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[RP] Au bal masqué

Alicina


      - La Teste-de-Buch, trois jours avant le lancement -


    Léna et moi avions eu l'idée de programmer un bal. Oui mais pas n'importe quel genre. Un bal masqué. Sauf qu'un bal à quatre, ça perdait rapidement de son charme. Qui convier ? Simple comme bonjour ! Déjà pour commencer, Patt' et toute sa famille. Notre aînée, j'en était sûre, serait ravie de nous voir, et plus encore pour cette circonstance. Quant aux autres... eh bien, pourquoi ne pas placarder des invitations un peu partout ? Ca ameuterait des étrangers, des inconnus, et c'était l'idéal, pour un bal costumé. Ca entretenait l'illusion. Tout pouvait arriver, disait-on, dans les bals masqués. J'allais bientôt voir si c'était vrai.

    En costume ? Je n'avais pas grand choix. Je devais faire vite, et le mieux possible. Que faire ? Je n'avais pas assez d'argent sur moi pour acheter une robe neuve, j'allais donc devoir me contenter d'une robe d'occasion, un peu remaniée pour la fête. Cela ne me dérangeait pas. C'était un bal, on pouvait tout aussi bien s'habiller en mendiant, après tout, sans attirer sur soi les regards condescendants. Car qui sait ? Sous la vêture misérable se cachait peut-être un roi, un empereur, ou un richissime noble qui voudrait pour une fois se vêtir comme le commun des mortels.

    Je m'emparai d'une plume, d'un encrier, et d'une pile de parchemin. Sur le premier, je conviais ma sœur à la fête. « La Teste-de-Buch, sur la plage, le Quatre Juillet, deux heures avant Vêpres » écrivis-je. « Costume obligatoire » précisais-je au cas où. « Tous les tiens sont les bienvenue ». Parce qu'après tout les siens, c'était un peu les miens aussi.
    Sur les autres, je dressai les invitations de manière anonyme. « Vous êtes conviés à vous rendre à la Teste-de-Buch pour le Quatre Juillet à l'occasion d'un bal masqué. Tout le monde peut venir. Entrée libre. Masque obligatoire. Tombée des masques à minuit très précises. Venez nombreux. » Je m'assurais que ce message soit diffusé dans toutes les villes et tous les villages de la région, et même au-delà. La France entière serait au courant. Ou presque.
    C'était simple, concis, mais clair. Et en attendant le jour J, qui n'était que dans trois jours après tout, je devais me procurer ma tenue. Et j'avais du boulot.

      - La Teste-de-Buch, le jour J -


    J'étais prête. Le minois dissimulé sous un loup vert, mes cheveux remontés en chignon, quelques mèches s'en échappant savamment donnaient un air faussement négligé. Une couronne de fleurs blanches ornaient la natte qui courait tout autour de ma tête. J'avais revêtu pour l'occasion une superbe robe d'un vert tendre. La couturière m'avait assuré qu'avec mes cheveux, le vert était la couleur idéale, et je l'avais cru sans protester. Pour faire plus plaisir à Niallan qu'autre chose, je m'étais comprimée le buste dans un corset censé faire remonter ma poitrine menue... et je devais dire que le résultat était spectaculaire. Un décolleté avantageux achevait de mettre en lumière une partie de mon anatomie qui d'habitude restait dans l'ombre. La silhouette soulignée par le tissu ajusté, une ceinture soulignait l'étroitesse de ma taille et le léger arrondi de mes hanches. Ennuyée par le port d'une paire de chaussures, j'évoluais pieds nus sur le sable tiède de la plage bordant l'océan Atlantique.

    Autour de moi, la décoration était discrète, mais d'une élégance raffinée qui correspondait tout à fait à notre style, à ma sœur et à moi. Des chaises agrémentées de fleurs fraiches, des bancs drapés de tissus clairs, des petites tables rondes couvertes de nappes chutant jusqu'au sol et débordantes de victuailles... Le vin coulait à flot, la nourriture se présentait en abondance, et rien que pour ça, je supposais que la soirée serait réussie.
    Dans un coin, la troupe de troubadours, engagés pour l'occasion, pinçait les cordes de leurs instruments pour s'assurer qu'ils ne joueraient pas de fausses notes. Des chandeliers garnis de bougies étaient déjà installés, et seraient allumés dès que la nuit commencerait à tomber.
    J'étais seule pour l'instant, mais je savais que ma sœur ne tarderait pas. A savoir si ce serait Léna ou Patt' qui surgirait la première, c'était la question. Et Niallan ? Viendrait-il ? J'en avais très, très envie. Je voulais qu'il me voit, vêtue comme ça, aussi séduisante que n'importe quelle belle jeune fille. J'avais envie qu'il constate que mise en valeur, j'avais autant de charme et de beauté que toutes les autres. Pour ce qui était de la grâce et de l'adresse, c'était autre chose.

    Alors ? songeai-je, mourant presque d'impatience. Les participants seraient-ils nombreux ? Ou allais-je me retrouver seule avec ma sœur ?
Helena..
C'est la fête.

    - La Teste-de-Buch, trois jours avant le Bal,

    Alors, récapépétons tranquillement. Une idée à germé dans notre tête. Je ne sais même plus qui a eu l'idée, mais la conversation s'est vite enchaînée, et de fil en aiguille, un bal masqué avait lieu à la Teste. Le bal masqué, tout ça, c'est chouette. Mais la robe? Le lieu? Les invitations? Qui sera là? La décoration? Les musiciens? L'ambiance? Punaise, ça promettait rien de bon.

    J'ai donc trouvé la solution à tous mes petits problèmes. Il faut sans aucun doute avoir une Alicina sous la main. Elle a beau être maladroite habituellement, là, elle se débrouille très bien, et de manière organisée quand il s'agit d'organiser un truc qui nous fait rêver. Ma jumelle est parfaite.

    Par contre, pour la robe, ma grande, il va falloir te débrouiller. J'ai réussi à ce que le Russe n'essaie pas d'en profiter avec une autre. Au moins pas ce soir là, parce que c'est important quand même. Enfin, pour moi, c'est important. Alors, je dois, ce soir, être la plus belle. De toute façon, il n'y a pas trente-six milles façons d'y arriver.

    - Jour J, La Teste.

    On est arrivés. C'est magnifique. La ville en elle-même est superbe. Quand on est dans le centre, on peut sentir la mer, et c'est vachement chouette ça. J'aime bien la mer. C'est tellement beau. Et puis, on sait pas jusqu'où ça peut aller. C'est grand, c'est bleu, et c'est très mystérieux. Il parait qu'il y a pleins de poissons. Enfin ça, je n'ai jamais eu l'occasion de le vérifier. J'aurais pu pourtant, monter sur le bateau de Matt, qui lui n'aime pas la mer. Mais il veut pas le bougre.

    Après courte visite de la ville, le Russe m'entraîne vers sa maison. Une maison qui fait très simple. Peu riche, et très.. banale en fait. C'est seulement une fois la large porte ouverte que je peux découvrir à quel point il est riche. Partout il y a des objets de valeurs, les pièces sont immenses. A travers le sol de l'entrée, on peut y voir le sous-sol, une sorte de pièce qui reste très mystérieuse, aucune idée de ce que ça peut être. C'est incroyable, devant tout ce luxe, je reste muette. Quoi que je ne sois pas timide d'origine. Mais, je n'ose pas toucher quelque chose qu'il ne faudrait pas. C'est si beau. A l'arrière de la maison, quand on passe outre les pièces ornées de tapisseries russes, il y a un petit salon, avec une ouverture sur le ponton donnant directement sur la mer. Je ne trouve pas les mots pour décrire un endroit aussi paradisiaque. Mais..

