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[RP] Bitch better have my money

Montparnasse.
    [Les Miracles - début septembre 1465]


- Par ici la monnaie Maeva…

La jeune fille soupira mais déposa la bourse dans la main tendue de Montparnasse. Celui-ci lui sourit en tapotant légèrement le comptoir devant lui avant de rajouter :

- Et le reste ?

Un deuxième soupir se fit entendre mais très vite deux autres bourses rejoignirent la première dans la main du jeune homme maniéré.

- Merci ma jolie.

Il lui envoya un baiser et lui fit une légère révérence avant de tourner les talons et de continuer sa route en sifflotant, sans prendre ombrage du regard attristé de la jeune fille de se faire ainsi déposséder de son larcin aussi facilement..

Montparnasse avait grandi des rues sombres des miracles, élevés à l’orphelinat Sainte Catherine, cela ne faisait quelques semaines qu’il avait quitté la grande ville. Il s’était déniché un poste de garde du corps auprès d’une noble Dame qui n’avait pas pris la peine de se renseigner sur ce jeune homme qui se présentait comme garde. Son joli minois et ses bonnes manières avait trompé la belle et Montparnasse profitait à présent des largesses de la jeune femme jusque dans sa couche. Voleur, meurtrier, concubin, il faut dire qu’il excellait dans l’art du mensonge et de l’illusion. Séduire une noble en mal d’amour avait été un jeu d’enfant …
Il avait néanmoins quelques affaires qu’il lui restait à traiter à Paris, et il y revenait régulièrement. Son emploi actuel de toutes façons n’était que provisoire, il avait accumulé quelques dettes et puisait dans la bourse de la belle Amelliane le temps que l’Aphrodite ouvre de nouveaux ses portes et que son poste de galant ne remplisse de nouveau ses poches.
En attendant il trainait sa belle gueule dans la cour des miracles, cela lui manquait de ne suivre aucune loi et de désobéir à toutes les règles. De voler et de se battre. Cela faisait plusieurs semaines qu’il souriait à chaque remarque faisait semblant de rire aux blagues idiotes de la mairesse. S’amusait à prendre le jeune Wilson dans la taverne municipale sans que cela ne se sache l’avait occupé un temps mais il savait que Will repartirait bientôt. La patience était pourtant sa meilleure alliée, et sa jolie brune le laissait fureter en toute confiance dans sa maison. Même le vieux majordome commençait à baisser la garde, ce n’était pas le moment de flancher. Il avait déjà repéré quelques objets de valeur,et d’après ses calculs il y en avait pour plus de mille écus à la revente. Cela était largement suffisant pour tenir ses créancier à l’ écart jusqu’au 30 septembre. En attendant il s’amusait à dévergonder sa patronne et cela l’amusait grandement. Il n’y avait pas à dire les nobles étaient les meilleurs partenaires, toujours inquiets de ne pas être à la hauteur, elles se surpassaient et toléraient certaines choses que même une catin des miracles aurait refusé.

Son attention fut détournée par une catin qui vint lui caresser l’entre jambe sans aucune classe, laissant peu de doute sur ses intentions. Montparnasse lui sourit et lui donna quelques pièces mais ne s’arrêta pas. Sa gorge était sèche et la promesse d’un verre était plus alléchante qu’un moment entre les cuisses de la jeune femme. Et puis il pourrait toujours y revenir une fois désaltéré. Il faut dire qu’aujourd’hui la silhouette efféminée de Montparnasse ne passait pas inaperçue, vêtu des vêtements de soie que Flavien lui avait donnés, le voleur avait fière allure et déambulait dans les ruelles plein d’assurance. Il s’arrêtait par ci par là, récupérant quelques bourses volées, faisant glisser ses doigts sur les gorges des jeunes catins tandis que celle-ci lui ébouriffaient amicalement les cheveux. Son sourire ne quittait pas ses lèvres tandis que ses pas l’emmenaient dans la taverne la plus proche. Cela faisait un certain temps qu’il n’avait pas bu de verre avec ses vieux amis et son entrée fut accueillie par quelques acclamations.


- Hé Montparnasse t’es de retour ? tu t’embourgeoise ou quoi ? C’est quoi cette tenue ?
- Salut les gars. Elle vous plait ? Elle fait des ravages auprès de ces dames.
- Toujours en chasse alors.
- Je ne m’arrêterais pour rien au monde


Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres, même si ses yeux ne reflétaient aucun amusement. Il restait en toute circonstance froid et calculateur. Il faut dire qu'on avait jamais de vrais amis aux Miracles, tous étaient susceptibles de nous poignarder dans le dos, et si il avait su se faire un nom au milieu de ces moins que rien, ce n'était pas en leur faisant quelques gâteries. Même si, après avoir jeté un coup d’œil autour de lui, il avait bien dut sucer la moitié des habitués de ce bouge...

Allant s’accouder au comptoir, il se saisit d’une chope qu’il remplit généreusement avant de la porter à ses lèvres sans prêter plus d’attention à la population de la taverne.



*Titre by Jd Judicael
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Cixi_apollonia
Les cloches de laudes sonnent. Judicael s'avance dans les rues de Paris, accompagné de son frère. Il est tôt, une fine pluie a rendu le sol glissant, les deux silhouettes progressent le pas lourd. Les bottes laissent leur empreintes larges éphémèrement dans les flaques fines, les deux lascars sont silencieux. Les capes trainent dans leur sillage, effaçant ça et là quelques traces de leur passage, seuls les murmures persistent en vagues échos contre les murs des maisons. Le duo perce le jour. Bâtarde en main, gants de cuir, capuchons vissés sur leur trognes, il sont inquiétants d'être si calmes. Leurs yeux verts fixent au devant quelque chose d'impalpable, dans leur démarche déterminée.

