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[[RP] Baptême de Domenc von Frayner – 31 mai 1461 - Bordeaux

Zoyah

~~Préambule…




Les invitations étaient parties depuis quelques jours déjà. Peu d’invités. La famille et les proches… et encore, pas tous, bien au contraire. Certains manqueraient à Zoé, mais elle était tellement persuadée qu’ils prendraient l’invitation pour une offense qu’elle avait renoncé. Enfin non, en fait, elle hésitait encore. A cette toute petite liste, s’ajoutait aussi l’invité pot de fleurs, celui qu’on convie parce que ça fait classe d’avoir un feudataire à la Kermesse familiale, c’est à dire le Duc de Guyenne.



~~ A l’aube d’une grande souffrance… quelques jours avant


Il était là, assis sur son petit cul pleins de couches au milieu du salon de l’appartement bordelais de sa mère, à faire rouler un chien en bois posé sur quatre roulettes. Petit démon au visage innocent. Petit ange aux cheveux noirs. Domenc, bientôt un an, vit sa vie de bébé avec une totale insouciance. Insouciant, c’est bien le mot, car il est loin de se douter de ce qui se trame dans son dos, de quel plan machiavélique sa mère a accouché, de quelle séance de tortures on va sous peu lui infliger.

Citation:


A Toi, Mon Chevalier Tourbillon,
A Toi, Constance
A Toi, Lafa


A vous, chères amies,


Dans quelques jours, Iohannes et moi, faisons baptiser notre petit garçon.

Aussi, pour cette occasion je sollicite votre aide afin de dénicher une robe de baptême pour Domenc et peut-être même pour décorer la cathédrale comme il se doit.

Retrouvez-moi en mon appartement de Bordeaux le vingt-deux mai avec les modèles de robes que vous aurez déniché. A quatre nous devrions dégoter « LA » tenue qui fera de mon adorable bambin, le plus beau petit baptisé du siècle.

Bien évidemment, je n’ai pas prévenu son père. Vous vous doutez bien que le mot « Robe » associé au prénom de « SON fils » risque de le perturber. Alors, motus et bouche cousue.


A bientôt


Zoé




Un regard sur le garçonnet qui gazouille paisiblement sans même se douter de la sombre menace qui pèse sur lui.

_________________
Elwin


[Quelques jours auparavant...]

Jamais encore au cours de sa courte vie, elle n'avait eu à résoudre pareil dilemme.
Elle relut la missive de sa marraine comme si par la seule force de sa volonté les mots avaient pu prendre une toute autre tournure ; mais non ! Il était bien toujours question de trouver une robe de baptême pour son frère !
Comprenez bien : non pas une tenue de baptême, mais bien une robe ! De quoi se faire haïr à vie par le bambin pour peu que prenne à Lahire la fantaisie d'en brosser le portrait le jour de la cérémonie.
Mais d'un autre côté, si elle se présentait devant Zoé sans robe, en prétendant avoir manqué de temps jamais la baronne qui la connaissait bien ne pourrait croire à cette parade et en serait sans doute fâchée. Et il était inconcevable qu'elle envisage de la décevoir.

C'est donc la mort dans l'âme, qu'elle dut se résoudre à participer à ce tournoi de dentelles.
Ne lui restait plus qu'à trouver The ONE.
Allier dignité à magnificence ne fut pas chose aisée. Finalement le moins pire qu'elle pouvait espérer fut un long mantel de tulle de soie bien ouvragé, noué par un lac de satin, qui pourrait presque faire penser à une cape de chevalier.



Le costume lui coûta un bras, mais s'il gagnait les grâces de la mère, il sauverait l'honneur de l'enfant.
Elle dédaigna toutefois le bonnet qui allait de pair à l'ensemble. Aucun compromis possible ! On n'allait pas déguiser Domenc en lavandière !

[Jour de la grande souffrance...]

Pour faire avaler la bouillie à son futur filleul, elle avait ajouté à ses achats, une crécelle de bois.
Avec un peu de chance le jouet occuperait Domenc tandis qu'ils lui feraient subir la torture des essayages.
C'est donc les bras chargés qu'elle se présenta chez Zoyah.
L'intermède de la recherche avait au moins eu l'avantage de la distraire de l'annonce du nom de son compère.
Mais la brunette n'était pas du genre à tomber en pâmoison et si côtoyer le roy Jean en pareille circonstance lui avait paru singulier et quelque peu déconcertant, elle s'était dit qu'au moins, elle serait au plus près pour assurer sa sécurité.

