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[RP] A la chasse aux truffes

Jeliza.rose
Schprouit.. schprouit...

Je retire tout ce que j'ai pu dire en bien de la pluie. La pluie, c'est bien quand on est en ville et qu'on a des tavernes pour se réchauffer rapidement. Mais sur les chemins, et quand on a teint un cheval en noir parce qu'il n'y a plus que des gris en vente -et qu'un cheval gris, c'est tout sauf ténébreux-, la pluie, finalement, c'est nul.
Leandro et moi avons les braies noircies, malgré la fourrure grise qui nous sert de couverture, le cheval est devenu noir clair.. parfaitement, noir clair, et surtout, on a ce bruit de succion horrible quand les sabots s'enfoncent dans la boue.
Allez faire une entrée digne d'un futur Maître du Monde, avec des "schprouit schprouit" en fond sonore.


Tsss...

Il faut dire que mine de rien, depuis quelques jours, j'ai la pression. On m'a confié quelques protégés pour une leçon de chasse aux truffes, en me rappelant bien qu'il fallait que je prenne soin des enfants.
C'est peut-être une marque de confiance. C'est peut-être une mise à l'épreuve. C'est sûrement les deux.
Les deux hommes un peu bizarres, ça va, ils suivent, mais ils ne remuent pas trop.
En revanche, ce n'est pas le cas du monstre qui partage mon cheval.


Raaah, j'en ai assez ! On descend ici ! Leandro, c'est fini, tu peux arrêter de bouger !

Je râle pour la forme, tout en sautant de selle. L'endroit a l'air fréquenté, et assez bien situé pour qu'on puisse procéder à la leçon rapidement.
Une fois Leandro et les affaires descendus, je donne une claque au cheval pour le renvoyer d'où il vient, avant de faire une rapide inspection des troupes.
Est-ce qu'ils font assez peur ? Sont-ils suffisamment féroces ? J'ai peur de tout rater, même en étant contente de pouvoir étaler mon savoir.
Enfin... mon "savoir"... je n'ai jamais travaillé en groupe, moi.. A part avec Egar, mais un humain et un grand corbeau ne demandent pas à proprement parler un sens de l'organisation digne de ce nom.


Bien ! On va commencer par.. Bien ! On va donc commencer...

Mince.. C'est vrai ça, je l'explique comment ? Cette étape, d'habitude, je la fais à l'instinct. C'est dur de poser une méthodologie pour quelque chose d'aussi naturel. Puis je vais pas commencer par leur faire creuser des trous, ou monter des collets, je ne suis pas sûre de voir mes ordres suivis.

Bien ! Je disais donc. Passons à l'étape suivante. Les pièges, c'est pour les nuls. On va chercher une truffe, et une fois dégotée, on lui saute tous dessus, et on l'immobilise. Une fois que ce sera fait, je vous expliquerai ce qu'on dit, et puis ce qu'on fait.
N'hésitez pas à utiliser les cordes si vous trouvez une colonie.

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Leandro_luciano
N'a froid moi ! Choléra n'a tout mouillé ! Si n'a malade moi n'a dira à Arsene toi m'as laissé sous la pluie ! Pi que toi m'as pas donné à manger ! Pi...

Depuis quelques heures déjà le gamin chouinait autant qu'il remuait. Il n'avait sans doute pas aussi froid qu'il voulait bien le crier mais ça faisait trop longtemps que le cheval lui tannait le derrière de son pas nonchalant. Cheval qui bien sûr avait déteint sous la pluie et forcément lui avait sali ses belles braies jaunes volées qu'à peine quelques temps plus tôt. Et pour couronner le tout, Jeliza avait refusé de lui laver sous prétexte que ce n'étaient pas les siennes.

Elle s'était pourtant bien rattrapée en capturant un jeune rat dans la foulée. Elle l'avait offert à Leandro juste avant le départ de Bourganeuf. Depuis il farfouillait régulièrement ses poches, pour en sortir quelques grains de maïs, morceaux de pain ou même lambeaux de viande qu'il refourguait ensuite à son rat à travers les barreaux de la cage. Jeliza lui avait expliqué qu'en s'occupant bien de la bête, Choléra finirait par se promener sur lui et irait même grignoter les orteils des gens quand Leandro lui demanderait. Ainsi la cage ne le quittait plus et chaque mouvement du rat engendrait chez lui un émerveillement continuel.

