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[RP] Un retour inespéré

Oksana
Des mois. Cela faisait des mois, peut-être des années qu'elle était dans ce couvent. En fait, elle ne se souvenait plus tant le temps avait défilé sans qu'elle ne s'en rende compte. Elle n'avait pas supporté la destitution du seul homme de sa vie avec qui elle était fiancée : Rackam. Cette destitution, d'une rapidité incroyable après son anoblissement, lui interdisait tout mariage avec lui qui n'était pas noble sauf si elle renonçait à ses titres elle-même. Mais renoncer à ses titres impliquait la perte de ceux de ses vassales et vassaux et elle ne pouvait leur infliger cela, à eux qui lui avaient prouvé leur fidélité sans faille depuis de très nombreuses années. A part Kelso...

Pourquoi ? Pourquoi avait-il choisi de proposer l'anoblissement de Rackam afin de leur permettre ce mariage qu'elle désirait tant avant de demander sa destitution avant que celui-ci ait pu avoir lieu ? Quelle ombre ténébreuse s'était mise sur leur chemin ?

Elle avait été désespérée par ce retournement de situation, ne sachant comment Rackam, avec son caractère de feu, pourrait un jour être anobli afin qu’ils puissent officialiser leur amour. Il lui en avait voulu de ne pas rendre ses vicomtés, refusant de comprendre les conséquences que cela allait impliquer dans sa demeure, refusant de comprendre qu’à travers ses titres, c’est toute sa vie d’implication pour la Champagne qu’elle reniait, la perte de ses terres, la perte des rentes qu’elle s’était engagée à donner à ses vassaux, la protection qu’elle avait juré de leur offrir…

Anéantie, elle n’avait trouvé d’autre solution que d’aller s’isoler au couvent, de se retirer de cette vie qui lui refusait le bonheur de la chaleur d’un foyer pour tenter de l’oublier.
Mais c’était le contraire qui s’était passé. Chaque jour elle priait pour avoir de ses nouvelles, pour qu’il ne soit pas blessé, lui qui aimait guerroyer par-dessus tout et qui ne pouvait rester tranquille dans son domaine. De rares nouvelles de l’extérieur lui parvenait, lui disant qu’il était toujours vivant et toujours aussi bouillant et son amour pour lui ne variait pas.

Cette nuit, elle avait fait un rêve. Un faucon pèlerin tournoyait au-dessus d’elle, descendant, se rapprochant, remontant, ne s’éloignant pas, comme s’il voulait qu’elle le suive à travers champs. Elle se vit courir après lui, alors qu’il semblait la guider, faisant demi-tour lorsqu’il avait pris trop d’avance, et il l’avait emmené jusqu’aux portes du domaine de l’Infestissumam.

Elle se réveilla en sursaut, tremblante d’émotion, des images de leur bonheur et de leur amour aussi vivantes que s’il avait été là, près d’elle.
Qu’est-ce que cela signifiait ? Etait-ce un appel de son amour ?
Elle se leva, s’agenouilla devant son lit et se mit à interroger Aristote qui l’avait accueillie dans son désespoir. Elle espérait un signe, une approbation, une réponse à ses questions. Elle ferma les yeux et faisait le vide dans sa tête quand un cri la fit sursauter : au dehors, un faucon émettait des cris longs et traînants.
C’était le signe ! Il fallait qu’elle le retrouve, qu’elle retourne à la vie civile, qu’elle lui dise qu’elle était toujours là et qu’il n’avait jamais quitté son cœur.

Elle assista à la première prière du matin puis demanda audience à la supérieure afin de l’informer de son départ. Elle retournait à Bourmont et irait le retrouver. A cette intention, elle rédigea deux lettres : une pour les membres de son domaine afin de les informer de son retour, et une pour lui, pour lui rappeler sa flamme intacte.

_________________
Oksana
Citation:
Mon Bouillant Chevalier,

Après de longs mois de prière dans ce couvent afin de tenter d’oublier le malheur qui nous a empêchés de nous unir, cette nuit, un signe que je ne peux ignorer m’a signifié que je ne pouvais éternellement me voiler la face et qu’il nous était interdit de ne pas affronter le destin et de le vaincre. Notre amour est plus fort que la haine et la jalousie et c’est à nous que revient l’obligation de le combattre à n’importe quel prix afin que les sentiments et le bonheur aux quels nous avons droit autant que n’importe qui triomphent.

Aussi, j’ai, avec l’accord de la supérieure, quitté ce matin le couvent et je rentre sur mon domaine où j’attendrais de vos nouvelles afin que vous me disiez si je dois vous rejoindre ou si vous préférez que je vous attende. J’ose espérer que cette missive vous retrouvera rapidement tant je suis impatiente de vous revoir enfin.

