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Info:
Epistolaires entre Johannes et Andréa

[RP] Miettes froides

Jhoannes
Citation:
Ventadour, 18 janvier 1469.

           Croûton,

Je viens de me souvenir d'un truc, en me baladant dans Ventadour.
Quand mes fantômes de doigts me faisaient trop douiller, les premiers temps, j'entourais mes moignons dans de l'argile froide — et molle, cela va sans dire. Si vous ignorez comment amollir un pain d'argile, voici l'astuce : trempez-le dans l'eau.

Ne faites pas de bêtises.

           Brise d'hiver.

_________________
Andrea_
Citation:
Limoges, même date.

Brise d’hiver,

Astana m’avait promis un courrier au réveil, s’il vous plait rassurez là : je ne suis ni un ours, ni morte, aussi je me suis quand même éveillée pour un jour nouveau à une heure où le soleil était déjà bien haut.
Aussi j’ai été très surprise de recevoir une missive signée de votre paluche. D’autant plus pour y lire des conseils santé. Il est vrai que je ne suis pas plus douée pour prendre soin de moi que pour prendre soin des autres, par conséquent votre missive me sera d’une grande aide. Et je vais m’y atteler dès ce soir.
Je ne m’attarderais pas sur la douleur de ces fantômes de doigts, qui, en plus d’être disgracieux au possible me font vivre un enfer. Il semble qu’ils ne supportent pas le froid, m’enfin s’ils ont été assez cons pour m’abandonner, qu’ils assument ! Notez que cette phrase fonctionne aussi bien pour les membres que pour les gens.

J’espère que vous faites bonne route et que les frimas de l’hiver vous sont favorables. Peu de brigands osent braver des jours durant le vent glacial venant du nord.
Prenez soin de vous, et des autres, surtout de la mère de votre fille qui semble subir les affres de ses poumons. Son état m’inquiète et elle semble me prendre pour la dernière des demeurées à ce propos, m’enfin disons que c’est un état de mode en ce moment.

De mon côté je ne vous rejoindrais pas ce soir, pour des raisons dont vous vous fichez éperdument.

Merci Johannes,
Pour tout.
La Colombe.


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*Phrase de "Larme fatale" J. Doré, E. De Pretto, Merci pour la bannière, vraiment.
Jhoannes
Citation:
Ventadour, 18 janvier 1469.

           Colombe — non, je ne comprendrai jamais qui et pourquoi on a bien pu vous fourguer un surnom qui symbolise la paix, c'est comme si on décidait de m'appeler Le Gros Brun, ça ne fait aucun sens,
           Croûton,

J'indiquerai à la danoise que vous êtes toujours de ce monde-ci. Ses poumons sont un sujet délicat, oui, même pour moi. Notez qu'elle y prend garde, et qu'elle sirote sa tisane de pulmonaire tous les matins comme une grande fille. Au reste, vous connaissez son caractère.

Maleus n'a pas respecté le calendrier des saisons pour les mutilations non plus et m'a niqué les doigts pendant un hiver. J'entends bien votre douleur. Sa voix s'éteindra.

Soyez patiente.
Surtout avec vous-même.

           Le Flocon Blond

Post-scriptum : la complainte sur l'abandon ne prendra pas avec moi, mais je suis disposé à lire vos confidences sur vos raisons de ne pas marcher dans les pas du poméranien. Je risque simplement de pas toutes les piger.

_________________
Andrea_
Citation:
Limoges, blabla

Maitre crouton,
Brise d’hiver
Casse burnes à ses heures perdues,

Je ne suis pas de celles qui vous écriront ce qu’elles ont sur le cœur, car elles ont pleinement conscience que vous n’en avez rien à foutre.
Ma phrase n’était donc pas un appel à la confidence. Cependant dans ma bonté d’âme sans limite, sachez simplement que je me refuse d’empiéter sur votre fraternité, et encore moins de coller au cul du Poméranien, quand bien même il est ô combien désirable.
Je ne me sens pas plus abandonnée que je ne ferais l’aumône pour partager votre quotidien.
Les princesses se prostituent, les parfumeurs ne se sentent plus, les nobles parlent comme des charretiers, les rumeurs vont et viennent, certaines sont décidément très drôles, bref, tout va bien à Limoges.
Et vous ?
La Colombe
PS : Je suis née Andréa de la Colombière. Vous vous coucherez moins con.


