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Info:
Ils se châtiaient bien, et puisqu'ils ont la dalle, ils finissent par se sauter dessus. Alors, vont-ils y retourner?

[RP] Appât et pêche au coup

Vran
Il est des choses dans la vie auxquelles on ne s'attend pas. Vran s'était dit que même si l'occasion se présentait, il ne voudrait pas coucher avec Déa. Pourtant, après quelques courriers d'insultes -c'est classique entre ces deux là- échangés, elle avait proposé de le faire, et il avait accepté. Et comme les choses inattendues ont tendance à arriver en tir groupé, il avait aussi été victime d'un empoisonnement. Enfin, empoisonnement... Sa bière avait été agrémentée d'une mixture qui n'avait pas tardé à lui donner une bonne grosse trique. Le truand avait vite compris, quand après avoir avalé son godet, Nessia et Claquesous -les empoisonneurs- s'étaient bruyamment réjouis de le voir boire. Il s'était donc empressé de vomir sa bière derrière le Nid. Malheureusement, plus tard, quand il avait été demandé des explications à Lutécien, ce dernier lui avait annoncé que vomir ne suffirait pas, et même qu'il n'était pas impossible qu'une diarrhée accompagne son érection forcée. D'ailleurs, c'était lors de ces explications qu'il avait senti sa masculinité se dresser fièrement, bien malgré lui. Maintenant, il avait l'air d'un con, avec une bosse sur ses braies. Claquesous lui avait dit de consommer manioc et eau citronnée afin de réduire les effets de la potion. Le manioc, il en avait trouvé rapidement. L'eau citronnée... Eh bien, il avait bu de l'eau. C'était déjà ça. Il s'était trouvé un coin tranquille où faire ses besoin, car il devait voir Andrea sous peu, et il préférait éviter de se souiller à ce moment. Heureusement, l'effet secondaire n'avait pas l'air de vouloir pointer le bout de son nez. Et là, j'ai évité une analogie bien dégueulasse. De rien.

Il s'était rendu dans un coin tranquille de la Vienne pour se décrasser un bon coup, et était bien content de n'avoir croisé personne avec son souci érectile. Enfin, il s'était rendu chez lui. Déa ne semblait pas être encore venue, et Vran en profita pour se calmer. En vérité, il n'était pas si énervé. Il aurait même pu trouver la chose amusante. Ce qui l'en empêchait, c'est sa propre stupidité. Un verre offert par un empoisonneur notoire, alors que celui-ci avait fait des messes basses avec Nessia, qui voulait fort probablement se venger. Il aurait dû le voir venir, sans avoir besoin que les deux ne se réjouissent. Et il aurait pu mourir. Il avait été stupide, et ça l'énervait.
Vran soupira et griffonna rapidement un pli destiné à Dahut. Puis il baissa les yeux sur ses braies. C'est Andrea qui allait être contente. Par contre après, il allait avoir un sommeil difficile. Le voyage aussi, après, d'ailleurs. Il avait intérêt à bien la cacher, sa gaule, sinon il allait bien avoir l'air con avec ses compagnons de route. En fait, à bien y réfléchir, c'était foutu d'avance. Après tout, quelles étaient les chances pour que Déa ne le crie pas sur tous les toits? Nouveau soupire. Tant pis. Après tout, qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire? Il n'allait pas mourir en vomissant ses tripes, à partir de là...

Vran fut interrompu dans ses pensées par un bruit venant de l'extérieur. Ce devait être Andrea qui arrivait. Merde, s'il avait su qu'ils finiraient par coucher ensemble! Il aurait ri.

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Andrea_
Non, moi non plus je n’avais jamais rêvé de coucher avec Vran. Pour être tout à fait honnête, je ne l’avais même jamais imaginé. Je ne m’étais jamais vraiment penché sur « son cas », parce que c’est pas facile de ressentir de l’attraction pour un gars qui vous exaspère. On s’était déjà retrouvé tous les deux dans un lieu isolé, une sombre histoire de brigandage et de balai. Y avait eu du sang, y avait eu de la sueur, et y avait eu une sérieuse envie de le saigner et de le laisser sur place avec les autres. On ne se comprenait pas, c’est ainsi.

Mais tu sais l’ami, moi j’ai connu la guerre, j’ai connu la privation, et j’avais plus jamais envie de vivre ça. Clairement, en quatre mots : je crevais la dalle.
Et bin même en crevant la dalle, j’avais pas pensé à Vran, jusqu’à ce qu’exaspéré par ses courriers j’propose –c’est un grand mot hein- de s’envoyer en l’air. J’le pensais pas vraiment, mais quand t’as la dalle faut aussi savoir faire des sacrifices-, il devait être dans le même état d’esprit. Il a demandé si on devait pas attendre d’être complètement désespéré pour ça, et c’est comme ça qu’on a convenu d’attendre le lendemain, ce qui permettrait à chacun de nous d’éventuellement trouver mieux. Au niveau de l’heure, je m’étais basée sur plein de choses : la digestion, la possibilité de prendre un bain, et, le fait que ça puisse durer un peu. Non pas que j’avais de grands projets pour nous, encore moins d’espoir sur les performances de Vran, MAIS, j’étais dans une telle dalle –pour en arriver là !- que si ça pouvait durer plus de trois minutes ça m’aurait arrangé.

Avec le recul, parce que j’ai eu le temps d’y penser depuis, je me dis que coucher avec Vran c’est tout bénef’. J’suis sûre de ne jamais m’en vanter, de ne jamais m’attacher, de ne jamais recommencer et de ne jamais jalouser les meufs qu’il pourrait culbuter. J’espérais seulement que je ne choperais ni la chaude pisse, ni des morbacks, et encore moins la gaufre bleu, qui peut être très marrante servie dans une assiette, mais vachement moins dans une culotte.
Ma seule préoccupation, alors que je montais les escaliers quatre à quatre –la faim les amis, la faim vous donne de la force-, c’était qu’il y mette un minimum du sien, le coup de la panne passerait moyen quoi.

J’aurais pu passer des heures à être plus belle que d’habitude, des heures à coiffer ma tignasse, à choisir une robe, à me sourire dans un miroir pour m’assurer que ce qu’il verra le rendra tout chose –comprendre « la bonne grosse trique » sera pas due à une potion-, j’aurais pu ouai.
Mais c’était Vran, alors j’avais pris un bain et c’était déjà pas mal. Je m’étais mis dans la peau d’un gamin qu’on aurait obligé de bouffer son assiette d’épinards alors qu’il déteste ça « tu fermes les yeux, et t’avales », sauf que… C’est pour l’image hein.

Préparez vous, tout va très vite.
La porte est ouverte à la volée, et aussi refermée, les bottes sont envoyées dans un coin, la robe abandonnée au sol et voilà Eve –en plusse mieux d’abord- qui s’avance vers Vran. Le regard d’acier se pose sur les braies du mâle avant qu’elle ne le regarde dans les yeux en souriant en coin. On se demande comment elle arrive à retenir le petit « bah alors, déjà au taquet ? » ou le « tu vois que j’te fais de l’effet », parce que vraiment ça lui brûle les lèvres –ahah-, même si elle se demande comment ça va tenir plus de trois minutes si c’est déjà en branle depuis un moment, mais passons, on ne réfléchit pas, et on fonce -cf gamin/épinards-.

Les lippes écrasent celles du Brun quand les mains se nouent derrière ses épaules, c’est peu doucereux, voir même un peu violent, on mettra ça sur le coup de la passion. Pas besoin de plus, on va pas gâcher cette magnifique trique qui me masse le bide!


Et puis vous savez ce qu’on dit hein : « un homme qui a faim n’examine pas la sauce ».

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Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
Vran
Bom bom bom bom bom bom BLAM!

Effectivement, le bruit c'était Déa qui arrivait. En vérité, Vran s'était demandé comment ça allait se dérouler, pendant le temps qu'il avait eu en tête à tête avec sa trique de l'infini. Est-ce qu'ils allaient se regarder un moment, gênés, avant de faire quoi que ce soit? Ou se balancer une dernière salve de fions peut-être, ça n'aurait rien eu d'étonnant. Ou encore changer d'avis au dernier moment, se disant que quand même c'est une idée bien éclatée au sol. Mais en fait, pas le temps. Vous voyez comment un ado se précipite du haut des escaliers et déboule comme une brutasse juste après que maman ait crié "à taaaable"? Ben voilà, et aujourd'hui c'est le jour des frites. C'est tout juste si elle a pas défoncé sa porte, et elle était déjà à poil avant même que celle-ci ne termine de se refermer. Et là il voit bien ce qu'elle pense, rien qu'à son regard et son petit sourire en coin. Mais là non plus, il n'aura le temps pour aucune explication. Tant mieux, j'ai envie de dire: "Alors en fait mon ex qui est une Princesse, aidée d'un gamin empoisonneur borgne aux cheveux blancs, m'a fait avaler une potion qui fait bander pour me punir d'avoir planté son nouvel amant." Non vraiment c'est mieux de rien dire en fait.

