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[RP] La Dernière Ballade de la Légion du Demi Aigle

Iskander


[Genève le 1er et le 2 novembre 1460 ou comment provoquer un embouteillage pendant les heures de pointe... ]

"Avance, eh, savate !"

"Eh, les préhistoriques ! Bougez-vous !"

"Quand on n'a plus de guibolles, on reste chez soi !"

"TUUUUT TUUUUUUT !" (*)

Comment en étions-nous arrivés là ... ce n'était pas vraiment une question. Nous étions les seuls à partir en lance pour le tournoi, et pour cause ...

Cela avant commencé ...

Bon, contons les choses comme il se doit.

Il était une fois, il n'y a pas si longtemps, en la belle ville de Genève, une belle boulangère, c'est ma Vero, et un jeune berger, c'est moué, qui s'apprêtaient à partir guerroyer au Tournoi du Léman, espérant y vivre une magnifique aventure, enlever des dames de haut lignage contre rançon et revenir couverts de bleus et avec toutes leurs dents, et avec les dents en or des autres.

L'évènement promettait d'être autant sportif que festif, et la préparation des paniers repas prenait presque autant de temps que le fourbissement des armes, l'astiquage des armures et le graissage du tout.

Il nous fallait une monture à chacun, digne destrier pouvant nous porter au coeur de la bataille, et nous en retirer promptement une fois ... enfin, dans toutes batailles, il fallait savoir bouger prestement, car celui qui cesse de bouger a de fortes chances de rester sur place, ce qui pouvait devenir très définitif.

Nous n'eûmes pas à chercher beaucoup ... mes ânesses étaient au courant et se portèrent naturellement volontaires. Enfin, plus exactement, me coincèrent contre la paroi de la bergerie-écurie-animalium jusqu'à ce que je les invite à participer au tournoi. Et quand une ânesse a décidé de ne pas bouger, et bien, elle devient montagne ... Elles avaient décidé entre elles qui viendrait, en l'occurrence Aglaé et Joséphine.

Jusque là, tout allait bien. Mes soeurs avaient trouvé amusant de les vêtir comme de destriers de légende, ou comment faire des merveilles avec des cuirs et des vieilles pièces d'armures récupérées des dernières croisades ... nous avions des ânesses épiscopales, un rien clinquantes.

Jusque là tout allait relativement bien, jusqu'à ce que j'entende un "Où comptes-tu aller comme ça tout seul, gamin ?"

Répondre par un "euh" éloquent ... et voir mes "professeurs" en rang d'oignon. On va dire qu'ils m'avaient pour ainsi dire "tout" appris sur ce qu'il y avait à savoir sur la chose militaire, les armées, les combats, et tout cela.

Ils étaient ... nombreux. Des oubliés, sans le sous, vétérans de mille campagnes. Ils avaient pris Byzance, avaient combattu à Dorylée, dans le défilé de Roncevaux, sur les terres maures et ibériques, avaient franchi les Carpathes, pendu Vlad, plusieurs fois, et avaient arpenté le monde avec des souliers cloutés. Ils étaient vétérans de mille cicatrices, laissés pour compte pour avoir perdu trop de petits bouts de leurs corps pour encore être acceptés dans des armées rutilantes. Et ils formaient les jeune idiots comme moi qui voulaient apprendre comment bien défendre leur cité, pour le prix d'une miche ou de quelques verres, 5 écus d'obole pour entendre leurs histoires et leurs conseils avisés, avinés ...

Ils étaient là, en rang, affublés de cuirasses et d'armures d'autres âges, vestiges d'armées prestigieuses, qui sur ses béquilles, qui avec juste un bras pour son bouclier, qui avec le heaume ne cachant plus vraiment la lumière.

Il y avait eu une "conversation" comme "Vous pouvez pas y aller comme ça", avec un éloquent "Ah bon ?" en réponse. J'avais passé rapidement plein d'arguments en revue, mais ils avaient déjà tout fait, savaient parfaitement vers quoi ils allaient, s'étaient manifestement équipés pour, ... sauf les vivres, évidemment.

