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[RP] Université : Les cours alternatifs du jeudi

Jhoannes


Techniques avancées de manipulation
Professeur invitée : Andréa de la Colombière

Salle de l'amphithéâtre, jeudi 22 avril, à 21h.


Pour inaugurer la session des cours alternatifs, il avait fait appel à Andréa, la veille au soir :
Spoiler:
Le 21 avril, dans le bureau d'un recteur parmi tant d'autres recteurs.

Andréa fait un peu de place sur le bureau, en empilant les trucs, de toute façon il a dit qu'il faisait semblant de bosser et s'assied sur le coin vide, en débordant sur ce qui n'a pas bougé.

ANDRÉA — Alors Quignon, vous avez besoin de moi.
JHOANNES — Alors n…

Jhoannes se coupe. Autant la jouer fine.

JHOANNES — Si. Absolument. J'ai besoin de votre talent oratoire.
ANDRÉA — Oh.

Andréa fait un petit sourire, il la fait mousser, c'est trop bon.

ANDRÉA — On va faire comme si vous aviez pensé à moi en premier choix alors qu'on sait tous les deux que pour que vous me demandiez c'est que vous êtes dans une mer de noirs.

Andréa a ses propres expressions oui.

JHOANNES — Détrompez-vous. Maintenant je vais prononcer une phrase remplie de perches. Ne les attrapez pas toutes en même temps.
[...]
JHOANNES — Donc. Andréa.
ANDRÉA — Oui.

Jhoannes la regarde avec des yeux de chaton.
JHOANNES — J'ai besoin de votre verve.

Andréa lui sourit, en faisant bien semblant de lui faire croire que... c'est pas gagné. Alors que c'est totalement gagné.

ANDRÉA — Ah.
JHOANNES — Non pas parce que je l'admire.

Andréa hausse un sourcil.

JHOANNES — Ce qui est vrai, au demeurant. Mais parce que je pense que votre parole doit se répandre dans le monde. Le monde de l'université, pour commencer.

Andréa opine gravement, il a tellement raison.
Jhoannes se redresse un peu sur sa chaise, fait craquer ses doigts et les croise entre eux. Mode recteur on.


JHOANNES — Si vous deviez enseigner quelque chose à notre jeunesse, vous choisiriez quel thème ?

Andréa note son changement de comportement.

ANDRÉA — Eh bien… la jeunesse est tellement ignorante. L'importance de gagner sa vie rapidement en se fichant des lois.

Jhoannes acquiesce doucement. C'est vrai.

ANDRÉA — Comment choisir la tenue idéale en fonction de ce qu'on va faire. Franchement combien de femmes brigandent en robe ?

Jhoannes sort un papelard, commence à gratter les idées en hochant la tête.

JHOANNES — Je... n'en sais rien.
ANDRÉA — Comment savoir si la personne à qui vous écrivez le fait par obligation ou s'il en pince pour vous. Comment obtenir tout ce que vous voulez, en fonction de la personne en face de vous.

Jhoannes s'illumine un peu du regard à la dernière proposition.

ANDRÉA — Comment dresser un homme. Comment décoder le langage des hommes. Sinon je pourrais aussi expliquer comment s'assurer qu'on ne se fait pas arnaquer à Paris mais bon…
JHOANNES — C'est un peu étroit comme angle de vue… Ils ne foutront pas tous les pieds à Paris.
ANDRÉA — Pourquoi c'est important de mettre les pieds à Paris au moins une fois.

Andréa se marre.
Jhoannes sourit large.


JHOANNES — Moi j'vous vois bien sur comment manipuler les gens.
ANDRÉA — Manipuler ? Moiiiiiii ?

Jhoannes penche le crâne sur le côté. À d'autres.
Andréa fait un petit sourire genre "oups".


JHOANNES — Bien entendu, si vous avez besoin d'un pantin pour démonstration, je me prêterai à l'exercice.
ANDRÉA — Si vous faites l'exercice avec moi dans le rôle du niais… je pourrais "imaginer" *fait les " avec ses doigts* que je manipule parfois les gens.
JHOANNES — Je suis excellent dans le rôle du niais, ça fera illusion. Bien entendu, c'est juste une illusion. Pour... pour la science.

