Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

RP Il était une fois, les contes d'Aelys

Aelys_de_valreas
Ça faisait quelques temps déjà que nous avions quittés la Provence, laissant derrière nous, le chagrin, la frustration et surtout des gens mal intentionnés, nous avions navigués durant des jours, grace à Fernand, j’avais pu tirer mon frère et son épouse du brasier qu’était devenu leur demeure, avec la complicité de Blanche nous les avions transportés sur son bateau et fait aussitôt route vers le comté de Toulouse, ou nous espérions trouver enfin asile et surtout la paix, les brulures de mon frère et de sa femme étaient importantes, heureusement le visage n’avez pas été touché, durant la longue traversée, je m’acharnais à les soigner, Edith n’avait pas ménagée non plus sa peine, veuillant sur les enfants, quand elle n’était pas auprès de sa maitresse, Saint Arnault veillé également, sa patience et ses encouragements m’avait été d’un précieux secours, nous avions navigué durant plus d’un mois, nous nous étions arrêtés à Toulouse en espérant pourvoir y rester, mais finalement nous avions repris la mer pour la Guyenne, ou nous avons décidés de poser nos malles, Phébus et Gwenn avaient fini par guérir,et la vie reprenais petit à petit ses droits.
Par une journée ensoleillée mais venteuse, Bertille et moi allâmes à la recherche de notre futur maison, il était temps pour nous de quitter la demeure de mon frère, pour un chez nous douillet, Elfy était installé sur mon épaule et ne perdait rien du spectacle tout en grignotant les biscuits que je lui donnais.


Bertille, je veux une grande maison, comme celle que nous avions trouvé en Provence, avec un jardin ou je pourrais écrire mes contes à l’ombre des arbres les jours de grosse chaleur, et aussi une tonnelle ou nous pourrons nous reposer et passer nos soirées d’été après les journées de travail, à boire cette citronnade que tu sais si bien préparer, tu verras Bertille nous serons bien ici et nos belles montagnes d'Embrun ne nous manqueront pas, pas plus que la Provence, j’en suis sur.

Je disais ça pour la rassurer, mais je savais qu’il nous faudrait du temps à toute les deux pour oublier notre village natal, et les épreuves que ma famille et moi avions traversés en Provence.
Nous étions sortis de la ville, une jeune femme rencontrée en taverne m’avez parlé d’un parent à elle qui vendait une maison, nous suivons le sentier tout en divisant tranquillement quand au détour du chemin nous nous arrêtâmes admiratives devant une charmante maison, sa façade était couverte de lierre donnant surement de la fraicheur durant les heures chaudes de l’été, elle était posée tel un joyau dans son écrin de verdure, à ses pieds un étang s’étendait, ou canards et cygnes s’ébattaient, Bertille et moi nous nous regardâmes, n’osant espérer que ce fut la maison à vendre, je m’avançais il y régnait un calme et une paix qui contrastait avec le tumulte de la ville, soudain ravie je vis le panneau « A Vendre » accroché à la barrière.


Regarde Bertille, elle ressemble à notre maison d’Arles, avec un étang en plus, elle est magnifique, vite allons voir le propriétaire.

Deux heures plus tard nous sortions de la maison les clés en main, le propriétaire me l’avait cédé à un prix très raisonnable.

Et voilà ma brave Bertille, nous avons notre havre de paix et nous n’avons plus qu’à faire transporter nos malles et nos meubles.

Prenant Bertille par la main je m’élançais vers la ville.


Aller aller plus viteeeee en route pour la demeure de mon frère, nous allons demander à Fernand junior, qu’il fasse transporter tout ça au plus vite, et puis il y a tant de pièces, que je vais rouvrir mon coin du conteur, un peu de douceur et de rêve, après tout ses malheurs, nous fera le plus grand bien et j’espère que cette fois les gens viendront nombreux après le labeur écouter nos contes.

Soudain je m’arrêtais et soupirais
Si seulement messire de St Arnault venait les écouter secouant la tête, je repartis en courant entrainant Bertille qui riait, avec moi.