Introduite par un valet, elle déposa le paquet ficelé sur un coin de table et, sitôt le baiser déposé sur la joue de sa marraine, rejoignit son frère qui jouait au milieu de la pièce.
Indiquant le paquet d'un mouvement du menton elle précisa à sa marraine :

- C'est ce que j'ai trouvé de moins ridi... euh... de plus somptueux. J'espère que vous aimerez.


Tout en s'adressant à Zoé, elle faisait crépiter la crécelle pour attirer la curiosité de son jeune frère.

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Lafa_
[Quelques temps avant le grand jour ... ]


Les yeux roulaient de gauche à droite devant le parchemin de son amie, et plus elle lisait plus son sourire s'étirait et son regard se faisait pétillant.
Elle s'empressa de se pomponner et faire préparer quelques affaires avant d'aller faire les boutiques. Mais pas pour elle cette fois, ni pour lui d'ailleurs - quoiqu'elle avait vu deux ou trois petites choses- non ! Elle parcourait les tisserands pour trouver une robe de baptême pour le mini Von Frayner.
Elle imaginait bien la tête de son père et celle de son parrain quand ils verraient le chérubin ainsi vêtu. C'était la tradition ! Mais elle ne pût empêcher la formation d'un petit rictus sur son visage à cette pensée.
Elle avait trouvé ce qu'elle cherchait et se rendit au point de rendez vous donné par la baronne.

Elle arriva vers Zoyah et salua la jeune femme qu'elle n'avait encore jamais rencontré, un grand sourire de satisfaction sur les lèvres.

Elle alla déposer un baiser sur le front du bambin et ouvrit le paquet contenant la tenue devant les deux jeunes femmes. Elle la déplia d'un coup sec et la présenta devant elles.




Il sera magnifique la dedans vous ne trouvez pas ?

Elle les regardait l'une après l'autre jaugeant leurs réactions.
_________________
Lavande, incarné par Jehan_de_proisy
Depuis plusieurs jours Lavande voyage avec la voiture du Fortunat. Et pourquoi donc la brave femme doit elle s'en aller de Poitiers vers Bordeaux....Sans compter qu'elle doit trouver ou demeure la Baronne de Valençay. D'après le Jehan, il lui suffirait de demander.

Ben voyons susrement qu'en Bordeaux ville de marins en goguette et dont le nom n'est pas d'ailleurs sans rappeler certains lieux de perdition où les hommes aiment à se rendre quand l'absence de la gente féminine pèse trop sur leur...enfin quand ils ont des besoins de rapprochements...

Mais discute-t-on avec le Fortunat? Que nenni poinct donc. Avec Jehanot on pouvait mais avec le Vicomte, bernique! Textuellement il a dit à la brave Lavande, sa gouvernante:


Ma bonne lavande...déjà quand il commence ainsi c'est qu'il a une idée qui lui trotte en tête le drôle,...donc Ma bonne Lavande je te demande que d'aller en Bordeaux pour y rencontrer la Baronne de Valençay qui est une connaissance proche et que je considère comme une amie puisqu'elle me confie un de ses fils, le jeune Fabian, comme Page.

Mais je vais y faire quoi moi chez la Baronne, Monseigneur? Parce que à mon...

Attends, attends, Lavande, tu prendras ma voiture bleue celle que tu adores attelée de quatre de nos chevaux blancs que tu adores aussi...

Humm...

Et tu porteras à mon amie la robe de baptême que portait mon premier fils, Gabriel, pour sa cérémonie. Elle n'est pas neuve mais je sais que tu l'a soigneusement conservée dans un linge blanc dans l'armoire de ta chambre...

Ben comment que vous savez ça vous Monseigneur? C'est-y que vous visitez mes armoires? Ben ça alors!...

Non Lavande, souviens t'en tu me l'a montrée toi même en me disant je la garde là au cas ou vous auriez à baptiser encore un petiot vu que les petiots vous en faites autant qu'un curé peu en bénir Monseigneur...