Et Vran, il a à peine le temps de se désaper -tout le monde sait pas se téléporter hors de ses fringues- que Déa est sur lui. Bon, ben ça semble être le bon moment pour arrêter de se poser des questions. Et concernant la violence du geste, en vérité il ne s'attendait pas à autre chose. Alors il se démerde pour se débarrasser de ses vêtements à son tour avant de choper Andrea par les fesses. Selon les témoignages, les performances du Vran sont satisfaisantes. Princesse Dahut avait confirmé ce fait, les voisins qui à cette époque ne dormaient plus également. Quant aux quelques villageoises que le bougre s'était tapé par ci par là, il serait difficile de les retrouver pour leur poser la question. Mais à première vue elles avaient eu l'air plutôt contentes. Sauf peut-être cette donzelle qu'il avait emmenée dans une grange. Mais en même temps, c'est difficile de laisser un bon souvenir quand on a dû s'arrêter en plein milieu de l'acte pour s'enfuir afin de ne pas manger un coup de fourche dans le fion par un paternel contrarié. Après, bon, la Colombe s'est enfilé -c'est la réputation qu'elle a en tous cas- un sacré paquet de gars, qui sait si du haut de toute son expérience elle ne sera pas déçue? Vous allez dire qu'on peut pas être déçu quand on s'attend à rien, mais vous comprenez l'idée. Ce qui était sûr c'est qu'à priori, niveau durée, ça devrait pas poser de problème, vu qu'il avait été transformé en gaulois. Rapport à sa gaule. Et aujourd'hui c'est César qui va manger copieux. Je sais pas du tout où je vais avec cette analogie.

Cul agrippé, donc, Vran la pousse sur le lit. J'aurais bien dis qu'il la jette sur le lit, mais elle a pris un peu de poids la Déa, donc pousser c'est bien. Le baiser bourrin reprend une fois grimpé dessus, puis il redescend, ses lèvres glissant sur le corps féminin -et grassouillet- pour finalement aller caler sa tête entre les cuisses colombiennes. Enfin, rapport à la Colombe, à priori de ce que Vran -et moi aussi- sait, elle vient pas de Colombie. Bref.
Ça en surprendra peut-être quelques uns, mais une fois dans un lit, Vran est loin d'être aussi égoïste que dans la vie de tous les jours. Non, pour lui, son plaisir passe par celui de sa partenaire. Allez savoir d'où ça lui vient, mais il fait toujours tout ce qu'il peut pour que sa compagne, qu'elle soit d'un soir ou plus, prenne un maximum son pied. Et généralement, elles le lui rendent bien. L'amour se fait à deux, et Vran ne laisse jamais une femme sur le bord de la route du sexe. Même si c'est Andrea. Bon, certes, l'idée de régler l'affaire en quatre coups de reins juste pour l'emmerder lui est passé par la tête, ne nous mentons pas. Mais non. Même si c'est Andrea, il descend faire un peu d'alpinisme sur son mont de vénus*. Il va goûter son abricot. Il va lécher sa glace. Il va embrasser ses lèvres d'entre-jambes. Ça va, tout le monde à compris? Bien.



*Brassens - Trompettes de la renommée
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Andrea_
Imagine.
T’es invité chez des gens à qui tu dois faire bonne impression. T’amènes du vin, tu t’es préparé pendant des heures, t’as même réussi à faire rentrer ta culotte de cheval dans un pant’s en douze ans. Ta queue de cheval est tellement tirée que ça te brûle le crâne –ouai, je parlais des cheveux hein, t’es chez des gens, pas dans un bordel-.
Et là, PAF, on te sert quoi ? Des rognons mec. Ouai, des rognons de porc, même pas du veau, c’est trop cher. Et tu te jettes dessus. Le risque c’est qu’on t’en re-serve une autre assiette, mais tu le prends ce risque.
Ouai, tu le prends ce risque. Parce que si tu commences à demander ce que c’est, que tu le retournes avec ta fourchette pendant qu’on t’explique comment c’est cuisiné, que tu le renifles, tu SAIS que tu ne le mangeras jamais. Tu vas grimacer sans même t’en rendre compte et t’auras envie de dégueuler dans l’assiette. Alors tu le manges, sans chercher à comprendre. Tu piques, tu prends, t’avales. Tu mâches pas, t’avales, direct.

Voilà où j’en suis. Voilà pourquoi je nous ai évité le « toc toc », la réponse bateau « entre, c’est ouvert ». J’vous ai épargné le vin, le pain, le boursin. L’effeuillage qui dure des heures, les mains qui savent pas où se poser, les bouches qui hésitent, les regards désobligeants et les pensées assassines.

Là au moins, tac, PAF.
Ne me remerciez pas, c’est cadeau.

J’en suis pas rendue à me téléporter hors de mes fringues*, c’est juste que moi, j’ai été assez intelligente pour savoir que j’allais nous éviter ce passage longuet pour aller : droit au but. C’est simple, l’un de nous est en train de jouer Neymar. Je ne vise personne, seulement le couillon de nous qui se tortille dans tous les sens pour virer ses braies c’pas moi hein ! Non moi, j’ai fait ça avec classe, ouverture de robe, et hop, glissage sur la peau. T’as la classe ou tu l’as pas.

Tu l’as pas.
Mais j’vais pas être déçue Vranichou. Pas parce que je m’attends à rien, mais JUSTEMENT, parce que je m’attends à ce que tu sois une brêle de première. Je m’attendais déjà à ce que t’arrives pas à lever ton attirail, et visiblement toi aussi tu t’y attendais, à la panne, c’pour ça que t’avais commencé à jouer tout seul hein, avoue !

Du coup : première surprise. Si c’est un Connard -majuscule, pour vous donner le niveau de connarattitude du bonhomme- dans la vie, c’t’un altruiste au plumard. Moi, j’ai pas trop compris ce qu’il faisait entre ses cuisses, mais visiblement y a de quoi manger. Déa, elle, ouai. D’ailleurs elle se mord les lèvres pour pas le dire « ouai, ouai, ah ouai ! ». Parce que déjà elle donne de sa personne, elle ne va pas EN plus le gratifier de paroles, faut pas déconner.
Les jambes s’enroulent autour de son dos, des fois que le Vran abandonne tout et la laisse dans une flaque –de glace fondue- avant de se barrer. J’aurais du fermer la porte à clé, merd’.
Mais Colombe –qui n’est pas Colombienne pour un sou- savoure, les reins se creusent et la poitrine se soulève au fur et à mesure que ce con arrive à lui donner du plaisir. Mais faudrait pas non plus qu’il s’avoue vaincu, on connait son égo. Alors la Chiasse –Moi quoi, pas celle que Vran se tapera dans quelques heures- agrippe sa tignasse pour le faire remonter, histoire de re-violer sa bouche. Ça sent… le garde manger l’abricot, et ça me donne la force nécessaire pour l’aplatir sur le dos, hop.
Je sais ce que vous pensez « c’est rapide », blablabla « elle ne fait aucun effort », « bin put’ain, elle pourrait faire durer », alors oui, j’pourrais. C’pas l’envie qui manque, clairement. Non, mais le problème c’est sa… cette épée de Dam.. ce… c’est la trique du puissant chevalier du Talion. Voilà, ça m’ennuie de le dire, mais j’aimerais moi aussi montrer un échantillon de ce que je peux faire avant que ça ne fonde comme neige au soleil. Si j’savais que c’était l’effet d’une plante, j’vous jure que j’aurais profité. Mais on m’dit jamais rien !

Alors voilà, j’me met à nue –sens figuré cette fois-. Vran doit savoir, que je suis une femme super altruiste. Qui pense aux autres, en toutes circonstances. J’suis toujours dans l’mood de mes rognons, alors je passe rapidos de sa bouche à son menton, je mordille un peu son épaule et Phoque ! C’pas si mauvais pour un mollusque. Descente amorcée, tatage du torse, baiser au bas ventre et rephoque !

