai un poil qui s’y amuse
Et j’voudrais pas l’embêter*


Sur les hauteurs de Saint Jean, la vallée se contemple.

Du haut de Saint Jean le regard se contente, malgré le froid, malgré le gris et le blanc mêlés. Quand les cimes lointaines épousent le ciel, offrant des murailles protectrices et un écrin d’argent à cette belle cité genevoise qui couve en ses entrailles fluviales une constellation de moulins à aubes assis sur leurs pilotis, et clapotant des pales.


Dis-moi, Maria, pourquoi tu rêves
L’œil au ciel comme une fada
Tu sais que je suis bon gars
Alors, Maria, hein, pourquoi ça?


J’ai une p’tite tache de lune
Qui dans mon œil fait joujou
Rien qu’un p’tite tache de lune
Grosse comme une pièce de vingt sous*


Oui, elle rêvassait.
Les moulins d’ici n’avaient rien de commun avec ses moulins à elle. Quand on est loin, on devient propriétaire, ça entretien les vieux souvenirs.
Ils avaient sur eux le blanc manteau que ceux d’ici avaient aux pieds. Une blancheur éclatante et fière comme les vergues haubanées dressées en croix vers le ciel azuré et dont les voiles se gonflaient de désir au premier grincement de girouette.
Là bas ils avaient la tête en l’air tandis qu’ici ils prenaient un bain de siège régulièrement.
Seuls les sons étaient semblables. Ainsi font toutes les meules qui grincent et ronflent tant qu’à la fin elles broient, les engrenages claquant à grand tapage, le grain qui crépite en se précipitant dans la trémie, les sabots du meunier affairé qui chantonne un vieil air rocailleux.

Emmitouflée jusqu’aux cils, manches cachant ses mains agrippées au col, la contemplatrice d’occasion reprit sa marche avec précaution. On ne sait jamais, se retrouver cul à terre et mourir d’une glissage pouvait froisser sa fierté, même trépassée. Elle n’avait pas le pied montagnard et son angoisse grandissante lui provoquait un terrible mal de pente accentué par une démarche exagérément précautionneuse. Intérieurement, elle maudissait cette saleté blanche qui masquait traitreusement les plaques de glace et, des grognements qui émanaient du goulot laineux, on entendait rouler une pelletée de mierrrrrda !

Enfin sur du plat, elle suivit les quais et le pas s'allongeant, elle ne tarda pas à distinguer le moulin, les silhouettes des frangines amburlesques et plus loin à la tête d’un convoi de charrettes, le patriarche toujours par monts et peu dévot. A ses côtés le Raoul et son bandeau de traviole, enfin en retrait des marchands dont elle ne discernait pas encore les traits.

Le fouillis ambulant esquissa un sourire. Comme une enfant curieuse et impatiente elle allait bientôt pouvoir fureter autour du convoi à l’affut de denrées rares ou précieuses et aider au déchargement. Son fameux poil ne la gênait pas trop pour déplacer les chapeaux, les sacoches pas trop lourdes, à la rigueur les soieries et les épices…




* Adapté de "Dis moi Jo" - Yves Montand.
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Aurea
75 Quai PetitCed... Du nom de l'avoyer tué par Yohann65 alors qu'il sortait de Genève assiégée pour négocier la paix il y a... pfiou ! Une éternité, au moins.

Elle avait remarqué sur le plan cadastral de la ville, ce matin là, une allée du Corsaire Cendres, elle avait logiquement pensé qu'elle trouverait le repère des Ambuleurs dans ce coin là, mais pensez vous ! Seulement trois habitations, et pas l'ombre d'un Ambuleur. Si c'est pas malheureux hein. Quoique dans le genre, Aurea a le même problème : sa rue à Sion ne porte même pas son nom ! C'est t'honteux ! C'est un scandale !
Bref, 75 Quai PetitCed, du nom d'un mort, c'est là qu'elle se trouve ce jour, figée, à observer la bâtisse.