Lavande sourit en se remémorant cette scène c'est vrai que le Vicomte a eu quand même cinq enfants avec deux épouses successives. C'est beaucoup et en même temps c'est peu un homme en pleine santé vous fait facilement cinq ou six enfants que vous avez même pas le temps de vous en rendre compte.

Et donc voilà pourquoi, en cette belle après-midi, la berline du Fortunat conduit Lavande en Bordeaux à proximité de l'appartement de la Baronne de Valençay...

La gouvernante en descend tenant dans ses bras un paquet assez volumineux et elle frappe à la lourde porte attendant qu'on vienne lui ouvrir...
Zoyah
Zoé n'était pas restée inactive pour autant puisqu'après avoir investi dans deux ou trois jupons de soie, une cotte en satin, une robe à tassel bordée de letice, quelques paires de bas de soie, elle était tombée sur ceci.



La Valençay avait posé son trophée sur le sofa qui meublait une partie de la pièce en attendant les premières arrivées. Ce fut Elwin qui passa les portes la première pour présenter sa découverte à sa marraine.


« ohhhh ».. fit Zoyah en découvrant l’amas de dentelle.

« On va croire qu'il a emmené son dessus de lit afin de terminer sa nuit dans l'église. » .. s'amusa la baronne tout en remerciant le chevalier tourbillon d'une bise tendre.

La jeune fille eut l’excellente idée de distraire le bambin avec une crécelle, aussi, il ne manifesta aucun intérêt pour les froufrous que brassait sa mère.

Un coup d’œil dans l'entrée. Pas de Iohannes. Ouf. Non, au lieu de ça, c'est Lafa qui se planta dans le salon avec son petit présent. Et une de plus. Les essayages risquaient de s’avérer cocasses surtout lorsqu'on sait que le tout petit garçon affectionnait l'exercice au moins autant que son père.


« Magnifique, oui »... et ce qui sera magnifique aussi, ça sera la gueule de son père lorsqu'on leur amènera un Domenc affublé de la panoplie de la parfaite petite Laura Ingalls.

« Elwin, je vous présente Sa Grandeur Lafa, Comtesse de Talmont, une amie poitevine.
Lafa, voici ma filleule et mon champion, Damisella Elwin von Frayner.
Constance devrait pas tarder à nous rejoindre et nous pourrons procéder à la tor... euh.. aux essayages. J'espère que vous n'avez pas les oreilles sensibles parce qu'il risque de protester au moins aussi vigoureusement que son père le jour où quelqu'un a tenté de lui faire porter des collants
. »

Une soubrette vient lui signaler qu'une femme attendait à la porte.

« Cela doit être elle .. qu'attendez-vous donc pour la faire venir ! »
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Elwin


- Oh ? Un dessus de lit ? J'aurais cru pour ma part que le marchand avait décroché les rideaux d'une quelconque salle de bal !

Elle ponctua sa phrase d'une grimace qui indiquait clairement le goût qu'elle avait pour cet étalage de dentelles et si, en secret, elle commençait à trouver plaisant de porter quelques robes, poitrine débandée, elle était encore loin d'en faire ses tenues privilégiées, y préférant de loin les larges chemises blanches qu'elle portait bouffantes dans ses braies et qui dissimulaient à merveille tout ce qui aurait pu donner à un homme la fantaisie de l'approcher.
La chrysalide tenait à son cocon.

- Quant à cette tenue, elle indiquait celle choisie par sa marraine, elle pourrait fort bien trouver place dans l'une des malles du Pape Innocent ! Elle semble aussi raide que sa justice !

Elle abandonna la crécelle à Domenc et se redressa à l'arrivée de la Comtesse la saluant d'un signe de tête.

- Votre Grâce, bien le bonjour.

Ne la connaissant pas, elle évita de lui demander ce que lui avaient fait les hommes pour qu'elle se venge ainsi sur son petit frère : Domenc serait ridicule la tête prise dans cette charlotte !
Mais la comtesse de Talmont était une amie de Zoé et de plus elle affichait un tel air de satisfaction que la brunette n'eut pas le cœur de la contredire lorsqu'elle estima que Domenc serait magnifique. Pourtant, mentir ne sachant pas, elle éluda la question :

- Vous vous êtes donné beaucoup de mal, c'est... gentil.