PAUSE.
J’en ai vu des pines. J’ai même vu celle de Tafar, une sombre nuit bien éclairée et c’était impressionnant. Mais là… Bin là j’sais pas trop comment vous décrire la chose, m’enfin les coutures sont à la limite de péter. J’ai son battement de cœur sur l’bout de la langue et j’en suis à me demander si l’bouchon pas se désolidariser de la bouteille. Alors dans le doute… Je donne. Que dis-je, j’offre.
Les mains sur sa peau.
Les ongles sur ses poignées d’amour.
Les yeux rivés vers son visage, comme une revanche, à sa manière.
Et la bouche, aaaah la bouche est une sorbetière en action –tu fais chier avec tes expressions aussi-.

Une seule pensée : pourvu que les coutures pètent pas encore !



* quel jaloux ce mec, le jd est d’aussi mauvaise foi que le perso !
A noter : le jd n’a pas encore mis « arbalète » dans son rp, et ça, ça vaut une médaille.

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Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
Vran
Le petit pèlerinage dans les gorges colombiennes -je vais la garder celle-là- semble faire son effet. En même temps, après des années de pratique, il y a intérêt. Huit ans plus précisément. Voilà, ceux qui connaissent l'âge de Vran sauront à quel âge il a été dépucelé. Mais rapidement, Chiasse le fait remonter pour, donc, re-violer sa bouche. Et c'est impressionnant. Elle est tellement déterminée dans son geste que ça donne un viol alors que le mec il est consentant. C'est fort. Mais faut pas déconner, Vran s'y met aussi, façon contre-viol de margoulette. Avant de se faire retourner comme une crêpe. On est sur un champ lexical de repas, clairement. Ça rend la chose plus familiale, sûrement. En attendant, il sent Déa faire sa descente en rappel et disons le, ça lui fait plaisir, il ne va pas cracher dans la soupe. Dans autre chose par contre...

C'est tendu comme une arbalète -fallait pas chercher la merde- que la Colombe le trouvera, sans surprise. Il plonge un instant son regard dans le sien, parce que lui aussi, défi et revanche, ça le connait. Mais il faut être honnête, le temps du "oh merde je vais me taper Déa" est passé. Les baisers presque coléreux, la dégustation mutuelle d'organes, les ongles sur sa peau. Cette foutue trique des familles. Même si plus tard il ne l'admettra peut-être pas, il a changé d'état d'esprit et si la potion n'avait pas eu son effet, là, il ne serait pas plus mou pour autant. Il en a même oublié sa cuisse qui le fait souffrir.

D'abord, c'est une profonde inspiration qui gonfle ses poumons. Puis les talents d'Andrea lui arrachent un soupire. C'est qu'elle est douée la bougresse! Ce n'est pas qu'il en doutait avant, mais voyez, quand on se fait un plaisir d'insulter quelqu'un gratuitement et à la moindre occasion, on tend -haha- à ignorer volontairement même ce qui pourrait sembler évident. Et là effectivement elle a la dalle, elle avait pas menti.
Vran prend son temps. Il sait, lui, qu'il sera opérationnel pendant encore des plombes, alors quitte à se retrouver avec la fusée dirigée droit vers la stratosphère pendant des lustres, autant en profiter, non? Si.

Le truand lâche un dernier soupire avant de faire remonter la Colombe à son tour. Pas en s'agrippant au cheveux, cela dit. Il paraît qu'un homme qui fait ça à une femme c'est moins bien perçu socialement parlant, et je ne voudrais pas choquer les lecteurs. Comme c'est chacun son tour, il la retourne sur le dos. Et je sens que ça va encore arriver quelques fois d'ici la fin. Puis il retourne chercher ses lèvres. C'est toujours aussi agressif, mais il y a moins de méchanceté maintenant. Un baiser couplé à une morsure va s'attaquer au cou de la Chiasse, puis une brève mais intense rencontre de... comment elle les appelles déjà? Ah oui! Robert et DeNiro. Donc une rencontre entre DeNiro -j'ai choisi au pif faut pas être jaloux Robert- et sa langue s'organise. Vran remonte un peu, principalement grâce à sa jambe droite, et son bassin se cale entre les cuisses de Déa.

Toc toc, qui est là? C'est la Gaule. J'avais dis que c'était au tour de César de prendre cher.

Nouveau soupire de la part de Vran. Faut dire qu'après une heure au moins à bander gratos, trouver un étui pour accueillir sa virilité gainée à fond, c'est tout un petit festival. Si on lui demandait maintenant, il pourrait même dire qu'il serait prêt à recommencer avec Andrea. Demandez lui pas après par contre, on sait jamais ce qu'il peut répondre.
Mer encore calme, un mouvement tranquille de va et viens se met en branle -haha bis- pendant que Vran picore quelques baisers ça et là. Lentement mais sûrement, la houle se fait plus mouvementée, sac et ressac plus déterminés. Le bougre a bien l'intention d'offrir -lui aussi il est généreux- à la Colombe un moment qu'elle n'oubliera pas. Pas pour prouver quoi que ce soit, non, plus maintenant. De toutes façons, il sait bien que même s'il s'avérait être un bien meilleur amant que tous ceux qui étaient passés avant lui, elle ne l'avouerait jamais. Non, il le fait pour lui. Pour elle, aussi, au final.

Une main passe sur le visage de Déa, voyage sur son corps en une longue caresse, avant d'aller s'ancrer sur sa cuisse.
Parfois, on nous sert un plat, et on s'attend pour diverses raisons à ce que ça ne soit pas particulièrement savoureux. On rechigne à le goûter. Parfois, on finit par en avaler une bouchée et on se dit "Ah merde, ça passe crème en fait!". Il suffit d'un bon cuisinier qui fait des miracles. Qui sait? Peut-être que Vran est l'un de ces cuisiniers. Ça sera à Andrea d'en décider. Et puis de toutes façons, si on est bloqué au dîner avec quelqu'un, autant en profiter autant que possible.

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Andrea_
Vous connaissez l’adage « peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse » ?
C’est de la connerie.
Mettez-vous à la place du flacon merd’ !

En attendant, ouai, c’est tendu comme une arbalète -…-, heureusement en fait. Et là encore, surprise, ce mec, c’est un calendrier de l’avent à lui tout seul. Tu ouvres une case et bim, feu d’artifice. Moi je m’étais seulement arrêtée à la case en moins. Alors ouai, j’le dirais jamais à voix haute –j’ai ma fierté- mais il se peut que si j’avais su avant que cet enfoiré était doué au plumard, j’aurais pas attendu si longtemps pour passer à l’action.
Mais revenons-en à notre sucerie. J’sais pas pourquoi je m’étais attendue à devoir y aller du bout des lèvres, et à creuser les joues comme une dingue pour espérer prendre le truc sous vide –meilleure conservation-, et puisque le micro-péniche ne passera pas par nous, j’en profite pour voguer tranquillement, forte d’un soupir qui, connaissant l’animal –Vran- doit bien le faire chier. Et ouai mon coco, ça te met la rate au court bouillon d’avouer que tu prends ton panard hein ! J’en viens même à apprécier le fait que ce soupir, c’est moi qui lui ai arraché. Soit j’étais très désespéré, soit il est pas si mauvais.

Soulagement quand je remonte d’un étage, je suis toujours dans la peur panique de me faire cracher dessus à tout moment, ou pire, qu’il quitte la pièce précipitamment sans avoir pu satisfaire mon appétit, on passe aux choses sérieuses, si tout va bien dans quelques secondes, l’épée sera dans l’écrin –je répète, l’épée sera dans l’écrin*-.

Pour l’heure, je découvre une nouvelle personne. J’ai perdu de vue l’homme qui m’agaçait et j’aimerais que le temps s’arrête. D’ailleurs ne se suspend t-il pas un peu lorsque ses ivoires marquent mon cou ? Ça me fait chier de le dire, vraiment, mais le plaisir prend le pas sur la vengeance, Vran ne sera donc pas uniquement l’objet d’une pulsion –l’honneur est sauf mon chapeauté !-
L’épée est dans l’écrin, et la Colombe ne retient pas le soupir qui s’échappe d’entre ses lèvres, les cuisses retiennent fermement le bassin du Brun alors qu’ils se lancent dans une sorte de houle où rien ne subsistera. Lorsque les mouvements s’accélère elle en est désormais certaine, ça n’a pas le goût de l’odeur, comprendre : c’est moche mais c’est bon.
Et c’est bon. Si bon qu’elle cesse de réfléchir quand ses mains viennent se poser dans son dos pour caresser son échine jusqu’à remonter à la naissance de ses cheveux. Les mains viennent fermement se poser sur une épaule qu’elle vient picorer, embrasser avant d’y croquer pour goûter le sel de sa peau.
Mais tu sais ce que c’est hein, dans l’euphorie du moment, tu te sens plus puissante, et t’as pas envie que l’autre pisse plus loin, cette parenthèse sans chanter sera probablement la seule et unique alors autant montrer ce qu’on a dans le catalogue. Alors ouai, un coup de rein plus puissant qu’un autre et voilà le Vran qui se retrouve tout penaud sur le dos.