Les ruelles restent coites de cet étrange venue matinale qui se fraye un chemin à la lueur des flambeaux. Les lavandières restent interdites et expectatrices. Un chuchotis fait taire tous les autres, et Judicael s'immobilise devant une taverne que les affres du temps semblent à tout moment être prêts à faire s'écrouler. Le jour va bientôt se lever. L'établissement est en passe de fermer, jetant ses derniers poivrots dehors, les vomissant sur le pavé comme une mauvaise bile dont le ventre de la nuit n'a plus que faire. D'un mouvement du menton, il indique à Samael l'endroit.


- C'est ici.

Les frères échangent un regard torve, Judicael renifle. Mouvement de tête vers le chambranle. Samael amorce un pas vers l'entrée, mais la main de son frère le retient.


- Attends. Laisse venir.

Il fallut que par un matin frais aux Miracles, les pendards se lèvent tôt pour effacer quelques ardoises , à leur manière. Et point la plus douce. Samael détestait se lever de si bonne heure... Le dos de Cael épousa la pierre sale de la devanture, la botte trouva le mur tandis que le genou se repliait. Rien ne servait de courir. Ils savaient où Montparnasse avait ses habitudes. Ils n'auraient pas besoin de trop se fatiguer pour le cueillir. D'un air nonchalant, le truand inspecta ses poings, sifflant un air lugubre. Un requiem pour Montparnasse.

Car les bons comptes faisaient toujours les bons amis. Les deux frères connaissaient Montparnasse depuis l'enfance. Plus jeune qu'eux, il avait fait les frais de leur violence adolescente, qui ne s'était jamais vraiment émoussée à l'âge adulte. Ils avaient trainé les mêmes rues, culbuté les mêmes puutes, et s'étaient sans doute cassé les dents sur les mêmes écueils de la vie. Et s'ils n'étaient pas à proprement parler des amis, Monty n'avait pas son pareil pour savoir se rapprocher d'eux lorsqu'il en avait besoin. Et l'argent qu'il récoltait aux filles avec sa gueule de minet et son sourire manipulateur revenait en réalité de droit aux frères Von Frayner. Voilà que des mois plus tôt, ils lui avaient avancé une coquette somme d'argent, qu'ils escomptaient bien récupérer rubis sur l'ongle, avec des intérêts... Si Montparnasse était patient, les deux roux eux... Beaucoup moins. Et chaque jour les rendaient plus influents à Paris. Par conséquent, plus dangereux.

Inflexible, cruel et malin. Tel était Judicael en affaires comme son géniteur s'il l'avait connu. Le misérable avait joué, le misérable avait perdu. Il entendit à l'intérieur la voix sournoise du jeune imprudent. Comme le triste aboutissement d'une dette envers le diable, Paris frémit, Cael sourit. Le murmure est presque gai, lorsqu'il appelle ...


- Moooonty...

C'est l'heure de payer.
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Recueil-galerie d'avatar
Samael.
Money, money, money
Must be funny
In the rich man's world






Dans la vie de Maël, Montparnasse était comme cette pierre dans la chausse qui vous écorche le pied, cette crotte de nez que t’arrive pas à retirer, comme une chiasse chronique au moment ou la gueuse est prête à être troussée ou comme la mauvaise période du mois d'une putain.

Agaçant, inutile et terriblement fâcheux. Et fallait bien un moment donné remédier à cela.

Le petit con commençait à être connu à Brissel et cela contrariait hautement le roux. Le quand dira t'on, les cancans de lavandières et tutti quanti rapportait à son oreille rescapée des rumeurs d'exploit qui ne lui plaisait pas du tout.

Ça leur faisait de l'ombre à Cael et lui.
Bien heureusement que le Brun leur devait de l'oseille, un prétexte fallacieux pour lui faire ravaler son sourire de courtisan de bas-étage et lui rappeler avec une petite cérémonie à la Von Frayner, qui étaient les maîtres du quartier et qui lui avaient inculqué le savoir-vivre parigot.




Samael aurait voulu débouler comme un bourrin et l'étaler en moins de deux, passer ses nerfs car n'étant pas du matin, la bête avait sacrément le poil de travers, mais la patte fraternelle l'avait freiné.
Les regards émeraudes s'étaient croisés et le fou avait obtempéré. Il savait que son Double, le moment venu lui laisserait carte blanche sur ses pulsions.

Les yeux jumeaux avaient suffit à l'armer de la patience nécessaire
Il avait imité son frère, se postant sur le mur voisin chacun des deux roux d'un coté de l'encadrement de la porte sifflotant une sorte de berceuse monotone et angoissante. De temps à autre, son souffle venait chasser une gouttelette qui ruisselait le long de l'arête du nez et la botte formait de petits ronds sur le pavé, la ou une flaque s'était formée.



Il était temps.
En écho à son double, il héla, sadique.

    Monty chériiiii ......

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le Renard
Montparnasse.
On est tous la proie de quelqu'un. Et Montparnasse n'échappait pas à cette régle. De chasseur le voila devenue chassé...

- Moooonty...
- Monty chériiiii ......


