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[RP Fermé] Une poitevine en Berry : ça fait des bulles !

Lafa_
Rp fermé. Si vous voulez participer ... MP à moi même ou JD Jean. Merci


[Sancerre, au cœur de la guerre ... ]

La logistique ... C'est là qu'on l'avait collée, à la logistique.
Il faut dire qu'en fin de grossesse elle n'était pas très utile et le capitaine de la garde royale avait préféré que la pastèque aille compter les miches et les maïs. Les stocks étaient conséquents et alors qu'elle recensait un peu tout ce que la tente de logistique contenait des cris s'élevèrent et son sang se glaça au bruit du métal qui s'entrechoque.
Elle pensait en premier à Jean. Où était-il ?
Elle ne pût s'empêcher de prendre son épée et passer la tête hors de la tente, pour voir ce qu'il se passait dehors, pour ensuite sortir et scruter les alentours. La brune aimait la guerre, et son instinct d'ancienne militaire prit le dessus.

Mais l'attaque soudaine d'un ennemi mit à terre la Bussac. Courageux, l'homme qui descend une femme portant la vie, certainement frustré de n'avoir pu s'attaquer à aussi fort que lui. Il l'avait laissée inconsciente au pied de la tente.

Quelques instants passèrent et elle reprit alors ses esprits, sa tête la faisant affreusement souffrir et sa main se posant instinctivement sur son ventre. Elle percevait quelques mouvements de l'enfant la rassurant, et elle rentra dans la tente vérifier que le stock n'avait pas été pillé.

Lancinante, cette douleur sur son front et celle qu'elle venait de ressentir dans son dos. Elle allait, elle venait, lentement. Elle marchait, faisait les cents pas pour faire passer la sensation douloureuse et plus les minutes passaient plus la douleur s'accentuait quand elle fut brusquement stoppée ne pouvant avancer, courbant son dos afin de chercher un effet palliatif. Ce n'était pas maintenant, pas le moment, pas l'endroit hors de question que ça arrive au Berry ! Elle avait dit "pas le Berry" non vraiment pas, serre les cuisses Bussac tu n'accoucheras pas ici ! Non !

Le calme était revenu dehors et la poitevine avançait doucement au rythme des contractions qui la clouaient sur place à chaque fois. C'était supportable, largement supportable, pourquoi criaient-elles toutes alors que franchement ça se gère bien tout ça, non mais !
Elle arriva vers la tente médicale, tentant de se redresser et de garder une attitude digne malgré la douleur quand ... Plop ! ... Manquait plus que ça. Elle releva légèrement ses jupons, et secoua la tête. Comment ses bottes allaient se remettre de ceci ?
Elle s'approcha d'un garde à l'entrée de la tente médicale, tenant toujours ses jupons dans chaque main, et l'envoya chercher le Roy.
Elle entra et balaya la tente du regard cherchant le médecin royal.

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Jean.de.cetzes
    [Sancerre]

La veille il avait combattu, mais un paysan avait cru bon de lui coller un coup de bâton en travers du casque et ses médecins avaient pensé qu'il fallait qu'il se repose. Comme s'il était en sucre... Toujours est il que ce soir, le Duc avait décidé de contre-attaquer et la surprise avait été totale. Non pas l'attaque, mais l'absence du fatum qui était parti en sens inverse. Avaient-ils perdu le Nord ? Pas sur. Toujours est il que l'absence des hérétiques permis aux armées royales de combattre à forces égales, permettant au Roi de superviser les opérations avec on Etat Major sans regretter de ne pas participer lui-même au combat. Il eut été trop peiné de ne pas combattre lui-même contre les armées du fatum. Il n'avait pas prévu qu'au cours de la bataille on viendrait le chercher à la hâte sur demande sa poitevine. Le garde semblait tout paniqué, lui décrivant la brune inquiète, aux bottes trempées, les jupons retroussées. Jean confia alors, précipitamment la gestion des opérations au Prince de Clichy et au maréchal Anthy, et pris la direction, accompagné d'une garde rapproché, de la tente médicale. Il craignait qu'il ne soit arrivé grand malheur et la vision de la Bussac dans la tente ne le rassura pas.

