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[RP] Scène bucolique en forêt embrumée

Vran
Trônant fièrement sur une pierre, l'épée reflétait pâlement la lueur oppressante caractéristique d'un jour brumeux. Terne, la lame montrait des signes d'usure. Pourtant, celle-ci n'était pas la victime d'une utilisation particulièrement intensive. Pensif, Vran observait l'objet, déjà réticent à s'occuper de la corvée que représentait l'entretien de son arme. Il décida de malencontreusement oublier la chose pour le moment, et reporta son regard sur le petit feu qui brûlait calmement, tout juste suffisant pour réchauffer les mains que l'homme tendait par dessus. C'était l'avantage du brouillard, on peinait à discerner la fumée produite par les flammes, et cela avait permit l'installation du campement proche de la route. Par contre, ça peut mettre un petit coup à l'enthousiasme de l'aventure.
L'autre désavantage, c'est que le tout-venant a moins tendance à prendre la route. Notons tout de suite, pour ceux qui n'ont pas encore compris: Pour faire court, vous êtes ici chez les salopards. C’est admis. On n'a pas des idées bien jojos, et on n’a pas peur de le dire! On fomente, on renégate, on laisse libre cours à notre fantaisie*. Donc, on est pas en vacance, à se taper un p'tit camping au calme. On veut détrousser du quidam. Sinon on serait restés en taverne à boire des coups.

On? Oui, car Vran n'est pas seul. Ses yeux bleus sombre se désintéressèrent de la chorégraphie sensuelle des flammes pour se diriger vers Andréa qui sembler s'emmerder sec. Moins sensuel. Moins chorégraphique surtout. Arpenter les chemins pour racketter des gens, c'est facile et parfois ça peut rapporter gros. Le souci, c'est que les trois quarts du temps passé à pratiquer le banditisme de grands chemins, ça se résume à glander comme un con sur un bord de route quelconque. Autant dire que c'est plus agréable en été. Cela dit, l'hiver et la neige n'avaient jamais empêché Vran de s'adonner à son activité favorite. Et je peux vous dire que le voyageur imprudent est d'autant plus étonné quand un mec armé déboule sur la route en sortant d'une forêt gelée, écarquillant des yeux semblant dire: "Y fait -10 frère, qu'est-ce que tu fous là?".
Et ça collabore généralement, parce que quand quelqu'un est prêt à faire le pet durant des heures dans la neige pour détrousser un gus, on se doute bien qu'il est pas là pour rigoler. Alors bon, oui, là Vran il se fait chier, mais il a vécu attente plus ardue, et il prend son mal en patience, parce qu'il a l'habitude.

Maintenant, il s'agissait de voir si Déa avait la même patience. Il savait qu'elle avait passé une bonne partie de sa vie à tremper dans des affaires pas bien propres, mais n'avait pas les détails sur celles-ci. Etait-elle également rompu à cet exercice? Ou bien avait-elle forgé la solide habitude de ne prendre que des travaux certains de rapporter beaucoup et vite? En tout cas, elle semblait calme, même si ennuyée. Peut-être qu'en réalité, elle s'efforçait de dissimuler son agacement, prête à exploser à la moindre contrariété. Ou peut-être que tout ce temps à attendre le poussait à se poser des questions inintéressantes. Pour le moment, l'épée était retournée dans son fourreau, et Vran vérifiait pour la énième fois que son arbalète était bien prête à l'usage, avant de jouer avec un caillou qui traînait là. Quand je vous dis qu'on s'emmerde.

Caillasse négligemment lancée sur un tronc d'arbre, le malandrin passa sa main dans ses cheveux qui commençaient à subir l'humidité du brouillard. De nouveau, ses yeux vont détailler Andréa. Elle est plutôt jolie. Il n'avait pas bien prit le temps de le remarquer avant, en taverne ou en voyage. C'est que ce n'était pas le genre de préoccupation que Vran mettait en haut de sa liste. Pas du genre coureur de jupons, le bougre. Comme dirait l'autre, la famille avant l'oseille, l'oseille avant les sal*pes. Et il n'a plus de famille.
Quand la femme finit par croiser son regard, Vran appuya son dos sur un tronc derrière lui, bras croisés.


T'as un truc à picoler? Un truc fort.

On est peut-être pas au chaud dans une taverne, mais on peut toujours boire. Cheminement de pensée se fait, et il change de sujet.

Tu lui fais confiance, au nouveau? Pause, le temps de retrouver le nom. Fred'gare. L'a l'air correct, mais j'suis pas à l'aise à l'idée d'côtoyer un gars capable de m'faire calancher à chaque truc que j'bouffe ou que j'bois.

C'est vrai quoi. On sait jamais quand la simple bière qu'on s'apprête à avaler se trouve être en réalité mélangée à une plante qui va nous faire vomir et chier nos tripes jusqu'à ce que mort s'en suive. Même sans forcément s'imaginer un acte malfaisant, un accident est si vite arrivé. En tout cas, valait mieux pas l'assigner à la cuisine, l'empoisonneur.


*Kaamelott, bien sûr
Andrea_
Elle est calme, très calme. Trop calme diraient ceux qui la connaissent. Et ça cache forcément quelque chose. Tout plein de choses en fait.
Vous allez dire que c’est une femme et que donc ce n’est pas étonnant, et je vous emm’erde. Mais c’est pas le propos.

On va se pencher un peu sur tout ce qui la fait royalement chier en cet instant.
On n’ y voit rien, non mais vraiment, t’as beau imaginer qu’autour de toi c’est le paradis, si tu vois pas plus loin que le bout de ton pif, ça gâche un peu le plaisir. Ajoute à ça qu’il fait aussi humide que dans l’slip d’une pucelle qu’aurait croisé l’regard de son amoureux, résultat : ça me fait boucler les cheveux. J’ai passé TROIS heures à démêler ma tignasse pour rien, j’avoue que ça joue un peu sur mon humeur.
J’ai déjà nettoyé ma lame. Environ dix sept fois, ça brille plus que le crâne d’Aertan un soir de pleine lune, ça vous donne le niveau, et la seule chose que j’arrive à voir au milieu de tout ça, c’est Vran qui s’acharne sur l’acier de son épée. J’me suis retenue quinze fois d’lui dire qu’il pouvait astiquer autant qu’il voulait, que ça changerait rien, que le machin manquait de matière, qu’il tuerait personne du premier coup avec ça, qu’à la rigueur il pouvait faire du steak haché et encore c’était même pas sûr. Mais j’ai rien dit, parce que chacun s’occupe comme il peut, si le Vran a envie de choper la toxoplasmose, la myxomatose, la tuberculose ou je ne sais quelle autre maladie en –ose, c’était SON problème. Mais je grinçais des dents, parce qu’en plus on se pelait les glaouis.

Pourtant, je suis habituée à ce genre de moments. J’vais pas dire que j’ai fait ça toute ma vie mais pas loin. J’sais que c’est pas bien, mais le bien, le mal, c’est propre à chacun, donc j’ai choisi mon camp. J’adore ces petits moments où on entend le quidam arriver, celui où on lui saute dessus, celui où on lui pique tout ce qu’il a, et même le long moment où il s’enfuit, les fesses à l’air. C’qui a avant, et après, c’est pas ma tasse de thé, clairement.

En plus, sans porter haut les bandits…
D’ailleurs on dit bandits mais ce n’sont que des gars futés* hein, dans la vie t’as deux possibilités : soit tu te fais chier à bosser comme un con dans un champ pour gagner une misère avec une reconnaissance proche de zéro, avec pour seul objectif d’avoir de quoi nourrir ta femme et les quinze mioches qu’elle t’aura pondu en dix ans de vie commune –mais on t’en veut pas, t’as rien d’autres à foutre que de te reproduire !-
Soit tu prends ta vie en mains, tu affrontes le froid, la pluie, et tu attends que le pecno de base décide d’aller voir si les champs sont plus mûrs dans le village d’à côté pour tout lui piquer en chemin.
Parfois y en a qui se défendent, et c’t’un peu comme le cornichon sur la tartine de pâté, tu pourrais t’en passer mais c’est meilleur avec. La plupart du temps ils savent plus où ils ont posé l’épée, le temps qu’il la trouve t’as de quoi trousser quinze fois sa gonzesse, quand il arrive ENFIN à la sortir, il flippe tellement qu’il la prend dans le mauvais sens. Une fois sur sept le gars se fait mal tout seul. Sur une échelle de 8 à 23*, de 8 à 12 il a pas d’armes, de 12 à 14 il part en courant, de 14 à 19 il te dit de tout prendre et t’aide même à charger ses affaires dans TA charrette, et de 19 à 23 il te laisse la charrette et te dit de l’attendre, qu’il avait pas tout pris et qu’il repasse demain avec le reste. Y en qui sont débiles c’est une chose, mais y en qui y mettent vraiment de la mauvaise volonté*.

Tout ça pour dire –oui je parle, je parle, mais la Chiasse est assise sur une rocher, elle aussi, le fessard bien collé sur un tapis de mousse qui lui détrempe gentiment le trognon- Tout ça pour dire donc, qu’elle se fait chier. Pas de la petite chiantitude au rabais hein, du grand emm’erdement, de l’ennui de compet’. Elle le sait qu’personne va passer cette nuit, elle sait, y a jamais personne qui passe quand il fait ce temps là, les gens sont frileux, les gens ont peur les gens sont cons que voulez vous.
Moi, des fois, j’me demande s’ils se rendent compte qu’éviter les brigands c’est un fait, mais que c’est toute une population qui va finir par crever la dalle avec leurs conneries. Vous savez combien y a de brigands dans le monde ? Vous savez ?
Moi non plus, mais j’pense qu’y en a beaucoup. Si le petit pecno de base se terre dans un coin, et qu’il commence à se satisfaire de ce qu’il a, que vont devenir les gens comme nous ? On a jamais su rien faire d’autres que la truande, alors quoi hein ? On va crever la bouche ouverte et puis les gens diront « ils sont morts et on a rien fait », bin non, vous avez rien fait. Alors oui ça fait friser les cheveux, mais… et alors ?

