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[RP] Une histoire de familles

Osadus_eirbal
« La vie de famille requiert une force, une persévérance, un oubli de soi dont le bonheur de ses membres est le fruit. »

Anonyme


Mais pourquoi... Pourquoi fallait-il qu'aujourd'hui il s'occupe de ça...
Bien sur, il n'aurait pas pu repousser ce travail indéfiniment. Sa nouvelle responsabilité de chef de famille l'en empêche.

Peu de temps avait passé depuis qu'il avait enfin retrouver sa véritable famille. Oui la vrai.
Beaucoup pense qu'il est l'un des fils du patriarche Eirbal. Ils n'ont pas totalement faux. Il est bien l'un d'eux mais par adoption.

Valerius, sa famille de sang, a été déchirée pour une obscure raison, un complot de pouvoir.
Le blond n'en connait pas le fin mot de l'histoire. C'est pour cette raison qu'il était parti il y a quelques mois, en quête de réponses.
Au final, il s'est retrouvé à devoir dirigé cette famille dont il ignore encore beaucoup de chose. allant même jusque l'existence de la plupart de ses membres.

Ses parents avaient néanmoins eu la bonté de lui laisser certains documents, notamment l'arbre généalogique de la famille qui, selon les écrits de son père, se transmettrais de génération en génération.

Il avait longtemps laissé tout cela de côté. Voulait-il vraiment retrouvé le reste de sa famille ? Etait-il prêt à endosser ce rôle ? A diriger cette famille ?

Puis il a rencontré Llaria et Morgan... Sa cousine et son oncle. Il les apprécient vraiment. Depuis ce moment là, il aspire plus que tout à réunir, à retrouver toutes ces personnes au passé commun.

C'est ainsi qu'aujourd'hui, il décida de consulter ce fameux arbre, afin de découvrir l'identité de ces personnes. N'aurait-il pas du... La est la question.

Le jeune blondinet ne s'attendais pas à découvrir une telle histoire. Il pensait être le seul lien qui existe entre les Eirbal et les Valerius.

Bien sur, Osa avait déjà eu vent d'une certaine aventure, concernant le père de Julie d'Eirbal et la mère d'Osadus.
Il l'avait appris lorsqu'il trouva l'héritage laissé par ses parent, tout était expliqué dans une lettre mais il n'en avait jamais parlé à personne... Jusqu’à aujourd'hui ...
Cette lettre écrite par sa mère, elle décrivait cette aventure comme un banale histoire de taverne, une beuverie n'ayant que trop duré, deux âmes quelques peu perdue et chagrinée... Une et une seule folle nuit d'amour...


Banale... Banale... Banale...

MON CUL OUAIS !
s'écria-t-il

Une histoire d'un soir qui entraîne une bâtarde 9 mois plus tard... Tu parles d'une banalité !

Bellha d'Eirbal de Valerius... Bellha... BELLHA !!!

Mais oui ce nom lui rappelait quelques choses... Il l'avait déjà croisé une fois en taverne lors de ses voyages.

Plus le temps de trainé. Il faut en informé les personnes concernée. Il pris un bout de parchemin




Bellha,

Vous ne me connais certainement point, je suis Osadus d'Eirbal de Valerius.

Je vous écrit en ce jour car j'ai en effet une importante nouvelle a vous faire part. Je ne vais pas y aller par trente-six chemin pour vous l'expliquer. Je vous conseille vivement de vous asseoir avant de lire la suite de cette lettre. Vous risquerez sinon de tomber à la renverse.

Voilà... Vous êtes ma demi-sœur et vous êtes la demi-sœur de ma cousine Julie d'Eirbal...
Vous n'allez sans doute pas me croire mais je vous assure que je vous dit la vérité. J'ai en ma possession tout les documents le prouvant...
Je vous prie de venir me rejoindre dès que possible, toutes les explications vous seront donnée à ce moment là.

Bien à vous,

Osadus


Le jeune homme attacha en vitesse ce parchemin sur son pigeon et l'envoya directement par la fenêtre. Il prise soin ensuite de replier l'arbre et couru retrouver Julie chez elle.

Il frappa à sa porte


BOUM BOUM BOUM... Julie c'est moi ! ... BOUM BOUM BOUM Ouvre vite c'est important ! ... BOUM BOUM BOUM... JULIE T'ES LA !!!!!!
_________________
Bellha
Au petit matin, alors que la brunante n'avait encore point quitté pour laisser toute la place aux premiers rayons du jour, Bellha ouvrit les yeux, contrarié de ne point trouver un sommeil convenable depuis quelques temps. Peut-être était-ce du au début de sa grossesse ou aux ronflement incessants de Domdom mais quoi qu'il en soit, c'est toute fripé qu'elle posa un premier pied, puis le second sur le bois tiède de leur chambre d'auberge. Elle se passa les mains sur le visages puis alla machinalement caresser son ventre à peine arrondis, se surprenant elle même de déjà chercher a donner tant d'affection à ce petit être bien cacher, là, au plus profond d'elle même. La rouquine s'étira puis envoya valser sa chevelure de feu d'un mouvement de tête avant de se lever et de s'étirer de nouveau. Elle n'avait peut-être point dormit comme elle l'aurait souhait mais n'en demeurait pas moins qu'il lui faudrait affiché une mine convenable si elle espérait obtenir une embauche. Versant de l'eau dans le bol et mouillant sa serviette, elle s'apprêtait a faire sa toilette quand un petit son sourd vient perturber son rituel matinal. Mais qu'était-ce donc? Bellha se retourna et tira le rideau de la fenêtre, y découvrant un pigeon qui s'abîmait le bec en frappant contre le carreau.


AH! Mais c'était donc toi...