    Ne nous méprenons pas! Nous ne sommes pas là pour parler d'architecture ou de je-ne-sais-quoi-d'autre. Ce soir, c'est la fête! Il est temps que tout le monde se sépare pour vaquer à ses propres occupations. Vector ira fumer avec Niallan, Al s'angoissera et trouvera ses vêtements tout en dirigeant la soirée, et moi, je me ferais simplement belle en appréhendant le fait de se retrouver seuls.

    Donc, je déboule dans une taverne, prête à m'apprêter! Je demande poliment, c'est même étonnant, à ce qu'on me prépare un baquet. Décrassage imposé. Des ongles jusqu'à la pointe des cheveux. On frotte jusqu'à briller. Une fois lavée, séchage. Courir dans une chambre d'auberge, ça aide à sécher. Je crois que je suis un peu énervée pour cette soirée, parce que j'ai plus hâte qu'autre chose.
    Pour ce qui est de la robe, j'ai longuement hésité. Noire? On me reconnaîtrait. Blanche? Je passerais pour Al. Plutôt une bonne idée en soit, seulement.. le blanc, c'est le mariage. Donc, on oublie. J'ai donc par la suite, choisi d'acheter une robe d'un bleu comme la mer. On est à la mer, merde! J'avais moi aussi mis un corset afin de remonter ma poitrine. On entrevoyait désormais le début de cicatrice sur mon poitrail. C'est foutu ma vieille, il te reconnaîtra au premier abord. La robe est aussitôt rehaussée d'un bustier noir bien serré pour souligner ma taille fine. Je remonte la masse flamboyante en un chignon. Il est haut, serré de façon à ce qu'aucune mèche ne soit délaissée, mais pourtant, il est bien gros et serré d'une large tresse. Je passe à mon cou le collier à la pierre de lune. Ma bague ne me quitte pas. Je me contemple fièrement et satisfaite. Le résultat est parfait. Je regarde en coin la flasque posée sur la table, hésitante. Non, l'alcool ça va me faire empester. Tant pis, on ne boit pas.

    Dernière chose, j'enfile le loup noir brodé de fils bleus. C'est tout simplement magique. Je me rends aussitôt au lieu, délaissant Cerbère encore une fois. J'avais envie que ce soir là, le Russe ne voit que moi. Malheureusement, il ne fallait pas trop y compter. Je rejoignais ma jumelle sans bruit. Côte à côte, nous étions si similaires que ça en ferait frémir. Et pourtant, les deux appartenaient à une même âme
    .
Zephyrine


[ 2 Juillet ]



Bazas. Que faisait-elle donc ici? Mis à part se promener le long de la Garonne et paresser, Zéphyrine n'avait pas grand chose à faire. Sauf que, cet après-midi là, elle vit une affiche. Plein d'affiches! Toutes les mêmes. Un bal masqué à la Teste-de-Buch. Ce nom lui était familier... Mais oui! C'était à a peine un jour de route à l'Ouest de Bazas!
Un bal masqué... Voilà qui rompra mon ennui... Songea Zéphyrine à haute voix.
Les festivités se passaient sur la plage. Dommage, car elle allait devoir renoncer à certains effets, comme une traine à sa robe et de jolis souliers... Mais pourquoi donc ne pas donner dans l'original, le osé? La jolie brune lilas rentra chez elle, le sourire aux lèvres.



[ La Teste-de-Buch, le 4 Juillet ]


Zéphyrine s'était faite conduire et estimait - avec un certain agacement - qu'elle risquait d'être en avance... Ce n'était pas du meilleur effet. Tant pis. Ce soir, elle était une autre, de toute façon.
Elle portait des braies brunes, de garçon. Ses mollets galbés étaient découverts et l'habit moulait ses fesses bombées, accentuant sa chute de reins. La chemise blanche, également masculine, était rentrée dans ses braies, affinant sa taille de guêpe, et les plis flattaient son joli ventre plat, encore déformé par nulle grossesse. Seulement deux boutons étaient ouverts, l'on distinguait juste sa gorge, pas même la naissance de ses seins. Ses cheveux bruns étaient remontés en chignon, cachés sous un béret de paysan. Elle portait un loup noir des plus simples, mais ses étonnants iris violets dévoilerait son identité à qui la connaissait déjà. Bien qu'elle fut choquée par l'idée, elle avait décidé d'aller nu-pieds.
Contrastant avec sa mise simple et masculine, les habits sentaient bon le propre et émanait de la jeune-femme de délicates effluves florales. Sa démarche était chaloupée et assurée.

La contact du sable contre la plante de ses pieds était agréable. Elle admira la décoration simple et avisa deux jeune-femmes, très élégantes... A coup sûr, tout homme les regarderaient. Sauf si Zéphyrine leur tournait le dos. Les braies avaient des avantages. Et la brune ne doutait pas de son pouvoir de séduction. C'était bien son problème ; elle ne doutait de rien. Le buffet et l'alcool mis à disposition attira son regard. Non. Pas tout de suite.
Se dirigeant vers les rousses, étrangement semblables, Zéphyrine se prit au jeu et les salua du couvre-chef, faisant une révérence masculine.

Bonsoir à vous, belles dames. Dit-elle d'une voix qu'elle voulu grave.
Pourvu que du monde arrive!

Veandetta.
- La Teste de Buch, Jour J -


Foutu foulard.
Trois fois déjà que je recommence et qu'il ne me donne pas du tout l'effet escompté. C'est pas compliqué pourtant à ne pas le faire droit sur mon front et laisser dépasser le reste dans mon cou. Ce foulard me ferait surtout office de masque, puisqu'il me cacherait mon œil gris, l'intact, mais ...Bordel. Maudit pirate! Pour le reste, je m'en étais bien tiré. De la paire de bottes d'un vieux cuir marron, à une paire de braies un peu larges où se glissait une chemise de lin d'un ancien blanc - j'avais été frotter le tissu dans le sable - le tout harmonieusement rejoint par un bandage large et bordeau pour cacher cette jointure entre les tissus. Bandeau sur lequel j'avais accroché un fauchon... Il ne me restait plus que... Ah! Le voilà. Mon tricorne. Et hop. Par-fait !!! J'avais au moins trouvé à mettre à profit ma nouvelle cicatrice. Pas que j'en sois totalement accro, mais elle a son charme ainsi passant sur l'arcade pour mourir sur ma joue. Les filles aiment bien les abîmés. Bon les pas trop abîmés non plus, j'étais pas encore au point de me faire appeler le Capitaine Crochet. Moi je serai le Vairon Balafré. Han, la classe !!!

C'est comme ça - dans un apparat digne des vrais bandits de la mer - que je claque la porte de ma chambre. J'entame le début des escaliers et...


- Merde! Ma pipe!!!