]
_________________
Aelys_de_valreas
Quelques jours plus tard

Nous étions installés depuis plusieurs jours déjà, l’air été chaud, nous étions au milieu de l’été, les abeilles bourdonnaient, allant d’une fleur à l’autre, les oiseaux chantaient à tue tête, les cris des enfants se poursuivant dans les rues de la ville, tout respirait le calme et la sérénité.
J’allais très peu au village, préférant la douceur de la campagne, j’avais passée de longues heures a aménager la pièce ou je l’espérais beaucoup de monde viendrait écouter mes contes, sur ma demande Bertylle avait déposée dans un coin de la pièce tout le nécessaire pour offrir au choix, boissons chaudes ou fraiches, j’avais sortis des caisses les livres que j’avais emportés avec moi, je comptais bien aller fouiller chez les enlumineurs et les libraires dans l’espoir d’y dénicher de nouveaux trésors, je caressais tendrement les couvertures humant leur parfum de cuir, les livres avaient été mes meilleurs compagnons durant de longues années de solitude, aujourd’hui j’espérais avoir un auditoire qui aimerait écouter mes contes, j’avais déjà trouvé le premier que je leur conterais.
En attendant l’heure du repas je décidais d’aller faire un tour le long de l’étang, je sortis de la pièce, et me dirigeait vers la porte, quand une merveilleuse odeur de ragout me chatouilla les narines aiguisant mon appétit, humm ma chère Bertille avait encore fait des merveilles. Je posais mon châle sur mes épaules ouvrit la porte et j’émis le petit son habituel et aussitôt une boule de poil vint se poser sur mon épaule


te voilà Elfy ? Que dirais tu d’une petite promenade le long de l’étang ?

Je ris en le voyant couvrir ses yeux et je m’élançais vers l’étang voir les cygnes.

Aelys_de_valreas
Nous étions installées depuis plusieurs jours déjà, mais bien qu'heureuse d'être enfin chez moi, assise au bord du lac je regardais les cygnes majestueux aller et venir avec grâce tout en songeant à le demeure de mon frère, ou tout n'était que bonheur et joie de vivre, mes neveux me manquait, les heures passées avec ma belle sœur Gwenn à rire et à discuter, mais surtout les longues promenades avec messire de St Arnault étaient je crois ce que je regrettais le plus, je soupirais, depuis mon installation je ne l'avais pas revu, je n'osais me l'avouer mais il me manquait.

chassant mes idées sombres, je souris à Bertylle qui arrivait avec un plateau de citronnade bien fraiche.


Ah! ma brave Bertylle, j'ai bien peur que mes contes n'intéressent personnes ici non plus.
mais qu'importe toi tu les aimes, alors installe toi là et écoute, je vais t'en conter un.

Ravie Bertylle s'installa à même l'herbe et je commençais ma lecture.