Accroche toi à ma culotte-de cheval- c’est moi qui pilote –le cheval-. Et si dans le retournement de situation –et de gens-, c’est plutôt grâcieux, la Colombe en profite pour venir embrasser le torse du brun, laissant le bout du museau tracer une ligne imaginaire entre le menton et son nombril. Le corps se redresse, puissant, osant même un sourire en coin. S’empaler oui, le voir mourir déjà c’est hors de question !
Le corps se fait écrin, une fois, deux et sûrement trois alors que son sourire s’agrandit, il reconnaitra sans aucun doute le même sourire qu’elle lui offre après lui avoir balancé une vacherie, et de la pointe à la garde, Trique disparait –magie magie-. Les mains emprisonnent les siennes au dessus de sa tête et l’acier le foudroie alors qu’elle impose une novelle tempête.

Et la main dans mes cheveux pour libérer la crinière dans un mouvement de tête digne d’une experte, c’est cadeau, la cerise sur le.. Vran.


* A lire comme un nom de code, la bouche collée au micro et de façon saccadée.

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Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
Vran
La pression sur ses hanches, les mains qui se baladent à leur guise sur son dos, les sens exacerbés offrent tout un panel de sensations décuplées. Ajoutons à cela une morsure sur l'épaule, et c'est un frisson qui parcourt le corps du brun. Il n'est même plus en position d'avoir la rate au court bouillon -et on traite mes expressions- depuis un petit moment déjà. Si un petit village résistait encore et toujours à l'envahisseur, il n'en est désormais plus rien. Il mêle simplement ses soupirs à ceux de l'amante inattendue alors que leurs corps dansent à l'unisson.

Caresses et baisers s'échangent pendant que le glaive éprouve inlassablement l'écrin, jusqu'à ce qu'un surprenant mais pas moins excitant -on sent l'expérience- relevé de reins de la Colombe ne renvoie une nouvelle fois Vran sur le dos. Je savais que ça allait se refaire, ça. De nouveau les lèvres d'Andrea rencontrent son corps, traçant un chemin que l'on ne perdra plus tant les baisers se posent comme ces cailloux que le petit Poucet utilisa pour toujours se retrouver. Le torse de Vran se relève en un geste à peine perceptible en suivant le tracé. La marais reprend de plus belle, un sourire apparaît sur le visage de Déa. Ce sourire. La vérité, c'est que là, maintenant, ça l'excite encore un peu plus. Si bien que le reflet se montre sur la trogne de Vran. Sûrement le sourire qui s'étire quand il s'apprête à cracher une réplique cinglante à la Chiasse. Les mains du truand vont cartographier le corps qui danse sur lui, de la poitrine jusqu'aux fesses, sans que plus aucune vergogne n'existe dans le geste. Parlant de vergogne, Andrea n'en a pas plus lorsqu'elle l'interrompt pour lier ses mains au dessus de sa tête. Vran mêle ses doigts à ceux de sa geôlière improvisée, puis il offre à l'acier l'étendue de sa nuit sans étoiles.

Arrive le lancé de cheveux. Vrai que c'est maîtrisé. Ça a dû prendre des heures d'entraînement devant un miroir. S'il avait eu une pancarte avec une note, il aurait dressé un dix. Cela dit, on peut dire que c'est bien un dix qui se trouve dressé tout à l'intérieur de la Colombe. Rendons à César ce qui est à César -je le lâcherai pas celui-là-, ça marche. Résultat, Vran se redresse pour aller sceller avec avidité ses lèvres aux siennes, alors qu'avant de se laisser échouer de nouveau sur le lit, sa dextre se saisit de la nuque offerte afin d'entraîner Andrea dans sa chute. La gauche ne s'ennuie pas cependant, puisqu'elle s'attache au fessier rebondit afin de le rendre plus docile face aux coups de reins masculins. Car non, même du dessous et en apparence soumis, le bougre ne reste pas sage. Jamais.

Les lippes de la Chiasse -ce blaze à la con, comment je fais un truc stylé avec ça moi?- sont libérées, et la main droite palpe chaque vertèbre -surtout la numéro deux, ma préférée- jusqu'à rejoindre la même position que sa jumelle. Les menottes auraient-elles resserré leur emprise sur la chaire? Oui, sans aucun doute. L'animal y a même enfoncé un brin ses griffes. Et comme ça se retourne à tout va par ici, et qu'en plus on a parlé de montrer toute l'étendue des talents de chacun, Vran force une nouvelle fois Andrea à retourner sur son dos pour la dominer de son corps et, guidé par un désir qui a pris possession de son être, il la retourne -deux fois de suite bim- pour observer son dos et son postérieur. Impatient, il retrouve vite la chaleur de sa féminité pour y faire déferler de nouvelles vagues endiablée. Et ça claque, claque, claque, c'est sa façon d'aimer. Les bras du truand se croisent sous la Colombe pour lui offrir une étreinte dont la tendresse jure avec l'ardeur du moment.
Évidemment il en profite pour s'emparer de ses seins, et la ramène contre son torse alors que sa bouche dépose encore un baiser dans le cou de Déa. Il ne résistera pas à l'envie de légèrement y imprimer ses crocs, cette fois encore.

La blessure. La potion. La frustration qui les avait menés ici. La honte qu'il aurait pu ressentir, même. Tout s'envole durant cet échange charnel qu'aucun n'avait vu venir. Surtout pas ces deux là. Maintenant, Vran vis simplement leurs ébats sans la moindre hésitation. Plus aucune intention de camoufler son plaisir pour piquer l'orgueil de la Duchesse du Berry ne l'anime.

Finalement, n'est-ce pas là le plus grand camouflet qu'il pouvait lui infliger?

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Andrea_
Ne jamais sous estimer la virilité du puissant chevalier du Talion –c’est sur que c’est tout de suite plus crédible que « la chiasse »-.
Avec Vran, quand tu crois qu’y en a plus, y en a encore. Je pars de loin, je tombe de haut, surtout qu’en arrivant quand j’ai vu cette bosse –que dis-je, cette montagne !- dans ses braies, je pensais que j’allais me faire entuber –hinhin- sur la durée du manège. Alors je suis surprise, ça commence presque à être louche cette histoire. Si j’avais encore la capacité de penser, ça boosterait mon ego de voir que j’arrive à l’exciter autant. M’enfin penser, ça fait bien longtemps que j’en suis incapable.
Je suis une profiteuse de l’instant, et surtout de ce reflet qui naît sur son visage, j’aurais pas été étonné de l’entendre soupirer une réflexion sanglante sur la taille de mon séant, il a peut être pas osé, vu qu’il arrive à toucher/claquer/griffer –rayer la mention inutile- les DEUX fesses en même temps. Ou peut être que c’était la nuque et une fesse, m’enfin j’vais pas tout relire pour vérifier. Le temps, c’est de l’argent.
En parlant d’argent, je pense que j’aurais pu payer pour un moment comme ça. Je pense que Lui aussi. Du coup c’est lui qui m’aurait rendu la monnaie. On notera seulement qu’il n’est pas Abraraccourci-x- mais bien César. Rendons lui sa couronne –il a l’air d’y tenir-.

C’est après quelques soupirs plus ou moins silencieux, et après un massage de la seconde vertèbre –elle a un truc spéciale celle-ci ?- que j’me suis faite retournée. Deux fois. Poupée de chiffon n’étant a priori pas aussi lourde que ce qu’il pensait. Le Rythme qui m’entraîne jusqu’au bout de la nuit –on va louper le départ avec ces conneries- éveille en moi des sentiments de folie, avec pour apothéose, son torse contre mes épaules, son petit bourrelet au creux de mes reins et ses mains tenant fermement Robert et Deniro. Ou peut être que c’est la morsure sur mon cou ?
Bref, j’en ai plus rien à carrer d’avouer que c’est à ce moment là que je panique –en un mot, j’pense qu’on avait compris-. Que le souffle s’accélère. Que j’ai besoin d’une amarre pour ne pas sombrer. Pas encore, pas déjà, quand lui est encore plus qu’en forme. Et ma main agrippant sa nuque ne semble pas suffire. Ma bouche cherche la sienne, mordille ce qui s’approche, un menton, une oreille, un cou, une lèvre, le but : gagner du temps.