Demi tour aussi rapide que possible, remontant le long couloir pour me mener à la pièce que je venais de quitter plus tôt. Ah! La voilà. Toujours posée sur le guéridon, sa place. Enfin, quand je vis chez moi. La glissant dans une poche, j'y enfourne aussi le sachet d'herbes folles. C'est qu'il faut pas lésiner sur la marchandise les mecs ! Me tâtant, je me fais ma propre fouille au corps. J'ai tout cette fois ? Alors on la refait ! Maestro? Musique!
Je reclaque la porte de ma chambre - Quoi ? Du déjà vu vous dites ? - et j'entame à nouveau les escaliers - Ouais bon ça aussi je sais, patience Rhooo ! - et je saute à pieds joints des quelques marches restantes - Parce que je suis carrément un taré, on note la prise de risques là? Nouveauté, sensation forte... - bref, j'ai la classe. Et là, je bloque.
Tout.
Tout me revient en mémoire comme des claques mises en pleine face avec du verre pilé pour accentué la douleur. Tout ici me rappelait comment j'avais galéré à amasser tout ca, jusqu'à mon arrivée ici. Je n'avais pas résisté bien sur à placarder les armoiries des Romanov dans le grand Hall. Personne n'aurait pu les manquer, et même si j'avais voulu les ignorer à cet instant avec la disparition de Draganya, c'était impossible. Et puis, je suis un Romanov! Et je comptais bien que ça se sache.
Quelques pas à peine, et je souris bêtement. Ouais. Comme un gosse. Devant moi, ou plutôt sous mes pieds, s'affichait mon œuvre. Le sol de ce hall n'était autre que du verre renforcé. Suffisamment pour supporter les poids des passagers dans ma demeure, mais qui offrait surtout une vue imprenable sur mon fumoir. J'avais trouvé ça chouette - nan pas chouette, Helena je te hais! - donc j'avais trouvé ça sympa de faire une pièce comme dans les bordels. Où tout le monde peut voir ce qu'il s'y passe, mais que seuls un groupe restreint de privilégiés pouvaient y accéder. Que le voyeurisme fasse son effet autant que les opiacés ! J'aimais ce concept. Je l'aime toujours. J'ai beau être amoureux, je n'en reste pas moins dingue de la vie elle-même, avec tous les vices qu'elle peut contenir.

Et en parlant de vices, il fait soif ! Bon les filles, c'est où les boissons ?!
Tel le maître des lieux - hé ouais je suis le maître des lieux !- je passe les portes qui mène au salon. Si elles comptaient danser, j'espérais au moins qu'elles le fassent dans le salon. Et surtout y'a de place. Ou alors sur la plage... Idée à creuser.
Fritz à l'entrée - je sais même pas s'il s'appelle Fritz, on dira que oui- il se chargera d'aiguiller les arrivants. Et arrivantes. Dans lesquelles je comptais bien apercevoir ma sœur. J'avais comme qui dirait deux mot à lui dire... Au détour d'une danse pourquoi pas. Dans un tournoiement, sa main dans la mienne, son odeur se mélangeant aux effluves de la soirée... Oh Vec ! Stop! C'est ta sœur !!
Reconcentrons-nous.
Ah ouais. Le salon et... Les filles! Je ne pouvais m'empêcher d'arquer le sourcil à la vision d'une robe bleue et verte. Décidément, elles étaient sublimes les jumelles. À elles seules, un panel de fraîcheur, comme lorsque la rosée du matin vous prend. J'aime beaucoup. Je les adore. Une plus que l'autre. Enfin, je fricote avec l'une, et l'autre est mon amie...
Tout en m'approchant, mon regard se porte alors sur le divin fessier du...gars ? Opopop!! Je veux pas mater des mecs moi !
Le pirate - c'est moi - s'avance et accoste près des invitées. Un regard de mon unique œil, et un sourire en coin, voilà qui fait bonne figure! Une légère tape, vraiment très légère, sur l'épaule de la déguisée en Mâle.


- Salut mon gars. Bienvenue chez moi. Comme tu peux le voir, les filles sont à tomber et la musique entraînante. N'hésite pas à profiter.
Un clin d'œil amusé vient clore cette brève présentation. Une rencontre entre l'émeraude et l'améthyste, avant de saisir dans chacune de mes mains, une main de chaque jumelle. Et hop un baise-main.
- Je ne me répéterais pas quant à votre beauté. J'espère que votre idée de bal attirera les foules en tout cas. J'y pense, pour ce soir, personne n'est personne et surtout pas qui il est, n'est ce pas?! Donc nommez-moi le Balafré.

Et dans tout ça, Niallan t'es où mec ?!
Spagnolo


[ Pendant le très long voyage ]

Je te le dit vous serez en retard
Non je serai pas en retard je suis jamais en retard je prévois tout je vois tout je suis spagnolo rappelle toi c'est pas pour rien que je suis le Grand Prevot de ....
Mouais n'empeche que tu serra en retard
Je t'ai dis que je suis..
Oui oui le grand prévot...tu a beau etre prévôt il vous faut quelques pieds en plus pour etre grand
Tssk..c'est pas tout le monde qui fait six pieds de haut comme toi
Et puis tu a pensé au masque ?
Au quoi ??
Au masque bal masqué ça te dis rien ?? Masque obligatoire non plus ?? Et moi qui croyais que tu voyais tout tu prévoyait tout
Raaaaaah la ferme ! !
Que de belles paroles Leo...
J'ai dis la ferme et passe moi une coupe de vin



L'aiglon de Monmouth était en rogne j'étais en rogne qui m'avait foutu un garde pareil ..a vrai dire je ne pourrai pas vivre sans lui ..une vrai épine dans le flanc ..un casse pieds un qui sait m'agacer en ayant toujours raison..un....un ami quoi ! J'attrapa la coupe tandis et tandis que je buvais une gorgée de ce vin de paille je commença à raisonner . c'est qu'il n'avait pas complètement tort le casse-pieds j'avais pas de costume j'avais pas de masque..j'étais pas dans les règles pour ce bal ..bordel!! S'ils m'avait averti plus tôt ..c'est que l'annonce avait traverser la France et c'etait retrouver en dehors des frontières ..et d'une province si lointaine que la mienne fallait du temps pour arriver ...c'est que j'allais dire deux trois mots a l'organisateur ...quand on fait un bal aussi attrayant faut prévoir ceux qui vienne de loin aussi..

Je portant ma tête en dehors du carrosse pour crier au cocher d'aller plus vite après quoi je me rassit et toutes suite j'entendis

C'est pas sa faute si t'es en retard
Je suis pas en retard!!


Soupire tandis que je reportais a mes lèvres ce breuvage me replongeant dans mes pensées ...un brusque arrêt fin m'en ressortir ..le vin se versant sur ma tenue

Fichtre il se passe quoi encore !!


Sortant du carrosse portant pied au sol ..j'observerai les énergumènes que mes gardes avaient savamment tabassé .

Ils ont tenter de nous piller des brigands probablement ..
Dit une d'elles
Nous savons quelques chose sur eux ? Répondit-je
Nous venons d'arriver nous n'avons pas eu le temps de nous informer mais nous supposons qu'ils passaient incognito ils avaient des masques .

Sourire amusé naissant sur mon visage ..c'est pas un coup de chance ça , j'ai toujours su d'être né sous une bonne étoile ..j'echangea mes vêtements avec ceux des brigands devant les yeux étonné de mes gardes mais surtout et surtout...j'avais mon masque.. La suite du voyage était plutôt calme jusqu'à arriver au lieu du rendez-vous ou j'eu encore de belles remarques

Allez et on fait attention avec les donzelles sinon flo...
La ferme !!
Que de belles paroles que de belles paroles tu ne t'arrange pas mon petit
Bon trouvez-vous un bordel ou passez la nuit et vous me rejoindrez ici a minuit


J'observais je voyais son petit sourire moqueur tandis que je le laissait pour le bal ..