le conte s'intitule,



AVENTURE DE IANN HOUARN

Il était une fois, dans le pauvre hameau du Quenkis, en Basse-Bretagne, un jeune pâtour, fils d’une pauvre veuve déjà sur l’âge.
Il se nommait Iann Houar, : il était assez joli garçon, quoique louche ; de plus, fort comme quatre, et simple autant que trois niais de Guiscriff. C’est pourquoi sa mère n’avait jamais pu lui faire apprendre aucun état. Au surplus, Iann, qui comptait dix-huit ans, n’aurait pas voulu s’en donner la peine, disant que le bon Dieu avait créé les êtres baptisés pour respirer, boire, manger et courir à l’aise par monts et par vaux et non pour étouffer et s’ennuyer dans ces tanières que l’on appelle des maisons ; pour regarder ne liberté le soleil, les champs, les arbres et non pour se creuser la cervelle afin de ramasser, par tous les moyens, des sous et des écus moisis, en hâtant le jour de l’ankou (la mort).
Houarn disait, en vérité , mes amis, bien d’autres belles choses ; mais comme la bonne femme Jeanne avait grand-peine, en filant, à gagner du pain pour deux, dont un dévorait plus que quatre, et que du reste Iann avait un bon cœur, il comprit qu’il était temps de filer de son côté et d’aller plus loin voir s’il irait buter sur une bonne chance ; car pour se donner le souci de la chercher, cette chance rare, en vérité, c’était fort au-dessous de notre camarade.
Le voilà donc parti, un beau jour d’automne, vêtu, aux trois quarts, d’une culotte de toile percée, de la moitié d’une chemise, d’un morceau d’habit à son defunt père, et… c’est tout ; Iann ne portait jamais de chaussures. Quand au chapeau, c’était chose inutile, avec une chevelure inculte et aussi épaisse que la crinière d’un poulain.
Jugez donc de son bonheur ! il courait tout le long du jour dans les bois, tuant du gibier, se vautrant dans les ruisseaux et, la nuit, s’endormait sur la mousse fraîche des pâtures, après avoir remercié son ange gardien de le rendre si heureux.
L’homme, hélas ! L’homme, inconstant, finit par se lasser de tout. Ainsi en fut-il de notre vagabond, qui en peu de temps avait oublié la moitié de ses chausses sur les épines des buissons. Puis, l’hiver venait à grands pas ; l’hiver et son manteau de neige. Pas de culotte quand il gèle, c’est assez désagréable
!

_________________
Aiguemarine
En ce jour ensoleillé, Aiguemarine avait purement & simplement décidée de ne rien faire.
Elle flanait donc un peu en dehors de la Ville, lorsqu'elle aperçut 2 jeunes femmes assises dans l'herbe.
Intriguée, la Brune s'approcha doucement, & entendit malheureusement la fin de l'histoire.

Une fois que la jeune femme eût terminée, elle se présenta rapidement :


"Bonjour, je suis Aiguemarine.
J'espère ne pas vous déranger. Vous sembliez raconter une histoire. Puis je m'asseoir quelques instants auprès de vous ?"

_________________
Aelys_de_valreas
alors que je racontais mon conte à ma brave Bertylle, sans grand espoir de voir d'autres personnes venir les écouter, j'entendis quelqu'un arriver, je me retourner et sourit à le jeune femme

Citation:
Bonjour, je suis Aiguemarine.
J'espère ne pas vous déranger. Vous sembliez raconter une histoire. Puis je m'asseoir quelques instants auprès de vous ?"


je me levais aussitôt pour l'accueillir,

et moi Aelys, soyez la bienvenue icelieu, non vous ne nous dérangez pas, bien au contraire, je suis ravie de voir que quelqu'un s'intéresse à mon conte, mais asseyez vous je vous prie, Bertylle va vous servir un peu de citronnade, vous verrez elle est délicieuse, nulle ne la fait aussi bien que ma Bertylle,
installez vous je vous en pris, le conte ne fait que commencer, j'espère que vous avez pu entendre le début. je vais donc continuer.


je m'installais sur mon siège et repris ma lecture.



Comment faire ? Revenir à la maison ? Impossible, se disait-il, avant d’avoir ramassé quelque chose, dix-huit sous, par exemple, pour la bonne femme ; mais où les trouver ?
Un beau soir, Houarn, en traversant une grande forêt, aperçut une petite lumière au fond d’un sombre fourré et frappa à la porte de la grotte.
Qui est là ? répondit une grosse voix.
C’est moi Iann du Quenkis.
Il y a des Iann partout, fit l’autre, et plus de soixante Quenkis dans le diocèse de Léon. Au surplus, que veux-tu ?
Ce que je veux, moi ? Rien du tout, dit le nigaud en regardant autour de lui, la bouche ouverte.
Tu ne veux rien, l’ami ? Alors pourquoi viens-tu déranger un honnête serviteur de la Trinité ?
Pourquoi ? Foi de Dieu ! Pourquoi ? Je ne sais pas….
En ce cas, détale au plus vite, dit le solitaire, qui dirigeait sa lumière par une fente de la porte sur la figure du visiteur.
Détale prestement, et laisse-moi continuer mes oraisons.
C’est bien facile ! répliqua Iann, car j’ai les jambes pour le moins aussi longues que les dents. Bonsoir, vieux hibou !
Hein ? fit l’ermite, intrigué malgré lui.
Puis, remarquant l’air de franche simplicité du vagabond, l’homme charitable ajouta :
Veux –tu diner avec moi ?
Souper ? Oui, assez, répondit le fils de la veuve ; mais j’ai encore plus à faire d’une culotte, si vous en avez de trop ; et puis, je voudrais dix-huit sous pour ma mère.
Ah ! Pour ta mère… allons, entre ici, et soupons d’abord.
Et voilà nos deux camarades en train de débrider, aussi bien le sire de Ker-Nitra, avec du vin bouché, une cuisse de chevreuil et du jambon fumé. Quel soupé de bénédiction ! Iann, n’ayant jamais été à pareille cuisine, se disait que la chance tournait bien.

