Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Pour le dessert je ferais du thé*

Marion_t.ozera
      C'est ma grande spécialité*


Ce soir comme n’importe quel soir, le manoir Ozéra resplendissait de milles feux. Seulement, comme ce soir justement, n’était pas comme les autres soirs, son éclat était plus tamisé, entre quelque chose d’attirant, chaleureux, et quelques choses de mystérieux. Oui le jeudi soir réservait bien des surprises, et une soirée thé bien d’avantage. L’héritière avait distribué ses invitations, très respectable, sobre, elle sommait juste quelques membres de la population féminine à ce joindre à elle pour un thé, qui contrairement à l’accoutumée se déroulait en soirée plutôt qu’en début d’après midi. Cela voulait donc dire qu’il finirait plus tard dans la soirée. Certains ne voyaient là qu’une envie futile de femme que de s’inviter à lui tombée, mais la plupart pensait tout simplement qu’il s’agissait d’une façon toute fantaisiste que de changer les habitudes et tromper leur vie monotone. Et la blonde ne faisait rien pour les détromper au contraire.
En effet, l’Ozéra de tout temps avait toujours été ravie de l’effet saisissant de ses soirées, qui effectivement venait briser le rythme de vie calme et oisive des nantis de la campagne. Alors ce soir encore elle assurait un nouveau service, espérant retrouver là un des bons plaisirs d’autrefois.

Le manoir était toujours impeccable prêt à recevoir, et il ne dérogeait pas à cette règle en cette soirée estivale. La verrière au dessus de l’immense lustre du hall était ouverte laissant passer à outrance une petite brise chaude et agréable, emplissant l’imposante demeure des douces odeurs de la saison. La maîtresse des lieux était dans sa chambre, se préparant pour cette fabuleuse soirée, elle ne pouvait qu’être extatique à l’idée de ce qui allait se déroule. Son esprit s’amusait déjà à imaginer la surprise se peignant sur le visage de ses convives, sa gêne que ça accommoderait et finalement l’amusement que ça entrainerait. Un sourire naquis donc sur le visage blond, tandis quelle appliquait la dernière touche de poudre pour en finir. En toute modestie, elle était parfaite. Arborant une robe de son invention que l’on qualifierait d’inconvenable. La base était une robe bordeaux courte qui arrivait mi cuisses, aux manches inexistante n’atteignant même pas les coudes, et au décolleté plongeant. Toutefois elle était recouverte de voiles de même couleur, qui l’épousait à la perfection, descendant le long de ses bras comme de ses jambes, trainant même derrière elle. Complètement fendue sur la gauche, elle laissait toute mobilité à la blonde, et l’effet voila permettait de ne masquer que légèrement ses jambes et ses bras. Ses cheveux blonds tombaient en cascade sur ses épaules, un cou mis en valeur par un collier offert par sa nièce dont le pendentif s’enfonçait à l’intérieur du décolleté. Sans mentir, elle était parfaite, et tandis que se mirait, un autre reflet apparu dans le miroir, celui de sa gouvernante.


    - Les avez-vous toutes accueillis ?

    - Oui madame, elles sont toutes dans le petit salon.

    - Parfait, c’est alors à mon tour de renter en scène.



La bourgeoise se mira une dernière fois avant de se lever et de quitter sa coiffeuse passant une main dans ses cheveux soyeux pour les rejeter en arrière, quittant sa chambre, passant devant sa domestique qui la regardait avec une admiration quelle lui connaissait, mais ne voyait que peu, plus coutumière des regards réprobateurs, et courroucés.

    - Madame est parfaite…

    - Naturellement !


Sans plus un mot, et dans l’écho des claquements de ses escarpins, Marion traversa le couloir jusqu’à l’aile des invités, ou se faisait entendre des rires, les suivants pour pénétrer le petit salon qui avaient été réaménagé préalablement. Elle trouva donc toutes ses convives, certaines allongées sur les méridiennes qui vomissaient des coussins, bien à l’aise, d’autre plus timide s’enfonçant dans des fauteuils confortables, et d’autre encore s’asseyant tout simplement dans des canapés rembourrés. Le tout entourant une large table basse ou était posée un service à thé de la meilleure porcelaine. Les discussions semblaient aller de bon train, l’atmosphère était légère, et on courant d’air chaud qui venait des fenêtres ouvertes et qui agitaient doucement les rideaux. Les émeraudes de l’Ozéra se posèrent sur les rousses, Aude et Johanara, et sur les brunes Pouikie et Heaven, un sourire aux lèvres. Seule blonde dans l’assemblée elle s’était assurée que pour ce soir elle serait la seule tête couronnée.