[ La teste de Buch - La fiesta ]

Bon résumons la situation je m'étais finalement débarrasser de ce boulet dans les pâtes .j'étais vêtu d'un splendide costume de brigands . splendide.. C'est pour dire hein?? ..mais le costume semblait complet bretelle ..braies ..chemise low cost , un peu vieillot tout pour faire vrai quoi , des bottes en cuir usé et poussiéreux pour sur lorsqu'on vit sur les routes pour s'emparer des écus des voyageurs de la poussière et de la boue on en prends plein. A propos d'écus ..je portant ma main a mon hanche ..bon bourse .,,elle y est bah oui sinon je les mets ou les écus que je pille ?? Mais surtout j'avais mon masque 'fin masque c'était pour dire ..il s'agissait en faite d'un foulard qui couvrait le visage jusqu'à la hauteur du nez assemblé a un chapeau qui ombrageait l'autre moitié du visage, rendant ainsi la reconnaissance impossible. Quoique pour le coût pour être reconnu il faudrait déjà être connu et ici dans ce coin j'était presque certain que personne ne connaissait.

Je m'avançait silencieux dans le halle d'entrée annonçant au gars devant l'entrée que j'étais venu pour le bal masqué lui demandant de m'indiquer le lieu a suivre car les lieux m'étaient complètement inconnus..

Je rejoins par la suite des invités déjà présents je passait aussitôt en mode questions a moi même
"-Bon maintenant faut jouer le rôle ou pas ??
- Brigand brigand...moins t'en fait plus t'es dans le rôle ..les brigand eux sont discret.. Quoique pour certain..
- fichtre je vais faire comme d'hab improvisé "

Je rejoins le petit groupe oui petit parce qu'on était pas bien nombreux déjà deux demoiselles et deux gars ....tsssk nombre pair..déjà !! Va falloir que je me démarque pour dégager c'est deux épines dans le flanc .

C'est d'où me revient la phrase précédemment prononcé par mon ami

"allez on fait attention avec les donzelles sinon.."
J'agitait légèrement le bras en l'air pour chasser cette idée en tête qui n'était fait que pour perturbé mon avancée a l'heure actuelle..arriver a leur hauteur je m'exprima pas vraiment bien dans ma peau néanmoins je tentait de jouer le rôle ..

Salut les petits gars
dis-je au hommes leurs posant des petites tapes dans le dos, ça c'était facile c'était la routine avec mon cousin Justin ..pour les dames un baise-main allait de rigueur .. Durant lequel je les complimenta sur leurs splendide toilettes.


entre guimets sont les pensées

_________________
Niallan
Ça, c’est une chanson déprimante mais faut bien ça parce que je le suis, déprimé. Non en fait c’est carrément pire que ça. C’est la première fois de ma vie que j’ai aussi mal, vous savez, au cœur. J’ai l’impression de porter un poids énorme et en même temps de me trainer comme une larve. Minable, raté, inutile. Les gosses dont les parents sont morts sont des orphelins. Et les parents qui perdent leurs mômes, ça donne quoi ? Veuf on le devient quand sa femme clamse. Mais y’a pas de mots pour ceux qui apprennent la mort de leur enfant. Et m’est avis que cette fois ce n’est pas juste une bizarrerie mesquine de la langue française c’est parce qu’on ne peut tout simplement poser de mots là-dessus. Je le lui avais dit à Lexi : « J’ai besoin de toi pour vivre, sans toi je ne fais que survivre » et c’était vrai. Atrocement vrai.

Putain !

Là, si vous voulez tout savoir, j’ai balancé un vase (qui n’est pas du tout à moi et qui doit couter cher) sur le mur juste en face de moi. Et je chiale comme un con, tout seul dans ma piaule. C’est ce que j’ai fait toute la journée : chialer. Je sais depuis ce matin. Ça faisait quelques jours que j’avais une drôle de boule au ventre, une sorte de pressentiment peut-être très légèrement guidé par la dernière lettre de ma gamine me disant qu’elle était mourante parce qu’on l’avait attaquée et que, de toute façon, elle était trop fatiguée et qu’elle ne voulait plus vivre. Et puis ce matin il y avait eu une autre lettre, écrite par le médecin de Bourg. Ils avaient fait tout leur possible pour la sauver mais finalement ça avait foiré. Elle était trop faible et ses assaillants y étaient allés trop fort. Après m’avoir présenté leurs « sincères condoléances », ils me disaient l’avoir enterrée comme il se devait et m’invitaient à venir me recueillir quand je le voudrai sur sa tombe. Sa tombe… J’ai merdé, complètement merdé. Au lieu de rester aux côtés de ma môme immobilisée dans une ville morte, je me suis barré rejoindre Alicina à Bourg. Elle était blessée, elle allait mourir. Mais ça, ça change rien. J’aurais jamais dû partir, encore moins poursuivre le voyage avec elle, Léna, Vec et sa mioche. Même si c’était pour récupérer mes écus c’était une connerie. Et ma gamine l’avait payé de sa vie.

Si tu savais comme je regrette…

D’une main je caresse la mèche blonde qui a appartenu à celle qui n’est plus là pour m’entendre. Celle pour qui j’aurais tout fait, tout donné à commencer par ma vie. Je l’aimais, je l’aimais vraiment. De toutes mes forces, de toute mon âme. C’était d’ailleurs la seule personne que j’étais sûr d’aimer toute ma vie. Sauf qu’elle n’est plus là et que ça, c’est de ma faute. Parce que j’ai merdé. Encore. Et cette connerie-là, jamais je pourrai me la pardonner, c’est allé trop loin. Jamais je pourrai la réparer, jamais je pourrai oublier. On dit qu’il y a quatre phases au deuil, je suis passé directement à la quatrième. La dépression.
J’essuie d’un mouvement rageur les larmes qui n’en finissent plus de couler et me force à boutonner correctement ma chemise. Un bal…je vais à un putain de bal alors que ma gamine vient de mourir ! Encore une idée de ma gonzesse, ça. Ne vous y trompez pas : je l’aime, je l’adore. Elle est carrément géniale même si complètement tarée. Mais je ne vais pas pouvoir rester. Je ne pourrai pas la voir sans penser que si elle est là c’est parce que ma môme ne l’est plus. Je ne pourrai pas l’embrasser et la serrer dans mes bras sans penser que ça, plus jamais je ne pourrai le faire avec ma gamine. On parle mariage et bébés mais je pourrai pas assumer. Je ne pourrai pas m’occuper d’un enfant alors que j’ai perdu Lexi, même pas de mon fils, celui que j’ai eu avec Maryah. Alors je vais me barrer. Ce soir. Loin. Vite. Sans rien dire à personne et surtout pas à Ali.

Je prends quelques minutes pour fumer, à la fois parce que ça m’aide mais aussi parce que l’odeur de la fumée pourra justifier mes yeux rougis. Personne ne doit savoir. Personne sauf…Vec. Parce que je viens de changer d’avis, je vais tout lui dire. C’est mon meilleur pote, mon frangin. Et c’était le parrain de Lexi alors faut que je le lui dise, surtout que lui aussi a une mioche. Faut qu’il en prenne soin, qu’il la protège. Moi je n’ai pas su le faire, lui il peut encore. Fort de cette résolution, je me décide à ouvrir la porte de ma piaule et à rejoindre le lieu des réjouissances. Il y a déjà de la musique, de la bouffe et de l’alcool. Des gens, aussi. Je suis tout sauf à l’aise quand je rejoins l’attroupement formé. Faire semblant, sourire. Juste le temps d’une soirée. Après, je pourrai sombrer. D’abord, les inconnus. Ça, c’est facile. Une poignée de main pour l’homme, un baisemain pour la femme.

Salut vous deux ! Moi c’est Niallan, ravi de vous rencontrer.

Maintenant, les rousses. Plus compliqué mais faisable. J’adresse un immense sourire à celle qui porte la robe verte.

T’es absolument splendide.