Qu'est-il arrivé ??!
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_leanore
Médecin royal, elle avait suivi le Roy dans la campagne berrichonne et ce pour une seconde raison plus officieuse : suivre la grossesse de Lafa, d'autant qu'à présent Léanore était poitevine et très voisine de cette dernière.
Sa tente médicale avait été montée rapidement et Léanore n'eut rien à faire hormis surveiller que les différents gardes transportent avec soin ses ustensiles, onguents et autres fioles. Elle eut à les utiliser d'ailleurs à plusieurs reprises pour des petits bobos. Mais qui aurait pu penser qu'elle aurait à faire ce genre de médecine là sur un champ de bataille.
Un froufroutement la fit sortir du paravent derrière lequel elle finissait un brin de rangement.
Lafa se tenait là, l'air un peu éberlué, tenant dans ses mains son jupon humide, les chausses l'étaient tout autant, on pouvait deviner qu'elle tenait les jambes légéremnt écartées et les reins plutôt cambrés.

Comtesse! ...... Lafa !

Ben oui elle se permit car Léanore eut le présentiment que ce qui faisait venir la maîtresse royale n'était pas une visite de courtoisie.

Elle s'approcha rapidement pour la soutenir au moment où Lafa se tint le ventre sous l'effet d'une contraction.

Mais ce n'était pas prévu pour maintenant.....?

Question idiote surtout venant du médecin royal qui avait révélé la grossesse, et estimé la date. OUi question idiote qui laissait poindre une once de panique, panique qu'elle lut dans les yeux aussi de la jeune femme et qui fit qu'elle retrouva rapidement un semblant de sang froid. ET puis n'est-ce pas une bonne façon pour annoncer à une future mère que oui..... le travail était commencé avec cette belle flaque qui avait inondé ses vêtements.

Une voix masculine la fit se retourner....... Ah ben voici le père.....Il comprendrait sûrement en homme aisé à prendre des décisions, que l'heure n'était pas aux cérémonials de la révérence et de tout ce qui allait avec.
Ah Votre Majesté.....Vous tombez bien

OUps !!!! Est-ce qu'on parle ainsi au roy ? Sans doute que dans le feu de l'action, oui, il avait du en entendre de plus familières. Elle sut quand même commander en essayant de rester polie et respectueuse


Aidez-moi je vous prie à installer la Comtesse sur ce banc. Je crois que l'enfant s'annonce.

Ben oui.....Tu vas être père. Le banc en question n'était pas de plus confortable, on y voyait quelques traces de sang qui l'avait taché. C'était un banc non pas pour s'assoir et faire la causette mais bien pour opérer. Il ferait bien l'affaire.
Jean.de.cetzes
La terre lui sembla s'ouvrir sous ses jambes qui se firent coton. Sa bouche s'ouvrit, et son regard se fit inquiet. Hein? Quoi ? Vous ... Euh... Le jeune Monarque n'eut pas le temps de dire ouf qu'il était déjà embauché. Lui qui ne tenait vraiment, vraiment pas à assister à l'accouchement. Il pris dans ses bras la femme, la porta jusqu'au banc où il l'a déposa sans oser demander s'il pouvait partir, mais espérant fermement qu'on le renverrait à ses occupations, ou du moins hors de cette tente où ça allait être l'enfer sur terre. Je pense que vous n'avez plus besoin de moi, n'est-ce pas ? N'EST-CE PAS ?! Au secouuuuuuuurrrrrrssss. Y'a pas un berrichon pour me sauver de là ? Et puis je ne vois pas bien ce que je pourrais faire. Il regarda Lafa, compatissant sincèrement à la douleur, et doutant tout à fait de pouvoir la supporter. On oublie trop souvent celle du père qui entend la mère crier. Un même fait, deux causes. La première était de voir souffrir la femme, la seconde annonçait les cris du bébé qui fendrait l'air pendant quatre mois. Au secouuuuuuurs.
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Lafa_
Les yeux ronds de la poitevine oscillaient entre Léanore et Jean. Ils avaient l'air autant inquiets l'un que l'autre et franchement le brune ne se sentait pas rassurée un seul instant.
Entre l'une qui ne dit que ce n'était pas le moment et l'autre qui ne pensait qu'à prendre ses jambes à son cou pour fuir, elle était bien rendue, parce que s'il y en avait bien une qui devait avoir peur c'était ELLE ! Et elle seulement car là la panique commençait à l'envahir au moins autant que la douleur se faisait plus forte.
Tiens, c'est moi qui pensais que ça ne faisait pas si mal que ça ... Retour en arrière ... Ca fait un mal de chien !
Oui la promenade de santé se transformait en un parcours du combattant, devant franchir le cap de chaque contraction qui se faisait plus forte. Son ventre se durcissait à un rythme soutenu et elle se laissait transporter tant bien que mal sur le banc.
Elle avait envie de crier, de serrer une main ... Dis tu la donnes ta main Cetzes au lieu de te défiler ?
Oui mais non, elle n'avait aucune envie de le voir tourner de l'oeil ou pire qu'il assiste à ce qui pourrait le dégouter à vie de la poitevine se remémorant la discussion qu'ils avaient eue à ce sujet.