A la surprise de l'édifice -parce que faut dire que c'est cossue quand même, c'est bien loin de ce qu'on peut imaginer, même si elle ne s'était rien imaginé de l'habitation des Ambuleurs- s'ajoute celle de l'agitation ambiante. Ça passe, ça repart, ça va... Ca n'en finit pas. C'est qu'il y a du pipole dans le coin. Mais parmi tous ces gens, pas l'ombre d'une tête connue, à moins que là bas... penchage de tête pour mieux voir, mais déjà la personne s'est envolée. Enfin pas littéralement, mais elle est rentrée et y a pu. C'est magique.
De toute façon elle ne cherche pas forcément quelqu'un qu'elle connait, elle s'était juste déplacée déposer une lettre pour économiser un pigeon.

Quinze jours qu'elle était à Genève, et c'est seulement ce matin, en rangeant ses affaires en vue du départ prévu le soir même, qu'elle avait retrouvé sa liste des trucs à faire impérativement sous peine d'avoir une liste encore plus longue le lendemain ! Rien que le nom de la liste, ça pousse pas à se dépêcher d'en rayer chaque ligne. Si elle avait appelé ça la Liste des trucs à faire sous peine de mourir dans d'atroces souffrances, là tout de suite ça motive beaucoup plus.
Bref, elle a retrouvé cette liste , et en première ligne elle avait noté "Écrire à Aelig pour le prévenir que je suis à G'nève". Aie. Ça c'est raté, donc. Mais on peut toujours rattraper le coup, écrire pour dire qu'on est dans l'coin mais qu'on repart le jour même, ça le fait quand même un peu mieux qu'écrire trois semaines plus tard pour dire qu'on est passé. Laissant donc ses bagages en plan, elle s'était installée pour l'écrire, cette lettre. Et quitte à être dans le même patelin que le destinataire, autant lui porter la lettre directement, ça évite aussi de devoir chercher un pigeon, un canard, une mouette ou toute autre bestiole.

Voila donc pourquoi on la trouve maintenant là, devant le 75 Quai PetitCed (on va finir par le savoir), à prendre racine.
C'est qu'en fait, là, elle hésitait à s'avancer ou à appeler.
Déjà, elle avait tellement remis au lendemain l'écriture d'une lettre à Aelig, qu'à force de lendemain on se retrouve vite avec des semaines, et les semaines se transforment en mois. C'est magique ça aussi. De là à ce que ça se transforme en année, il n'y a que quelques remises au lendemain -qui se transforment en semaines, qui se transforment en mois- à passer. Et depuis le début de l'hiver, ça se transformait à vitesse grand V.
Et puis aujourd'hui elle n'était pas sure d'avoir envie de voir du monde. Y a des jours comme ça ou on a envie de rien. En général on s'enferme chez soi, on va parler avec Dieu, le Très Haut ou Déos, selon le nom qu'on lui donne, ou on va se saouler. Pas de bol pour Aurea, elle n'a pas de chez elle ou s'enfermer ici, elle est fâchée avec l'habitant de Là Haut ("c'est Lui qu'à cherché la guerre d'abord !"), et la dernière fois qu'elle a trop bu elle a failli se noyer et a perdu une botte (pensez donc si c'est pas un bon souvenir !).

C'est qu'elle l'avait tellement prévu et attendu ce séjour à Genève, et c'était tellement différent de de ce qu'elle avait espéré, imaginé... Mais qu'est ce qu'elle s'était imaginé hein ?! Elle est bien difficile à entrer dans sa tête, la leçon retenue de sa rencontre avec le blond saltimbanque, un brin brigand sur les bords... Vivre le présent. Mais son présent c'est d'être campée devant le 75 Quai PetitCed, un zeste de déception, un soupçon de mélancolie saupoudré d'une pincée de solitude, deux mains glacées qui tiennent une lettre, une volonté qui tourne au ralenti et juste l'envie de retourner dormir pour ne pas voir passer cette journée qui allait être longue, interminable même.