R'garde ! Choléra n'a mange la viande ! Bientôt n'a mangera des n'orteils !

Pas franchement concentré sur la monte, il avait manqué de tomber de cheval plusieurs fois à force de gesticuler mais systématiquement l'équilibre lui fut rendu par sa chaperonne.

N'a froid et mouillé ! Pi n'a faim moi ! N'a quand on s'arrête ?!

Plus ça allait, moins ça allait... Le gamin continuait de râler de plus en plus, il n'avait pas l'habitude de passer tant de temps à cheval et encore moins loin de sa famille mais son orgueil l'empêchait de se plaindre d'un quelconque manque. Et puis, il aurait de quoi être fier en rentrant se disait il, il pourrait raconter à tout le monde comment il avait égorgé et zigouillé toutes les truffes passées à portée de couteau. Il rêvait déjà des combats dans la boue, imaginant sa charrette débordante de trésors... Et le voici absorbé par son imagination, secouant les bras de chaque coté mimant une attaque.

Raaah, j'en ai assez ! On descend ici ! Leandro, c'est fini, tu peux arrêter de bouger !

Mettre le pied à terre était un soulagement. Son regard se posa autour d'eux, un coin de chemin au milieu des arbres. L'humidité ambiante était toujours aussi présente, la boue collait aux semelles des bottes ce qui afficha une moue réprobatrice sur le visage du gosse qui n'eut pourtant pas le temps de râler une nouvelle fois. Sa charrette servirait de camp de base, elle fut placée dans un peu à l'écart dans l'ombre des arbres pour éviter de se faire repérer trop vite.

Ca allait être pour lui une grande première. Il s'attendait à un cours magistral suivit d'une mise en situation mais finalement ce ne fut qu'une vague série d'ordres qui fut donnée.
Le concours allait pouvoir commencer, lequel serait le plus terrifiant ? Aucun doute que le gamin ferait son possible pour l'être malgré son jeune âge.

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Herbert


Putain mais quel temps pourri... que j'persifle entre mes dents, tout bas. Bottes, chapeau, cape, mantel... j'ai prévu. J'ai pas froid, mais j'suis moyennement fan de l'humidité environnante.

En plus le chiard d'l'autre là ne fait que se plaindre.. Mais qu'il ferme sa gueuuuule...
Citation:
Raaah, j'en ai assez ! On descend ici ! Leandro, c'est fini, tu peux arrêter de bouger !


Un drôle d'éclat passe dans mon regard. J'lui fait un sourire légèrement en coin. C'est jamais trop bon signe chez moi, mais ça elle le verra bien un de ces jours.

Un coup d'main ?


Serviable, moi ? Toujours. Si elle accepte, je lui fourre la gueule dans la boue histoire qu'il la boucle. Et s'il le faut, pour accélérer les choses, je la lui éclate dedans à grands coups de taloche.

Rêveur, je continue mon peu de chemin avant l'arrêt, en suivant derrière eux.

Juché sur ma mule, c'est surtout que lorsquelle enfonce ses pattes en terre, j'ai cette fort désagréable sensation qu'elle va se louper et que j'vais me vautrer tête la première puis mains et genoux dans la bouillasse. C'est pas qu'j'aime pas me salir, puis j'ai des bottes bien montantes alors je m'en tappe...c'est que... de là à me baquer à même le sol, il y a un monde...

Absorbé dans la contemplation des pas de ma bête, plein de sueurs froides dans les permanentes perspectives des vautrages que je vois venir avec cette conne, je ne vois pas - en revanche - que ma mule s'écarte un peu, droit dans les branchages d'un arbre, pour aller bouffer les feuilles.
Bien entendu, c'était prévisible : une mule c'est con, têtu, et ça vous traîne là où ça veut. Je me fais fouetter la tronche, le buste, les bras, par les branchages assez violemment. Pour me protéger, je me couche en avant comme je peux, contre ma mule, histoire d'arrêter de me faire lascérer la face.

PUTAIN MAIS QUELLE SALOPE !

La tronche égratinée, donnant des coups de talon, et j'y vais pas avec le dos de la cuiller morte, j'essaie de la faire bouger. Tu parles.