Caillou qui s’envole, paf le tronc d’arbre. Misère, j’suis donc pas la seule à m’faire chier. J’étais tellement paumée dans mes pensées que j’l’avais oublié. Il a rangé son épée. Il va probablement tenter une connexion orale dans peu de temps. Il a lui aussi les cheveux qui rebiquent, y a une justice.
C’est à ce moment là que j’aurais loué les Dieux, Monsieur veut picoler et miracle de la vie –ou expérience-, j’ai ce qu’il faut. Pas besoin de répondre, je dégaine la gourde –en cuir, pas une copine blonde hein- et m’en envoie une rasade avant de lui tendre, on partage, on est dans le même bateau, et on va au même endroit.


La confiance c’est relatif. A quoi, à qui, je suis philosophe, pas érudit. Mais j’le sens bien. Il dit c’qu’il pense, j’pense pas qu’il ait inventé l’eau chaude, m’enfin c’pas c’qu’on lui demande. Au fond, on avait b’soin d’bras, il en a deux. Philosophe on a dit.

L’acier des yeux s’attardent sur Vran, un mâle. Le genre qui parle peu mais qui n’en pense pas moins. Il a l’air plutôt joueur, et semble avoir envie de réussir. Pis il porte un chapeau, vous savez ce qu’on dit des hommes qui portent un chapeau hein ? Moi non plus, mais j’suis sûre qu’on en dit plein de choses.


Au moins avec Lui, on sait à quoi s’en t’nir, on sait qu’on doit rien ni picoler, ni bouffer de ce qu’il a tripoté, de près… ou… de… loin.

La voix doucement se meurt, pour ne laisser que le bruit des crépitements des flammes, et de pas qui s’approchent. La main se tend vers la cuisse où doucement elle défait le lien de la lame qu’elle remonte doucement en le regardant.
Finalement y a peut être des couillons assez bêtes pour voyager avec ce temps.
Ma main à couper qu’ils sont chauves.


* Festival de Kaamelott

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Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
Vran
Elle a pas tort. Cela dit, éviter de consommer ce qu'un empoisonneur avait approché lui semblait naturellement être un truc à éviter. Il était pas particulièrement pressé de caner, et si vraiment ça devait arriver, il préférait que ça soit pas en crachant le contenu de son corps partout. Vran, partisan du décès propre.
Le bougre saisit la gourde tendue -allez savoir pourquoi il était sûr qu'elle aurait de quoi- et en avale une bonne gorgée. Ça fait du bien par où sa passe, et pendant une seconde ou deux on oublie qu'on est en train de se faire tremper par l'humidité ambiante. Heureusement qu'il avait son manteau en cuir usé. Il remerciera jamais assez le gars à qui il l'avait prit. Bon, en vérité il l'avait pas remercié du tout, ça aurait été moyen après lui avoir casser la gueule. Bref, ce qu'il fallait retenir c'est qu'il avait un semblant de protection contre la pluie et autres situations de trempage intempestif.
Mais plus lourd encore que le brouillard, l'ennuie se rappel au bon souvenir de Vran. Alors il prend un bâton et se met à jouer avec le feu. Voyez comme on a vite fait le tour des activités possibles quand on attend qu'un pégu vienne se faire rapiner. Certains diront qu'il faut penser à amener un bouquin, mais moi, j’ai appris à lire, et ben je souhaite ça à personne*.

Vran s'apprêtait à répondre une banalité -histoire de causer- mais fut interrompu par des bruits de pas. Il se fige et tend l'oreille. C'est bien quelqu'un qui passe là tout seul! Un grand sourire apparaît lentement sur le visage du malandrin, du genre qui fait hyène affamée, et il se redresse tout en récupérant son arbalète qu'il pose sur son épaule. L'arbalète, l'un des meilleurs outils de sa carrière! C'est fou comme ça facilite le larcin le fait d'être capable de trouer un type à dix pas. Généralement, même à plusieurs les victimes la ramènent pas trop. Sinon, ben il y en a un qui finit au sol à se vider par le cul Tywin style, et l'épée est là pour faire comprendre aux autres que ça rigole zéro. Vraiment, l'arbalète est un must pour tous ceux qui souhaitent se lancer dans le brigandage de route. Après, il paraît qu'il y en a qui font ça avec une fronde. Mais on est pas chez les amateurs ici.

Enfin en mouvement après tout ce temps à moisir contre un arbre, Vran s'étire et fait craquer une lombaire -la numéro 2, avant de regarder Andréa. De sa main libre, il lui fait signe de se faufiler derrière leur future victime. Je vous vois venir: Est-ce que Vran est bon en signe? Ça dépend desquels. Là, il a fait une espèce de cercle en l'air avec son doigt avant de la désigner. Toi, tu fais le tour. Je vous laisse seuls juges de l'efficacité du geste.

En attendant, Vran replace son chapeau sur sa tête et se met tranquillement en marche vers la route. Une fois au milieu de celle-ci, il se poste face au voyageur qui, bien logiquement, s'arrête. Content d'être là, Vran étire un sourire. Voilà, rien que pour ce moment là, l'attente valait le coup. Et si ils ont de la chance, ils croiseront peut-être un autre sac à thunes ambulant sur la route du retour. L'arbalète quitte son épaule pour se poser dans sa main gauche, pointée vers le gus. Ça va, il a pas l'air pauvre. Il est peut-être même riche. Vous avez des doigts? Croisez-en un max**.


Coucou. J'te propose un marché. Tu m'donnes tous c'que t'as, et moi en échange j'te colle pas un carreau dans l'coin d'la gueule. Ça marche?

Toujours aussi arrangeant le Vran, toujours prêt à chercher un compromis. Normalement, seul face à une arbalète, le mec devrait saisir la main tendue. Au pire, Déa assure le coup derrière. Si elle a compris quand il a produit l'équivalent d'un baragouinage en langage des signes. Au pire, elle doit avoir l'instinct, hein.


*Kaamelott, on s'en lasse pas
**Last Action Hero
Andrea_
Ah mais j’ai envie de dire : Et comment que j’ai de quoi picoler ! Avec le budget picole de notre petit groupe, y’a d’quoi lever une armée parallèle et envahir la moitié du monde connu*, alors j’espère que le Vran se rend compte de la chance qu’il a, j’aurais très bien pu me rincer le gosier en juif –comme je l’ai fait jusqu’à maintenant-, en disant que j’allais pisser et en revenant dix minutes plus tard, la gourde plus légère d’avoir été sucée derrière un buisson.
Je suis généreuse, que voulez vous !

Mais bon c’est vrai qu’une fois on a empilé des bouts de bois, balancé des cailloux et qu’on s’est curé les bottes sur toutes les touffes d’herbes qui nous entourent, on a vite fait le tour. Si je connaissais un peu mieux le greluchet qui me fait face, j’aurais pu lui proposer un combat dans la boue, et… Ah non mais attendez, il a eu la même idée ! A moins que…
Une arbalète ? Y a donc encore des gens qui se baladent avec des arbalètes ? D’ailleurs est ce qu’on peut considérer qu’ils se battent avec, ou plutôt que c’est une sorte de fuite organisée ? L’arbalète, c’t’encombrant, alors certes tu peux buter un mec à dix pas, mais quel intérêt quand de toutes façons faut que tu les fasses, tes put’ains de dix pas pour aller ramasser ses affaires ? Si encore le Vran avait un grappin histoire de tour ramener à lui sans avoir à bouger de sa place, là, LA j’y verrais une certaine utilité. Alors oui c’est classe, j’avoue que le mec qui sort de sa cachette en tenant le truc d’une main, le carreau sur l’épaule et le regard de petit con, clairement, ça en jette. Pis pour le reste il y a encore la bonne vieille méthode de l’épée.
La vraie question c’est : de l’épée il passe à l’arbalète, et demain ça sera quoi hein ? La catapulte ?

J’y réfléchirais plus tard, pour le moment Vran joue au langage des signes et j’ai jamais été très forte à ce jeu là. Un rond, pis moi. Trou noir ? J’ai gagné dis ?
Allez, n’aies crainte, j’ai l’instinct.

Et mon instinct me dit d’attendre un peu. Parce que je suis peut être une brigande, mais j’peux décemment pas me présenter comme ça face à notre pigeon. On l’a attendu, on l’a rêvé, et on devrait l’accueillir comme on est ? Je dis NON, non à l’oppression, non à la répression, non à l’humidité dans l’air, non à Mac d’eau. Alors oui, mon instinct me dit de me recoiffer.
Et d’avancer. Un peu.
Histoire d’entendre Vran qui donne un cours de tact et de poésie. Non vraiment vous auriez du l’entendre c’était beau. Emouvant. Y avait l’intonation, la politesse, la demande, la menace doucereuse, la promesse d’une tatane et pour finir, il cherche son approbation. Plus de doute possible, le Vran avait déjà fait ça.

Et c’est là que j’entre en scène. Comme une c’ouille dans le potage, mais une c’ouille bien coiffée. Et ça fait toute la différence. Les bras croisés je sors de la brume, clignez des yeux les gars, je ne suis pas une apparition. Les yeux vers l’un, qui n’a pas l’air pauvre. Les yeux vers l’autre, qui le tient en joue. De nouveau vers le premier, qui balbutie un truc entre ses babines tremblantes –le froid ça enlève toute crédibilité-, puis vers Vran avant qu’elle ne soupire.