    - Bienvenue à vous mes chères amies.


Les mains jointes et portées à sa poitrine, la tête légèrement inclinée elle regardait la scène qui s’offrait à elle comme attendrit, son sourire s’élargissant.

    - Je suis heureuse que vous soyez toute la ce soir.


Ses émeraudes s’attardèrent sur chacune d’entre elle, son sourire honnête et rieur étirant toujours ses lèvres, tandis quelle prenait place dans une méridienne. L’ambiance était chaleureuse, les coussins par terre conférait même une touche d’intimité, chacune pouvant véritablement s’assoir ou elle le souhaitait, par terre si ça leur chantait. Et les conversations reprirent, des rires retentissant par rapport à des ragots ou ce genre d’histoire croustillante que les femmes aiment à s’échanger ensemble. Alors la blonde se redressa reprenant une position assise, l’ombre d’un sourire sur le visage, mais le regard sérieux.

    - Bien les filles, il est temps que la soirée commence.


La bourgeoise claque alors ses mains l’une contre l’autre, les joignant à nouveau comme à son arrivée. Seulement, leur claquement comme un signal fit arriver les domestiques. Pas n’importe quel domestique bien entendu, des domestiques embauchés juste pour l’occasion, des professionnels mais pas des valets. Des courtisans. Trois pour être exacte, mais aucun habillé de la même façon, elle les avait engagés, et leur avait donné un uniforme de valet, retouché façon Ozéra, allant donc du plus déshabillé et sexy, au plus couvert et serré, chacun représentant un régal pour les yeux.
Deux des valets d’un soir portaient chacun un plateau ou deux théière trônaient fièrement, l’une recelait un thé délicat et délicieux, parfaitement normal, et l’autre, un thé coupé à l’alcool pour les plus audacieuses, ou tout simplement celles qui n’avaient pas de chance. Quant au troisième, il poussait un chariot couvert de pâtisseries en tout genre, gâteau, macarons biscuits… Les uns sur des plateaux d’argent, les autres sur de l’or. Certains tout comme le thé étaient simplement de délicieux mets, les autres comportaient de la drogue.


    - Il est temps qu’on s’amuse.


Oui prendre le thé était une chose banale, mais prendre le Thé chez une Ozéra, devenait tout de suite quelque chose d’improbable.
_________________
Charles_de_gruyeres


Paris, quelques jours plus tôt.

Seul garçon parmi dix sœurs, Charles de Gruyère était le seul et unique héritier pour les terres de son père. Il a vécu une enfance plutôt heureuse, son paternel prenant son éducation très à coeur, il lui trouva la meilleure nourrice du royaume. Il fallait dire qu'après 10 enfants, tous des filles, le père n'avait aucune envie de perdre son fils. Suffisamment maudit comme ça, selon lui.
C'était une vieille anglaise qui s'était occupée de l'éduqué, de le nourrir et même de l'habiller pendant les premières années de sa vie. Le résultat se voyait encore, puisque cette dame ne parlait pas un seul mot de français, la première langue que le jeune homme appris fut l'anglais. Lorsque son père appris qu'il ne savait pas un seul mot de sa langue maternel, il s'empressa de lui trouver un tuteur pour la lui apprendre. Il maitrise alors parfaitement les deux langues, bien qu'un accent anglais s'entende légèrement lorsqu'il parle en français. Une petite singularité, sur laquelle il joue beaucoup.

Et puis bien entendu. Héritier oblige, il se doit de tout connaitre sur tout. Monter à cheval, se battre, tenir une conversation avec des dames. Il doit être parfait en tout point. Vous avez dit que le père était trop exigeant ? C'est vrai, mais Charles y arrive parfaitement. Les années d'exercices et d'entrainement ont battis son corps, lui donnant une allure d'athlète. Ses précepteurs lui ont donnés l'intelligence nécessaire pour diriger. Le seul domaine sur lequel, le père ne pouvait directement intervenir c'était être un bon amant. Ah ça, le paternel il y connait quelque chose. Selon, le meilleur moyen d'apprendre c'était de pratiquer. Alors il le laissa pratiquer.