Jhoannes sait que les professeurs sont des gens d'un naturel angoissé, qu'il faut rassurer.

ANDRÉA — Oui, évidemment.

Andréa hoche la tête machinalement.

JHOANNES — Alors, ça vous tente ou je donne la place à un autre intervenant ?

Jhoannes fait mine de checker une longue liste à sa gauche. Qui n'a rien à voir avec ça, en vrai.
Andréa lorgne discrétos.


ANDRÉA — C'est une liste de courses Johannes. J'accepte, inutile de donner la place au bouquet de persil.


Et ce jeudi, c'était portes ouvertes. Le barbu avait attendu que le dernier talon étudiant franchisse le seuil de l'amphithéâtre pour s'y engouffrer à son tour, redescendre les marches jusqu'à l'estrade en bas, et claquer un smile à son amie avant de se tourner vers la foule en délire. En délire universitaire : les gens chuchotaient. Il patienta, le temps que les becs se ferment un à un, sauf les résistants du fond, comme d'habitude, et s'éclaircit la voix pour l'instant présentation.

- « Bienvenue au premier cours alternatif du jeudi. C'est un concept qui nous tenait énormément à cœur, avec la co-rectrice Ael. Ces cours sont ouverts à tout le monde, étudiants et non-étudiants — ça veut dire que vous pouvez inviter votre grand-mère si ça l'intéresse. Chaque semaine, un ou une professeur invitée viendra donner ici un cours magistral sur un thème libre. Pour ouvrir le bal, ce soir, vous aurez l'immense horr... honneur d'écouter la leçon d'Andréa de la Colombière. Oreilles sensibles, reculez de deux, voire trois rangées. Elle postillonne rarement, contrairement à une autre professeur dont je tairai le nom, mais un accident est vite arrivé. Andréa a eu l'extrême amabilité de prendre de son temps pour venir divulguer ses connaissances sur la manipulation d'autrui. Merci de faire silence pendant le cours, et de garder vos questions au chaud pour la fin. Interdiction de jeter des boulettes de papier, sauf s'il y a des compliments écrits dessus. Sur ce... bon cours. »

Blondin alla caler son dos au mur pour laisser l'espace à la parole. C'est tipar.
_________________
En noir c'est Jhoannes.
En vert c'est Caillou, une de ses voix intérieures. Caillou est vil.
Rainiers
Il s'était retrouvé à suivre la troupe. Non mais, le gus était tellement fumé, qu'en causant du beau temps Limougeois, il avait emboîté le pas d'un groupe d'étudiant. Pas très bavard en temps normal, ces derniers temps, il s'était surpris à taper la causette, en y prenant un certain plaisir. Vraiment, le type s'était même mit dans la caboche, de faire pousser du Saule et de l'Hêtre. Un vrai petit jardinier. Il ne percutera que trop longtemps après, que un saule dans un pot, c'est pas sa meilleure trouvaille pour mouvoir la chose. Idée à la con.

Aurait il pu percuter qu'il n'était pas en route pour une beuverie générale, mais bien en route pour ? Pour quoi ?


- "Ah merde."

Un amphithéâtre.

-" M'est avis que ça pu l'entourloupe ce cours. J'reste calé dans l'fond. Il a pas dit que j'pouvais pas avoir une clope. Il a juste parlé des boulettes de parchemins & puis, ça fait pas d'bruit la fumée."

Il fume donc & agite la main pour chasser la fumée de devant lui.

"- Manipulation d'autrui. Vous pensez qu'on va avoir une démonstration grandeur nature ?"

