se leva et savança.
Bien,
Je m'excuse d'avoir pris quelques délais avant de faire mon témoignage, mais suite au pillage de la Lorraine par Clootaire, j'ai proposé mes services à sa grasce Scapin, qui m'a nommé conseiller spécial et j'ai eu à me replonger dans les calculs miniers. Vous comprendrez que j'ai préféré donner la priorité de mon temps à la Lorraine.
D'abord je n'ai pas put mempêcher de tiquer alors que je viens d'entendre l'accusée plaider sa défense, en nous attaquant, ma personne ainsi que d'autres nobles lorrains, en parsemant son discours de petites bassesses.
Sur ces points je ne saurai tolérer que mon noms, soit trainé de la sorte dans la boue et j'espère que le tribunal impérial saura répondre à toutes ces diffamations, autant à mon encontre que celles des nombreux nobles qu'elle éclabousse.
Je vais commencer par déposer un document, une lettre signée par Silanie et affichée publiquement en Lorraine, quelques temps avant qu'elle soit duchesse et dans laquelle, elle dit ce qu'elle pense de Ludwig Von Frayner, Empereur.
Citation:De nous, Silanie de Trévière, Habitante d'Epinal, Juge de Lorraine,
A vous, Ardarin von Habsbourg, Duc de la pauvre Lorraine
Aux membres du Conseil Ducal
Au peuple de Lorraine
Et à tous ceux qui s'intéresseront,Nos malheureuses salutations,
Nous faisons part ce jour de 21 Avril 1461 de notre démission du Conseil Ducale. Cela implique à la fois l'occupation du poste de Juge de Lorraine, mais aussi le fait de représenter le Duc de Lorraine en diverses instances. Car nous ne pouvons désormais uvrer sans avoir le sentiment de honte qu'implique les évènements récents, mais aussi notre colère. Nous ne pouvons admettre nous rendre complice malgré nous de la déchéance annoncée du vaillant Duché de Lorraine.
Nous avons ardemment pris les armes et uvrer à la sécurité du Duché de Lorraine alors que l'Alliance Fatum, composée respectivement de l'organisation brigande Fatum et de l'organisation brigande Les Écorcheurs s'en prenait avec cruauté au peuple Lorrain par notamment, la ville de Vaudemont qu'ils ont si cruellement assiégé, blessant et tuant sans remords les habitants, pillant leur richesse et leur marché. Nous avons donné de notre temps, nous avons donné de notre personne et avons donné de nos économies afin de mener les vaillants combattants lorrains dans l'éjection de l'engeance belliqueuse que représente ces organisations et redonner aux lorrains assiégé sa liberté et sa sécurité.
Hors aujourd'hui, nous découvrons avec stupeur que l'Empereur, honte à lui, a décréter à l'insu de tous que l'engeance immonde que sont Les Écorcheurs devait s'installer en Lorraine, notamment dans notre jolie ville dÉpinal. Nous constatons que face à lui, vous pliez genou et par ce fait, obligez les membres du Conseil Ducal à faire de même. Nous, Silanie de Trévière, refusons telle horreur. Nous refusons de devoir vivre dans la crainte car notre voisin est un être cruel, nous refusons de voir l'entité lorraine insulté par la présence de son ennemie dont elle ignore tout, nous refusons de nous porté complice de la trahison qui se joue en ce jour à cause de cette infamie. Il ne s'agit là que du premier acte.
Nous quittons donc votre gouvernance. Les évènements du jour nous donne envie de vomir.
Conformément à la loi Lorraine, si toutefois elle vaut encore quelque chose, nous appliquerons notre démission dans un délai de trois jours, soit le 24 Avril 1461. Nous informerons la personne qui nous succédera de cette intention et prendrons dès lors la direction du front comtois-savoyard.
Comprenez Votre Grace que vos actions de soutiens envers la Franche Comté et la Savoie sur le conflit qui se déroule s'en voit désormais sans valeur, puis-qu'aujourd'hui, vous tolérer que vos terres soient un refuge pour ceux que nous combattons aujourd'hui encore.
En ce 21 Avril 1461,
Au Castel de NancySilanie de Trévière,
Dame de Castiglione.