Et là, j’ouvre une parenthèse, on laisse les deux nigauds sur pause, ça fera pas de mal, et on discute un peu. Une femme, ça analyse tout. Y a pas de place à l’imprévu quand t’es une nana. Tu le comprends assez vite, genre.. vers quatorze ans quand tes ragnagna se pointent et que t’as rien dans ton sac. Ça se vérifie plus tard, quand t’es en situation licencieuse et que t’as pas envie d’hériter d’une coccinelle dans la commode et que là encore, t’as rien pour t’en protéger sans limiter la partie de jambes en l’air. Et c’est donc pour parer à toutes éventualités qu’une femme s’imagine tout un tas de scénarios, tout le temps, partout, et sur n’importe quel sujet.
Exemple : Elle lave des patates –ce soir c’est patates farcies, voilà vous savez tout- « ouai mais s’ils arrivent dix minutes en avance et que c’est pas prêt ? J’vais couper un saucisson ça les fera patienter. S’ils aiment pas le saucisson… J’vais faire une quiche, c’est bien une quiche, c’est vite fait… Ah ouai merd’, j’ai déjà les patates au four.. sinon je mets pas les patates au four et j’en fais de la purée. Et avec la farce…-c’est pour ça aussi qu’on prépare toujours trop à manger, vous allez décidément dormir moins con-.
Deuxième scénario, totalement hors sujet –encore- : je vais laver ce pull noir avec ce tee shirt blanc, parce que ce pull ne déteint pas J’vais metter une lingette décolor’stop au cas où. Ou alors je change les draps et ça me rempli une machine de blanc, et je lave le pull à la main. Ou alors..

Tout. Tout est analysé, décortiqué, on pare à TOUTES les situations. Alors vous vous demandez surement où je veux en venir, et si on va coucher là vu ma vitesse d’explication, mais venons en au fait : j’ai déjà pu réfléchir à la situation présente.
Et je sais que j’ai deux choix. Sois je m’abandonne complètement, comprendre : je serre le périnée, je lâche les chevaux et je beugle. En prenant le risque : de passer pour une précoce/ de pas réussir à repartir / de le faire jouir aussi –voir les trois en même temps-, mais avec une possibilité de lancer une nouvelle attaque s’il ne suit pas.
OU
J’attends encore un peu, en pensant –préparez vous, on pense beaucoup dans cette phrase- à ma mère qui, je le pensais, pelait ses patates en pensant à RIEN –alors que la pauvre vivait en fait des heures intenses !


Put’ain…

HEY ! OH ! QUI a appuyé sur lecture ?
Bon bin ça sera la première option, bien joué !
J’suis désolé, dans le moov’ j’ai pris l’option : insulte, griffure de nuque et main libre sur la tienne pour réchauffer Rob’.

Rha, j’l’ai pas vu v’nir celle là.
Faut vraiment que je me mette à la cuisine, cet incident aurait pu être évité.

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Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
Vran
Voilà une leçon qui, si elle n'avait pas été apprise avant, le sera très certainement après cette nuit: ne jamais sous-estimer Vran. C'est toujours au moment où on n'en pense pas grand chose qu'il montre plus. Ce mec, c'est le fameux "surprise mothafacka" fait homme. Et n'allez surtout pas croire que c'est la bière++ qui est à l'origine de sa longévité! Si celle-ci rend sa guaule aussi éternelle que la tentative d'invasion de la Bretagne par les Romains -promis après je fous la paix à ces connards en jupettes-, elle ne l'empêche pas pour autant de jouir. Mais on y reviendra. Finalement, c'est bien Andrea qui est à l'origine de l'excitation qui s'est emparée de lui, mais le saura-t-elle un jour?

Vran prend son pied. Vraiment. Il aime sentir les fesses de la Colombe contre ses reins. Il profite que le corps soit accessible pour en caresser le moindre recoin. Les lèvres qui s'attachent à son cou puis à sa mâchoire lui prennent un nouveau frisson alors que ses soupirs à lui se font plus présents, et plus sonores. Aux lèvres qui le cherchent, il colle les siennes, parce que visiblement aucun des deux ne se lasse d'arracher des baisers pleins de fougue à l'autre. La main qui tenait Deniro quitte sa position -shh sh sh c'est le tour de Robert maintenant- pour...

Pause? Comment ça pause? Mais wesh! Bon... Profitons donc pour poser les choses dans le calme. Oui, certes, Vran n'est pas vraiment du genre à beaucoup prévoir. Il a toujours pu compter sur sa capacité à improviser et sa débrouillardise. Est-ce que c'est juste lui ou est-ce que c'est la faute au machin qui pendouille entre ses jambes? Allez savoir. En tous cas, lui il s'est arrêté à "comment éviter de me faire dessus". Comment éviter la chiasse pour mieux prendre la Chiasse, en somme. Prenons aussi un moment pour analyser la situation présente. C'est quand même surprenant. C'est comme quand il te reste un seul couteau pour couper tes patates -puisqu'on en parle- et que ce couteau c'est le petit pas très impressionnant et que t'es sûr que ça va prendre des heures de besogne avant d'enfin bouffer. Et paf, en fait ça coupe trop bien. Clairement, Déa est bien la dernière personne du groupe avec qui Vran avait pensé coucher. On parle des femmes, hein. Il y a une limite à la camaraderie, et se faire refaire le rectum en est une. Mais là, assez discuté. J'en ai marre et je remet en route, là.

Où en étions nous? Ah oui! La main qui lâche Deniro. Celle-ci commence donc à glisser lentement sur les côtes de la Colombe, puis sur le ventre, elle survol le nombril et caresse le bas-ventre pour enfin s'échouer doucement entre ses jambes. Qui a dit que les doigts ne pouvaient pas travailler de concert avec la verge?
Les voix finissent par envoyer au diable la tranquillité du voisinage, ça griffe, ça jure. Bref, ils se lâchent complètement. Vran mordille l'oreille de Déa puis reviens morde, embrasser et encore mordre son cou, y laissant couler son souffle chaud bien malgré lui. La tempête est au summum de sa force. Si ils s'envoient en l'air, au moins l'un d'entre eux est parti saluer les astres -celle là elle est pour Jag-.

Le truand offre de vaillants assauts pour terminer cette bataille, mais avant d'en terminer dans un dernier soupir, il quitte le creux des fesses d'Andrea, car un enfant avec elle n'est pas une option. Imaginez le bordel sinon. Et puis, il suppose qu'elle pense pareil, elle ne lui en voudra pas.
Vran colle son corps au sien, de grandes inspirations lui soulevant la poitrine, alors que ses bras l'enserrent totalement. Son visage est collé au sien, et il ne dit rien. Pas maintenant, en tous cas. Car dans l'immédiat, ce n'est plus la femme avec qui il passe son temps à s'insulter qu'il serre tout contre lui.

Mais bon. Malgré l'orgasme, la trique est toujours à son apogée. Foutue potion.

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Andrea_
« Car un enfant avec elle n’est pas une option ». Pardonnez ce qui va suivre : LooooOOOOOLLLL !
Parce que coucher ensemble c’était une option ? Ahahah, ce Vran* a vraiment un sens de l’humour hors du commun ! Nan, c’est vrai que c’était pas un option, m’enfin je me permets d’imaginer le bordel si c’était le cas. Bordel, c’pour désigner le môme hein ! S’il héritait du caractère de ses parents, ne serait-ce même que la moitié du caractère de chacun, ça serait déjà un sacré phénomène. Que dis-je : une ordure. Ah ça, y aurait de l’ambition et le royaume pourrait trembler rien qu’à penser que Vran et La splendide, magnifique et parfaite Colombe s’envoient en l’air, justement parce qu’ils pourraient engendrer un truc.
Perso, j’ai aucun doute : le gamin serait imbuvable, ferait pas ses nuits avant quinze ans, prendrait sa première mairie à quatre, uniquement parce que son père lui aurait interdit de couper du bois sans surveillance, ou parce que sa mère lui aurait mis son doudou à laver. L’genre de gosse qui pleure même quand il est propre/repu/cajolé/pourri gâté. On est tous d’accord pour dire que le machin serait précoce, et dirait « non » avant même d’être détaché du placenta, sans compter sur le fait que son premier mot se rapprocherait plus du « mothafacka » que du « maman papa », m’enfin ça me permettrait d’insulter son père parce que ce mot là, c’est forcément lui qui lui aurait appris.
Déjà, imaginer qu’un truc comme ça puisse sortir de mon intérieur me dérange au moins autant que d’imaginer que son père ait pu y entrer, mais je crois que ce qui me peine ENCORE plus qu’une déchirure de la fleur à l’oignon -c’est mon côté poète-, c’est de devoir me coltiner Vran. Vran, en père. Vran, au quotidien. Vran, comme un lien –et gros lien tu vois, un boulet, un truc bien lourd, bien dur, comme sa pine –ahah- jusqu’à la fin de ma vie. Un coup à se suicider en notant qu’y a du retard.