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*Phrase de "Larme fatale" J. Doré, E. De Pretto, Merci pour la bannière, vraiment.
Jhoannes
Citation:
Ventadour, 18 janvier 1469.

           Croûton,
           Plongé dans une soupe au lait,

Je vous offre deux doigts d'amitié — à prendre ou à laisser, je ne fais pas de réduction les lundis.
Faites-moi confiance pour pas me faire bouffer la main.

Si vous les refusez, j'en prends pas ombrage. Je comprends bien que j'ai pas la tête de votre meilleure copine à l'oreille de laquelle vous soulageriez votre âme des détails croustillants de votre vie au coin du feu.

Tout roule à Ventadour.
On dirait Limoges, sauf qu'on est huit.

           J

Post-scriptum : Vous êtes sûre que c'était pas de la Rombière plutôt ?

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Andrea_
Citation:
Limoges, le 19 janvier,

Brise burnes,
Brise vent,
Fends la bise,

Avant de perdre les miens, j’aurais pu vous carrer vos deux doigts d’amitié bien profondément dans l’oignon. Je pensais naïvement ne pas être à deux doigts près. Mais désormais, tout est différent, voyez j’en viens même à accepter vos deux doigts avec émotion, et presque à regretter qu’ils ne soient pas trois.
Mais je sais que ma simple présence à vos côtés suffiront à vous me le faire offrir –ça se dit ça ?-.

Il y a bien longtemps que je n’ai plus de copine à qui raconter les détails de ma vie, aussi croustillants soient-ils.

A huit, et vu votre nombre, il serait facile de prendre la ville.
M’enfin n’allez pas risquer la prison pour cela, c’est vide, notre dernier passage n’était vraiment pas lucratif.

Combien de jours encore ?

D.
PS : je vous emmerde Johannes, je vous emmerde, bien cordialement.

_________________

*Phrase de "Larme fatale" J. Doré, E. De Pretto, Merci pour la bannière, vraiment.
Jhoannes
Citation:
Ventadour, 19 janvier 1469.

           Croûton à l'ail,

Voilà qu'à peine le mot d'amitié posé vous cherchez déjà à grignoter un morceau en plus. Trois doigts, c'est à peu près toute ma main gauche ; je doute qu'ils passent pour l'heure le seuil étroit de notre amitié.

Deux doigts, dont un majeur tendu à votre adresse, et une oreille patiente, puisque nous sommes mardi.

Je crois comprendre que nous allons rester plantés comme des cons à guetter l'horizon pendant une durée indéterminée. J'espère que la réponse vous convient, car je n'en ai pas de plus précise. Je vous informerai si des nouvelles tombent.

           Le courant d'air

Post-scriptum : d'accord, mais est-ce que vous avez pu soulager votre menotte ?

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Andrea_
Citation:
Limoges, encore et toujours le 19 janvier


Brise vent, brises burnes, casse glaouis, Johannes, courant d’air, grand sauveur de chaise, Petit bout de pain aux noix, Quignon royal,

Ce que vous prenez pour un grignotage de doigts est uniquement une tentative de marchandage. Vous devriez le savoir, vous qui êtes un scribe sans égal et un fin négociateur Blaireaux cendrés sans doigts.
Mais encore une fois, pour vous prouver ma magnanimité, sachez que j’accepte votre majeur tendu à mon adresse et votre oreille patiente –même si cette dernière ne sert à rien puisque pour votre plus grand bonheur je suis à Limoges, à la rigueur un œil entendu- et vous adresse en retour un double majeur dont le gauche est encore un peu rougeaud. N’allez pas encore remercier les Dieux, il s’accroche et j’y veille, prenant soin, comme vous me l’avez conseillé, de l’enrober, avec ses voisins invisibles, dans un cataplasme d’argile ramollie –avec de l’eau, oui, je sais, je suis obéissante-.
Il se trouve que j’ai passé l’après midi avec Archibalde et nos fils pour confectionner un bonhomme de neige. Mauvaise bonne idée, ce qui a resserré les liens entre nos familles n’a fait qu’accroitre ma douleur. L’hiver est là, et il m’emmerde.