Elle se concentrait sur sa douleur et entendait au loin les paroles du Roy. Elle tourna la tête vers Léanore et la supplia presque de le faire partir.
La souffrance se lisait sur le visage de la brune mais elle ne sortait aucun cri non par force mais par honte de se retrouver là en pleine tente médicale, en plein champ de bataille risquant de voir son anatomie exposée à n'importe qui pour donner la vie à son enfant.

On fait comme si de rien n'était ?

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Jean.de.cetzes
Jean comprit immédiatement le signe de la Bussac. Elle ne voulait pas de lui et il lui en était reconnaissant. Par la grâce de Dieu, il était sauvé de devoir accoucher. Enfin, pas lui. Mais quand même. Encore heureux, il n'avait pas fait une grossesse nerveuse. Imaginez le Roi avec une paire de nibards ! Sancte aurait pu le draguer s'ils avaient été assez gros. Beurk. Sans prendre ses jambes à son coup, mais reculant doucement, sur la pointe des pieds, histoire que le médecin affairé ne le capte pas, il sorti de la tente où il fit placer une escouade de gardes, tout autour, avec l'ordre formel de ne faire entrer personne sans son autorisation directe. Lui irait dans sa tente qui se trouvait à quelques mètres de là, et y ferait les cents pas, prenant parfois la direction de la tente sans y pénétrer, s'inquiétant silencieusement, du sort de la mère et de l'enfant. À la grâce de Dieu !
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_leanore
Fichtre, c'est que c'était un faux maigre le Roy. Voilà qu'il prit la Comtesse à bras le corps et la porta. Il était vrai qu'elle ne devait pas être bien grosse avec huit mois de grossesse en moins, mais là le ventre était proéminent, le poids devait bien être là avec en plus la difficulté de porter une femme tendue, qui ne se laissait pas vraiment faire et qui cherchait le moindre morceau de chair à pincer, une chevelure à tirer.

Je pense que vous n'avez plus besoin de moi, n'est-ce pas ?..... Et puis je ne vois pas bien ce que je pourrais faire

Oh mais si Majesté...... j'ai besoin d'aide....
Elle ne l'avait pas pensé assez fort, il ne l'entendit pas et déjà il tournait les talons, pire il barricada presque l'endroit.

...... ben il faudrait quand même une ou deux femmes costaudes pour la soutenir, vous avez ça autour de vous, là dans le campement ?

OUi ? NOn ?

Et il faudrait du beurre aussi.....

Ses mots se perdirent dans les cris de Lafa qui la ramenèrent à la réalité. Au pire elle agripperait par le col un des gardes qui gardaient la tente.
Elle revint donc vers sa patiente pour tenter de canaliser l'énergie qu'elle devait libérer inutilement.

Elle était allongée, les jambes repliées, se tenant le ventre, griffant presque le bois à défaut du bras d'une suivante. Rassurer, retrouver son calme légendaire, sa patience, et son savoir faire, là était son devoir à présent.

Comtesse.... Lafa...... je vous examine et vous allez devoir suivre mes conseils et tout ira bien....

Les mains délicates furent enduite de la lotion, les jupons soulevés..... oui soulevés.Puis profitant d'une acalmie, une main fut posée sur le ventre pour se repérer aux contractions, pendant que l'autre explorait.

L'imminence d'une contraction se fit sentir, juste à temps pour pouvoir annoncer

Madame...... le bébé se présente bien.... Il faut du courage à présent.... Je...... Je suis là....