J'en étais bouche bée quand le vieux "Hannibal" m'a souri.

" On vient avec toi. Que tu le veuilles ou non. Izaac a bien dit qu'on pouvait être plusieurs, pour autant qu'on était pas plus fort que les autres. Et nous sommes de pauvres indigents infirmes, alors, ça ne changera pas grand chose, pas vrai ?"

Il y eut comme une onde d'approbation.

"On t'a apporté le demi-aigle. On aurait bien voulu y ajouter une clef, pour faire genevois, mais, bon, c'est l'autre moitié d'aigle qui nous reste, puis comme on a tous des bouts en moins, cela ne changera pas grand chose."

J'avais une vision de catastrophe, de champ de bataille couvert de membres mutilés, de ... puis ces regards vaillants, ces coeurs impossibles, ces ventres creux que la misère avait gardé en vie.

J'avais dit un truc con alors.


Pas question d'aller se battre comme des malpropres. Au bain !


Il y eut comme une demi ovation, et un demi grognement. Mais ils y passèrent tous, au grand dam des lavandières qui se virent privées, pour la journée, des commodités du lavoir, sauf celles qui restèrent pour aider nos vétérans à se laver les moignons et astiquer les vieux bouts.

Puis il fallut passer le matériel en revue. Des années de troupe ont appris à ces vieux comment faire blinquer les ferrures et graisser les cuirs, et ils m'avaient appris comment regarder pour voir si c'était bien fait. Les pied survivants y passèrent aussi.

Puis il avait fallu nourrir tout ce monde. Un truc que les genevois oublient, c'est qu'une armée, ça doit aussi manger, plus ou moins régulièrement. J'avais écorché 4 moutons, et espérait en vendre la viande à un camelot pour faire des saucisses épicées pour "alimenter" les combattants lors du tournoi, et faire quelques menus bénéfices. Adieu veaux, vaches, cochons ... toutes nos réservent furent vite partagées dans les besaces, et posées sur mes ânesses pour le reste. Ils auraient du mouton en salaison, ou en fromages.

Solliciter ma Vero pour nous ouvrir sa réserve de biscuits et de pain ... et trouver du vin épicé pour faire passer le tout, et donner de l'ardeur. Les affres de la logistique.

Mais aucun d'eux ne voulut recevoir l'aumône d'une monture. Ils avaient été à la guerre à pied, et ce n'était pas maintenant qu'ils allaient changer.

La troupe se mit en route donc, en rang, adoptant le pas de la Légion, si typique et lent, qui permettait aux culs de jatte de garder rester dans le rang.

Ils avaient fière allure, un manchot portant l'aigle, et autres l'entourant, mais lente allure aussi, qu'ils maintenaient en chantant ces chansons guerrières alimentaires comme "Tiens, voilà du boudin ..." ou de l'andouillette ... ou du Vin ... puis les filles et les femmes, celle du Bédouin, et les autres, sur un tempo olympien.

Ainsi, 12 vétérans sur 4 rangs de front, plus le train d'ânesses bloquaient la chaussée de Nyon jusqu'aux portes de Genève.

Et les camelots, les suiveurs les spectateurs, bref, ... nous formions la tête d'une longue caravane bigarrée, colorée et, surtout, vociférante qui arriva à Nyon après une belle et longue journée de marche là où il ne fallait que quelques heures au mineur pour aller et revenir pour son labeur quotidien.


(*) Exemple de poésie hurlée avec un manque pitoyable d'inspiration. Dire qu'on automatisera cela dans les siècles à venir ... Je viens donc plaider ici pour la pérennisation des vers et des odes de notre Luc national et leur diffusion intense pour donner plus de couleurs à l'environnement sonore de nos routes et nos boulevards, aux heures de grande affluence.

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Vero5
Des doutes dès le début cela commence bien!

Faillait il le lui dire?

Torturée légèrement par des bribes de souvenirs.
Basculant parfois du oui à un non massif.