J’avais même pas besoin de me forcer. Elle l’était, splendide. Elle ne mettrait pas longtemps à trouver un autre homme, un qui lui ferait oublier le minable que je suis. Un qui sera stable, qui voudra l’épouser et couler des jours heureux dans une baraque comme il faut. Un pas comme moi. Je me force à sourire en me détournant d’Ali pour lorgner sa frangine.

Rassures-toi, t’es pas trop mal non plus mais en tant que demi-père mon opinion risquerait d’être très peu objective. Je laisse Vec seul juge…mais pas tout de suite, d’abord faut que je lui touche deux mots.

J’attrape mon pote par les épaules et le regarde. Droit dans les yeux. Juste une seconde pendant laquelle je n’essaye plus de faire semblant, ça lui suffira pour qu’il comprenne que quelque chose est arrivé, que c’est sérieux. Et qu’il peut tout sauf refuser de me suivre pour reluquer plus longtemps les deux rousses et la brune.
J’adresse un clin d’œil aux autres invités et entraine Vector avec moi, mimant un fou-rire pour dissiper les éventuels doutes des rouquines. Ce n’est qu’une fois éloignés de tout ce beau monde que je m’arrête de marcher, que je relâche ses épaules pour affaisser les miennes et que je baisse la tête parce que lui dire ça dans les yeux, je peux pas.

Lexi est morte.

Bordel, c’est pas vrai. Cette simple phrase m’arrache des larmes. La gorge nouée par l’émotion, je peine à reprendre la parole mais cette fois je le regarde et dans mes yeux on peut tout lire : de la colère au désespoir. De la souffrance au renoncement.

Je vais partir, Vec. Ce soir. Je ne sais pas si je reviendrai un jour et honnêtement j’en doute alors…prends soin d’elles trois, d’accord ? Garde bien ta rousse, trouve un type bien pour sa frangine. Et ta gamine…protège-la. Ne l’abandonne pas.

Pas comme je l’ai fait.
C’est ce que j’aurai dit si les mots avaient voulu sortir mais ils n’ont pas voulu alors je me suis laissé tomber sur le sable et j’ai fermé les yeux, pris du sable dans mes mains et attendu.
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Cyriellle
Bordeaux, avant le depart.

Mais…
Mais quoi ?

Le vélin fini en boule jeté dans le caniveau. Et une escorte il l’a prend pour qui sérieux? Comme si elle en avait besoin d’une, bon y’a bien moustache le gars-là dernière qui l’a suit partout depuis l’épisode foireux des joutes. C’était son nouveau garde qui lui passait tous mais alors vraiment tous ses caprices mais ça n’avait rien à voir avec les recommandations d’un quelqu’conque frère. On est bien d’accord.
Donc Bordeaux ça faisait un bail.

Au pied d’un hôtel particulier la brune sortie du coche admirait la bâtisse de pierre blanche un bref instant rien n’avait changé. Petit bout de femme paumée à moitié sauvage débarquant d’Italie elle avait échouée là moyennement quelques centaines d’écus à une bande de marins de passage, c’était son premier amour matériel français, la pierre. Au premier regard, coup de foudre, l’achat d’un appartement suivi sans attendre.

Moutache resta à la porte et la brune pénétra dans son antre. Las, éreintée par l’insupportable chaleur pesante, ouais tout ça, de la capitale d’aquitaine, elle se laissa tomber sur le lit baigné dans la pénombre.
Instant de solitude ça elle en avait besoin. Une semaine à peine écoulée depuis le départ de Sarlat et s’était déjà le bordel dans sa tête, sans rien avoir ni fumé ni bu. Ça va plus du tout.
Il lui en prit l’envie d’écrire à la Blanzac qui s’était refusé à venir.




Chère, très chère et infame Doreine,

Ta verve me manque croit le ou nom ça m’inquiète.
Tu trouvera un présent pour toi avec cette lettre.
Met les en bocal ou déguste.

Cy.

PS : ce n’est pas empoisonné.


Clair ou pas, net, précis.
Fallait pas mieux. Elle ficela la lettre à un paquet d’une paire de coucougnettes doucement rosée, délicieusement framboisé, craquante à souhait direction Blanzac.

L’autre lettre, que dire.
En face p’tet mieux nan ? Si elle parvient à se contenir, possible.

Le carillon retentit mettant ainsi fin à l’attente de l’amie conviée à ce bal masqué. le rendez-vous avait été fixé à Bordeaux plus simple, plus de temps pour tout lui raconter avant la soirée.
La brune maréchale qui ne cessait de lui manquer. Les femmes et Cy ça passe généralement pas aller savoir pourquoi. Rarement très rarement elle s’attache, Donnae était l’une des chanceuses. Douce quand elle-même était impatiente au possible un idéale féminin pour le Coquelicot et tout à l’a fois diablesse cachée qui se découvrait doucement pétale après pétale telle l’éclosion d’une rose. Piquante la rose !
Lewyne
Elle avait rallié Vannes à Mimizan à bord de la Nave Génoise le PoohManDu dirigé par la capitaine Vipsiana. Lewyne était accompagné de sa marraine officielle Lana, son parrain de cœur Vladel, ainsi que de son ami Sexton. Simplet qui avait rejoint la petite troupe à Laval était resté à Vannes. En tout cas, le voyage clairement réussi avec cette escapade en mer. La brune n'était jamais monté sur un bateau, mais elle n'avait pas eu peur le moins du monde et c'était sentie comme un poisson dans l'eau, la plupart du temps appuyée contre le bastingage à observer l'horizon infini et respirant l'air marin à plein poumons quand elle n'était pas plongée dans des notes de cours ou à écrire quelques lettres.

Ils avaient retrouvés la terre ferme après quelques jours de navigation. Sensation si étrange de retrouver le sol terrestre qui lui ne bougeait pas d'un poil alors qu'elle avait l'impression de tanguer encore ! Lewyne était un peu déçue que le voyage ne dure pas plus longtemps mais la déception fût de courte durée. Elle passa très vite à autre chose quand, en parcourant Mimizan, elle eu vent d'un bal organisé à la Teste-de-Buch à la lecture d'une affiche placardée. Cela faisait un petit bout de temps qu'elle ne s'était pas amusée à vrai dire. Elle irait... La ville où se déroulait les festivités se trouvait à seulement un jour de marche. Mais il lui fallait trouver un déguisement et un masque. Et de une, elle était en rade d'idée et de deux... En ce moment c'était la dèche, elle avait même dû emprunter un peu d'argent à son parrain pour s'acheter de quoi manger pour l'escapade en bateau ! Elle parcouru donc les rues de la ville pour trouver un peu d'inspiration et tomba alors sur un jongleur. Pourquoi pas... Lewyne s'avança vers lui bien décidé à marchander pour avoir son déguisement ! Plusieurs longues minutes après il fût convenu qu'elle louerai à bas prix pour le bal les frusques adéquates et quatre balles de rechange, à rendre les festivités fini.


C'est donc avec une chemise verte trop grande, des braies rouges qui lui atteignaient le bas des chevilles, des poulaines marrons et un masque blanc lui cachant le haut du visage que Lewyne passa la porte qui menait au grand hall, un sourire se dessinant sur ses lèvres carmines. Elle n'alla pas directement saluer les personnes présentes, ses yeux parcoururent d’abord le grand hall avec curiosité. Et quelque chose la frappa. Ca n'était pas le sol en verre sous ses pieds et pourtant c'était la première fois qu'elle voyait une telle chose... Mais les armoiries se trouvant sur les murs. Son sourire disparu aussitôt qu'il était arrivé et sa main droite vint chiper un parchemin qu'elle avait glissé dans sa poche et qui ne la quittait jamais depuis qu'elle l'avait trouvé dans la maison désormais abandonnée de ses grands-parents maternels en Languedoc. Elle le déplia frénétiquement pour comparer.


