Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Le veuvage se partage

Judas
Citation:

    Ma Suzeraine, l'infortune me frappe , apprenez de ce triste pli la mort inattendue et tragique de ma jeune épouse. Me voilà veuf, que le Très Haut me soit secourable.

    J.

Citation:


    Sabaude, mon ami. Vous n'avez pas idée, l'heureuse providence a frappé. Je suis veuf. Allons ce soir fêter cela avec quelques girondes et du Montrecul.

    J.


Citation:

    Rose, ma Rose fannée des amours trép... Haem. Rose. Il faut que l'on s'entende sur cette affaire "chichement " amenée. Profitez de passer par le Maine pour venir cueillir en ma demeure la bonne nouvelle, Dieu a entendu mes prières: la Miramont n'est plus. Il me semble que les termes de votre proposition étaient flous, venez quelques jours auprès de moi partager mon deuil et je n'en doute pas l'adoucir, que nous les éclaircissions.

    J
.


Les trois lettres trouvèrent les mains d'un jeune clampin pour s'en aller vers des horizons plus ou moins lointains. Voilà quelques heures que Judas goutait la liberté du veuvage sans avoir quitté l'euphorie qui l'accompagnait. La préoccupation première du seigneur était d'avertir la France et la Navarre de son célibat nouveau, s'apitoyant chez certains, s'enhardissant chez les autres afin de donner à chaque entretien la juste mesure de son affliction... Une lettre néanmoins ne fut pas écrite, celle destinée à la personne la plus à même d'apprécier cette providentielle disparition. Point de courrier au chevet de l'Anaon. Il est des nouvelles que l'on savoure de donner de vive voix, dans le murmure rauque et cassé au creux d'une oreille, au secret de toutes les dimensions nouvelles qu'elle implique... La Roide attendrait un peu pour se poser les questions qu'il savait déjà, de qui il trouverait pour prendre la place laissée vacante ou de quoi étaient faits ses desseins de seigneur en deuil... Toutes ces questions bien légitimes pour la femme qui le connaissait si bien dans ses travers, ses caprices et ses retournements.

Le Courceriers laissa ces détails à plus tard, repensant à l'échange bien étrange tenu avec sa rousse amie dont il n'avait vu cuisses depuis bien deux ou trois de ses amants. Rosalinde et ses unions ratées étaient au moins le vaudeville le plus divertissant de ces deux dernières années, au grand désarroi tout de même d'un Judas imperméable à l'idée d'un mariage d'amour, lui qui n'en avait pas fait l'expérience et ne la ferait sans doute jamais. L'index de cuir désigna la toile au dessus de son lit.


- Jetez moi cette croute, elle me rappelle depuis que je la supporte chaque nausée matinale de feue Isaure.

Le tableau inachevé fut décroché sans délicatesse par un bataillon de petites mains. Judas observa avec satisfaction le vide béant laissé par son absence.


- Ha ! Et commandez un nu de moi, pour le remplacer. Un nu où je serai mis en valeur hein, vous voyez?


Ses gants se réunirent entre ses deux cuisses, feignant de porter quelque chose de très lourd.

      Oui, Judas Gabryel Von Frayner allait mieux.


    Archives, aout 1462.

Citation:
Mon ami. On vous dit enfermé dans votre manoir, est-ce vrai? Ho Judas... Il en a épousé une autre. Suis-je tant maudite que je ne trouverai jamais homme pour m'aimer?

Citation:
Rose, mon fils a été enlevé. Isaure est inconsolable, et moi je prie tous les jours à l'église pour qu'elle meurt de chagrin. Cessez donc de vouloir aimer et être aimée...

Citation:
Enlevé?! Serait-ce là ... A ?

Citation:
- ...

Citation:
Si Isaure trépasse, épousez-moi.

Citation:
Chiche.

_________________
Rosalinde
Citation:
VOUS L'AVEZ TUÉE ?!

R.


Question légitime, puisque bien trop peu de temps s'était écoulé entre le moment où ils avaient suggéré qu'Isaure puisse mourir et la date à laquelle elle était effectivement morte.

Cela dit, rien de tout cela n'empêcha Rosa de se mettre en route pour le Maine, chemin qu'elle avait emprunté plusieurs fois ces derniers mois histoire d'aller remettre de l'ordre dans les affaires de sa seigneurie (il fallait bien remplacer le temps que lui dévorait Gade par autre chose, et elle avait choisi : se faire de l'argent). Passage éclair par Foulletorte, pour y déposer les mômes aux bons soins de ses gens, et enfiler autre chose que sa tenue de voyage.