Qu'à cela ne tienne, je lui fouette la gueule avec les rênes. Ah là tu fais moins ta maline hein ptite p...

Elle se bouge enfin le train, et rejoint les autres.

Rhooo l'air con... j'vais encore passer pour le nigaud de service...

J'descend et j'attache ma conne de mule à un arbre, juste là. J'rejoins et j'vais prendre ma leçon de truffe.

Citation:
Bien ! Je disais donc. Passons à l'étape suivante. Les pièges, c'est pour les nuls. On va chercher une truffe, et une fois dégotée, on lui saute tous dessus, et on l'immobilise. Une fois que ce sera fait, je vous expliquerai ce qu'on dit, et puis ce qu'on fait.
N'hésitez pas à utiliser les cordes si vous trouvez une colonie.


Je toussote.

Euh, bon, les autres j'sais pas, mais moi j'ai pas l'habitude d'les récolter, en général je les nettoie et les découpes quoi. On peut faire un essai d'abord ?

Mon regard passe furtivement sur le morveux. Ce serait marrant avec les cordes aussi. Saucissonné, suspendu à un arbre. Et qui sait, ça f'rait peut-être un bon appât.


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De grâce, ne me frappez point si d'aventure
Vous vous découvriez une cérébrale nomenclature
Qui vous mènerait à la compréhension, fatalement
De mon humour médiocre et de mes odieux boniments.

(http://www.youtube.com/watch?index=24&feature=PlayList&v=sKv0rtgI7mw&list=PL4FDE52014920A3D8)



































K.radok
Et dans le rôle très attendu de la grosse truffe.. tadaaaaaaaaaaaaaam


Faut dire que niveau champignon, c'est un peu une histoire de famille chez les Radoks. L'oncle du K. était d'ailleurs connu dans son village pour ses connaissances mycologiques qu'il faisait fructifier entre ses orteils. Il était comme ça le tonton, toujours le don de soi pour la science. Vers la fin de sa vie, il avait réussi à produire une mycose tenace et odorante d'un jaune pisseux. Une vraie merveille de la nature en somme. Malheureusement, tonton fut obligé de souscrire à l'autre tradition familiale qui est de finir ses jours au bout d'une corde. Il avait utilisé son don pour empoisonner le puits du voisin, le gros Arnold, parce que son pommier faisait trop d'ombre sur son champ de houblon...

Bref, fin de l'histoire. En résumé, t'es parfois prédestiné à faire partie de la race des cueillis plutôt que des cueilleurs. Pour l'instant, alors que la nuit était bien tombé sur cette route, de telles pensées n'effleuraient même pas l'esprit du germain. Il avait rallumé le feu de camp d'usage et regardait les cartes d'un air soucieux. En mesurant avec ses pouces, il estimait la distance qui le séparait encore de la Provence et du pactole promis par Clément. Il rêvait, les yeux perdus dans les flammes, de sacs de blés, de transactions réussies et de bourses échangées. Même la couleur dorée du feu qui crépitait lui rappelait la couleur chatoyante des écus à venir. Il pourrait enfin s'installer, commencer son commerce et devenir l'homme le plus riche de France. Il soupirait d'aise. Ses doigts mimant une serre délaissaient la carte pour ramasser des pièces. Un filet de bave coulait au coin de ses lèvres.

Ce genre de crises dues à une imaginations trop fertile le prenaient souvent lorsqu'il était seul comme ici, qu'il attendait, sa rousse, son maître-chancelier ou Automne et sobre. C'était sa façon de tromper l'ennui en quelque sorte.

Avec un peu de recul sur la soirée, on peut dire que K était quand même un sacré couillon et que son attitude aurait bien mérité un trophée avec une grosse plaque, du genre "Plus Gros Pigeon du Royaume".

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Un cavalier qui surgit de la nuit
Court vers l'aventure au galop
Son noooom il le signe à la pointe de son épée
D'un K qui veut dire K.Radok
Jeliza.rose
Hm ? Il est quand même un peu bizarre, l'homme qui nous suit. Quand même. Il sourit dans des moments où on n'a pas spécialement besoin de sourire, il se met à hurler tout seul à l'écart du groupe.. Non, vraiment bizarre. Il irait dormir dans mon lit, j'irais très certainement à l'écurie. Par contre, c'est vrai qu'il est serviable et consciencieux. Ca, on peut pas lui enlever.
Je hausse les épaules à sa proposition.