Le piédestal sur lequel il l'avait posé lui laissait peu de liberté pour avouer que les méthodes employées l'an précédant ne ressemblait en rien au manuel du combattant digne de ce nom.
Attiré les amies d'un Vive valeque sonore pour mieux les délester ce n’était pas exactement des plus honorable. Rudement efficace, elle en convenait, mais pas vraiment racontable.
Avait il cru que son silence était par modestie? surement.... soyons vague et pudique.

Bâtie comme une libellule cela n’inspirait pas la méfiance. Diaphane et dotée d'articulations minuscules, cela ne ressemblait en rien à l'image du guerrier féroce.
A chaque bataille, elle se retrouvait en tente Hospice dès les premiers coups, chance ou malheur Déos seule le sait. Entière encore à son age cela découlait du presque miracle.
Bon d'accord, forcement, se battre avec un tambour, un pinceaux ou enceinte ce n’était pas vraiment la ruse de discrétion.

Parlementer avec l'ennemi pour en voir la valeur les soirs d'avant bataille n’était pas vraiment ce qui lui réussirait le mieux. Tombée en Aix, Genève, même dans leurs foutu expédition au Sud tombée suite au dialogue avec " l'ennemi".

Donc, cette fois ci, le choix " Je me tais!"
Muette elle partira, parée et équipée, le bois remisé, les miches et autre jarre de remontant suivant derrière!

Un seul vrai souhait ne pas voir la moindre parcelle de belle âme dans les parages, ne pas y penser... respirer par les yeux et ne pas trébucher sur un moignon.


En sortie de la maison..... La suite

La suite des carrébossus, la suite des maitres, le cortège des délaissés et des âmes valeureuses, la suite du Berger, ceux qui sont veulent encore avancé malgré tout, qui veulent encore servir et qui le peuvent.

Un sourire pour chaqu'un, un hochement de tête pour la parade. Une main posé pour un instant dans le creux chaude de son compagnon.

Prête

En avant pour le tournoi de Genève, pour le plaisir, pour...ahh non commence pas à réfléchir du pourquoi.

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Iskander
[Nyon, le 3 novembre 1460, patrouille au crépuscule ]

Cela avait commencé à l'aube en fait. J'avais eu cette idée vague et inconsciente qu'il nous fallait adopter une sorte de formation, en triple acies, ou en tortue, ou, vue ma troupe, en dahu.

Puis Hannibal s'était avancé sur ses béquilles avec un "T'as oublié toutes tes leçons ou quoi ? On fait quoi ici d'après toi ?"

Une bataille ?

Il ricana.

"On vient récupérer des rançons. Ta belle là, elle sait chanter ?"

Je l'avais entendu me menacer de chanter si je devenais encore avoyer, comte, duc, marquis ou un truc comme ça. Et pas bien encore bien.

Il poursuivit.

"Alors, toi, tu sais chanter ? Faire de ma musique ? Parler anglais ?"

Euh ... Oui.

Et hop, tout fut décidé. J'avais ma place sur le champ de bataille, avec ma Vero si je voulais, autour d'un grand feu de camp, à préparer la tambouille et à surveiller la cuissons des saucisses, en jouant du fifre.

Le principe était simple : je ne savais pas bêler, et je pourrais chanter quand je me serai lassé de ma musique, ou les autres.

Ma Vero avait complété cette oeuvre en parlant partout de tout l'or que nous avions.

Et mes "vétérans" s'étaient planqués non loin, sous des couvertures sans âge, prêts à sauter sur le premier malfrat venu.

C'était cette partie du plan qui me tarabustait. Dans l'ensemble, l'idée était bonne, mais il y avait comme un truc qui coinçait, comme un crochet de boucher planté dans une racine.

Reprendre d'antiques coutumes guerrières, placer le braquemart sur mes cuisses, et la flûte sous mes lèvres et jouer des airs qui s'envolaient entre nos montagnes, remontant sentes et torrents, caressant l'herbe des prairies, jouant échos des cimes et des vents hurlants, cherchant refuge et repos dans les combes, ballades de pastoureaux, rois éphémères des alpages, le temps d'un air.

Puis je lançai bêtement


C'est prêt !

Pour les voir tous débouler, la gamelle en avant et entendre comme un "Hum hum" ...