Et ce fut finalement à cheval qu'elle se rendit jusqu'à Courceriers, où elle n'avait pas remis les pieds depuis qu'il l'avait obligée à passer toutes ces horribles semaines en compagnie de Mortymer. Cela dit, comme elle connaissait déjà les lieux, elle ne se gêna pas pour aller directement à l'écurie confier sa monture au valet préposé, puis entra sans plus de façons.

Elle n'allait pas rester dehors dans le froid, tout de même.

_________________

Pour les RP : Rosa a les cheveux courts depuis le 22 mars !
Judas
Dans la grand salle Judas l'observait de la balustrade. Son arrivée n'était pas passée inaperçue, tous les chiens s'étaient mis à hurler au passage de la rousse, confondue manifestement avec un renard. L'émotion sans doute. Il se racla la gorge.

- Vous souvenez-vous de la première fois où vous vous êtes introduite sans frapper dans ma demeure? Vous étiez si mal attifée...!


Elle manquait cruellement de style, voir de goût, ou en vérité d'argent. Détails qui cependant n'avaient pas empêché le Frayner de dénouer ses nouettes un soir de Montrecul nouveau. Les bottes de cuir descendirent les marches sans se presser. La senestre balaya l'air d'un geste ample.


- Au moins les années ont apporté l'élégance. Pour les manières, vous repasserez...


Et d'ajouter dans un toussotement avant de n'arriver en bas:


- Mes chemises.

Quoi, le veuvage apportait quelques évidences, plus personnes ne s'occuperait de son linge. Ha non, ça c'était pour les pauvres. Lui avait même une suivante prêtée par le Moulicent pour lui raccommoder ses fonds de braies. Ha... La vie de château. En parlant de château, le castel Courceriers avait largement redoré son blason grâce aux écus de leur Suzeraine commune. Le gibet avait même été enlevé à l'entrée, au grand dam de Judas l'ayant perdu aux cartes un soir de Beaumont nouveau. La demeure était chaleureuse à défaut de paraitre accueillante et Mortimer avait disparu depuis belle lurette mystérieusement, tombé dans le puits selon certains, noyé dans le vivier selon d'autres. Judas vint à la hauteur de Rosalinde et lui ouvrit ses bras dans une suave et très caractéristique exhalaison d'eau de musc, parfum adopté voilà un an pour l'unique et bonne raison que feue son épouse la répugnait.

- Dans mes bras m'amie.

La manoeuvre avait aussi pour but de tâter la rousse qu'il avait toujours connue si peu gironde. L'air de rien, malgré les grossesses et les ruptures sans doute soignées par des crises de boulimie et des Railly nouveaux Rose gardait la ligne et Judas ne perdait pas le nord.

_________________
Rosalinde

Évidemment, Judas avait le chic pour réussir ses entrées. Elle sourit. Évidemment qu'elle se rappelait la première fois où elle avait mis les pieds chez Judas. Cela avait été le début de la fin. Dieu seul savait pourquoi il l'avait embauchée, à l'époque elle n'avait pour elle que son audace et son arrogance sans limites.

Que les années lui aient apporté l'élégance, elle n'en était pas bien certaine. Surtout depuis qu'elle avait abandonné les soieries et fanfreluches pour se cantonner au rôle de la mère sage et dévouée. Ou peut-être trouvait-il une certaine forme d'élégance dans la sobriété ? Quant à ses manières... Elles n'avaient jamais été celles d'une duchesse, et ne le seraient jamais, il l'avait bien cernée sur ce point. Elle ne s'amusait jamais tant qu'en se faisant harangère, ou en balançant des vérités crues à l'oreille de princesses en pleine adolescence sur la façon dont on fait les bébés.

Il était enfin parvenu à sa hauteur, et le sourire de Rosa s'agrandit encore. Déposant à ses pieds le panier qu'elle avait apporté avec elle, la rousse se glissa non sans joie dans les bras de l'ami, resserrant ses bras encore trop maigres autour de sa taille. Les yeux fermés, elle en vint à respirer l'odeur entêtante du musc, qu'elle appréciait, même si...