Elle posa un regard interrogatif sur Zoyah, afin d'obtenir son approbation tandis qu'un nouveau tourmenteur se faisait annoncer.

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Constance_vf
Une invitation s'était joint à celle du baptême de Domenc, non sans la faire sourire. Une robe de baptême à trouver....
C'est à dire qu'elle n'était pas prête d'y parvenir, si elle fréquentait parfois les boutiques, elle ne s'attardait pas sur ce genre de vêtements. Lui restait deux options se faire porter pâle ou tenter de trouver cette fameuse tenue. Et la première n'était pas envisageable, son frère méritait bien cette attention.

Plus le temps d'en faire confectionner une pour l'occasion par une couturière renommée. Sauf à fouiller dans les boutiques bordelaises qui devaient bien en avoir. Une journée entière à flâner parmi les ruelles et la foule pour trouver quelque chose qui s'en approchait. Et qui lui semblait pouvoir satisfaire autant la mère que rendre présentable l'enfant.
Une fois le paquet emballée et une bourse délestée en moins, elle prit armée de son paquet la direction de l'appartement. Sûrement qu'il devait l'attendre mais même en retard elle serait présente, elle l'avait promis.

Pas besoin de toquer une femme attendait avec un lourd paquet elle aussi, un rapide bonjour de politesse sans pouvoir reconnaître la personne. Pas d'attente la porte s'ouvrit quasi aussitôt et elle franchit le seuil de la demeure jusqu'au salon. Saluant tout le monde d'un grand sourire. Si elle connaissait sa sœur et Zoyah, elle ne connaissait pas du tout son amie. Embrassant les deux elle adressa un signe de tête à la comtesse.


« Bonjour tout le monde.  J'ai ramené ce qu'il faut pour cette expérience hum enfin pour préparer convenablement le baptême. » Puis à la dame « Enchantée Donà, Constance » avant de déballer son paquet elle tendit à Zoyah la tenue. « En espérant que cela de plaise ou lui plaise. »

Mais avant de parler plus en avant de dentelles, elle s'excusa un instant pour saluer le futur héros de la journée, en l'embrassant. Une crécelle en main il avait pas l'air de trop s’inquiéter de ce qui se préparait pour lui.

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Zoyah
« Lui plaire .. . mais on ne lui demande pas son avis à ce petit bonhomme. Nous allons tout lui essayer ! » … dit-elle avec conviction avant d'aller réceptionner la cadeau de Jehan de Proisy.

Après avoir remercier la brave femme , l'avoir convié à se régaler de quelques gâteaux miel en cuisine et lui avoir proposé un peu de repos, elle revint auprès de ses associées.


« Je crois que certaines robes sont un peu étroites, c'est que le tout petit monsieur von Frayner est relativement costaud faute d'être grand... » .. pensez donc, 4 kg à la naissance.

Elles débutèrent les essayages sur les cris outrés et rageurs du petit garçon qui trouva peu de réconfort en la joyeuse crécelle.

A la fin des essayages, Domenc était rouge comme une pivoine et l’œil humide.


« J'hésite... je crois que je vais tenter d'interroger son père discrètement



[Chambre à coucher … 3h30 du matin]


Le drap remonté jusqu’à la poitrine, les bras croisé sur un petit ventre replet, la baronne avait les yeux grands ouverts. Deux lacs bleus qui se perdaient sur le ciel de lit.
Un soupire.
Le regard tombe alors sur le coffre où ont été soigneusement cach… euh... rangées les robes de baptême. Elle ne parvenait pas à se décider. La cérémonie était le lendemain et elle cherchait la façon d'obtenir l'avis du père sans lui mettre la puce à l'oreille.
Autre soupire.
Le minois se tourne alors vers la silhouette de son compagnon qui dort à ses côtés. Le souffle est presque inaudible et son poitrail se soulève lentement.


- « Iohann ? Vous dormez ? »
Une main s’accroche au bras du grison et le secoue légèrement avant de se tourner vers lui.