Si la blonde de devant pouvait se faire manipuler, il ne dirait pas non pour se rincer l'œil. Ce n'est qu'un homme. Pas omniscient, mais sympa.
Alcimane_
Initiative du Chaton Recteur, Alcy se doit d'assister au dit-cours. Qui soit dit en passant, elle ignore totalement le contenu. Cela pourrait tout aussi bien être un cours maritime qu'un cours sur la pousse printanière des fraises. Le suspense est total et l'excitation à son comble. Echappant à un cours sur les insultes en latin -le professeur attitré étant en balade momentanée- elle prie intérieurement pour quelque chose comme "la conservation longue durée du fromage à pâte-molle". Peu de chance en l'occurence.

Elle se glisse dans l'amphi', vivant ses heures d'étudiantes acharnée, prête à s'enquiller de la palabre pendant au moins 4h. Chaton parle. Silence dans l'assemblée.


Rai, berdol écrasez moi cette clope avant que je ne vos la fasse becter et que vos la ressortiez per lo séant. Dit elle en lui tapant l'oreille. Quel manque de respect pour le corps enseignant. Elle plissa les mirettes à l'annonce du thème. Crotte. Vraiment, ça c'était joué à deux doigts pour qu'elle obtienne ce qu'elle voulait. "Manipulation". Pas convaincue.

Je ne sais, admirer les moulures murales au lieu d'emboucaner la salle. Si jamais, ils mandent un volontaire, vos setz désigné d'office.

Non mais.
_________________
Agata.b


    Vagabonde un brin paumée sur les chemins qui mènent à l'Anjou - non, mais faut dire qu'elle, son ter-ter, c'est plutôt l'Est bucolique ; là, l'Ouest, elle maîtrise pas, elle a tenté de suivre le parfum des embruns, et elle s'est retrouvée à Bordeaux, fail total. Bref, elle est pas encore rendue à Angers, la petite. Elle picolait joyeusement, en triste âme solitaire, au comptoir d'un bouge angoumoisin quand elle n'eut pas à tendre beaucoup l'oreille pour capter un peu de la conversation voisine.

      - Té mec ! T'sais qu'en Limousin, ils ont un nouveau recteur qui s'bouge un peu l'cul ? Fini les cours barbants d'grec ancien, maintenant, là bas, en plus d'organiser du brigandage légal, ils t'apprennent des trucs utiles. Mais genre vraiment. Faut pas louper ça, mec !

    Intéressant. Brigandage légal, qu'il a dit ? Mh. [ndlr : notre petite nana ne sait pas encore que c'est annulé, sans quoi, elle aurait lâché une petite larmichette, sans nul doute.] Elle attrape une carte. On va tenter de pas finir en Anjou quand cette fois, c'est le Limousin qu'on veut fouler de la botte. En route, mauvaise troupe, il serait fâcheux d'arriver en retard à son premier jour d'école, non ?


__________


    Jeudi soir. Agata, pour la première fois de sa vie, a le séant posé sur un banc d'université. Faudrait penser à immortaliser ça d'un selfie-tableau, d'ailleurs. Elle n'est ni assise au fond - ça sent l'embrouille là bas - ni trop à l'avant - ça ne semble pas mieux. Elle est au centre, quoi, et elle observe les petits rats assidus de bibliothèque. Qu'est-ce qu'on doit faire, là ? Ah. Un bout de papelard, mh. Pour... prendre des notes. Oui forcément. Un coup d'épaule au voisin, parce qu'elle n'est pas très prévoyante, notre brune.

    - Psst. Vous auriez pas une plume à me prêter ? J'ai... oublié la mienne. Et des feuilles en rab' ? Et... Euh. Vous voulez des biscuits ? 'Sont aux noisettes.

    Allez, hop. C'est bon. Parée.

    Manipulation, donc. Eh, c'est pas mal ça. A défaut d'orientation, savoir manipuler les gens, c'est carrément utile. Petite Dame d'Ampoigné, arbore son rôle d'élève sérieuse, et s'apprête à gratter, gratter, gratter. Mais en attendant, elle fait des petits dessins rigolos dans la marge de la feuille. Faut bien passer le temps, non ?