- Vous cocottez.

Il ne fallait pas perdre les bonnes habitudes, et le taquiner un peu.

Passons au chapitre des bonnes nouvelles. Isaure est morte ! Ah non, ça, il le savait déjà. Et il faudrait qu'elle le cuisine pour comprendre le pourquoi du comment. Cuisine, il s'agissait bien de cela.


- J'ai apporté de quoi vous faire du lapin au sirop. J'ai pensé que cela vous réconforterait, vous, jeune veuf éploré...

Elle releva la tête, et lui décocha une risette malicieuse. Il n'avait jamais su résister au lapin au sirop.
_________________

Pour les RP : Rosa a les cheveux courts depuis le 22 mars !
Judas
Il y a les étoiles et la lune qui savent faire briller la noirceur du ciel, il y a les oiseaux et la rosée du matin qui savent égayer les plus froids matins, les princesses et les duchesses qui font tourner la tête, l'or, la puissance, les jouissances... Et il y a le lapin au sirop. LE lapin au sirop quoi. Cette recette qui faisait ployer Judas presque autant qu'une aguicheuse titrée. Ce plat que Rose faisait divinement bien, mieux que l'amour dans un coin de taverne d'ailleurs, mais ce n'est pas le genre de comparaison qu'il convenait de faire s'il tenait à avoir l'estomac en goguette.

Il passa outre les considérations olfactives de la rousse et l'étreignit plus que de raison. Après tout même s'il ne l'avouerait pas car elle le ferait sans doute pour lui - ou pas - sa compagnie avait manqué à ses dernier mois, lorsque cherchant une solution pour mettre fin à son mariage il s'était tourné vers l'église et l'enfermement. Une solitude largement préférée à la présence de feue son épouse. Rosalinde était une pièce maitresse dans la vie décousue de Judas, détentrice de secrets condamnables et de la connaissance quasi parfaite des travers et des lubies du seigneur , de ses humeurs aussi et de tous ses défauts dont la liste tendait à s'allonger avec le temps. Paradoxalement, le fait de ne pas la trousser ou alors très très exceptionnellement ... (!) rendait leur relation assez complice pour traverser les ans sans s'émousser. Et puisque dernièrement , elle était devenue Dame et partageait aussi avec le Frayner une suzeraine ...


- Dieu vous bénisse. Je me demandais comment j'allais finir mes jours à ne manger que des patés et du vin.


Il prit le panier et entra dans le vif du sujet sans prendre de gants ( il en avait déjà ) , avantage encore de leur exercice commun.


- Auriez vous parlé de quoi que ce soit à la Saint Fargeau concernant la petite plaisanterie qui nous réunit?


Les mots étaient bien choisis, soucieux depuis la réception de la réponse d'Erwelyn de freiner des quatre fers et de jauger les desseins de Rosalinde. Non qu'il répugnait à éventuellement épouser la rousse, mais dès lors que sa Suzeraine le lui "suggérait" à sont tour, l'idée devenait tout à coup moins affriolante. Encore échaudé du dernier choix d'épouse de la baronne pour mettre fin à son débridé célibat, Judas n'escomptait plus vraiment obéir sans sourciller aux lubies de mariage qu'elle lui proposait. Il n'y avait qu'à voir la façon dont il avait du s'en défaire il y a quelques jours apres deux longues années de nerfs souffrance.

_________________
Rosalinde
Effectivement, ils s'étaient manqué l'un à l'autre, depuis que Rosa avait quitté Verneuil. D'un autre côté, pourquoi y serait-elle restée, quand tout n'aurait fait que lui rappeler Nicolas, et que leur ancienne maison se dresserait là avec insolence en lui rappelant qu'il l'avait léguée à une autre, et que sa fille n'avait rien reçu. Mais qu'importait à présent qu'ils étaient à nouveau réunis ? Elle sourit, toujours blottie contre lui, son Judas, son frère.

- Euh... Oui, je crois bien que j'en ai parlé à Lynette.

Réfléchis, Rosa...

- Ah oui ! Je lui ai dit que vous étiez le seul homme que je consentirais à épouser si je devais me remarier. Mais enfin, ça, c'était avant la mort d'Isaure...

