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[RP] Varium Fortune, ou la Compagnie des Bandes Noires

Amedee.le.lion


Citation:

" Stratégie Avancée (10%) : Puisque les hommes ont coutume de ne suivre que les chemins battus, ils ne se contentent plus que d'imiter leur prédécesseur, et ce, de moins en moins bien. Ainsi la gloire de l'aristotélité pourrait se perdre à perspective de troupeau. C'est pourquoi il en faut, mi-lions mi-renards, qui aient la vue d'un archer, capables de viser bien au-delà de leur cible afin d'atteindre cette dernière malgré la faible portée de leur arc.

Ceux-là, paraissant donner des leçons aux rois, les donnent en réalité aux peuples."

Amédée de Montjoye*, griffonné sur la marge d'un manuscrit de l'université locale.






An de Peste ennuionique 1465 en la capitale des Ducs de Savoie


La rumeur se répandit comme traînée de poudre. La tranquillité se troubla dès lors que des bergers ahuris aperçurent à leur horizon une troupe de cavaliers chaperonnant la sombre bannière, celle que l'on prétendait pourtant ensevelie sous les charniers à jamais fumants de Lorraine. Ils crurent d'abord à une fantomatique illusion, soupçonnant quelque caprice hallucinatoire des sommets alpins, mais les pauvres hères durent bientôt se rendre à l'évidence. Car à son aspect loqueteux, l'oriflamme semblait bien celle qui défia jadis les légions de l'empereur fou avec un ratio de un contre cinq. Et à vérifier les chroniques de cet épisode de par la main des historiens indépendants, on se rappela que l'enseigne légendaire ne fut jamais prise au combat. On se mit soudain à raconter, main devant la bouche, que le Marquis d'Arlon avait repris son bâton de condottiere, et ferait tonner à nouveau les tambours de la plus franche des Compagnies.

" Tremblez ou bien dansez avec la malemort,
Voyez ribauds, oyez nobliauds,
les Bandes Noires s'en r'tournent au labor ", entonnait-on au fond de certains bouges .

En cette apocalyptique saison, du côté du Levant le Grand Khan soumettait à son joug le bon peuple de Valachie pendant qu'à l'ouest les souverains faitnéants de France, d'Angleterre comme d'Empire se dépensaient en mondanités et séances de poney. Lorsque cette révélation s'imposa à l'esprit du sire renégat, dont la carrière peinait à rebondir depuis la dernière grande guerre occidentale, ses ambassadeurs furent alors mis à rude épreuve tandis qu'il prenait lui-même ses quartiers d'été à Chambéry. Voilà des semaines qu'il projetait de renouer avec l'aventure, agitant dans l'ombre les fils de la toile diplomatique que ses ancêtres avaient tissée avant lui. Remporter les élections lui aurait permit de consolider une base arrière tout en forgeant une certaine légitimité d'action, mais la tentative se révéla vaine. Ainsi passa-t-on au plan B. Si le temps de la chevalerie touchait à sa fin, l'ère nouvelle pourrait sourire aux Brabançons.

Par élimination plus encore que par tradition, les Bandes Noires avaient réputation de battre pavillon suisse après avoir servi diverses causes. La renommée de la troupe avait de ce fait déjà voyagé depuis la pointe de Bretagne jusqu'au fond de la botte Napolitaine, prononcée via toutes sortes de nuances de ton. Or si belliqueuse entreprise paraissait tenace elle n'en était pas pour autant rancunière. Elle se revendiquait sobrement du métier des armes, et mettait une part d'éthique en ses oeuvres zélées. Compagnie modeste il était de notoriété qu'elle ne prenait de véritable poids qu'au travers de ses alliances du moment, s'associant généralement à d'autres armées mues par un but commun. Pour ce qui concerne les habitudes tactiques de la maison, il fut parfois fait mentions de technique asymétrique dans la veine de l'école genevoise quand d'autres experts soulignaient le caractère frontal des chevauchées d'Amédée le Lion.