Bon j’te préviens, la matinée a eu sa bonne dose de pignoufs, j’suis plus que crevée, alors je préconise* une dérobade* en bonne et dûe forme. T’es mignon, tu poses ton sac ici, ton couteau à beurre là, les fringues on verra après
Vran, tu devrais prendre son épée, la tienne est vraiment pourave, ou alors en tant qu’antiquité, ça serait aps mal ça, en antiquité, ça peut se revendre un bon paquet, qu’est t’en penses Machin ?


Que je m’oppose, je.. Eclat de rire de la Colombe
Que tu… Il s’oppose Vran ! Han merd’, fais le taire j’vais m’pisser dessus

Et voilà, fallait qu’on tombe sur un couillon qu’a de l’humour, bien notre vaine.

* Kaamelott, parce que c’est comme le gras, c’est la vie !

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Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
Vran
Bon, ben la communication par signes, c'est raté. Vran aurait préféré que Déa fasse le tour derrière le gus pour l'assommer. A la place, il la voit débarquer sur le côté. Bon, ça sera moins facile, mais plus amusant. Peut-être. Non parce qu'après un certain temps à se les peler et à s'ennuyer sévèrement, on a tendance à espérer que le petit moment de distraction dure un minimum. Quelque part, le brigandage, c'est un peu comme un vieux couple. Sauf que des fois on fume des types. On s'amuse comme on peut.
Du coup il est là, lui aussi à faire voyager son regard entre l'un et l'autre des protagonistes. Enfin, un protagoniste et l'autre con. Faut pas déconner, on lui a même pas fait de pnj. Normalement, ça devrait le faire quand même. Ça peut pas foirer, il a une arbalète. Alors, certains mécréants douteront de l'utilité de l'objet. Forcément, là, devant un péquenaud qui tremble des genoux, c'est pas évident. Mais par contre, pour contrôler un groupe, c'est parfait. On peut en fumer qu'un dans le tas, mais aucun ne veut être ce un. Et même si il n'y en a qu'un seul, on sait jamais sur quel vétéran-chevalier-marathonien-héros de guerre survolté et prêt à en découdre avec son épée nommée Déicide on va tomber. Humez l'air, sentez l'odeur: c'est le vécu.

Alors oui, quand Vran a acquis cette arbalète, il s'est d'abord dit qu'avec ça il aurait pu climatiser l'autre malade qui lui courait après en hurlant des devises étranges, et ensuite que ça serait pas mal de la garder pour la suite. Et elle a fait ses preuves! Je vous jure, l'autre con en armure il faisait moins le malin quand un carreau lui a transpercé le cœur. Bon, pas si bon viseur le Vran, c'était le poumon. Il a mit des plombes à calancher. C'est con, si il avait pas eu d'armure, le malandrin aurait pu abréger ses souffrances d'un bon coup d'épée. Bref, l'arbalète, c'est utile. Et puis franchement, rien que pour la tête de celui qui s'en prend un dans le bide...

En attendant, la victime semble-t-il essaye de partager ses états d'âme, en vain. Ah! C'est l'émotion du moment, c'est normal! Pourtant c'est pas faute d'essayer de mieux faire passer la pilule grâce à quelques techniques de communication. Par exemple en tutoyant les victimes ça créé un rapport de sympathie qui les intimides vachement dans la contestation. C'est comme un viol, mais demandé gentiment*. Là visiblement ça n'a pas marché. Mais c'est pas grave, Andréa en ajoute une couche de sa touche féminine si caractéristique. Tout en profitant de l'occasion pour traiter son épée. Décidément, elle manque d'imagination. Une épée, bon, ça peut faire peur, ça coupe, tout ça. Une épée rouillée, même si t'as pas réussi à bien découpé le gars, c'est décès par tétanos garanti. Et ça, ça fait vraiment flipper. Par contre Vran va quand même récupérer l'arme de l'autre qui est en train de trembler des genoux. Ça risquerait de laisser une drôle d'impression d'inachevé sinon.

Et voilà que, surprise, étonnement et stupéfaction, le gars résiste. Ça fait rire Déa, Vran lui est plutôt dubitatif. Il en baisse l'arbalète ce con.


Non, mais... T'es sûr? On va t'marcher d'ssus mec...

Quelle idée de "s'opposer" à un gars armé d'une arbalète (J'écris beaucoup trop ce mot, faut que je trouve un synonyme) et à une femme qu'on a laissé mariner dans la brume. Faut être con. Vran avait même plus envie de l'esquinter à coup d'arbalète (Bon ben y en a pas) avec ces conneries. Et là, la vision du type qui saisit bien fort le manche de son épée de ses deux petites mains, la goutte d'eau, le drame.

*Chtonk* (J'fais c'que j'peux)

Yves -le type, le gars, le mec, ça va cinq minutes- lâche son épée et tombe au sol en hurlant et en plaquant ses mains sur sa cuisse. De laquelle dépasse un carreau d'arbalète, pour ceux qui avaient pas compris.
Ah, et juste entre nous, Vran visait les noix. Un regard vers Andréa, haussement d'épaules.


Non mais j'sais pas, fallait qu'j'le fasse.

Bon par contre c'est pas tout ça mais Guy beugle comme un goret qu'on étripe, et c'est jamais une bonne chose. D'un pas décidé, malandrin réduit la distance qui le sépare de sa proie et le fait taire d'un bon coup de talon dans la figure. Les bois retrouvèrent leur calme. C'est mieux. Vran saisit le carreau et l'arracha d'un coup sec pour le ranger. Il n'y a pas de petites économies. Il récupère l'arme du dormeur et l'examine. Ses yeux se portent de nouveau sur sa pote de larcin.

C'est vrai qu'c'est pas d'la camelote... Bon, ben au pillage.


*Yes vous aime, les burgers à la terre
Andrea_
Soupir. Long, le soupir. Un peu comme ma b… c’est bon, je sors.
M’enfin ce type est quand même dingue. On se fait chier depuis des heures, on était à deux doigts y a quelques minutes de jouer à je te tiens tu me tiens par les oreilles –j’ai pas de barbichette-, y a un couillon qui sort de nulle part, et lui il fait quoi hein ? Il l’achève en deux coups de cuillère à pot ? Nan mais ça va cinq minutes !
Quand j’ai dit « qu’est ce t’en penses », c’était purement rhétorique mec, je m’attendais pas à ce que tu me montres ce que t’en pensais réellement. Bien sûr que j’voyais bien qu’il avait aucune chance, c’était évident, un gaillard comme lui face à deux comme nous, c’était sûr qu’il allait finir par claquer des genoux, m’enfin c’était peut être la peine de s’en occuper aussi rapidement !
J’avais plein de phrases à dégainer, du genre « mais qu’est ce que c’est qu’ce bruit, t’as froid ? ah non, c’sont tes g’noux » ou encore « une dernière volonté avant d’calancher », j’ai même pas eu le temps de faire les gros yeux, merd’ !

Ça me ramène vaguement à mon enfance. Attention, séquence émotion, sortez les mouchoirs. Un jour donc, y a longtemps, j’avais trouvé un petit lapin, je m’étais r’tourné le cerveau pour lui aménager un petit coin tout tranquille, pour qu’le truc à poils puisse vivre tranquillement, alors que je savais qu’il allait crever, bien sûr que je le savais, on était en plein été, la cage était en plein cagnard, et puis un lapin ça vit quoi, trois semaines, six max. Mon frère avait réussi à me prouver par A + B que le machin passerait pas la semaine et l’avait tué. Mais est ce que tu peux imaginer la frustration ?
Bin là c’est pareil, on savait qu’il allait manger cher le gars, mais p’t’être qu’on aurait pu se payer du bon temps, un minimum quoi. J’sais pas moi, un petit ongle arraché, un petit bourre pif, un petit quelque chose, histoire de pas rester sur sa faim !
J’y ai presque cru, quand l’idiot –le pigeon, le pauvre, le voyageur, le gars qui claque des genoux, l’autre quoi- avait posé ses mains sur le manche de l’épée. Les deux mains en plus, on sentait le gars sûr de lui, on allait avoir un put’ain de combat épique – j’aurais bien dit hippique, mais il n’avait pas de cheval, peut être que sa femme avait la culotte mais.. bref-.

Mais l’homme est content, l’homme a fait mumuse avec son arc amélioré –tiens, voilà un synonyme d’arbalète-. L’homme –l’autre- beugle comme un goret, y a vraiment des tantes qui se perdent –en forêt-. J’vous dirais bien que j’espérais que personne ne l’avait entendu, mais vu que celui-ci n’allait pas faire long feu, si, j’espérais qu’il avait un ou deux amis qui allaient se radiner, histoire que moi aussi j’puisse faire autre chose que de regarder Vran massacrer notre petit voyageur.
Je crois que c’est mon moment préféré, quand le tout mignon s’est roulé en boule par terre. J’ai vécu ce moment au ralenti, pour apprécier pleinement l’instant. D’abord les traits de son visage, la douleur ça vous change un homme. J’parle de la vraie douleur hein, pas de quand môssieur se tape une presque mort avec 38° de fièvre. Là, je pense qu’il a vraiment mal, déjà parce qu’il crie –je le redis, parce qu’il crie vraiment bien-, et qu’il ferme à moitié les yeux. Par contre il ouvre grand sa bouche. Ça lui fait même apparaitre une petite fossette sur la joue, mais je reviendrais plus tard sur cette fossette.
Après les traits du visage, y a ses petites mains autour du carreau –la flèche quoi-. C’est dingue cette capacité qu’à l’homme d’écarter ses petits doigts pour mouler au plus près le bout de bois qui dépasse. C’est fascinant. Que dire du sang qui coule sinon que c’est un spectacle dont je ne lasserai jamais. Enfin… Quand c’est moi qui lave le linge, j’peux vous dire que ça me lasse. D’ailleurs je le dis toujours : « ne te fais pas tuer, le sang ça tâche ». J’veux bien être veuve mais si en plus je peux pas revendre ses fringues…
Nan puis y a cette capacité à se rouler en boule. Bon là il peut pas trop rouler, puisque le haut de la flèche l’en empêche, et dire que dans quelques années on pourra le mettre sur un terrain de soule et il sera riche.