J’espère que vous me pardonnerez cette longue errance et mon silence, mais sachez qu’il n’a en rien altéré les sentiments que j’éprouve à votre égard. Votre bague ne m’a jamais quittée et m’a, à chaque instant, rappelé l’amour sans faille qui nous unit à jamais.

Je reste votre dévouée,
Oksana de Floret

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Rackam__frost
"Mais après tout, certains disent que les plus belles histoires d'amour sont celles qu'on n'a pas eu le temps de vivre. Peut-être alors que les baisers qu'on ne reçoit pas sont aussi les plus intenses."
[ Guillaume Musso ]

[Sur la routes]

Le voyage était arrassant pour Esmée. La chaleur d'un été qui pointait son museau, n'arrangeait rien. Puis le soldat reçoit une missive. Une parmis tant d'autres vous me direz... Non celle là avait un gout particulier. Celui de revivre quelques temps dans le passé. Un passé fait de deception et de trahison. Un passé fait d'une longue attente qui au fil des temps s'était estompée.

La vie de Rack se résumait au champs de bataille, et à la vie dans un camp militaire. La routine s'était installé jusqu'à ces derniers temps. Le retour d'Esmée qui avait enfin eut le courrage de quitter son mari. Le retour de Lylla sa marraine, sa mère et sa future suzeraine. La guerre, peut être la plus grande contre un Empire divisé et un royaume de France qui l'était tout autant. Des joies, des deceptions, des cris, des larmes et du sang.

Le soldat en avait plein la tête et ce fut le moment ou Oksana refaisait surface. A en lire sa missive, elle ne devait être que peut au courrant de la vie qui basculait pour Rackam. Il avait attendu tant de temps qu'il en avait finalement baissé les bras. qui aurait pu lui reprocher de reprendre sa vie en main?

Le soldat lit et relit moult fois la missive. il soupir et ne sait quoi dire. Il regarde Esmée. Il lui sourit.


"Repose toi un peut!... "

Il n'ose pas lui avouer, mais il va se rendre à Bourmont. Il avait songer à une lettre, mais il trouvait la chose lâche. Il devait lui parler et la voir. Vu le regard de sa future, il savait que la peur s'installait.

"Je dois lui parler. Je dois assumer mes actes."

[A Bourmont]

Le chemin avait été assez rapide. Mais plus il s'approchait et plus le doute s'installait. Comment aurat il pu en être autrement?
Le soldat, avait vieilli et de nouvelles cicatrices avaient fait leur apparition. Des visibles mais des cicatrices au coeur aussi.

Le soldat arrive enfin devant le domaine. Combien de temps n'avait il pas mis les pieds ici? Une éternité il lui semblait. Il regarda le domaine un instant. Il ferma les yeux, un léger vent lui faisait virevolter ses cheveux. Un vent qui carressait son visage et qui lui amenait des odeurs qu'il avait oublié. Il ouvrit ses yeux et vit qu'il ne revait pas. il est bien à bourmont et s'apprete à revoir Oksana.

Il regarde un pélerin dans le ciel. Un pélerin sauvage et libre. Il l'envie... Puis il donne un leger coup de talon sur le flan de sa monture, puis rentre dans le domaine. Il traverse le parc lentement et se rememore les souvenirs, un banc en vision et se materialise Oks sur ce banc et devant elle, un chevalier genou ployé lui faisant sa demande en mariage... le mirage s'efface de lui même, reste juste le banc, peut être un peut plus vieux lui aussi.

Le voici posté dans la cours. les fers de sa monture claquent contre les pavés du parvis. Il stoppe devant l'entrée ou un page attend. il descend de son cheval et se dirige vers lui.


"Annoncez à la vicomtesse que je suis là!"
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Oksana
Elle avait retrouvé son domaine. Quasi vide depuis tout ce temps. Mais c'était bien normal après tout. Chacun avait fait sa vie, s'était organisé, mais ses vassales avaient continué à le faire entretenir et à lui donner de leurs nouvelles et la retraite de la vicomtesse n'avait pas laissé de traces, si ce n'est l'absence de vie qui régnait en ces lieux. Elle les avait prévenues de son retour et sans doute n'allaient-elles pas tarder à arriver.

Ses affaires posées, le premier lieu où elle s'était rendue était la fauconnerie de Rackam afin d'aller voir Arti, cadeau qu'il lui avait fait afin de lui faire partager sa passion pour les rapaces. Il avait bien changé. Ce n’était plus un oisillon mais un oiseau maintenant, un vrai chasseur. L’oiselier chargé de s’en occuper était fier d’expliquer à la vicomtesse combien il avait intégré rapidité et agilité. Il était obéissant et ratait rarement sa proie. A sa vue, il poussa un cri et chercha sa main pour se faire caresser, comme s’il l’avait reconnue.