Devenu courtisan, il écumait toutes les cours de la capitale pour plaire aux femmes. Ou plutôt devrait-on, il soulevait tous les jupons. Il faut dire qu'il avait tout pour plaire et qu'à force, il avait appris toutes les ficelles qui faisaient fondre le cœur des femmes et bien plus encore. Surement reviendrait-il au prêt de son père quand ce dernier aura une écho des prouesses de son fils en cette matière. Pour l'heure, l'enfant Charles était bien décidé à profiter.
Profiter, oui c'était le mot. Paris n'avait de secret pour lui. Il connaissait tous les salons où il fallait être, toutes les soirées où il fallait se trouver. Et surtout, il savait où trouver les plus jolies femmes. Car Paris, pour l'époque est très cosmopolite. Surement la ville la plus attirante de toute l'Europe, tout comme sa couche. Les dames de compagnies vantent ses mérites et les nobles dames s'en réjouissent. Mais voilà, Paris fini par l'ennuyer, il a besoin de voir du changement mais où ?

C'est son ami Louis, un jeune aristocrate de bonnes familles qui lui conseilla de viser la campagne.


- La campagne ? Lui dit-il. Il n'y a que des bouseux et des femmes sans dents.

C'est ainsi que Charles lui avait répondu. Mais Louis était quelqu'un de douer, il savait persuader les gens et surtout il savait comment parler à Charles. Quelques conversations plus tard, Charles partait pour la campagne, légèrement à contre-coeur. Il était restait sur sa position mais avait bien accepté d'y jeter un coup d’œil. "Ou plus" lui avait lancé Louis en rigolant.



Manoir Férano


Faut bien le reconnaitre en campagne il y a de la place et le Manoir était plutôt grand. Bon, pas autant que les châteaux de Paris ou de ceux de la Loire, mais il faut bien le reconnaitre, cette battisse a son charme. Surement qu'il cachait un complexe de la maitresse des lieux. Si certains achetaient de grosses choses pour compenser la taille dans le pantalon, les femmes elles achetaient de belles choses pour compenser leur faciès. Jusqu'à l'ouverture du rideau, Charles n'avait pas vu à quoi ressemblaient les femmes qu'il allait devoir amuser ce soir. Seraient-elles belles ? On est à la campagne, surement pas. Au mieux, il pouvait espérer qu'elles aient toutes leurs dents, qu'elles ne soient pas trop engrossés par un surplus d'ailes poulets. Sentiraient-elles bon ? On est à la campagne, surement pas. Au mieux, il pouvait espérer qu'elles aient pris un bain en début de semaine et qu'il n'y ait pas trop de sueur entre les bourrelets.
En tout cas, elle parle bien. Enfin, il y en a une qui parle bien. Surement la maitresse des Lieux puisque c'est elle qui annonce la couleur par un "Il est temps qu'on s'amuse". Juste avant, Charles avait délaissé son charriot à pâtisseries pour faire deux ou trois pompes. Les premières secondes allaient tout faire. C'est ce qui déterminerait si la soirée sera bonne ou excellente. Une question d'être et de paraitre. Un petit exercice faire ressortir les plus muscles. Les rends plus beau. Plus ferme. Réchauffe un peu le corps. Bref, c'est mieux selon lui.

Le rideau s'ouvre.