OUi elle aurait cette prétention...... Elle tendit sa main légérement humide des eaux qui suintaient encore pour que Lafa puisse la saisir. Léanore lui sourit, voulant lui donner la confiance..La jeune femme savait la douleur, mais aussi le bonheur final.
Malycia
Alors voilà, c'est l'histoire d'une brune qui se retrouve soudain au mauvais endroit au mauvais moment, même si ce mauvais moment allait être bien pire pour une autre.
Mais faire le planton à quelques mètres seulement d'un accouchement quand soi même on n'a jamais enfanté, et surtout jamais envié la situation d'une parturiente, s'apparentait pour elle à une journée en enfer.
Elle n'avait aucun mal à étriper un ennemi, mais imaginait le pire quant à l'enfantement, à tort ou à raison? Ou était ce l'idée même que ça pourrait un jour lui arriver qui la paniquait à ce point.

Pourquoi comment c'est tombé sur elle, uniquement parce qu'au lieu de taper du berrichon elle trainassait sur le champ de bataille n'arrivant à en choper un seul.
Et tout ça à cause de la carrure de Lambach qui systématiquement offrait son corps, non pas à la science, mais à l'ennemi, véritable bouclier humain lui barrant la vue et surtout la possibilité d'en attraper un seul.
Pour ceux de sa lance autour d'elle, ça cognait dans tous les sens et elle..queutchi même pas celle d'un rat, alors d'un berrichon...Est ce pour ça que le Roy l'avait repérée elle plutôt qu'un autre,surement.
Peut on refuser quoique ce soit à son Roy, c'est donc sans râler (spéciale dédicace à Elwin) ni objection qu'elle le suit jusqu'à la tente médicale et que là l'horreur sous sa forme la plus vicieuse à son sens prit forme.
Une grimace de dégout déforme sa bouche à la vue de la comtesse aux prises avec ses contractions, et à la voir ça n'avait rien d'agréable.
Elle était peut être garde rapprochée mais là elle évite de trop se rapprocher, d'ailleurs comme on ne lui demande rien ça l'arrange, donc un pas, deux pas trois pas, quatre pas en arrières et la voilà suffisamment loin pour n'être dans aucun champ de vision, jusque là tout va bien.
Sauf que le roy en ressort presque aussi vite et à voir sa tête elle lui demanderait bien si il a vu un monstre à l'intérieur, meuh non le monstre ce n'est pas Lafa, mais ça serait peut être un peu déplacé.
Elle comprenait fort bien qu'il ait envie de fuir d'ailleurs elle même fait un léger mouvement pour lui emboiter le pas mais s'arrête net quand celui ci exige la présence de gardes, elle devient blême, ouvre la bouche
...euh euh euh...mais pareil que plus haut, on obéit sans moufter! Bon sang elle a rien signé et se retrouve à faire la planton devant le pire endroit où elle aurait souhaité être et surtout au pire moment.
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Edemias
[juin 1462]

Loin , bien loin du Poitou, presque comme si celui-ci s'était éclipsé de son esprit, à mesure que les lieues avaient augmentées entre sa terre, et les collines verdoyantes du Domaine Royal.
Le Démias goûtait depuis plusieurs semaines, à la sérénité du juste, ou à liberté que, certainement, connaissent les poètes, ou du moins, tout ceux qui ont appris à faire le vide et s'extraire des entraves du sens du devoir commandé par le regard et l'opinion d'autrui. Aujourd'hui, il choisissait pour lui même, au jour le jour, où il voulait-être, à quel moment et pour qui il voulait se battre et combattre, en ne rendant des comptes qu'à lui même et sa conscience.

Quitter le Poitou avait été si facile, qu'il regretta amèrement ne pas l'avoir fait plus tôt, lorsqu'il réussi à retrouver Lafa, deux ans après ... trop longtemps après, après tout ce qu'il n'avait pas pu oublier... après l'amour que rien n'avait réussi à amputer, qu'aucune femme n'avait réussi à évincer …

Deux années de séparation créant une ouverture à mille rencontres, milles opportunités de s'attacher d'autres personnes, et s'ancrer dans une nouvelle vie.
Elle avait rencontrer … un autre,et quel autre , laissant Ed dépité et plus inquiet que triste, elle s'était attaché de nouveaux amis, s'était enraciné dans cette nouvelle vie, entouré d'un décors qui avait remplacé tout ce que La Bussac avait connu en Poitou. Mais …. ???

