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[RP] A tribord ! [...] Non ! L'autre tribord !

Cendres
L'asticot sort de la pomme, tourne autour de sa copine l'asticote et lui dit de ramener son fion vite fait à la maison.

Non... C'est pas ça...

La Murène sort de son trou tourne autour de l'algue pour chercher un petit poisson inoffensif à becter et ... Merd... La murène s’emmêle... C'est pas ça...

Le serpent... Le serpent... M'emmer... ces bestioles !

Le cordage est mis de côté



Cher Journal de bord,
Cela faisait longtemps que je ne t'avais écrit, pardonne l'offense.
1462, l'année du cochon... Le 2 mars. Ou le 3... Voir le 4. Mois de Mars, ça c'est sûr.
Vent d'Ouest, Calme. Rature
Vent Nord-Ouest, un peu fort.Rature
Vent... N.B. : écrire plus vite, les vents changent...
Dehors il y a du vent.
Il pleut ça glisse sur le pont, les mouettes ricanent sur la dunette
Le second m'a apporté du Porridge, j'ai vomi.
C'est tout pour aujourd'hui.


Cendres ferme son journal et l'ajuste bien, afin que sa perpendiculaire le soit parfaitement avec celle de la table et que la verticale le soit tout autant. 25cm en poupe et proue, 47.5 sur tribord et bâbord. Le livre est bien au milieu de son support. Petit sourire satisfait.

Quartier Maître ! Radine toi par là ! QUARTIER MAÎÎÎÎTRE !
_________________
Aelig
[03 mars de l'an de Grâce 1462, détroit de Gibraltar, 21 heures. Température : 14°, Couverture nuageuse partielle, précipitation 10%, humidité : 48%, vitesse du vent : 15,658747300215982 noeuds.]

Engoncé dans son mantel mauve trempé, l'eau dégoulinant des bords de son chapeau vissé jusqu'aux yeux, l'officier marinier sus-mentionné, fait son entrée dans la cabine du capitaine puis se met au garde-au-vous, le torse bombé.

- Yes, sir !*

*Que nous pourrions aussi transposer par : Wesh gros ! Vous remarquerez l'approche protocolaire, mais il paraît que nous sommes lus ici.
_________________
Philippe_pygmalion
[Gibre à l'tard, Gibre à l'tard ... z'en ont d'bonnes les gaillards (d'avant ou d'arrière ? ) On sait même pas qui c'est, Gibre !
Même date, même heure ... à quelques (mutines=barré) minutes près... Ben oui, c'est le même rafiot !
]

Capitaine ? Capitaine ? Ohé, du batô ? Et, oui, vous, là, en bas ? C'est moi, Phil, la vigie, oui, c'est ça, tout là haut !

Il pleut, il mouille, c'est la fête à la grenouille !

Terres, avec S, à bâbord et à tribord. Oui, en même temps ! Si, si, j'vous jure. Oui, je sais, c'est rare.


Mais c'est qu'encore un peu, ils ne me croiraient pas, j'te jure ! Mais qu'est-ce que j'fous là, moi ? Si ça s'trouve, ils savent même pas où on est ...

Non non, restez en bas. ça glisse trop, vous allez vous casser la pipe !
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Cendres
Ah Maria ! Vous êtes là. Parfait... Parfait...

Regarde Aelig d'un drôle d'air

Dites... Il y a du laisser aller La Paz... Les femmes portent malheur sur un navire, mais de là à vous habiller comme... Comme...
Comment déjà... Le petit au teint pâle qui regarde en l'air... Cheveux mi-long... Avec sa petite mèche devant l’œil... L'Musardier !

Voilà ! Je sais que vous l'aimez bien ce petit, mais bon... Hein... De la tenue ! De la rigueur ! L'étiquette !


Bon... Passons.

Cendres se lève et redresse son journal de bord qui a bougé un peu, tangage oblige

J'ai du boulot pour vous mon petit. Vous êtes traductrice si je ne m'abuse...
Nous n'avons aucune nouvelle de Barcelone, ni du Comte, ni du Prince.