Il avait déjà bu quelques verres lorsqu’il entendit la voix des jumeaux. Pas la peine de se retourner, il reconnut de suite leur façon de s’adresser à lui : humiliante et avilissante. Sa mâchoire se serra légèrement. Depuis leur plus jeune âge, les deux frères lui en avaient fait voir de toutes les couleurs et il était très vite devenu leur souffre douleur.
Comment les en blâmer après tout ? Montparnasse était une proie facile. Le petit Enguerrand, de son vrai nom, n’avait jamais vraiment était aimé à l’orphelinat, les autres enfants le trouvaient bizarre et se moquaient régulièrement de lui, aussi, la première fois qu’il avait croisé les deux frères à la cour des miracles, et qu’il était revenu la gueule en sang et le regard furibond, cela avait bien fait rire les autres orphelins : « Alors Apollon tu es tombé sur ta dignité et tu t’es égratigné le visage ? Oh pauvre bichon… » Hinhin, trés drôle. Connard.
Et cela avait duré, encore et encore.
Le jeune Enguerrand était devenu leur jouet préféré. Un jouet qui ne chouine pas, qui accuse les coups sans les rendre et qui ne les dénncé pas. Que demander de plus ? Il restait en boule, attendant que les deux frères en finissent avec lui.
C’était devenu son quotidien.
Le seul moment où les jumeaux lui laissèrent du répis ce fut à l'age de sept ans, lorsqu'il fut jeté en prison pour le meurtre du commanditaire de l'orphelinat.
Ce fut aussi ce moment là qu’il changea de nom. Le petit Enguerrand avait cessez d'etre ce triste soir d'hiver. Il ceda sa place à Montparnasse.
Montparnasse. Cet homme sournois, sauvage, imprévisible et mauvais.

Lorsqu’il sortit de prison, il avait douze ans et les frères l’attendaient, sourire aux lèvres. Contrairement à Enguerrand, Montparnasse se défendait, rendant coups pour coups, du moins il essayait.
Cela fut pire encore.
La violence des deux frères en fut attisée. Enfin un peu de répondant et Montparnasse dut boire de la soupe pendant de longues semaines avant de pouvoir de nouveau se servir de sa mâchoire.

Comme vous puvez donc le voir leur relation durait depuis de longues années, ca en devenait presque fusionnel...

Pourquoi avoir emprunté de l’argent à ces deux hommes dans ce cas ?
Parce qu’il n’avait pas le choix. Dans la Cour on savait que Montparnasse était la chose des deux frères, leur jouet, et personne ne voulait se mettre les frangins à dos, aussi personne ne voulait aider Montparnasse. Il fut donc obligé de quémander auprès de ses bourreaux et aujourd’hui il était l’heure de les rembourser…
L’ennui c’est que les choses n’avaient pas vraiment tourné comme prévu pour Montparnasse et leur argent il ne l’avait pas… Il devait négocier un délai.
Même si cela signifiait augmenter encore sa dette et ressortir la mâchoire douloureuse…

Montparnasse finit son verre cul sec et ajusta sa tenue avant de sortir pour se présenter à ses bourreaux. Voilà bien une chose qu’on ne pouvait pas lui reprocher, Montparnasse n’était pas un homme lâche. On ne pouvait pas être fier et cloitre. Il préfèrait mourir que perde la face. Imaginez donc ce que cela avait couté à Montparnasse de leur emprunter de l’argent. Niveau estime de lui il était tombé bien bas, et il comptait bien rembourser les jumeaux aux centime près, de toutes façons il n’aurait pas vraiment le choix. Mais pas aujourd’hui…

Montparnasse se tourna vers eux et leur offrit son plus beau sourire de connard prétentieux, celui qui les mettait vraiment en rogne. Celui qu’ils n’avaient jamais réussi à effacer de son visage quelque soit la violence des coups reçus. La provocation était tellement amusante. De toutes façons la fin de l’histoire resterait invariablement la même. Montparnasse finirait la gueule dans la fange, recouvert de sang, se tordant de douleur sur les pavés de la cour, priant pour qu’on lui vienne en aide, alors autant s’amuser un peu avant non ?
Il sentait déjà le gout cuivré du sang dans sa bouche, et pour une étrange raison cela l’excitait. C’était surement à cause de ça que ses camarades ne l’aimaient pas…


- Oh, les Soeurs Terreurs, je suis surpris de vous trouver ici, j’avais cru comprendre que vous aviez changé de terrain de jeux. Votre nouvelle cour est pourtant bien plus en harmonie avec la vermine que vous êtes…

Son sourire en coin s’agrandit et il s’approcha de celui qu’il pensait être Samael, le plus susceptible des deux, pour ajouter, en lui rajustant sa veste comme le ferait un père aimant.

- Je n’ai malheureusement pas encore votre argent, j’attends toujours que votre maman me paie pour mes services…

Non il n’était pas fou. Non. Il. N’était. Pas. Fou.
Se tournant vers Judicael, il ajouta en les prenant de haut :


- On fait comme d'habitude les frangines ? Une qui me tient et l'autre me cogne ?

Hum, bon peut etre un peu sucidaire...
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Samael.
Et le petit merdeux pointa son pif.
Arrogant et téméraire
Bouffon et suicidaire

Montparnasse pouvait se vanter de déclencher chez Samael une trique nerveuse et douloureuse.
Le genre de truc qui vous monte, vous tordant les glaouis à un point ou vous ne savez pas s'il faut l'abattre sur le champs et se soulager avant ou après ou les deux.