Parce que là, maintenant, tout de suite, elle se mettait à y réfléchir à deux fois. Parce que finalement elle n'était pas si mal, célibataire. L'idée aurait été, au final, de trouver un mari qui aille voir ses maîtresses dans son coin, et qui lui laisse s'occuper de ses propres amants. Avec Judas, pas sûr que l'idée emporterait l'adhésion général, Courceriers étant connu pour être jaloux.

Enfin, cela dit, une telle union mettrait sa liberté dans la balance, et ce n'était pas chose négligeable. D'autant qu'ils disposaient chacun d'un héritier. Lesquels héritiers étaient, d'ailleurs, copains comme cochon.

_________________

Pour les RP : Rosa a les cheveux courts depuis le 22 mars !
Judas
    [Quelques années auparavant, Lorsque Rose était encore au service de Judas.]


- Ma présence vous importunerait-elle ?
- Ne dites pas de sottise. votre présence est plutot nécessaire. Ceci dit, j'ai besoin de vous voir partir vers Courceriers sans délais. Quant aux gardes, je les ai envoyé à leurs postes habituels.
- Je vois. Bien. Bien! Parfait!


Judas s'énerve. Rose entre, referme la porte, et s'adosse contre elle. Si les noms d'oiseaux doivent fuser, autant que tout le castel n'en profite pas.


- Pourquoi est-ce si urgent ? Je crois que vous me cachez quelque chose...
- Hum.


Il fait mine de ranger quelques missives, en éloignant certaines, en ramenant d'autres à lui.


- Lorsque je vous donne une tâche, c'est mafoy à considérer comme toujours urgent.

Judas jauge le degré de crédibilité de sa réponse.
Rosalinde arque un sourcil. Judas l'imite et finit par s'enfoncer en son siège, bras croisés.


- Et moi j'ignorais avoir été embauchée pour aller choisir des poupées, jouer à la dame d'atours ou aller tenir compagnie à votre sénéchal.

- Humpf!


Rosa exagère un brin.

- Ne médisez pas, j'en connais qui aimeraient vraiment votre place, ma damoiselle.

Il se renfrogne encore plus.

- Je ne médis pas, je constate.
- Quelle ingratitude!


Rosalinde s'avance un peu, provocante.

- Le plus vil, c'est vous, mafoy ?
- HUMPF ! Bien. vous partirez ce soir. Moi aussi j'ai à faire figurez-vous, et je n'escompte pas vous avoir en mon giron!
- Ce soir ? Impossible.
- Tout à fait possible.

Rosalinde pose une fesse sur un coin de sa table à écrire.


- Je ne suis pas prête.
- Si c'est une question de temps de préparation, je vous envoie Eleonore et Nyam, en deux temps trois mouvements vos bagages seront faits.
- Je n'ai rien à emballer, puisque je n'ai rien, ou presque, d'autre que les vêtements que je porte.
- Alors?
- Je n'ai pas d'itinéraire.
- Je l'ai donné aux gardes que vous avez congédiés.

Rose joue un peu avec une mèche de cheveux tout en le fixant du regard, espérant in fine lui faire passer l'envie de la congédier aussi rapidement.


- Je n'ai pas confiance en des gardes. S'ils sont de simples gardes, il y a bien une raison à cela.


Judas s'agace, lui qui espérait s'escaper du chateau.


- Rose, vous êtes bien moins facile à vivre qu'à vos débuts. Sachez que je me sens roulé, oui ma damoiselle, roulé !
- Vous n'aviez pas l'air de le penser, la nuit dernière.


Judas frappe du poing sur la table. Tout bas , postillonnant de colère :

- Taisez-vous! vous savez que ma Dame est en les murs, ne vous avisez pas de crier ce genre de chose! Vous me décevez Rose, ha oui vraiment, ce que vous me décevez.

Il imagine qu'il va devoir repousser son rendez-vous s'il ne veut pas être surpris par l'oeil de petit bolchen et cela l'agace prodigieusement.


- C'est vous qui faites du bruit, Monseigneur, pas moi.

Elle hausse les épaules, et se lève.


- Bien. Puisque c'est ainsi vous pouvez disposer. Après tout tout travail mal mené n'entraine que paye malmenée.

Il attrape le premier papelard qui passe et fait mine de s'y replonger, réfléchissant à son problème.

- N'oubliez pas que j'ai un droit de veto sur les robes.


Rose s'attarde, jetant un rapide oeil sur ledit papier.
Judas ne répond pas.