Elle regardait l’oiseau mais c’était lui qu’elle voyait.


Deux jours déjà. Deux longues journées interminables sans nouvelles. L’été s’installait peu à peu et elle passait tout son temps dehors à rêvasser en compagnie d’Arti qui ne la quittait que la nuit. Elle lui parlait, se confiait à lui. Lorsqu’elle s’asseyait sur le banc, il voletait sur le dossier ou se mettait à côté d’elle et tournait la tête en suivant les intonations de sa voix comme s’il la comprenait.

Où était-il ? Avait-il reçu sa missive ? Elle était impatiente de recevoir de ses nouvelles, de le retrouver, de se blottir dans ses bras, et de lui dire qu'ils allaient enfin pouvoir concrétiser leur amour et que ces fiançailles interminables allaient se terminer. Elle avait échangé des courriers avec Klouska, et elles avaient trouvé une solution qui ne lèserait pas ses vassales et qui lui permettrait de s'unir enfin à l'homme qu'elle aimait et pour lequel elle vivait depuis tant d'années. Elle n’avait plus besoin de rien, de rien d’autre que de lui.

Elle se leva afin d’aller faire le tour du lac. Arti lui avait sautillé sur l’épaule. Ils partirent tous les deux faire le tour du jardin. Ils firent une longue promenade et l’oiseau ne bougeait pas, comme s’il sentait la détresse de sa maitresse. Il était en équilibre, évitait de se servir de ses serres, gardant son équilibre d’un coup d’ailes pour ne pas la blesser.

Soudain, elle entendit le garde qui l’appelait. Il la cherchait. Klouska était-elle enfin arrivée afin de parler de leur projet ?



Je suis là, j’arrive.


Elle fit demi-tour et se dirigea vers la demeure, hâtant le pas afin de ne pas la faire attendre, heureuse de la revoir.
Et soudain, elle se trouva paralysée de surprise : là, il était là, à quelques pas d’elle. Il était arrivé, déjà. Oubliant Arti qui n’eut d’autre solution que de voler pour ne pas tomber, elle souleva le bas de sa robe et courut dans ses bras.



Rack ! Mon amour ! Je suis tellement heureuse que tu sois là ! Si tu savais comme tu m’as manqué !


Sans lui laisser le temps de réagir, elle le couvrit de baiser, se serrant contre lui, se remplissant de son énergie, de ce corps qui lui avait tant manqué.
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Rackam__frost
"Tout prête à pleurer, si on ose, le bonheur autant que le malheur, l'union et la rupture, l'amour et le désamour. Les larmes sont notre lot. La finitude de toute chose, on ne s'y fait jamais."
[ Alice Ferney ]

Le soldat se trouva pieger par ses bras qu'il aurait tellement voulu avoir jadis et qu'elle lui avait refusé. Elle se comportait comme si ils avaient été séparés que seulement deux ou trois jours et aux premières secondes ou elle commença à l'embrasser il ne sut quoi faire.

Bordel! Il savait gérer un combat sur le champ de bataille. Mais un combat émotionnel... Non il n'y arrivait pas. Le soldat est tétanisé et ne bouge pas. Il la regarde incrédule. Même par le passé elle n'était pas si démonstrative. Il sentait en elle la crainte, la peur et son corp tremblant le lui confirmait.

Prendre une décision, c'est ce qu'il devait faire. Il la regarde et lui donne un leger sourire, mais ses azures disent autre chose. Quelque chose de plus grave. Il était là pour assumer. Pour ne pas faire comme tout ces faux culs qui mettent les gens devant le fait accompli. Il veut y aller doucement. C'est son droit. Il se détache de l'emprise doucement et prend un peut de recul. Il la regarde dans les yeux.


'Je suis heureux de voir que tu vas bien Oks,... sincèrement!"

Gagner un peut de temps, il lui sourit.

"Et si nous allions dans le parc? Je dois te parler."
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Oksana
Il était là et plus rien n’avait d’importance. Dans sa tête, une seule idée : ils allaient s’unir et plus rien ni personne ne pourrait les séparer, quitte à partir loin de cette Champagne et de ce Royaume qui avaient tant fait pour les séparer. Elle était tellement heureuse que même si le ciel leur tombait sur la tête et dévastait le domaine, il ne pourrait détruire la joie qu’elle ressentait d’être à nouveau en sa présence.