Maël l'empoigna au collet et sciemment s'adressa à son frère, faisant comme si le troisième n'était pas là.

Un mélange de frénésie et de tentative de contrôle rendait son raisonnement des plus confus. Le débit de son discours prenait des allures de course-poursuite, déblatéré d'une traite sans reprendre son souffle.



Cassons-lui les jambes.
Mmmhhh pourtant ce serait plus pratique de lui rompre les bras pour le mettre à genoux.
Et puis les dents et la mâchoire, il en a pas besoin pour sucer, laissons-lui sa langue.




Il referma sa prise autour du cou de leur victime, ses émeraudes se dilatant, plongées dans les jumelles, deux océans sans fond, complices et fusionnels, couple maudit et inséparable.

La liste de sévices se bouscula dans la tête du fou, des plus tordues au plus irréalisables, il s'agitait comme un minot chez le marchand de tagadas.


Le fouet ! La ceinture ou la main sur son joli p'tit cul, ça doit clap-claper à merveille, je le sens si..
Haaa
.


Il empoigna de la senestre un mont charnu, le malaxant sans vergogne.

On lui décolle la peau des os, les vertèbres de la colonne, c'est esthétiquement très joli, ça fera penser à un aigle .

La main bouda la fesse, il mit une chiquenaude sur le nez de Mont et approcha son visage du sien, langue se promenant au coin de la bouche de l'insolent.
Une pointe d'ironie dans la voix

Penses-tu, mon Frère, qu'il ressent tout l'intérêt et l'amour que l'on lui porte?


Puis à son oreille, dont il mordilla le globe, il susurra, suave et passionné :

On va lui arracher les yeux et les lui faire gober, lui couper la queue et l'enfoncer dans le c...

Un sursaut le fit se redresser et d'un coup de pied faucha le bellâtre, l'obligeant à s'agenouiller

    Je suis debout, toi à genoux
    Tu es le plus beau des joujoux
    Qui m'a été donné de voir
    Me satisfaire sans faire...d'histoires
.


Puis il revint des mirettes vers son frère.

Cael, je bande.


    Bois-moi
    fermes les yeux laisses-toi aller
    ...comme ça
    Bois-moi
    Ouvres ta bouche et laisse couler
    ...jusqu'en bas
.


J'aime sentir ta bouche glisser
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le Renard
Cixi_apollonia
La sortie du vaurien valait le détour. Du Grand Montparnasse. Enfin. Montparnasse... Quel nom pompeux pour un être qui était et resterait toujours aux yeux de Cael un gosse malingre et mal dans sa peau. Car s'il y avait une évidence, c'était que Montparnasse était tout autant pétri de vice et du cruauté que de tourments. Une coquille tout sauf vide, très dure... Tout ce qui plaisait à Cael pour s'y faire les poings.

Il le laissa se donner un peu en spectacle, mariole. La pantomine ne trompe personne. Elle n'est jamais qu'un numéro de désespoir. Monty n'a pas l'argent. Cela fait frémir les zygomatiques de Judicael et bander Samael... Ils savent tous autant les un que les autres ce qu'il va arriver. Ou du moins, Les roux se le figurent de façon plus nette que leur connaissance ... Se penchant en prenant le brun à revers et tenant son bras dans son dos pour l'immobiliser et faire cesser son numéro qui aurait tort de trop s'étendre, le roux répond aux prières Samaeliennes d'un murmure.


- Hé bien voilà un beau sac à foutre pour te soulager.


Oui, grossier il savait l'être. Si son frère avait les idées, lui avait les le gout de l'exaucer. Mordant au sang l'oreille de Montparnasse, il lui cède un conseil avisé.


- Il ne faudra pas crier, fot-en-cul. Samael a l'oreille sensible. Je m'assurerai que tu n'aimes pas ça. Debout...


Et de le trainer dans la rue, ainsi à la vue de tous. Le regard déterminé et hargneux des deux frères ne trompe personne sur l'issue de la rencontre. Personne ne viendrait s'interposer, de toutes façon. Montparnasse n'avait pas que des amis dans le coin, contrairement à ce qu'il aimait à laisser croire. D'ailleurs, les roux étaient bien mieux placés que les autres pour connaitre la nature hideuse du jeune homme. Un violeur d'enfant, sans âme, sans remords. Un monstre lâché , seul livré à lui même , dans les rues de Paris.

Il ne se nourrissait pas que de chair fraîche. Il se nourrissait de la peur des autres. Et voir la peur dans la crispation de ses muscles, dans le léger changement de son timbre de voix laissait à Cael un gout des plus sirupeux. Car le Diable a mille pattes. Monty était bien plus beau que les jumeaux, certes. Mais son âme était d'une laideur plus abominable encore.

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Montparnasse.
Maël ne mit pas longtemps pour le saisir à la gorge tandis qu’il énoncait toutes les idées les plus saugrenues qu’il comptait lui faire. Il ne tarda pas à venir lui malaxer le cul en jouant avec sa langue sur le coin des lèvres du brun avant de venir lui mordillait l’oreille.
Montparnasse resta un moment interdit.
Serait-ce l’excitation qui commencer à gagner également Montparnasse ou seulement le manque d’oxygène qui commencer à se faire sentir ? Pour dire vrai il n’eut pas vraiment le temps de s’interroger plus longtemps sur la chaleur qui s’était emparé de lui car le roux lui faucha les jambes et il s’écroula à genoux.