Vous pouvez les nettoyer si vous voulez, mais je ne suis pas sûre qu'elles se laissent faire. C'est vous qui voyez. Mais bon, moi je les prends toujours comme elles viennent, c'est plus rapide.

Mes affaires sont enfin rangées et mises à l'écart, aussi je commence à m'éloigner légèrement du groupe.

Je vais chercher de quoi faire du feu, pendant que vous finissez vos recherches. Leandro, tu viens avec moi ?

[Au feu de camp*]

Leandro met un peu de temps à me suivre, mais je le vois, de loin. Tout comme je repère aussi un feu déjà allumé, vers lequel je me dirige immédiatement. Après tout, quitte à chercher de quoi se faire un feu, autant se servir là où c'est déjà prêt.
Un homme y est déjà installé.. un peu.. bizarre, aussi. Déjà, il bave. En plus, il serre les doigts comme s'il palpait quelque chose..


Mais ils sont où, les gens normaux... ?

Bon, tant pis. C'est pas un homme qui fait des gestes étranges en bavant qui va me faire peur, non mais ! J'y vais.

Bonsoiiiiir !

Sursaut du messire. Bon point pour lui. Surtout qu'il avoue ensuite m'avoir prise pour une brigande. Trèèèès bon point pour lui. Je l'aime bien, celui-là.
Je reste donc faire un peu la conversation avec lui, tout en expliquant gentiment ce que je viens faire ici, la façon dont je vais m'y prendre, que non, on ne coupera pas de morceau s'il nous donnait toutes ses affaires si on le recroisait, et que j'aimerais bien le recroiser, puisqu'on en parlait.
Leandro qui me rejoint m'aide bien à cuisiner le K, puisqu'il affirme s'appeler ainsi, et fait déjà ses choix pour la nuit à venir.

En plus, j'apprends qu'il y a plusieurs personnes, dont un chancelier !

En retournant vers notre emplacement pour la nuit, sourire aux lèvres, je me dis qu'on aura peut-être beaucoup de chances, cette nuit.


*ce passage retranscrit grosso modo la soirée hier au feu de camp IG. Non, j'ai pas bu et je ne commence pas à inventer le rp des autres sans leur consentement ^^

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Cleeclee.
Sur une très jolie route, un beau jour de novembre ...


La protection des biens et des services selon le grand Kranda : un concept unique, une pensée révolutionnaire, une vision novatrice du néo capitalismo-comminismo-pigeonnisme. Ou comment donner aux pauvres en se faisant pigeonner, le tout en voulant devenir l'homme le plus puissant des alentours. Un escuyer en or, plaqué certes. Même l'option protection semblait en toc dans le pack rien compris. Les vices cachés à l'embauche furent multiples : la mécanique semblait encline aux fuites pour que l'on est sans cesse à devoir la réapprovisionner en bibine-huile; la notion de dévouement et la direction assistée semblèrent n'être que des options.

Les truffes aussi il en rêvait, mais pas pour prouver une hérédité collatérale bancale, simplement car ça rapportait un fric monstre. Il avait même creusé à coup de pioche un recoin des jardins de la chancellerie, en secret, mais n'y avait trouvé qu'une vulgaire cassette remplie d'une multitude de modestes piècettes d'argent.


Bref, le Chancelier, Automne, leur enfant, l'Escuyer et la Grande Bergère étaient en route cette journée-ci. Une bien belle journée sous un ciel ... Clément, comme l'humeur du chancelier éponyme. Ils avançaient vers la terre ancestrale provençale au rythme des chevaux, sous la cadence de leurs sabots foulant le sol sec du chemin. Chacun parlait un peu, sans trop, l'épopée se voulait pour une fois reposer dans un calme certain, à l'abri des habituelles râleries, railleries, et autres discussions étranges qui se tenaient parfois entre les différents participants de cette scène à ciel ouvert. Une parenthèse dans la folie, une parenthèse tranquille, un chemin qui semblait ne pas vouloir (trop) dévier de sa route ...

