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Mertin

Une fermeture de frontière, des menaces digne du plus cruel des brigands, et des gardes qui viennent vous emmenez à une salle de tribunal, sans vous donnez l'occasion de refuser. La routine en sorte, pour un voyageur. Si la première fois, on est fort étonné, cela ne l'est plus dès lors que la deuxième arrive.

Qu'il était nostalgique de repenser au premier conseil qu'on lui avait soufflé lors de son premier voyage :"fait attention aux brigands". Fort bon conseil, il est vrai, car les brigands peuvent être tels des cailloux dans les bottes du voyageurs. Cependant, force est de constater, qui si le brigand est une gène pour le voyageur, son plus grand ennemis, lui, se trouve inaccessible, entre les murs puissants des châteaux. Seul moyen de l'atteindre, devenir brigand, et Mertin commençait à se demander, si finalement... ça ne valait pas le coup.

L'acte d'accusation qu'il entendit était... comme tous les autres. Quelle qu’en soit la province. Quand vous avez connu un procès, vous les avez tous connus ! La procureur est là, sans expression, récitant un texte, toujours le même, dont il est difficile de dire, si oui ou non, elle en comprend ne serait-ce que le sens.
A cet instant, c'est simple le tribunal ressemble plus à un spectacle de marionnette sans vie. Qu'à un lieu, ou des êtres vivants font régner la justice. D'un certaine façon, c'était honnête, quoi qu'il dirait, le procès était déjà jugé. Tout ceci n'était que pour permettre aux régnants de se sentir puissant et d'avoir bonne conscience.

Enfin le temps était venu pour Mertin de parler et c'est d'une voix d’où pointait l'ennui qu'il prit la parole.


Je... 'jour.
Je... j'ai bien reçus un pigeon égaré y'a quelques jours, j'sait plus quand exactement.
Je... mais je pensait qu' il s'était trompé.
Je... y'avait marqué dessus que je serais accusé de haute trahison.
Je... mais moi j'ai fait aucune promesse en ces terre.
Je... n'ai signé aucun contrat, aucun serment.
Je... ne pouvait pas trahir et encore moins faire une haute trahison, vu que je m'étais engagé nul part.
Je... et puis, si vous avez fermé vos frontières, vos voisins aussi surement.
Je... si je commence à détaler, j'risque de mourir de fatigue avant d'arriver en un lieu ou je peux me reposer.


Il poussa un soupir. Quelle mauvaise habitude que de vouloir se justifier. Comme ci ces gens étaient intéressés par autre chose qu'eux même et leur pseudo pouvoir.

Je... de toute façon, vous vous en fichez.
Je... cessons cette comédie ridicule !
Je... combien de jours de prisons et combien d'argents?


Il attendit la réponse.
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Description RP
Le_g.
Ils en avaient fait de la route, avalé des lieues, au triple galop, au risque de faire attraper des bleus à Leurs Majestés... La voiture avait été remplie de coussins, histoire d'amortir les éventuelles chutes dues aux chaos sur les routes, et ils étaient enfin arrivé.

Louis alias Le Gaucher, avait alors fait un truc complètement fou : enlevé la femme du Duc ! Ouaip, bon en fait, pas si fou, le Duc était d'accord... et ils allaient donc, le Capitaine de l'Escorte Impériale et la Duchesse de Lorraine, en direction du Tribunal, pour y voire quelques personnes.

Beaucoup n'avaient pas pris la peine de demander des Laisser Passer, ou n'avait pas trouvés de garant pour les leur accorder. Pourtant, il suffisait de demander... ou presque.

Reconnaissant plusieurs personnes, normal vu qu'il n'a pas toujours été sage, Louis s'approche en particulier du jeune Mertin, rencontré il y a quelques temps, dans le sud de la France, sur des routes...


B'jour Mertin ! L'Gaucher, tu t'souviens d'moi ? Comment ça va d'puis l'temps ? Mes condoléances pour Joran... J'l'appréciais. Que d'vient Kachi ?

Puis il se tourne vers la femme qui l'accompagne.

Votre Grasce, j'vous présente Mertin. Mertin, voici la Duchesse de Lorraine.

Puis il se tourne de nouveau vers le jeune homme.

Qu'est-ce qui t'ammène si loin de l'Armagnac ?

Le procès est déjà en cours, mais tant pis s'il se fait virer pour avoir dérangé la séance... Il voulait saluer Mertin, et rien n'aurait pu l'en empêcher. Un principe que lui a transmis Joran : on se salue toujours entre nous quand on se croise.
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Elina
Depuis quelques jours les journées étaient longues, très longue. Bon on ne pouvait pas dire que ça la dérangeait vraiment, elle n'était pas femme oisive à rester toute la journée à la maison à pouponner attendant le retour de son époux. La récente maternité la comblait certes, mais ce n'est qu'en courant partout qu'elle était vraiment heureuse. Puis il fallait l'avouer malgré la tension des évènements actuel, travailler avec de telle personnes motivé et efficace étaient toujours encourageant. Et puis clairement même si ce n'était pas vraiment le contexte, parfois c'était une bonne partie de rigolade.

D'ailleurs partie de rigolade en voici une autre. Celle de fuir avec Louis. Bon bon d'accord c'était pas vraiment pour rigoler, mais surtout pour travailler, mais en soit fuir avec lui en faisant râler le Duc ça c'était marrant ! Non, le plus étrange dans l'histoire c'est qu'elle parte avec lui. Car pour se remettre dans le contexte, l'ancienne d'Acoma porte une haine farouche envers toutes sortent de Brigand. Non pas qu'elle ai peur, elle à vécut avec eux, à eut la même vie qu'eux – oui elle est de ses enfants qui sont née avec une cuillère en or dans la bouche, mais qui se sont révolté contre cette « douloureuse injustice » à l'adolescence, avant de finir par se ranger à nouveau – mais elle à souffert à cause d'eux, ou du moins à cause d'un. A présent il était mort et enterré, le clan était dissout, et il ne pouvait plus l'atteindre, mais elle avait fait de son cas à lui une généralité. Seulement.. Louis était différent. D'un part car il n'en était plus vraiment un, mais surtout c'était un des plus proches amis de Thomas, de ce fait elle pouvait avoir entièrement confiance.