Fin de juillet le ralliement fut enfin sonné, l'air chargé de souffre, annonçant l'épopée à venir. De toute évidence l'héritier Montjoye avait-il un plan, voire une esquisse, ou au moins quelques mystérieux atouts en manche. Peut-être avait-il de nouveaux alliés ? On était désormais en droit de jaser. Et d'autant plus que Pie II de Valence venait de frapper d'interdit le Duc de Nice, pour avoir osé monter une liste électorale avec le capitaine réformé. Comptait-il renverser le Prince de Savoie, celui qui outrageait la mémoire d'Amédée VIII en cumulant charges temporelles et spirituelles ? La mobilisation avait-elle un but plus fol encore ? Quoi qu'il en fut, des aventuriers s'annonçaient vers les terres savoyardes. Des plus ou moins patibulaires, recrues et vétérans. On pouvait dorénavant le deviner : la maison s'activait derrière ses portes closes, on entendait le bois et le fer chanter aux quatre coins de la cour.

Dans la cité des Ducs, tout d'abord, mais bientôt jusqu'au-delà des frontières, on découvrit les placards :


Citation:





* très inspiré par Machiavel
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Minah
Et certaines de ces affiches étaient clouées de travers voire carrément à l'envers. Minah était une aide dont l'enthousiasme égalait l'inaptitude en ce qui concernait tout ce qu'on pouvait coucher sur du papier. Son sens de l'affichage artistique attirait du monde, cela dit : les badauds restaient plus longtemps devant, à se dévisser le cou pour tenter d'y comprendre quelque chose.

Comme d'habitude, N'a-qu'une-patte n'avait pas compris grand-chose à ce que Dédé tramait. De leurs échanges épistolaires, elle avait surtout retenu qu'ils partaient à l'aventure, traverseraient des contrées étrangères en bonne compagnie pour aller casser la goule à un grand Quand (ou Canne, elle n'avait pas encore saisi la prononciation). Elle espérait qu'il y avait un trésor à la clé en plus d'une bonne baston.
Et plus nombreux on était d'aventuriers, moins on risquait de se prendre une raclée...

Près d'une affiche, son unique paluche en porte-voix, notre manchote faisait la crieuse publique pour ceux qui comme elle ne savaient pas lire.

Oyez oyez bande d'populace ! Marre d'crever d'ennui à sarcler vot' carré d'terre ? Vous v'lez voir l'grand monde ? V'nez faire un tour chez les Bandes Noires ! Allons 'craser la goule au Grand Quand et piquer son trésor ! Vous roul'rez sur l'or pis v'pourrez emballer donzelles z'et damoiseaux 'vec vos récits héroïques !

De son expérience de Sainte Patronne des Bestioles Crevées, elle avait fini par comprendre qu'il fallait toujours allécher le chaland.

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Modo au Challenge RP !
Larah_
    Les jambes qui se balancent dans les airs, Larah observe l'attroupement éphémère autour des affiches et de la personne qui harangue les badauds pour leur proposer une aventure promettant richesse et cassage de gueule. Si la jeune fille paraissait indifférente à l'agitation ambiante, c'est qu'elle était plongée dans ses pensées. La promesse de l'aventure la ramenait à quelques mois en arrière où son Clan avait décidé de prêter main forte à une cause dont elle ne savait rien, parce qu'elle s'en fichait comme de ses premières braies. A peine, elles avaient mis les pieds en territoire étranger qu'elles s'étaient retrouvés en procès pour Haute Trahison avec 5 jours de prison à clé alors qu'elles n'avaient strictement rien faits, puisque rien ne s'était passé, mais ce qui la chagrinait le plus, c'est l'hécatombe qui suivit.

    Plus rien ne serait pareil.

    Elle regarda le ciel, comme si ses pensées s'évaporaient parmi les rares nuages présents et elle ferma les paupières avant de ramener une jambe sur la brique du toit de la maisonnée la plus proche qu'elle avait choisi au hasard pour détailler la populace qui n'avait pas l'air plus intéressante que celle des autres duchés et comtés.