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Chancelier du Marquisat de Provence ...
Un jour là, l'autre ici. Demain chez vous ?
Leandro_luciano
Un éclat de rire enfantin traversa l'air tandis qu'un des larrons qui les accompagnaient était martyrisé par sa mule. Hurlant des mots tellement grossiers que le gamin lui même ne les comprenait pas tous. La scène était d'un tel comique que Leandro voudrait la raconter à son retour, c'était certain. Elle méritait peut être même un dessin pour Arsene, après tout il lui avait promis de lui en envoyer et quoi de mieux que de raconter leurs aventures en image. Puis on parla nettoyage, ce qui tira de nouveau une grimace au petit Corleone, il refusait déjà de nettoyer ses braies c'était pas pour nettoyer celles des autres, pi quoi encore...

Préparer le camp, c'était bien beau, et habituellement, on ne lui demandait rien d'autre que de ne pas trainer dans les pattes des grands, mais cette fois il était là pour apprendre alors il attendait, presque sagement en causant à son rat, qu'on lui assigne une tache.

N'a crois n'a vont mettre longtemps à tout préparer ? N'a faim moi ! M'ennuie.... pfffffff...

Je vais chercher de quoi faire du feu, pendant que vous finissez vos recherches. Leandro, tu viens avec moi ?


La libération lui vint dans l'invitation de Jeliza, aller chercher de quoi faire du feu ! Oh joie ! Depuis le temps qu'il rêvait de pouvoir utiliser ses talents en incendiant la moitié d'une forêt. Et quelle fierté ! On mettrait sans doute des jours à maitriser le feu, on verrait la fumée à l'autre bout du comté, et Arsene le verrait ! Les yeux du gamin se mirent à briller d'excitation.
Bon avec la pluie, enfin les trombes d'eau qui leur tombaient dessus depuis leur départ, les risques étaient assez limités mais ne sous-estimons pas les capacités de Leandro. Et le voici filant le train de sa protectrice à la recherche du meilleur combustible possible pour démarrer son oeuvre.

Une lueur un peu plus loin attira Jeliza qui s'engouffra dans le halo lumineux sans plus de prudence. L'esprit affuté, ou dissipé, de l'enfant lui fit faire un détour vers une souche à la forme amusante. Ce n'est qu'en entendant des voix qu'il s'approcha à son tour prêt à dégainer son couteau et sauver la vie du pauvre petit bout de femme qu'il accompagnait.
Un seul homme était présent et discutait tranquillement avec Jeliza, rien de très effrayant. Les présentations furent faites, il s'appelait K et semblait tout à fait enclin à ne pas chercher à trop se défendre. Il faut avouer qu'un concours très important avait commencé et les deux y mettaient du leur pour en sortir vainqueur.
Qui du gamin ou de sa chaperonne se verrait décerner le titre du plus terrifiant brigand de tous les temps ?

La discussion tourna quelques temps autour des prévisions de la nuit, agrémentées de moult détails visant à terroriser la truffe présente et simplifier le travail par la suite. Avec la peur de se faire couper des morceaux de doigt ou d'oreille vinrent les négociations. L'homme avait sorti une dent de ses poches, dent que Leandro s'était immédiatement attribué d'un Moi l'a veux !!! aussi enfantin qu'indiscutable.
Marché fut conclu, il aurait la dent mais il ne découperait personne cette nuit !

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K.radok
Il est d'usage chez les mycologues de ne pas arracher les racines des champignons mais de les couper au couteau pour favoriser une repousse l'année suivante.


Quoique pouvait penser Son Excellence Clément, l'écuyer avait bien saisi les ficelles économico-politiques qui tiraillaient le monde, déchiraient le royaume entre une classe dirigeante nobliote et avide de titre et une autre muette, consciencieuse dans le labeur et qui minait toute la journée pour faire tourner la machine à ronds de jambe des premiers. A défaut de vouloir être le roy des premiers -il n'aimait pas trop l'idée du devoir d'obéissance et des 45 jours d'indispo qu'il impliquait souvent-, il voulait être le roy des seconds. Le banquier ultime, celui qui d'un geste ferait plier un conseil comtal à sa guise, celui qui d'un geste de main, dans l'ombre, couronne un prince et défait un pape. Bref, la voix paillarde et avinée du peuple de l'ombre qui tamagaute en souffrant les taxes... rien qu'un murmure entre deux lignes des livres d'histoire.