Elle ouvrit la fenêtre tout en prenant bien soin de faire le moins de bruit possible et laissa passer son petit ami a plume dont la patte était encombrer d'une missive. Précautionneusement, Bellha défis la ficelle et libéra le volatile qui n'attendit pas sa permission pour prendre congé et de s'envoler de nouveau par la fenêtre. Bellha ne reconnaissait pas le sceau qui scellait la lettre et trouvait bien étrange qu'on lui écrive alors que personne ne savait vraiment où elle se trouvait à présent. Elle même n'en était plus certaine. Il y avait si longtemps qu'elle avait quitté son frère et sa belle-sœur, tant de villes parcourus, tant d'aventures et de souvenirs, qu'elle en avait perdu le fils et s'en remettait entièrement à Dom pour la suite de leur périple. S'asseyant sur le coin du lit, elle contempla un moment le parchemin avant de le dérouler et d'en prendre connaissance.

Citation:


Bellha,

Vous ne me connais certainement point, je suis Osadus d'Eirbal de Valerius.

Je vous écrit en ce jour car j'ai en effet une importante nouvelle a vous faire part. Je ne vais pas y aller par trente-six chemin pour vous l'expliquer. Je vous conseille vivement de vous asseoir avant de lire la suite de cette lettre. Vous risquerez sinon de tomber à la renverse.

Voilà... Vous êtes ma demi-sœur et vous êtes la demi-sœur de ma cousine Julie d'Eirbal...
Vous n'allez sans doute pas me croire mais je vous assure que je vous dit la vérité. J'ai en ma possession tout les documents le prouvant...
Je vous prie de venir me rejoindre dès que possible, toutes les explications vous seront donnée à ce moment là.

Bien à vous,

Osadus


Quoi...? Mais c'est une plaisanterie?

Bellha en refit la lecture, une seconde fois, puis une troisième avant de relâcher un souffle long qui lui était resté coincé dans la gorge a sa première lecture.

Mais c'est impossible... je suis une Lanas!!! Dom?! Dom!!!

La rouquine s'étira le bras par derrière afin de secouer son homme encore paisiblement endormit sans pour autant détacher ses yeux de la lettre.

Il doit forcément avoir une erreur... Cet home, Osadus... il s'est trompé... je ne peux pas..

Puis réfléchissant un moment, son père, du moins celui qu'elle avait appeler «  père » jusqu'à son décès, tout comme sa mère, elle aussi défunte, brun de cheveux tout comme de yeux, et son frère Gamalinas... totu aussi foncé, presque ébène... alors qu'elle rousse aux yeux bleus... et si... et si cet homme disait vrai.... Elle devait le contacter, mais elle devait aussi parler a son frère, et vite!

_________________
Julie
Quelques semaines s'étaient écoulées depuis que les chemins des deux cousins s'étaient à nouveau croisés et surtout réunis.

Le visage tourné vers la fenêtre, Julié était là allongée sur le dos dans la chambre de cette auberge perdue quelque part dans la campagne bourguignonne. Une froide pluie automnale fouettait les vitres et la jeune femme observait le glissement des gouttes en soupirant d'ennui.

Sa vie avait été totalement bouleversée ces derniers temps et retrouver Osadus avait été somme toute agréable même si depuis leur plus tendre enfance la relation qui les unissait avait toujours été chaotique.

Avec son frère Jo elle avait connu une enfance choyée et privilégiée au sein du domaine familial d'Eirbal. Elle se souvenait de ce jour particulier où le cousin et chef de famille Sacrai leur avait présenté un blondinet à l'air franc déjà et au regard vif, son fils adoptif .... Osadus .

Si son frère de nature calme et conciliante s'était très vite fait un ami du nouvel arrivant les choses n'en avaient pas été de même pour Julie dont le caractère vif et emporté s'était très vite opposé au garnement qui n'avait de cesse de lui jouer de mauvais tours.

Que dire du lien qui les unissait si ce n'était celui de parenté ? tout en contraste tant elle pouvait le haïr à certains moments pour s'inquiéter de lui si elle n'avait pas de ses nouvelles plusieurs jours durant ....

Le haïr oui ... comme quand il l'avait poussé toute habillée dans l'étang, comme quand il l'avait enfermée dans la cave où elle avait attendu des heures durant qu'un valet la retrouve enfin et la délivre, puis cette manie de se prendre pour son ainé et de vouloir toujours tout savoir de ses moindres faits et gestes ... oui tout cela avait le don d'agacer la jeune femme indépendante qu'elle avait toujours été.

Elle somnolait rêvant à ces dix dernières années quand un vacarme se fit entendre derrière la porte de sa chambrée.

BOUM BOUM BOUM... Julie c'est moi ! ... BOUM BOUM BOUM Ouvre vite c'est important ! ... BOUM BOUM BOUM... JULIE T'ES LA !!!!!!

Mais c'était pas dieu possible LUI ! même pas moyen de se reposer quelques heures tranquillement !

Elle se releva en ronchonnant, d'un mouvement de tête remis ses boucles en place, lissa sa robe du revers de la main et s'attarda même un moment à s'observer dans le miroir en lançant à la volée

"Oui ... j'arriveeee ... un instant"

Le ton se faisait ironique car bien entendu elle prenait tout son temps sachant pertinemment que le cousin détestait attendre et encore plus que là il semblait bien pressé, qu'allait-il encore lui inventer ?

"Voilà voilà ...." dit-elle tandis qu'elle rangeait encore quelques babioles qui trainaient çà et là dans la pièce

Enfin elle lui ouvrit prête à rétorquer à une réflexion impatiente de sa part.