Bon ... tentative de mettre tout cela en musique ^^

04/11/1460 04:04 : Vous avez été racketté par un groupe composé de Natasha et de Serguei.novgorod .
04/11/1460 04:04 : Vous vous êtes battu avec un groupe composé de Natasha et de Serguei.novgorod (coefficient de combat 10), qui essayait de vous détrousser. Hélas, il a triomphé de vous, vous laissant inanimé dans un champ.
04/11/1460 04:04 : Vous avez racketté un groupe composé de Akaryne_chyro et de Daisy. qui possédait 120,31 écus et des objets.
04/11/1460 04:04 : Vous avez été racketté par un groupe composé de Francoise de Lanna. de Lglvh de Martin_gale et de Seth. .
04/11/1460 04:04 : Vous vous êtes battu avec un groupe composé de Francoise de Lanna. de Lglvh de Martin_gale et de Seth. (coefficient de combat 10), qui essayait de vous détrousser. Hélas, il a triomphé de vous, vous laissant inanimé dans un champ.

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Daisy.
Que de souffrance!^^

04/11/1460 04:04 : Vous vous êtes battu avec un groupe composé de Francoise de Lanna. de Lglvh de Martin_gale et de Seth. (coefficient de combat 10), qui essayait de vous résister. Hélas, il a triomphé de vous, vous laissant vous enfuir en boitillant.

04/11/1460 04:04 : Vous avez été racketté par un groupe composé de Iskander et de Vero5




A LA TOMBÉE DE LA NUIT


A la tombée de la nuit , ils commencèrent à étudier les lieux. Côté plaine et forêt, la vue était dégagée et permettait de voir sur des lieux à la ronde. On pouvait également voir une silhouette, à l’est derrière la forêt, d’une haute et sombre chaine de montagne entourée de brume . Au nord, on devinait la présence de marais derrière ce qui avait du être à une époque un pan de la forêt avoisinante.
Enfin s était le départ vers l inconnu,armés jusqu aux dents..l aventure allait bientot commencée


Le bosquet de buissons était bien plus dense qu’à première vue. Sortant épées et dagues, ils débroussaillèrent en avançant lentement. Ronces, lierres, racines freinaient leur avancée, la rendant pénible et difficile
Régulièrement, des jurons soufflés des levres de la brunette entre les dents faisaient sourire Aka

Tout semblait attirer les épines acérées des ronces : rien n’y résistait, ni les capes, ni les apprêts de cuir. Tout finissait, soit rayé, soit déchiré. Les arbres qui minaient le terrain avaient vus plus de siècle que l’on pouvait imaginer. Leurs écorces, telles des livres abandonnés à la poussière, se marbraient de camaïeu de brun, de verts. Les branches tendues représentaient autant de doigts longs et fins de matriarche centenaires.

Malgré tout, ils avançaient, lentement certes, mais néanmoins sûrement. Les rôdeurs suivaient ce qui semblait avoir été un sentier, dans un temps plus que reculé, maintenant presque autant recouvert que le reste de la forêt.
Combien de temps ils y passèrent ? Il était difficile de le dire. Les joyeux lurons pouvaient à peine suivre l’évolution de la lumière à travers les frondaisons.

S était la pénombre mais l on pouvait encore détecter la lumiere du jour, c’était toujours ça de pris, mais à l’abri des rayons du soleil, la fraicheur de l’automne se faisait plus insistante. La fatigue commençait à se faire sentir. Ils avaient progressé à très vive allure
Maintenant que le rythme s’était ralenti, les épaules pesaient une tonne, les jambes s’engourdissaient, la tension se relâchait. Mais il fallait avancer, encore avancer jusque…
un craquement d une branche sous les pieds du noireau


Tssssssst!!!!..t es aussi délicat qu un éléphant dans une boutique de porcelaine

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Les Ombres de la Rose Noire
Serguei_et_natasha
[Dans les starting blocks…]

… ou, plus exactement, dans une des tavernes ambulantes qui, miraculeusement –si, si, c’est le mot- s’étaient dressées plus vite que la virilité d’un étalon en rut ; c’était aussi une sorte d’exutoire pour la Platine, tromper l’impatience en éclusant quelques chopines, attendre l’heure H sans passer ses nerfs sur un des siens… parce que, bien évidemment, dans leur modestie toute personnelle et ô combien reconnue dans tout le Royaume, les « jumeaux » n’avaient rien, mais alors absolument, rien prévu ; ni embuscade, ni technique de combat ou d’escroquerie d’ailleurs, rien de rien.