J’espère de votre côté, que vous avez de quoi picoler afin de ne pas vous endormir au sommet des remparts de Ventadour. Si j’ai un conseil, vous ne devriez pas confier cette tâche à Rouge Gorge, et tout comme mon surnom n’a aucun rapport avec la pureté, le sien est sûrement dû à son teint rougeaud plus qu’à sa beauté sur une clôture. Non pas que vous manqueriez de stock, simplement qu’il fondrait comme neige au soleil. Dieu que je suis douée pour les jeux de mots, encore une qualité, c’est presque lassant.

Je me suis surprise à penser à votre groupe dans l’après midi, aussi je ne suis pas à l’abri de prendre la route dans les prochaines heures, ou les prochains jours, pour venir vous retrouver. Vous, et bien entendu Lansquenet, je n’aimerai pas qu’il m’oublie.

C’est de l’humour, vous l’auriez compris. Personne ne peut m’oublier, pas même vous !

La Colombe,
Belle, et rebelle
Et re-belle et re-rebelle.

P.S. : que pensez vous de ces nouvelles chaises à trois pieds ?

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*Phrase de "Larme fatale" J. Doré, E. De Pretto, Merci pour la bannière, vraiment.
Jhoannes
Citation:
Ventadour, 19 janvier 1469.

           Croûton des neiges,

Levez-vous avant de lire cette lettre, c'est important.

Vous êtes totalement nulle pour marchander. Un marché, voyez-vous, signifie que deux parties concluent entre elles un échange de services ou de biens ; service contre service, bien contre bien, service contre bien, ou encore, vous l'aurez deviné, bien contre service. Vous noterez que je n'ai rien demandé en contrepartie des éléments amicaux que je vous offre — car c'est bien d'une offre dont on cause ici, puisque je n'attends rien de vous en retour, et puisque l'amitié ne s'achète pas. Oui, ça sonne cruchon, mais c'est vrai.

Personne ne vous attendra à Ventadour, puisque personne ne suppose que quelqu'un ait envie d'y foutre les pieds. Le vent chaud vous a toujours en mémoire, bien entendu, puisque votre nom de paix est tombé dans une discussion, et qu'il a su qui vous étiez. Au reste, je n'en sais pas plus, car mes échanges avec Siegfried portent en général sur… eh bien sur rien, ma foi. Même pas une phalange.

Vous me ferez un point généalogie à l'occasion car j'ignore quel lien vous relie à la famille d'Archibalde. J'ai tendance à beaucoup trop me foutre des gens, je sais.

Vous pouvez reposer vos miches sur une chaise à présent, et vous voilà rassise — double jeu de mots, avouez que je suis meilleur à ça et que vous êtes en train de pouffer de rire.

           J

Post-scriptum : c'est une abomination qui porte le nom de tabouret. Il est sage de savoir les distinguer des vraies chaises.

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Andrea_
Citation:

Limoges, le 20 Janvier 1469,

Quignon rassis, communément appelé pain perdu,

Ah.Ah.Ah. Je me gausse encore de votre superbe blague, « elle est restée debout le temps de lire ma missive, ahahah, la blague est tordante ». Oui, vraiment je suis ravie de voir que vous avez gardé votre âme d’enfant Jojo, mais il va falloir penser à grandir un peu.
L’heure est grave : on vous a confié une mission et vous l’avez acceptée. Vous allez passer les prochains jours loin de toute civilisation dans l’espoir de peut être voir approcher la terrible armée FATUM. Entre nous Johannes, il n’y a que le mot « Armée » qui fait peur. Tout le monde sait que les Fatum sont des sans couilles. Que la moitié des soldats sont des fantômes ou des frères et fils de. Qu’on n’y trouve que des débutants qui cherchent le grand frisson, encore trop jeunes pour comprendre que participer à cette mascarade les fera passer pour des couillons.
Il faut que jeunesse se passe, Fatum est un centre de loisirs géant, une garderie pour canailles dont le plus gros délit est d’avoir mal parlé à maman.
Je le sais, j’ai joué un peu avec eux, avant de me rendre compte deux jours plus tard que Tonic n’était rien de plus qu’un sans burne. Pas de paroles, pas de projets, c’est à se demander comment il trouve ses troupes.