"Tiens Osaaa en voilà une surprise" *sourire moqueur habituel*
_________________
Domdom
La main crispée sur sa dague, l'homme observait sa proie, à travers le feuillage, à quelques toises de l'endroit où il était posté.
Un bien belle cible, avec un dos puissant et large et le poil brillant.
Le plantigrade était en train de fouiller autour d'une souche d'un air affairé et n'avait pas remarqué la présence du chasseur , derrière lui.
Fort heureusement, d'ailleurs...
Depuis le temps que Domdom aspirait à offrir une peau d'ours à sa compagne, son rêve allait devenir réalité d'ici quelques instants.
Tout en essayant de contrôler sa respiration, Dom sentait un ruisseau de sueur lui dévaler le long de l'échine,le sang battre à ses tempes comme un tambour.
Surtout ne pas rater son coup, car il n'aurait droit qu'à une chance.

Le moment était venu : l'encapuché s'élança vers l'ours, dague en main, en poussant un grand cri...



Mais c'est impossible... je suis une Lanas!!! Dom?! Dom!!!

Le grand brun ouvrit les yeux d'un air hébété, émergeant de son rêve en voyant Bellha le secouer d'une main, tout en tenant une missive de l'autre.
Il n'était pas dans une forêt à la chasse à l'ours, mais bien sur sa couche, dans la chambre d'auberge qu'ils occupaient depuis la veille.

Euh...Aahhh...que... C'est déjà l'heure d'y aller, Bellha?

L'encapuché se redressa tout en se frottant les yeux, essayant de comprendre pour quoi sa compagne l'avait réveillé ainsi .
Il la fixait , les yeux ronds comme des billes, essayant de mettre un sens sur les mots de sa rousse


Il doit forcément avoir une erreur... Cet homme, Osadus... il s'est trompé... je ne peux pas..

Erreur...Osadus ?
Mais enfin, Bellha, de quoi s'agit il ? Explique toi !
Pourquoi me réveilles tu comme ça , avec ces mots incohérents?


Intrigué, le conteur prit le parchemin de la main de sa compagne et commença à le parcourir.
A mesure qu'il en prenait connaissance, sa surprise laissait place à la circonspection.
Une fois fini il le tendit de nouveau à Bellha en disant :


Mais c'est incroyable cette histoire là !
En somme, tu ne serais pas qui tu croyais être?


Il n'était plus question d'ours, là, ni de pelisse sur laquelle il ferait bon s'étendre devant un bon feu, mais bien d'un mystère lié aux origines de la femme qu'il aimait
De la mère de son futur héritier .

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Bellha
Bellha en tremblait presque. Elle n’avait plus la lettre entre les mains mais elle pouvait encore très bien voir les lettres tracés sur le papier, formant des phrases complètements dénuées de sens à ses yeux. Elle, pas une Lanas, et puis quoi encore ? Elle se souvenait de sa tendre enfance alors qu’elle courait dans les champs, le blé plus haut qu’elle-même, alors qu’elle pourchassait son frère qui se sauvait d’elle en riant. Leur balade le long de la rivière, elle grimpait alors sur son dos et il s’amusait à sauter dans l’eau pour éclabousser leurs vêtements. Et les nuit qu’elle passait sur une chaise tout près de la fenêtre alors que, plus vieux, Gamalinas faisait ses premières armes sur des navires. La rouquine en avait passé des moments à s’inquiéter et se demander si son frère lui reviendrait. Et tout ceci, ses plus belles années seraient balayés parce qu’un homme qu’elle ne connaissait ni d’Adam ni d’Ève avait décidé de faire d’elle sa sœur ?


Tu crois… Dom, est-ce que tu crois que je dois prêter foi à cette lettre ? Et mon frère là-dedans ? Crois-tu qu’il sache quoi que ce soit ? Non… Non Gamalinas est un homme franc, et incapable de quelque mensonges il n’aurait jamais su me dissimuler une nouvelle d’une telle importance…. Tu en penses quoi mon amour ?

Reprenant la missive, elle la relue une énième fois avant de la rouler entre ses mains et de la balancer dans les braises. Elle se cela, les bras croisés sur sa poitrine et se planta devant la fenêtre. Le soleil pointait maintenant, prometteur d’une belle journée pourtant rien des beautés du jour n’arrivait à toucher le cœur de la jeune femme tant la nouvelle, vraie ou fausse, l’ébranlait. Pas une Lanas…. Bellha d’Eirbal de Valerius…Il lui faudrait une charrette pour se trimballer un si long nom. Elle aurait le temps d’endormir son interlocuteur avant même d’avoir fini de le prononcer. Cette pensée lui accrocha un petit sourire qui s’effaça presque aussitôt quand revient dans sa tête, son frère Gamalinas. Et si elle n’était pas une Lanas, qu’adviendrait-il se sa relation avec cet homme qui a tant d’importance pour elle ? Elle devait en avoir le cœur net car, même si elle n’en croyait pas un mot, la belle rouquine savait trop bien que cette lettre avait déjà enclencher en elle, un interminable processus de remise en question.

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Domdom
Domdom était tout à fait bien réveillé, maintenant.
Il se repassait chaque mot du dénommé Osadus dans la tête, essayant de leur trouver un sens caché, une nouvelle signification.
Il se leva tout en s'étirant , puis se dirigea vers Bellha, plantée devant la fenêtre.
Il embrassa langoureusement sa petite fée, lui enlaçant la taille d'une main ferme :


J'ai vraiement du mal à y croire, Bellha.
Il reste pas mal de choses obscures, dans cette histoire, mon cœur
Par exemple, j'arrive pas à saisir comment tu peux être à la fois la demi sœur de cet Osadus, et en même temps la demi sœur de sa cousine.
S'ils sont cousins, ça signifie que tes soit disant parents sont soit frères et sœur l'un de l'autre, soit belle sœur et beau frère


Puis, se grattant le menton d'un air dubitatf, il continua :

Drôle de famille, tu ne trouves pas ?