- Ne me direz-vous pas adieu ?

Il remet le papelard à l'endroit , l'air de rien.

- Assurément.
- J'attends donc.

Elle croise les bras.


- Vous partez dans l'Heure?
- Et bien, oui.
- Alors a dieu, Rosalinde.

Judas lève le nez de son papelard.
Rosalinde tourne les talons, et se dirige vers la sortie.
Il se lève , lui emboite le pas.


- Ha rose, une dernière chose.
- Quoi donc ?


Il lui fout une main aux fesses et sort.

***


- Ha bravo! Elle a répondu à l'annonce de la mort d'Isaure.Voyez vous même.

Il lui colla sous le nez de Rose le petit pli embaumant la rose, au sceau rose:


Citation:

Farpait, vous allez pouvoir épouser Rosa !

Câlins poneys,
Votre suzeraine adorée.


Et comme un adolescent faisant le noir dès lors que l'on attendait de lui le blanc il conclut le plus naturellement du monde:


- Nous sommes donc d'accord que nous ne nous épouserons jamais. Voilà. Sinon vous avez fait bon voyage? Et comment était le limousin? C'était bien en Limousin que vous étiez hein ? Le vin , il est potable là bas? Et puis comment vont les enfants? Vous avez vu comment Courceriers est devenu plaisant et sain ? ...


Il fit un petit signe aux suivantes qui s'empressèrent d'aller prendre le barda de la rousse - qui à vue de nez n'avait pas pris la bonne résolution de voyager plus léger- .


- Mettez les bagages de Rose dans sa chambre, vous savez celle qui est accolée à la chambrine du chapelier... Mais si, celle qui servait à faisander les jambons!


Ce qui était bien quand Judas se retrouvait en contact prolongé à Rosalinde - ou quand il était complètement saoul - , c'est qu'il découvrait qu'il avait de l'humour. Un humour particulier certes, très particulier que lui seul parfois comprenait, mais le fait était assez exceptionnel pour être soulevé.

_________________
Rosalinde
Et la rousse de loucher pour essayer de lire le papelard qu'il lui collait à trois centimètres du visage, avant de finir par s'en saisir pour le placer à une distance de lecture respectable. Lynette. Pourquoi fallait-il qu'elle s'en mêle, hein ? Rha ! Parce que bien évidemment Judas avait décidé qu'il était maintenant hors de question de laisser sa suzeraine décider pour lui, et Rosa voyait ses chances de se payer un brillant futur à la Merteuil et Valmont s'envoler en fumée. (Oui, parce qu'il était bien évident qu'elle ne comptait pas cesser d'avoir des amants en épousant le von Frayner).

Cela dit, le mieux à faire était de ne pas insister sur la question.


- Soit ! De toute façon vous vous doutez bien que je n'avais absolument aucune envie de vous épouser.


Hin hin hin.

- Sinon le voyage s'est très bien passé, oui ! Par contre le Limousin... Une horreur. Ne m'en parlez pas. Jamais.

Parce qu'en Limousin, il y a Gade, l'horrible Elisabeth, et leur fille, sans doute très laide. Bien plus laide que Madeleine, qui de toute façon était la perfection incarnée.

- Et les petits vont bien. Et vous ? Vous avez retrouvé votre lardon ?

Père indigne.

Ce après quoi elle entendit qu'il comptait la faire loger dans une chambre qui avait servi à stocker des jambons... Fit les gros yeux, mais ne gronda point ; le fait était qu'elle s'en fichait bien au final, l'odeur du jambon était douce à ses narines. Surtout si le jambon était cru. Diable, cela promettait des rêves gastronomiques.

_________________

Pour les RP : Rosa a les cheveux courts depuis le 22 mars !
Judas
- Bien, pas. Jamais.

Il chassa l'idée vilaine d'un mouvement de la senestre, entrainant Rose non loin de la cheminée qui réchauffait son père et la troupe entière de ses aïeux. Enfin. Qui réchauffait ses chiens et la troupe entière de ses clampins. Parler des défaites amoureuses de Rosita n'était vraiment pas l'accueil le plus chaleureux qu'il pouvait lui réserver... Il revit la perspective et refit une tentative selon l'évangile de Saint Judas.


- Et puisqu'enfin vous êtes arrivée, allons à la chasse! Je n'en pouvais plus d'attendre, je vous ai fait préparer une tenue.