Il se détacha doucement d’elle et elle le regarda, les yeux remplis de l’intensité de son amour pour lui. Comme elle l’aimait ! Il n’avait pas changé. Il avait l’air un peu fatigué, la voyage sans doute, mais elle ne se posa pas la question tant leur avenir lui apparaissait enfin dégagé et serein.

Ces mois de retraite lui avaient permis de se ressourcer sur l’essentiel, de se recentrer, de voir la vie autrement. Elle était une autre femme qui avait perdu toute ambition, elle avait appris à canaliser ses défenses agressives et avait décidé de ne plus se concentrer que sur lui, de vivre leur amour pleinement et entièrement, jusqu’au bout cette fois. Trop de fois elle avait sacrifié sa vie personnelle au détriment de son duché. Cette fois, c’était terminé. Il n’y aurait plus que Lui et Elle. Terminé obsequium et auxilium, plus rien ni personne ne lui dicterait ce qu'elle devrait faire.

Elle se blottit contre lui et ils se dirigèrent vers ce banc sur lequel ils avaient déjà passé tant de délicieux moments. Elle était tellement heureuse et impatiente de lui annoncer sa décision qu’elle ne put se retenir davantage. Elle s’arrêta, prit ses mains dans les siennes, plongea son regard dans le sien et le regarda avec tout l’amour qu’il y avait en elle :



Rack ! Si tu savais comme je suis heureuse ! Nous allons pouvoir nous marier. J’ai longuement échangé avec Klouska et nous avons trouvé une solution. Je vais satisfaire ta demande, je vais renoncer à mes titres. La lettre pour la héraut de Champagne est prête. Tout est arrangé. Mon Amour, je vais enfin être à toi pour toujours.


Elle mit ses bras autour de son cou et l’embrassa avec passion. Le bonheur qu’elle ressentait était immense, elle allait enfin pouvoir se vêtir de la magnifique robe que Klouska avait cousue pour ce moment unique qui n’avait que trop été repoussé et qui attendait de sortir de son coffre. Elle le serra à l’en étouffer, certaine de la joie qu’il devait ressentir lui aussi, ne doutant pas un instant de ce bonheur partagé.

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Klouska
Depuis son retour de voyage en Angleterre, Klouska avait pris pour habitude de passer beaucoup de temps à Bourmont. Voir ce domaine si calme la blessait tant qu'elle avait tenté de redonner vie à l'endroit, ne serait-ce qu'en s'occupant de l'organisation à son entretien. Elle s'etait donc chargée de donner quelques ordres et recommandation au personnel restreint qui avait été sommé de tenir les lieux en l'absence de la Vicontesse.
Peu a peu, l(on pouvait y trouver des bouquets de fleurs fraiches ci et là, les tapisseries avaient été époussetées et nettoyées avant de retrouver leur place d'origine. Bref, un bon nettoyage de printemps, quelques peu tardif, venait d'avoir été fait.

Qui plus est, apres ces longs mois de silence, Klouska avait enfin pu échangé quelques courriers avec sa Suzeraine. Au moins, cette derniere savait que Bourmont l'attendait encore.

Mais voila, la jeune femme qui avait été recemment nommé Rectrice de Champagne avait été contrainte de passer enormement de temps à l'Université afin de s'occuper de la nouvelle organisation quelle souhaitait y mettre en place. Aussi, n'avait elle pas reçu le courrier arrivé à Bourmont, courrier provenant de sa Suzeraine, annonçant le retour précipité de cette derniere.

LE courrier !
Elle n'avait donc pas pu etre là à sa sortie du couvent afin de l'escorter....
Elle n'avait pas non plus pu etre présente à Bourmont afin de l'y accueillir...

Quelle bien pietre vassale avait 'elle été pour le coup !

M'enfin, Oksana lui ayant d'autres courriers, des pigeons finirent par trouver le chemin de l'Université et Klouska fut ainsi informée.

Ni une, ni deux, elle monta en scelle et galopa si vite qu'elle arriva bien vite au Domaine de la Vicontesse de Bourmont.

Elle passa les grilles et, alors qu'elle filait encore a vive allure vers les grandes portes de l'édifice, elle apperçu Oksana qui se dirigeait en direction du parc, en compagnie d'un homme.

Klouska sauta de cheval, heureuse de retrouver enfin sa Suzeraine, elle courru à perdre haleine jusqu'à eux.

Quelques metres les séparaient lorsque Klouska stoppa net sa course, alors qu'Oksana sautait dans les bras du visiteur.

La jeune femme attendit un instant pour se signaler, s'approchant discretement, attendant que leur etreinte se termine.

Un peu génée de les interrompre, elle s'annonca.