Ce jourd'hui, il était à Bourges, par sa volonté et que ceci était en accord avec lui même . Parce que, durent deux années, il n'avait été qu'un être sans vie sans passion, ayant jeté un voile sur sa douleur pour ne plus la laisser émerger et lui brûler le coeur, jetant par la même, un linceul sur tout autre sentiment qui aurait pu le maintenir vivant .. Car la vie, c'est vibrer, rire chanter … pleurer, gronder , hurler.
Lui, emmailloté dans sa bulle n'avait plus été qu'un pantin, articulé par un seul instinct de survie, qui s'étiolait et risquait de lui faire défaut et, il devait à une femme, sa résurrection ... Cette énième femme qu'il avait repoussé parce qu'elle aussi, lui avait paru si terne et si banale, ne lui trouvant aucune grâce. Car la grâce, il l'avait connu, mais ce fut deux ans plus tôt, et il était peut-être temps de se mettre un bon coup dans le troufion pour tenter de nouveau, d'effleurer du doigt, ce bonheur auquel il avait finalement si facilement renoncé quand elle avait voulu partir ….


[ Le 4 juin 1462, Montbrisson, Auvergne ]




Montbrisson le 4e de juin 1462

Bonjour Lafa,

C'est fébrile que je t'écris quelques lignes, après quelques péripéties qui m'ont menées de LT à Montbrisson , puis à travers le Dauphiné et la champagne jusqu'ici. à Montargis où, si quelques personnes se souvienne d'une Dame qui ressemble au portrait que je leur fais de toi, ne peuvent me renseigner pour dire où tu es en ce moment, alors que j'espérais te rencontrer sur ma route.

Je pensais tout autant voir des traces d'activités en terres du DR, ou un état d'alerte sachant les Fatums hébergés en Berry, mais rien ne semble troubler la quiétude des sujets de la couronne, sinon l'armée que j'ai croisée cette nuit , "Les Rôdeurs de Clichy" sur laquelle flottait les couleurs de Sancte .
Je prêterai volontiers main forte quand à la protection des terres Royales, et me dit que par tes relations du dois surement savoir si l'on aurait besoin d'un homme armé pour travailler à la défense par ici ?

Ma chère Lafa, comment es tu ? je prie Aristote afin qu'il veille sur toi, me rendant compte que je ne sais plus rien de ta vie, alors que nous avons été si proche. Je regrette le temps ou nous avons combattu ensemble, nos éclats de rires, nos craintes pour nos compagnons d'infortune, et soudain je me sens comme un ancien , qui aurait la nostalgie de sa jeunesse et du bon vieux temps ...

Cela me fait sourire, mais il est vrai que j'aime à me rappeler tout ceci, mais la légion a changé, tout change en Poitou, et je ne me retrouve plus dans tout ceci. J'opte donc de me retrouver un autre but , qui apporterai quelque piment et une réelle camaraderie , et je poursuivrai probablement ce chemin .

Si tu es dans les proches environs fais moi signe, j'aimerai tant te voir et bavarder, tu me manques beaucoup ...

je vais rester ce soir à Montargis pour reprendre des forces et manger en taverne, jusqu'à ce que la maladie me laisse du répits et , pour me reconstituer une petite bourse

Prends soin de toi

Ed


La réponse fut le choc, mais aussi, chez lui, l'initiatrice d'une résolution nouvelle, car elle distilla une profonde inquiétude chez le Poitevin. Celle de voir plonger son amour, dans une liaison voué à une vie de frustration et de désillusion. Celle de voir son amour se flétrir, isolé de tout soutien, et la voir perdue pour lui à jamais .
Il la retrouverai, et aurait en même temps l'opportunité de faire deux pierres d'un coup, car les armées Royales allaient combattre la vermine contre laquelle il voulait lutter lui même...


[ Bourges juillet 1462 ]

Au campement Royal, un nouveau combat était engagé contre une horde d'assaillants qui voulait "se payer" la tête du Roy ! Les Rodeurs, dont il faisait partie depuis plusieurs semaines, repoussait les attaques et les combats faisaient rage. Le Démias assénait les coups, méthodique, sans réfléchir, car la fatigue ne le lui permettait plus, mais il savait d'où il tirait sa détermination pour ne pas flancher dans la bataille. Elle martelait sa tête depuis le jour où il avait eu cette lettre de Lafa en réponse à la sienne, et tenait dans cette extrait :




" Ma vie a beaucoup changé, bien plus que je n'aurais pu l'imaginer.
Je sais que je vais te décevoir, que tu vas m'en vouloir mais voilà ... Je suis très proche du Roy, proche au point ... d'attendre son enfant.
Je me suis mise toute seule dans une situation très compliquée, et je m'en sortirai : certainement pas indemne mais la vie suivra son cours et j'accueillerai cet enfant avec joie."