Se fut donc tout naturellement qu'elle décida d'aller à la rencontre d'un des accusés accompagné du capitaine de l'escorte impériale. Combien avait-elle du mettre de procès ses derniers jours? Elle ne savait plus vraiment, c'était répétitif, et certainement dommage d'en arriver là, quand parfois un simple papier suffisait. Mais soit, les personnes ne prenaient pas le temps de respecter la lois, alors la loi venait à eux.

Elle écouta Louis sans bronché, assistant aux retrouvailles. Il était fou ce que cet homme pouvait avoir de connaissance. Cela la faisait d'ailleurs doucement sourire. Seulement le moment de ses présentations vint, et lui tira une légère grimace. Elle ne put donc s'empêcher de rectifier.

Bonjour, Hellina de Talleyrand, actuellement, la Procureur en Charge de votre dossier.

Le Duc de Lorraine c'était son mari, elle, elle était conseillère ducale. Oui elle ne pouvait éviter de la ramener et foutre son grain de sel, quand Thomas disait qu'elle était Attachiante, ce n'est pas pour rien.

La tornade fixa l'homme devant elle de son regard océanique, et pencha la tête légèrement sur le côté entendent ses paroles.

De qu'elle comédie parlez-vous sire? Là comédie actuellement c'est vous qui la jouez. Le prévôt à certainement commit une erreur en vous disant être condamné pour Haute trahison, mais cela ne vous à pas traverser l'esprit de demander des comptes? Personnellement quand je n'ai pas commis de crimes et que l'on m'accuse à faux, je ne reste pas passive.

Trop de gens, ne prenaient pas soin de faire la demande de LP après la réception du courrier du Prévôt. Dans ce cas si, la Loi punissait la passivité.
Mertin
Et une réponse vint, mais cette fois-ci avec une petite surprise. C'était quoi cette surprise? Une homme qui disait le connaitre. Mertin se renfrogna, il se rappelait pas avoir connu un homme avec un tel... accoutrement. Ce ne fut que le nom, qui éveilla une étincelle de souvenir dans sa mémoire. Bien que pas assez vivace pour pouvoir dire, si oui ou non il l'appréciait, ni même se rappeler exactement des circonstances de leur rencontre. Enfin, arrivèrent les références à Joran et Kachi, qui bien que ne permettant pas de se rappeler mieux que ça, lui permettait au moins de répondre.

Je... 'jour
Je... Un jour Espoir a voulut voyager, je l'ai suivit.
Je... Kachi avait d'autres projets.



Qu'est-ce qui t'ammène si loin de l'Armagnac ? reprit l'homme après avoir présenté la femme ayant lue l'acte d'accusation.

Je... suis les chemins ou il me mène, ni plus ni moins, en faisant attention à ce qu'Espoir ne soit pas loin.
Je ... ferait bien un peu de commerce, mais ils demandent souvent un tas de paperasse, alors je me dit que s'ils en avaient vraiment besoin, il feraient pas tant de chichi.


Bonjour, Hellina de Talleyrand, actuellement, la Procureur en Charge de votre dossier.

Je... 'jour.

C'est alors qu'elle commença un nouveau discours, qui cette fois si, semblait quelque peu plus vivant.

Je... suis désolé, je ne suis pas sire, mais Mertin.
Je... de quelle comédie?
Je... mais de celle-ci!
Je... tout le monde sait que voyageur devient coupable, dès qu'il entre dans un tribunal, quoiqu'il puisse faire.


Mertin commençait à prendre la mouche, ce qui n'était guère dans ces habitudes. Mais tout à un commencement.

Je... sait pas vous, mais moi je sait qui je suis.
Je... les gens peuvent cracher, m'accuser, m'insulter, qu'importe.
Je... ça serait se fatiguer pour rien.
Je... j'ai bien mieux à faire.
Je... et puis vous croyez qu'on peut tous se permettre de trimballer des tonnes de parchemins, de l'encre et du papier?
Je... porte mes affaires seuls moi.
Je... et j'vais surement pas m’encombrer de trucs futiles qui vont se gâter à la première pluie.
Je... n'ai pas d'argent à jeter par la fenêtre.
Je... bon
Je... combien vous voulez pour me laisser voyager en paix?

_________________

Description RP
Raoulleglabre


Dans la salle à côté. Les voix sont solennelles, on a pas vraiment envie de faire un pet de travers.


29/09/1461 - procès opposant Raoulleglabre au Duché de Lorraine, énonce-t-on Raoulleglabre est accusé de trouble à l'ordre public.

On dit mon Sieur Raoul

Acte d'accusation

De nous Hellina-Rose d'Acoma-Kareen Talleyrand, Procureur de Lorraine,

Mettons ce jour du 29 Septembre 1461 pour Troubles à l'Ordre Public, conformément à la Loi Martiale promulguée le 25 Septembre [...] té transmise le 27 Septembre 1461 par le prévôt de Lorraine.

Nous rappelons que l'accusé peut se faire aider d'un avocat, reconnu par le barreau, pour sa défense.

Nous laissons la parole à l'accusé !

Ah quand même !

Vos Honneurs, Mon lecteur ne doit pas ignorer que Mon Raoul est un homme respectueux.