Légère inclinaison du chef, l'oeil se fait rieur et plein de malice, la senestre se prépare dans le dos de la rousse à la réceptionner en cas de malaise.


- Je plaisante.

Oui, il neige. C'est l'hiver en Maine quoi.

- Amadeus-Foulques est avec mon nouveau Maitre d'Armes. Apres tout il faut bien qu'il apprenne à tenir en selle... Sans que je me fatigue de trop. Je paye ses services grassement, et puis je peux vaquer sans m'inquiéter à l'idée qu'il tente de m'apprendre quoi que ce soit à moi plutôt qu'au petit...


Non, parce que Judas n'avait rien à apprendre de personne, n'est-ce pas. La phrase aurait pu aussi se traduire par : 'Et comme ça, il me fout la paix" , mais c'est bien connu, la version romancée l'emporte toujours sur la réalité. Il fit signe en aparté à une suivante de faire disparaitre la tenue de chasse posée dans le fond de la pièce en entraina la Tortefolle vers un épais fauteuil. Fallait-il aborder immédiatement l'identité Anaonienne du fameux Maitre d'Armes et révéler ainsi la follement inattendue ruse du VF pour rapprocher son fils de sa véritable et illégitime mère? Le brun trouva que boire était une meilleure alternative et servit son amie d'un cruchon posé sur un guéridon, après tout l'ex Oeil de Petit Bolchen ne tarderait pas trop à mettre à nu Judas et tous ses petits secrets de polichinelles ... Et puis c'était de cette manière qu'ils avaient toujours su trouver un terrain d'entente et de détente. En buvant jusqu'à plus soif et en se roulant parterre, même si la soif n'avait rien à voir là dedans, en fait, et même si Rose roulait mieux que Judas.

_________________
Rosalinde
A la chasse ?

Un sourcil se fronce sur l'auguste front de la rousse. Avant qu'elle ne comprenne, à l'oeil malicieux et à l'assertion vocale, que tout ceci n'était qu'une vaste plaisanterie. Éclatant d'un bref rire, elle mit une petite bourrade dans l'épaule amie.


- J'espère bien que vous plaisantez ! Hors de question que j'aille me geler les miches.

Quant à Amadeus... C'était peut-être la meilleure chose à faire, de refiler son éducation à une tierce personne, en effet. Elle doutait que Judas, malgré ses innombrables qualités (hum), ait la patience nécessaire pour faire du bambin un enfant bien élevé. Aussi bien élevé que Léonard et Madeleine, par exemple, qui étaient tous deux des modèles de perfection. Tout ça.

Plutôt que la chasse, donc, elle se laissa entraîner jusqu'au confortable des fauteuils, en élit un et y posa son délicat séant. Un verre de vin ne tarda pas à se retrouver dans sa main, amenant à ses lèvres un sourire d'aise.


- A quoi trinque-t-on ?

La mort d'Isaure, ça n'aurait pas été très politiquement correct. Mais enfin...

- Je propose « la liberté retrouvée. »

Et de lever sa coupe, joyeuse mine et les joues déjà rosies par la chaleur du feu.
_________________

Pour les RP : Rosa a les cheveux courts depuis le 22 mars !
Judas
- Faut-il l'avoir perdue, mon petit.

Je me suis tapé plus de monde dans cette partie du royaume que tu n'oserais jamais en rêver, Rosita. Et on ne compte pas les gens de ta famille, hein, ça s'fait pas.

- Trinquons à nous foutredieu!

Et on bandera quand on bandera. Dirait l'arc.

- Tous ces gens qui tombent comme des mouches autour de nous en ce moment, brrrr... ça nous rendrait presque ... Trop soucieux.


Traduisez hypocondriaque , ce qu'il était déjà, bien que tentant de le masquer derrière une certaine maniaquerie de l'ordre et de la propreté. Et en parlant de propreté...


- Allons au bain. Non?


Les bains , une manière idéale de tuer les miasmes que la rousse avait pu ramener de son patelin et d'engager une réelle conversation pleine de sens et de direction. Tout le monde savait que le bain chez le Frayner était un réel moyen de communication... Comme un cabinet de confidences, une con-fesse.


- J'ai une petite surprise pour vous. Une vraie cette fois.