Vous avez mon amitié depuis plusieurs années Johannes, dès lors que ma Blondeur a trouvé chaleur dans vos bras. Cette amitié ne s’est pas enfuie quand bien même vos pas l’ont éloignée des miens. Aussi je ne fais que renouveler mes vœux à votre égard. Oui, vos mots sonnaient cruchon, avouez que même pour ça, je vous surpasse ! Alors deux doigts, ce n’est que le début !

Concernant Archibalde, ma foi, il faut remonter assez loin. Il se trouve que la tante de sa mère du côté de son père et la sœur de mon père qui était ma tante mais non ma grand-mère maternelle n’étaient pas du tout de la même famille. Alors rien ne relie nos deux familles, et ce depuis la nuit des temps. Bien qu’étant Italien, rien n’est sûr du côté de l’Alzo. Nous avons simplement passé l’après midi et la soirée ensemble, mon fils et moi, et son fils et Lui. Beren m’a autorisé à jouir de notre fils sans sa présence. Je lui ai donc fait manger la neige comme il se doit, il deviendra un homme, foi d’Colombe !

Je pense cependant que vous vous trompez lourdement. Une chaise et un tabouret sont différents, certes, mais cela n’a RIEN à voir avec le nombre de pieds. Je suis d’ailleurs étonnée que vous vous mépreniez autant. M’enfin, on n’peut pas être doué partout. Votre truc c’est les blagues pain/miche/rassise, peut être par adoration envers les croutons d’ailleurs.

Portez-vous bien,
Et embrassez le vent chaud pour moi,
D.

P.S. : j’ai pouffé de rire.


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*Phrase de "Larme fatale" J. Doré, E. De Pretto, Merci pour la bannière, vraiment.
Jhoannes
Citation:
Ventadour, 20 janvier 1469.

           Croûton formidable,

C'est une grande idée de faire bouffer de la neige à votre fils, peut-être qu'il deviendra moins attardé que nous autres. Sans doute pas, une fois que l'adolescence aura fait fleurir ses premiers boutons, mais rien ne coûte de l'espérer.

J'entends bien vos railleries sur les Fatum — leur réputation n'est plus à faire, mais pour ma part j'aimerais mieux qu'ils continuent à se gratter la nouille entre eux et qu'ils évitent de passer par la case Ventadour. J'ai passé la plupart de mes jours à fuir les combats de fer, donc même si je me retrouve à devoir le croiser contre un bouffon, je risque de me faire trouer le cuir en moins de deux. L'épée qui me bat au flanc, je n'ai l'ai encore jamais sortie de son fourreau, et si je pouvais rester puceau encore un peu dans ce domaine, ça m'arrangerait.

Une chaise est un être sensible. Un tabouret est un substitut sans âme qui risque de faire défaut à bonne assise à n'importe quel moment. Par essence, vous n'avez jamais rien compris aux chaises, Andréa. Je vous rappelle que vous m'en avez bousillé une, aux Œufs à la Coque, à Paris, lors de notre première entrevue.

Ce souvenir fumeux, par ailleurs, me permet de rebondir sur le fait que vous êtes une grosse faux-cul. Il y a des années de ça, alors que vous étiez encore un tendron acide, vous ne pouviez clairement pas m'encadrer. Avant même que vous pigiez que c'était moi, le blond à la blonde. Concentrez votre cruchonnerie sur le présent.

Quant au vent chaud, je vous laisse vous démerder pour lui envoyer vos papouilles.

           Glace à la vanille

Post-scriptum : de rien, ça me fait plaisir.

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Andrea_
Citation:
Limoges, toujours le 20 Janvier,


Quignon trognon,

Moins attardé je ne sais pas, mais j’ai bon espoir que cet enfant là suive les traces de sa mère plus que celles de son père. Je n’ai rien contre les blonds barbus parfumeurs qui offrent leurs culs mais cela m’ennuieraient fortement que TOUS mes garçons aiment autant les queues que leur mère. Est-ce que quelqu’un dans cette famille pourrait aimer les moules ? Enfin, sauf ma fille, évidemment.