Je m'appelle Raoul et je suis camelot ambuleur. Mon métier, c'est de voyager. J'ai reçu un pigeon du sieur Paul_ de Rosslyn d'Acoma à qui j'ai répondu très poliment et je m'étonne de la diligence à me ficher un procès au derrière alors même que j'attends moi, toujours, l'autorisation de mettre mon raisin vendangé en Bourgogne, c'est dire s'il est de qualité, sur les marchés Lorrains. J'ai découvert mon pigeon de semonce le 28 à mâtine. J'en ai conservé la tête pour vous le montrer des fois que. J'ai donné le reste à un mendiant qui avait faim.

Citation:
Date d'envoi : 27/09/1461 - 21:50:16
Titre : Loi martiale


21h50 ! A cette heure, Vos Honneurs, l'honnête marchand ambulant fait des cocus et le scrupuleux fonctionnaire dort.
Le pigeon de sieur d'Acoma est resté sur le rebord de ma fenêtre toute la nuit. Ce n'est que lorsque demoiselle Vitoria a ouvert la lucarne qu'il est entré. Et on sonnait l'Angélus, hier à cette heure. Mon Raoul que je me suis dit, T'es Honnête ambuleur, tu aides la dame à se rhabiller, tu attends sagement la réponse du sieur d'Ancoma pour ton raisin, parce que ça ne se fait pas, lorsqu'on est respectable, d'éluder la plus élémentaire des politesse. Mon Raoul, c'est samedi. Hier que je me suis dit cela. Et le Samedi, c'est la journée sainte des spinozistes. Là, je me retrouve coincé : je suis bon aristotélicien spinoziste comme tout marchand qui se respecte. Donc, je respecte. Le Samedi, on touche à rien, même pas à demoiselle Vitoria (vous me permettrez de ne point en dévoiler plus, pour préserver la vertu de la demoiselle des on-dit-et-cancans qui font tant de ravages dans nos gargotes) qui portant voulait beaucoup. Samedi plus 48h, ça fait lundi, que j'me suis dit. Bêtement. Dans le doute, je suis quand même allé demandé à la mairie, mais elle était fermée cette nuit. En Lorraine on compte pas spinoziste, on compte aristotélicien romain et il n'y a que sieur d'Ancoma qui travaille jusque tard dans la nuit. Là, je reste coi, en Lorraine, Samedi plus deux jours, ça fait dimanche à l'aube.


[...]

Vos Honneurs, je vous invite à la mansuétude. J'ai apporté du raisin dans le pays de la mirabelle et j'y ai rendu une Femme heureuse. En moins de 48h, je voudrais que Vos Honneurs observent la véritable prouesse de la chose. Je suis également disposé à signer immédiatement avec vous un contrat d'exclusivité sur le raisin bourguignon vendu en Lorraine.

[...]

Bon.... Si vraiment, vraiment, vous voulez faire un martyre, je me permettrai d'appeler à la barre, les deux plus illustres témoins de mon infortune lorraine, sieur d'Ancoma et demoiselle Vitoria.


Citation:
La défense a appelé Paul_d'Acoma à la barre

La défense a appelé Vitoria_eva à la barre

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Don_aelig
Il était là, assis sur un banc, parmis les accusés, à attendre que passe son tour. Il y avait foule aujourd'hui. Aëlig avait déjà visité quelques tribunaux, mais là, on se serait crû à la bourse de l'emploi, un jour de vache maigre. Il y en avait 13 en tout, 13 comparutions immédiates.

Il questionna, en chuchotant, son voisin de gauche :
- Psssst ! T'es là pourquoi ?
- J'ai oublié de demander un laisser-passer.
Il se tourna à droite, vers une demoiselle.
Et toi ?
- Was sagen Sie?*
Puis se retourna.
Et toi ?
- Moi, on m'accuse de Haute Trahison ! Mais j'comprends pas, je viens de Mâcon.

Sans doute que dans l'assistance, pas un seul ne savait lire. Et lui vint comme une terrible évidence : l'analphabetisme était le mal du siècle, après la peste.

Puis il écouta à nouveau ce camelot à l'accent d'OC et répondant au nom de Bertin, Mertin, il avait mal compris, qui reprenait sa longue litanie face à l'accusation. L'homme avait de la bouteille et ne se laissait pas faire. Il se demandait même s'il n'était pas troubadour, dès fois.
Il en éprouva de la sympathie, non seulement parcequ'il avait un caractère bien trempé, patiné par la route, mais parcequ'il reconnaissait là un confrère de la déambulation.


Une fois qu'il eut terminé, Aëlig en profita pour se lever afin de prendre la parole à son tour. Parceque dès qu'il y avait une brèche, il s'y engouffrait généralement.

Scusez-moi ! Pardon de vous couper, je profite que la tribune soit dressée pour tenir le crachoir un instant : Aelig de Mirabeau, Camelot-Ambuleur de Genève, comme le borgne qui cause dans la salle d'à côté, et j'voudrais juste apporter une réclamation : Nous sommes arrivés en Lorraine bien avant la date de l'arrêt de la loi martiale. Alors j'ai bien reçu un courrier du prevôt, mais vous savez, nous autre commerçants et voyageurs au long cours, on se formalise pas avec tout ce genre de paperasseries. C'était juste pour vous dire que nous sommes venus visiter la Lorraine parceque Herr Große Lulu, enfin l'Empereur, nous a déclarés sujets de son Empire, nous genevois. Chose inedite, il va de soi. Nous arpentons l'Empire mainteant que les frontières sont ouvertes afin de profiter encore des derniers jours de la saison de ceuillette des prunes en Lorraine. Si nous avons traîné, c'est parcequ'une roue de la charette a cassé. Puis elle a fait un tonneau, avec mes tonneaux. Et ce matin, j'ai eu la désagréable surprise d'être prestemment convié à me rendre au tribunal pour répondre à l'accusation de Trouble à l'Ordre Public...Moi, j'pensais pas que démolir une clôture et effrayer quelques vaches pouvaient constituer un facteur de trouble...