- Cael, je bande.

Merde ce n’est vraiment pas bon ça…
Montparnasse avait à présent les deux mains sur celle du roux dans l’espoir vint de lui faire desserrer la pression autour de son cou. Il commençait à suffoquer et des étoiles venait brouiller sa vision. Encore un peu et il verrait des licornes pas de doute.
Ce n’était pas bon du tout…
Mais c’était compter sur le deuxième frangin qui lui vrilla un bras dans le dos. La douleur le fit grimacer et il commença à sentir lentement la peur l'envahir lorsque Cael le proposa comme sac à foutre. Il sentait que cette fois serait différente des autres fois, il commencer a craindre que les frangins ne se contente pas de lui refaire le portrait. Coucher avec des hommes ne le répugnait pas. Au contraire, il aimait même plutôt ça. Mais pas quand on le l'obligeait en revanche.
Un violeur qui n’aime pas être violé, comme c’est mignon…
Cael lui mordit l’oreille et il sentit le liquide chaud et poisseux lui glisser le long de son cou. Sa mâchoire se sera sous la douleur mais il ne broncha. D'ailleur il avait arrêter de faire son mariole et fermer à présent sa grande gueule.
Non il ne crierait pas, il n’avait jamais crié. Même lorsqu’il avait sept ans. Son regard s’assombrit et leur lança des étincelles de haine, il ne pouvait pas faire grand-chose d’autre. Se débattre c’était les excités plus encore. Il le savait, cela l’excité aussi.
Cael le forca à le relever et l’entraîna dans les ruelles. Ou diantre allait il le manger ? Il n’en savait rien, en revanche il avait pleinement conscience que personne ne viendrait l’aider. Car oui, ça se passait comme cela aux miracles. Personne n'avait vraiment d'amis et les agneaux se faisaient manger sous le regard amusé des autres moutons.
Bien que de l’agneau, Montparnasse n’avait rien d’autre que la peur qui s’immiscer doucement en lui.
Il craignait les deux frères.
Depuis toujours. Ils étaient sa bête noire.
Sa kryptonite.

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Cixi_apollonia
BITCH BETTER HAVE MY MONEY
Sal*pe, j'espère que t'as mon argent
Y'ALL SHOULD KNOW ME WELL ENOUGH
Vous devriez tous me connaître maintenant
BITCH BETTER HAVE MY MONEY
Sal*pe, j'espère que t'as mon argent
PLEASE DON'T CALL ME ON MY BLUFF
Ne me cherche pas quand je fume
PAY ME WHAT YOU OWE ME
Paie-moi ce que tu me dois
WHO Y'ALL THINK Y'ALL FRONTIN ON?
Dis-moi, tu sais qui je suis ?*



- On a été plus que patients ...

Bien plus que patients. Car en réalité, pour régler le contentieux sans âge qu'ils avaient avec Montparnasse, les deux roux auraient du / pu le tuer dans sa prime jeunesse. Mais le retrouver ponctuellement, assouvir leur haine était finalement plus nourrissant que de l'achever vulgairement un soir ou le geste serait plus fort que les autres fois, plus emporté, moins maitrisé...

Une main retenant le bras dans le dos, l'autre agrippant les cheveux, Monty suivit dans une marche de la honte le funeste chemin qu'ouvraient les jumeaux.

Ho ils allaient le défoncer. Littéralement. Haineusement. Pour chaque écu qu'il leur devait.
    Chaque

        Ecu

            Dû.


- Mais t'as été plus que mariole...


D'un coup de pied, Cael dégagea le passage d'une arrière salle. Une taverne peut-être. L'endroit était désert, et une porte étroite donnait sur des escaliers de pierre mal taillées. Il entraina avec poigne le jeune homme, non sans lui cogner la trogne dans l'encadrement de la porte au passage. Dans un soupir presque las, Cael lâcha:


- T'es vraiment un abruti.


Monty est trainé dans une cave, à peine éclairée par la lumière d'une chandelle qui se reflète sur les nombreuses bouteilles de vinasse, poussiéreuses pour la plupart, entreposées ça et là. Le repoussant comme un déchet dans la pièce exigue et basse de plafond, Cael prend place sur un petit tabouret qu'il a du pied déplacé devant l'escalier. Empêchant toute tentative de fuite.

Saisissant une bouteille, qu'il espère bien débouchonner, il offre en pâture le mauvais payeur à Samael et affiche un air des plus sérieux. Tandis qu'il tente de déchiffrer l'étiquette illisible du contenant, il marmonne.

- Mon frère va d'abord s'amuser avec toi. Ensuite, quand j'aurais assez profité du spectacle, ce sera mon tour. Tu verras, nous n"aimons pas les mêmes choses. Appelons ça "Varier les plaisirs".

* Rihanna
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Samael.
Contrairement aux croyances populaires, les jumeaux bien qu’identiquement semblables avaient chacun leur personnalité et leurs envies formant ainsi un binôme complémentaire, un couple parfait.

C'était allégrement que Samael avait suivi le convoi, sa marche quelque peu ralentie par une étroitesse de braies inconfortable. De temps à autres, son pied venait écraser le fessier convoité, la main claquait l'arrière du crâne.