Oksana ?!! Vous etes la !

alors le visiteur se retourna, Klouska le reconnu immediatement, rassurée de voir qu'il ait pu venir aussi vite.
De plus, à les voir dans les bras l'un de l'autre quelques seocndes auparavant en disait long.. ils s'etaient enfin retrouvé !

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Oksana
Soulagée. Elle était soulagée d'être à nouveau dans ses bras, soulagée d'assumer son amour, d'être plus que décidée à tout quitter pour lui prouver son amour, soulagée que la perte de ses titres ne lèse pas ses vassales et vassaux. A part peut être Gab, mais cela faisait une éternité que lui aussi se reposait au monastère, et dans les échanges qu'ils avaient, il ne souhaitait pas le quitter. En plus, lui et les titres, ça faisait au moins cinq ! Il avait plus les mœurs libertines que le sens et l'honneur d'un noble. Mais c'était Gab et c'est pour ça qu'elle était tant attachée à lui : il était unique.


Un appel l'a fit sursauter :
Oksana ?!! Vous êtes la !


Klous ! Klous venait d'arriver à son tour ! Ils allaient pouvoir fêter ces retrouvailles, fêter l'avenir qui s'annonçait radieux.
Elle se sépara du cou de Rack à regret, lui prenant la main pour l'emmener à la rencontre de sa vassale, la lâchant pour étreindre son amie, et la reprenant rapidement, comme pour s’assurer que sa présence était tout sauf un mirage.



Klous ! Je suis tellement heureuse que tu sois venue si vite. Je viens de dire à Rack que j’allais rendre mes titres, que tu étais d’accord, que nous avions trouvé une solution toutes les deux.


Elle irradiait de ce bonheur enfin retrouvé. Elle était prête à tous les sacrifices pour enfin pouvoir se marier à l’homme qu’elle aimait depuis si longtemps. Sa retraite, suite au dépit de devoir annuler à plusieurs reprises leur union parce qu’elle avait donné sa parole à ses vassaux, puis à cause de la trahison de son propre vassal, Kelso, et ensuite à cause de la fierté de Rackam qui avait renoncé par défi à son fief de retraite après son mandat de duc de Champagne, l’avait profondément changée. Elle savait qu’il était l’Homme de sa vie et que rien ni personne n’avait plus d’importance que lui. Elle se prosternerait devant le souverain du Royaume de France s’il le fallait du moment que c’était pour ne plus jamais être séparé de lui.

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Rackam__frost
"L'amour est une bête sauvage
Il te respire, il te cherche
Il se niche dans les coeurs brisés
Il va à la chasse avec des baisers et des chandelles
Il se nourrit de tes lèvres comme un nourrisson du sein de sa mère
Il se laisse tomber comme un flocon de neige
D'abord ça devient chaud puis ensuite froid
À la fin ça fait mal
Amour, amour, tout le monde veut t'apprivoiser
Amour, amour, à la fin il termine captif entre tes dents
L'amour est une bête sauvage
Il mord, griffe et donne des coups de pieds
Il me prend avec milliers de bras
Il me traine à son nid d'amour
Il me dévore tout entier
Et m'étrangle encore après mille et une nuits
Il se laisse tomber comme un flocon de neige
D'abord ça devient chaud puis ensuite froid
À la fin ça fait mal
L'amour est une bête sauvage
Il te respire, il te cherche
Il va à la chasse avec des baisers et des chandelles
Il me dévore tout entier
Et me recrache encore après des jours et des années
Il se laisse tomber comme un flocon de neige
D'abord ça devient chaud puis ensuite froid
À la fin ça fait mal
L'amour est une bête sauvage
Sur le coup tu vas vers lui
Dans les yeux il t'observe
Il devient enchanteur quand ton regard rencontre le sien

S'il te plaît, s'il te plaît, donne moi du poison"

[Rammstein]

Il blémit, Il ne veut pas ça... Sa poitrine se serre... Pourquoi est il venu?... La lacheté a du bon parfois. Ses azures s"assombrissent, un voile l'empêche de voir... Il suffoque. Oks s'éloigne... Klouska est là... Il est trop tard...

On lui impose encore ce qu'il ne veut pas... C'est une église qui brûle... Il se projette dans ses pensées... Il est devant cette église en ruine... Le fauteuil est là... Il n'a pas bougé.

"Le diable rit, il est avec lui"... N'est ce pas sa devise?... Il a chaud... Il suffoque... Il sent le souffre des enfers... Il revient à lui... Oks est toujours là.

Pardonne ma lacheté... Reprend ta vie... Il aimerait lui dire... Il ne peut pas... Il va lui faire mal... Le soldat pleure...

Il regarde les deux femmes... Il regarde le pélerin voler... Il veut voler... Il veut être libre... Ses pensées s'entrechoquent...