Donc, non, rassures toi Vranichou, c’pas une option pour moi.
J’aurais juste préféré que tu dégueulasses la paire de draps plutôt que le bas de mon dos. C’est dingue ça, c’est un truc auxquels les hommes ne pensent pas. Vous croyez que ça se barre facilement ? Colles-toi une tartine de miel sur le bide et on en reparle. Mais soit, là encore, j’essaye de récupérer mon souffle, c’pas pour lui envoyer une quenelle. –Surtout que maintenant que j’y pense, la quenelle est justement un truc qui n’a aucun goût sans sauce. Voilà, même mon vocabulaire pose problème.-

Heureusement, du côté de nos deux gus, c’est pas l’heure du bilan –enfin Vran déposera peut être le bilan dans un moment, suspens**-, et pour l’heure, Elle profite.
Pas parce qu’il n’y a aucun risque de l’avoir fécondée hein, mais parce que put’ain de merd’, c’était bien. C’était mieux que ça. C’était démentiel. Hors du temps.
Et s’il l’enserre totalement, elle savoure le contact de son corps contre le sien, dans un moment de quasi tendresse qui dénote avec ce qu’ils viennent de partager. C’est à peine si le visage qui contemplait le plafond se détache pour poser un baiser doucereux sur le bras masculin. Un baiser. Un autre, et un dernier pour la route, avant que les ivoires ne tente d’arracher un bout de gras, geste qui contrairement aux apparences –de la narration-, n’a rien de violent, encore moins de méchant.
La tête se relève pour venir se poser sur son épaule, laissant le souffle chaud du brun effleurer sa joue jusqu’à mourir sur ses lèvres –c’est beau ça nan ?-.

Tu vois, y a des moments qu’il est difficile de décrire. Des moments où il n’y a rien de plus à dire, à écrire ou à dessiner. C’est quelques instants suspendus.

Jusqu’à ce que je sente ce soubresaut dans mon dos.
« Nan mais c’pas vrai, m’dites pas que j’l’ai pas fini ! ».
Problème d’érect’ion, okay.
Mais surtout problème d’égo. J’vais t’dire mon grand, si tu crois que j’vais te laisser dans cet état, c’est niet. Nada. Queue de chie. NO OUAI. Si j’dois finir avec des brûlures florales et toi la pine limée, et bin ça s’passera.

Ou alors on peut encore profiter de ce moment. Avec des « Wouaou » et des « han put’ain ». Parce que bientôt on reviendra à nos « mais qu’est ce que j’ai fait » et nos « si t’en parles j’te bute ».
Ouai, profiter c’est bien.






* Et son JD.
** « déposer le bilan », expression signifiant : déféquer, signifiant lui-même : faire caca. Je ne sais pas si c’est universel ou uniquement par chez moi. Je me permets donc un astérisque parce que JD Vran aime bien, les astérix. –pardon-.

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Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
Vran
Et moi qui avait fait l'effort d'épargner à tout le monde la vision d'un chiard venant d'Andrea et Vran. Mais si vraiment on doit en parler, je dirais que ce qui a été proposé là, c'est quand même bien en deça de ce que ça donnerait vraiment. Déjà, première erreur: présumer du fait que Vran empêcherait son gosse d'aller couper du bois seul. Ça serait plus probable qu'il lui dise un truc du style "Pourquoi couper du bois quand on peut couper des gens". Il ferait pas ses nuits, puisque la nuit il la passerait à péter les dents à des défenseurs de mairie. D'ailleurs sa première mairie se ferait dans les premiers mois, puisque le couple -haha rien que l'écrire!- irait avec le mouflet dans les bras. Vran n'apprendrait rien d'anglois à l'enfant, mais plutôt "la bourse ou la vie". Certes, il hériterait d'un bout du caractère affreux des géniteurs. Mais surtout, vous imaginez la gueule de l'éducation? Pas besoin de tergiverser des plombes, suffit de connaître le brun depuis trois jours pour s'avoir qu'il ferait un père abominable. Et Déa... Ben Déa -pas de quenelle hein- regardez ses gosses. Y en a un son fils il l'a appelé Biscotte. L'autre c'est Enolia. Fin.
Quand je dis "un enfant avec elle n'est pas une option", c'est genre pour personne. C'est pas une option pour eux, pour le gosse, pour tous les gens qui le croiseront un jour, pour le royaume, et probablement pas pour les anglais non plus. Pour finir, la vie commune du couple -hahaha!-, eh bien ils n'auraient pas à se supporter longtemps puisqu'ils s'entretueraient très vite. Ce qui rend toutes les extrapolations sur le petit caduques: ils se tueront bien avant la naissance. Voilà.

La parenthèse étant fermée, revenons aux deux bestiaux épuisés.
Vran aussi profite. Quelle nuit mes aïeux! Je sais que ça a déjà été dis, mais c'est tellement inattendu. Faut visualiser, quand même! La personne que tu côtoie depuis maintenant un moment. Les deux tiers de vos discussions c'est des batailles de fions complètement dénuées de la moindre limite. Ben cette personne, tu termines au lit avec, déjà c'est pas mal à encaisser, mais en plus c'est ce qui se trouve être, n'ayons plus peur de l'admettre, probablement la partie de jambes en l'air la plus folle de toute ta vie. Alors, pour le moment Vran n'y pense pas. Mais ça viendra.
Ça fait un changement de perspective assez violent. Merde, à cet instant là, juste là, collé à la Colombe, il pourrait presque -presque- croire à l'illusion d'être amoureux d'elle. Bien que le début de leur rendez-vous galant -ça aussi c'est marrant à écrire- fut passé dans des sentiments mitigés, à partir d'un moment chaque geste, chaque mouvement, tout en fait, était en totale contradiction avec ce qu'est censé être leur relation habituellement.

D'aucun pourrait supposer de ces informations que Vran est plus sensible qu'il n'y paraît. Supposer, extrapoler même. En attendant, il profite toujours. Un léger soupir lui sort du nez quand Andrea dépose quelques baisers accompagnés d'une morsure sur le bras. Les yeux se ferment quand elle pose sa tête sur son épaule. D'ailleurs cela le pousse à faire glisser le bout de son nez dans le cou de son amante avant de l'embrasser. Un baiser emprunt de douceur. La vérité, c'est qu'il voudrait rester collé à elle. Lui aussi, il ressent comme un désir étrange d'arrêter le temps.

Cela passera. En majorité. Mais puisque c'est le moment des vérités, il n'est pas impossible que l'idée de recommencer plus tard ne lui vienne. Et même, contrairement à ce que tous penseraient, contrairement à ce qu'il avait pensé quand il était seul à attendre la Chiasse, il tentera probablement d'éviter d'en profiter pour tailler cette dernière. De peur, peut-être, de froisser le souvenir du moment qu'ils avaient passé. Ça vous la coupe, hein?

Par contre, il semblerait que Déa ait ressenti le soldat au garde à vous -désolé ça devient compliqué- et que celle-ci en ait pris ombrage. Problème d'égo. Elle devrait le sentir, qu'elle l'a terminé, le brun! Surtout si c'est un effet tartine de miel sur le bide. Enfin, pour le moment, Vran ne s'en rend pas trop compte. La trique de mille lieues lui revient gentiment en tête, forcément, mais pas encore assez pour perturber la situation. Il ne s'imagine pas que, peut-être, Andrea pourrait le pousser à traverser une seconde session. Spoiler: il serait pas bien difficile à convaincre.

L'envie de se poser se fait sentir, couplée au désir toujours présent de ne pas couper le contact physique. Du coup Vran s'allonge et entraîne Déa avec lui, lui offrant des caresses le long du corps au passage. Ici, elle aura tout le loisir de lui sauter dessus une seconde fois, si c'est là son désir. Sinon, ils peuvent rester ensemble un moment sans y penser.