- « Si vous deviez prendre un bain en public, quelle serviette prendriez-vous ? La blanche en toile légère avec des dentelles, la blanche en toile des Flandres très épurée ou celle en brocard crème ? »

- « Grrmmbblll ... Hin ? »

- « Et vous mettriez un bonnet de bain ou pas ? »

- - « …. »

- « Ben quoi ? Mais non je n’ai pas bu ! Rhooo oui, oui je dors ! Pffffff »

Bouderie amorcée, bras croisés sur la poitrine.
- « Hum ? Le brocard ça absorbe mieux, non ? »

Avec accord de jd@sancte

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Xalta
31 mai 1462

Levée tôt pour un nouvel office qui se déroulerait en cathédrale de Bordeaux. Un dernier regard pour son époux déjà bien occupé, un baiser sur le front du nourrisson qui dormait paisiblement, un sourire à cette nouvelle vie qui occupait déjà bien sa place parmi une fratrie attentionnée. Un soupir en songeant à ce portrait d'une famille idéale, un bonheur simple qu'elle ne pensait pas revivre un jour, chassant volontairement les ombres qui pesaient malgré tout.

Elle se fit accompagnée de petites mains qui l'aideraient à orner la Cathédrale selon les souhaits des parents de l'enfant qui allait faire son entrée dans la communauté aristotélicienne. Des brassées de roses roses et blanches furent agencées au sein du saint édifice. Cela égayait l'ensemble mais tout en restant malgré tout sobre, elle n'aimait pas lorsque cela était surchargé, voire lorsque cela tombait dans l'excès de melliflu qui donnait la nausée. Ici ou là furent piqué dans les élégantes roses des lys.

Elle prépara avec soin l'encensoir avec un mélange léger et discret qui permettrait de mêler son doux parfum à celui délicats des fleurs ornementales. le tout était que cela sente bon, sans donner la migraine. Les cierges furent inspectés, changés, d'ailleurs il faudrait qu'elle apprenne à une de ses petites mains l'art de la confection de cierge. A cette idée, un sourire naquit sur ses lèvres et ses pensées s'envolèrent rapidement vers sa Brune Corse.

Petit récapitulatif rapide pour vérifier que rien n'avait été oublié

Décoration ? Faite !
Encensoir ? Fait!
Livre des Vertus ? en place sur le lutrin!
Cierge ? allumés !
Baptistère empli d'eau bénite ? Fait !
Linges pour essuyer ? Prêts!
Pains et vin ?Prêts !
Soutane et gants coordonnés ? ... ouf oui !

Et bien il ne restait plus qu'à sonner le rappel via les cloches de la cathédrale et ainsi annoncer l'entrée solennelle de l'enfant.

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Icyblue
Il avait fait la route la veille pour profiter de l'effervescence matinale de la capitale. C'était aussi une façon de mettre toutes les chances de son côté pour être à l'heure à la cérémonie. Arrivé tard le soir, il avait pris une chambre dans une auberge proche de la cathédrale.

Cela faisait une éternité qu'il n'avait pas revu Zoyah. Il se rendit compte qu'il ne savait presque rien de sa nouvelle vie. L'invitation était donc l'occasion idéale pour se revoir et faire la connaissance de sa famille et ses amis proches.

Adossé à un arbre non loin du parvis de la cathédrale, il attendait patiemment le début de la cérémonie, scrutant les environs à la recherche de Zoyah ou d'un visage familier.

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Zoyah
[Tôt le matin …]

Debout dans la chambre, la baronne se faisait aider afin d'enfiler une robe à la mode italienne composée d'une chemise blanche ornée de dentelle, d'un jupon ample en satin parme et d'un bustier court et de manches en velours noir brodé de perles et de fil d'or. La robe lui prenait le haut du corps jusque sous la poitrine et de là, s'évasait en corolle jusqu'au sol de manière à cacher les courbes de ses hanches, de son ventre et de sa taille. Les cheveux étaient tressés et les nattes enroulées, pliées, contorsionnées de façon à former un chignon bas sophistiqué et piqué de perles. Autour du front un galon d'or retenait au milieu un petit motif en argent.