Au bout d'un moment, quand elle se surprend à trembler de froid, elle finit par se décider de bouger. Un pas devant l'autre, c'est comme ça qu'on marche le mieux. Un pas devant l'autre, donc -parce que c'est comme ça qu'on marche le mieux, oui on l'a d'jà dit mais c'est important ça comme leçon- elle finit par arriver devant la porte. Et profitant d'un moment de calme dans l'agitation ambiante -peut être l'heure du casse-croute (mais que même si c'est pas ça j'm'en fous c'est moi qu'écrit qu'est-ce que j'veux)- elle coince sa lettre entre deux planches de la lourde porte.
Et hop, emballé c'est pesé ! Et zou, demi tour droite toute ! Un pas devant l'autre, une... deux... une... deux... une... deux... C'est comme ça qu'on marche le mieux...
Aelig
Ce qu'Aurea ne savait point le jour où elle laissa sa lettre en poste restante, c'est qu'Aelig était déjà parti pour un long voyage en Italie centrale. Et ce fût un mois après qu'il revint se présenter devant la moulin au 75 quai PetitCed. Nous noterons d'ailleurs que ce jour là, il fit deux découvertes qui le laissèrent pantois : les rues portaient des noms et Cendres avait clamsé ! Parceque justement, à l'instar de ce petit Ced, paix à son âme, les rues ne portent-elles pas par tradition le nom de morts ?

Ce qui était certain, c'est que personne ne se trouvait à l'accueil, ni aux alentours d'ailleurs. L'agitation du mois précédent avait fait place à un grand calme.


Puis, arrivé devant la porte, il aperçut soudain le morceau de vélin qui faisait saillie et n'avait guère bougé depuis. Curieux, il prit et déplia soigneusement le papier élimé par les intempéries et couvert d'une belle écriture dont il devina rapidement quelle en était la main.

-Bon sang ! Regarde Maria ! C'est Dame Aurea qui m'a écrit !
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Jehane
[Dans sa pièce... d'ailleurs, c'est toute sa richesse: un point de chute à l'Hôtel des Ambuleurs. Elle paie que dalle, d'abord hein! Donc, ze question is: est-ce realy à elle?
Bref, on s'en fiche un peu! ]


Sa chambre est vaste, sombre, humide.
C'est pas qu'elle n'aime pas l'soleil, c'est que sous les rayons solaires, ses cagouilles se déshydratent et sèchent comme de vieilles crottes de lapins!
Bein, oui, on n'dirait pas mais la Jeje, elle a d'la suite dans les idées!

Dans un coin, loin d'la lucarne, y a un gros pot de terre surmonté d'un couvercle archaïque, fabrication maison, en canevas de jonc. Quelques escargots, les plus vaillants et épris de liberté, y sont demeurés collés, prisonniers des barreaux.

Dans une alcôve, un lit douillet.

Dans le lit douillet, (savez-vous quoi qui « gna »?) y a une jeune femme qui pousse, elle aussi, son dernier ronflement, interrompue par ce qui semble être un rêve mauvais.

Elle s'agite la Jeje et parle dans son sommeil.
Quelle sale habitude!



- Euuuuuh, que répondre à cette question.... voyons voir....allez, j'opte pour Raymond....

Hein? Encore une? Non mais dites-donc, pouvez pas laisser les gens dormir?
Et pis, zêtes qui d'abord?

-[...........................]

-D'accord, je vois! Y a que vous qui demandez et que moi qui réponds....



Jeje s'étire.
Baille bruyamment.
S'étire encore et encore.
Ouvre le binocle gauche pé-ni-ble-ment...
Scrute la chambre à la recherche de la voix ou, sait-on jamais, de Raymond.
Personne alentours.

Le volet redescend.
Le corps se recroqueville, prêt à replonger vers de grands et nombreux songes.
Mais mais.... c'est sans compter sur les interventions intempestives de Pipo!
Ahhhh, ce Pipo qui en chacun de nous provoque doutes ou regrets ou....
Oui, bref, pour ceux qui ne le connaissent pas, Pipo est le Jiminy Criquet de Jeje, son « mon ptit doigt l'a dit »


-Réveille-toi, paillasson!