_________________
Gianni.pole
Cela fait un certain temps que j'étais appuyé contre ce séculaire sans âge...
Je regardais le tableau attrayant, ha si j'avais su peindre, j'en aurai figé l'ambiance charmante...j'en aurai extrait la délicatesse des femmes présentes...Soupirs...
Tiens donc ? En parlant de délicatesse, mais que vois je arriver ? Décidément, elle va croire que la suis comme son ombre...L'Aqua Regia en personne...
Aiguemarine, chef Médecin du dispensaire, j'en souris, puis se décider...
Besace ramassée, s'approcher, se présenter...


Mon bon jorn...Gianni Pole...Salutations d'usage...Je n'étais point loin et ai entendu votre début d'histoire...Vous permettez ?
Et de poser séant, j'adore les contes, encore plus lorsqu'ils me sont contés...
Y'a plus qu'à...Et de m'étendre de tout mon long sur l'herbe accueillante...Machouillant, la tige d'une graminée...

Je vous en prie, dona, continuez...
_________________
Cyrian.
je venais de débarquer, je ne connaissez personne, étant de nature solitaire, je décidais non point de visiter la ville, mais de m'en éloigner au contraire, j'avançais d'un pas tranquille dans la campagne, quand j'entendis des rires clairs, je m'avançais sans trop me faire voir, il ne fallait pas non plus être indiscret, j'écartais légèrement le feuillage et sourit au charmant tableau, trois jeunes femmes, étaient là, l'une semblait conter, j'adorais les contes, mais n'osais m'approcher, mais soudain je vis un homme s'installer, refoulant ma timidité, je m'avançais à mon tour

le bonjour je m'appelle Cyrian et j'ai entendu votre conte, puis je me joindre à vous? moi aussi j'adore ça les écouter, surtout par une voix aussi charmante.

devant le sourire engageant de tout ce petit monde, je m'installais auprès du messire et m'étendit de tout mon long pour me concentrer sur la voix juvénile qui savait si bien captiver son auditoire.
Aelys_de_valreas
je terminais à peine la suite de mon conte, quand un charmant messire arriva, suivi presque aussitôt pas un autre tout aussi aimable, je me levais

messires, soyez les bienvenus, installez vous à votre aise, berthylle va vous servir un rafraichissement et moi si vous le voulez bien je vais continuer ma lecture.

je repris place et ouvrit le livre, décidément les Guyennois étaient des gens de culture, ils appréciaient la lecture pour mon plus grand bonheur, je souris à ma brave Berthylle qui me fit un petit clin d'œil discret, tout en servant les nouveaux venus.