Prenez note, je vous prie...


Petit tic dans le coin de l’œil bâbord, Cendres a le visage qui tangue

Nom de Deos, qui braille dehors ? On se croirait sur le marché de Genève... Avec Starkel qui fanfaronne avec ses bulots...

Second !!! Second !!!! Radine toi par là ! Secooooond !
_________________
Madeline
Elle imagine sa plume glisser avec aisance et visualise les lettres qui entament une farandole.

- Second ?
- Attends, s'il te plaît, je veux écrire une carte postale !

Les lettres deviennent mots qui s'imbriquent et qui forment alors un chant mélodieux où se mêlent chaleur, sentiments et...

- Second ???
- Je... voudrais... écrire... une.. carte... postale !

L'inspiration aidant, elle pense déjà à quelques rimes ici ou là qui pourront agrémenter sa prose un peu trop class...

- Radine-toi par là ! SECONDDDDDDDDD !
- Il fait chier le vieux !

Oubliés la beauté des mots, la mélodie des phrases et les mises en formes poétiques.
C'est pourtant important le choix des mots, même pour une simple carte postale.

Mais c'est ainsi quand on a à sa charge un grabataire. Il est des sacrifices et des tisanes à faire. Beaucoup de tisanes même...

La Madgnifique se contente alors d'une banale carte pour son ami. Ça ne lui plaît pas des masses de devoir se contenter d'une littérature de masse et pourtant, elle s'y résout avant qu'on ne vienne lui annoncer que l'autre vieux s'est claqué quelques veines dans sa caboche déjà bien abîmée à force de l'appeler.




De Madeline
à
Izaac Dusalève, Chancelier

Mon cher ami,

Entre Yin et Yang
Dans l'étroitesse des colonnes d'un Hercule
Je t'envoie un Hi Han
Du sud de la péninsule.

Bien à toi.
Ton petit.


Elle attrape alors son manteau, ses cartes et son chapeau et quitte sa cabine.
Passage obligatoire par le mess pour récupérer Camille – petit nom mignon de la camomille de 21h – et confier la carte à Pedro.

Merde, Pedro est Catalan...

- Por favor, Pedro, pode depo la carte po au buro de po ? *

Aura-t-il compris ?
Oui, il aura compris, car pedro est peut être Catalan, mais il n'est ni con, ni aveugle, et quand on lui tend une missive, il se doute bien que ce n'est pas pour se torcher avec.
Tout le monde sait qu'un Catalan utilise ses doigts, voyons...

Hum ?
Non ?
Z'êtes sûrs ?
Ah... Si vous l'dites, je vous crois.

En tout cas le Pedro, même si c'est un manuel, il en a quand même dans le ciboulot, qu'on se le dise ! Et si d'aventure il se torchait avec la carte avant de l'envoyer... Izaac pourra dire que Genève est vraiment dans la merde.

Mais revenons-en a l'entrée en salle de commandement de la Madgnifique.

Attention...
Elle entre.


Voilà, c'est fait.
C'était beau hein ?
On la refait ?
Oh allez, siiiii, une fois...
Bon, d'accord, je n'insiste pas, on enchaîne.


- Pas la peine d'hurler comme ça ! Je sais très bien qu'il est 21h et que tu veux ta tisane, je le sais. JE LE SAIS !

Et mad tourne la tête :

- Ah ! Tu es là Maria, je ne t'avais pas vue. T'as piqué les fringues d'Aëlig ?

Oui, c'est terrible de s'occuper d'un grabataire. Il est des sacrifices et des tisanes à faire. Beaucoup de tisanes... Mais le pire, c'est qu'avec le temps, on se met à lui ressembler un peu... et quand on s'en rend compte... ben c'est pas grave, car une heure après, ben on s'en souvient déjà plus !

Elle est pas belle la vie ???