    L'attention de Larah se reporta sur celle qui interpellait les gens. Une manchote avec un animal mort sur la tête. Voilà qui était atypique. Et même si cela faisait longtemps que la jeune fille ne faisait plus attention aux extravagances des autres, parce que la Cour des Miracles abritait son lot de dérangé... Là, elle ne pouvait pas faire autrement. Elle avait déjà vu des gens avec un collier avec une collection de dents qu'ils avaient collectés au fur et à mesure qu'ils enchainaient les gnons ou qu'ils déterraient des cadavres mais un animal mort en guise de couvre-chef, c'était la première fois. Et en plus, elle était manchote pour couronner le tout.

    De la castagne et de la richesse.
    De la castagne et de la richesse.
    Ces mots tournaient en boucle dans la tête de la mauvaise graine et elle voulait en savoir plus.

    Elle hésita à descendre du toit pour avoir une conversation avec la Manchote, mais elle attrapa une ardoise du toit qui était abîmée avant de la balancer au milieu de la foule légèrement clairsemée. Elle esquissa un sourire en coin avant de croiser ses jambes et haussa la voix pour être sûre qu'on l'entende.

    - J'espère que ce n'est pas pendant une de tes aventures héroïque que t'es devenue manchote et que t'as ramassé ton animal mort sur la tête... Parce que même si c'est pas l'cas, comprends que la plupart des badauds préfèrent se conduire en lâche et tourner l'dos à ta proposition.

    A ce stade-là, Larah écrira bientôt un traité sur comment se faire des amis facilement... Ou pas.

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Minah
N'a-qu'une-patte reprenait son souffle après sa harangue, se disant qu'elle avait un peu perdu la main en la matière. Son braillage n'était pas bon : elle ne criait pas assez fort pour qu'on ne puisse pas ne pas l'ignorer, même quand on était à l'autre bout de la place. Et puis elle n'avait pas encore reçu de caillou dans la...

Pzzzzziiiiiiiiiiiiiiiiiiouuuuuuuuuuchhhhhhhhh... Chtak !*

Minah exécuta un sautillement tout en absence de grâce et de dignité, pour éviter les éclats d'ardoise projetés à ses pieds.

IIIIIiiiiirk ! Mais ça va pas ! Z'êtes malade !

Elle leva un groin rageur vers le toit d'où provenait le projectile. Sur son crâne, Philémon-le-grand-duc-avec-un-trou-dedans frémissait d'indignation. Apercevant la donzelle haut perchée, la manchote l'interpella du poing.

Hé ! Descends d'là, suceuse de rats, qu'on cause en face ! Paskeuh j'imagine qu'toi t'es moins lâche qu'tous ces glandus qui font semblant d'pas m'entend', hein ?

Elle haussa un sourcil sous son hibou, en une invite narquoise.

* Onomatopée prix discount. Morceau d'ardoise qui vole et rebondit sur le pavé.
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Modo au Challenge RP !
Larah_
    Suceuse de rat !

    La Manchote venait de la traiter de suceuse de rat et là, c'est comme si le temps s'était stoppé. Les émeraudes fixent celle qui avait de l'imagination au niveau des insultes et lentement, Larah déplie ses jambes pour se redresser du toit qu'elle avait pris possession, puis tourna le dos à la Manchote pour disparaître derrière la maisonnée. La susceptibilité était touchée et la brunette ne comptait absolument pas se laisser outrager par la sorte par quelqu'un qui avait un hibou sur la caboche, m'rde ! Personne ne lui avait jamais parlé comme ça, à part Midia, mais celle dernière l'avait élevé et était une sœur dans le cœur de la jeune fille. Donc ce n'était absolument pas comparable.

    Invitation acceptée.

    Suceuse de rat !