Notre anachorète, après avoir bien régalé son hôte, voulut savoir ce qu’il comptait faire.
Dormir à présent, répondit Iann sans se gêner.
Là-dessus, il s’allongea sur un tas de fougère, dans un coin, et au bout de trois minutes il ronflait comme un sourd qui a le ventre plein.
L’ermite le laissa faire, ayant même fonction à remplir pour son compte ; si bien que toute la nuit il y eut dans la cabane un concert de ronflements à épouvanter les loups.
Houar, demeura pensionnaire de l’ermite pendant cinq à six jours, sans soucis, gai comme un meunier et plus heureux qu’un prince…
Au bout de ce temps, le serviteur de Dieu commençait à s’effrayer de la faim soutenue et de la soif croissante du gaillard, lequel dévorait tout ce que, dans sa charité, le bon ermite avait l’habitude de réserver pour ses pauvres ; c’est pourquoi il résolut de conseiller un voyage d’égrément à son pensionnaire.
Il faut voir le monde quand on est jeune, lui dit-il, afin de trouver un bon état ; il faut faire un voyage…

_________________
Meyanne
Rentrée chez elle depuis peu, elle avait décidé de profiter de sa fille qui lui avait manqué. La petite Eléanne était devenue un bébé dégourdi et faisait le bonheur de ses parents.

Arrivées au bord du lac, elles entendirent la voix claire d'une jeune femme elle l'écoutèrent discrètement conter le début de son histoire, puis Eléanne somnolant, Meyanne décide de s'approcher d'un peu plus près.

Elle reconnait quelques visages dans l'assemblée et gratifie tout le monde d'un grand sourire. Bonjour, je suis Meyanne et voici ma fille Eléanne on adore les histoires! La petite va sûrement s'endormir, et j'aimerai bien entendre la suite...

Voyant les visages souriants, elles s'installent confortablement sur un tapis de mousse fraîche, Meyanne ne peut s'empêcher d'apercevoir le petit animal perché sur l'épaule de la jeune femme qui raconte et se dit que c'est Kronos qui va être intrigué.
Aelys_de_valreas
Je continuais ma lecture, quand une jeune femme portant un enfant arriva, je posais mon livre, et m'approchais d'elles

Citation:
Bonjour, je suis Meyanne et voici ma fille Eléanne on adore les histoires! La petite va sûrement s'endormir, et j'aimerai bien entendre la suite...


je lui sourit et regardais l'enfant

Bonjour meyanne, je suis Aelys, soyez les bienvenues toutes les deux, installez vous avec nous, votre fille est ravissante

je me tournais vers Bertylle

s'il te plais ma brave Bertylle, va donc chercher une couverture, afin d'y déposer l'enfant, qu'elle puisse dormir tranquillement

à peine l'enfant sur la couverture, mon malicieux Elfy, vint s'installer auprès d'elle, couvrit ses yeux de sa queue et s'endormit sans plus se préoccuper de nous.

Je crois que votre petite est bien gardé, dame, nous allons reprendre le conte à présent



j'ouvris mon livre et repris ma lecture, le sourire aux lèvres.



Un voyage ! Un état ! interrompit Iann en ouvrant une grande bouche et en louchant d’un œil, ce qui était la preuve de sa stupéfaction ; un état, mon Dieu pour quoi faire ?
Pour gagner ton pain, malheureux pécheur !
Mon pain ! Eh ! Ne m’en donnez-vous pas ?
Sans doute, sans doute, mon fils, mais remarque bien que tu manges la part des infirmes que je nourrissais autrefois.
Ça m’est égal, à moi !
C’est possible, l’ami ; mais le pain du bon Dieu n’est pas pour les fainéants. Tu es bien restauré ; je ne puis nourrir un vagabond qui ne veut rien faire pour se tirer de presse.
Tiens, c’est drôle ! fit Iann en louchant encore plus,. Et moi qui croyais que cela ne finirait jamais !
Tu te trompais, mon fils, il y a une fin à tout dans ce triste monde… Mais, écoute, ajouta le bonhomme après avoir ouvert la porte, voilà deux chemins : celui de droite conduit à Morlaix, où tu trouveras beaucoup de gens comme il faut, qui te vendront de l’esprit et autres vieilleries dont ils ne se servent plus…
Houarn l’interrompit en disant :
De l’espris ! Pour quoi faire ?...
Le solitaire ne put s’empêcher de rire et reprit :
Celui de gauche mène à la forêt de Laz, où il y a un beau château, avec des portes d’or et des fenêtres d’argent ; ce château est habité par le roi à la barbe d’acier. C’est une belle aventure à tenter. Choisis.
Pour lors, je vais à Las de ce pas.
Puisque te voilà si raisonnable, Houarn, et que tu es un bon fils, je veux te faire un cadeau que je tiens d’un vieux sorcier auquel j’ai donné des soins. Voici un baz-houarn, (bâton de fer). Ce bâton est fait pour toi, car tu es déjà un homme de fer. Prends-le, mon garçon ; le roi du Las dort sans cesse d’un sommeil que rien ne peut interrompre ; mais il a une fille qui a juré d’épouser celui qui réveillera son père en brisant sa barbe d’acier.
Une fille ! dit Iann, une femme ! Oh ! ça me gênerait pour…