Presque en tenu d'Adam, Charles pousse le charriot à pâtisseries en fin de cortège. Il faut bien l'avouer, il est plutôt surpris par les femmes. Elles sont normales. Bien formées. Elles semblent avoir toutes leurs dents. Elles sont plutôt propres. Alors il est où le vice ?
Pendant que les autres font le service à thé, lui s'occupe des pâtisseries. Laquelle il faut donner à qui ? On lui a rien dit à ce sujet. Dos tournés aux femmes, il jette un coup d'oeil par dessus son épaule. C'est bon, le choix est fait. Le dessert aux pommes sera pour la plus jeune, une petite brune plutôt mignonne. Il prend le dessert et viens le lui donner tout en la regardant droit dans les yeux. Ensuite, retour au charriot, il y a une deuxième brune...quoi lui donner à celle-la...Oh le truc aux noisettes, comme ses yeux. Un véritable délice s'il en est. Pareille que pour l'autre, on l'apporte, on soutient le regard.
Pour les deux rousses, cerises pour l'une, citron pour l'autre. ça sera très bien. Une explosion de saveurs pour des beautés tout autant explosive. Toujours ce même regard. Et enfin vient la blonde, fraises des bois pour une femme aussi belle que naturelle. Petit changement pour elle, alors qu'il la regarde dans les yeux, le Charles esquisse un léger sourire en coin. Faut dire qu'elle est très belle.
Bien que toutes les femmes ont un regard du jeune homme. Aucune n'a eu le même. A chaque fois, il était légèrement différent, c'est surement avec celle aux cheveux dorées que le regard fut le plus intense et le plus évocateur. En tout cas, il avait su jauger parfaitement les émotions qu'il avait transmis par son regard. S'il était apparu doux et sensible à la première, la plus jeune de toute, il était complètement devenu charmeur à la fin, presque envoutant.
Aude_elisa
    "Un thé en soirée... En voila une idée originale. Connaissant l'hôte, rien de plus naturel !" d'Aude Elisa.

    Argonne, de nouvelle connaissances. De nouvelles possibles amitiés, qui se profilent. Oui pour le moment, je dois bien l'avouer, je m'y sens parfaitement bien. Certes, beaucoup de ces personnes sont plutôt extravertie, exubérante, et sont pour le moins que l'on puisse dire tout l'inverse de ma personne. Moi qui suis beaucoup plus calme, plus dans la douceur, plus dans les principes... Peut être qu'à force de me côtoyer, elles vont s'ennuyer. Oh non !
    Mais pour l'heure, j'ai reçu une invitation à un thé... En soirée, c'est pour le moins original. Il faut dire que la personne qui m'a invité, m'aurait probablement un peu déçue si ça n'avait pas été le cas. Elle, qui est si diffférente, pleine de charme qu'on se le dise, même si je n'aime pas forcément sa façon de s'habiller. Pleine de vie, si elle n'était point présente, avec la duchesse, pour sûr, je pense que l'on s'ennuierait à en mourir. J'aimerais m'en faire des amies... Et cela tombe parfaitement bien.

    Ce thé me permettra de les connaitre un peu. Tout du moins, c'est ce que je pense, mais je suis loin de me douter ce qu'il m'attends réellement au domaine d'Ozéra.
    Après avoir pris un bain, revêtie une robe d'un blanc nacré, des escarpins assorties, un collier de perle, ainsi que les boucles d'oreilles assorties. Mes cheveux sont tressés sur le côté, redescendant sur mon épaule, jusqu'à mon sein. Très rare que je coiffe mes cheveux ainsi, plus souvent relevé en un chignon parfaitement épinglé. Le changement, ça ne peut pas faire de mal.


    -Aubert, je suis prête ! J'espère que le coche est prêt, l'on m'attend pour la soirée, dois je te le rappeler ?
    -Oh ! Je cours vite m'dame !
    -Bon sang Aubert !

    Ce qu'il peut être agaçant lorsqu'il est ainsi. Je me demande parfois, à quoi il peut penser. Complétement à l'ouest. Je secoue doucement la tête, en me précipitant dans les escaliers, pour rejoindre le coche.
    Bien entendu, il tarde à arriver. Et je foudroie Aubert, mon valet, du regard. Il est certain qu'il en entendra parler à mon retour. Pour l'heure, je dois me rendre au domaine des Ozéra. En espérant que Catherine n'y soit vraiment pas, comme me l'a dit Marion en taverne. Croisons les doigts.

    Quelques heures plus tard...

    Me voici donc dans ce majestueux domaine, que possède la jolie Marion. Avec des invitées de marques. Surtout une... La duchesse ! Puis Heaven, la brunette que j'apprécie grandement, qui m'a donné quelques conseils fût un temps. Et Pouikie, la jeune demoiselle, rencontrée une ou deux fois en coup de vent, lors de mon passage en Berry. Ce sera l'occasion pour en apprendre plus, sur elles toutes.

    L'acceuil est parfait. Notre hôte sait recevoir, il faut le dire. Je me cale tranquillement dans un des fauteuils que je trouve fortement confortable. Un sourire qui ne lâche pas mes lèvres. Oui je me sens bien parmis elle. Ne me doutant pas une seule seconde de ce qui va suivre.