Il ne lui laissa pas le temps de répliquer à propos de faire trempette ou non, déjà le cul nu dans les escaliers. Et pour une fois, sa surprise n'était pas celle que l'on escomptait. D'une voix dejà lointaine:


- Ha et si vous croisez une jeune damoiseau rhabillez-vous! Hugo est encore pur et innocent ! N'allez pas le traumatiser.

_________________
Rosalinde
Pas perdu sa liberté ? A qui mentait-il, sinon à lui-même ? Sa répartie provoqua en tout cas chez Rosa un de ses légendaires roulement d'yeux. Quoi qu'il en dise, depuis le jour où il avait accepté que Lynette le fiance à la Wagner, Isaure avait été un solide boulet accroché à sa cheville, et si certes il ne s'embarrassait plus de ménager les sentiments de sa jeune épouse, Judas y avait au moins perdu pendant quelques mois l'amour de sa Bretonne... Ciel, pourquoi toujours en revenir à Anaon ?

- Et pourtant, Dieu s'est refusé à rappeler à lui la seule personne que j'aurais aimé voir mourir, ces derniers temps.

Celle-là, elle est cadeau, Elisabeth. Même si à présent elle tâchait de considérer l'épisode limougeaud comme de l'histoire ancienne. Tourner la page n'était pas sa spécialité, loin de là, mais force était de constater que l'amour ne lui portait pas bonheur, c'était même l'inverse. Une guigne terrible. Ne restait plus à espérer, puisque Gade était le troisième, qu'elle serait tranquille pour un moment avec toutes ces bêtises. Elle comptait bien l'être, en tous les cas.

Alors, au bain ? Il était de toute façon des invitations qui ne se refusaient pas, et l'ancienne intendante savait Ô combien le bain était sacré pour le von Frayner. Et puisque la dernière fois qu'ils s'étaient retrouvé tous les deux dans un baquet il ne s'était pas passé grand chose, témoins Brunehaut et Sabaude, elle ne s'occupa même pas de craindre pour son nouveau surnom de taverne, Jeanne d'Arc, la pucelle d'Orléans.

Mais enfin, pucelle (en re-formation) ne voulait pas dire cul serré, et à l'énoncé du damoiseau hantant les couloirs de Courceriers, la Wolback se put s'empêcher d'éclater de rire.


- Vous plaisantez j'espère !

Et, montant quatre à quatre une volée de marches, abandonnant ses poulaines aux pieds de l'escalier, elle tâcha de le rattraper pour ajouter :

- Un puceau, cela manque à la liste de mes conquêtes !

Mais elle ne s'en déshabilla pas davantage pour autant. D'abord, elle voulait voir sa surprise.
_________________

Pour les RP : Rosa a les cheveux courts depuis le 22 mars !
Judas
- Oui, mais pas celui là.

Il observait, le pied s'agitant d'impatience sur le sol, une petite servante tenter de remplir le baquet d'eau tiède. Elle fixait le fond du baquet en versant ses seaux s'appliquant à ne pas regarder la nudité crue du seigneur et à ne pas rougir. Sadique, Judas posa son cul sur le rebord du baquet bien en face d'elle, persuadé qu'elle allait finir par pleurer.

- Que voulez-vous, Dieu n'est pas juste , et il est des gens qui ne sont pas faits pour connaitre les relations humaines à moins de compromettre leur potentiel .


Il clapota du plat de la main à la surface de l'eau, éclaboussant la jeune servante.


- Un peu comme les curés. Fanchon, n'ai-je pas une saleté là?


Il écarta les jambes pour offrir avec vice à la jeune fille une vision qui la fit poser ses seaux et sortir précipitamment . La remarque sur les curés s'appliquait aussi terriblement bien à Rose, qui si elle n'était pas si sentimentale aurait été une fulgurante croqueuse de diamants... Au lieu d'être une poule pondeuse.

Judas entra dans le baquet avec entrain, ricanant de sa farce grivoise. Il tendit la main à la rousse, l'invitant à se débarrasser de ses fanfreluches et à le rejoindre. Et de sa gracieuse voix cassée:


- Entrez, je vous fais apporter votre surprise. Fanchoooon!

_________________
Rosalinde
La réponse vint du tac au tac :

- Pourquoi pas celui-là ?!