    Berdol. C'est vraiment dégueulasse à imaginer, en plus.
    Larah réapparait sur la terre ferme cette fois-ci et marche de manière rapide vers la manchote, prête à en découdre jusqu'à ce qu'une odeur nauséabonde l'arrête immédiatement. Les yeux s'écarquillent et la brunette se recule légèrement pour respirer profondément afin de calmer la nausée naissante.

    Suceuse de rat.

    Même si l'odeur était insupportable, il est hors de question de se défiler.

    - Alors c'est qui que tu as traité de suceuse de rat ? Clairement, elle n'a pas apprécié du tout. Ose me le redire en face si tu as autant de courage que tu sens mauvais !

    La provocation, rien de mieux pour montrer qu'elle ne se démonte pas.

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Amedee.le.lion



Citation:
Tactique de base (100%) : Si la fortune est maîtresse de la moitié de nos oeuvres, elle nous en laisse gouverner l'autre moitié. De là viennent les revers de la fortune, l'infortuné n'a souvent que bien peu à perdre. Ainsi le ribaud prompt à brandir pique ou bâton vaudra toujours mieux au combat que le chevalier qui rechigne à tirer son épée du fourreau.

Toute bataille ne se remporte durablement que par un engagement supérieur.

Amédée de Montjoye*, griffonné sur la marge d'un manuscrit de l'université locale.




Pendant ce temps là, dans le vieil hôtel dominant la place


Scène de vie devenue habituelle depuis quelques temps dans la vieille demeure familiale de Chambéry.

En un coin de la grande pièce bordant l'âtre crépitant, le zélé Gaston Phlœbite époussetait la brigandine noire et blanche du capitaine en sifflotant joyeusement un air paillard aux accents occitans. Amédée le Lion, attablé au centre de la salle et l'air plongé en d'insondables réflexions, paraissait quant à lui poursuivre un interminable jeu d'échecs en solitaire à même la carte du monde connu. Un ambitieux exercice à peine perturbé par les séances de dictées de missives diplomatiques, qui se multipliaient d'une ardeur frénétique. Et puis soudain messire se leva en soupirant. Ne sachant visiblement encore quoi faire de ses Fous, il les mit en réserve d'un revers de la main, quelque part en mer méditerranéenne. Il rompit son silence :

" Nous sommes probablement en voie de contracter de solides partenariats,
mais il reste encore bien des questions à résoudre avant de prendre le large ... "

En quelques mystérieux pourparlers il avait été question de troupes, d'or, de reliques. Engagements considérables. Restait encore à évoquer intérêts et stratégie. Le Marquis d'Arlon retira sèchement la dague qu'il avait enfoncée dans un coin exotique de la mappemonde, correspondant aux environs de Snagov, une ville du fin fond de la voïvodie valaque. Son regard se dispersait désormais en de furieuses diagonales, entre Nancy et Naples, Toulouse et puis Venise, cherchant à deviner dans quels sombres tripots les plus valeureux et féals de ses frères d'armes du passé, ces héros dotés d'une trempe à rendre possible l'improbable, joyeux trublions de la fortune, pouvaient bien écluser les fruits de leurs derniers butins de guerre.

Car afin d'être en mesure de peser dignement au sein d'une alliance, il s'agissait d'abord de constituer son propre noyau dur d'aventuriers. Le nombre des Bandes Noires devait donc dépasser le risible et ses compétences devaient garantir à la compagnie son droit de séance au sein de l'état major qui chapeauterait l'expédition. Tels étaient les objectifs de l'instant, lorsque les missives du Montjoye allaient débusquer trois renards qu'il espérait compter parmi ses officiers. Seraient sonnés Verrazzano dit le Gouape, qui s'illustra dans la quête du Testament d'Aristote, Raoul dit le Glabre, Baron en Ardennes et infatigable ambuleur du Léman, sans oublier Octave de la maison Leostilla, dit le Traître, qui avait à se faire pardonner.

Geignant son commentaire peu flatteur à propos du dernier cité, le héraut Phlœbite se remit au pupitre.