    -Merci de nous accueillir en votre demeure, chère Marion. Cela me fait extrêmement plaisir d'être en votre compagnie.

    Et bien entendu, j'inclue toute les invitées dans mes paroles. Oui Ravie.
    Que la soirée commence, et un claquement de mains de la maitresse des lieux... Des hommes apparaissent. Oh mon dieu !
    Et voila que je m'empoupre comme jamais, en découvrant les valets, pas comme les autres. C'est le cas de le dire. Regardez donc... Un homme à moitié nu, pour ne pas dire totalement nu, je ne m'attarde guère, il commence à faire horriblement chaud ici. Non mais Marion, est-elle au courant de mes envies ? De ce désir qui couvre en moi, mais que je ne peux assouvir car je ne veux pas avant le mariage... Et pourtant, l'envie de céder à cette tentation est plus grande chaque jour.


    -Nom de dieu ! Marion... Mais... Nous... Nous devions prendre le thé ! Discuter... Entre filles... Je...

    "Mais arrête toi là Aude ! Tu as envie de gacher la soirée ?" Ma déesse intérieure qui elle, est bien contente de pouvoir se rincer l'oeil. Et moi je suis là, empourprée... Gênée comme jamais je n'ai pu l'être, en regardant les convives les unes après les autres, des yeux écarquillées par cette surprise.
    Un thé, en soirée... Vraiment très original...

_________________
Heaveen
L’heure tournait. C’était quelle heure l’invitation chez Marion déjà ? Qu’est-ce qui lui avait pris d’accepter ce genre de chose ? Elle qui n’était pas des plus noble malgré son rang, relever le doigt comme les anglaises pour boire une boisson qui donnait envie de vomir tellement en avait pris l’habitude depuis maintenant deux ans ? Pas pour elle, mais alors pas du tout. Hautaine, tout à fait, elle l’était et ça, l’assumait pleinement ! Froide ?! Justement ! Aller piailler avec des femmes de tout et de rien pendant des heures... ça allait à l’encontre de cette facette chez elle. Et cette manie de s’engouffrer de biscuits….Mmm oui, bon, la grossesse en elle voulait bien les pâtisseries. C’était le bon côté à toute cette mascarade. Et puis, elle avait dit faire un effort envers certaine personnes à son frère. Elle faisait… elle faisait ! Du moins, elle essayait !

A se préparer devant le miroir qui renvoyait non seulement son reflet mais aussi celui de son amant encore enroulé dans les couvertures d’une sieste d’après-midi crapuleuse, elle brossait ses cheveux, habillée de tissus fantaisistes.


‘ ‘- Quoi ?! Pourquoi me regardes-tu ainsi ? ‘ ‘

La fatigue qui avait gagné notre brun l'avait entraîné à aller se coucher, en plein après-midi mais il fallait croire que la sieste qu'il avait prévu normal ne le serait pas. Car oui figurez-vous que pour une rare fois, Albyn avait eu envie de faire une vraie sieste mais que celle-ci selon les bons désirs de son amante du moment avait acquis le qualificatif de crapuleuse. Après leurs ébats toujours aussi intéressant, ils avaient sombrés dans le sommeil tous les deux. Le sommeil des justes, ou pas allez savoir mais il avait été réparateur au moins. Quelques heures après, il s'éveilla et se mit à la recherche du corps chaud de celle qui faisait aussi battre son cœur mais à part trouver une place chaude, il ne trouva rien. Se retournant dans le lit, il l'aperçut finalement devant la psyché à s'arranger les cheveux alors qu'elle portait sur elle une robe des plus fantaisistes. Sa réponse le tira de sa rêverie et il haussa les épaules comme il put.

« - Rien. J'observais comment tu étais habillée... et je trouve cela un peu gros pour une simple sortie. En fait, je ne sais même pas où tu vas. »

Elle avait simplement haussé les épaules, pas certaine d'avoir envie de sortir de ce petit cocon dans lequel elle semblait s'alanguir dernièrement avec lui. Elle retrouvait peu à peu quelques raisons de sourire et Albyn était une de celle-là.