Pourquoi Montparnasse ? Parce que le voyou l'énervait, l'agaçait et devait être autant fou que lui, voir plus pour au lieu de les éviter et fuir, venir réclamer sa sentence encore et encore avec ce sourire et ces dents trop bien alignées.

Finalement, en pénétrant dans la cave, le roux ne regretta plus sa séparation précoce d'avec sa couche.
Monty au sol, il vint le redresser, dextre empoignant les cheveux et senestre enveloppant la mâchoire, pressant sur l mandibule afin de lui faire ouvrir la bouche et l’empêcher de serrer les dents.
D'une poigne sans réplique, il plaqua sa jolie petite gueule de galant contre son entrejambe rebondi, la frottant sans ménagement laissant égrainer les secondes le privant ainsi d'air et de dignité.
Il relâcha la pression lorsqu'il sentit sous sa prise que le corps de Montparnasse flanchait, certainement à deux doigts de l'asphyxie.

Il l'obligea à relever le regard en tirant sa tête en arrière et se pencha pour déverser entre les lippes carmines et mi-ouvertes, un filet de salive.




Dis-moi Monty chéri ?
Quels sont tes tarifs pour une gâterie ?




Les émeraudes brillèrent et cherchèrent ses jumelles, les trouvèrent et Mael plongea dans cet océan sans fond en parfaite harmonie avec les paroles fraternelles.





J'aime sentir ta bouche glisser, glisser, wo oh oh
J'aime sentir ta bouche quand je suis prêt à tout te donner

Je sais que tu aimes me faire plaisir
Sans réfléchir, boire l'élixir
Jusqu'à la lie, jusqu'à l'usure
Je donne jusqu'à la démesure

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le Renard
Montparnasse.
De mal, les choses allèrent en Pire. Tout le monde le sait aux Miracles, les ennuies de l’un ne sont pas les problèmes des autres.
Chacun sa merde et le sans noms pour tous.
A peine eut-il touché le sol de la cave qu’il comprit que quoi qu’il fasse, quoi qu’il dise, son destin était entre les mains des rRouquins, il ne pouvait plus leur échapper, mais il ne se laisserait pas faire pour autant.
Une angoisse sourde et pesante l’étreignit, Montparnasse était devenue claustrophobe après ces années en prisons, et l’atmosphère humide et lourde de la cave lui pesait sur les épaules. Cherchant du regard une sortie, une fuite possible, il remarqua que Cael bloquait la seul issus possible, s’installant comme au spectacle tandis que Maël lui fonçait déjà dessus.

Il n’eut pas le temps de répliquer, de se débattre que déjà sa tignasse fut saisit et sa mâchoire ouvert. Sa tête fut plaquer sur l’entrejambe du rouquin et il n’eut pour seule réflexe que d’appuyer sur ces hanches dans l’espoir vint de se détacher de lui, mais l’air lui manquait. Déjà affolé par la sensation que les murs se rétrécissait autour de lui, il commençait a manquait sérieusement d’air et ses forces s’amenuisaient.

Il ferma les yeux, attendant que ce cauchemar soit finit, que la mort le prenne…
Mais rien de cela n’arriva.

Maël le força a se relever, ses jambes tremblaient sous la peur, car oui, Montparnasse avait peur à présent, vraiment peur.
Cette peur qui envahit votre corps vous bloquant la respiration, celle qui vous vide de vos forces, vous empêche de respirer. Cette peur qui fait battre votre cœur à vous en déboiter la poitrine tandis que votre estomac se retourne, brûlant votre trajet de sa bile acidulé.
La salive du rouquin se mêla à la sienne dans sa bouche et le relent fut plus fort encore, ses amygdale baignaient dans la gerbe tandis qu’on lui proposait de les baigner dans du foutre.

La goutte d’eau qui fit déborder le vase.


- Quels sont tes tarifs pour une gâterie ?

La voix de Mont se fit plus rauque, comme si des cailloux frotter le long de sa trachée tandis que, le regard plein de haine, il se met à se débattre comme un forcené. Ces coups était chaotique, hasardeux. Il n’était plus un homme, mais un gamin de sept ans que l’on avait que trop forcé à faire des gâteries. Plus jamais on ne le forcerait.
Jamais.


- Va t’faire FOUTRE, s’pece de connard !

Bien loin de son language habituel, la vulgarités de ces mots refléter la panique qui le gagnait, il se surprit même a lancer un regard implorant à Cael.
Pas ça pitié… Ne le laisse pas faire…Tout mais pas ça.
Les murs continuaient à se refermer sur lui, l’angoisse gagnait du terrain. Il ne maîtrisait plus rien.
Se penchant en avant, il laissa son estomac se vider à ces pieds. Sur ceux du rouquin qui n’avait pas lâché sa tignasse dont il était si fier.

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Cixi_apollonia
- Ho Engerrand...

    Car c'est bien la ton vrai nom, n'est-ce pas Monty? Loin de ce Montparnasse pompeux dont tu drapes ta pauvre petite vanité de sale petit enculé de fils de...


Il est peu nécessaire de retranscrire les pensées de Cael. Son sourire, vissé là au coin de ses lèvres, son regard, plissé sur le spectacle dégoutant du jeune homme rendant ses tripes est bien plus parlant que toutes les pensées.

Pour un peu il ferait aussi bientôt dans son froc.