Ce projet avait déjà souffert deux contre-temps. Un brigandage à Marmande où il ne s'était pas défendu (au grand dam de Clément) et la radinerie désormais légendaire du Chancelier provençal. Voilà que depuis cette soirée, l'échéance pour accomplir son grand oeuvre se repoussait encore.

Malgré cette nuit qui s'est mal terminée pour nos compères, comme vous l'avez sans doute déjà imaginé, K gardait un souvenir charmant du temps passé autour du feu avec Jeliza et le mioche Leandro. On se plaint souvent, et ce dans toutes les prévotées du royaume, que les brigands sont de fichus malpolis, qu'ils ne se présentent jamais en faisant leurs larcins, que leurs noms n'est pas affichés sur leurs trognes et qu'enfin, il faut souvent ruser pour les mettre sous les verrous. Ceux-ci au contraire, avait discuté, dévoilé leur plan et surtout, payé force chopines pour mieux faire avaler l'entubage futur qui leur était réservé. De telles attentions méritent d'être rapportées. Le chiard avait même parlé d'un certain Arsène qui devait être sans nul doute le roi de ces gentlemans cambrioleurs.

Après avoir férocement négocié sa vie et celles de ses compagnons, K se promit de se plier aux politesses d'usage sur les routes et d'offrir à ces brigands, un spectacle effrayé de l'attaque ainsi qu'un compte rendu au prochain poste de la maréchaussée pour vanter leur savoir-faire.

Ceci dit... malgré les civilités entre les deux camps échangées, 45 écus... ça faisait mal au sac. Surtout pour un gars comme K. Il prit donc la décision, une fois le convoi diplomatique reparti, de sortir son bâton de combat et de préparer la riposte. D'une part, il ne voulait pas subir la même déculottée qu'à Marmande, d'autre part il y avait dans le groupe une femme enceinte et sa rousse et ne pas se défendre aurait équivalu à s'attirer leurs foudres. Ceux qui n'ont jamais vu la colère d'une rousse ou d'une blonde enceinte leur jette la première pierre.

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Un cavalier qui surgit de la nuit
Court vers l'aventure au galop
Son noooom il le signe à la pointe de son épée
D'un K qui veut dire K.Radok
Lililith
Lili était là aussi, oui. Lili était là, elle avait même assis son séant dans la charrette. Pas de place pour elle ailleurs. Alors elle était venue quand même, boudant la moitié du chemin, parce qu'ils partaient une nouvelle fois et que Pandou ne donnait plus signe de vie. Elle boudait et avait peur de se retrouver déstabilisée. Ce qui n'avait pas manqué d'arriver lors de la dernière attaque. Et qui arriverait encore, du moins jusqu'à ce qu'elle retrouve son mini-tigre ou bien qu'elle apprenne qu'il était mort.
L'Étoile donc croisait ses bras en cherchant à comprendre où elle avait une fois de plus foiré.
Ils s'arrêtèrent enfin et la fillette descendit de son moyen de transport.


Bien ! Je disais donc. Passons à l'étape suivante. Les pièges, c'est pour les nuls. On va chercher une truffe, et une fois dégotée, on lui saute tous dessus, et on l'immobilise. Une fois que ce sera fait, je vous expliquerai ce qu'on dit, et puis ce qu'on fait.
N'hésitez pas à utiliser les cordes si vous trouvez une colonie.


Péniblement, elle articule :

- J'croyais qu'on allait ramasser du bois...

Re-renfrognage dans les règles de l'art. Cherchez pas, aujourd'hui elle va bouder tout le temps.
À un moment, elle s'était retrouvée au coin du feu, à tourner dans sa tête les phrases qu'elle va dire à Ti Lion. Mais elle ne trouve pas, et elle estime que dessiner simplement un poney éventré, bah ça le fait moyen. Donc elle rumine et une rousse entre en scène. La Minusculissime lève les yeux vers elle et lui demande ce qu'elle dirait à la personne qu'elle aime bien. Et sous la dictée et l'impulsion, elle écrit. Avant de finalement reposer sa plume. Advienne que pourra... le pigeon part. Et elle aussi, l'Étoile se relève et file dormir quelques heures. Enfin on la réveille, elle s'étire et se bouge, prête à en découdre. Siffle mécaniquement avant de se rappeler que Pandou n'est plus là. Lili suit le mouvement, avant de se rendre compte qu'il n'y a rien grand-chose à faire. Soupir enfantin avant qu'elle ne retourne rapidement à ses rêves colorés où Pandou et sa mère sont encore auprès d'elle.