J’avais noté que les armes n’étaient pas votre fort. Je ne comprends d’ailleurs pas que vous en portiez une, et encore moins qu’Astana vous laisse servir de chair à canons en vous sachant bon à rien sur un champ de bataille. Ne seriez-vous pas mieux un peu à l’écart en train de scribouiller un mot destiné à ridiculiser l’ennemi de façon anonyme ? J’y vois là tout votre talent et n’allez pas y voir quelconque moquerie. Vous avez du talent, et la plume est une arme bien plus puissante qu’une épée. Surtout quand on ne sait pas marcher avec.
Restez puceau, les personnes dont on se souvient sont plus proche de la plume au cul que de l’épée dans le cuir.

Je n’ai pas JAMAIS rien compris aux chaises, je vous interdis de faire ça. Vous le faites toujours, cette manière de penser tout savoir sur tout, et d’autant plus sur des sujets que vous maîtrisez un peu. Si vous ne maîtrisez rien d’ailleurs vous râlez et soufflez, ou pire, vous écrivez : faites vous des lignes en copiant cent fois « je ne connais rien aux armes » ?
Je n’ai pas bousillé une chaise Johannes, je m’en suis servie comme d’une arme. J’ai mis mon intelligence en action pour me servir du mobilier urbain mis à ma disposition pour protéger ma vie. Si elle avait été de bonne facture, probablement aurait-elle résisté ! Mais il faut toujours que vous fassiez des comptes d’apothicaire ! Quignon radin !
Radin, et de mauvaise foi en plus !
Ce n’est pas que je ne pouvais pas vous encadrer, c’est juste que vous me voliez la danoise, je suis jalouse, mais pas faux cul. Alors, c’est qui le cruchon, hein ?
Je ferais les papouilles au vent chaud lorsqu’il daignera montrer son minois, et il se peut même que je vous embrasse en passant.

Vanille mon cul,
Mon cul c’est du poulet.

P.S. : cette manie d’écrire post scriptum vous donne t-elle l’impression d’avoir inventé le fil à couper l’eau chaude des étages à mémé ?

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*Phrase de "Larme fatale" J. Doré, E. De Pretto, Merci pour la bannière, vraiment.
Jhoannes
Citation:
Ventadour, 20 janvier 1469.
Pour Andrée.

           Croûton grognon,

Je suis bien navré d'apprendre que votre lignée est menacée. Combien avez-vous pondu de gosses, au fait ? Je vous ai dit que la généalogie n'était pas mon fort.

Comment je me suis retrouvé en cotte de mailles ? C'est une excellente question, qui appelle une réponse qui méritera — ou pas du tout, d'être développée d'ici quelques années, avec le recul. Puisque vous trouvez mon ton trop didactique, voire péteux si je vous lis correctement, je vous épargne une définition complète du mot "recul" et je vais simplement me borner à vous en offrir un résumé : le recul, Andréa, c'est ce que truc que vous devriez prendre avant de parler, ou d'écrire, ou d'agir.

Puisque nous sommes mercredi, je vous file deux éléments de réponse encore frais dans mon esprit. Un, si je continue à raconter les ferrailleurs sans tremper un orteil dans la panade, je vais rapidement me heurter à un mur. Deux, Astana n'est pas ma mère, mais celle de ma fille, qui m'a fait promettre de m'armer, et de me garder.

Non, vous ne comprenez pas les chaises. Ce n'est pas grave, personne ne vous en voudra. Je suis certain que vous êtes savante dans bien d'autres secteurs. Les placards, par exemple ? Rien ne me vient en tête, là, tout de suite, mais je vous laisse compléter la liste ci-dessous :

1.
2.
3.
4.

Et je ne vous ai rien volé à l'époque. Même si j'avais voulu, j'aurais pas pu. Assumez sainement le fait que vous ne pouviez pas réellement me sentir. Pétons ce furoncle de mauvaise foi — la vôtre, pour le coup. J'y survivrai.

J'ai indiqué au vent chaud, dans l'après-midi, sur une soudaine impulsion de gentillesse, que vous l'embrassiez. Réservez votre entière affection pour sa pomme, par contre. Je suis pas très câlin.