Et la réponse ne fut pas pour la satisfaire. Quelle idiotie de se priver de connaître la chair. On ne décide pas qu'on aime pas quelque chose avant d'y goûter, c'était du moins ce qu'elle s'échinait à apprendre à ses mômes, surtout à Madeleine, qui à défaut d'avoir un train de vie de princesse en avait parfois les manières. Et en parlant de manières, celles de son cher ami la firent quelque peu grincer des dents. Pauvre servante.

Minute... Depuis quand avait-elle cessé de trouver ce genre de "plaisanteries" amusant ? Avait-elle tant changé ? Voilà une question qu'elle devrait étudier de près. Était-ce la fréquentation de Lynette, Lexhor et compagnie, ou bien... Autre chose ? Elle en serait presque devenue soucieuse, si elle n'avait pas fomenté de venger la pauvre Fanchon en faisant quelque frayeur au von Frayner.

Mais d'abord, il fallait le rejoindre à ses ablutions. Lui tournant le dos, et dévoilant malgré elle ses cicatrices, que Judas ne devait pas encore connaître, elle entreprit donc de se défaire de ses différentes couches de vêtements, et bientôt le tout se retrouva soigneusement plié sur une chaise. Hors de question de s'embêter avec des vêtements froissés. Et puis d'un pas léger, elle vint se glisser dans le baquet, face à Judas, sans cependant ôter le filet qui retenait ses cheveux, beaucoup trop longs à sécher pour qu'elle prenne le risque de les mouiller.

Ramenant ses genoux contre son torse, elle les enserra de ses bras, et se prit à sourire, en coin.


- Je plaisantais, pour votre petit protégé. Le fait est que j'ai l'intention d'entrer dans les ordres. Léonard est assez grand pour aller à l'école, et Madeleine sera confiée à son futur parrain, le prince de Montlhéry, qui lui donnera une éducation digne de son rang.

Tu voulais me faire une surprise ? En voici une pour toi !
_________________

Pour les RP : Rosa a les cheveux courts depuis le 22 mars !
Sabaude
La mort d'Isaure...

La défunte le détestait pour être cet autre, proche d'un époux volage et violent, et raison d'un déménagement.
Cela devenait une habitude à fréquenter le Seigneur, comme les gifles imméritées, ou les virées au bordel. 
Alors quand le pli lui parvient il sourit, non pour la disparation de l'une ni pour la débauche annoncée par l'un mais pour ce retour de la démesure au sujet duquel il ne sait s'il doit rire.

Aux girondes ils iront, mais il laissera leurs cuisses moites et encroûtées de plusieurs passages au seul plaisir de Judas, se contentant du Montrecul  et de livrer ses écus pour qu'on cesse de se pendre à ses épaules, à sa taille ou qu'un souffle chargé ne fronce son nez. Une à une elles fileront vers l'orgueil dressé du Von Frayner tandis qu'il sirotera pensif et carmines étirées. Le rapport du Renard à la chair n'est plus le même depuis quelques  temps.

Puis vint le jour du bon temps à trois, triade réunie sur fond de farce seigneuriale. 
S'il a envie d'étrangler le maître des lieux en découvrant Fanchon, prénom qui n'est plus désormais seulement associé à un certain pari perdu mais aussi à une domestique, le piquant de la journée et la curiosité goupil retiennent le geste.
Nu comme un ver au sortir de sa cachette, une bouteille de ce Montrecul  en main, une brosse dans l'autre, l'avancée nonchalante et silencieuse le mène derrière la rousse dans le dos de laquelle il s'installe.


Allons Fouilletarte , les Ordres attendront, vous êtes cernée. Et poussez vous un peu ! Coupe-t-il là les aveux en guise d'entrée en scène.

Des genoux le maillon faible est poussé vers l’acolyte afin que lui même puisse s'étendre un peu. Sur un air goguenard un goulot est porté à sa bouche qui se fend d'un rouge sombre étiré au menton par le ruissellement d'une goutte. Se penchant, le contenant est tendu à leur hôte sur un regard entendu. Pas un instant le corps laiteux n'aura son attention, c'est Rosalinde

Profitant de la surprise l'accessoire de bain choit dans le giron de la jeune femme.


Pour frotter nos dos. Et ravi de vous revoir, Rosita !

Bras désormais ballants de part et d'autre du baquet, le jeune vicomte se demande lequel de lui ou de Judas se fera le plus couvrir des bons mots aux sonorités horripilantes de la biche captive de leurs âneries.
_________________
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)