Que sait-il lui, de l'union qui fait la victoire? De la puissance que tirent les hommes à s'associer entre eux pour assouvir leur colère, leur vengeance, leurs pulsions d'animaux? Que sait-il du pouvoir de la meute, quand rassemblés les hommes avancent dans un même but, dans une même direction pour anéantir littéralement quelqu'un? De la violence décuplée par l'effet de groupe? Par la déferlante de haineuse qui étreint tous les hommes qui rassemblent leurs forces et ce qu'ils ont de plus noir?

Le spectacle est désolant, il tire pourtant à Judicael un rire sombre et peu ému. Il perdrait quelques dents pour avoir souillé les pieds de Samael. Qu'importe. A force de rendre, la source sera forcément tarie tôt ou tard. Et que rend celui qui n'a plus de bile, plus de chiure, plus d'estomac?

Du sang. Pour peu qu'on lui en ait laissé.

Il observe Samael baiser la bouche de Montparnasse presque religieusement et le cogner aussi, un peu, pour avoir fait ce qu'il a fait, et s'accoude sur ses genoux comme un spectateur attentif. Attentif aux bruits étouffés, aux coups sourds, aux sanglots glaireux et aux craquements suspects. Rien n'a jamais su lui faire détourner les yeux d'horreur, et bien au contraire, Cael a souvent trouvé du fascinant à regarder. Regarder son frère baiser. Regarder son frère fracasser des crânes. Regarder son frère dormir.

Il porte la bouteille à sa bouche, buvant plusieurs gorgées sans détourner les yeux de la scène qui se joue et se reflète dans les coins nettoyés de poussières par la trace des doigts Caeliens. La langue claque au palais, rafraichie. L'odeur est insoutenable. Pourtant, le nez s'habitue à tout. A force de trop être confronté à l'agressivité de la crasse humaine.

La bouteille est posée parterre, tandis que Samael s'occupe de remplir la bouche de Montparnasse d'un objet qu'il connaissait mieux que quiconque pour apprécier le fourrer lui même dans d'autres bouches... Bien plus innocentes que lui. De marbre, quoi que vaguement excité par l'idée d'humilier de la sorte le jeune coq des Miracles, le spectateur croise les bras sur sa poitrine et lance un avisé:


-Ne ferme pas trop les dents... Mael est sensible du casque. Tu as plus que ta langue à perdre à faire l'imbécile...

Les râles et les soupirs ont remplacé les coups dans l'exigu de la pièce qui ne laisse aucune place à l'intimité. La promiscuité est totale et rend le zig plus nerveux. D'un mouvement brusque et avant qu'il ne tente quoi que ce soit, Judicael vient immobiliser Montparnasse en passant une main sous sa gorge et appuyant son genoux contre son dos. Il aurait tort de se débattre de trop. Il aurait tort de faire de son viol une mise à mort. Il tapota la joue de Monty, narquoisement. L'air de dire... Ce n'est qu'un mauvais moment à passer. On s'est tous fait casser la gueule à un moment ou à un autre...


- Maintenant que nous pouvons discuter ...

Dit-il presque sérieusement, enfonçant le crâne de leur victime contre le vit de son frère.


-Parlons des intérêts.

Car les roux n'étaient peut-être pas les plus équilibrés des garçons de Paris, pour autant ils n'avaient jamais perdu le nord... Les yeux de Judicael butèrent sur la chandelle, non loin...

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Montparnasse.
Enguerrand, oui c’était son nom, le nom d’un faible, le nom d’un garçon qui ne fermait par l’œil de la nuit de peur de voir ses cauchemars prendre vie. Et là, en cette instant, dans cette cave trop sombre et trop étroite se faire de nouveau appeler par ce nom le replonge dans ces cauchemars d'antan, dans ces rêves passé.
Les jumeaux ne lui laissèrent aucun répit, à peine eut-il le temps de finir de vider son estomac que ce qui craignait le plus arriva.
Samael l’empoigna et l’empêcha de prononcer le moindre mot.

Trois solutions s’offraient à présent à Montparnasse :
- Le mordre, mais cela entraînerait sa mort.
- Jouer avec sa langue pour en finir le plus vite possible, mais il perdrait sa fierté.
- Ou ne rien faire et subir, attendant qu’il cesse d’être leur jouet.

Cael ne lui fut d’aucune aide, au contraire. Se glissant derrière lui il le saisit à la gorge pour le maintenir et le poussa de son genoux plus loin encore, l’étouffant presque contre son frère.

Malgré tout cela aucun son ne sortit de la gorge de Montparnasse, aucun râle, il accepta son destin avec le peu de dignité qu’il lui rester. Ces yeux se fermérent, les murs se rapprochaient de plus en plus, il ne voulait pas laisser l’angoisse l’envahir dans cette situation.
Il entendait néanmoins les paroles de Cael, en d’autre circonstance elles l’auraient même fait rire.
Discuter.

Je suis désolé mon ami, mais on m’a toujours appris à ne pas parler la bouche pleine.
Mais je suis toute ouïe pour cette histoire d’intérêt, je suis suspendu à vos…lèvres.

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Cixi_apollonia
Bien sur qu'il ne pouvait pas discuter.

Bien sur.

Là était tout le vice de Judicael. Là, lorsqu'il enfonçait le mignon minois de Montparnasse contre la vigueur de son frère. Il entendait bien faire payer son arrogance au garçon, et cent fois lui rendre l'affront de sa dette.


Il continua son monologue, ponctué des suffocations de leur victime. Avait-il un brin d'empathie pour cette victime de longue date? Aucune.