           J

Post-scriptum : j'aime bien le latin, c'est joli à lire, et je n'en connais que trente-trois mots, alors autant rentabiliser en fin de lettre.

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Andrea_
Citation:
Limoges, le 20 janvier mais presque le 21, toujours en 1469,

Quignon curieux,
Bout de pain,

Ma lignée est menacée, oui. C’est bien pour cela qu’il est prévu d’ajouter une dernière brioche dans le tiroir, telle une cerise sur le gâteau. J’ai d’abord eu Nicolas puis Victoire, de mon union avec Louis Track de Lioncourt, je n’étais alors qu’une frêle Colombe qui n’avait encore violé aucune poche. Nicolas est arrivé rapidement, à l’aube de mes seize printemps. Puis Victoire nous a rejoint quelques années plus tard. Cette dernière a rejoint son père il y a deux ans maintenant.
De mon histoire avec Beren, j’ai hérité de sa fille ainée, Enolia, que j’ai officieusement adoptée, à moins que ça ne soit elle, qui m’a adoptée. Elle me boude actuellement, plus précisément depuis qu’après avoir fricoté avec un Berrichon je lui ai offert une ceinture de chasteté. Le problème étant 1/ la chasteté, 2/ le côté Berrichon du garçon. Même si ma lignée n’est pas directement menacée, il ne faut pas pousser le bouchon dans mémé. Beren a voulu un fruit de notre union, et Alexandre, quatre ans et quelques jours–et pas toutes ses dents- est né.
J’ai donc trois enfants légitime, deux sont encore en vie. Je n’en ai élevé aucun, leurs pères respectifs ayant pris soin de les éloigner de moi très rapidement.
Depuis je rattrape le temps perdu avec mon petit garçon, quand son père daigne m’autoriser à jouir de sa présence –la présence du fils hein-. Ce qui arrive trop peu souvent.
J’ai d’ailleurs hâte de rencontrer votre fille, Astana m’a expliqué votre impatience à me la présenter.

Astana a bien raison de vous proposer de vous armer, il aurait été important cependant de vous apprendre à vous en servir. Il me semble à ce propos urgent de vous rapprocher de Lansquenet pour qu’il vous montre que ce poids à votre ceinture peut se retirer de son écrin et servir à quelque chose d’autre que servir d’apparat. Sachez que je suis prête à payer cher pour assister à cela, vous recherchez des mécènes, il y a peut être quelque chose à creuser.

J’ai pris soin de vous faire une liste des choses que je sais, même si j’avoue avoir été surprise par le peu d’espace laissé à cet effet dans votre missive, aussi, je vous dresse une liste non exhaustif et à compléter au fur et à mesure de nos échanges.
1. Les amants. Comme les melons d’ailleurs, je sais comment les choisir. Il faut sentir et tâter la queue.
2. La modestie. Qui semble vraiment être comme un mantra dans ma vie. Je sais reconnaitre une belle personne quand j’en vois une. Et ça arrive trop peu souvent, pourquoi diable les miroirs ne sont pas légions ?
3. Les relations amoureuses. Je ne suis douée comme personne pour aider les gens à trouver leur âme sœur. Je n’ai jamais été douée en ce qui me concerne, mais pour les autres, Déos que je suis bonne !
4. La torture. Elle me passionne. J’ai eu un très bon professeur. A l’époque je m’horrifiais de tout ce qu’il me racontait, et puis après la théorie est venue la pratique et là encore, j’ai rapidement dépassée le maitre.
5. C’est un point bonus, parce que ça m’aurait ennuyé de respecter vos règles.
6. Comme je n’ai pas mis de point cinq, j’enchaine sur le sixième : les emmerdes. Personne ne peut me surpasser dans ce domaine. Dites vous que même d’une situation simple et actée, j’arrive à en faire un truc merdique, c’est un talent dont peu peuvent se vanter, je dirais que j’ai un ratio réussite/défaite d’au moins 15 sur 2.
En effet, pétons ce furoncle de mauvaise foi : je n’ai aucune mémoire. C’est simple, avant que vous n’évoquiez cette chaise je n’avais aucun souvenir de cette virée dans votre taverne. Et si j’avais su que vous me voleriez la Danoise à ce moment là, il y a fort à parier que vous ne seriez pas là pour me contredire parce que :
7. La traque. Je suis capable de perdre une robe pendant six mois, de la chercher sans la trouver alors qu’elle est juste devant mon pif mais je n’ai aps mon pareil pour retrouver la trace d’un ennemi.