Mais c'est pas pour cette raison que j'ai voulu prendre la parole. Quelque chose me tarabuste l'esprit depuis ce matin. C'est au sujet de l'acte d'accusation que j'ai ici en main et dont je vais vous lire l'introduction :


"Acte d'accusation :

De nous Hellina-Rose d'Acoma-Kareen Talleyrand
Procureur du Languedoc,

Mettons ce jour du 28 Septembre 1761 pour Troubles à l'Ordre Public, conformément à la Loi Martiale promulguée le 25 Septembre 1461."


Encore qu' il soit daté de l'an 1761, j'en apprécie la charmante fantaisie, mais que le procureur, enfin vous Madame, parceque c'est vous Dame Hellina-Rose d'Acoma-Kareen Talleyrand, si j'ai bien compris, qui signez procureur du Languedoc. Et là, j'avoue que ça dépasse mes notions de géographie, d'où la question :

- Est ce que vous buvez Madame ?

Cela pourrait expliquer ces bizarreries spacio-temporelles. Mais vous savez, en matière juridique, il ya des fantaisies qui font mauvaise figure.

Je prierais donc au juge d'annuler cette accusation pour vice de procédure, puisque le procureur du Languedoc n'a aucune compétence en Lorraine et qu'il y a tromperie sur la personne en charge de l'accusation. Il va de soi que je formule cette demande pour mes compagnons qui font l'objet de la même poursuite. Il y en d'autres, mais ils sont restés sous la charette. Et puis tant qu'on y est, tout le monde, même la petite fraülein germanique à côté de moi.


Fait un petit clin d'oeil discret à la demoiselle au regard hagard de celle qui n'a pipée mots depuis le début.

Renier ces arguments serait faire acte de mauvaise foi volontaire. Puis, C'est pas à nous d'comprendre que vous faites des erreurs, Dame, c'est à vous de faire des efforts dans la rédaction. Sommes pas des machins-choses, comme à dit le Monsieur. Que cesse donc cette farce grotesque qui dissimule une rafle précipitée sous couvert de réglementations. Vous savez, les brigands n'en n'ont cure, il n'ya que les honnêtes gens qui sont tracassés par ces procédures. Puis les brigands, nous savons bien que l'Empereur en personne en embauche à tour de bras, tenez, la prise de Sion pas plus tard qu'il y a une semaine par des briganti italiens sous protection impériale. Pillez camarades, vous deviendrez peut être un jour général, comme le pilleur de Savoie. Puis reste l'idiot qui pense encore que dans ce monde il ya des méchants et des gentils.

Merci de m'avoir écouté. Je ne peux pas rester encore bien longtemps, mon cheval est mal garé. Il est juste sous la fenêtre.


*Que dites-vous.
Edit : corrections
_________________
Le_g.
[Dans la salle où se trouve Mertin]

Il esquisse un sourire, et écoute Mertin, ce jeune homme qu'il a connu il y a quelques temps déjà. Il a grandi, le petit. Ecoutant son argumentation, Le Gaucher hoche la tête.

Mertin, venir sur le sol lorrain en loi martiale, c'est pas très malin, si tu veux mon avis, personne ne t'a lu les informations avant que tu arrives ? Tu sembles avoir appris à compter, tu as du apprendre à lire aussi, depuis le temps, non ? Je me souviens de toi, jeune garçon, et tu ne savais pas lire, mais tu as tellement grandi ! Tout juste si je t'ai reconnu.

Le regard balaye la salle, entendant les autres personnes commencer à gigoter en attendant leur tour. Mais il reste sur son ami, plus occupé par Mertin que les autres, à vrai dire. Après tout, il doit bien ça en mémoire de Joran. Plongeant un instant dans ses pensées, il se souvient de l'Armagnac, de Kachi et Joran, des Lycans... Presque le bon temps vu d'ici en cet instant, et il laisse échapper un léger soupir.

Tu dis que tu viens vendre... à qui ? Tu as le nom d'un acheteur qui se porterait garant pour toi, disant qu'il attend sa marchandise ? Parce que tu es arrivé au mauvais moment, on va dire, mon ami... Arriver en même temps que des personnes surveillées par les services lorrains, c'était pas une riche idée.

Réflexion du brun, regardant Mertin, un peu désolé, c'est vrai, mais ne pouvant pas grand chose pour le petiot, il lui pose une main sur l'épaule, avec un sourire amical.

J'aurais voulu t'aider... mais je ne peux pas grand chose. La Lorraine fait ce qu'elle doit faire pour se protéger contre certaines menaces. Essaye de te trouver un garant pour ta bonne foi... C'est le seul conseil que je peux te donner, malheureusement. Bonne chance mon ami, et que la lune veille sur toi.

Et prévenu par un garde, il se penche pour écouter, et grimace. Vu que certains trouvent rien de mieux que d'inviter sa propre nièce à témoigner, il le salue d'une inclinaison de tête.

Je dois m'absenter, je vais dans la salle à côté.

Et emboîtant le pas à l'homme qui est venu le rejoindre, il va s'asseoir près de sa nièce.

[Procès de Raoul le Glabre]

Près de Vito, il lui caresse la joue, et lui fait un clin d'oeil, avant de lui prendre la main dans la sienne, patientant son tour, se faisant porter les notes du scribe pour savoir ce qu'a bien pu raconter l'histoire, et manque de s'étouffer, jetant un regard noir à l'homme qui tente de salir la réputation de la petite marquise. Rendant les parchemins au scribe, il se tourne vers sa nièce et lui murmure.

Ne t'en fais pas ma poussinnette, je suis près de toi, alors tu dis juste la vérité au juge... Tu dis ton nom, ton prénom, et un peu c'est qui ta famille, pas trop long non plus. Après, tu dis où tu étais pendant la nuit du 27 au 28 septembre, ma poussinnette. Tout ira bien, la vérité, c'est tout, d'accord ?