Cela s'agitait dans l'appartement du second étage d'un luxueux Hôtel de la Capitale Bordelaise. La grande pièce à vivre était entièrement réquisitionnée pour recevoir les quelques convives afin de se réunir autour d'un repas. La table était justement en train d'être dressée sur la terrasse qui donnait sur les jardins. Quant au repas, la baronne avait demandé à l'aubergiste d'en face, célèbre pour ses poulardes farcies aux herbes et ses brochettes d'agneau, de préparer ce qu'il y avait de mieux. Et partout... des gardes disséminés à la demande du Prince pour la venue du roi.




Voici la star de la journée.

Zoé se saisit de son fils endimanché comme il se devait et pour son plus grand désarroi afin de rejoindre la cathédrale. Il était temps. Elle drapée dans une cape de velours noir, les pans rejetés sur les épaules et lui, enveloppé dans un manteau à capuche de laine crème. On ne pouvait apercevoir la robe de baptême du bambin. Essuyant une dernière larmes des joues rondes et roses de son fils – parce qu'il avait forcément protesté – elle le cala contre sa hanche afin de l'entraîner dans la rue. Le trajet fut relativement joyeux puisque la mission de la jeune mère consistait à rendre le sourire au petit Domenc et quoi de mieux que de faire quelques bonds pour éviter des obstacles invisibles. Le tout accompagné de « youuhhhhh » entraînant.

Et c'est après un cinquième saut et un éclat de rire du petit qu'elle le vit. Lui. Son suzerain. Ce vestige du Berry. Serrant plus fort son marmot contre elle, elle s'approcha à grandes enjambées.


« Icyyyyyy ! »
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Malone
Bordeaux ... pour une si longue route, résignée, il avait fallu prendre la voiture. Pfff et dire qu'elle aurait pu chevaucher et profiter du voyage ?! Oui mais oui mais ... elle avait une fille. Et si la petiote tenait très bien en selle, Bordeaux, c'était encore trop loin pour elle. Alors tant pis, en voiture au moins elles avaient eu le temps de bavarder, et d'arriver sans poussière.

Bonjour messer, vous attendez bien pour le baptême du petit Domenc von Frayner ?
Je suis Malone Fortunat, et voici ma fille, Malvinaa.


D'un discret geste de la main, la blonde indiquait la blondinette qui lui arrivait désormais largement à la taille, et qui la suivait.
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Alfred555
Bordeaux. Teeellement loin de Périgueux, où Alfred s'attachait gaillardement - entre deux siestes - à imiter l'état végétatif des quelques occupants éparts de son potager, tâche dont le but et la grandeur d'âme vous prêtera certainement à sourire, mais qui reste particulièrement difficile, compliquée et ardue pour toute personne dénuée de cette exquise qualité que l'on nomme patience. Ah ! Quitter ce havre de paix, proche du paradis sur Terre, pour se taper une trentaine de lieues sur de dangereux chemins, peu entretenus, où l'on risquait à tout instant de fouler le sabot de son cheval, de se prendre une branche dans la tronche, de subir des coups de vent et pire, d'y perdre son chapeau, était un véritable déchirement pour Alfred. Tout ça pour aller visiter une cathédrale, et assister au grand bain d'un mioche dont la mère, par le passé, lui avait déjà confié pendant un temps bien trop long alors qu’elle-même allait batifoler et faire on se sait trop quoi à perpette, la garde d'une autre de ses progénitures. Un gamin soit disant trop meuugnooon, avec ses cheveux trop meuugnooons, et ses petits poings trop meuugnooons, et son visage trop meuugnooon... Une vraie furie, ouais ! D'autant qu'il était arrivé avec un autre compère. Peut-être un de ses cousins, Alfred ne savait plus trop. Un rouquin. Les deux terreurs avaient en un rien de temps mis sens dessus dessous la demeure où Alfred venait tout juste d'emménager. Et étaient parvenus à venir à bout de sa patience, ce qui relevait de l'exploit. Alfred espérait ne rencontrer ni l'un, ni l'autre à la cérémonie - ni même à tout autre moment - et surtout que le nouveau gosse serait bien mieux élevé et éduqué que Fabien. Ou Fabian, ou... un nom de ce genre.