Je vous promets de ne pas avoir d’élan d’affection pour vous, ni de vous refiler une infection si vous me dites ce qu’a répondu Tempête tropicale quand vous avez parlé de ma pensée à son égard.
En parlant d’infection, Archibalde a absolument tenu à lorgner mes monstruosités digitales cet après midi, tout a été alcoolisé, lavé, nettoyé et rebandé comme il se doit. Il semble que bientôt je pourrais me contenter d’une paire de gants. Je ne sais pas ce que ça signifiait mais ça semblait rosé et un peu collant, enfin bref, tout va bien désormais.

Et chez vous, toujours personne ?
Tout le monde se porte bien ?
Avez-vous besoin que je vous réapprovisionne en pulmonaire ?
Ou en alcool –merci de ne pas ébruiter ce passage aux oreilles de Rouge-.

D. comme Andréa, la prochaine fois que vous écrivez Andrée, je vous promets de tailler une pipe dans chacune des chaises de votre taverne Limougeaude.

P.S. : Est-ce que dans les trente-trois mots il y a « requiem » ? Sinon voilà un de plus.
Saviez-vous qu’Amour se dit « amare » ? Amarrer, comme un bateau à son port. Amare, comme une coque vide à son porc.


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*Phrase de "Larme fatale" J. Doré, E. De Pretto, Merci pour la bannière, vraiment.
Jhoannes
Citation:
Ventadour, 21 janvier 1469.

           Croûton bavard,

Vous rencontrerez peut-être Hazel un jour. Je vous ferai parvenir une liste de termes à mettre à l'index et nous organiserons une entrevue d'ici dix années — c'est le temps qu'il vous faudra pour tout bien apprendre par cœur. Ou, puisque je serai sans doute mort d'ici-là, nous pourrons avancer la date, auquel cas vous serez priée de trouver un moyen de vous museler, car la maison ne fournit pas les bâillons.

Je me suis sans doute mal relu avant d'envoyer ma dernière bafouille : c'est ma fille, et uniquement ma fille qui m'a arraché la promesse de me trimballer avec une épée. Mais si vous êtes prête à payer pour assister à un entraînement, je causerai de votre offre aux autres blaireaux. C'est un financement à ne pas laisser passer. À dire vrai, si on pouvait récolter des écus chaque fois que quelqu'un veut se foutre de ma gueule, on roulerait déjà sur l'or, et la danoise sourirait plus souvent. Et j'aime quand la danoise sourit.

Un grand merci pour le catalogue de vos dons. J'ai l'impression de mieux vous connaître maintenant. Je déconne, bien entendu. J'étais au courant pour les emmerdes, puisque vos épaules sont ceintes d'une traîne en soie de problèmes à la con. Fait unique, vous la portez par devant vous. Et c'est bien aimable de votre part d'essayer de prévenir les gens, je tiens à le souligner.

Est-ce que toutes vos croûtes de doigts sont tombées ?

Je ne réponds pas à la menace. D'ailleurs, je ne me souviens plus de ce que le brûlant lansquenet a répondu. Choisissez entre : bien noté, ah bon d'accord ou merci. Un truc du genre. J'ignore s'il a émis un rictus parce que j'avais la tête baissée sur des gribouillis.

Toujours personne en mire.
Je vais essayer d'aller pêcher cet après-midi. Pour le sport.
On a assez de réserve pour tenir en rouge et en tisane.
Non vraiment, tout va très bien. Juste qu'on se pèle un peu sur les remparts, mais rien de bien méchant.

           J comme J

Post-scriptum : La forme ancienne, c'est amor. Elle rime avec mort. Coïncidence intéressante, les bretons ont tiré les mots "mer" et "mort" de la même racine. Si jamais vous ne savez pas quoi dire — je plaisante — pendant que vous trinquez lors d'une fête ennuyeuse...

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