Eu-t-il su que l'enfant étaient prêt de naître, aurait-il probablement été moins concentré sur la bataille, il aurait tout fait pour être présent et lui tenir la main ...
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۩ Seigneur de Aloigny ۩
Lafa_
Il se présente bien ? C'est ça bien ? En labourant tout sur son passage ? Et c'est comment quand c'est pas bien ?
Et là ... C'est le drame, la panique envahit la Comtesse, elle agrippe la main du médecin, la serrant plus que de raison.
Plus les minutes passèrent plus elle sentait que l'espace entre chaque contraction, le répit qu'on lui accordait était mince.
Ce poids dans son bas ventre, ses dents qui se serraient, et cette sensation désagréable comme s'il fallait pousser.

Oui pousser devenait indispensable, se libérer des douleurs, de cette pesanteur.

Léan ... Je dois ...

Ses yeux cherchaient quelqu'un ... Lui ? Oui surement mais il n'était plus là et ce n'était pas un mal, elle n'aurait pas supporté de le voir grogner à côté d'elle, pester d'être là. Elle était perdue, apeurée mais là il fallait en finir.


Bon heu dis, Doc, les choses sérieuses commencent là hein ?

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_leanore
Les minutes passaient qui semblaient être des heures dans un relatif silence. Les deux femmes ne se parlaient guère, de quoi d'ailleurs ? ET les temsps d'acalmie étaient bien trop courts pour que la Comtesse puisse entretenir une conversation digne de ce nom.
Léanore ne pouvait rien faire d'autre que de guider, masser le ventre, les reins, encourager, serrer la main qui se crispe, essuyer le visage. De temps à autre elle invitait la Comtesse à marcher mais toute seule cela relevait de l'exploit. Alors en attendant elle la laissa allongée, lui laissant prendre la position qui lui convenait le mieux. Et ce qui l'étonnait le plus était que la future mère ne criait pas, acceptant les douleurs, prête à accueillir l'enfant, self contrôle absolu.

Plusieurs examens internes rassurèrent Léanore sur l'avancée. Elle avait senti le bombé de la tête et les contractions étaient efficaces. Nul besoin d'une infusion aux feuilles de framboisier. Pour une première, c'était une réussite.


Sa main fut soudain plus fortement pressée. Instinctivement Lafa s'arc-bouta tout en criant pour un fois une envie.

Attendez..... Attendez ne le faites pas n'importe comment, laissez-moi vous guider...et puis......

Ben oui elle ne pouvait pas accoucher ainsi en position allongée, ça ne se faisait pas. Comment la soutenir ? Rien dans la tente où la Comtesse pourrait s'accrocher.ET tout le monde s'était enfui !!!!! Où étaient ils tous ? Où était- IL ? Vite trouver quelqu'un...Presque en courant elle se dirigea vers les tentures qui bouchaient l'entrée, les écarta d'un geste brusque et désignant deux des gardes qui étaient là, d'un ton autoritaire

Vous..... et vous....... venez m'aider..

Elle n'avait pas fait attention qui elle avait désigné, d'ailleurs , elle crut voir que l'un deux était une femme. Tant mieux..... En espérant qu'elle ait déjà eu à faire ce genre de chose. Pas le temps de faire les présentations, les salutations, les politesses.
Léanore retournait déjà dans la tente pour faire son ouvrage, jetant un coup d'oeil derrière si ça suivait...... La femme. Ben oui le temps que l'autre réagisse, Lafa aurait bien accoucher trois fois. Léanore jaugea un peu la robustesse, cela devrait aller. Elles s'en sortiraient bien toutes les deux..... enfin toutes les trois.

Allez..... soutenez-la sous les aisselles en position accroupie....Si c'est trop lourd, asseyez vous sur ce tabouret, écartez vos cuisses qu'elle s'en serve comme appui.

Allez...... on garde un peu de temps pour un sourire de remerciement pour l'une et d'encouragement pour l'autre.