'' - Ma tenue ne te plait pas ? Comment ça un peu gros ? Que reproches-tu à cette robe ? ''

Attendant la réponse, il fronça légèrement les sourcils en l'entendant. Non que sa robe ne lui plaisait pas mais ça lui semblait un peu... trop pompeux pour une sortie en taverne ou autre mais elle lui allait à ravir et de cela il en était certain. Il releva le haut de son corps pour appuyer la tête sur sa paume de main qui tenait grâce à son coude, le drap couvrant toujours le bas de son corps d'Adonis il lui répondit.

« - C'est pas ça. Elle me plaît ta tenue bien que je te préfère sans mais tu sors ? Je pensais que tu resterais avec moi à paresser au lit. »

A ses propos, louche une nouvelle fois vers cette glace qui lui renvoi son reflet. Son teint a changé. Sans aucun doute la grossesse qui lui donne cet air plus fragile. Elle déteste cela mais sinon, en apparence, elle semble soignée, prête à affronter une allégeance si tel avait été le cas. Pourtant, ce n'était qu'un simple thé... à croire que tout cela était bien trop. Oui, c'était toujours bien trop de toute manière quand ce n'était pas comme elle souhaitait. Elle se contenta d'un soupire à la réponse de son amant avant d'attaquer la sienne.

'' - J'aurais aimé mais, malheureusement c'est impossible. Je suis attendue pour le thé chez Marion.''

La tête toujours appuyé sur sa main, il l’observait se préparer et faire sa toilette avec une certaine grâce qui lui était propre mais il se laissait aller à réfléchir aussi et ses pensées se dirigèrent vers son attitude envers les femmes en général. Les femmes avant elle bien entendu car depuis qu’il avait acquis ce statut d’amant auprès d’elle, il n’avait jamais été voir une autre. Il repensait à cette froideur et ce côté taciturne qui faisaient partis de lui comme son bras ou sa jambe étaient siens. Il ne s’était jamais vraiment ouvert et dévoilés avec les femmes mais pourtant avec Heaven ce côté disparaissait ou du moins en partie. Il lui arrivait souvent de se confier à elle et il lui avait avoué quelques petits trucs qu’il n’avait jamais su dire à d’autre autant car il en avait honte de ce qu’il avait pu faire autant car il n’aimait juste pas se confier mais quand il le lui avait dit, il n’avait jamais vu une quelconque trace de jugement chez elle. Ou du moins, elle l’avait bien camouflé mais il savait au fond de lui qu’elle n’était pas du genre à juger surtout sur des faits comme ces derniers au vu de ce qu’elle-même lui avait dit sur sa mère. Il repensa aussi à son côté froid et distant. Ce côté qui avait légèrement fondu en sa présence. Il lui arrivait souvent encore d’être froid avec les gens, ce que lui nommait être direct. Il n’aimait pas perdre son temps en bavardage inutile. Ce côté de lui disparaissait totalement avec elle quand ils étaient tous les deux. Il n’y arrivait tout simplement pas. Il mettait l’absence ou du moins l’amoindrissement de ces deux facettes sur le compte de l’amour car amoureux, ça il l’était même s’il ne le disait pas trop encore. Elle le savait et il le lui disait parfois mais pas trop pour ne pas lui faire peur non plus et puis c’était étrange pour lui car la dernière personne qu’il avait aimé c’était sa Cassandre qui était morte depuis maintenant presque 6 ans. Il n’était plus habitué à l’amour. Leurs regards se croisèrent dans la psyché alors qu’elle faisait cette petite moue qu’il trouvait adorable chez lui et il laissa un soupir s’échapper quand elle lui parla du salon de thé. Il l’avait oublié ce dernier mais surtout il connaissait les goûts excentrique de Marion et si elle organisait une soirée de thé, il pouvait être certain qu’elle ne serait pas ordinaire. Elle ne faisait rien d’ordinaire.

« - J'avais oublié. J'avais oublié cette soirée de thé chez les Ozéra. Tu me promets de faire attention ? Je ne connais pas beaucoup Marion mais il y a fort à parier que la soirée ne sera pas normale. J'ai entendu dire qu'elle allait inviter des... courtisans. »

Elle qui n'avait pas le cœur à sourire se perdit en un à l'entendre. Elle se retourna, de toute manière, elle était prête et ne pourrait faire mieux pour sa tenue. Une jolie robe d'un rouge cramoisie, sa longue chevelure ébène croisée sur le côté, tout à fait acceptable. Elle s'avança vers lui après ses inquiétudes.