Le conteur fixait attentivement les deux lacs émeraude de sa rousse d'amour, imaginant sans peine ce qu'elle devait ressentir en ce moment précis.
Toutes les certitudes de sa vie venaient de s'écrouler et ,quand bien même ce qu'annonçait Osadus s'avèrerait faux, Domdom sentait que cette missive avait ébranlé sa compagne au plus profond d'elle même.
Plus rien ne serait pareil, dorénavant.

L'encapuché continua, pour l'aider à revenir à la réalité:


Ton frère...Enfin, Gamalinas, sait forcément quelque chose, Bellha
Car en supposant que tu sois née Eirbal machin chose, tu ne t'es pas retrouvée Lanas d'un coup de baguette magique, quand même !


Le grand brun s'assit alors sur leur couche, tout en essayant de démêler cette affaire, entrainant sa rousse sur ses genoux par la même occasion

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Osadus_eirbal
"On croit difficilement aux fléaux lorsqu'ils vous tombent sur la tête."
Albert Camus


Osadus attendais impatiemment devant la porte, tapotant du pied contre le sol.
Comment allait-il lui annoncer cette nouvelle qui sera certainement déplaisante pour elle...

Il faut dire qu'il y a de quoi tomber des nues... Apprendre que son père a couché avec une autre femme et que le résultat de cette seule nuit a donné naissance à une fille...

M'enfin trève de réflexion. De toute façon, on ne peut pas dire que se soit le point fort du blond d'annoncer les mauvaise nouvelle avec tacte. Et puis... C'est comme un pensement qui colle à la peau. Il faut l'arracher directement, en une fois. Inutile de faire dans la dentelle, le résultat sera le même.


"Oui ... j'arriveeee ... un instant"

"Voilà voilà ...."


Mais BERDOL ! Qu'est-ce que tu fous ! Ouvres !!!!

Le jeune homme commençait vraiment à croire qu'elle le faisait exprès. Sentiment qui s'est confirmer lorsqu'elle ouvrit la porte avec, et comme toujours, ce petit sourire moqueur sur son visage. Comme d'habitude il fallait toujours qu'elle lui cherche la petite bête.

Le blond voulait essayer d'être gentil et compréhensif pour une fois avec sa cousine... Mais puisqu'elle le prenait ainsi, rira bien qui rira le dernier !


"Tiens Osaaa en voilà une surprise"

Le cousin fronça les sourcils et entra sans même lui demande si elle était d'accord, la bousculant quelques peu au passage.

Il ne lui laissa même pas le temps de dire un mot qu'il se retourna vers elle brandissant un papier. Un acte de naissance.
Il plissa les yeux la voyant toujours avec le même sourire qui l'exaspère.


Tu veux une surprise ? Tiens, en voilà une !!

Il s'approcha d'elle et lui plaqua le papier au milieu du visage.

Tiens, tu vois se papier là ? C'est ta SOEUR !!!!

Il retira ensuite le papier de son visage

Et la deuxième surprise, c'est ma soeur aussi !!!

Tiens... En voila une surprise hein !?

_________________
Julie
Il était entré dans la pièce tel un ouragan la bousculant quelque peu au passage. La porte de la chambre avait claqué et Julie qui n'avait jamais vu encore son cousin aussi énervé qu'à l'instant, se retrouva nez à nez avec un bout de vélin qui sentait le renfermé, sorti sans nul doute de quelques malle jetée au rebus depuis de longues années.

Tiens, tu vois se papier là ? C'est ta SOEUR !!!!

Quelque peu décontenancée par la voix ferme et sèche d'Osadus, Julie se laissa glisser sur le bord du lit, sa main se levait pour indiquer à Osa le fauteuil libre près de la fenêtre, elle allait l'inviter à s'y assoir mais déjà il continuait sur sa lancée.

Et la deuxième surprise, c'est ma soeur aussi !!!

Tiens... En voila une surprise hein !?

Ses yeux s'écarquillèrent, le rouge lui montait aux joues et sa main restait là pendante dans le vide, était-il devenu fou ? où avait-il abusé du ragout d'hérisson de Seve qui semblait avoir des effets secondaires des plus inattendus ?

La jeune femme déglutit tentant de reprendre son aplomb qui venait d'être ébranlé par cette entrée pour le moins fracassante.

"Comment çà ... ma ... ta ... s..oeur ????"

Un regard interrogateur se posa sur le visage du blondinet, scrutant ses traits, il n'avait pas l'air de plaisanter pourtant Julie ne comprenait pas un traitre mot de ses dires. Elle avait bien un frère Joris mais jamais elle n'avait eu de sœur.

Sa main retomba lourdement sur ses genoux, elle secoua ses boucles, si elle perdait rarement son sang froid un étrange pressentiment la laissait à l'instant comme pétrifiée.

"Osadus Eirbal de Valerius ! Pourrais-tu m'expliquer ce que tu tentes de me dire ????"

Elle se redressa impatiente et lui fit face ses fauves lançaient des éclairs, elle n'était plus la petite fille à qui il pouvait raconter n'importe quoi !


_________________
Bellha
Elle était si profondément plongé dans ses pensées qu’elle ne sentit pas tout de suite Dom venir l’enlacer, devant la fenêtre. Bellha regardait les passants aller et venir, certains portant des charges qui semblaient vraiment très lourde. Aussi lourde que cette nouvelle qui venait de lui écraser ses frêles épaules ? Elle aurait sans hésité changé de place avec eux si cela lui aurait permis de voir plus claire. Elle entendait à peine ce que lui disait Dom, comme si ça voix lui parvenait en écho, quelque part loin d’elle alors qu’il la tenait tout contre lui.