Une faible lueure... Elle est si proche et si lointaine à la fois... Un espoir de sortir de là... Il doit fuir cet endroit... Il n'a que ça en tête... Pardonne moi oks... Ses paroles ne sortent pas... Il en est incapable... Il se dirigge vers les deux femmes.

Il les regardes... Il incline sa tête pale... Son coeur va exploser... Il est trop tard... Il s'adressera à Klouska.


"Veille sur elle"

C'est une marionnette... Il file vers la lumière... Il y a sa monture qui l'attend... Il y vole... rien ne l'arrete. Le cheval tape du sabot sur le parvis... Il annonce le départ du soldat... Les azures plein de larmes... Il lui ecrira... Il quitte Bourmont et ne se retourne pas.
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Klouska
Klouska était si heureuse de voir sa Suzeraine pétiller de bonheur. La vie se lisait enfin a nouveau dans ses yeux, si vive, si éblouissante.
Et l'etreinte, il etait si rare que sa Suzeraine montre tant de sentiments par ce geste a son egard. Klouska ne s'y etait pas attendu mais avait accepté l'accolade avec plaisir. Le couvent et la reflexion du temps passé la bas avait bel et bien changé Oksana et le bonheur qu'elle pouvait lire sur son sourire etait beau à voir.

Alors que l'accolade se termina, Klouska se tourna vers Rackam qui s'etait montré discret jusque là.

Discret n'etait pas le mot en fait... à voir l'expression de son visage il semblait ailleurs.. perdu..
La noireaude ne comprenait pas.
Que lui arrivait il ?

c'est alors qu'il se tourna vers elle et lui dit ces uniques 3 petits mots.


Veille sur elle.

et alors tout bascule. L'homme se met à courrir, à s'enfuir !
Si vite qu'il enfourche sa monture et s'éloigne déjà du domaine alors qu'aucune des 2 femmes n'a encore bougé d'un centimetre.

Que se passait il donc ?
La jeune femme etait perdu.. elle se tourna vers sa Suzeraine, cherchant des explications.. evidement, elle ne les trouva pas.
Au contraire, Oksana se tenait à coté d'elle, immobile, probablement sous le choc elle aussi.

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Oksana
Rack…


Une syllabe, une seule tournait en boucle dans sa tête soudain vide. Elle était stupéfaite, tétanisée, pétrifiée, incapable d’esquisser le moindre geste, incapable d’avoir une seule pensée. Que s’était-il passé ? Du bonheur, de l’amour, de la joie, puis des larmes dans ses yeux. Oui, elle avait eu le temps d’apercevoir la naissance de larmes au bord de ces yeux dans lesquels elle venait quelques instants auparavant de plonger les siens remplis d’une passion qui ne s’était jamais estompée. Elle ne comprenait pas. D’ailleurs qu’y avait-il à comprendre ? Comment comprendre ? Où allait-il ? Pourquoi partait-il alors qu’il venait à peine d’arriver ?


"Veille sur elle"


Du brouillard. Un voile passa devant ses yeux. Sa tête lui tourna. Elle s’appuya au tronc de l’arbre. Enorme, crevassé, droit, fier. Un chêne. Vert. Pourquoi ? Que faisait cet arbre ici ? Arbre sacré, symbole de force, de sagesse, de puissance, de longévité, de fidélité, pourquoi était-ce justement cet arbre-là qui la retenait ? Etrangeté de l’esprit. Elle ne comprenait pas ce qui venait de se passer et le symbolique qu’elle avait appris durant ses longues heures d’études au couvent lui revenait en mémoire, s’imposant à elle malgré elle, l’empêchant d’analyser la situation. Avait-elle rêvé ? Rêvé de sa présence ou rêvé de sa soudaine absence aussi déconcertante qu’inattendue ?


"Veille sur elle"


Elle n’avait pas rêvé. Il avait bien parlé à Klouska. Sa voix résonnait encore dans sa tête. Une voix cassée, brisée par l’émotion. Quelle émotion ?



Rack…


Elle sentit ses jambes l’abandonner et elle se laissa doucement glisser le long de cet arbre aussi majestueux qu’irrespectueux de l’incrédulité qui venait de s'emparer d' elle.
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Klouska
Evidement que la réaction de Rack n'etait pas normale.. Du moins, pas normale de ce qu'elle en savait.

Oksana semblait désemparée, apres une telle réaction aurait il pu en etre autrement ?! non, bien evidement.

Aussi, l'étonnement laissa place à la colère. Klouska en voulait terriblement à Rackam de briser le coeur à sa Suzeraine de cette façon.. sans mot dire, s'enfuyant tel un lache, sans raison apparente.