-Rhannn, fiche-moi la paix!

-Debout marmotte, le boulot t'attend. Tu-dois-al-ler-tra-va-iller, tu-dois-al-ler-tra-va-iller, tu-dois-al-ler....


La pauvre tape des poings dans l'vide et finit par s'asseoir sur son lit, la tignasse en bataille, les mirettes boursouflées et la gorge sèche.

-Dis, Pipo l'enquiquineur, pourquoi tu m'as posé un tas d'questions?

-Gnè! J'ai rien d'mandé moi!

-Menteur!Tu m'as cassé les oreilles avec tes questions idiotes et tes choix d'réponses à la noix!

- J'te répète qu'j'ai rien fait! T'as r'connu ma voix ou quoi?

-Non! Mais par contre, il m'a été demandé c'que j'ressentais en entendant cette voix et si j'la reconnaissais.

Comme si j'allais m'amuser à ça! Tu m'connais mal Jeje.
Et qu'as-tu répondu?


- Bein, j'ai dit: «Sors d'la poubelle Raymond, j't'ai r'connu!»

-Ah bien tu vois, si c'est lui, c'est pas moi! Mais qui c'est ce Raymond?

-Rhoooo mais tu m'embêtes avec tes questions! Qu'est-ce que j'sais moi qui est ce Raymond!
Il était dans les choix et toi pas alors...

Bah, t'as dû rêver ou alors ce sont encore tous ces curetons et leurs blagues de mauvais goût! Tiens, en parlant d'aristo romano, y a une embauche chez Hobb, j'trouve que c's'rait d'bonne guerre que tu l'acceptes!

-T'as raison parce que quand même, me dire: « Oh toi, t'as l'air d'en tenir une sacrée couche, j'ai dû m'tromper d'adresse! »
J'vais lui en donner moi qu'j'en tiens une sacrée! Non mais... si c'est Hobb et sa bande, c'est sûr qu'il s'est loupé l'adresse!

- Quoi, c'est vrai, t'en t'nais une?

- NONNNNNNN! PIPOOOOOOO!!

-zglurp!


Se lève brusquement. Court ouvrir la porte et hurle dans le couloir:


CENDROUNET, TOI AUSSI T'AS EU L'BON DEOS??
AELIGGGGG, MARIIIIIIIAAAA, MA NAILEUUUUU, ON VOUS L'A FAITE A VOUS AUSSI?

_________________
Ulrichvonliechtenste
Ulrich ne pouvait cacher sa joie au vue de ses derniers achats...
Sa Halle aux délices pouvait se targuer désormais d'être des plus fournie en mets des plus délicats et rares, et pour cela il se devait de remercier les camelots de la Compagnie du Léman, qui se montrait des pour le moins des plus efficaces...
Chaque jour livrait son nouvel arrivage, et les produits ainsi acheminés ne faisait que renforcer la position de la cité de Genève dans le commerce des produits de luxe...

Ulrich, se retourna vers son assistant, qui bien que se voulant des plus volontaires ne se montrait pas toujours des plus dégourdis...

"Mon cher Lampion, vous manquez cruellement de poésie, ainsi associer un vin de Bourgogne, avec cette vinasse que l'on trouve dans bien des contrées, cela me semble une injure à la préciosité..."

"Mais mon maître qui donc ferait la différence entre ces deux boissons, ne sont-elles pas issues des mêmes vignes de notre seigneur ?"
s'osa Lampion.

Déguerpissez moi, et nettoyez moi ce fourbis, où je m'en vais vous tâter le cul de mes bottes...
"Si tu dois boire, que ce soit avec des sages,
ou un garçon rieur, la tulipe au visage.
Ne bois pas trop, ni en public, ni tout le temps,
mais qu'un peu de boisson soit ton secret usage."


Et étant qu'il soit bon et délectable....