- Il y a un projet en Armagnac. J'ai ouie dire que tu y avais quelques connaissances...

Montparnasse avait le contact facile et séduisant de ceux qui se faisaient rapidement une place dans une ville, comme le coucou vicieux déloge les autres oeufs pour y placer le sien. Un parasite.


- Nous allons rendre une petite visite à ce beau territoire...

Et pisser dessus, sans doute. Comme les chiens errants. Judicael fit une légère moue pensive, et de jeter un oeil torve au pauvre zig, serrant sa trogne plus fort dans l'emprise implacable de ses mains.


- Tu n'en as rien à foutre, n'est-ce pas?


Et en parlant de foutre... Il étira un sourire satisfait lorsque le fol déchargea. Il appréciait observer son frère dans l'extase. Jouir, seul ou avec une putain. Seul ou avec lui, lorsqu'ils se laissaient aller parfois aux exercices naturels de deux jeunes mâles qui partagent un lit depuis toujours et les jeux qui accompagnent.


- Cependant tu nous dois une coquette somme.

Il claqua la joue du captif, comme la récompense du travail bien accompli. Son ton se durcit, ses mots devinrent plus incisifs.

-Alors tu vas être en première ligne. Tu vas aller là bas un mois. T'attirer les faveurs des conseilleurs comtaux... ça... Tu sais faire , hein, les faveurs...


Il tira les cheveux du brun pour le délivrer de sa sale besogne, un filet laiteux s'échappant des jeunes lèvres et le laissa sans aucune once de compassion choir au sol, comme la vulgaire chose qu'il était.


-Tu obtiendras leur confiance, oui. Toutes les informations que tu soutireras seront ton salut, lorsque tu nous les offriras. Et lorsque nous arriverons avec les autres, nous prendrons deux villes. Et le lendemain, encore deux autres villes. Tu entends?


Le renard s'assit sur le tabouret, mettant ses mains derrière sa nuque, observant Samael qui se rembraillait tout en ponctuant:


- ... Et tu seras le Traitre d'Armagnac.


Oui, l'idée de faire de Montparnasse de la chair à potence était aussi satisfaisante que de l'écu sonnant. Régler une dette de sa personne était ma foi, un deal des plus correct. Il acheva avec une fausse tendresse, contrastant d'ironie avec l'odieux pacte qu'il scellait de force, reprenant ce sourire goupil dont il savait si bien se parer.

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Montparnasse.
Les mots de Judicaël se mêler la semence de Samael qui vient exploser dans sa bouche. L’esprit du brun était embrumer, la peur, l’inquiétude, la honte, tout cela se mélanger aux mots de Judicaël et Montparnasse pensa à elle. Elle. Amelliane celle pour qui il était allé en Armagnac. Une nobliotte qui cherchait un garde du corps, un moyen facile de se faire de l’argent, et un moyen plus simple encore de s’introduire chez elle pour la piller. Car oui c’était pour cela qu’il avait accepté le poste. La sécurité de la belle lui importait peu. L’ennuie c’est qu’il s’était attaché à cette patronne si vulnérable et attachiante. Trahir l’Armagnac ne lui posait aucun soucis en soit mais la réaction d’Amelliane lui importait plus. Elle ne risquait de pas apprécié. Et si en cet instant Montparnasse avait peur qu’elle le rejette, jamais il n’aurait pu imaginer que c’est l'Armagnac qui la rejeterait elle, persuadé qu’elle serait de mèche avec lui.
Sans le savoir ce n’est pas une mais deux personnes que Judicaël entrainera dans son plan diabolique.

Libéré du joug de son frère, Montparnasse posa les mains sur le sol humide de la cave pour reprendre consistance, les lèvres toujours scellé. Son regard devient hargneux et quand il releva la tête ce ne fut que pour cracher à la gueule de Judicaël la semence de son frère qu’il avait sagement garder dans sa bouche.

Sa façon à lui de dire : « mais qu’elle bonne idée Judicaël, j’en joui d’avance de savoir que je vais surement finir en procès pour haute trahison »

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Cixi_apollonia
Au geste, il ne trouva que la réponse vive et brutale d'un poing qui vint s'abattre sur son visage, achevant de le déformer là où jusqu'ici il n'avait pas encore daigné le cueillir.

Hargneux plus encore que le sac à foutre, il répliqua encore. Et encore. Et encore. Jusqu'à ne laisser à Monty que l'illusion qu'il put parler par le passé. Qu'il pu manger autre chose que la purée infâme qui poissait dans sa bouche.

Ses poings se souillèrent du rouge de l'accord. Dans la bestialité ponctuée de mugissements sourds sortis du fond des tripes du brigand roux. Chaque coup étirait son visage d'une démonerie salace. S'il n'avait pas fallu le laisser vivant pour qu'il puisse marcher dans les clous édictés par Judicael, Montparnasse serait mort là. Gisant dans sa pisse, maculé de sa peur et de la réponse de sa propre effronterie. De gré ou de force, Montparnasse serait son jouet. Et jamais, jamais il ne serait autre.

Les poings douloureux disparurent dans un linge sale, tandis qu'il les abandonna tous deux, happé par le besoin de respirer l'air frais de l'extérieur. De sortir de cette pièce devenue pestilentielle de sang, de semence, de cul, de sueur, d'exigu, et d'épargner son propre plan de l'erreur galopante qui faisait trembler ses poings et le tenaillait ... L'envie de finir leur prisonnier.

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