Oui donc je voulais revenir sur la fossette.

Pouink (c’est le bruit du talon dans la face du carreauté bientôt carotté, les bruitages c’pas notre truc visiblement)

Ah… Ah bah non, ça aussi Vran l’a fait avant moi.
C’est l’heure de la rébellion.
Parce que même entre brigands parfois y a des anicroches. Si dans les palais on s’insulte à coups de « j’vais te retirer ton titre Fôt en cul ! », chez nous, c’t’un peu plus subtile.
La Colombe s’avance, range sa lame, tire sur le gilet de celui qui est au sol en regardant Vran d’un air peu commode –ni armoire d’ailleurs, même si y a des valises-.


C’était puéril, on dirait un puériculteur*, tu lui défonces la gueule, j’ai même pas pu salir ma lame, j’vais faire quoi, moi, l’reste de la journée hein ? J’secoue un peu le mec, des fois qu’il se réveille pour un second round, on dirait pas là comme ça, mais je prie « allez réveille toi, allez, allez put’ain » puis je relâche d’un coup sec avant de lui faire les poches.

Tu sais ce que fait une femme frustrée ? Tu vas le découvrir.


Bien sûr que c’est pas de la camelote, j’ai l’coup d’œil, à côté d’ton semeur de tétanos, forcément…Pis tu pourrais apprendre à faire des gestes hein, j’sais pas moi, faire un effort, un trou, un trou et moi, j’suis sensée comprendre quoi ? Faut qu’on apprenne à se connaître Vran, et ‘pas en faisant de s gestes obscènes qu’on y arrivera. Pis ça, là, t’étais obligé ? Tu l’as trouvé sur le bord de la route et tu voulais l’essayer ? C’est quoi en plus hein ? Une arbalète ? Faut viser la tête avec ça put’ain ! en plus à cause de tes conneries on peut plus lui piquer son froc, non mais regarde moi ça, c’est irrécupérable maintenant, du sang, un trou, bravo, BRAVO !T’es pas exceptionnel hein, t’es pas un flocon de neige merveilleux et unique, t’es fait de la même substance organique pourrissante que tout l’reste, on est la merd’ de c’monde prête à servir à tout, on est tous dans l’même tas d’humus en décomposition**

Le temps de se relever, en rangeant dans sa poche une poignée d’écu –il ressemblait à un riche, mais en fait non- et la voilà qui plante ses mains sur ses hanches en regardant Vran

Alors on fait quoi maintenant, on attend que tu balances une flèche dans un arbre et j’reste là pour applaudir ?

Sinon j’peux aussi t’mettre ma main dans la gueule pour avoir OSÉ finir le gus qui roupille encore –si tant est que la tâche de sang qui macule le sol ne soit pas tout ce qu’il avait en réserve. On explore les horizons, on picole ?
J’te préviens j’ai pas soif.




* Rrrr, chef d’œuvre du cinéma Français
** Fight Club #fan club

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Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
Vran
Oui, bon, c'est vrai que ça a été un peu vite cette histoire. Au fond, Vran pouvait comprendre la déception qu'éprouve la femme à ses côté. Ils poireautent au frais tout ce temps pour que Vran s'octroie tout le fun, et ce sans même sembler y prendre plaisir. Ça se traduit par un soupire et il sait que ça va durer longtemps.
Visiblement, il a cassé son jouet, et elle se met à exprimer son désappointement. Il écoute la plainte, placide. Plus la tirade s'étire, plus l'écho est lointain. Elle sera probablement pas la première et certainement pas la dernière à remettre en question ses méthodes. Sauf que d'habitude c'est la méthode de partage qui coince.


Boah. C'est sa dégaine, là, et son épée... L'allait courir, s'vautrer et p'tet même s'planter tout seul 'vec son cure-dents. On a d'jà vu on sait à quoi ça r'ssemble...

C'est vrai quoi, au bout d'un moment quand on fait ça depuis longtemps on commence à avoir fait le tour des réactions. Même si là personne s'attendait à ce que celui là aille jusqu'à sortir son épée. Alors bon, s'amuser avec une victime, oui, mais pas n'importe laquelle! Personne à envie de déquiller indéfiniment le premier ennemi d'un jeu. Mais visiblement Andréa, le concept de courbe de difficulté et le plaisir qui en découle, ça lui passe par dessus la tête. Tandis que Vran, de son côté, le voyageur inoffensif trop con-con pour éviter de s'embrocher seul sur l'épée d'autrui, il a déjà vu, il en reverra, pas besoin d'en torturer un énième. Bon, on sait tous que la raison principale de ce coup de carreau impromptu c'était surtout que Vran avait pas aimé le faciès en face de lui. Combiné à la petite pointe de surprise du gars qui sort son arme -sans la faire tomber!- eh bah forcément... Mais ça veut pas dire que ce qui a été dit avant est faux pour autant!

Et donc, il avait prononcer ses paroles mollement, pas très motivé dans sa réponse, la tête baissée vers l'homme étalé au sol -qu'il avait donc sauvé de lui-même si on y réfléchit bien- et le visage inexpressif. Puis il remonta son regard sur Déa, un sourire de petit con s'étirant en coin.

C'est vrai nan? C'ça qu'tu veux Déa? La facilité?

Oh, voilà qui allait sûrement provoquer un autre monologue tout aussi long, voire plus. Mais que dire? Vran s'en fout un peu. La faute au vécu, à l'histoire avec un petit h. Oui, puisqu'on en est à la séquence émotion et au déballage de vie, autant s'en débarrasser maintenant.
A un moment de sa vie -merci cap'tain obvious- Vran avait atteint un âge où il était devenu inconcevable pour lui de gâcher sa vie les pieds dans la merde comme ses abrutis de parents l'avaient fait. Mais en même temps, il n'était pas assez rebelle et sûr de lui pour se tirer seul sur les routes. Alors il passait du temps à se promener en ville, commettant quelques larcins et en détachant quelques bourses. Début de carrière oblige, il s'était fait prendre pas mal de fois. Donc, les monologues et la morale, il en avait entendu un sacré paquet. Ses vieux, la maréchaussée, le cureton du coin, un lambda qui avait réussi à intercepté la main baladeuse dans ses poches... Même le maire un jour a essayé de lui expliquer que c'était pas possible. En vain. Alors forcément à force Vran avait apprit à fermer son esprit lorsque quelqu'un tentait de détailler longuement son désaccord. Il avait subit quelques passages à tabac aussi. Là encore il avait pris le coup -haha!- mais ça restait toujours plus efficace. A condition d'en être capable, bien entendu. Il a plus quatorze balais le bougre.

Sans trop prendre en compte le fait qu'Andréa préparait sûrement une autre prise de parole, Vran fouille le petit sac que le voyageur portait pendant qu'elle s'occupait de ses poches. Pas grand chose à se mettre sous la dent là non plus. Quelques vivres, une ridicule poignée d'écus et... Oh, une lettre. Le malandrin la déplie et en examine le contenu. Un peu lentement faut-il reconnaître, il a jamais pu blairer d'lire. Un rictus naît sur son visage alors qu'il se redresse.


Y d'vait r'trouver quelqu'un 'pparemment, dans un relais miteux dans l'coin. Ça t'dit d'aller voir?

Vran remplace l'épée à sa ceinture, recharge l'arbalète -qu'Andréa critique car de toute évidence elle en a jamais utilisé une- avant de se mettre en marche vers l'endroit indiqué sur la lettre. Il s'arrête et se retourne vers Déa encore auprès de leur -sa?- victime.

Aller quoi ramènes-toi. Promis le prochain j'y touche pas. S'ra tout à toi.

Non parce que ça serait dommage qu'elle se mette à bouder.
Andrea_
Ah ouaaaaiiiii, on en est là. A se balancer des gentillesses par la pensée, auprès du corps d’un mec qui est TA victime, puisque j’ai pas vraiment eu le temps de le toucher, d’ailleurs on sait même pas s’il est mort, et si ça se trouve si on lui avait fait un pnj, il serait peut être en train de chanter la digue du cul sur ton cadavre Vrani ,alors un peu de respect ! –wesh t’as vu ?-.

J’vais tout de suite remettre les choses dans leur contexte. Je critique l’arbalète, parce que c’est toi qui la tiens. T’aurais pu te trimbaler avec une catapulte sous le bras que ça aurait été la même, et je dis catapulte comme j’aurais pu dire épée, lame, objet redondant, marteau, burin ou enclume et encore plein d’autres choses. C’est pas de TA faute, inutile de te vexer, c’est juste que t’es là.
Pis qui aime bien châtie bien non ?
Puisqu’on est dans les confidences, non, j’ai jamais utilisé d’arbalète, pas parce que je suis pas douée hein –bien que vu mes scores à l’arc je ne vais pas trop la ramener-, mais juste parce que j’en ai pas eu l’occasion. Tu sais je pars de loin, de très très loin, mon premier mari était un troubadour adepte de spectacles de feu en taverne, à secouer ses bolas dans tous les sens. Alors voilà, j’ai pas eu l’occas’, on va rester d’sus encore longtemps ?