Vous allez lire que Silanie parlait en des termes fort peu élogieux de l'Empereur en place:
'Hors aujourd'hui, nous découvrons avec stupeur que l'Empereur, honte à lui,..'
'nous refusons de nous porté complice de la trahison qui se joue en ce jour à cause de cette infamie. Il ne s'agit là que du premier acte.
Nous quittons donc votre gouvernance. Les évènements du jour nous donne envie de vomir. '
Selon elle, l'empereur est un traitre et elle va jusqu'à dire qu'il lui donne envie de vomir.
Disons qu'un tel langage pour parler de l'empereur n'est pas usuel auprès de la noblesse.
Même lorsqu'elle était duchesse, je n'ai jamais entendu l'accusé renier ses déclarations, ou même les atténuer.
Vous pouvez garder ce document pour comprendre la mise en contexte du début de mandat de Silanie.
Maintenant, au coeur de l'affaire qui nous concerne, je vais relater un fait:
Lors d'une très rare sortie, J'ai croisé dans une taverne Vaudémontoise un dénommé Frodon qui a prétendu sortir d'une discussion avec la duchesse - Silanie et qui s'est rapidement mis à tenir des propos très insultant sur l'impératrice, l'empereur et la famille impériale. Je l'ai entendu de mes propres oreilles, parler de l'impératrice en des termes qu'on n'oserait même pas utiliser pour désigner une trainée des pires bas-fonds de Lorraine.
Quelques minutes après, la duchesse est à son tour entré dans la taverne et je lui ai demandé de prendre des mesures afin de préserver l'honneur de son suzerain. Elle m'a alors simplement répondue ''oh ben vous savez Vicomte, avec tout les propos que j'entends chaque jour, un de plus, un de moins, quelle différence.''
Serait-il que la duchesse de Lorraine accepte qu'un de ses vassaux soit traité ainsi par un gueux ?
Serait-il normal que le duc de Lorraine tolère sans broncher des insultes sur l'empereur, l'impératrice et leur famille?
C'est suite à cette remarque que je suis allé m'adresser au sein de la CDN. Je ne comprends pas qu'un vassal puisse laisser insulter son suzerain et sa famille, sans être plus indigné que ça. Quel est l'intérêt et la franchise lorsqu'on porte un serment d'allégeance si c'est pour tolérer sans rien dire ni rien faire, l'insulte envers son suzerain? Il a fallut qu'une grande partie de la noblesse Lorraine fasse pression envers la duchesse Silanie pour que celle ci prenne conscience du sens d'un serment et entreprenne des procédures à l'encontre du dénommé Frodon.
Par la suite, j'ai eu l'impression que ce Frodon et Silanie avait une relation amicale. La réalité, c'est que ce Frodon ne faisait que reprendre les propos de Silanie contre l'empereur, propos qu'elle avait mis par écrit dans cette déclaration rendue publique le 21 avril 146 et je reste persuadé qu'elle avait sut répandre jusqu'au sein des tavernes Lorraines.
* il prend une petite pause et il poursuit. *
J'ajoute aussi à mon témoignage que Silanie continue de prétendre que nous avons appelé à la révolte.
La vérité est assez différente, je vais vous donner ma version des faits, appuyés par les preuves et vous allez pouvoir vous faire une idée sur la droiture et la probité de l'accusée.
Le conseil avait un grand nombre d'absent et de démissions, plusieurs changements de poste, notamment à des postes clefs, nous avons demandé à la duchesse si la noblesse devait se rendre dans la capitale et se préparer à reprendre le château. Le but étant simplement d'éviter une paralysie de la Lorraine.
Comme preuve, je reprends ce que Silanie a déjà déposé, et si je reprends ses dires, voici ce que donnait son conseil:
Citation:D'un point de vue conseil, celui-ci tourne de façon un peu réduite.
Messire Thephenix et Dame Didine sont malheureusement retenus en d'autre sphère pour des raisons d'ImpoRtances Liées à leurs obligations en ces autres sphères.
Dame Marjolainne nous revient d'un séjour monastique, elle retrouve sa place de Bailli, permettant ainsi à Dame Helina de se concentrer sur les affaires diplomatiques.