* S'il vous plaît Pedro, pouvez vous déposer la carte postale au bureau de poste ? (traduction maison, je débute dans le francatalan.)
_________________
Maria_paz
[Et pendant c’temps-là, la Paz vivait dans son monde.
Chef d'escadron, brigade des morses en tenue légère]



Elle n’en croyait pas ses yeux… ni son ventre.
Plus elle mangeait du poisson, plus elle en pêchait, et plus elle en pêchait, plus elle en mangeait.
Les fumées de ses fritures gonflaient voiles et l’équipage jusqu’à l’écoeurement.
Elle en engloutissait tant, qu’elle devenait sirène, agrippée à la proue du navire, saluant d’une main gracieuse et princière les marins des rafiots croisant au large.
Un jour, elle deviendrait la figure de proue d’un fameux trois mats, mais c’est une autre histoire.

Pour l’heure, elle dévisageait un maquereau aux yeux de merlan frit qui battait vigoureusement de la dorsale, male en lui en prit. L’hameçon lui fendit la gueule à l’instant où la main fine et nerveuse l’empoigna pour le jeter énergiquement au beau milieu d’un banc de morues qui se jetèrent sur lui avec appétit.

Ne perdons pas de longue vue que nous approchions les côtes portugaises gorgées de ces femelles sacrées et salées, qui ne font des passes que pour se faire sauter à l'huile et à l'oeil dans les gamelles des cuisinières enjuponnées de Nazaré.

_________________
Lastreaumont
Pendant ce temps, à la cuisine, Lastreaumont, à son chapeau. Car oui, même à ce poste et en ces circonstances, Last' n'a pas échangé son fidèle couvre-chef contre une toque ou autre galurin de cuisine.

Coq! Mais qu'est ce qu'il a dans la caboche le vieux?! Moi, coq! C'est n'importe quoi!

...

Hein?

...

Rapport au fait que je fais le paon devant les donzelles?! Mais rien à voir! Et puis un coq c'est pas un paon. Tous les piafs ne se ressemblent pas, même dans une basse cour.

...

Non j'suis pas d'mauvaise fois. Et puis...


Mouvement du navire. L'assiette change et les assiettes aussi, mais de bord. La louche dans un mouvement de même ne le suit pas (le mouvement), et c'est le drame. Le bouillon part au bouillon et macule chausses et plancher. Lastreaumont vire au rouge.

PAR LES BONBONS DU DEMON!!! En plus 'y a tout qui bouge tout le temps! C'est pas une cuisine, c'est une salle de bal! Tous les jours c'est diner dansant! Pas pour les invités, pour la vaisselle!!!

...

Oh la ramène pas trop toi si tu veux pas finir dans la soupe! D'ailleurs regarde ça comme elle penche la soupe! Les lacs en pente, c'est pas une légende. C'est juste qu'ils sont à bord des bateaux au lieu d'être autour, c'est tout.


Tant bien que mal, le service se finit.

Mais qu'est ce que je suis venu faire dans cette galère...

...

Quoi pas une galère?

...

Toi l'air marin ça te réussit pas. Je sais bien que ce machin instable sur lequel on est n'est pas une galère. C'est une expression chapeau de mes deux!!!


Et ça continue encore et encore...
_________________
Cendres
[Cabine de pilotage - Le jardin des Délices]

Ah ! Madeline ! Vous êtes ici. Parfait... Parfait...

Regarde son second d'un drôle d'air

Dîtes... Non rien... Ne dîtes rien. Trouvez moi celui qui braille comme un goret chantant sur le navire. Fissa, illico, là maintenant, tout de suite, pas après. Ce sera trop tard. On ne s'entend plus ici. Il y a du laisser aller.

Je vous remercie.


Se retourne vers Aelig

Donc... Maria ! Traduction, prenez note. C'est capital.

Sors un papier de sa poche et commence à lire

Je dicte.

Le goujon
Petit poisson
Tourne en rond
Comme un saucisson

La mouette
Amie de la belette
Rote et pète
Quand elle fait la fête


S’interrompt

Vous suivez ? Dites si je vais trop vite ou si les mots sont ardus.