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Andrea_
Et ça dure un moment.
Tant et si bien que les esprits peu à peu reviennent. Que les premiers courriers échangés soient en mémoire, sans pouvoir se souvenir de leur contenu, sinon qu’il arrivait de l’Est. Je me rappelle parfaitement que dès notre première rencontre, j’avais été étonnée de ne pas l’avoir imaginé à poils. Tout m’avait exaspéré. Ses silences, sa façon de n’ouvrir la bouche que pour balancer des piques. C’était un bourrin. Il avait une idée, et allait au bout, sans penser ni aux conséquences, ni aux chances de réussite. Il était obnubilé par sa personne, se croyant supérieur. Il n’aimait pas vraiment les autres mais tentait de se sociabiliser quand même. Je crois que ce qui m’exaspérait vraiment, c’est qu’il voulait toujours avoir le dernier mot alors que ça, c’était MA spécialité. Il me tenait tête, et avec ses répliques à deux balles allumait tout le temps les hostilités et prenait plaisir à me voir répondre. Trop semblables, peut être, pour que ça devienne autre chose. Alors Vran était devenu une petite chose asexuée et énervante. Jusqu’à tout à l’heure.

Et cette étreinte dure un moment, encore.
J’ai même pas cherché à lui balancer un fion. Même si j’en avais eu l’idée, j’aurais pas eu envie. Et même si j’avais eu l’envie, je voyais pas trop sur quoi l’attaquer puisque visiblement il n’a aucun problème de virilité. Et puis si je le faisais tout de suite –lui balancer un fion- bah je cramais mes chances de recommencer un jour.
Mais avec des « si » on refait le monde, et on aura bien compris que c’est pas le monde que j’ai envie de refaire, même s’il y aura clairement un « avant » et un « après » tout ce bordel.
M’enfin soyons clairs, moi, je compte bien continuer à lui balancer tout un tas de remarques en public, dans le seul but de l’exciter encore plus pour qu’il ait envie d’me secouer à nouveau. Et puis pour les autres aussi, parce que ça leur fait de l’animation et qu’ils trouveraient probablement très louche le fait qu’on se regarde avec des sourires niais ou du rose sur les joues. En plus d’avoir l’air con on se ferait cramer. Est-ce qu’on a envie qu’ils nous crament ? Nan.

Habituellement, quand je prends mon pied avec un homme de façon occasionnelle-pour l’hygiène-, j’reste pas dormir. J’reste encore moins pour me faire câliner. J’suis plutôt du genre à prendre ce qui est à moi –mon pied donc- sans attendre que l’autre me rejoigne, et à me barrer sans demander mon reste. Des fois j’laisse une pièce sur la table de chevet, histoire de montrer à mon PCO –Plan Cul Occasionnel- comment je le considère. Les hommes détestent –les femmes aussi- être pris pour des put’ains. Et des fois j’pars tellement vite que j’en oublie de prendre mes fringues. C’est pour ça que j’ai toujours une garde robe conséquente quand je me promène.

Et ça dure un moment.
Mais là, j’ai pas envie de partir. Je me repais de ses mains parcourant mon corps. Je glisse une jambe sur les siennes pour sentir encore la chaleur qui émane de son corps. Je laisse mes mains découvrir ce qu’elles n’avaient jamais imaginé, paumes effleurant chaque parcelle de sa peau. Rester, encore un peu, sans dire quelque chose qu’elle pourrait regretter, sans essayer de le froisser, peut-être parce qu’elle aussi, mû par leur étreinte, elle en vient à reconsidérer Vran comme autre chose qu’un punching ball. C’est comme si la musique de fond avait changé de registre, que la passion avait laissé place à la douceur.
Les gestes sont lents mais assurés, sans arrières pensées.
Et ça dure un moment.-et ça débande pas berdol de merd’-.

Jusqu’à ce que doucement la jambe Colombine –Colombine, pas Colombienne- remonte. Du genou à la cuisse pour se poser à la ceinture. Que le corps se redresse pour glisser sur l’autre. Que la bouche cherche la sienne. Les lèvres frôlent et embrassent. Mordillent, un peu, parfois. C’est un baiser douceur, un baiser tendresse, dont la délicatesse pourrait ressembler à ceux qu’échangent les amoureux après une dispute. Ce baiser, c’est un « faisons la paix », c’est un « faisons l’amour », que la main vient accentuer, lorsque la joue du Brun est caressée. Il se peut que déjà les intimités s’effleurent, avant que l’une disparaisse dans l’autre, sans autre cérémonial. Pas de coups de rein violent, juste ce soupir de le sentir à nouveau qu’elle souffle contre ses lèvres entre deux baisers langoureux.


Attention spoiler : elle ne serait jamais repartie sans en avoir à nouveau.
Spoiler 2 : c’est d’autant plus surprenant qu’elle se dévoile aussi tendrement.

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Vran
La première rencontre avec Andrea. Effectivement, il pourrait être intéressant de s'y intéresser. Il n'en avait pas pensé grand chose, en fait. Il avait fait comme à peu près avec tout le monde, c'est à dire lancer quelques petites piques ça et là, pour saisir les réactions, les mécanismes de défense du vis-à-vis. Pour ensuite envoyer les taquets par paquets de dix. Et quand l'autre répond, c'est encore mieux. Rencontrer Vran, c'est souvent une épreuve, un peu. Était-ce la vie qui l'avait rendu comme ça, ou bien son caractère difficilement supportable avait-il été décidé dès le départ? Et elle. Eh bien c'est la Chiasse. Un surnom qui va de soi. Pour elle aussi, traiter son prochain est un plaisir. Forcément, on imagine vite ce que ça a donné. Ça se renvoie la balle, sans jamais tomber à court de punchlines, jusqu'à ce que l'un d'eux soit obligé de partir en lâchant une dernière insulte, comme une promesse que ce n'est pas fini.
Il avait fini par apprécier la Colombe. Une relation amour haine étrange, comme on finit par apprécier un ennemi juré, parce qu'il fut un bon adversaire. Il l'avait trouvée jolie, aussi. Rien qui n'ait ressemblé à du désir, juste un constat.

Voyez comme on part de loin. C'est peut-être ce qui avait rendu leur rencontre sexuelle si stratosphérique. Le fait de s'être agacés durant des mois, parfois détestés. Pour finalement, sans vraiment prévenir, se grimper sauvagement dessus. Profitant de l'occasion pour se montrer des facettes rarement dévoilées, s'offrant l'un et l'autre une nouvelle vision sur leurs êtres dans leur entièreté. Après ça, les hostilités reprendront sûrement. Leur relation sera la même, bien qu'un brin différentes. En public, tout du moins. Cela n'importait aucunement, tout de suite.

Pour l'heure, la découverte se poursuit encore, là, l'un contre l'autre. Les mains voyagent. Elles caressent, touchent, pressent parfois. Aucune parcelle de ces corps n'est laissée bien longtemps sans un contact de la peau contre la peau. Par moments, un petit frisson parcours l'échine quand la main d'Andrea reviens à un endroit qu'elle avait délaissé pour un temps qui lui avait paru trop long. De nouveau, il oublie son organe trop actif. Du moins, il oublie l'origine de la chose, convaincu que c'est bien la femme qu'il tient contre lui qui en est à l'origine, et non pas une bête substance.
Le ballet des mains continue, les jambes se croisent. Ils partagent leur chaleur. Pas celle que l'on veut ressentir lorsqu'on a froid, mais celle dont on se languis sans le savoir, jusqu'à ce que quelqu'un nous l'offre.

Une jambe colombienne -c'est ça?- remonte, puis le corps suit. Il semblerait qu'ils soient repartis pour un tour. Les baisers se donnent, s'échangent, se partagent, comme des mots doux que jamais ils ne se diront vraiment. Et Vran répond.
"D'accord". Ses mains qui ont saisit le visage remontent dans les cheveux, puis se croisent dans une nouvelle étreinte alors que leurs entrecuisses font de même. Soupir. Ils s'embrassent, et ne s'arrêtent que brièvement pour souffler de temps en temps.

Si ils s'étaient envoyés en l'air dans ce qui était une tempête, cette fois, ils font l'amour sur les flots tranquilles d'une mer apaisée. Vran profite. C'est probablement le mot d'ordre de cette nuit. Il reprend les caresses, s'arrête parfois pour serrer la Colombe contre lui, puis recommence à faire glisser ses mains sur sa peau. Il accompagne le doux remous qu'Andrea opère sur son corps.
Le brun ferme les yeux, s'abandonne, lâche un petit gémissement qui s'en va tranquillement d'entre ses lèvres, entre ouvertes pour pouvoir accueillir sans trop tarder celles de Déa.

Vran aussi, ne se montre que très rarement sous ce jour-ci. C'est toujours surprenant. C'est en couchant avec le truand que l'on peut apercevoir les prémisses d'une tendresse enfouie au fond de lui. Andrea avait eu toute l'étendue de cette tendresse. En une fois.