" Ah messire Amé, voilà que des Césars tu me fais passer au Brutus. "

Son maître, résolu, cherchait son inspiration en jonglant avec sa dague et faisant quelques pas en long et en large ...

" Il faut toutes sortes de personnages pour écrire l'Histoire ... "

... mais alors qu'il s'apprêtait à se lancer Amédée fut troublé par des bruits de voix au dehors.

* SPLAFF ! *

La lame jusqu'alors brandie tel un bâton de jongleur s'était figée droite dans le parquet du salon. Haussant les épaules face au regard taquin de son fidèle serviteur, le condottiere se dirigea intrigué vers son balcon d'où il pourrait observer la scène qui se jouait au dehors.

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Minah
Voyant la donzelle tourner le dos et disparaître à l'angle du toit, N'a-qu'une-patte laissa échapper un ricanement.

Tss, la v'là qui s'débine ! L'a pas autant d'couilles qu'ses ratounets, hein mon Philou ?

Philémon ne répondit rien, comme de juste, ce que Minah interpréta comme un acquiescement. Il était toujours d'accord avec elle, de toute façon. S'éclaircissant la gorge, la manchote reprit sa harangue, pointant le doigt au hasard dans la foule clairsemée pour appuyer son propos.

Voyez comme elle a fui ? Parce qu'elle sait pas suiv' ses rêves ! Mais toi ! OUI, TOI ! Toi t'es un bon p'tit gars... fille, 'rdon ! Toi t'vas partir à l'aventure et rev'nir les poches tell'ment pleines d'or qu'tes braies vont en craquer ! T'es pas comme cette... euh...

Elle s'était tournée pour se retrouver groin à nez avec la caillasseuse qui semblait si furax qu'on aurait dit qu'elle avait avalé un de ses rats de travers.
Petit sourire couillon. Clignement de nyeux.

Alors c'est qui que tu as traité de suceuse de rat ? Ose me le redire en face si tu as autant de courage que tu sens mauvais !

Un ton qui suggérait un poing dans la figure dans un délai dangereusement court.
Il y a des choses à ne pas confondre dans la vie. Comme, par exemple, être courageux et être complètement fardé du ciboulot. La catégorie dans laquelle se plaçait Minah, Sainte Patronne des Bestioles Crevées de son état, laissait peu de place au doute.
Le sourire couillon s'élargit, se teintant de bestialité. La hiboutée de la cervelle ne reculait jamais devant la perspective d'un bon coup de poing dans la figure. Le sien, dans une autre figure.

Suceuse de rats.

Un court silence.

Suceuse de rats ! SuceusederatsSuceusederatsSuceusederats ! T'es contente ? J't'ai découvert une vocation ? Ma't'nant qu't'as trouvé l'courage d'venir m'causer, tu l'auras p'têt pour t'joindre aux Bandes Noires ?

C'est qu'elle n'en oubliait pas les affaires. Minah avait promis à Dédé qu'elle allait l'aider pour cette quête. En parlant du lion... Apercevant un mouvement au balcon du vieil hôtel qui surplombait la place, elle crut un instant en voir la crinière.
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Modo au Challenge RP !
Larah_
    Et la Manchote recommençait à la traiter de suceuse de rat.

    Le poing de la Miraculée se ferma et ses veines bouillonnaient, mais elle apprenait à ne pas céder l'impulsivité rapidement. Elle essayait tant bien que mal de se contenir mais sa fierté lui chuchotait qu'elle devait répliquer. Oui, elle avait envie de se jeter sur celle qui lui faisait face et la frapper. La frapper jusqu'à... Jusqu'à quoi ? Qu'elle se lasse ? Que la Manchote saigne et la supplie ? Jusqu'à ce que la colère disparaisse. Cette dernière allait l'emporter, mais la Manchote fit une proposition qui sortit Larah du tourbillon de la colère. Elle lui lança un regard sceptique.