Le lap...

Ah non... Pas lui, ça porte malheur... Il faut changé... Au dépoté... Attendez voir... En "in"... "bousin"... "philippin"... Pas évident... "Marsouin" !
Parfait "Marsouin"

Reprenons, je dicte.

Le Marsouin
Poilu et malin
Saute sur le chemin
A la recherche d'un morceau de pain


Regarde Aelig

Voilà ! Assez travaillé pour aujourd'hui. Je vous dicterai la suite demain. Catalan, Portugais, Anglois et pourquoi pas en Italien, parait il qu'ils sont férus d'Art littéraire... En vous remerciant.

Se retourne vers la porte

Madeline, vous êtes encore ici ?! Que puis je ? Une question ?
_________________
Madeline
 Ce n'est pas une défaillance de votre parchemin, n'essayez donc pas de régler les mots. Nous avons le contrôle total de l'histoire : contrôle des consonnes, contrôle des voyelles et même de la ponctuation, on a eu les crédits pour. Nous pouvons aussi bien vous donner un récit flou qu'un récit pur comme le cristal. C'est nous qui décidons ! Alors, pour la vie qui vient, asseyez-vous tranquillement. Nous contrôlerons tout ce que vous allez voir et entendre et même sous-entendre sans trop le voir. Vous allez participer à une grande aventure et faire l'expérience du mystère avec « Au-delà du réel fictif de la réalité ambuleuse – passe moi la barre et mange ta soupe – atchoum va pas trop vite j'ai de l’arthrite . » *  

- J'vous ai apporté l'thé citron... Parce l'porridge c'est perrissable. Et parce que le citron c'est bon...

Stop ! Stop ! Stop ! Stop !

Cher lecteur, prenons un peu de recul sur cette scène, cela s'avère un tantinet nécessaire car on en a pour un bon mois de conneries à raconter, alors si vous voulez ne pas être noyé comme un poisson pêché par la Maria – la vraie, pas celle qui est déguisée en Aëlig et à qui on dicte non pas ce qu'elle doit faire parce que Maria, c'est une gonzesse du genre à porter la culotte en plus de savoir cuisiner une paëlla d'enfer, mais un poème animalier d'une bien belle facture, notons-le au passage – reculons-nous donc un peu, mais pas trop, car trop, c'est un peu dangereux et ça ne le fait pas trop.

Voilà, vous êtes à bonne distance. Donc nous pouvons poursuivre sereinement.

Tasse en main, la Madgnifique écoute en fermant les yeux le merveilleux message codé que Cendres dicte à Aëlig.

Sont trop forts les réformés... Vous parlent de marsouins et de belettes... Passent pour des neuneus dont l'air des Alpes leur tape bien sur le système... Mais comprenez bien les codes employés et vous verrez qu'HaCendres Céhef, il a toujours un wagon d'avance, mine de rien...

Ecoutez plutôt ce que ça donne si on décode ce message ultra secret :
Le goujon, c'est le poisson.
Le poisson, c'est le goujon.
La belette, c'est la mouette.
Quant à la mouette, c'est la belette.
Le Marsouin, c'est le pain et forcément le pain, c'est le marsouin.

Et là... vous découvrez le message codé envoyé aux troupes arrières prêtes à bastonner tout ce qui empêche la Réforme de s'étendre comme un poulpe contorsionné dans un coucou suisse qu'on balance enfin dans la mer :

Le poisson 
Petit goujon 
Tourne en rond 
Comme un saucisson 

La belette 
Amie de la mouette 
Rote et pète 
Quand elle fait la fête 

Le pain 
Poilu et malin 
Saute sur le chemin 
A la recherche d'un morceau de marsouin. 

Et là, tout de suite, tout prend sa véritable dimension non ?

Non ?
Mais siiiiiiiiii, yooooo mais si.... faites un effort.