Citation:


J'ai vraiement du mal à y croire, Bellha.
Il reste pas mal de choses obscures, dans cette histoire, mon cœur
Par exemple, j'arrive pas à saisir comment tu peux être à la fois la demi sœur de cet Osadus, et en même temps la demi sœur de sa cousine.
S'ils sont cousins, ça signifie que tes soit disant parents sont soit frères et sœur l'un de l'autre, soit belle sœur et beau frère



Bah ils ne seraient pas les premier à se livrer à leur bas instincts l’espace d’un moment, le monde est tordu ne le sais-tu pas encore ? Mais si ce que dit cet homme dans sa lettre est vrai, alors oui, mes parents sont peut-être frère et sœur ce qui ne fait pas de moi seulement une bâtarde mais c’est si horrible, si abjecte que je ne veux même pas prononcer le mot. Ou alors, ils étaient beaux-frères-belles-sœurs, ce qui est un degré moins pire que la première option mais n’en demeure pas moins que…


La rouquine se tu, ne sachant pas de toute façon ce qu’elle pouvait bien dire de plus pour condamner le moment, ou la raison de sa »création ». Ils devaient avoir été beaux frère belles sœurs, et rien de plus. Il le fallait. Car s’il devait en être autrement, elle ne pourrait jamais l’accepter déjà qu’elle n’était pas certaine de pouvoir digérer la nouvelle. Dom l’entraîna sur leur couche où il s’assied, elle sur ses genoux et elle posa son front contre le sien, comme elle aimait tant le faire. Un moment de répit, où plus rien autour d’eux n’avais d’importance. Dom savait si bien l’apaiser sans même dire un mot. Son amour, sa tendresse, par de gestes si simples mais tellement important à ses yeux.
Citation:


Ton frère...Enfin, Gamalinas, sait forcément quelque chose, Bellha Car en supposant que tu sois née Eirbal machin chose, tu ne t'es pas retrouvée Lanas d'un coup de baguette magique, quand même !



En supposant même qu’il le sache, Dom ! Gamalinas a eu la chance d’être instruit, à savoir si mes parents, je parles des Lanas, ont profité de son absence dans un monastère quelconque pour parfaire son éducation pour monter une belle histoire cousu de fil d’or et lui annoncer a son retour « Oh regarde, tu as eu une petite sœur ! » Ce qui voudrait dire que soit ils m’ont pris dans une crèche quelque part, soit ils étaient amis avec les Eirbal de Valerius et les ont sorti d’un mauvais pas en me prenant sous leur toit. Ensuite rien ne les obligeaient à révéler la vérité… jusqu’à ce que le chat sorte du sac, bien entendu !


Bellha fixa avec dégoût les braises, la lettre déjà partie en fumée ne laissant plus rien de cette nouvelle déroutante. De toute façon, que pouvait-elle faire ? Elle n’avait aucune façon de changer le passé… ne lui restait plus qu’à écrire à Gamalinas, espérant qu’il aurait du temps à lui accorder entre deux séjours chez les moines et qu’à eux deux, enfin trois avec Dom dont elle savait l’appui constant, ils découvriraient le fin fond de l’histoire.
_________________








Domdom
Ils étaient restés un certain temps, assis sur le bord de la paillasse,front contre front, à écouter le bruit du bois crépitant dans l'âtre ainsi que les sons étouffés qui montaient de la rue.
Passé la surprise qu'avait procuré cette nouvelle, vraie ou fausse d'ailleurs , le grand brun essayait d'en imaginer les conséquences sur leur vie commune.
Au fond de lui même il n'était pas mécontent de la tournure que prenaient les évènements .
Ca calmerait un peu les ardeurs du frère de Bellha, qui tenait absolument à les voir mariés tous les deux , surtout depuis qu'il avait appris que sa sœur attendait un heureux événement .
Quant à la belle sœur, Domdom jubilait déjà en imaginant la tête de l'autre vipère lorsqu'elle apprendrait qu'il y avait des chances que Bellha ne soit pas la sœur de sang de son cher époux.
Cette pimbêche qui avait jugé que lui, Domdom, n'était pas assez bien pour intégrer la famille Lanas !
L'encapuché ne put réprimer un petit sourire de satisfaction, mais le cacha aussitôt, espérant que Bellha ne l'ait pas remarqué.
Puis il reprit la parole:
 :


De toute façon, il faut aller au bout de cette histoire, maintenant, Bellha
Cet homme en a dit trop ou pas assez
Il ne peut pas te laisser dans cette situation, le séant entre deux chaises
Il ne dit même pas où on peut le rencontrer, cet Osadus


Le grand brun avait jeté ses bras autour du cou de sa compagne, toujours assise à califourchon sur ses genoux, puis il continua, sur le ton de la confidence :


Quand j'habitais en Franche Comté, un dénommé Osadus était connu comme pilleur de mairies.
J'ai du le croiser une ou deux fois, d'ailleurs
Mais je ne pense pas qu'il s'agisse de la même personne , car l'autre avait un nom italien, du genre, Belloni, ou Meloni, je ne sais plus...


Cette anecdote tira un nouveau sourire au conteur , qui enchaîna avec malice:

Imagine un peu la tête de Gamalinas et Jusztina,apprennant que tu es peut être la demi sœur d'un ancien brigand ?

Le passeur d'histoires ponctua son trait d'ironie d'un petit baiser léger comme une brise sur le bout du nez de sa rousse .

_________________
Osadus_eirbal
Le blond était debout face à elle qui semblait quelques peu ébranlée par cette nouvelle. Il est vrai qu'Osadus n'y est vraiment pas aller de main morte, bien au contraire.
Néanmoins, ce dernier fut surpris de la réaction de sa cousine. Il s'attendais à ce qu'elle prenne la mouche, gigotant dans tout les sens, gueulant à tout va.
Et pourtant, rien de cela ne se produisait. Pffff même pas drôle.


Elle semblait comme ébranlée. Elle semblait totalement ailleurs. Immobile, figée

"Comment çà ... ma ... ta ... s..oeur ????"