    Rejoindre les Bandes Noires ? Si la jeune fille en avait entendu parler, elle n'en avait aucun souvenir. Après tout, c'était possible. Elle ne s'intéressait pas à grand chose, mais cette fois-ci, c'était différent. La promesse de casser la figure à quelqu'un et de piquer ses richesses avait tendance à attirer l'attention de la Miraculée.

    - Cela s'pourrait...

    Elle prononça ses paroles d'une voix monotone. Elle ne voulait pas que son interlocutrice s'imagine qu'elle était intéressée ou qu'elle allait dire oui tout de suite. Les bras se croisent sur la poitrine et les émeraudes se posent sur la Manchote vides de toute expression.

    - Si tu m'en dis un peu plus sur l'mec à castagner et les Bandes Noires.

    Malgré les apparences, Larah se méfiait des propositions trop alléchantes et préférait en savoir plus. Le plus souvent, les recruteurs, les décideurs vendent du rêve, promettent la bagarre du siècle mais une fois, les membres recrutés et en marche, se montrent assez frileux face à l'adversité. Des beaux parleurs en somme. Même la Manchote était plus couillue qu'eux, car cette dernière avait beau ne pas savoir qui se trouvait devant elle, elle continuait à traiter se fichant éperdument si la personne devant elle n'est peut-être pas un psychopathe qui découpe les gens tous les mardi en dansant autour d'une chaise à poil.

    Certes, Larah paraissait un peu plus calme mais elle n'avait pas desserré son poing pour autant. Il y'avait un temps pour tout.

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Perceval_aelis
Et "CHBAAAAF"*, un pigeon en provenance de l'Helvétie s'écrase avec une grâce macabre non loin du balcon léonin arlonnais.
A sa patte, enfin ce qu'il lui en reste, un petit message.


Si la mère était du genre expéditif dans ces courriers, la fille, elle, est juste concise.
Peut-être un peu trop.

Citation:
Père, j'arrive.
Perceval




* ouais même quand il s'écrase, le piaf a un accent switzertuch ! Ils sont fous ces coucous hum pigeons suisses.
Minah
Minah attendit, mais le coup de poing ne vint pas. Pourtant, ça n'était pas faute de le vouloir, apparemment. Son interlocutrice suintait la colère au point qu'elle en était presque palpable, et son poing ne desserrait pas. Flûte. Pas de baston. Pour l'instant. La manchote renifla, déçue.

Mais elles n'étaient pas là pour ça. Si N'a-qu'une-patte avait pris soin de placarder toutes ces affiches et passé un temps fou à brailler sur les passants, c'était pour la Quête. La Quête avec un grand Cul comme Quéqu... Hm. Bref.*

Ah mais ben sûr ! J'étais en train d'esspliquer 'vant que quelqu'un malintentionné m'jette des cailloux.

Pas rancunière. Du. Tout.

Bon, euh, alors...

Gros blanc. Elle avait passé toute son énergie à haranguer la foule, mais sans savoir quoi dire après. C'est qu'elle n'avait pas l'habitude qu'on ne l'ignore pas, quand elle se lançait dans un discours. Pour être honnête, elle avait espéré qu'Amédée se colle aux explications plus concrètes. Il fallait improviser.

Ben t'vois, le Grand Quand, ou la Grande Canne chais pas trop (mais c'pas un vrai canard, sinan on aurait les Piques sur l'dos) c'est euh... un chef d'guerre, un truc comme ça. Y l'habite très très loin dans les contrées étrangères et il empêche tous les marchands d'passer, c'gros pisseux. Si qu'on lui cassait la goule, on récupérerait son pognon (l'est forcément riche pour entret'nir sa grande armée) et les marchands pourraient passer comme ils veulent. Donc nous, les Bandes Noires, on veut y casser la goule pour en profiter. Not' chef, c'Dédé et...

Elle leva le groin, apercevant un pigeon effectuer des tests balistiques contre le mur de l'hôtel où logeait son père adoptif.

… y t'en caus'ra mieux qu'moi quand l'aura fini d'décoller son courrier.

* SOS jeux de mots embarrassants, bonjour ?
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