_________________
Aelys_de_valreas
Mon auditoire semblait attentifs et intéressés par le conte, rien ne pouvait me faire plus plaisir, les contes étaient la porte ouverte du rêve et bien qu'étant surnommée "adorable chipie" par ma famille, j'étais surtout une incorrigible rêveuse qui aimait vivre entouré de livres de contes de préférence, et savoir que d'autres partagés le même plaisir me comblait, aussi c'est d'une voix haute et claire que je continuais mon récit.



L’ermite impatienté lança le baz-houarn sur le chemin et ferma la porte au nez du vagabond.
Voilà qui est drôle ! Murmura notre louche, et moi qui croyais… Que ferais-je de ce bâton ? Reveillez le roi sourd ? Mais si je tape dessus avec, je l’assommerai, c’est bien sûr…
Vous voyez que notre garçon ne raisonnait point déjà si mal pour un nigaud fieffé. Pourtant, après avoir tourné et retourné la trique de fer, Iann, qui la maniait comme une plus, se décida à l’emporter ; et jetant un dernier regard sur le séjour de bénédiction qu’il fallait quitter pour toujours, il soupira dans son pauvre cœur et s’éloigna en sifflant un air de Jabadao, puis il prit machinalement la route de la forêt de Laz. Il se disait, chemin faisant, qu’il apprendrait du moins ce que c’est qu’une aventure ; car, pour ce qui était d’accepter la fille du roi ou sa fortune, pour sûr il n’y consentirait pas à cause des soucis que tout cela doit donner.
Le jour même, Houarn fit une longue route sans s’arrêter. Le troisième jour, il entra dans la forêt de Laz. Le temps était dur. La neige couvrait la terre. Les arbres, couverts de givre, ressemblaient à des squelettes balancés par le vent ; mais le vagabond sauvage ne s’attardait pas pour si peu de chose. Cependant il avait beau marcher, le fameux château ne paraissait pas. Il aurait fini par aller au bout du monde si, un soir, il n’eût aperçu à travers les branchages la fumée qui sortait par le toit de la hutte d’un sabotier

Notre voyageur affamé, ayant senti l’odeur du lard aux pommes de terre, chavira à moitié la porte de genêt d’un coup de pied afin d’entrer plus vite, et dit au sabotier :
Me voilà !
Que veux-tu ? dit le maître de la hutte.
Moi ! Rien du tout.
Alors, décampe, et laisse-moi creuser mes sabots, car la chandelle brûle à rien faire.
Il n’y a qu’à souffler dessus, et elle ne brûlera plus, dit le nigaud en louchant avec des contorsions extraordinaires, tant il était content de son idée.
Le sabotier examina son singulier visiteur, et apparemment il comprit à qui il avait affaire, car il se mit à rire de tout son cœur.
A présent, faut souper, dit Houarn.
Et il s’approcha de la marmite, où le ragoût rissolait à plaisir. Puis il posa dans le coin de la cheminée son baz-houarn, et s’assit sur un billot de bois.