Pas possible...

Elle resta immobile, plantée là en plein milieu de la pièce. C'était exactement les mêmes armoiries qui étaient dessinées.
Donnae_de_marsac.
Une lettre … une missive de Cycy ! _ Viens à Bordeaux, viens vite me retrouver …. J'ai tellement de choses à te dire et toi aussi je pense…. depuis tout ce temps … viens vite …. alors voilà retrouve moi _ ….. des explications, une adresse, des recommandations, une malle, un bal masqué, un costume enfin non plusieurs, des essayages …. voilà qui piquait la curiosité de la maréchale ! Qu'avait-elle donc à lui apprendre qui n'était pas dite dans ses lettres ? Enfin surtout elle allait retrouver son amie, sa complice perdue seulement de vue mais avec laquelle elle gardait contact, avec laquelle missives étaient échangées. Enfin dans une lettre on ne peut pas tout dire. Aussi ce petit moment à elles deux elle le désirait ardemment et elle était là enfin arrivée et son garde sonnait à la porte de Cycy. Il lui fallait bien quelqu'un qui porte sa grosse malle !

_ Bordeaux ! Cycy et moi ! _

La porte s'ouvre et Donnae les yeux légèrement rieurs, oui ils l'étaient très souvent ces derniers temps, normal elle était gaie comme un petit pinson la jeune Carcenac, sourit lorsqu'on la conduit vers son amie tandis que la malle et le garde reste dans l'entrée pour finalement être emportée un peu plus loin et le garde faisant demi tour, retour vers ses pénates.

Elle l'observe un instant, elle est radieuse … Coucou me voilà !

Son amie sursaute s'en suit des embrassades, un petit tour dans les bras de l'une et de l'autre sans prononcer un mot, les retrouvailles sont sincères, Donnae adore Cycy ! D'une aide et d'un conseil précieux pour la plus jeune et puis surtout des rires et des soirées mémorables en sa compagnie lors de son séjour à Villefranche, il y avait Caem aussi du temps ou ils étaient complices. Cela remonte à des lustres tout ça, oui le blond et elle ils sont un peu fâchés, mais elles deux nan ! elles étaient restées reliées depuis tout ce temps.

Son amie la prend par la main direction une jolie pièce, une sorte de boudoir où sa malle est arrivée entre temps. Vite il faut que l'on se change Donnae ! La maréchale accompagnée de son amie sortent fanfreluches, colifichets, bijoux, plumes et vêtements. On rit, des babillages, on ouvre grands les yeux et leur choix est fait. L'ensemble est remarquable elles sont ravissantes _ attention les voilà ! Les deux réunies, il allait y avoir des facéties, tant pis pour ceux ou celles qui en feront les frais, rien de bien méchant …. direction le coche qui les attendait soit - disant devant l'entrée. La CaP's se laisse conduire le sourire aux lèvres. Son premier bal à la Carcenac alors ! C'était l'année de tant de premières choses pour la Millavoise et cela l'enchantait !

Alicina
    Les gens commençaient à arriver. Un jeune homme à la silhouette aussi fine qu'une fille et un pirate très convaincant. Si je ne connaissais pas le premier, j'identifiai sans trop de mal le second. Les deux vinrent nous voir, ma sœur et moi. Ma jumelle était splendide. Bien plus belle que je ne saurai jamais l'être. Le premier arrivé avait des yeux... J'en eux le souffle coupé. Des yeux violets. Jamais de ma vie je n'avais vu de telles iris. C'était à s'y noyer. Les propos de Vector me firent rire légèrement. Le Balafré ? Pourquoi pas. Et si je n'étais pas moi... Oh non, ce serait trop compliqué d'être quelqu'un d'autre. Je galérai déjà à être simplement moi-même.

    – Bien le bonsoir, charmant sieur, fis-je en souriant largement aux Yeux Violets. Absolument ravie de vous rencontrer.

    Un autre sieur arriva, qui me fit un baisemain. Il était galant, lui aussi, et me fis rougir à force de compliment. Je n'étais pas habituée à en recevoir. C'était tout à fait ridicule, Léna et moi étions jumelles, totalement identiques et pourtant, je l'avais toujours considérée comme beaucoup plus belle que moi. Peut-être à cause du manque d'assurance.
    Et puis, celui que j'attendais débarqua, et alors là, le Roi en personne pourrait venir m'inviter à danser la gigue que je ne l'aurais même pas remarqué. Niallan était très beau, malgré qu'il eut les yeux rouges. Pourquoi avait-il les yeux rouges ? S'était-il pris du sable dans la figure ? Quelque chose me disait que non. Il avait un peu le même air que moi le jour où j'avais passé des heures à pleurer. Je lui souris alors qu'il me complimentait à son tour, fis un pas pour lui prendre la main - et accessoirement l'embrasser - mais il était déjà reparti. Je fronçai légèrement les sourcils. Déjà quelque chose s'agitait dans mon estomac. J'allais vomir ou quoi ? Manquerait plus que ça.

    Les invités arrivaient, je ne savais plus quoi faire, d'un coup. Comme arrêtée en plein vol, le nez contre une fenêtre, à moitié estourbie. Qu'est-ce que je devais faire, bon sang ? Ah oui, faire servir le vin. J'attrapai par la manche un domestique en lui intimant l'ordre de distribuer des verres de vin. J'agissais comme si j'étais chez moi. Mais après tout, le Balafré l'avait bien dit, non ? On n'était plus qui on était. Donc, je pouvais donner des ordres. Il ne fallait pas que j'y prenne goût !

    J'avais envie de rejoindre Niallan, d'aller lui demander si je pouvais l'aider, et de me serrer dans ses bras mais la rapidité avec laquelle il m'avait quitté m'avait gelé sur place. Je cherchais du soutien dans le regard de ma sœur. Pour finalement me tourner une nouvelle fois vers le beau jeune homme à la ligne fine et aux yeux incroyables.

    – Vous vivez dans le coin ?

    Faut bien commencer quelque part, après tout.
Cyriellle
Moustache fit son office dévoilant ainsi l'Aguesac à la Romanov souriante qui s'en jeta, enfin presque, dans ses bras sans pouvoir refréner son envie.
Donnae s'était un bout de Villefranche, une partie des nuits de beuverie... non, non, non de gardes chevronnées et dévouées c'est mieux, sur les remparts de la citée décadente. Comprendra qui pourra. S'était un manque sinueux et perfide qu'elle ne pourrait pas comblée désormais hormis en cet instant, là, maintenant. Carpe diem comme dirait l'écorché.

L'étreinte prit fin doucement et les deux émeraudes détaillèrent lentement chaque trait de la brune qui leur faisait face. Boucles plus longue qui dévalaient en cascade les épaules menues de la Cap, sourire plus franc, teint à croquer, elle n'avait plus rien à voir avec la jeune maréchale discrète et réservé qu'elle avait rencontré. Œuvre de Landorre? Possible.
Il n'avait pas que des mauvais côtés finalement. Elle lui prit la main et l'entraina dans le boudoir où déjà les malles attendaient en compagnie des fraises et d'eau de fraise. Quoi? Comment ça y'a trop de fraise?


Tu as fait bonne route?