Il lui sourit, l'encourageant, et reste pour le moment près d'elle, à lui tenir la main, avant qu'elle n'aille témoigner. Il se lèvera pour l'accompagner si elle souhaite qu'il soit près d'elle.
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Vitoria_eva
Elle ne comprend pas vraiment la lettre qu'elle a recu. Elle avait cru qu'elle était en procès. Du haut de ses 10 ans, elle avait montré la lettre à son tonton, à son parrain et son lion, sans vraiment comprendre, inquiète, elle l'était. Puis d'un naturel, celui qui a le don paternel, il avait décidé de l'accompagner à ce procès. Elle arriva avec lui dans la salle d'audience que de gens autours d'elle, elle se demandait pourquoi ils l'observaient.

Ils s'étaient assis, elle observait son tonton, il avait froncé des cils, ca n'était généralement pas bon signe, elle triturait entre les mains, la lettre qu'elle avait reçu, puis finit par prendre son mouchoir très inquiète.

Elle aquiesca aux dires de son tonton, son nom ? sa famille beuh, y avait du monde quand même, enfin faire simple, ca elle savait pas trop. Qui elle était, qu'est ce qu'elle avait fait cette nuit la, bah comme toute les nuits dodo.

Elle finit par lui chuchoter.


Y vont pas m'embêter après les gens ?

Elle prit sa main, la gardant serrée, il était à ce moment là un réconfort. Elle ne voulait plus lâcher la main paternelle.

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P'tite Baronne de Chignin
Hidatsa


[Au milieu du brouhaha]

Lettre en main, Hida s'empressa d'aller au tribunal pour râler après la Procureur, plus pour la forme qu'autre chose. Elle écarquilla les yeux de surprise, en voyant autant de monde et se dit qu'elle n'étais pas prête d'avoir la parole. La patience n'étant pas toujours son fort, elle prit une profonde inspiration, son épaule étant toujours sensible et se faufila parmi la foule, jouant des coudes pour qu'on la laisse passer, laissant trainer ses oreilles pour entendre des briffes de conversation, arrivant enfin à hauteur de la Procureur.

"bon, tu vas pas faire très original ma p'tite Hida, sont tous là pour la même raison"

Un regard vers Mertin qu'elle reconnut aussitôt, décidément, c'était à croire que l'Armagnac s'était donné rendez-vous dans l'coin. Elle n'appréciait que peu l'homme, toujours accroché aux jupons de la Kachi dans ses souvenirs mais le salua poliment d'un hochement de tête.

B'jour Mertin, t'as perdu ta laisse ? On s'balade ?

Elle ne savait s'il se souvenait d'elle, à l'époque, elle était mairesse de Lectoure..que c'est vieux ! Elle espérait qu'il ne prenne pas mal sa réflexion qui était plus une taquinerie qu'une réelle attaque.

Son regard se posa sur la Procureur qui venait de se présenter, n'attendant point son tour, la brune se mêla de toutes les discussions en cours.


B'jour, moi c'est Hida, actuellement en convalescence sur Vaudemont.

J'ai reçu également vot'missive y'a quelques jours, très surprise qu'on veuille e me jeter dehors au vu de mon état !
Je suis déjà étonnée que ce soit le Procureur qui envoie ce genre de lettre, cette charge incombe au prévôt, nan ?
Le conseil précédent était au courant de mon...accident malencontreux..j'suis étonnée que ce ne soit pas écrit dans vos registres.

Mais p'têt que si chacun s'occupait de sa charge, le travail serait mieux effectué, 'fin j'dis ça, j'dis rien !

Aquiessant aux paroles de Mertin puis d'Aelig, elle se permit de rajouter quelques mots

Ce sont les p'tits détails comme ça qui permettent les vices de formeet la relaxe, faut pas les minimiser !

Quant les Duchés auront compris que ce n'est pas en verrouillant leurs frontières qu'ils chasseront les brigands...Ils auront fait un grand pas. Ils ne font qu'embêter les honnêtes voyageurs et commerçant, surcharger les tâches des prévôts et tribunaux et ce pour pas grand chose.

Un regard amical vers Louis qu'elle aperçut près d'une gosse, la Brune se rapprocha de lui pour éviter les oreilles indiscrètes.


Toujours aussi attentionné toi ! D'ailleurs, tu tombes bien ! J'vais avoir besoin d'un garant, ça t'dit ?

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Raoulleglabre


Tribunal Lorrain. Le jour d'après. Salle Nancy vs Raoul. Nancy : 1 - Raoul : 0


Vitoria Eva était entrée en catimini - qui, soit dit en passant, n'a rien à voir avec le deux-pièce-fourrures en peau de chat qui sied si bien à Mademoiselle Poupette, tenancière prospère de la maison des plaisirs la mieux briquée de Genève - Un complot ! Un complot ! Mon spadassin en était désormais convaincu. Lorsque l'enfant était entrée, Raoul le glabre, faux borgne et Maître-es poudre et capitaines dans les armées, royale en Provence, touraine en Berry, genevoise en Franche Comté et en Savoie et camelots ambuleurs depuis que le roi Louis Vonafred le Grand reposait dans sa crypte, Raoul le Glabre était déconfit. Et au pays de la mirabelle, la déconfiture avait le goût de la lie. En effet ! La Femme du samedi soir, celle de la taverne du Grouin du Coin des Pucelles ; Celle qui l'occupa toute cette fameuse nuit ou lui, Raoul, ponctuel comme un coucou helvète était sensé avoir reçu ce fameux pigeon du soir qu'il ne lut pourtant que le lendemain tant il besognait ; Cette Femme ! celle-là même, Brune Incendiaire qui y venait consommer le cadeau du Ciel qu'était mon Raoul en matière de pratiques cunnilingistiques, Mademoiselle Mahaud confirmera ; Impériale Triomphatrice sur le ring municipal spinalien avec 100% des suffrages exprimés ; Insatiable Succube sur la couleuvrine de mon héros ; celle-là ne pouvait pas être cette frêle petite personne, que dis-je, cette enfant apeurée, blottie entre Tonton et Papa. Un complot ! Il en était désormais persuadé. Se tournant vers le petit rabougris qu'on lui avait collé d'office.