_________________
Jean.de.roqueforte
La rumeur avait fait le tour de la ville, et n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Il y avait de jolies dames dans la maison des contes... Heu, non, il y avait un joli conte raconté par une jolie dame à la maison des contes. Enfin, non, c'étaient des jolies dames qui écoutaient un joli conte raconté par une jolie dame... Enfin, bref, je me comprend...
D'un naturel curieux, j'entrais donc dans la salle, où effectivement, un charmant auditoire se tenait, écoutant en silence une nymphe à la voix de cristal. La conteuse, je la connaissait, elle faisait partie de ma mesnie. Je connaissait ses talents de conteuses, et je m'en lassait pas. Alors je m'installais près des plus jolies dames, leur offrant un sourire charmant au passage, silencieusement pour ne troubler personne, et me mit à écouter le plus sérieusement du monde le conte, essayant de comprendre l'histoire malgré que j'en ai raté le début.

_________________
Aelys_de_valreas
Je souris en voyant arriver Maxou, il avait toujours été friand de mes contes, mais pour l'heure il semblait plutôt subjugué par la présence d'autant de jolies jeunes dames,
il finit par trouver une place entre deux d'entre elles et s'installa fièrement, mon cœur fondit de tendresse pour le jeune adolescent espiègle qui voulait se donner l'allure d'une grande personne, il faisait partie de notre mesnie, c'était un enfant qui errait dans les ruelles d'Arles et que nous avions pris sous notre protection, aussi en quittant la Provence il nous avait suivis, il n'avait aucune famille et au fil du temps, nous l'étions devenus.
je lui fis un clin d'œil complice et continuait mon récit.




Il examina à son tour la hutte du sabotier. C’était une cabane faite de branches entrelacées, de feuillages et de fougères sèches. Elle était ronde comme d’habitude, et la couverture, qui commençait à trois pieds de la terre, se terminait en entonnoir, avec un trou au milieu pour laisser passer la fumée. Le foyer, placé au centre, se composait de quelques pierres plates, arrangées avec un peu de terre jaune, tout autour de la hutte, on voyait des outils, des troncs de hêtre, des tas de sabots. Le lit de l’ouvrier solitaire, fait de paille et de fougère, se trouvait dans un enfoncement, appuyé contre une pile de sabots mis au rebut. A droite, à gauche, il y avait une quantité de vieilles images enfumées que le sabotier amateur avait attachées avec des pointes aux montants et aux solives de la cabane. C’était d’abord l’Enfant Jésus, saint Joseph et la Sainte Vierge ; puis saint Crépin cousant des sabots de cuir ; saint Antoine, patron des solitaires, et son cochon (sauf votre respect), avec une pipe. On y voyait aussi le Juif-Errant, son bâton et sa barbe, longue d’une aune ; l’Enfant pridigue et ses pourceaux ; et d’autres encore…
Mathio, le sabotier, était garçon et travaillait seul la plupart du temps, Comme cela, il était quitte de se quereller avec sa moitié de ménage ou avec des fainéants d’ouvriers. Bref, pour en finir avec le mobilier de l’homme des bois, il n’y a plus qu’à parler de sa patraque à pierre, dont le canon percé était attaché avec du fil d’archal, et de son vieux briquet rouge et jaune, encore plein de feu, malgré son âge, son Ronflo fidèle, dont le museau roussissait chaque soir dans les cendres chaudes du foyer.
Nos camarades soupèrent de compagnie, firent leur prière du soir, ronflèrent ensuite côte à côte et, le lendemain, se levèrent en même temps, Iann était de bonne humeur ; il avait rêvé qu’il réveillait le roi à la barbe d’acier ; que le roi enchanté le dispensait d’épouser sa fille, mais qu’il assurait une bonne pension à sa mère et à lui pour le restant de leurs jours. Quel sort ! C’est pourquoi Iann se réveilla en éclatant de rire.
Tiens ! fit le sabotier, qu’est-ce qui te jubile de la sorte ?
Moi ! Rien du tout, presque rien : c’est la fille du roi qu’on voulait me donner en mariage, pour sûr.
La fille d’un roi ! Toi, Iann ? Es-tu fou ?
Non pas, pas l’ami, c’est l’ermite qui me l’a dit…

_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)