Klouska aida Oksana à se relever, doucement, sans geste brusque.
Pour le moment, rien ne semblait pouvoir la sortir de sa torpeur, aussi, valait il mieux l'escorter à l'interieur et l'installer sur l'un des confortables fauteuils du petit salon.
Ce qu'elle fit. Doucement, guidant par le bras la jeune femme encore sous le choc. Elle l'encourageait, de petits mots rassurants qu'Oksana n'entendaient probablement pas..

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Oksana
Une chaleur douce. Dans son rêve, ou ne serait-ce pas plutôt un cauchemar, elle eut l’impression qu’une main douce s’emparait d’elle pour l’aider à se relever. Elle était dans un état second. Un gland. En se relevant, elle vit un gland tombé à terre. Curieux de s’arrêter sur un gland en pareil moment.



Et ces mondes de créatures
Qui, naissant et vivant de lui,
Y puisent être et nourritures
Dans les siècles comme aujourd'hui;
Tout cela n'est qu'un gland fragile
Qui tombe sur le roc stérile
Du bec de l'aigle ou du vautour !
Ce n'est qu'une aride poussière
Que le vent sème en sa carrière
Et qu'échauffe un rayon du jour !

(Alphonse de Lamartine)



Rack…


"Veille sur elle"



Comme une de ces litanies qu’elle avait tant répétées ces derniers mois, ces quelques simples mots tournaient et retournaient dans sa tête, inlassablement, comme s’ils voulaient l’hypnotiser à tout jamais, la laissant dans cet état second qui s’était emparé d’elle aussi soudainement que le rapace piquait sur sa proie, ne lui laissant aucune chance de s’échapper.

Un être sans vie, qui marchait sans s’en rendre compte. Elle se laissait guider, incapable de savoir par qui et pour aller où. Ses pieds avançaient malgré elle, un pas, puis un autre, droite, réception, propulsion, oscillation, gauche, réception, propulsion, oscillation…
Que s’était-il passé ?


_________________
Oksana
Elles étaient arrivées à l'intérieur et les soins que lui avaient prodigués Klouska lui avait permis de reprendre ses esprits. Elle regarda ce salon dans lequel elles étaient, ce salon dans lequel il l’avait demandée en mariage. Il n’y avait pas tant longtemps que cela pour elle.

Elle le revit agenouillé devant ses vassaux, lui offrant cette bague qui ne l’avait jamais quittée depuis. Bien sûr, les obstacles n’avaient pas manqué de survenir. Elle ne devait pas être née pour se marier, ni pour avoir des enfants, à chaque fois, cela s’avérait impossible. Qu’avait-elle fait pour mériter cela ?

Pourtant, avec lui, tout cela semblait révolu. Kelso lui avait proposé de l’anoblir, Rackam avait accepté, tout semblait parfait. Mais non. Il avait fallu que la jalousie de Kelso soit la plus forte, il avait fallu que Maltea s’en mêle, que ça monte jusqu’à l’hérauderie et qu’on la menace de s’en prendre à elle si elle l’épousait. Que pouvait-elle faire alors qu’elle avait 5 vassaux à qui elle avait promis aide, secours et assistance ? Pouvait-elle les abandonner, leur reprendre leur terre alors qu’ils lui étaient fidèles depuis tant d’années, qu’ils ne l’avaient jamais abandonnée, qu’ils l’avaient toujours soutenue, protégée et aidée en retour de ses engagements envers eux ?
D’abattue, elle sentit un sentiment de révolte monter en elle. Pourquoi était-il parti sans un mot alors qu’il s’était précipité à l’annonce de sa lettre. Il lui revint en mémoire qu’il lui avait dit qu’il devait lui parler. Pourquoi n’avait-il rien dit et s’était-il enfui ainsi tel un voleur ? Qu’avait-elle fait ou dit ?


Elle se remémora ces retrouvailles bien trop brèves. Chaque minute, chaque seconde, chaque trait de ce visage qu’elle avait tant attendu revint à sa mémoire. C’est vrai qu’il n’avait pas l’air autant heureux qu’elle de le revoir. Que s’était-il passé durant sa retraite ? Plusieurs fois il l’avait contactée afin qu’elle revienne à lui, chaque fois, incapable d’avoir trouvé une solution à ce mariage qu’elle espérait plus que tout au monde, elle avait refusé, s’imposant une coupure afin de pouvoir trouver une solution qui lui permettrait d’accéder au bonheur sans rompre les engagements qu’elle avait prononcées auparavant.
Et puis, Klouska avait enfin trouvé ! Et Rackam lui était apparu en rêve, lui adjoignant de le rejoindre, ce qu’elle fit sans perdre une seconde supplémentaire.