COUCOU! COUCOU ! COUCOU ! COUCOU ! Kof kof kof...

Madeline tourne la tête vers le coucou Suisse qui quatro - coucoûte cher – oui faut avoir de la thune pour vivre en CH, c'est pas à la portée de tous.

- Il est 21 heures monseignor ! Et j'aimerais te demander une faveur... Une toute petite faveur... Toute petite la faveur... COLLE PAS AUX COTES !

Et la Mad sort.
Voilà, c'est fait.

C'était beau non ?
On la refait ?
Non ? Toujours pas ?
Tsss...


Sur le pont, elle lève la tête. Là-haut, tout là-haut, vigilant la vigie gueule.
Une fumée dense danse autour de lui.
Non, ce n'est pas le brouillard, c'est la fumée de la friture.
Une odeur bizarroïde règne, mélange de poisson grillé et de potage secoué.


- Phil  grand frère d'Anne ? Ne vois-tu rien venir ???

Non, ce n'est pas une défaillance de votre parchemin... Ce sont les Ambuleurs, tout simplement. Quoique le terme « simple » ne soit absolument pas adapté.

* Générique de « Au delà du réel », librement réadapté.
_________________
Pedromanuel
J'aime pas être là. J'aime pas etre calfat. Je suis un bel Hidalgo et j'ai les mains faites pour tâter de la peau de femelle, pas pour m'occuper de la coque en fond de cale.

Je voulais pas venir, je voulais rester avec Alliciante.

C'est elle, elle m'a convaincu. S'il te plaît Pedro, accompagne mon tonton Cendres.

La donzelle me fait faire que des conneries. De Catalogne, elle m'a fait émigré à Montpellier. Déjà, j'avais la biroute rétrécie par le froid. Puis apès ce fut les Alpes. Là, plus rien.

Je m'en fous de son tonton.

Et la blonde qui me prend pour un postier. En plus elle parle mal la Catalan.

Je m'occupe de sa lettre, et je vais me faire beau dans ma cabine.

Regarde moi les ses ploucs, à part la Bretonne, ils sont tous habillés comme des gueux. Le Tonton il porte un saladier et le mitron un chapeau de troubadour.


Volà la mouette est partie, je me casse, ils parlent trop.
Philippe_pygmalion
Du haut de son perchoir, le Phil, en bonne vigie qu'il est, ne perd pas le nord, contrairement au lecteur qui a probablement déjà perdu le fil, et pas qu'une fois. Mais restez attentif, bon sang !

- Phil grand frère d'Anne ? Ne vois-tu rien venir ???

Les mains en porte-voix pour se faire entendre malgré le vent ...

Ohé ! Mad'P'taine ! Content d'vous voir ! Z'êtes toute petiote là en bas ! V'faites bien d'mander ! Y'a une grosse tempête à bâbord. Pas trop près, mais pas trop loin non plus. Faudrait pas virer d'bord si on n'veut pas êt'plus trempés qu'soupe à Last. Straite à aid, diraient les zengliches. Plein Ouest, Ouais ! Comprenu ?

Il était même pas sûr qu'elle l'ait seulement entendu. Pourvu qu'ils mettent pas le cap au sud. Seraient bien coupables. Capables ? Aaaah, quelle bande de ...

J'la r'fais, par prudence. Ou par Toutatis ...

Gros-Temps-A-Bâ-Bord, Ca-Pi-Tai-Ne ! Main-Te-Nez-Le-Cap-West !

S'attend à entrendre un Kékidit ... Patiente ...
Elysabeth
Remontant de la cale après avoir vérifié les stocks, elle avait la mine songeuse, la rousse. Pourquoi ? direz-vous… C’est que le stock de tisane baissait à vue d’œil et que le patron, ça lui prenait sa tisane. Elle n’osait imaginer le caractère du vieux bouc si il n’avait pas sa tisane. Et là elle se demandait si elle devait avertir la Madgnifique mémère ou pas. Parce que elle, elle savait comment parler à pépère.