Sur ce Ulrich se retira tout en songeant que l'heure de l'ouverture n'allait plus trop tarder...
Combien de clients viendraient se presser en ce lieu, il ne le savait encore, mais il espérer pouvoir servir sa commune et la sainte Réforme...
_________________
Raoulleglabre
[Delikatessen, épicerie fine de Genève.]

Mon spadassin se tâtait la bourse. Faut dire qu'elle était lourde ce matin là. Mon lecteur n'ignore plus désormais qu'en plus d'être maître es couleuvrine à main, Raoul Glaber, dit le glabre, s'était fait camelot de la très prestigieuse compagnie commerciale internationale des ambuleurs marchants. Et cela lui alourdissait considérablement ce petit sac de cuir qu'on remplit d'usage si lentement mais qu'on vide d'un coup. Bon, c'était Grand Cheval qui rechignait, désormais. Le voila qui faisait l'animal de bat. Et pour un cartujano de jerez fort ombrageux comme le palefroi de mon héros, et bien, c'est vexant. Le naseau dilaté, l'autre aussi, Grand Cheval jetait son œil torve mais fier comme un andalou, sur mon reître devenu marchand de vin.


Citation:
24-02-2012 16:10 : Vous avez vendu à Ulrichvonliechtenste 1 tonnelet de vin de Tokay pour ***,00 écus.

24-02-2012 16:00 : Vous avez vendu à Ulrichvonliechtenste 1 vin de Toscane pour ***,00 écus.


L'épicier genevois, lui, l'avait brillant et malicieux. Il en était presque attachant, le bougre. Et la main dans l'aumônière, mon Raoul reprit son ouvrage avec application.

Nonante-et un, nonante deux, nonante…

Sa morphologie explique ses allures relevées, brillantes et énergiques, et en même temps sa mobilité, sa souplesse et son confort. Possédant un centre de gravité placé naturellement vers les hanches, il est doté d’un équilibre lui permettant une maniabilité hors du commun. Grand Cheval, hein ! Pas mon Raoul ! Il allie calme et soumission aux ordres, maniabilité, flexibilité, réactions rapides et justes, sans jamais perdre son sang froid. Sa résistance physique et son sens du jeu lui permettent de travailler sans contrainte. Il est polyvalent qui peut être également doué pour l’attelage. Très prisé pour le spectacle et comme acteur, il sait et aime également frimer. Toujours le cheval, hein…

Pfffffffffffffffffffff !*

D’un coup de tête, le cartujano complice désarticula le geste appliqué de mon ambuleur compteur. Et mon Raoul répandit tout le contenu de sa bourse dans la glèbe.

* : Onomatopée maladroite pour indiquer un hennissement taquin accompagné du mouvement sus mentionné.
_________________
Raoulleglabre
[Delikatessen. Le grossiste de mon héros attendait sa cargaison. De retour du pays de Bade ou du Wurtemberg, passé la Sarine, c'est confus]

Citation:
03-04-2012 19:00 : Vous avez vendu à Ulrichvonliechtenste 1 tapisserie pour **,95 écus.
03-04-2012 19:00 : Vous avez vendu à Ulrichvonliechtenste 1 fromage de vache pour **,95 écus.
03-04-2012 18:50 : Vous avez vendu à Ulrichvonliechtenste 1 jambon de Forêt Noire pour **,95 écus.


La gourmandise de Meister Ulrich Von liechtenste n'a pas de limite. Enfin si quand même.

Non Meister Ulrich, pas celui là. Il est promis.

Citation:
03-04-2012 20:50 : Vous avez vendu à Schmurtz 1 jambon de Forêt Noire pour **,95 écus.


Certainement, aucun genevois n'ignore celle de Herr Schmurtz. Ce gars là était gourmet. Que du bon en plus ! Du jambon, du tokay, du vin de Bourgogne. Qu'il soit su de tous ! A la table du sieur Schmurtz, c'est trois ou quatre étoiles assurément.
_________________
Fernand
Bruit de savates qui rechignent sur des pierres un peu poussiéreuses....

- Mais puisque j'vous dis qu'j'ai l' droit!!!!!!!!!!!!!!