Ils devisaient donc entre partenaires civilisés – comprenez qu’ils se lançaient les pires vacheries possibles et inimaginables à la tronche-, dans un confort tout relatif, compte tenu d’un tel événement, quand les bruits alentours l’interpellèrent ; sourire entendu à l’attention de son Tsar et de chuchoter :


Mhm, j’crois qu’ça s’agite… allons-y !

Quittant le bouge, ils se fondirent dans le décor sans difficulté ; un temps d’observation, dérangés mais pas totalement tarés… Non loin, quelques groupes se chicanaient ; elle vérifia la présence de ses lames et se félicita de sa tenue légère mais tellement pratique. Sa réflexion la fit sourire puisqu’elle ne portait jamais moult jupons et autres houppelandes, qui rendaient les déplacements pénibles. Un regard à son Autre, un mouvement de tête en direction d’un couple tout proche et les lèvres de s’étirer, carnassières.

Les animaux au sang chaud ont cet avantage-là de produire leur propre chaleur ; nos Félins n’échappent pas à la règle et, d’autant, profitent de chaque opportunité pour en rajouter une couche, réchauffant leurs mots et gestes aux feux de la colère, de la jalousie, ou de la violence sanglante. Sont-y pas mignons ?

Ce soir-là, en tout cas, fut une formidable occasion de poursuivre la querelle entamée – et de la faute de la jeune femme, il faut bien le dire -, à l’arrivée au bivouac ; c’est donc un Sergueï drapé d’orgueil – à défaut de porter une chemise -, qui avait fait son apparition dans l’une des tavernes dressées pour l’occasion, et y retrouver sa sœur, son Autre, la responsable – j’ai déjà dit que c’était de sa faute ? – de l’ire fraternelle ô combien justifiée.

Enfin, ça, c’était la version Sergueïenne de l’incid... l'attentat sororal à sa confiance en lui, son petit cœur fragile, sa timidité exac… Bien, j’en fais trop. Toujours est-il que tout était de sa faute ! Alors que lui, l’adorable petit bouchon de pas loin de deux mètres, cet adorable petit oiseau large comme une porte – pas de placard, mais d’armoire -, cet angelot blond plein de candeur et d’amour, de… J’en refais encore trop ? D’accord, d’accord ! C’est donc un Sergueï mal luné, con comme ses pieds et particulièrement pénible qui fit part à sa sœur, de façon relativement (des)agréable, de son courroux, rapport à c’que la veille, l’a pas r’gardé, le Lion ! Lui, gentil, aimant, avait offert à quelques donzelles de quoi passer un peu de temps dans une étable, écurie – peu importe tant qu’il y a du foin -, par pure bonté d’âme et pour rendre service, pensez bien… Et sa sœur ! Entendez bien… Sa sœur ! Sa sœur, elle, avait passé tout ou partie de la nuit à bécoter Déos sait qui, et en plus, il ressemblait à rien. Avouez que pour un Slave tout-à-fait égocentrique nourrissant une relation « particulière » avec sa sœur, il y avait franchement matière à incident diplomatique… Ce qui survint, naturellement. Oh, bien sûr, si ELLE s’était montrée parfaitement odieuse, lui avait su garder son calme, et contrer ses attaques par autant de sourires et de mots doux qu’il était possible d’en trouver… Comprenez par là qu’il l’avait « vaguement » comparée à une putain, etc etc. Mais ! Comme tout est bien qui finit bien, le doux bruit du tintement des lames et des grognements rauques de vilains en approche avait réveillé l’instinct des deux Novgorod tout juste rabibochés… Pour preuve, la phrase de sa sœur, à laquelle il répondit par un sourire, ainsi qu’en lui emboîtant le pas.