L'homme passa sa mains dans ses cheveux. Évidement qu'elle ne comprenait rien... Elle est loin de se douter le fin mot de l'histoire.

"Osadus Eirbal de Valerius ! Pourrais-tu m'expliquer ce que tu tentes de me dire ????"

Le blondinet inspira profondément. L'explication allait être longue et dur à comprendre. Elle ne voudras sans doute pas y croire...


Bien...

Vois-tu je suis un adopté Eirbal comme tu le sais. Donc ça veut dire que ma vrai mère et est Valerius.
En un résumé assez simple... Ma maman Valérius et ton papa Eirbal on couché ensemble une fois. Ce qui a engendré une sœur. Ou plutôt une demi sœur. En effet cette femme est ta demi-sœur mais également la mienne.
Elle s'appelle Bellha. Je ne sais pas si ce nom te dit quelques chose.


Osa la regarda puis repris directement.

Je lui ai envoyé une missive lui signalant qu'elle était de notre famille et je lui ai proposé de venir ici afin qu'on discute de tout cela.

Inspirant profondément il continua

Je sais que tu n'as sans doute pas envie de la voir ni de la connaitre mais ça me semble important. C'est notre famille.

Avant que tu dise que je raconte des mensonges ou des histoires, je te prie de prendre connaissance de ceci.

Le blond s'approcha de sa cousine et déposa une petite trousse en peau, tenue par un fine corde.

A l'intérieur de cette trousse, tu trouvera une copie de mon arbre généalogique ainsi que l'extrait original de l'acte de naissance de cette femme.

Le cousin recula alors de quelques pas, scrutant de ses azur la brunette, attendant que celle-ci reprennent ses esprit, redoutant sa réaction
_________________
Bellha
Citation:
Ce que l’on appelle une rose avec un tout autre nom sentirait aussi bon


Roméo et Juliette



Dom avait raison. La lettre du Sieur d’Eirbal de Valerius avait semée trop de point d’interrogation dans son esprit pour être vulgairement balayée sous le tapis. Trop de questions émanant d’une révélation choc qui venait ébranler les fondements de son identité. À priori, qu’importe son nom de famille, elle demeurerait la même en dedans. La jeune rouquine enjouée et un peu tête folle à l’occasion, qui aimait rire et croquer dans le bonheur comme d’autre dans l’ambition. La petite danseuse aux pieds nues de la Magyare, taverne de sa belle-sœur qui était partie pour embrasser sa vie, au bras d’un encapuchonné qui avait depuis, placé une étoile filante au plus profond de son cœur, et dont elle portait maintenant l’enfant. Oh oui, Dom avait raison. Il fallait à tout prix chercher à en savoir plus mais quel en serait le prix ?

Imagine un peu la tête de Gamalinas et Juzstina, apprenant que tu es la sœur d’un ancien brigand ?

Justement… Je crois que je vais de ce pas écrire à mon frère. Je crois que cette nouvelle le concerne tout autant que moi certes pas au même degré mais disons surtout que c’est une question de respect.

La jeune femme à la chevelure de feu quitta les genoux de son aimé pour prendre place à la petite table aménagé dans leur chambre d’auberge songeant de comment elle allait coucher sur papier, les mots lourds de sens qu’elle devait communiquer à son frère… Il n’y avait aucune formule enseignée pour ce genre de situation alors aussi bien laissé parler son cœur et être franche. Après tout, la franchise était une qualité forte chez les Lanas, un héritage que même un arbre généalogique n’arriverait point à effacer.

Citation:

Très cher Gamalinas…

Je t’écris ce jour d’hui une énième lettre, espérant que celle-ci trouvera ta porte et, par conséquent, ta plume. Je suis toujours sur les routes avec Dom, plus près que jamais de notre but ayant trouvé un bateau pour Alexandrie. Tu dois te douter de mon bonheur, toi qui sais plus que personne combien j’ai toujours rêvé d’y mettre les pieds. Mon très cher frère, toi qui fut complice de mes plus beaux souvenirs d’enfance, comme les moins bons. Toi qui a toujours su consoler mes chagrins, comme participer à mes fou rire… toi qui fait partie de la fondation de la femme que je suis aujourd’hui… Voilà que m’est parvenu un courrier lourds de conséquences si les propos contenu dedans s’avéraient être vrai.

Osadus d’Eirbal de Valerius m’a envoyé une missive dans laquelle il affirme avoir la preuve irréfutable que je suis sa demi-sœur. Née d’un père Eirbal et mère de Valerius, je ne serais donc point une Lanas ? Gamalinas, je te demande de puiser dans tes souvenirs les plus lointains, de chercher si cela t’es possible, dans nos archives familial, de questionner tous ceux qui sauraient quoi que ce soit qui puisse être relié à nos origines, les miennes surtout…

Si tu es choqué par cette nouvelle, crois bien que je le suis tout autant. Cette nouvelle est loin d’être anodine pour moi, elle vient faire une brèche là où ça fait le plus mal c’est-à-dire, mon identité.

Très cher frère, nous devons impérativement parler toi et moi et, peut-être est-ce trop tôt mais, je veux que tu sache que, même si cela s’avère être vrai, pour moi rien ne changera… Tu resteras mon frère, mon grand dadais moustachu que j’aime tant !
Ta sœur avec ou sans liens de sang, à jamais et pour toujours…
Bellha



Bellha souffla légèrement sur le vélin pour en faire sécher l’encre et une fois s’être relu, et une longue hésitation en songeant qu’il y avait tellement d’autres choses qu’elle avait besoin de lui dire, qu’elle aurait pu formuler autrement, se décida tout de même de rouler et sceller le tout. Elle se leva et tandis le rouleau à Dom.