'' - Je suis en retard, il est l'heure que je file. Je te laisse donc méditer sur ta jalousie outrageusement amusante. Soudainement, il me plait à l'idée d'aller à ce thé. Je ne rentrerais pas tard... ou pas du tout. C'est selon. Ne m'attends pas ! ''

Elle lui chevaucha les lèvres l'espace d'un court instant. Un vol, pur et dur et elle tourna les talons aussitôt ensuite comme si de rien n’était. Elle quitta la pièce, sans lui laisser la chance de répondre ni à ses allocutions, ni à son baiser.

Il l'observa une dernière fois plutôt longuement cette fois-ci alors qu'elle se retournait et il put juger encore mieux sa toilette et sa coiffure. Il n'y avait pas à dire, elle était vraiment magnifique ainsi habillée et peignée de cette façon. Il la regarda s'avancer alors qu'il s'asseyait sur le bord du lit avec l'intention de la capturer dans ses bras mais il n'en eut pas le temps car elle lui prodigua un baiser duquel il se délecta sans avoir l'occasion de lui répondre à elle mais aussi à ses paroles qui lui avaient tiré un petit sourire amusé. Il était jaloux, il n'y avait pas dessin et elle le savait et comme à son habitude elle s'en amusa en laissant planer le doute sur le fait qu'elle allait rentrer ou pas. Il grogna légèrement alors qu'elle passait le seuil de la porte et il se mit à pester pour lâcher quelques mots assez forts pour qu’elle les entende ou du moins il espérait.


« - D'accord. J'irais retrouver une gueuse en taverne. Si tu rentres et que je suis pas là tu sauras où je suis. »

Il se recoucha par la suite sur le dos dans leur couche. Enfin, c'était la sienne à elle mais ils la partageaient si souvent qu'il considérait que c'était la leur. Il se surprit à venir poser la tête sur son oreiller à elle alors qu'elle venait de partir. Ah l'amour...

Elle avait quitté la porte dans un sourire. Elle n’avait aucune Foy à ce chantage. ‘’ Oh Albyn, tu vas devoir t’endurcir… ‘’ Elle avait confiance qu’elle y arriverait... ou carrément pas, c’est elle qui succomberait. A voir, pour l’heure, ce n’était plus à la réflexion. Elle était très en retard.

Lorsqu’elle arriva chez Marion, fort heureusement, avec l’aide d’un cocher qui l’attendait à l’extérieur du Saint-Lys leur hôte ayant pensé à tout… Elle était la dernière à se présenter des convives mais la blonde n’avait pas encore fait son apparition. Donc, en retard mais pas tant ! Elle prit place aux côtés des autres filles, les ayant bisées pour quelques-unes dont Aude et sa protégée qu’elle appréciait tellement, Pouikie. A peine cela fait, que l’hôtesse se présente à elles. La soirée allait commencer. Tant mieux, elle pourrait ne pas trop s’attarder. Elle était bien entourée mais elle n’aimait pas trop les coquetteries de femmes, ou du moins, en trop grand nombre.



Le rideau s’ouvre et c’est un défilé quelque peu irrégulier qui s’ensuit. Albyn hurlerait de le savoir. Il avait raison, l’Ozéra ne faisait jamais rien comme tout le monde. Une qualité qu’Heaven appréciait d’ailleurs. Elle reluqua, elle en avait quand même tous les droits malgré les aléas de son existence et se permit de faire. Elle croisa le regard du dernier des serveurs lorsqu’il lui remit sa pâtisserie. Elle semblait exquise. Il faut dire que l’ébène était plus affamée par le gâteau que par le menu peu orthodoxe de leur hôtesse ayant été repue en début d’après-midi.

‘ ‘ - Ta maison est magnifique Marion, et ton personnel… hum… très avenant. ‘ ‘

Que dire de plus, rien… et de toute manière, cela n’aurait jamais battue le pauvre béatement de surprise d’Aude la pucelle. Heaven ne puis s’empêcher de sourire en coin. Elle tapota la cuisse de cette femme qu’elle considérait comme une amie et en souvenir d’une de leur discussion lui murmura doucement.

‘ ‘ - L’apprentissage… l’apprentissage Aude… ‘ ‘


Post fait à quatre-mains avec le jd Albyn. Merci à lui pour cette participation.

_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)