Mais passons, il avait pas tort. Le gredin qui dégaine son épée, qui part en courant et qui s’empale avec on l’a déjà vu. Une fois ça passe, deux fois ça passe, trois fois à la rigueur, quatre c’t’un peu osé, la cinquième fois t’en viens carrément à prendre les paris, et la sixième tu lui fournis l’idée. Vran avait résolu le problème : carreau dans la cuisse, talon dans la gueule, bim bam basta. Mais j’suis une femme, alors j’me permets de râler, en plus comme je le fais bien, je le fais longtemps. Parce que j’vais vous dire un petit secret : peu importe ce qu’on dit dans ces moments, vous, les mecs, vous en avez rien à carrer. J’mets ma main à couper que le Vran il a écouté les sept premiers mots, entendu les quatre suivants, et que le reste ressemblait vaguement au bruit d’une mouche qui vole.
J’ai raison ou j’ai pas raison ?
Non, si on fait ce genre de monologue, c’est pour vous passer l’envie de recommencer, pas à cause des mots, mais à cause du temps que ça prend. Vous avez envie de faire aut’chose, on a envie d’faire aut’chose, alors ne le refais plus, baisse ton slip et on passe à aut’chose.

Alors oui, Vran n’avait pas eu tort, mais quand même, fallait que j’marque le coup.
Pis il avait eu un sourire en coin. Tu vois, c’est pile le genre de sourire qui m’donne envie de lui imprimer la semelle de ma godasse en filigrane sur les babines. La facilité, j’lui en foutrais de la facilité. Là tout de suite, la facilité j’ai envie de l’écrire sur un papier, de le rouler en boule et de lui enfoncer dans l’trou du balle jusqu’à coincer sa glotte entre mes doigts, tu vois l’idée de la facilité ou pas ?

N’allez pas croire que j’ai pas de répondant, ça serait me sous estimer déjà, et ça vous ferait passer pour un con. Non c’est juste que je pèse mes paroles. Je retiens mes poings. Je tourne ma langue sept fois dans ma bouche. Et je sais qu’il sait que je vais faire une tirade longue comme le bras. Mais comme il ne sait pas que je sais qu’il sait, j’ai juste décidé de… le faire quand même, pour le surprendre, des fois qu’il saurait. Je suis imprévisible. Je m’aime.

Et j’allais justement ouvrir le bec –je prenais ma respiration, faut un sacré coffre pour déclamer soixante dix sept mots sans s’arrêter-, quand il sourit de nouveau. Pas le même sourire cependant. J’ai toujours envie de lui défoncer la gueule, soyons honnête, mais peut être un peu moins fort. En plus il est en train de lire le courrier des cœurs de SA victime –celle que j’ai pas pu toucher vous vous souvenez, parce qu’il est précoce, vous vous souvenez, mais si avec sa petite arbalète de mes deux, vous vous sou… hum ?-


Y d'vait r'trouver quelqu'un 'pparemment, dans un relais miteux dans l'coin. Ça t'dit d'aller voir?

J’réponds pas, c’est pas que je boude mais…

Aller quoi ramènes-toi. Promis le prochain j'y touche pas. S'ra tout à toi.

Non mais je boudais pas hein, seulement oui, je me remets en marche, histoire de me mettre à sa hauteur –plus un demi pas, question d’honneur- Pis j’en remets une couche, histoire d’être cohérente avec moi-même

Ça me dit, ça me dit, disons que j’ai rien d’autre à foutre, et tu seras bien contente que je sois là quand ta flèche se sera coincé dans ton arc automatique Parce que c’est ça une arbalète hein, ça sert à rien d’renier son cul pour un pet, c’est ni plus ni moins qu’un arc pour ceux qui savent pas bander, là ça se fait tout seul et hop. C’quand même bien la preuve qu’faut être vraiment bête pour toucher une cuisse quand on vise les roubignoles, m’enfin on va encore dire que j’suis jalouse alors j’m’abstiens.

Par contre, contre la porte de l’auberge que je défonce à coup d’latte avant d’me rendre compte qu’y a une poignée, là, je n’m’abstiens pas. Quelques regards se tournent vers nous, et je me contente de sourire –pas très naturellement, mais joliment ça c’est naturel- et de souffler doucement entre mes dents serrées


Et du coup, c’était signé ton truc ? Y avait une chambre, un nom ? Age sexe ville, un truc quoi ?


Hey oh, j’ai dit que j’voulais taper du clampin moi aussi, pas que j’avais un plan !
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Vran
Bien sûr qu'elle a rien d'autre à foutre. Je le sais, elle le sait, Vran le sait, tout le monde le sait. Il s'attendait pas vraiment à ce qu'elle refuse. Trop frustrée, c'était certain. Ils sont venus pour tuer le temps tout en se faisant des écus, et tout ce qu'ils ont fait c'est victimiser un vulgaire piéton. Qui voudrait rentrer à la maison en tentant de se convaincre soi-même que c'était une journée productive et fort enrichissante? Non, il n'y a aucune surprise lorsqu'il entend les bottes de Déa le rattraper. En route pour un trou perdu caché dans un trou perdu. Oui, c'est un peu le niveau facile. Mais que'est-ce que vous voulez? C'est journée détente.

La balade champêtre ne fut pas bien longue. Voyez, c'est là qu'on se dit que la vie peut être bien cruelle. Si Vran et Andréa s'étaient postés deux-cents mètres plus loin -ou moins loin, selon comment on est tournés- le piéton sus-cité serait simplement arrivé à destination et il se serait pas fait estropié, ni rien d'autre. Peut-être que c'était le destin. Peut-être que sous ses airs de quidam effrayé, c'était le plus perfide des suppôts du Sans-Nom. Ou pas. De toutes façons on s'en fout, on lui a même pas fait de pnj. Et ne nous faisons pas d'illusions, vu la blessure, et surtout vu l'endroit où ils l'ont laissé, il chantera plus jamais la digue du cul. Alors que Vran, lui, chante pas la digue du cul. Il chante pas du tout, d'ailleurs. Ça l'empêche pas de semer des charognes ça et là. Qui sait, peut-être qu'à la fin de sa vie il se tiendra sur un tas de cadavres si haut qu'il pourra se retrouver devant les portes du paradis. Pour ce qui est de les passer, ça doit marcher comme partout ailleurs, un bon coup de talon et c'est réglé. Ça serait la baise ultime, le coup de sa vie. Et de sa mort. Simultanément. Merde ça serait classe!

Mais bon, c'est pas le moment de parler décès -enfin pas celui de Vran, les autres c'est pas dit- on a d'autres chats à fouetter, et d'autres margoulins à dépouiller. Ils arrivent devant la bâtisse recherchée et il est temps de définir un plan. Ou pas. Parce que pressée qu'elle est de faire mumuse à son tour, elle vient d'éclater la porte sans autre forme de procès. En plus, Vran a toujours son arbalète -je l'avais pas encore dis- calée sur l'épaule. Ah c'est sûr que maintenant ça va être difficile de se faire passer pour le service d'entretien. Bravo! Il n'y a pas un être vivant présent dans la pièce, voire dans les chambres à l'étage, qui a pas remarqué leur présence, et tout ceux qui le peuvent les fixent avec des yeux ronds. Les deux vieux à la table près de la fenêtre, l'homme assis sur la chaise dans un coin du hall, le gros au guichet, même le chat. Tout le monde.
On fait quoi maintenant? Non, Déa, non. Il n'y avait pas de chambre, pas de nom, ni rien d'autre à part le lieu d'indiqué dans la lettre. Sinon Vran l'aurait dit. C'est pas parce qu'il a raté les boules de sa victime rien qu'à lui qu'il est nécessairement con. Mais voilà, le bougre est plein de ressources. Clairement, l'idée qu'il vient d'avoir va être compliquée à faire passer, vu qu'ils sont désormais identifiés comme les deux individus lourdement armés qui viennent de défoncer la porte. Mais c'est pas comme si ils avaient trente-six solutions. La main gauche du malandrin vient fouiller l'intérieur de son manteau et en sort le bout de papier pris sur le futur cadavre dans les bois, pour ensuite le lever au dessus de sa tête, bien en évidence.


On a retrouvé le cadavre d'un homme pas loin, il devait retrouver quelqu'un ici. On s'est dit que prévenir serait la moindre des choses.

Il a même fait un effort sur sa façon de parler. Soyons honnête, personne n'y a cru. Ils doivent tous se douter que c'est eux les coupables. Mais c'est pas grave, parce que le type à la dégaine de marchand assis dans le coin a eu une réaction très évocatrice. Vous savez, le corps qui se crispe, la tête qui se lève, les yeux choqués. C'est forcément lui, il sait de qui ils parlent. Si ça c'est pas de la chance. Il aurait pu être dans sa chambre. Cela dit, ça ne change pas grand chose. Vran et Andréa vont probablement pas s'arrêter à un mec alors qu'ils ont une auberge paumée à disposition.

Vran lâche le parchemin et pointe leur nouvelle victime du doigt.


C'est c'lui là, sur la chaise. Fais toi plaisir, moi j'garde l'entrée.

Une promesse est une promesse, amuse toi Déa, Vran ne fera qu'assurer tes arrières.
--Quidam007
Attentiionnnn, Question à deux écus !
Tu sais comment tu sais que tu as passé une mauvaise journée?