Ta flamboyante manque de courage ici, mon amour… Lance le vers sa destination… J’ai une boule d’émotion nouée dans ma gorge… Fais-le, s’il te plait…

édité pour précision
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Julie
L'espace d'un instant elle avait croisé le regard de son cousin, ses traits, son expression, rien de commun à tout ce qu'elle connaissait de lui, de son visage, depuis leur enfance. Il ne semblait pas se moquer d'elle ni même lui mentir, c'était troublant et puis il se mit à parler à nouveau, des phrases qui se voulaient précises, des mots pesés. Julie nerveusement se mit à arpenter la pièce de long en large tentant d'absorber chaque syllabe jusqu'à ...

Ma maman Valérius et ton papa Eirbal on couché ensemble une fois. Ce qui a engendré une sœur. Ou plutôt une demi sœur. En effet cette femme est ta demi-sœur mais également la mienne.

Machinalement son pied heurta une chaise qu'elle envoya au loin dans la chambre le coup donné fut rude, sec pourtant aucun son ne sortait encore de sa bouche, c'était comme avaler un repas d'une traite sans prendre le temps de bien mastiquer, un geste provoqué par le soubresaut qu'on peut avoir lorsqu'on avale trop vite où encore un potage bouillant qui vous brûle la langue en vous faisant sursauter.

Elle s'appelle Bellha. Je ne sais pas si ce nom te dit quelques chose....


Bla bla bla .... Et çà continuait encore et encore .... elle aurait pu marcher sur les murs, au plafond, sur la tête même tant la pièce rétricissait au fur et à mesure qu'il parlait.

Un objet glissa dans sa main moite, le menton qui se redresse et soudain comme ressortie du fin fond de son être elle stoppe net de nouveau face à Osadus le souffle court, la voix certes rauque mais puissante :

"T.... T... a Taaaa mère a osé séduire mon père !!!! " une lente digestion qui allait prendre du temps, beaucoup de temps

"Be... Bê Bê Bêl.... " elle butait et buterait sans doute bien longtemps sur ce prénom consciemment ou pas ? avec Julie on ne savait jamais vraiment

"C'est çà et on fait quoi on se la partage ???? tu prends la tête et moi les jambes ??? "

Cette fois elle ne pouvait plus contenir la fureur que lui procurait cette nouvelle et l'un après l'autre tous les objets à portée de main volèrent dans la pièce l'Indomptable, tel le phoenix renaissait de ses cendres.

Légèrement, très légèrement apaisée par son explosion, elle s'arrêta devant la desserte et se servit un grand verre d'armagnac avant de marmonner sèchement :

"Soit qu'elle vienne !! et je saurais oui ... je saurais si tu dis vrai ! "

Elle vida d'un trait son verre un sourire machiavélique se dessinant sur ses lèvres n'était pas fille de son père qui voulait !

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Domdom
Toujours assis au bord de leur paillasse, le conteur regardait attentivement sa dulcinée écrire, penchée sur la petite table auprès de la fenêtre de leur chambre.

Elle était appliquée comme une écolière concentrée sur ses leçons, s'arrêtant parfois pour chercher le mot juste en suçotant sa plume ou pour chasser une flamme de sa chevelure qui lui tombait devant les yeux.

L'encapuché pouvait imaginer la petite fille qu'avait été Bellha rien qu'en l'observant en cet instant d'intimité qui n'appartenait qu'à eux.

Tout en l'observant,Domdom se remémorait ces derniers mois passés aux côtés de ce petit bout de bonne femme qui lui avait ravi le cœur à sa façon , doucement, mais sûrement, presque sans y toucher.


Il revoyait avec netteté leur première rencontre à Chambery,à la Gitane Magyare , la petite tavernière rousse un peu timide, petite fleur flétrie qui n'osait pas affronter son regard.
Et puis, une certaine intimité s'était peu à peu instaurée entre eux.
L'encapuché sortait d'une relation incandescente mais terriblement usante qui l'avait complètement vidé de toute substance, comme un vampire le fait de sa proie.
Il n'aspirait qu'à retrouver sa liberté , à pouvoir enfin respirer sans suffoquer.

Bellha, de son côté, ne cherchait qu'à fuir l'atmosphère devenue pesante de Chambery .

Il avait fallu que la belle sœur de Bellha la jette carrément dans les bras du conteur pour que ces deux là fassent un bout de chemin ensemble.
Bout de chemin commencé dans les vallées Alpines, avant de descendre vers le sud et la mer du Milieu où le réchauffement ne s'était pas fait que dans l'atmosphère.

Maintenant, Bellha attendait un enfant de lui …
Qui l'aurait cru au départ, lorsque le brun avait fait promettre à la rousse de ne jamais tomber amoureuse de lui ?
Ironie de cette histoire :c'était lui qui s'était pris lui même à son propre piège !

Domdom se leva pour aller tisonner le feu,tandis que Bellha se levait pour aller le rejoindre, lui tendant le velin d'une main tremblante.


Ta flamboyante manque de courage ici, mon amour… Lance le vers sa destination… J’ai une boule d’émotion nouée dans ma gorge… Fais-le, s’il te plait…

L'encapuché le prit, comprenant que le trop plein d'émotion commençait à sortir des pores de sa compagne.
Il se dirigea alors sans un mot vers la fenêtre, qu'il ouvrit, pour empoigner le volatile emplumé de Bellha, qui picorait quelques miettes sur le rebord.

Quelques instants plus tard, Dom et Bellha, enlacés l'un contre l'autre, regardaient le pigeon lesté de la missive, s'éloigner à tire d'ailes pour ne devenir plus qu'un point minuscule à l'horizon.

L'encapuché était ému, lui aussi :il sentait que la femme de ses songes avait été bouleversée par cette nouvelle.
C'était comme si un mur porteur s'effondrait d'un coup.
Elle avait besoin de certitudes dans ce moment de doute pour elle et cette certitude, seul lui pouvait lui donner
Aussi, lui prit il l'ovale de son visage dans la coupe de ses mains et ancra son regard dans les abysses émeraudes de la petite rousse,en lui soufflant à mi voix:


Quoi que tu fasses...Qui que tu sois, tu restes ma Bellha, la femme que j'aime, sache le...