Et entre anecdotes cocasses, commérages en veux-tu en voilà, éclats de rire par milliers les deux brunes se retrouvèrent devant un grand dilemme.
Que mettre?
Un masque ça elle avait au propre comme au figuré selon les circonstances mais le reste? Gardienne de poule peut-être ça pourrait être pas mal non? Ou brigande en clin d'œil à son ex-village, hm nan ça pourrait faire trop vrai sait-on jamais. Un truc en plume sinon? Il fait trop chaud. A chaque essayage Donnae ne put réprimer ses rires, il en fut de même à l'inverse quand la millavoise se transforma tour à tour en Diane chasseresse et juge nageant dans sa robe. Finalement robe et corsage noir dentelle pour l'angélique, tunique et stolla d'écru brodée d'or pour la russe aux envies antique, sous couvert de masque de même.


Direction La Teste.

Deux femmes, presque six mois sans se voir, un voyage en tête à tête, confidences, confidences.

- Ton voyage je veux tout savoir! C'était comment?
- Une pure merveille! Mon premier voyage en dehors de mon Rouergue... et en plus avec lui. Imagine... Sourire décoché, ça elle l'imaginait assez bien. Souvenir d'un autre voyage en mieux l'espérait-elle.
- J'espère qu'il t'a gâté et pas délaissé un instant. Le sourcil s'arque guettant la réponse, c'était sa plus grande crainte avec Landorre et sa réputation qui le précédait. Un faux pas et il pourrait finir sur les étages de Doreine ça ferait du plus bel effet.
- Laissée un instant... pas vraiment non! En fait on ne s'est pas quitté du tout.
Le sourire se dessinant sur les lèvres de son amie eut tôt fait de la rassurer.
- J'en suis ravie pour toi et pour lui. Il semblait revivre la dernière fois que je l'ai vu, son humeur moins sombre presque... un ange passe.Il serait presque devenu amusant. Oui c'est ça, Alberic guilleret, c'est rare. Mais ça dis lui pas, il va encore faire la moue.
Un rire inonda l'intérieur de la voiture. Quoi cycy gaffe?
- J'adore quand il fait la moue tu sais, c'est charmant.
- Charmant....
Imaginons albichou en prince charmant, l'exploit! Elle eut beau tenter et retenter, non impossible. Alberic c'était le comte qui l'avait intimidé au début avec toute sa rigidité, le truc à faire fuir une cy et qui s'était révélé être un Comte ahem à perruque poudré. Il n’était pas charmant, il était juste albichou.
La brune du sentir le doute en cy s'immiscé et chuchota.

-Oui tu sais une petite moue, un haussement d'épaules... je craque.
Elle n'en dit pas plus, à chaque femme, ses secrets...
Mais nan vraiment pas possible d'imaginer ça d'Alberic.

-Mais ne me dit pas ça je vais l'imaginé après. Tu veux me choqué pour le reste de la soirée!
Moue innocente qui se dessine sur le visage angélique d'aguessac un bref instant puis redevint plus sérieux.
-Dis-moi Cycy, dans ta lettre tu avais quelques choses à m'annoncer? Alors? Sourire mutin, elle voulait savoir tout, tout, tout.
Pour faire disparaitre les pensées étranges sur Alberic c'était radicale et les tourner vers Colh était beaucoup mieux.

- Tu sais depuis son retour ça va beaucoup mieux avec Colh, on se redécouvre je crois, bon il est toujours aussi intraitable sur certains sujet fin ça c'est autre chose... Elle brode? Non, non, si peu. J'attends son enfant. Je ne voulais pas te le dire par une lettre. Elle guetta de nouveau sa réaction, hésitante... elle était loin la Cy sure d'elle en cet instant.
En face d'elle Donnae l'écoute attentivement rassurée à son tour de savoir que cela va mieux entre eux. Elle ne savait pas tout, non, mais une petite, une infime partie tout de même. Elle attendait ses lettres avec une certaine inquiétude durant quelques temps puis de nouveau le soleil éclatait les écrits de celle que donnae appelait sa fleur. Un doux sourire se glisse sur ses lèvres à la nouvelle de la naissance d'une jolie cycy, oui une!

-Oh c'est merveilleux Cycy!
Elle prit ses mains dans les siennes.
-Je te, enfin je vous félicite tous les deux! J'en suis très heureuse pour vous!
Oui elle l'était entièrement.
Soulagée, rassurée Cy l’était également, elle avait imaginé le pire allez savoir pourquoi. Dans l'esprit cyen ça tourne pas rond. En même temps un félicitation c’est toujours mieux qu’un "Je te pensais la moins idiote d’entre nous" nan ?

-Merci Donnae et toi rien à me dire ?La cap sourit, radieuse.
-Je suis fiancée !
- Vraiment ?! hey cy sale réaction ça ferme la bouche, le style poisson rouge ça te va pas. Mes félicitations ma belle ! C’est pour quand ? Dit ça sera pas en Normandie.
-La Normandie …

Halte. Oui halte fit le cochet devant la demeure de vector.

La teste-de-bush enfin.

Et la fin d’un écrin, bulle intemporelle et privée pour les deux jeunes femmes qui venaient de s’annoncer mutuellement la fin d’une tranche de leur vie. Page suivante.
Hors du coche Rien de sensas chez le frangin vu de l’extérieur quatre murs un toit hm on repassera pour son goût de la démesure, oui cy à une haute estime de son frère adoré.
Bras dessus-dessous avec Donnae les deux brunes pénétrèrent dans la demeure, annonce rapide à un type au nom étrange qui les mena au hall où déjà quelques éclats de voix se faisaient entendre doucement. Une jeune femme semblait en admiration devant l’emblème qui ne manqua pas d’attirer son attention également. Une vingtaine d’année, quinze peut-être qu’elle ne l’avait plus vu… C’est le visage froid, rigide de son père qui lui revint en mémoire, un frisson qu’elle ne put contenir parcouru sa peau trop pale encore si ce n’est légèrement dorée sous le soleil périgourdin, souvenirs désagréables bien trop désagréables qui resurgir alors…


Viens allons voir l’une des jumelles elles doivent être là-bas. Oui partons loin et vite de là.
Elle entraîna son amie vers le petit groupe. Bonsoir demoiselles, messers.

[RP écrit à quatre mains.
Donnae
Cyrielle]
Helena..
J'étais sans aucun doute parfaite. Enjouée, elle ne lâchait pas sa jumelle des yeux, ne voulant pas trop la perdre de vue. Maladroite comme elle était, il suffirait qu'elle s'appuie sur une table pour faire dégringoler tout le buffet. Un bonhomme entra, avec une allure légèrement efféminée. Dur à dire si il ou elle était. Elle sourit légèrement, tout en délicatesse à ce bonhomme, se laissant prendre au jeu.

B'soir à vous!

Puis, un mouvement de tête sur le côté suivi, remarquant immédiatement la présence de mon Blond. Il en ferait fondre plus d'une, sans aucun doute. Le bougre. Bien habillé, et visiblement amusé du jeu auquel tous nous prêtions. C'était une bonne idée ce bal. Après le baise-main reçu, j'étirais sur mes lèvres une moue ravie qu'il ait fait l'effort de se prêter au jeu. Je n'étais pas déçue, quoi que surprise de l'accoutrement choisi. Moi qui croyait qu'il détestait cette cicatrice. C'était vraiment un drôle de personnage.

Il attirera les foules, c'est évident. L'endroit est agréable.

Je tirai un peu sur le bras du blond l'entraînant légèrement à l'écart, pour lui murmurer seulement quelques mots.

Tu me rejoindras à la plage plus tard, quand il fera nuit.