Tout en réfléchissant à la situation, elle se promène sur le pont, jetant un œil aux voiles. Ah, que c’est bien d’avoir des voiles neuves. Pas de réparation à faire. Parce que réparer une voile, c’est pas qu’une mince affaire. Ses doigts en savent quelque chose. Et c’est à ce moment qu’elle entend le tonnerre. Le tonnerre ? Y’a bien du vent, mais pas d’orage…

Ah, mais non, c’est son ducaillon qui crie.


Keskidit ? Faut parler dans la direction du vent, tes paroles s’envolent !!! Pépère comprendra jamais, noméo !

Cherchant pépère des yeux, elle aperçoit mémère. Bon, elle l’appellera pas comme ça devant elle. C’est qu’elle tient à la vie, la rousse. Mais elle va en profiter pour lui annoncer la nouvelle.

On a un petit souci… on va être à court de tisane, surtout celle au citron. Par contre, on a une abondance de porridge.
Tu penses que du jus de chaussette, ça pourrait remplacer la tisane du patron ?

_________________
Aelig
[Tantôt, dans la cabine du capitaine-cataracte]

Retour sur la bobine de notre quartier-Maître : né à Brest dans la taverne maternelle, fils de feux un chevalier de l'Ordre Royal de la Licorne et d'une boulangère, Aëlig de Mirabeau a vécu toute son enfance dans le Maine. Celle-ci était classique d'ailleurs : Orphelin tôt, père suicidé, mère disparue, lourd secret, perte de repères, spirale de la délinquance juvénile, il fût enfermé dans un monastère et dût se résoudre à porter la robe de moine novice, obéir aux règles et apprendre les prières. Ça c'était avant de prendre le chemin des écolier. Depuis, son ascension fut fulgurante : de vagabond et gentil brigand de la forêt d'Anjou, il devint dernier Prime Consul du Canton de Lausanne-les-ruines, Camelot-Ambuleur, Reître Suisse, Bourgeois de Genève et maintenant quartier-maître. Certes, il devait ce poste, lui cadet de la marine catalane, à la carte de membre du syndicat des bateliers du Rhône troquée un soir dans un cabaret, contre trois pots de foie gras, à un lyonnais. Mais c'est surtout parceque notre vaillant héros avait levé la main le premier lors de la distribution des rôles. Fayot ? Qui a dit fayot ? Attention le catalan, j't'ai à l'œil !
Enfin, reprenons où nous en étions tout à l'heure, si vous le voulez bien.


Le second : - Ah ! Tu es là Maria, je ne t'avais pas vue. T'as piqué les fringues d'Aëlig ?

- Hein ?

Le Capitaine : - Donc... Maria ! Traduction, prenez note. C'est capital.

-Oui, daccord... Euh...

Après un moment d'hésitation, il se plaça devant le pupitre et prit la plume qu'il trempa dans l'encrier.

-Je dicte.

- Ouais d'accord...Vous dictez...
Mais en fait...Nan, parc'qu'en fait, moi c'est Aël...


Le goujon
Petit poisson
Tourne en rond
Comme un saucisson


- ...lig...


La mouette
Amie de la belette
Rote et pète
Quand elle fait la fête


Patron…Euh…Capitaine ?

Vous suivez ? Dites si je vais trop vite ou si les mots sont ardus.
Ah ouais, c’est vrai qu’ils …Mais c’est pas pour ça !
Le lap...


- C'est pas...

- Ah non... Pas lui, ça porte malheur... Il faut changé... Au dépoté... Attendez voir... En "in"... "bousin"... "philippin"... Pas évident... "Marsouin" !
Parfait "Marsouin"


- Voila…Le lapin

- Reprenons, je dicte.

- Ouais, ouais

- Le Marsouin

-D’accord, d’accord

- Poilu et malin

-Mais, en fait, non...

-Saute sur le chemin

-Ben v´là que j'en perds...

-A la recherche d'un morceau de pain

- Mon lapin.

