Maria_paz
[Demain, l'on se battra pour une belle, ou une couronne de lauriers]
Genève, à l'aube du grand chantier. La cabine d'essayage.
Ronde.
Ronde est la tour
Ronde à la ronde.
Dans lantre douillette, ça sent la miche grillée sur le poêle (quallez-vous imaginer) et le lait qui a débordé. Lacre sempare des émanations doucereuses dun parfum de fille trop généreux.
Lendroit est calme. Les rumeurs de la rue sont encore discrètes. Quelques cliquetis laissent deviner des essayages, des ajustages.
Sur le lit, les draps sabandonnent, lascifs, épuisés.
- Pollo, es una catástrofe ! Jai grossi ! Regarde je suis toute ronde !
- [ ]
Poulet, cest Aelig qui pour lheure, se concentre devant le vieux miroir au teint brouillé. La barbe dure crisse sous la lame caressée par la pierre grumeleuse.
- Mangez de la viande quil disait le vieux ! prenez des forces ! Tu parles, jai plutôt pris des formes !
- [ ]
Les mains sont fébriles sur les boutons du pourpoint de velours rouge qui souffre de ne pouvoir cacher la fine dentelle ondulant à la naissance de douces collines. Dun geste vif, elle lui attrape une main.
- Tiens, mets ta main tu vas voir.
Un cafard à une blatte trônant sur un heaume qui patiente près la porte.
- Tu crois quelle lui demande de tâter ?
- A cque jvois, cest lui qui demande à tâter plus bas
- Halalaaa, -soupir- cétait pourtant calme avant.
_________________
Genève, à l'aube du grand chantier. La cabine d'essayage.
Ronde.
Ronde est la tour
Ronde à la ronde.
Dans lantre douillette, ça sent la miche grillée sur le poêle (quallez-vous imaginer) et le lait qui a débordé. Lacre sempare des émanations doucereuses dun parfum de fille trop généreux.
Lendroit est calme. Les rumeurs de la rue sont encore discrètes. Quelques cliquetis laissent deviner des essayages, des ajustages.
Sur le lit, les draps sabandonnent, lascifs, épuisés.
- Pollo, es una catástrofe ! Jai grossi ! Regarde je suis toute ronde !
- [ ]
Poulet, cest Aelig qui pour lheure, se concentre devant le vieux miroir au teint brouillé. La barbe dure crisse sous la lame caressée par la pierre grumeleuse.
- Mangez de la viande quil disait le vieux ! prenez des forces ! Tu parles, jai plutôt pris des formes !
- [ ]
Les mains sont fébriles sur les boutons du pourpoint de velours rouge qui souffre de ne pouvoir cacher la fine dentelle ondulant à la naissance de douces collines. Dun geste vif, elle lui attrape une main.
- Tiens, mets ta main tu vas voir.
Un cafard à une blatte trônant sur un heaume qui patiente près la porte.
- Tu crois quelle lui demande de tâter ?
- A cque jvois, cest lui qui demande à tâter plus bas
- Halalaaa, -soupir- cétait pourtant calme avant.
_________________