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Bellha
Le volatile au plumage couleur pluie avait depuis belle lurette quitté l’horizon apportant avec lui une lettre aux inquiétudes trop pesante. Ne restait plus qu’à son frère de lui répondre du mieux de ses connaissances, de lui mentir ou de lui dire la vérité. Une fois la lettre attaché à la petite patte du pigeon, Bellha ne pouvait plus faire marche arrière et venait de prendre conscience qu’elle avait fait du petit oiseau, un kamikaze involontaire puisque sa missive créerait très certainement une onde de choc pour son destinataire. Et plus encore. Bellha avait l’horrible et pénible sensation que tous ses repères, ces certitudes venaient de s’envoler avec le pigeon et qu’à présent, tout ce qu’elle savait n’avait plus aucunes significations. Dom, derrière elle, l’enlaçait, solide comme un roc et lorsqu’il lui prit tendrement le visage pour plonger son regard ténébreux dans le sien, il ne lui en fallu pas d’avantage pour comprendre que dorénavant, sa certitude à elle, c’était lui.

Quoi que tu fasses… Qui que tu sois, tu restes ma Bellha, la femme que j’aime, sache le…

Nul besoin d’ajouter quoi que ce soit. Dom avait su la rassuré, la réconforter, comme toujours d’une phrase magique dont lui seul avait le secret. Elle en avait parcouru du chemin depuis Chambéry la jeune demoiselle. De la tavernière maladroite qu’elle était à la femme amoureuse et confiante qu’elle était devenue, Bellha avait découvert en elle des forces insoupçonnés, avait appris ses limites et capacités et surtout compris que le bonheur, on le trouvait à la portée de ses doigts si on y croyait vraiment. Avec Dom, ils avaient vécues toutes les étapes illogiques de la construction du couple tel qu’on le connait. D’amant indifférent mais pas trop à amoureux inavoué puis à la relation ouverte mais exclusive, ils n’avaient rien fait dans les règles de l’art mais pourtant, l’avenir leur souriait.
Elle scella les paroles de Dom d’un doux baiser qui s’accentua au rythme des battements de leurs cœurs. Il avait raison. Qu’importe qui elle était de l’extérieur, sous un nom qu’elle portait, au plus profond d’elle-même, la rouquine demeurerait toujours la petite danseuse aux pieds nus qui avait un jour, répondu oui à l’appel de la vie et de l’amour.

D’un baiser tendre, en naquit un plus brûlant. Une main vînt se poser sur sa nuque et une autre se referma autour de sa taille. Son souffle se faisait court entre deux soupirs, sa bouche cherchant à embrasser toujours un peu plus cet homme qui la prenait avec tant de douceur et de désir. Dans l’intimité de leur passion, se dévoilant l’un à l’autre, ils atteignirent une parfaite symbiose sans jamais se quitter des yeux. Bellha caressait la joue de Dom du bout des doigts, lui mordillant la lèvre inférieur alors qu’il tira sur leur corps entrelacé, le drap de leur couche. Blottit contre le corps de l’homme qu’elle aimait, elle calquait sa respiration sur la sienne, caressant chaque parcelle du corps maintenant recouvert de sueur de son beau conteur d’étoiles. Elle ferma les yeux, quelques secondes, du moins c’est ce qu’elle pensa. Mais lorsqu’elle les ouvrit de nouveau, l’astre du jour brillait en plein centre du ciel et son estomac criait famine ! Ils s’étaient assoupis comme des amateurs. Elle ne put réprimer un petit rire et embrassa la joue de Dom avant de s’enrouler dans la couverture et de prendre place à nouveau à la petite table, picorant telle une mouette dans une miche de pain abandonné là de la veille et ressassant encore et toujours cette histoire qui, décidément, refusait de quitter ses songes malgré les ardents efforts de Dom. Pourtant quelque chose venait encore la chatouiller dans ses pensées. Elle avait écrit à son frère pour lui demander des réponses qu’il ne détenait probablement même pas. Mais qu’en était-il de cet Osadus ? Lui aussi pouvait lui fournir des réponses.

La flamboyante s’empara donc à nouveau d’un vélin et trempa sa plume dans l’encrier. Il lui proposait de ce rencontré afin de lui en dévoiler d’avantage. Bien ! Mais leur départ imminent pour Alexandrie compromettait plus que probablement leur conversation de visu et il était hors de question qu’elle trimballe avec elle le poids de ses angoisses.






Sieur,
Je dois vous avouer d’entrer de jeu que votre lettre m’a plus que fortement ébranlé. On le serait à moins vous en conviendrez et je ne suis pas prête à acheter vos révélations comme ça, sans chercher moi aussi, de mon côté, certaine pièce de ce tableau imparfait.
Je vous demande de m’en dire un peu plus, de prendre de nouveau la plume, sachant bien que ce ne fut certes déjà pas facile la première fois mais comprenez que des projets depuis longtemps planifiés compromettent nos chances de nous rencontrer rapidement et je suis certaine que vous, tout comme moi et tous les gens touchés directement ou indirectement par cette nouvelle aimerait bien pouvoir savoir d’avantage, question d’ajuster nos vies…
Je vous prie d’accorder à ma requête l’intérêt qu’elle demande. Il en va de notre intérêt à tous.
Bien à vous,
Bellha


Sur d’elle, elle attendit que l’encre sèche avant de sceller le tout et de trouver un second volatile volontaire pour délivrer sa seconde missive, puis, sur la pointe des pieds, rejoignit Dom, se blottir dans la chaleur de ses bras.
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