Messire Thomas Sauveur nous a quitté permettant à Son Altesse Liz Von Frayner de faire son entrée au conseil. Toutefois, cette dernière étant hors Lorraine, elle ne pourra assumer de charge ducale jusqu'à son retour, Messire Vadorann assumant l'intérim. Il retrouvera sa charge de Commissaire aux Mines à l'arrivée de Son Altesse Liz Von Frayner.
La seconde moitié du mandat verra également le Capitaine, Messire Lorenz, être absent.
Donc, la moitié des conseillers absents, et quand on sait qu'il y en a souvent une autre moitié silencieuse, on comprend qu'il s'agissait de s'assurer que le duché allait continuer de fonctionner.
Tous les nobles l'ont compris, mais il faut croire que ce ne fut pas le cas de la duchesse. Mais bon... des clarifications furent quand même donné au sein de la chambre des nobles pour dire qu'il ne s'agissait pas d'un appel à la révolte. J'ai dit et je m'auto-cite:
" Il n'y dans mes propos aucun appel à renverser la duchesse....
Le juge et le procureur sont en retraite. Le CAC vient encore de changer, il n'y a plus de CAM, la bailli semble être en désaccord avec la duchesse...voire sur le point de démissionner.
Bref à part la duchesse... il ne reste plus grand monde de vraiment actif dans ce conseil. Des postes clefs sont vacants. Je pose la question: Est-ce requis que la noblesse ou des lorrains capables d'assumer les taches In Gratibus commencent à se mobiliser et se dirigent vers Nancy ?"
Il faut vraiment avoir l'esprit tordu pour voir dans mes propos un acte de trahison..
Nous avons alors appris qu'une rumeur circulait en Lorraine disant que la noblesse appelait à prendre le château. La noblesse lorraine a alors émis un communiqué:
Citation:Au Peuple de Lorraine,
A tous ceux qui liront ou se feront lire la présente,
Nous, Cecilia d'Amilly von Wittelsbach-Frayner, Duchesse de Remiremont & noble de maintes autres terres, Présidente de la Chambre des Nobles de Lorraine, savoir faisons qu'une rumeur, selon laquelle les membres de la noblesse étaient en train de préparer une révolte afin que de renverser le pouvoir en place, nous a été rapporté.
Soucieuse de clarifier la situation nous tenons, au nom des nobles de Lorraine à informer et rassurer les villageois de Lorraine par le biais de ce démenti, qu'il n'est et n'a nullement été question d'un quelconque appel à la révolte. Les membres de la Chambre des Nobles, et plus particulièrement le Vicomte Sabifax de Beauregard, ont fait part à la Duchesse de Lorraine d'un cri d'alarme des plus légitime en voyant les démissions, les changements de postes incessants au sein du Conseil Ducal mais également le silence quasi total qui les entourent afin que de savoir si la noblesse devait se tenir prête à intégrer le dit Conseil Ducal pour pallier à ces problèmes d'effectifs.
Nous regrettons vivement l'immaturité et la déraison qui ont poussée une personne à colporter cette rumeur alors que nous avons toujours été respectueux et correct dans nos propos envers les Conseillers Ducaux et Sa Grasce Silanie de Trévière.
Fait le trentième jour du mois de juin de l'an de grâce MCDLXIRédigé, signé et scellé par, Sa Grasce Cecilia d'Amilly von Wittelsbach-Frayner, Présidente de la Chambre des Nobles
Encore une fois, je crois que le message était clair, que la noblesse n'a jamais souhaité entrer dans une guerre civile.
Clair... * il prend une pause. *
Peut-être pas clair pour tout le monde, puisque j'entends encore Silanie dire et sous-entendre que nous sommes traitre: 'Est-ce normal que le Vicomte Sabifax suggère la prise du conseil ducal? '
J'aurai put prendre d'autres exemples à travers les déclarations de l'accusée pour démontrer à quel point elle déforme les faits et les propos, mais, j'arrête là.
Je vous remercie de m'avoir écouté, j'espère avoir réussi à vous démontrer que par son comportement et ses actes, Silanie a été coupable de haute trahison en portant atteinte à l'honneur de son Suzerain, l'empereur.
Ayant terminé son témoignage, il attendit qu'on lui fasse signe pour retourner s'asseoir.