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Andrea_
La tendresse.
C’est le début des emmerdes. C’est bien plus facile de se blinder dans une carapace que personne ne peut défaire. C’est le choix que j’ai fait, lorsqu’Aertan a disparu. Je ne suis pas du genre à montrer mes sentiments, car j’ai compris il y a bien longtemps que le faire, c’est fissurer un peu la coquille. C’est laisser une porte d’entrée aux autres, pour qu’ils nous fassent du mal.
La tendresse, l’amour, et tout ce qui s’y rapproche, ça permet aux autres d’avoir une certaine emprise sur nous. L’amour amène la jalousie, qui amène les doutes, qui amène la douleur, qui rend faible. Avoir des amis, avoir des enfants, c’est tout autant de choses qui font que les gens peuvent vous manipuler, les blesser, pour vous atteindre vous. Et moi, j’ai décidé de ne plus être atteinte. J’ai décidé un beau matin d’être acariâtre. D’envoyer des fions et des gnons dès que ça ne va pas dans mon sens. Ou quand une tête ne me revient pas. Ou quand je n’arrive pas à cerner la personne, ou … Ou tout le temps en fait, parce que c’est gratos, et que ça serait con de se priver d’un truc qui fait du bien, ça d’vient tellement rare !
Alors j’vais pas mentir pour tourner les choses à mon avantage, ni renier ceux qui ont déjà vu ce qu’il y avait en dessous –sous la carapace hein, pas sous la robe-. Mais au milieu de tous les amants –moins que ce que vous pensez mais quand même-, il y en a eu quatre. Quatre, qui peuvent se vanter d’avoir connu la douceur des baisers, la tendresse des étreintes.

Parce que c’est se mettre à nue, c’est offrir un bout de soi à l’autre, en sachant qu’il pourrait le transformer en grosse boulette de merd’, et te le rendre comme ça. Et toi, bin toi tu pourrais plus jamais t’en servir de la même manière, voir plus jamais t’en servir du tout. C’est parce qu’il en manque pas mal, des bouts comme ça, que j’ai cessé de les distribuer.
Parce que j’ai beaucoup de défauts, mais qu’on ne pourra jamais me reprocher d’être une demie-moi. Que quand je fais les choses, je les fais à fond. Que ces baisers offerts, je les ressens au plus profond de moi, et que c’est bon, autant que ça sera gênant, quand cette nuit prendra fin.

Elle avait pris fin, trop vite. Quand les corps alanguis de s’être trop aimé avait fini par s’apaiser l’un contre l’autre. Quand le sommeil les avait chopé, sans essayer de les séparer. Aucun n’avait pensé fuir, aucun n’en avait envie, alors aucun ne l’avait fait.
Alors forcément, ce fût un peu violent que d’entendre le cuicui des oiseaux. Non pas que ça soit terriblement chiant de se faire réveiller par des « cuicuis », même si clairement t’as envie de les buter tu finis par te rappeler que la terre serait moisie si y en avait pas. Nan mais c’est surtout que…


Putain !
Putain Vran BOUGE !


Ouai, on est loin du « tu veux un petit déjeuner mon amour ? ». Mais ils devaient partir dans la nuit et visiblement le jour approche. Bientôt les autres se mettront à leur recherche et ça serait super mauvais pour leurs images respectives que de les trouver ensemble, à poils, dans le même plumard.
Colombe se lève avec la légèreté d’un pachyderme, non sans avoir secoué un peu le Vranichou. Récupérage de bottes en deux deux –oui je sais que ça fait quatre mais bon-. Enfilement de la robe en se dandinant, en alpaguant son amant –punaise, mais ça ça pique-


VRAN ! Vraaaaaaan ! Faut vraiment y aller là !

A peine le temps de passer la main dans ses cheveux pour recoiffer ce qui peut l’être que la Chiasse reluque le Brun, en ouvrant la bouche pour articuler un truc qui ne veut pas sortir. Rien ne vient, pas même un fion, et c’est là que c’est déroutant.
Le seul truc qui vient, c’est ce majeur qu’elle lui tend, comme un totem en réponse à sa trique qui n’veut pas céder.
La porte est claquée une fois dehors.
Et c’est là, juste là, hors de sa vue, qu’elle s’autorise un sourire en coin, les yeux étincelants en souvenir de cette nuit.
Put’ain, ça valait l’coup d’être vraiment désespéré.

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Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
Vran
Nous n'allons pas nous étendre très longtemps sur la relation que Vran a avec la tendresse. Déjà parce que ça ferait doublon, mais surtout parce qu'il n'y a pas grand chose à dire sur le sujet. Il n'a rien vécu dans sa jeunesse qui fut réellement un traumatisme. Quand aux dégâts qu'auraient pu lui infliger des relations, une seule a eu l'occasion de le faire souffrir, mais déjà avant il était plutôt du genre fermé et étranger à toute effusion. Non, vraiment, rien. Ou alors il faudrait se taper la psychanalyse du bonhomme. Mais déjà, c'est pas l'époque, mais en plus, bon courage pour le pauvre sacrifié qu'on enverrait au casse-pipe. En plus ça serait long. Ce que l'on peut tout de même préciser, cela dit -oui je sais on a dit on en parle pas-, c'est que Vran est un radical. Lui non plus, ne fait rien à moitié. De la plus grande des colères à la plus profonde mélancolie. Et bien qu'en douter serait un réflexe tout à fait compréhensible, cette nuit là, Vran n'a pas menti. Mais cela, nul besoin de le dire en vérité. Andrea le saura. C'est tout ce qui compte.

De nouveau scellés l'un à l'autre, la fatigue, l'état de détente aussi, les avaient rattrapés. La respiration du brun avait ralentie, ses yeux s'étaient clos, et le mouvement de ses doigts sur la peau de Déa s'était progressivement éteint.
Le truand avait été réveillé par un oiseau lui aussi. Une Colombe. Ça fait pas vraiment "cuicui" mais plutôt "bouge connard". Bon j'exagère. Mais c'est pour bien comprendre l'idée.


... Hein... Quoi... Les bâtards! Y sont où les bâtards!

Oui bon, le réveil tout un brusquerie des fois, quand on dormait bien, ça donne des réactions défensives étrange. Les paupières clignent, évacuant le flou qui lui recouvre le regard, ce qui lui donne un meilleur aperçu d'Andrea qui enfile sa robe. S'il s'est rincé l'œil? Probablement un peu. Nouvelle tentative de le faire bouger. Vran finit par se redresser sur ses coudes afin de se hisser contre le mur. Il est plutôt du genre à dormir peu et à se réveiller vite, mais certaines nuit ,comme celle qu'il venait de passer, font que l'idée de quitter le lit devient soudainement bien plus désagréable.
Ses yeux clignent une dernière fois avant de se fixer à la Colombe. Elle le regarde. Un majeur se dresse. Vran penche vaguement la tête de côté avant de sourire. Ce dernier est ambigu, car il oscille entre la morgue qu'on lui connaît habituellement, et... autre chose. De plus rare. Mais vu qu'on ne change pas une équipe qui gagne, lui ausdi, il lève un bon vieux majeur des familles.

La Chiasse se tire en vitesse, laissant le brun dans le lit. Il a besoin de quelques instants avant de s'activer. Au moins le temps de retracer le fil de la nuit. Quelque chose doit être mis au clair. Il ne regrette pas. Il ne connait que rarement le remord, et cet événement, bien que surprenant sur tous les plans, ne le dérange absolument pas. Il cachera la chose aux autres, au moins au début, mais par principe, pas par honte.
Non, il s'agit juste de remettre ses pensées en ordre. De faire revivre ses souvenirs encore vifs, aussi.

Lentement, Vran soulève le draps et... Bordel, c'est toujours là. Fier, droit, puissant. Moqueur, presque. Putain. Un soupire agacé proche du râle résonne dans la pièce alors que le truand se lève enfin, enfilant ses vêtements à la hâte. Il s'ébroue un bon coup -coiffure check- et roulez jeunesse. La porte s'ouvre une seconde fois puis est fermée à clé.

La nuit sera en train d'être repoussée du ciel par un soleil encore caché par l'horizon quand Vran rejoindras le convoi, une dizaine de minutes après Andrea. Il offrira un de ses sourires en coin caractéristiques à ceux qui lui feront des remarques sur son arrivée tardive. Peut-être même que quelques fions seront distribués à quelques uns, ça serait bien le style de l'animal.
Mais pour le trajet en lui-même, il se montrera calme.

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