S’engouffrant à sa suite au dehors, donc, il la suivit jusqu’à un emplacement qu’ils avaient jugé satisfaisant de par sa configuration, et s’accroupit pour être discret – un colosse platine de deux mètres, niveau discrétion naturelle, on repassera.


- Et si on se faisait le petit, là, qu’a l’air malade ?*

Mais son œil de lynx de frangine avait repéré de quoi se faire la patte, et le Slave de sourire, malicieux et narquois, en se redressant, tout en lui chuchotant :


- J’suis ton homme… Et j’parle pas d’ta trouvaille genevoise à la con.


Oui, parce que bon, hein… Il a du mal à passer à aut’ chose quand il s’agit d’sa Princesse, le Lion…


* Allusion évidente au Roi Lion - Disney
04/11/1460 04:04 : Vous vous êtes battu avec un groupe composé de Iskander et de Vero5 (coefficient de combat xx), qui essayait de vous résister. Vous avez triomphé, l'obligeant à vous ouvrir sa bourse.


Le Frisé, incarné par Iskander
C'était le "Frisé".

On l'avait surnommé ainsi parce que c'était un minus et qu'il n'avait pas un poil sur le cailloux. Au début, on en riait. Puis il y a eu les premières batailles, les gars se sont soudés, "Frisé" est rentré dans les habitudes et les gars cassaient la gueule à celui qui se foutait de son surnom, parce que c'était un camarade, un compagnon, un survivant, et qu'on pouvait pas blairer ceux qui se foutaient des camarades, compagnons, survivants.

Puis il y a eu de moins en moins de survivants. Le Frisé vieillissait, mal, entre les engelures, les blessures pas tout à fait bien soignées et ces milles petites traces que des années passées au grand air laissent sur les corps. Ils avaient alors appris à se foutre royalement de l'opinion des autres, et à cogner quand il fallait.

Puis il y avait eu ce foutu accident. Un coup de pique mal placé, la gangrène, l'adieu au bras, l'adieu aux armes.

Ceux qui l'appelaient encore "frisé", c'était des autres, comme lui, qui se souvenaient d'un autre temps, où ils étaient mille, dont ils restaient une poignée, pas avec tous leurs doigts encore bien.

Faut croire qu'avec l'âge on devient con aussi. Ou quand un imbécile appelle à table, on fait fi de toute vigilance. La faim était passée par là aussi, plus qu'à son tour. Ils avaient pu se battre pour un repas chaud. Ça n'avait pas vraiment changé. Bref, un avait initié le mouvement et tous les autres avaient suivi, sans vraiment faire attention.

Hannibal avait gueulé. Le berger avait gueulé.

Le Frisé s'était retourné pour voir deux belles gens approcher, un air carnassier, un regard prédateur. Il tenta de sautiller plus vite avec sa béquille, gueulant "alerte" au milieu d'autres qui se ruaient vers leur pitance, leurs armes, leurs gamelles.

Il y eut comme un cri de l'autre côté aussi.

Et tout est devenu très confus.

Le Frisé sentit les deux beaux s'approcher, d'autres surgir, d'un peu partout.

Submergés. Il en sortait de partout. C'était comme à ... non à ...

Il réfléchit à peine, se retourna, juste à temps, pour glisser et échapper à un coup puissant.

Il se retrouva à terre à donner vainement un coup de gamelle dans une jambe qui passait, geste désespéré, ultime.

La mort d'un guerrier, la gueule dans la boue, éclipse ultime du héros qui, sentant la douleur l'écorcher, frappa encore, frénétiquement, un grand coup.

Il se retourna, tenta de faire face, bravement. Il se mit en garde, la béquille solidement campée dans le sol, la gamelle vide à la main, hurlant à l'aide, pas vraiment paniqué, juste ... les vieux réflexes qui revenaient ... et le monde qui s'échappait en une lumière ultime, si lointaine ...

Et cette pensée incongrue ... pour son nom ...
Claire voix, incarné par Iskander
Être la seule dame dans la troupe des vétérans.