C'est après une longue et folle chevauchée au pas où rien de notable ne se produisit, si ce n'est qu'un lièvre traversa le chemin sans regarder, juste sous les pattes du cheval, et y perdit non des plumes mais une oreille qu'Alfred arriva à Bordeaux. Après avoir trouvé un endroit où souffler, se dépoussiérer, faire un brin de toilette et s'habiller convenablement, il se dirigea tranquillement vers la place de la cathédrale. Il avait l'habitude de toujours arriver en retard pour pouvoir être pénard, prendre les places du fond et surtout ne pas subir les blablas et salutations protocolaires. "Oh mais c'est à vous cette gentille petite chose ? Mais qu'est-ce qu'il a grandi. Oh mais il a tous les yeux de son père, hou hou hou. Mouais, et le caractère de sa mère... Oui, c'est comme ça que ça se porte à Paris. C'est de la fourrure de dahu vierge des Flandres orientales, c'est d'une douceur... Gnagnagna..." Ce n'est pas aujourd'hui qu'il allait faillir à son petit confort habituel.
Elwin


Où il va, je vais, mon corps pour le roy.
Simple de prime abord, mais qu'en est-il lorsque l'on est la marraine et qu'il est le parrain ?
Elle résolut le problème en glissant sa dague habilement maintenue par une courroie de cuir dans son dos, le haut de la garde dissimulé par ses cheveux simplement noués d'un ruban de satin noir. Ainsi donc elle serait à même de protéger le Roy Jean au plus près, si d'aventure un attentat était perpétré,car étant aux premières loges, tout comme le serait le capitaine, elle se sentait investie d'une responsabilité d'autant plus grande.
Elle dégaina par deux fois sa dague afin de vérifier l'ajustement et, enfin satisfaite, termina de se préparer.
La journée promettait d'être belle et ...longue ! Un instant elle songea à son jeune frère engoncé dans sa robe de baptême pour qui elle le serait probablement davantage encore. A n'en pas douter, bien que roy de la fête, eut-il échangé sa place avec grand plaisir pour pouvoir à loisir courser la poule Dellette ou Sancte, l'atrabilaire matou de sa mère.
A sa ceinture elle noua l’aumônière offerte par sa marraine pour son propre baptême et quitta la chambrée louée pour la nuit dans l'une des auberges les plus proches de la cathédrale.
Lorqu'elle arriva sur le parvis, Zoyah était déjà là avec quelques invités. Elle déposa un rapide baiser sur la joue de sa marraine et salua l'assemblée en se fendant d'un large sourire :

- Bien le bonjour,

tandis qu'elle enlevait Domenc des bras de sa mère.

- Viens-là toi ! Montre moi comme tu es beau...


Et de nicher son nez dans le cou de son frère pour tenter d'effacer la mine renfrognée du bambin.
D'un regard elle avait enregistré les groupes qui se formaient ça et là, des badauds pour la plupart, quelques pauvres hères en quête d'une obole, et des chalands qui montaient leurs étals.
Sans doute que la Garde Royale y mettrait bon ordre avant que n'arrive le royal parrain.

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Icyblue
Il était resté là, plusieurs minutes durant à faire le pied de grue. Il avait eu le temps d'observer les badauds et les passants de plus haute noblesse s'amasser sur la place. Cela faisait bien longtemps également qu'il n'avait pas vu autant de gardes. Si seulement une poignée d'entre eux pouvaient stationner en Périgord, ça ne ferait pas de mal à la défense du comté.

Il ne la reconnut pas tout de suite, apercevant sa silhouette au loin. Sa voix, par contre, ne le fit plus douter.
Il alla à sa rencontre et lui donna l'accolade, machinalement, heureux de la revoir enfin.


Zoyah ! Quelle joie de te revoir !

Un bambin tout de crème vêtu se tenait contre elle. Décapuchonnant légèrement l'enfant, il reprit d'une voix douce.

Tiens, je n'ai pas le plaisir de te connaitre encore, toi !

Puis, regardant de nouveau Zoyah.

Il s'agit du jeune Domenc, n'est-ce pas ?
On a tellement de choses à se raconter. J'espère qu'on trouvera le temps de bavarder un peu, même si je sais que tu vas être très occupé aujourd'hui.

En tous cas, merci pour l'invitation. Il me fait du bien de prendre l'air et de te revoir.
Et je vois que tu n'as pas perdu le gout des belles toilettes. Cela te va à ravir.

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