Et il était venu pour repartir aussitôt sans un seul mot, sans un seul regard, tel un lâche.


L’horreur lui sauta au visage soudainement. Rackam avait un passé, un passé de guerrier aimant les femmes, un guerrier qui ne pouvait rester seul. Une après l’autre. Elle le savait, au début de leur relation amoureuse, elle s’était renseignée sur lui, et avait pu soulever le voile sur bon nombre d’histoire de son passé qu’il ne lui avait pas révélé. Il ne s’était pas contenté de deux mariages. Il n’était pas comme elle, fidèle à toute épreuve, avec des sentiments sincères et durables. Il lui fallait compenser le stress des champs de bataille dans les bras de femmes, peu importe lesquelles. Peut-être même avait-il fréquenté des filles de peu. Elle n’avait pas osé enquêter si loin de peur de devoir fuir. Il était déjà loin de son homme idéal mais il avait su la séduire. Il faut dire qu’il avait l’expérience pour cela. Il n’y avait guère que Maltea qui pouvait sans doute rivaliser avec lui sur ce plan-là…


Infidèle.


La solution devait se trouver là. Il n’avait pu l’attendre. Son amour pour elle n’était qu’une suite dans sa chronologie. Il avait eu pitié de la trouver blessée, s’était occupé d’elle, devait être libre et disponible à ce moment-là et se dire qu’elle pouvait être sa troisième épouse. Rien ne s’était déroulé comme il l’avait prévu et son absence aidant, il avait dû la remplacer sans mal. Et c’était cela qu’il devait vouloir lui dire. Pauvre idiote ! Tout à ses espoirs, elle ne l’avait pas laissé parler et s’était jetée sur lui, persuadée qu’il serait autant heureux qu’elle.


Elle regarda Klouska et murmura :



Je crois que j’ai fait une énorme erreur Klous. Je crois qu’il m’a oubliée, je crois que ce qu’il était venu me dire était tout l’opposé de ce que moi je lui ai dit. Je crois qu’il m’a remplacée. Je crois que tout est terminé…


Son monde s'écroulait à nouveau, ses perspectives d'avenir, d'avoir un homme qui l'aimait, de fonder une famille. Rien, il ne restait à nouveau plus rien. Un lâche. Il s'était comporté comme un goujat si la raison de sa fuite était bien celle là. Et elle ne lui pardonnerait pas. Sa vengeance serait terrible...
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Klouska
Klouska avait raccompagné sa Suzeraine à l'interieur. Heureusement, Oksana suivait docilement sa vassale, à pas lent certes, mais mesuré.
Dans l'entrée, une femme de cuisine vint à leur rencontre, voyant que quelques chose n'allait pas. Aussi, Klouska en profita pour lui confier une mission.. 2 a vrai dire. ou meme 3 !


Va, s'il te plait. Va me chercher Eusèbe ! Qu'il vienne immédiatement. Ensuite, fait avertir l'écurie de faire préparer un cheval.
Revient enfin au petit salon et apporte nous tisanes, boissons fraîches et quelques biscuits. Du sucre fera du bien à la Vicontesse.
Va maintenant ! Hate toi !


et la jeune fille fila sur les ordres de Klouska.
Cette derniere continua son chemin et mena Oksana au petit salon ou elle l'installa sur un fauteuil. Encore sous le choc, Oks n'avait pas semblé s'etre rendu compte de l'echange qui venait de se passer devant elle. Elle semblait l'esprit ailleurs. A chercher des reponses probablement.


et une tornade passa la porte. C'etait Eusèbe. Klouska ne lui laissa pas le temps d'en placer une.

J'ai besoin de toi Eusèbe ! Pour une mission des plus importante et surtout, très très urgente.
Je veux que tu rattrappes Rackam qui vient de s'enfuir. Que tu le suives, discretement, puis que tu me reviennes m'apporter toutes les infos que tu pourras trouver sur son compte. Sa réaction n'était pas normale tout à l'heure. Il cache beaucoup de chose et mets notre Suzeraine dans tous ces etats. Surtout soit discret. Que l'on ne te reconnaisses pas.
Presses toi, un cheval t'attend dehors. Il doit dejà avoir une avance d'une bonne vingtaine de minutes.


La jeune femme n'avait pas choisi Eusèbe par hasard. Ces dernieres années il avait été pour ainsi dire, l'hermite de Bourmont ; caché dans les tourelles, parfois dans les sous-sols. Il était rare de le croiser dans les couloirs et n'avait, probablement, jamais croisé Rackam. Il etait donc l'espion parfait.
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