Latin...


-Voilà ! Assez travaillé pour aujourd'hui. Je vous dicterai la suite demain. Catalan, Portugais, Anglois et pourquoi pas en Italien, parait il qu'ils sont férus d'Art littéraire... En vous remerciant.


- Ah ouais ?!

Aëlig écarquilla les yeux.

-Non, parceque...
Sans blague...
Tu veux... Vous voulez...Il faut que je traduise tout ça en Catalan, portugais, anglois et italien?
Moi ?


Mais le capitaine avait déjà pris congé de son interlocuteur pour s'entretenir avec son second.

- D’accord

...

- Alors, au revoir patron.


Il fit une virevolte et se dirigea vers la porte qu’il claqua derrière lui.

Plus tard, retrouvant Maria.

- Dis Maria, j'ai un message pour toi...
Entre-nous, faut qu'on arrête de manger du poisson. J'crois que j'ai les seins qui poussent...


[...]

- Tu comprends quelque chose toi à ce baragouin ?

-...

-Comment ça il y a des erreurs de traduction en français ? Mais Maria, il ne peut pas y avoir d'erreurs de traduction, puisque c'est la copie originale...

-...

- Le Lapin ?
Taratintin ?

Ho là là !

_________________
Madeline
Elle avait tendu une oreille vers en haut et accusé la nouvelle.

- Hum... Hum... Je vois, je vois... Comprendu...

Puis elle avait tendu l'autre oreille vers Ely et accusé l'autre nouvelle.

- Hum... Hum... Je vois, je vois... Comprendu...

Il fallait faire immédiatement état de la situation à Cendres.
Etre claire, précise, concise.

Savoir parler aux vieux en général, c'était déjà tout un art.
Savoir parler à ce vieux en particulier, c'était tout dans le lard.

- CENDRES !

S'exclama-t-elle en surgissant dans la salle de commandement.

- Vers l'Orient ton cap tu maintiendras.
Habilement les vents tu contourneras.
Le presse agrume, désœuvré bientôt sera
Mais une robe « ispice di counasse » tu me commanderas.


Elle s'affala dans un fauteuil et poursuivit ses consignes.

- Et il faut piquer la canne à pèche de Maria. J'en peux plus de ses sardines grillées. L'odeur s'incruste partout et on se déplace depuis une semaine avec quelque chose comme 150 mouettes qui grouillent au dessus de nous. C'est pas très discret, ça fait du bruit et surtout, ça chie partout...
_________________
Maria_paz
- Et pourquoi pas en chinois pendant qu’on y est ? Hein ?

Le visage assombri et buté annonçait un gros temps. L’orage s’approchait et de fortes rafales de vents soufflant en grains violents et tournants s’engouffrèrent dans la voilure brune.
Les mains jusqu’alors habiles à faire un nœud en gueule de raie se crispèrent sur la corde étranglée d’un coup sec.
Maria eut un renvoi d’air.


- Nan ! J’le f’rai pas !
- Moins fort Maria, il pourrait nous entendre.
- Qué importa?
- …
- Entre nous Aëlig, faut qu’on s’planque derrière quelque barrique bien dodue en attendant que el viejo finisse sa crise de goutte. Cette goule à gnole cherche à nous occuper, ni plus ni moins. Ton capitaine est éminemment un farfelu.
- Permets-moi de te rappeler que c’est aussi ton patron.
- Qui nous prend pour des perdreaux de l’année ! A vouloir nous faire traduire un conte à dormir dehors. C’est pourquoi je dis que c’est un farfelu. Sinon je dirais que c’est un saligot.
- Debout.
- C’est ça, cherchons une planque.
- Non. Debout. Dormir debout.
- Ben ça va pas non ? Eres loco ? C’est fatiguant de dormir debout !


...
...

Violent coup de pomme d'Eve dans la côte d'Adam.

- Dis donc, ce s'rait pas un message codé par hasard ? Parce qu'il est malin l'vieux singe.
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