Je n'attendais pas de réponse, et je m'éloignais du coup, rapidement, vers le petit groupe que je venais de laisser. Un homme venait de rejoindre les invités. Je lui souriais, me laissant aller au baise-main avec une moue de satisfaction. Puis le deuxième blond entra, toujours d'un pas jovial. Son inquiétude ne transparaissait pas sur son visage, et j'étais alors très naïve quand je cru que tout allait bien.

Mouais, t'es.. on doit complimenter les hommes aussi? Parce que si je suis pas obligée.. Je ne vais pas complimenter mon demi-père!

Je les suivais du regard jusqu'à ce qu'il disparaisse pour parler. J'étais donc loin de m'imaginer ce qu'il se tramait dans notre dos, à ma soeur et moi. Puis, les deux brunes arrivèrent, bras dessus bras dessous. Je revis Cyrielle, ravie de connaitre enfin quelqu'un. Je la reconnaissais, même sous un masque. Le visage délicat de la Romanov, ainsi que son teint pâle me rendait la tâche plus aisée.

Salut!

Elle se dirigea vers le duo de brunes, tout sourire.
Donnae_de_marsac.
C'est au bras de Cyrielle que Donnae fait son entrée _ où cela d'ailleurs, chez un des frères de Cycy ? Son amie avait une vaste famille, parfois elle ne savait plus trop, il aurait fallu qu'elle prenne des notes. Les prénoms se ressemblaient drôlement qui se termine en _tor ! de quoi embrouiller tout le monde, ce qui devait être le but. Ce soir la Maréchale était déguisée en Ange, un ange bien particulier _ noir ! Le haut de sa robe était composée d'une très jolie dentelle , une jupe de satin sombre qui retombait en souplesse le long de ses longues jambes. Cette tenue lui seyait à merveille, légèrement moulante au niveau de son buste, la dentelle ne dévoilant que de minces petits bouts de peau au travers de brides éparses. La carnation de sa peau était mise en valeur et ses yeux en partie recouverts par un très joli masque noir. En complément de cette tenue elle avait deux petites ailes noires dans le dos ! Battraient-elles pour son cupidon ? Mystère, mystère ! C'est la soirée des mystères !

Derrière son loup son regard se fait malicieux car elle ne pense pas être reconnue, cependant elle observe les autres, cherchant à deviner qui est qui ! Le choix de son adorable déguisement est un petit clin d'oeil pour son autre qui l'avait dotée de ce ravissant nom _ mon ange ! Pour toute parure son si précieux collier de Perles qu'elle ne mettait qu'en des occasions bien particulières, elle y tenait tellement. Bas les pattes ! Elle savait qu'il serait là ce soir, mais où se cachait-il ? Etait-il déjà arrivé ? L'observait-il ?

_ Allons voir l'une des jumelles …. _ elle sourit à Cycy mais qui étaient les jumelles ? Les jumelles Cycy ? Des cousines ? Elle se joint à son amie et salut les personnes déjà présentes. D'un large sourire, elle répond à la charmante jeune femme qui s'avance au devant d'elles.

Salut ! Je suis l'Ange, l'amie de …… mon amie ici présente !

Il ne fallait pas qu'elle prononce Cycy, un peu plus et elle gaffait déjà ! Son regard parcourt la salle, magnifiquement décorée, cela présageait une très agréable soirée !

Pattricia
[Sarlat...]




Toute à la préparation de leur déménagement, Patt néglige pas mal de choses, comme sa correspondance, un peu son époux faut bien le dire aussi, sans parler de son domaine où elle ne met plus les bottes. Depuis le départ de Mélie en Savoie pour vivre sa nouvelle vie de femme, il ne reste plus qu'Irénée pour tout superviser, or celle-ci est au plus mal, ne se remettant pas de son opération, du coup la rousse est sur tous les fronts et ils sont nombreux en cette période de chamboulement. Le bruit d'une cavalcade dans les escaliers de l'auberge des Amazones se fait entendre, elle relève la tête pour voir rappliquer l'idiot de la maisonnée, le garde Anselme, pro du pilori et du nettoyage des fosses à purin...

- Dame Pattricia, Dame Pattricia !!!

Le soupire qui s'échappe des lèvres patochiennes en dit long sur le degré d'appréciation que la rousse a envers le nigaud qui se tient devant elle.

- Anselme... nous sommes dans une auberge, tu me sais à l'étage, pourquoi as-tu besoin de hurler comme ça ?
- Mais j'chais pas mouah, p'têtre que vous étiez tout au bout du couloir, faut que vous m'entendiez;


Regard exaspéré qui longe le couloir qui fait à peine dix mètres de long et retour des jades sur le visage du garde.

- Faisons court, qu'est-ce que tu veux ?
- Ben... j'viens pour la lettre !
- 'tain mais quelle lettre ???? !!!!!!


Pris de panique, Anselme lâche la lettre qui tombe forcément en bas des escaliers. Poussé par la rousse qui n'a jusque qu'une envie, l'étrangler, il se retrouve le derrière au sol, se mangeant dans la figure au passage l'extrémité de la robe de la rousse qui lui passe devant et dévale les marches pour récupérer le parchemin. Un coup d'œil au sceau et ce sont des mains fébriles qui le font sauter. Une fois la lecture terminée, manquant presque de tamponner Anselme qui l'avait rejoint elle se précipite en haut des marches.

- Rassemblemennnnnnt !!!!!



[La Teste... alors que la soirée a commencé...]


On passera sur le déménagement, le départ à peine arrivés à Montpellier pour rejoindre La Teste, l'installation dans une auberge en dehors du village et la fatigue que ces voyages multiples faisaient peser sur les épaules des membres de la tribu. Chacun s'était apprêté selon son inspiration, la rousse avait opté pour quelque chose qu'elle n'avait plus mis depuis presque dix années.

Quand elle descend les marches qui mène à la salle commune, elle sait qu'à part ses enfants, personne ne l'a jamais vue dans cette tenue. La robe est à l'ancienne mode, faite de plusieurs couches d'un tissu arachnéen de la couleur de l'aurore. La superposition des étoffes fines fait qu'on évite la transparence, mais laisse libre cours à l'imagination de chacun. Sa chevelure rousse est remontée en une sorte de chignon de la Grèce antique se terminant par une longue tresse entrelacée de deux rubans de la même couleur que la robe. Des sandales de cuir, inspirées de la même période que la coiffure, sont maintenues par les mêmes rubans le long des chevilles et des mollets. Le masque qu'elle porte sur le visage fait ressortir ses jades, ainsi que le sourire qu'elle affiche en voyant la tête que fait son époux quand elle arrive à sa rencontre.


- M'accorderas-tu ton bras pour marcher jusqu'à la plage, lieu des festivités ?


Farpaite et puis c'est tout !!!
Argawaen
Il avait entendu parler d'un bal, il avait entendu que son épouse souhaitait y aller, il était apparemment masqué, alors l'homme avait une petite idée derrière la tête. Le Dehuit de Malemort tira une vieille malle qui se trouvait à côté du lit l'ouvrit. Il souriait doucement en voyant son ancienne tenue de Maistre des Souteneurs. Il l'enfila et trouvait qu'il avait fière allure dedans. Il espérait cependant que son épouse ne soit pas choquée...



Quand on parlait de la rousse, voilà qu'elle montrait le bout de son nez, le vieil homme souriait en la voyant vêtue ainsi. Elle avait fière allure également. Ils allaient faire fureur au bal et il espérait bien se démarquer des autres.

Je te suivrais jusqu'au bout du monde mon épouse...

Venant prendre son bras l'homme déposa un baiser sur les lèvres de la vindicative. Il bomba le torse légèrement, fier de l'avoir à ses côtés.
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