Fernand un peu ivre déboule et se retrouve à l'extérieur, poussé par deux videurs impassibles. Hop, attention à la marche....

Rhaaa!!! allez vous faire ambuler!!!!

- CLAC! fait la porte en tapant sur le linteau
Il se coince un doigt en agrippant un arceau
Il stabilise, les murs qui dansent
V'la qu'il dégrise, qu'est-ce que ça lance.....
Bêeee, Bêeee, Bêeee, Bêeee,
Font les trente-six moutons qui lui passent sous le nez....

{Off:} Et à c´moment là, qu´est-ce que vous avez fait?

Qui, moi? rien, mais lui il a collé sa putain d'affiche sur la porte.... *




Avis aux voyageurs !
Le navire Kraken, cis dans le port de Genève
Prendra le départ Dimanche en direction du Sud.
Il ira loin et loin et plus loin encore
Quiconque désire monter à bord
peut se faire connaitre auprès du capitaine
ou de Zéphirin son Bosco
Si du moins ce tire-au-flanc célebre
daigne revenir vitement
de ses amusements terrestres



Il commença à s'éloigner, puis revint sur ses pas pour gribouiller un ajout:




.... et c'est 50 écus.....

* Chacun fait c'qui lui plait .... et pis voilà tout...
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droit devant!
Raoulleglabre
[Salle des prévots. Belle tapisserie renaissance style rhénan. Fauteuils à dossier hauts ornés aux armes de la compagnie et devisés. Grand cabinet en orme. Colonnettes en façade. Raoul & le greffier. Vingt quatre petites bourses de cuir et des écus]

Cinquante et un [...]

Le vieux a dit cinquante !

Oui mais il a dit aussi de prendre de l'écus bourguignon. D'la monnaie de français. Le titre est faible et ça sonne moins clair que le taller d'argent genevois. Faut bien cinquante cinq écus bourguignons pour cinquante genevois.

[...]

Alors cinquante ou cinquante cinq ?

On fait comme a dit l'vieux. Du bourguignon et cinquante !

Et Fernand, il va dire quoi ?

Dans l'pire des cas, on ira visiter Constantinople.

[...]


Les deux hommes reprennent leurs comptes et remplissent scrupuleusement les bourses.

Tu aimes les yaourts ?
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Aelig
De retour, après milles périples qui conduisirent nos deux commis- voyageurs jusqu’aux confins du Royaume d’Aragon , au travers des campagnes rurales les plus pittoresques. Puis l'Hispanie, c’est bien et c’est pas loin. Seulement faut pas y aller en charrette, parcqu’on est vingt fois détourné de la route du retour quand ce n'est pas une roue qui se détache lors d'un demi tour sur une piste après une erreur de parcours. Sinon, c’est sympa.


Citation:
Objet : PigeonAprèsVente

Estimée Mr xxxx,

*** Vous avez vendu à xxxx 1 fromage de brebis pour 100,00 écus.
Vous avez vendu à xxxx 4 jambons Iberico pour 100,95 écus. ***

La Compagnie des camelots ambuleurs, espère que vous serez satisfait de ses services. N'hésitez pas à le notifier par réponse à ce courrier.

Fraternellement,
Aelig, Camelot Ambuleur.


Citation:
Estimée Mr xxxx,

*** Vous avez vendu à xxxx 1 tonnelet de whisky pour 199,00 écus. ***

La Compagnie des camelots ambuleurs, espère que vous serez satisfait de ses services. N'hésitez pas à le notifier par réponse à ce courrier.

Fraternellement,
Aelig, Camelot Ambuleur.


Faut savoir que les Ambuleurs sélectionnent puis vont chercher eux-même chez les producteurs en France, Italie, Espagne et Allemagne, et tous les produits sont faits de façon artisanale selon un cahier des charges bien précis, gage de grande qualité.

-Maria ! Va p'tete falloir augmenter les cadences d'approvisionnement, ils ont déjà tout bouffé les morfalous !
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