Bon, dame, dame, ... elle avait avalé du sable, de la poussière, de la boue.

Puis elle s'était élevée, à la force de ses bras, à la force de sa voix.

Elle avait trouvé son équilibre, cette brutalité chaleureuse qu'on trouve chez les sergents, qui malmenaient leurs hommes autant qu'ils les aimaient.

Elle était de cette trempe, la première levée, cherchant les poux, donnant la main, relevant, houspillant, frappant, soignant, toujours à rudoyer.

Les soirs de bataille, se retrouver avec les survivants, hébétés, étonnés que la vie soit encore. Elle y avait laissé les barrières tomber, s'était abandonnée. Faire l'amour prenait toute son intensité en ces moments. Les autres paraissaient fades.

Après, ce fut comme une fuite en avant, la vie ordinaire, les pays, les gens, tous différents, les marches interminables pour trouver enfin ces moments, intenses, où l'on marchandait sa vie, et celle des siens, et celle des autres, à la pointe de son talent, de sa fureur, de sa vigueur. Et ces moments, encore, où ces trop pleins de vigueur étaient dépensés dans des étreintes farouches.

Elle avait trop cherché. Puis le coup tomba, traitre, ruinant ses désirs, sa vie, ses oeuvres.

Ils avaient tous leur histoire, chaque fois différente, chaque fois identique. Ils avaient tous perdu quelque chose. Elle sur un coup de tête, avait perdu la vue.

Et ils lui avaient pris sa dague.

Elle les avait engueulé, vociféré, hurlé. Ils l'aimaient trop pour la laisser là, finir ainsi. Elle ne voulait rien d'autre.

Puis elle apprit, à nouveau, à sentir le vent sur son visage, à sentir les ombres et les mouvements, la fraicheur, la sécheresse, autant de sens qu'elle avait juste effleurés et qui prenaient maintenant leur plein essort.

Elle a cessé de vouloir en finir, pas tout à fait, mais assez pour qu'ils la laissent entre de bonnes mains. Ils avaient bien fait ... mais elle ne voulait pas rester à l'hospice.

Elle avait trouvé une bande de dépenaillés, qui, comme elle, avaient laissé leurs espérances sur un champ de violence. Ce n'était pas vraiment l'espoir qui les menaient, mais une fureur de vivre. Et des jeunes cons comme ce berger, qui les faisaient se sentir utiles encore.

Puis cette malignité à être encore redoutable, vouloir l'être.

Elle avait pris cette histoire de lanceur de couteau aveugle pour ce qu'elle était, celle d'un saltimbanque. Puis, c'était venu. Sa blague à elle, sa manière de montrer des dents encore, avec adresse, force, encore, à nouveau. Indépendante, intrépide, présente ...

Elle retrouva sa lame, un soir. Un ami lui avait apportée. Et elle repris cette danse des fers qu'elle avait si bien dansé en voyant le monde.

...


Elle avait senti le mouvement vers le feu. Puis des ombres bouger de partout, amis, sans doute, et autres aussi.

Elle entendit les cris, nota les amis, gueula pour leur faire reprendre contenance, position, aveugle vociférante au milieu du champ de courses.

Puis une ombre passa, non loin, silencieuse, jeune, haletante.

Elle eut un mouvement fluide et lança un de ses dards, avec hardiesse, et précision.

Il y eut un claquement, un hoquet de surprise. Un bouclier, évidemment.

Il y eu d'autres cris pour la faire revenir.

Stupide ... elle était à découvert, au milieu de ...

Il, ou elle, s'approchait.

Elle laissa tomber les cris, le tumulte, l'agitation.

Son sabre glissa hors du fourreau.

Elle se mit en garde, la lame basse, tournée vers l'intérieur, prête à se détendre.

Elle se sentait vieille comme la terre, solide comme le monde.

Le vent lui porta la nouvelle, assez tôt.

Elle esquiva un coup, porta le sien, pour entendre un hoquet de surprise, ... une morsure.

Elle dit juste alors, de sa voix d'alto fière et ténébreuse.


Rendez-vous. Vous n'avez aucune chance contre moi.
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