Lorsqu'enfin Lafa fut installée dans la position adéquate, elle maintint les jupons pour mieux voir, posa sa main sur le ventre, mit l'autre sous l'intimité et attendit.
La contraction ne se fit pas attendre, et vint forte, puissante

Vous pouvez.... POussez !!!!!!
Malycia
C'est qu'il faisait chaud à crever à rester debout immobile sous ce soleil de plomb, et évidemment personne pour la remplacer, mais le pire du pire allait arriver, bien pire encore pour elle que cette station debout à glander.
Même si elle ne voyait rien de ce qui ce passait sous cette tente, elle n'était pas sourde et entendit la duchesse pousser un cri à vous glacer le sang, enfin à glacer le sien surtout.
C'est à cet instant précis que le médecin sort de la tente,et à l'ordre donné...


Vous? Qui ça moi???


Elle regarde l'autre garde qui réagit plus vite qu'elle et la pousse presque dans la tente en filant de l'autre côté, mais c'est quoi tous ces couards qui se débinaient à l'appel d'une femme en détresse!
Non mais ne vous trompez pas la femme en détresse c'est elle, et elle n'a aucune envie d'assister à un accouchement, mais lui donnait on le choix, pas vraiment.
Elle avance donc à reculons, soyez un peu imaginatif, un pas en avant deux pas en arrière, si elle peut s'échapper dès que Léanore tourne la tête elle le fera sans demander son reste, sauf que....

Plus gauche qu'autre chose elle tente d'obéir aux injonctions, tout en grimaçant à la vue de la scène qui s'offre à ses yeux, c'est qu'elle aimerait bien pouvoir regarder ailleurs surtout être ailleurs, mais comment soutenir quelqu'un sans la regarder, d'autant que dans cette position elle avait une vue directe sur le ventre bedonnant de la comtesse.


Donc elle soutient la comtesse sous les aisselles comme on lui indique puis s’accroupit, pas sure que ça soit plus confortable pour la future mère, curieuse position quand même, quelque chose a du lui échapper mais quoi.
C'est surtout qu'elle n'a rien compris du tout aux explications, ce n'est pas comme si elle avait déjà assisté à un accouchement non plus et vu l'intérêt qu'elle portait à la chose..
.

Euh....Que j'écarte les cuisses???!!! Nan mais c'est pas moi qui accouche!

C'est l'effroi qui se lit dans ses yeux, elle a du mal à comprendre les indications qu'on lui donne, vu le chambardement qui se bouscule dans sa tête d'avoir à être là, et surtout d'assister à ça!

Quoi? faut que je la pousse maintenant?!

Perdue, elle l'était, panique à bord, mayday mayday, avion en perdition, y a t il quelqu'un pour sauver Willy.
Willy étant le petit dauphin qui aimerait bien sortir du ventre maternel.

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_leanore
Tout affairée, la jeune médecin ne vit pas vraiment l'hésitation du garde féminin, ni la panique qui s'affichait sur son visage.
Elle même était tout bonnement retournée auprès de Lafa pour la soutenir encore. Oh elle avait bien remarqué que la Comtesse était étrangement bien basse par rapport à ce qu'elle devrait être, et même en y regardant bien, ses fesses touchaient toujours le sol. Ce n'est que lorsque son assistant désignée lui cria "Quoi ? faut que je la pousse maintenant?!" que Léanore leva la tête et comprit le quiproquo.

Garder son calme, surtout...... Ne pas s'énerver, ne pas rire. Elle regarda un instant la jeune guerrière qui semblait aussi novice en tant qu'aide matrone que Lafa comme future mère.

Non..... Asseyez-vous sur le tabouret....et vous écartez les cuisses
Non elle ne voulait pas paraître impolie ni irrespectueuse mais il fallait dire les choses.....
Le but est que vos jambes soient comme des accoudoirs pour Lafa et vous fatiguerez moins. Je n'ai pas envie de soigner un mal de dos après cette délivrance....ET vous ne faites rien de plus...C'est la Comtesse qui va pousser

Durant ce laps de temps, la contraction se finit pour reprendre peu de temps après. Léanore les sentait toujours la paume posée sur le ventre distendu.
La plupart du temps, Léanore accouchait des femmes qui avaient déjà eu moulte progéniture, et sa présence était plus rassurante qu'autre chose, les paysannes gérant assez bien cette situation.

Léanore voyait bien que Lafa, le visage rouge, inondé de sueur, les yeux cernés prenait beaucoup sur elle, tentait parfois même un timide sourire. Mais la jeune médecin savait au fond d'elle qu'elle ne devait pas en mener large tout comme Malycia assise cette fois sur le tabouret, jambes écartées, mains sous les aisselles et regard dirigé vers tout sauf vers ce qui se passait entre ses cuisses.