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Jeliza.rose
Mais.. mais qu'est-ce qu'elle fait ? Lili, reviens !

Mais c'est que la nuit est bien avancée, et que nos truffes sont prêtes à être cueillies, là ! Je ne sais pas ce qu'elle a en ce moment.. Entre le loupé du départ, la bouderie de toute à l'heure, et son allure générale... je ne me rappelle même plus quand je l'ai vue manger pour la dernière fois...
Je la fixe tandis qu'elle repart, un peu inquiète, puis décide de retourner à la leçon.
Accroupie dans les buissons, je montre nos cibles du doigt tout en chuchotant.


Alors, là, vous voyez, on a quatre magnifiques truffes. Les truffes isolées sont souvent malingres, mais celles qui évoluent en colonie sont plutôt grasses. La rousse, je l'ai vue avec K, donc ce n'est pas elle qui nous intéresse. L'autre, je ne vois pas bien, mais je ne crois pas. Donc, il faut surtout attaquer le chancelier, c'est lui qui a des clous en or.

Car c'est bien ce que nous a dit K dans la soirée : le chancelier le paye avec des clous en or, et est très riche. S'il y a un pigeon à ne surtout pas rater, c'est bien celui-là.

On attaque les hommes en priorité, parce qu'il y en a un qui a une dent magique, et l'autre de quoi nous faire tenir facilement une semaine. On y va discrètement !

Je m'approche brutalement, quand, soudain, je reconnais ce qu'ils tiennent à la main. Aaaah, ils veulent se battre ? Et bien ils vont voir !

A l'ATTAAAAQUE ! TREMBLEZ VERMISSEAUX !!

D'accord. Pour la discrétion, c'est peut-être raté.
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Leandro_luciano
L'excitation était à son comble. Après une soirée de préparation et de réflexion sur la meilleure façon de récupérer la dent, les voilà enfin en place, parés à l'attaque. Les dernières mises au point sortirent des lèvres de l'enseignante du jour. Il faudrait y aller discrètement ce qui tira une moue de mécontentement au gamin... Comment pouvait-on être terrifiant tout en étant discret ?

Puis finalement Jeliza bondit dans un cri tout ce qu'il y avait de plus sonore. Pestant contre la roublardise de sa compère qui avait profité d'une ruse pour le rendre moins effrayant, Leandro sorti de sa cachette dans un grognement qui se voulait bien plus inquiétant que le cri de guerre de la fausse rousse.

Grooooaaaarrrr !!!

Couteau à la main, dents bien en évidence avec ses babines retroussées, le mini Corleone se figea devant sa cible, K. D'abord la dent, ensuite le reste. Rien ce soir n'avait plus d'importance que cette dent promise. S'il n'arrivait pas à l'avoir, le marché serait rompu et il serait contraint de découper des morceaux de truffes. Ce qui, il faut l'avouer, ne l'arrangeait pas forcément compte tenu de sa taille et de celle de leurs victimes.
Il grogna donc avec toute la férocité dont il pouvait faire preuve du haut de ses trois ans. Sans aucun doute qu'un bon revers l'aurait jeté à terre, mais ne dit on pas que plus c'est petit plus c'est hargneux ? Et bien Leandro en était la parfaite illustration.

Toi me donne la dent et moi n'a te découpe pas ! Grrrrrr !!!

Le reste du groupe avait sans doute aussi avancé mais le gamin restait concentré sur sa cible. Puis les conseils qu'il avait reçus de sa soeur et de son frère lui revinrent en tête, avoir les yeux partout et être prêt à se sauver si un ennemi venait à la rescousse de celui dont il s'occupait tant qu'il n'aurait pas grandit suffisamment pour faire le poids. Les jambes arquées, ses petits muscles tendus, sa main raffermissait sa prise sur le manche de sa lame. Leandro surveillait du coin de l'oeil les faits et gestes du reste de l'équipe face au troupeau de truffes qu'ils avaient déniché. Il n'attendait plus qu'une réaction de l'homme pour décider de la suite de son attaque.