C'est quoi, la peine lorraine pour les pratiques contrenatures ?
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Le_g.
[Procès de Raoul le Glabre]

Et évidemment, fallait deviner qu'elle se ramène, la brune. Louis garde la main de Vito dans la sienne et fait un sourire à la petiote, avant de se lever pour saluer Hida comme il en a l'habitude, à savoir, sa main libre allant derrière la nuque de la brune et ses lèvres venant effleurer celles d'Hida.

Coucou Hida chérie. Tu sais que ça me manquerait presque de pas te voir ?

Esquissant un sourire à la demande de laisser passer, il lui caresse la joue.

Arf, mais on n'a pas vraiment envie que tu partes, c'est pour ça qu'on voudrait prolonger ton séjour parmi nous ! Pour ce que tu disais au garde, y'a que ceux qui branlent rien qui font pas d'erreurs hein. Avoue que ça change entre le jour où Vaudémont est tombée il y a près d'un mois et demi, et aujourd'hui... Le tribunal est vach'ment plus animé nan ? J'trouve ça bien moi. Et puis procès veut pas dire coupable, c'veut juste dire : on a l'oeil. M'dis pas que t'as jamais été relaxée ? Tu m'décevrais.

Chieur ? Assurément ! Agaçant ? Evidemment ! Il adore toujours autant la taquiner, et assume complètement le fait de la connaître, se moquant pas mal des cancans de certaines poules de la basse-cour.

Pour le petit message, j'ai signalé que t'étais... invitée à un séjour prolongé, Hida chérie. Faudra que tu me dises quand tu bouges par contre et par où... si tu veux pas te voir offrir une prolongation de séjour gratuit en Lorraine.

La relâchant, il prend sa "nièce" de coeur dans ses bras, et esquisse un sourire.

Je te présente Vitoria. C'est la première fois qu'elle vient dans un tribunal, comme témoin. Tu nous excuses un moment ? Je pense que c'est à nous.

Vito, voici Hida, une vieille amie de moi et parrain... 'fin, pas si vieille, mais heu on se connait depuis des années.


Le Gaucher fait un clin d'oeil à Hida, et se dirige vers la barre des témoins avec la petite dans les bras, lui murmurant : A toi ma poussinnette... Ton prénom, ton nom, et chez qui tu fais dodo... c'est tout ce que le juge veut savoir. Tu vas y arriver.

Et le Capitaine de l'Escorte Impériale d'observer le glabre... pas vraiment amical le regard, plutôt du genre loup, l'enfant de la nuit qu'est le Gaucher ne rêve que d'écorcher cet homme, et de le faire bouillir après.
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Vitoria_eva
Elle écoute ce qu'on lui dit, on l'observe aussi la Marquisette en ce jour n'a rien de très rassurée malgré la présence de son tonton paternaliste de coeur. Adoptés, ils le sont, c'est devenu comme ça par instinct. Elle observe la dame qui se présente, elle observe surtout le manège qui se joue entre eux. Elle resserre encore plus sa menotte dans celle de son tonton. Elle est encore moins rassurée, mais elle ferait ce qu'on lui demande, elle le fait souvent sauf quand elle a décidé le contraire, ce qui peut arriver assez souvent.

Elle fit un signe de tête à la dame preuve de sa bonne éducation savoyarde, sans trop comprendre une fois de plus ce qu'ils se disaient quoique ca ne l'intéressait pas vraiment. Elle n'y entendait rien, elle avait donné même les motifs pour ne pas les rejoindre. Puis elle, ce qui l'intéressait c'était l'amour de ses hommes, sua famiglia et rien d'autres.

Elle se sentit enfin soulevée, elle salua à nouveau la dame avec laquelle Louis avait devisé. Elle la regarda puis le regarda lui écoutant ce qu'il lui chuchota, il fallait qu'elle se présente, ca pourrait aller. Puis elle regarda le juge toujours jonché dans les bras de Louis.


Je suis Vitoria Eva Marigny d'Arcelot de Vandimion, Fille de Nerval de Vandimion, Marquis de Bertogne, Duc de Beuil, Baron de Chignin, Seigneur de Sévrier, en cette nuit qu'on me demande, j'étais dans le dodo de... Elle hésita de dire à qui. Je dormais Juge, dans la roulotte. Celle de mon tonton Louis, celui ben qui me tient dans ses bras et celle de Parrain Lestat de Lioncourt. J'ai jamais vu cet homme et je sais pas bien ce que je fais là non plus.

Voilà ce qu'elle savait, c'est à dire pas grand chose, elle enfouit son visage dans le creux de l'épaule de son tonton comme si elle venait de faire ou dire une bêtise, elle n'était pas vraiment rassurée mais protégée par Louis.

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P'tite Baronne de Chignin
Hidatsa


Sourit sur les lèvres de Louis, décidément, aucun lieu public ne l'empêchait d'être démonstratif.

Presque oui...J'fais bien d'être discrète et sage pendant que t'en bécote d'autres. Pour ce qui est de ma prolongation à séjourner en Lorraine, j'aimerais qu'elle soit volontaire, d'ma part quoi ! Donc j'compte sur toi.

Gardant ses mains près du corps pour éviter l'étreinte, elle rajouta.