Bin c'est quand t'en vois pas la fin.
J'entends déjà mes enfants répondre à " il faisait quoi ton père avant de mourir?



Eeeeuaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa

Et hop, plus de son plus d'image.
Z'avez bien fait de me faire un pnj hein!
Andrea_
Et bin tu vois, c’est marrant que tu dises que j’avais rien de mieux à foutre. Parce que si j’avais su, j’me serais arrêtée en route pour pisser. C’est dingue, c’est pile le genre de choses qui te prend comme une envie d’chier. T’es là, royale, la bouche en cœur et les yeux en merlan frit, tu vois bien que tout le monde te regarde, et quand j’dis tout le monde c’est vraiment tout le monde.
Les deux vieux à la table près de la fenêtre, l’homme assis sur la chaise dans un coin du hall, le gros au guichet, et même le chat. Vraiment tout le monde.
C’est quand j’regarde Vran que je comprends que c’est trop tard pour réfléchir. Et que je comprends que lui non plus n’a pas eu le temps de le faire. Même pas il a rangé son arbalète hein, bin non, on la garde posée sur l’épaule, tranquille pépouze. J’veux jeter la pierre à personne, parce que peut être que j’ai défoncé la porte, mais j’ai pris le temps de ranger ma lame et de me recoiffer, MOI.

Non parce que des plans, j’ai pas besoin d’y réfléchir des années pour en trouver. J’aurais tranquillement sauté sur tes lèvres et j’t’aurais amené à l’étage le temps qu’on discute plus longuement du plan B. Les gens auraient pu nous prendre pour un p’tit couple pressé de convoler hein, on aurait simulé un acte sesquel bestial et en avant Guinguamps. Mais non, Môssieur dégaine son pap’lard. Non mais j’t’en prie Vran, tu veux pas non plus donner ton nom, ton prénom et ton adresse ?

Alors ouai, j’l’ai bien vu l’type à la dégaine de marchand assis dans le coin. J’ai vu son petit regard interloqué, sa petite bouche entrouverte, et son petit air niais. Bien sûr que je l’ai vu, mais tu sais ce que j’ai vu surtout, avec ta dernière phrase ?
Tu m’refiles le bébé Vran. Ouai, c’est ça que je vois. C’était bien beau de faire le malin face à un pecno tout seul et de me lâcher dans l’arène remplie de tigres.
Tu l’entends mon petit rire jaune ? Il est pour toi, cadeau. L’index gauche se lève pendant que la main droite s’affaire à détacher la lame.


Bonsoir bonsoir !
Nous sommes une tro…un DUO de troubadours ! On..SIMULE une..
Soupir, désolé Vranni, je suis vraiment une quiche en impro. D’autant que j’ai vraiment envie de pisser. Ce truc ça te bouffe tout ce que tu fais hein, quand t’as envie –mais genre vraiment envie- t’es incapable de te concentrer, t’as remarqué ? Bin là c’est pareil pour moi, j’peux pas faire semblant, j’peux pas mentir, j’ai plus la force. Toute ma force est actuellement concentré en mon sein, entre mes cuisses, juste là, affairé à faire fonctionner mon périnée- mis à mal par plusieurs grossesses-
Finissez vos verres, Faut qu’j’aille pisser.

J’allais vraiment pisser, j’le jure m’sieur le juge, mais j’ai été arrêté par le chat. C’est fourbe un chat. J’ai jamais aimé les chats. La seule fois où j’ai pu en approcher un, je l’ai domestiqué. Je lui ai appris des tours, je lui jetais un caillou et j’lui disais « va pas chercher » et.. il n’allait pas chercher ! Mais ça s’est mal fini, il m’a abandonné d’une façon spéciale. J’l’avais mis sous un pot de terre cuite le temps de la représentation du soir –et oui, j’ai commencé ma carrière de troubadour comme ça-, et le soir, en plein mois de juillet, quand j’ai soulevé le pot il était là, tout gonflé, la langue sortie avec de la mousse plein les moustaches. J’ai même pas pu l’empailler, dès que je le touchais il suintait de partout.

Enfin bref, j’ai été arrêtée par le chat, le gros est sorti de derrière son guichet, il a remonté ses manches, et j’ai pris ça pour une invitation. Les invitations c’comme les hommes mariés, faut pas attendre que ça se dégonfle, faut sauter dessus au premier mouvement. Bim bam, je chopais la chope d’un couillon et j’lui balançais dans la tronche.
Sans faire exprès la lame se plantait dans l’cou du voisin de notre gars interloqué et voilà qu’il tachait déjà le sol avec son sang. Le sol et… Les mains en coupe se posaient rapidement sous le jet pour sauver ce qui pouvait l’être.


Nan pas les braies, pas les braies, VRAN putain il tache ses braies, c’est du cent pour cent sky de vachette, aide moi ! Estce qu’un homme avec une arbalète peut sauver une paire de braies ? Nous le saurons bientôt.

L’gars aux allures de marchant s’était levé, avec toujours la même moue, vraiment choqué.

-Mais.. il était mort..mort ?
Mort… Il était pas jobard quoi, VRAN LES BRAIES PUT’AIN SAUVE LES BRAIES ! Disons qu’il était pas vif, oui voilà c’est ça, l’était pas tout à fait mort, mais pas tout à fait viva…VRAN !


Putain mais qu’est ce qu’il glande ? Il va pas garder l’entrée toute la nuit ?
Si ?

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Vran
Eeeeeh ben dites donc. Impressionnant. Non vraiment, quel talent. Heureusement que le temps de l'improvisation était grillé depuis longtemps, parce que là, on peut pas dire que c'était une performance magistrale. Quelle idée. Plutôt que de simplement aller s'occuper de celui que Vran avait désigné. Que Vran lui avait laissé, comme il l'avait promis. Des troubadours en plus. C'est quoi son problème? A quel moment Andréa a pensé qu'ils avaient une dégaine de troubadours? Même dire qu'ils étaient de la maréchaussée, ça aurait été plus crédible!
Bon, maintenant elle a plus qu'à dessouder Machin, qu'on en finisse. Ah bah non, elle va pisser. Elle pouvait pas le faire AVANT de caler son pied dans la porte? Non? Ou au pire pisse toi dessus, c'est pas grave , des braies il y en a plein sur les gens de toutes façons.

Est-ce que vous avez déjà vu cette vidéo du gamin tout fier d'avoir monté un château de gobelets? Et là il y a sa petite sœur habillée en princesse qui vient détruire l'œuvre du gosse à coups de pieds nonchalants, dans le plus grand des calmes. Eh ben là, Vran il a un peu l'impression d'être le gosse en question. Il propose d'attaquer une auberge calme pas trop difficile? Elle casse la porte sans réfléchir. Un gobelet. Il parvient à trouver leur cible et la lui livre gentiment? Elle bredouille une impro toute pétée. Deux gobelets. Elle semble ENFIN aller s'occuper de la cible en question? Madame s'arrête en chemin pour aller pisser. Trois gobelets. Quand cela s'arrêtera-t-il?
Forcément, Marcel du comptoir décide de s'en mêler. Faudrait que vous l'imaginiez comme je l'imagine, je vous assure qu'il peut que s'appeler Marcel. Vran se prépare à lui envoyer un carreau dans le buffet, mais Déa s'occupe déjà du problème. Et égorge un mec dans le procédé. Encore bravo. Un mort, un blessé, mais la cible est toujours en pleine forme.

Léger soupire. Franchement, il peut même pas dire comment elle s'est débrouillée. Au moins il se retrouve pas tout seul pendant qu'elle va tranquillement se soulager, cela dit. Mais... Qu'est-ce qu'elle fout? Les braies? Mais... Vran est là, comme un con devant l'entrée -j'allais dire la porte mais...- à regarder Andréa tenter de récolter du sang avec ses mains pendant qu'elle lui gueule de faire quelque chose pour sauver les braies. Cette femme a clairement une obsession pour les braies. Mais qu'est-ce qu'elle veut qu'il y fasse, hein? Est-ce qu'un homme équipé d'une arbalète peut sauver une paire de braies? Coupons court à ce simulacre de suspens: Non. Non, il peut pas. Et quand bien même, ils ont peut-être autre chose à foutre que de s'occuper des braies d'un macchabée.

Aussi, j'aimerais revenir sur un point. Peut-être que Vran a montré la lettre qui pouvait, éventuellement, se montrer quelque peu accusatrice. Mais lui au moins il a pas beuglé aucun de leurs blazes à qui voulait l'entendre. TROIS FOIS! Mille fois bravo Déa. Tu vois, il te reste plus qu'à balancer les adresses. Profites-en pendant qu'il y a encore des gens qui t'écoutent, hein!

Ok c'est bon, j'ai compris. En fait, son super pouvoir à Andréa, c'est de pousser Vran à massacrer tout le monde dans le périmètre. Ah bah oui, maintenant qu'ils ont TOUS entendu son nom, Vran va quand même pas laisser l'occasion à tout ce beau monde d'aller le balancer. Non, il faut tous les fumer maintenant, c'est certain. Même ceux encore planqués en haut. Dans le doute.
Et elle qui est encore en train d'essayer de sauver les braies. Pendant ce temps, lui il va les sauver de ses conneries. Faut bien que quelqu'un s'en charge. Arbalète se lève, carreau va s'enfoncer dans la gorge d'un des vieux. Un témoin de moins. Entre le guichet et Andréa, Marcel le gros se relève tant bien que mal en se tenant la tête, la mine mécontente. Pas le temps de recharger, Vran lui balance son "arc amélioré" à la figure. Tiens, encore un avantage. Jamais tu trouveras un simple arc assez lourd pour ralentir quelqu'un en le lançant. Lourd c'est bien, lourd c'est plus fiable. S'il marche pas, on peut toujours assommer avec*.