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Herbert


Etre discret...

Pff... pourquoi faire ? C'tellement mieux quand y'a d'l'imprévu...

Haussant les épaules, je m'approche du groupe de truffes.
Je passe ma langue sur mes lèvres presque sensuellement. Je me délecte déjà des moments intenses qui s'approchent à grands pas.

Ma hache bien prise entre mes pognes, je la lève haut dans les airs en inspirant lentement, zen, et ...

Immobile, je regarde jouissivement, que dis-je, orgasmiquement, celui que je m'apprête à décapiter et...

Citation:
A l'ATTAAAAQUE ! TREMBLEZ VERMISSEAUX !!


Je souris donc à la truffe qui se retournerait et me verrait du coup face à face...

Retournant ma hache, je tente de l'assommer...Qui vivra verra...
C'est qu'il s'agit de faire vite à présent pour chopper les truffes qui tenteraient de se barrer, et une hache coincée au travers d'un crâne, ça me retarderait.

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De grâce, ne me frappez point si d'aventure
Vous vous découvriez une cérébrale nomenclature
Qui vous mènerait à la compréhension, fatalement
De mon humour médiocre et de mes odieux boniments.

(http://www.youtube.com/watch?index=24&feature=PlayList&v=sKv0rtgI7mw&list=PL4FDE52014920A3D8)





Cleeclee.
« Il n'est si long jour qui n'atteigne le couchant »

Ainsi ce jour allait se coucher. Ainsi la nuit allait s'abattre.



- Tu sais Sancho, je crois que désormais, je peux dire que je suis heureux.
J'ai une femme que j'aime plus que tout, un enfant qui arrive, un Escuyer à aimer. Oui vraiment, je crois que le bonheur ressemble à cela.


Tout drame commence par sa note d'optimisme.
Demain la femme partirait, l'enfant serait mort, et le vain bonheur dispersé, le Clément agonisant au plus profond de son âme se cacherait derrière la froideur du lâche qui ne veut crier, il irait alors d'une autre façon au trépas que son fils. D'une mort horrible qui envahira son cœur et son esprit, lui laissant pourtant le loisir de la pensée. Respirant sa peine et devant s'en sustenter. Il avait frôlé le rêve, cette casi-utopie que pourtant nombre atteignent, l'avait touché du bout des doigts sans en comprendre la réalité. Mais le malheur chez lui était chronique, incurable, il le savait. Comme une maladie vicieuse qui semblait revenir selon des cycles réguliers, il avait déjà vécu ce supplice, dans cette même existence.

Pour le moment l'homme qui arpentait ces sinueuses routes périgourdines étaient pourtant joyeux, il aurait payé son Escuyer même dans un élan de gaieté maladive. Il souriait bêtement à l'inconnu qu'il ne craignait plus, s'émouvait des spectacles du quotidien; il se contentait de ces menus plaisirs que lui procuraient la proximité des gens en tavernes, aux confins du banal il s'épanouissait. Bref, il vivait en somme ce que le commun mortel appellera "Vie".
Le jour était encore, le groupe avançait sans changer la cadence, toujours les mêmes pas de chevaux, les mêmes compagnons de voyage, la même destination. Le voyage semblait parfait, sans encombre aucune. Soudain un cri, les buissons s'affolent, les herbes s'agitent foulées par des pieds inconnus. Les voix s'entremêlent en une certaine confusion. Ils semblaient être quatre, et tous presque que des enfants, une rousse, un petit et une petite, et un homme étrange brandissant une quelconque arme de mort. Les assaillants se jettent en désordre sur le groupe, vision d'un simulacre d'attaque mal préparée.

Clément tourne sur lui même pour saisir l'ampleur de la scène, puis se plante, se fige dans cette impression de déjà vu. Ses yeux ouverts ne voient plus, ses oreilles n'entendent plus, alors que défile sous ses yeux le second drame de sa vie.


Si le soleil brille, c'est qu'il fait jour. Si il fait jour, il ne fait pas nuit. Mais il peut faire nuit en plein jour, c'est ça dans son esprit.

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Chancelier du Marquisat de Provence ...
Un jour là, l'autre ici. Demain chez vous ?
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