Des procès, j'en ai pas eu tant que c'là, t'sais ! Relaxée, je l'ai été oui,gnagnanga.
Quand on est conseillé ducal, on évite ce genre de bourdes...c'la discrédite très vite un conseil tout entier.

Mais j'dois avouer que la Procure est active et que niveau sécurité, y'a du mieux. Comme quoi, on a bien fait d'venir hein !

Sourit en coin avant de saluer poliment la p'tiote et de marmonner "vieille, vieille, l'a toujours c'mot là à la bouche ! Suis pas vieille nomeoh, pas d'ma faute si on s'est connu jeune !" pouis les laisse partir, regardant les personnes autour d'elle en se demandant si la Procureur avait perdu sa voix.

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Maria_paz
[Dans la file, quand les procès s'enfilent]

Elle avait son ticket et plus loin, la proc faisait des p'tits trous, poinçonnait les accusés qui se présentaient en file indienne, toujours des p'tits trous. Une vraie collection.
Pendant c'temps, la Paz rêvait, divaguait, faisait des vagues, les quinquets rivés sur la dame. Faut dire qu'elle avait un nom long comme un chapelet de procès lorrains. Hellina-Rose d'Acoma-Kareen Talleyrand, ça en jette, quand mêêême.
L'ambuleuse renifla sans grande délicatesse. Non elle ne pleurait pas. Mais les courants d'air ne cessaient de lui aspirer son inspiration et elle grelottait sur la construction de sa défense.


Nous laissons la parole à l'accusée !

Bafouilles pigeonnières à la main, elle s'avança devant la cour.

- Monsieur le Juge,
Je ne conteste pas le fait d’avoir reçu en plein dans la poire et sans fioritures le pigeon du Prévôt Paul de Rosslyn d’Acoma.
J’étais bien loin de penser que nous étions à ce point indésirables. Et ce n’est pas trahir une province que de venir faire fleurir son marché. Ma réponse au prévôt fut courtoise et je détaillais les raisons de notre présence à Toul en demandant, comme il le conseillait dans sa missive, des laissez-passer pour notre petit groupe. Nous sommes des commerçants ambulants internationaux et nourrissons vos marchés des plus beaux produits, rares et exotiques. J’ai trouvé fort discourtois sa fin de non-recevoir et suis un tantinet révoltée.


La Paz tendit le bout de parchemin sous les yeux du magistrat.

- Lisez-bien Monsieur le Juge, et vous verrez que Madame le Procureur se trompe en affirmant que la missive du Prévôt date du 25 septembre.

Citation:
• Expéditeur : Paul_ de Rosslyn d'Acoma
• Date d'envoi : 26/09/1461 - 19:15:20
• Titre : Loi martiale
• Dame,

Je suis au regret de vous informer que vous n’aurez pas de laissé passer. Vous avez 48 heures pour quitter la Lorraine. Si vous refusez de vous soumettre à nos lois, vous serez poursuivi pour Haute Trahison.

Paul de Rosslyn d’Acoma


- Je pense maintenant avoir apporté les preuves tangibles de l’absence de respect du délai de 48h. En effet, la mise en procès est effectuée 39h après sa réponse.

Citation:
• Expéditeur : Le tribunal du Comté
• Date d'envoi : 28/09/1461 - 09:55:56
• Titre : Avis de plainte déposée à vot
• Par la présente, les autorités de police du Comté vous signifient votre mise en accusation.
Il vous est reproché notamment des faits de trouble à l'ordre public.
Votre procès commence dès aujourd'hui. Vous êtres prié de vous rendre au tribunal d'ici à deux jours ouvrables.
Pendant la durée de l'instruction, vous resterez en liberté.


- Monsieur le Juge, puisque le délai imparti pour quitter Toul n’a pas été respecté par l'accusation, je demande purement et simplement ma relaxe pour vice de procédure.

C'est quand même un monde ! - marmona t-elle - Faut quand même un minimum de temps pour jouer la fille de l'air ! C'est long de faire les valoches.

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Zarathoustra
Le tribunal lorrain était devenu très animé, chacun prenait sa place dans la queue, ou commentait le numéro de son ticket. Des échoppes improvisées avaient fleuri, et l'on vendait qui des souvenirs pour les touristes -qui étaient fort nombreux, loi martiale oblige- qui des en cas à base de spécialités régionales.

Zarathoustra avait d'abord été confronté aux habituels tourments administratifs, agrémentés cette fois d'une accusation tout à fait fantaisiste; produite par un procureur venu du futur, et du Languedoc de surcroît.


Citation:
De nous Hellina-Rose d'Acoma-Kareen Talleyrand
Procureur du Languedoc,

Mettons ce jour du 28 Septembre 1761 pour Troubles à l'Ordre Public, conformément à la Loi Martiale promulguée le 25 Septembre 1461.

En effet, suite à l'injonction Ducale de quitter le Comté sous 48 heures qui a été adressé par courrier ce même jour du 26 Septembre 1461 à l'accusé Zarathoustra, vous êtes soumis au contrôle judiciaire pour troubles à l'ordre public.

La mise en accusation se repose sur l 'articles, 1-4 de la loi martiale qui autorise le conseil ducal a utiliser la procédure de mise aux arrêts dont vous faites maintenant l'objet.

De part la Loi Martiale dont copie vous est de nouveau donnée ci-après.

http://casteldenancy.forumpro.fr/t14483-loi-martiale

De part l'affichage de cette Loi dans les différentes place publique du Duché,

De part la missive qui vous a été transmise le 25 Septembre 1461 par le prévôt de Lorraine.

Nous rappelons que l'accusé peut se faire aider d'un avocat, reconnu par le barreau, pour sa défense.

Nous laissons la parole à l'accusé !