Maintenant, il est temps de sortir l'épée. Que personne ne s'inquiète, c'est une nouvelle arme, personne va se faire flinguer à coup de tétanos.


P'tain Déa, qu'est-ce tu fous? Tiens, comme ça si l'un d'eux s'échappe Vran sera pas le seul comme un con. Laisse les braies et occupe toi d'lui, là!

Dit-il en désignant -encore- la cible du doigt. Ou lui aussi, ça va être à Vran de le suriner? Aller, laisse tomber son froc maintenant, tu vois bien que c'est trop tard de toutes façon.


*Snatch
Andrea_
Tu sais, la vidéo du petit garçon qui fait un château de gobelets, bin je l’ai déjà vue. Et je suis super touchée que tu me compares à la princesse, non vraiment, si j’avais le temps, je crois que je t’aurais soufflé un baiser. Mais là au cas où t’as pas remarqué j’ai les mains prises. Parce que c’est peut être un détail pour toi, mais moi, je voulais changer mes braies. Et j’comptais le faire dans un futur proche, et beaucoup plus proche que tu as l’air de le penser.
J’ai pas un périnée de jeune fille et j’ai la vessie aussi gros qu’une biche-volley*, alors là tu ne comprends pas pourquoi je suis obsédée par l’idée d’avoir une paire de braies de rechange, mais quand j’aurais une démarche de cow boy et de la pisse qui coule le long des jambes, faudra pas pleurer si j’me retrouve le cul à l’air.

En parlant de cow boy, j’f’rais aucun commentaire sur ton attaque sournoise. Rien à voix haute, mais j’ai encore ma liberté de penser. Alors, je te l’avais pas dit Vrany, que c’était pas sûr comme objet ? Alors avoue, que tout à l’heure quand tu lui as déchiré le falzar à hauteur de la cuisse, c’était un coup de bol, avoue que tu maitrisais pas ton arme !
Si ça s’trouve tu l’tenais dans l’mauvais sens ! Et moi dans ma tête, j’étais là « Mais allez, lance le, lance le ! » et j’vous le donne en mille. Il l’avait lancé. Et il avait réussi. Cet homme m’énerve. C’quand même dingue d’avoir un cul pareil !

Il déglingue SA victime avec une arme dont il ne sait rien sinon le nom –arbalète, on a compris, peut être pas besoin de le redire, ça fait déjà 30 fois depuis le début**, je pense qu’il était grand temps que tu t’en sépares-. Tu fouilles ses poches, tu trouves un papelard –de quoi nous occuper un peu-. T’as une épée pourrie, le père Noël –parce qu’il sent le sapin- t’en apportes une toute neuve, et là tu balances ton truc sur la gueule de Marcel –il a vraiment une tête à s’appeler Marcel- et en tombant il se cogne le pif sur le comptoir. C’pas possible d’avoir une chatte*** pareille !

J’me sens comme un porte bonheur. Une princesse porte bonheur. J’en viens à m’dire que peut être c’est le moment de jouer un peu avec le sans nom, de balancer une carotte à mon acolyte juste pour voir comment il va s’en servir. Parti comme on est parti, il le rogne et en fait un couteau à huitres.
C’qui me sort de mes rêveries ?
Mon reflet dans l’acier de son épée flambant neuve. J’aimerais vous dire que c’est parce que je me suis éblouie, mais en vérité, j’ai simplement pris un reflet d’bougie pile dans l’œil. Et vas-y qu’il gueule mon nom ? Amateur put’ain !


Put’AIN VRAN, t’as dit mon nom, tu veux pas non plus leur dire qu’on a un campement à un lieu d’ici vers le nord ? C’est quand même dingue !

J’supporte pas l’alcool. Mais genre… vraiment pas. Ça me fait parler –encore plus que d’habitude-, et là, le ventre vide et l’excitation au taquet, je dégueulais les mots sans me rendre compte que ça pouvait poser problème.
Et c’est là, que je me suis révélée. En me relevant.
Vous savez, pour être un héros –ou une hérote, à ne pas confondre avec Héraut où on n’a besoin de rien sinon d’ouvrir la bouche- y a besoin que quatre ou cinq moments. Tu crois qu’être un héros c’est un boulot à plein temps. Que tu te lèves en héros, que tu t’habilles en héros –alors que quand je mets un slip sur mon froc c’est juste que je suis bourrée hein-, que tu danses en héros, que tu manges en héros, mais en fait pas du tout. Sur une vie entière, y a que quatre ou cinq moments qui comptent vraiment. Des moments où la vie te laisse choisir. Et dans ces moments là, tout le reste s’efface.****
Même si t’as fait une entrée raté, même si t’as pas fait exprès de tuer un clampin, même si t’as aps sauvé ses braies et que du coup tu le cales gentiment contre le mur en lui tapotant la joue façon mamie Suzette quand tu ramènes une bonne note.

Moi c’est mon moment. Mon moment H.



Hey, on s’calme Estébur Clin d’œil à Vran, t’as vu comment que je rattrape le truc ?
Les bonnes idées ça s’trouve pas sous les sabots d’une botte de foin***** hein

Et c’est là que c’est parti en baie de goji –c’était une auberge écolo-végan-contre la torture cacahuétale au moyen orient-. J’ai repris la lame, soulevé le genou, explosé les testiboules de notre cible –qui est la mienne, j’y tiens-, j’lui ai tiré le colback pour qu’il me regarde encore un peu et bim, bourre pif, et puis l’épaule, et puis la pommette et puis… J’ai tenté de le défoncer comme je pouvais, parce que je voulais pas salir mes bottes et que moi, j’avais pas d’arbalète -31**-
Pendant ce temps ?
Bin j’ai pas arrêté de parler. Même quand l’gars assis dans le hall s’était levé, en levant sa chaise au dessus de la tête de Vran


Laisse les BRAIES, occUPes Toi de…LUI, nan mais t’es mon père ou KEWA ?!
Blablablablabla, DERRIERE TOI ! HEUreuseMENT que JE suis là PArqu Mais put’ain il meurt quand c’lui là ? J’te préviens, faut VRAIMENT que j’aille piss… DERRIERE TOI !



Et j’ai tapé, tapé tapé, ce refrain qui me plaisait.
Et j’avais pas chanté.
Et j’avais pas pissé.
Mais plus ça allait et plus il pesait lourd. Jusqu’à écraser son visage sur mon tibia.
En tachant mes braies.






* Biche-volley, sport principal à l’âge de Pierre. Grrrr, encore.
** tu peux recompter.
*** avoir de la chatte : avoir de la chance, expression des années 99-2000.
**** Deadpool, héraut à sa manière
***** H, rapport au moment H, de Héros, je n’assume pas totalement.

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Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
Vran
Il y a quelque chose que j'aimerais mettre au clair. Cette histoire de lancé d'arbalète et de la chance insolente dont Vran serait doté. C'est dans la gueule de Marcel qu'elle a atterrie -l'arbalète, pas la chance, ça voudrait rien dire. Et Marcel, c'est Andréa qu'il s'apprêtait à marbrer avec ses bras de gros. Donc, finalement, le chatteux dans l'histoire, est-ce que ça serait pas plutôt Déa? Parce que si il l'avait loupé, ça aurait pas changé grand chose pour lui. Il aurait même pu recharger pendant qu'elle se faisait cogner. Par contre, c'est vrai qu'il est pas vraiment expert en maniement d'arbalète. Ce que j'ai pas dis, quand Vran perçait le cou du vioque, c'est qu'il visait la tête. Mais hé, il s'améliore! C'est toujours mieux visé que quand il a voulu faire une brochette de burnes sur la route.

Le plus beau, ça reste quand même quand Andréa l'engueule pour avoir dit son nom. Tout en répétant celui de Vran pour la quatrième fois. Et en ajoutant effectivement leur adresse. Si on peut plus faire de blague. Vran répond même pas. Qu'est-ce que ça peut faire au fond? Il a déjà décidé de dézinguer la totalité de l'auberge de toute façon. Personne aura l'occasion de répéter quoi que ce soit à qui que ce soit.

Mais bon, on va pas se plaindre, Andréa laisse finalement le mec qu'elle a égorgé dans un coin pour s'occuper de celui qu'ils cherchaient. Elle commence par lui aplatir les noix, et le passe à tabac. Eh ben dis donc, Déa, ça lui va pas d'avoir envie de pisser hein. Elle aurait pu juste lui mettre une lame dans la gorge, comme l'autre, et c'était finit. Après Vran avait bien dit qu'il lui laisserait le suivant. Alors éclate toi. Enfin éclate le plutôt. Par contre, Déa, ça l'a pas empêcher de parler. Elle a commencé par dire des trucs un peu cryptiques. Le malandrin avait cru comprendre qu'elle essayait de rattraper le balançage de blaze. Puisque j'ai dis qu'il avait déjà choisit de tous les réduire au silence.

Après, elle a continué. Un monologue confus, le tout en tapant un type. Et bon, ben souvenez vous de ce qu'on disait sur les monologues hein. Forcément que Vran a finit par décrocher. C'est con, parce qu'il aurait peut-être réagi plus prestement après le "derrière toi" censé l'avertir du danger imminent que constitue un pseudo-héros qui a décidé d'éliminer la menace à grands coups de chaise. Heureusement qu'il a vu cette ombre bouger bizarrement sur le sol. Il eut à peine le temps de faire un bon sur le côté. Ça lui permit de ne pas se faire exploser le crâne. C'est pas mal. Par contre il s'est quand même prit un coup dans le bras gauche. Si ils avaient décidé de faire la même chose dans une auberge plus luxueuse, ça aurait pu être un bon gros fauteuil bien lourd qui lui aurait cassé le bras. C'est que ça commençait à devenir moins détente, c'est conneries. Et puis chaise de merde d'auberge miteuse, certes, mais ça fait quand même mal.