Combien de contractions furent nécessaires ? Léanore ne les compta pas, mais elles étaient efficaces. SA main droite était toujours sous l'intimité, la touchant presque, le sang la recouvrit petit à petit. Enfin ce fut avec un sourire et qu'elle cria presque plus fort que la Comtesse

Le bébé arrive, je sens sa tête là et je peux la voir..... Comtesse, vous y êtes presque, encore un petit effort....Je vous en prie, ne faiblissez pas. Il vient

Avec l'accord de jdLafa pour faire avancer un peu le rp


On accouchait dans la position accroupie ou sur une chaise spéciale. La position allongée aurait été "inventée" par des médecins du XVIIème siècle (Ambroise Paré et surtout François Mauriceau, le père de l'obstétrique. IL était le médecin de la cour du roi Louis XIV qui aurait l'aurait encouragée car cela lui permettait d'assister à la naissance de ses propres enfants
Lafa_
Le fatigue prenait le dessus et ses forces commençaient à s'épuiser. Même si Malycia par sa maladresse, avait pu légèrement détendre l'atmosphère, la peur était toujours présente. Quand le médecin royal annonça l'arrivée imminente du bébé, chose qu'elle aurait pu deviner avec la sensation de pesanteur entre ses cuisses, elle se concentra sur son envie de pousser plus fort encore pour se délivrer. Elle avait l'impression que la douleur s'estompait comme si cette partie de son corps s'endormait et que seule une sensation simplement désagréable persistait. Elle poussait ne se concentrant plus sur son ventre qui se serrait.
Elle agrippa les genoux de Malycia et serra fort ... Très fort ... Très très fort - elle s'en excusera plus tard- et poussa chaque fois un peu plus écoutant les conseils de Leanore, ne pouvant laisser échapper quelques cris qu'elle avait retenus jusque-là, non par douleur extrême mais pour se donner la force qui l'abandonnait peu à peu.

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_leanore
Léanore s'extasiait toujours autant devant l'énergie que pouvait donner une future mère au moment de l'expulsion. Pour l'avoir vécu, elle savait ce que cela demandait. Les mères oubliaient tout simplement leur douleur ou plutôt celle-ci se transformait en force. Médecin elle était souvent confrontée à la douleur mais elle était persuadée que rien n'était plus fort que celles de l'enfantement. Souvent elle se plaisait à dire que c'était ceci qui liait la mère et l'enfant. Elle le portait puis le mettait au monde. La mère connaissait le prix de la vie.

Lafa ne dérogea pas à cette règle, Léanore vit son visage se transformer au fur et à mesure que la délivrance arrivait. Ce n'était plus de la peur, c'est presque de la joie.

Une dernière contraction expulsa l'enfant que Léanore recueillit presque religieusement dans ses mains. Comme tout être naissant il était recroquillé sur lui-même, la peau frippée, le visage fermé, presque boudeur. Il quittait la chaleur de la poche maternelle pour se plonger dans un tout autre bain : celui de la vie.
L'enfant ouvrit la bouche, Léanore l'aida à prendre sa première respiration en lui maintenant délicatement la mâchoire, nettoya de son doigt l'intérieur de la bouche des viscosités qui l'obstruaient encore et le pendit par les pieds. La réaction ne se fit pas attendre..... L'enfant, fit sa première rebellion : il pleura...... Et avec lui, retentit le rire de la jeune médecin.....

Elle regarda Lafa qui avait là un peu de répit

Comtesse..... Lafa...... vous avez une belle petite fille.....

Et de tourner la face de l'enfant pour lui montrer..... Elle savait que la Comtesse aurait hâte de la prendre dans ses bras. Elle attendit patiemment que les battements du cordon cessent, puis elle coupa à quatre doigts comme le voulait la tradition, les quatre âges de la vie.
L'enfant criait toujours et ce ne fut que lorsqu'elle trouva la chaleur du corps de sa mère, qu'elle se calma, cherchant déjà le sein nourrissier.

Quelques minutes Lafa avant qu'on ne la nettoie, ce n'est pas terminé pour vous....

En même temps , elle vérifia l'état de l'intimité. Même pas déchirée..... Une naissance parfaite comme on en voyait rarement surtout si l'on considère les conditions. La petite fille pourrait se vanter plus tard d'avoir à sa façon conquis le Berry.
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