Il avait donc présenté une défense de bon aloi, qui n'était toutefois pas à la hauteur du lyrisme du parquet. Il s'était avancé à la barre, et avait déclamé en regardant la juge, modestement appuyé par les effets de manche que lui permettaient sa liquette usée par le voyage:

Bonjour,

Dans leur empressement à nuire au voyageur, l'accusation et la prévôté se sont mélangés les pinceaux. En effet, j'ai bien reçu un courrier fort peu cordial m'invitant à quitter dans les plus brefs délais le Duché de Lorraine. Mais contrairement à ce qu'affirme l'accusation, ce courrier date non pas du 25 septembre, mais du 26. Le voici, le Tribunal pourra en juger par lui-même:


Citation:
Expéditeur : Paul_ de Rosslyn d'Acoma
Date d'envoi : 26/09/1461 - 17:29:01
Titre : Loi martiale


Dame, Messire,

La Lorraine est sous loi martial comme vous devez le savoir. Il est donc interdit a tout étranger d’entrer ou de résider en nos terres. Vous avez 48 heures pour quitter le duché sous peine d’être poursuivi pour Haute Trahison. Vous pouvez toutefois faire une demande de laissé passer qui sera étudié par le conseil.

Vous trouverez le texte ici :
http://casteldenancy.forumpro.fr/t14483-loi-martiale

Paul de Rosslyn d’Acoma
Prévôt de Lorraine

En conséquence, l'acte d'accusation étant mensonger, le délai légal de 48 heures n'étant pas écoulé, ni à l'heure où je vous parle, ni au moment de l'instruction de ce procès, l'acte d'accusation est illégal, nul et non avenu.

Pour terminer, je me permettrai à toutes fins utiles de faire remarquer à l'accusation, que pour toute justice digne de ce nom la charge de la preuve échoit à l'accusation. Or il n'est nullement fait état par la procure de mon éventuel état ou non de Lorrain, aucune pièce, témoignage ou tout autre élément susceptible d'étayer l'accusation n'a été produit.

La légèreté, pour ne pas dire l'incompétence, avec laquelle a été menée l'instruction trahit l'esprit purement milicien dans lequel elle a été menée. Sommes-nous dans un Tribunal? Ou la justice est-elle instrumentalisée pour expédier au plus vite les affaires de police nourries par la suspicion?

Compte tenu des pièces que j'ai produites prouvant le caractère fallacieux de l'acte d'accusation, par égard pour la Justice, madame le juge, et pour honorer votre honorable charge, je vous demande de bien vouloir prononcer la relaxe.


Puis il était retourné s'asseoir, attendant le réquisitoire. Les jours fermables se succédant aux ouvrables, il avait fini par installer sa tente dans l'arrière cour du tribunal. C'est là, étendu sur sa paillasse, qu'il reçut un second courrier lui signifiant une instruction supplémentaire dont il faisait l'objet.

Cette fois-ci, le procureur ne se présenta pas, ni ne dit de quelle époque et de quelle contrée exotique il venait. L'acte d'accusation était formulé de manière très différente. Peut-être n'était-ce pas le même accusateur, peut-être était-ce un parquet flottant.


Citation:
Votre honneur,

Je porte devant vous un cas de Trahison.

L�accusé, un dénommé Zarathoustra, a pris part à une révolte contre la mairie de Vaudemont comme vous l�attesteront les témoins.

Etant donné le situation particulière que nous connaissons et la loi martiale en vigueur, la maréchaussée n�a pas matériellement pu instruire le dossier que je vous présente, les preuves seront donc apportées par le témoignage des témoins dont certains sont assermentés.

Vous trouverez ses papiers dans le dossier :
http://www.lesroyaumes.com/FichePersonnage.php?login=Zarathoustra

Ainsi que le courrier du Témoin:

rapport de Sarah_elisabeth
Citation:
01/10/1461 04:07 : Une tentative de révolte a eu lieu devant la mairie, et vous avez contribué à la mater. Dans la mêlée, vous avez reconnu Zarathoustra parmi les assaillants.

Aujourd'hui, en chemin, vous avez croisé Rubein, Catonlecenseur, Seblebeau, un groupe composé de Feebleue.. et de Sysko, Raeubertochter, l'armée "Les Gardiens de la Lorraine" dirigée par Promether, Munella, Asmara, Bartholom, et Mandrin.


En vertu de l�article II.V.4 du codex, cet acte abject est passible de poursuites pour trahison :
Article II.V.4 : Tout individu prenant part à une révolte contre une mairie ou contre le château de Nancy, à moins que la dite révolte ait été autorisée selon la loi sur la légitimité des révoltes. Le pillage des biens de la mairie sera considéré comme une circonstance aggravante, entraînant la qualification en haute trahison.

Le codex est visible par tous a la Grande Galerie :
http://casteldenancy.forumpro.fr/t14289-codex-judiciaire-de-lorraine-1459

Se tournant vers l�accusé
Messire, je dois vous informer de vos droits, ainsi, vous avez le droit de consulter les preuves, droit de vous faire défendre par un avocat, droit de quérir la justice du Duc et vous aurez le droit de faire appel de la décision une fois qu�elle sera rendue.


Non sans s'étonner de faire l'objet d'une autre instruction quand il attendait encore le réquisitoire de son premier procès- la procure était ici plus industrieuse que clairvoyante, il se rendit une nouvelle fois à la barre en jouant des coudes, et le menton levé, droit dans ses souliers, il parla ainsi:

Je suis soldat de l'armée de la République souveraine de Genève, en guerre contre Ludwig, l'Empereur aux petits pieds -que la castapiane lui ronge les boyaux. L'assaut contre Vaudemont est une réponse à l'occupation de Genève -quel le Très Haut la protège- par la racaille qui lui sert de troupes. Ce n'est que le début d'une longue et pénible guerre sur les terres lorraines. En vérité, je vous le dis: repentez-vous!
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Eins thut Noth.
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