Le futur mort se tenait là, la chaise déjà à moitié pétée au dessus de la tête, se demandant si il devait recommencer ou pas. La réponse était claire: Oui. Parce que Vran avait pas beaucoup aimé la tentative du gus. Vraiment pas. Et la douleur qu'il ressentait au bras -comment qu'il va faire pour viser les noix maintenant?- n'aidait vraiment pas à adoucir la colère vengeresse qui s'était mise à bouillonner dans le cœur du malandrin. Ça se voyait dans son regard. C'était probablement pour ça que l'autre s'était arrêté plutôt que de frapper encore.
Agacé -pour le dire gentiment, Vran s'était jeté sur son ennemi avant qu'il ne retrouve ses esprit et avait frappé entre le cou et l'épaule. L'épée avait tranché la chaire et brisé la clavicule. Le type -la prochaine fois je nomme tout les lambdas- tombe sur les genoux, pour s'en prendre un deuxième en plein dans la mouille. Quand je vous dis qu'il est mécontent.

Bon. Il reste le vieux, c'est ça? Je sais plus. Oui je sais, c'est moi qui ai décris les gens présents à la base. Donc non hein, je vais pas recompter les "arbalètes" qui traînent dans tout ce qu'on a gratté. Il reste aussi Marcel, un peu plus moche qu'avant, toujours aussi gros, bientôt plus vivant du tout. Quoi que, il sera peut-être un peu plus léger du coup. Enfin peu importe, lui non plus il a même pas de pnj.
Quelques enjambées emmènent Vran vers Marcel qui est miraculeusement encore conscient. C'est pas bien jojo par contre hein, il a le pif explosé, il arrive même pas à se relever. Pour dire la vérité, le trou dans le corps que Vran vient de lui faire avec son épée l'aide pas beaucoup.

Rez-de-chaussez nettoyé, donc. Sauf peut-être l'autre vieux. Mais après si Vran va le trucider aussi, ça va encore râler. Alors si il reste un vieillard à éclater, Déa s'en occupera.
Petit massage de bras, et les lacs troubles se tournent vers sa compagne de... de brigandage à la base, mais là c'était plutôt devenu compagne de tuerie de masse. Bref.


Y reste l'étage maint'nant. T'as l'temps d'pisser avant.

Ça serait dommage qu'elle se retrouve le cul à l'air.
Andrea_
Mon méchant à moi, je l’ai relâché sans le relâcher. Disons plutôt que je l’ai gentiment déposé sur le sol. J’sais pas si vous avez remarqué, mais c’lui là comme celui d’avant –celui qu’on nommera lame dans la gorge-, j’en prends soin. Parce qu’on peut être une brigande, et respecter si fort les thanatopracteurs qu’on n’a pas envie de leur mettre des bâtons dans les roues. C’est déjà pas facile comme boulot, si en plus on commence à les déglinguer une fois qu’ils sont déjà mort, c’est un peu du foutage de gueule.
Alors voilà, c’est bon, je l’ai maravé bien comme il faut, au suivant.

Le suivant était en cours de mourrage. Il se la jouait gros balèze en imprimant une chaise sur le bras de Vran. Perso, je trouvais que les hommes manquaient de précision ces temps ci. Faut-y pas être con pour viser un endroit et en toucher un autre ? Me dis pas que le balourd visait l’bras, ça sert à quoi d’viser un bras ? Non quitte à défoncer quelque chose autant viser un truc qu’on a qu’en un seul exemplaire. Un pif, une tête, une bistouk’, un… Et bin maintenant qu’j’y pense, y en a pas des masses des trucs qu’on n’a pas en double. Ou alors faut attaquer quelqu’un de profil, là, ça ouvre tout de suite le champ des possibles.
Vous savez ce qui lui a sauvé à mon compagnon de plan foireux ? Sa mère.
J’sais qu’faut pas parler des mères comme ça, mais c’est sa mère qui fait qu’il est droitier. S’il avait été gaucher, avec le coup de chaise qu’il s’est pris, il aurait rien pu faire. L’bon Dieu l’aurait rappelé à Lui et moi j’aurais du rentrer toute seule au campement. En expliquant aux autres qu’on est tombé dans une embuscade, que j’ai tout fait pour le sauver, mais qu’il a été tué par Mika, l’homme à la chaise. Pourquoi Mika ? Parce qu’il est fort, Mika. –Oui t’as raison faut tous les nommer, c’est important pour la cohérence-.
Ça tient à peu de chose la vie hein, bin même ce peu de chose, Mika vient de le perdre. Un coup d’épée, bien net, bien tranchant –ça n’aurait pas été le cas avec l’épée précédente, on dit merci qui ?- Et histoire de montrer qu’il est bien colère, Vran l’achève dans la mouille. J’ai aucune idée de ce qu’est la mouille et je saurais probablement jamais parce que j’ai fermé les yeux pile à ce moment là. Moi ce que je voulais c’était ressentir le bruit jusque dans mon intérieur. C’était le « skkreuaaaaaaaaatch » de l’épée qui cogne cotre un os et qui laisse entrer la lumière.
Ah put’ain, j’en ai eu pour mon argent.

Pis Vran a achevé Marcel, comme ça, sans préambule. Ou plutôt il l’a troué. Pas capable de viser le cœur, pourtant ça s’est joué à quelques centimètres. Ou alors il essuyait sa lame, j’le comprends une si belle lame ça s’entretient ! J’avais envie de lui sauter au cou en lui disant « tu es mon héros », mais derrière nous y avait encore un survivant.
Vran l’avait pas touché. Pas encore. Et de ce que j’en ai vu il était plutôt du genre à pas laisser trainer les affaires, aussi si j’voulais pas qu’il s’en occupe personnellement, en me laissant ENCORE sur la touche, fallait que j’agisse vite. Mes élans hérotiques – rapport au héros, c’pas comme ça qu’on dit ?- seront remis à plus tard.


Y reste l’étage maint’nant. T’as l’temps d’pisser avant.

Et c’est là que j’vous étonne.
Parce que j’ai RIEN dit, pas un mot. Mais ça n’allait pas durer, profitons donc de ce petit moment pour prendre une bouteille derrière le bar, en évitant soigneusement le sang de Marcel, puis revenir, en la filant à Vran.
Un peu plus loin l’vieux était figé en boule, les yeux fermés. J’pense qu’il pense qu’on pensait jouer à cache cache. Et en fait non. Que la vie est cruelle, bouh ouin, quelqu’un a un mouchoir ?

Doucement la Chiasse se pose sur les genoux du Vieux, passant un bras autour de son cou. Elle lui sourit, et sa main libre relève son menton. Lorsqu’il ouvrira les yeux, elle lui sourit presque tendrement.


Comme t’as été très sage, on va te laisser partir.
Oh…Je… Merci… C’est… gentil..Je.. pars…. Mais…. Merci
Eclat de rire, le mien.
Mais avant tu m’files tes braies, c’est la condition.

C’quand même dingue c’qu’on peut faire faire aux gens quand on en a tué plusieurs autres avant eux. J’suis sûre que si je lui avais demandé de danser la carioca sur une jambe avec une serpillère sur la tête et une arbalète dans l’oignon, il l’aurait fait.
Rha merd’, du coup j’aurais pas du demander des braies.
M’enfin les gens nous prennent pour des cons parfois.


Attends, c’est quoi qu’ce bin’s ?
Mais… Je.. La peur la… j’avais besoin d’aller …et …
Mais moi AUSSI j’ai envie d’pisser depuis au moins dix minutes, c’pas pour autant que j’salie mes braies !


Trop c’était trop, aux grands maux les grandes méthodes, la gorge tranchée le vieux s’écroule au sol. Je lâche les braies, visiblement c’pas mon jour de chance alors j’vais m’en passer.
Un petit regard noir à Vran, et un petit discours, pour changer, pendant que je me décharge dans ses bras. Vran, portier d’un nouveau genre, Vran, Dame pipi à ses heures perdues. Vran qui doit déjà regretter d’être là et qui regrettera bientôt d’être né. Vran qui récupère ma lame, ma veste, ma besace, ma ceinture.


La porte s’ouvre, se ferme, et c’est la délivrance tant attendue. Permettez que je vous fasse patienter quelques instants, le temps de changer l’eau des patates comme disent les mecs.
Quelques instants.

Pas de panique, j’ai pas le temps –ni l’envie- de poser ma bouse. D’ailleurs j’connais pas beaucoup d’gonzesses qui pourraient démouler un cake en sachant qu’un homme est pas loin. Encore un mystère de la nature.
Petit secouage, j’ai presque fini. Vous pouvez patienter encore quelques instants ? Merci.

Papier ?
Pas de papier, gros secouage donc.


C’t’une femme toute neuve qui sort de là. Gros sourire à Vran, reprise de la besace, de la lame, de ma veste et même de ma ceinture.
Petit baiser soufflé au passage avant qu’elle ne passe devant pour monter les escaliers.


Merci bien jeune homme, tu permets, j’passe devant.
SI Y A QUELQU’UN, SORTEZ, on gagnera tous du temps. Mon amie Estebur est mécontent, il s’est fait taper sur le bras et ça le rend ronchon chiffon, n’en rajoutez pas, allez petits petits, dehors.


Avoue que je m’améliore !
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Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
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