_________________
Andrea_
La vérité, c’est que c’était un honneur d’être là, pas parce que je me retrouvais face à des dizaines d’étudiants boutonneux mélangés à des curieux hein, mais parce que Johannes m’avait demandé d’être là. Et c’est pas Johannes uniquement qui me l’a demandé, c’est Johannes Le Recteur. C’t’à dire qu’à un moment, un homme très avisé, avec des responsabilités, a réfléchi à « comment sauver les jeunes d’une vie misérable » et s’est dit que MOI, Andréa, j’étais LA solution.
Alors je comprends, ça ferait sourire n’importe qui, mais là tout de suite, moi, ça me fait fondre mon petit cœur tout mou, tant et si bien qu’en le voyant très sérieux devant l’assemblée, je pourrais presque croire que j’ai le cœur coulant.

Est-ce que j’étais fière ? Oui.
Est-ce que j’avais fait un effort vestimentaire ? Oui.
Est-ce que la foule avait clamé des « oh », des « ah » avant de s’évanouir devant tant de beauté –moi- ? Non. Mais presque.

Alors voilà, cette femme aux formes généreuses –oui j’ai des poignées d’amour, un problème ?-, parfaitement épousée par une robe bleu nuit au décolleté plongeant, dont les yeux gris scrutent chacun des élèves un à un –oui, ça prend un certain temps-, c’est moi,


Je suis donc Andréa de la Colombière comme l’a si bien dit notre éminent recteur. Je ne dirais pas que c’est facile d’être la première à vous faire part de mon savoir mais nous savons tous comme il est put…difficile de refuser quand un ami vous supplie de l’aider.
Oh oui, riez.
Tant que vous le pouvez encore.
Le corps s’avance, le but est d’occuper l’espace, on a tous eu un prof’ qui restait le cul vissé sur sa chaise et on sait donc tous que c’est le meilleur moyen de s’endormir. Tien, toi là, à côté de la cheminée, attrapes l’osselet que j’te balance sur le coin du museau, ça t’apprendra à bailler alors que j’viens juste de commencer.


Quand la petite dame aura trouvé sa plume plutôt que d'faire chier le monde, et qu'on aura salué Madame la Comtesse, nous allons donc aborder différentes techniques de manipulation, bien sûr nous n’aurons pas le temps de toutes les voir et ça pour deux raisons.
La première c’est qu’il y a autant de technique que de situations, la seconde c’est que je suis payée à l’heure et qu’on sait que le Comté est fauché, j’ai déjà visité les geôles de Limoges et c’est pas vraiment ce dont je rêve pour les prochaines nuits.
Avant tout on va demander au grand brun du fond d'éteindre sa clope, je ne sais pas nager, j'aimerais pas que les pompiers débarquent, on aime leur tenue mais ça s'arrête là, en plus c'est plein de bouquins ici...


Manipuler autrui donc. C’est très moche, mais ça peut vous sauver la vie. Ça peut aussi vous rendre riche et surtout, surtout, ça peut vous permettre de vous faire offrir ce que vous n’avez pas les moyens d’acheter. On laissera le prochain professeur vous faire le cours sur le bien et le mal hein.

Premièrement : la manipulation orale. Il est possible, avec le simple ton de votre voix, de faire céder votre interlocuteur. Exemple : JE VEUX CETTE ROBE ! A moins d’avoir trois ans et de menacer vos parents de les rejoindre chaque nuit dans le plumard conjugal, ça ne fonctionnera pas. Par contre, si vous prenez une voix légèrement tremblotante, et que vous expliquez que plus jeune, vous avez manqué de moyens, que cette robe est le rêve de votre vie, et qu’elle sera chanceuse, la femme qui aura l’honneur de la porter, il y a fort à parier que votre interlocuteur cèdera. Ne demandez pas, jamais, il faut ajouter un maximum de mots qui attirent la pitié : jamais, toujours, si seulement, heurter, déçue, et même halalaaaa.

Il est totalement possible, et même recommandé, d’être tactile. On parle de TACT, c'est-à-dire que le but n’est pas non plus de vendre votre virginité pour avoir une putain de robe hein, non, il faut…
Un regard à Johannes, pardon Quignon pour les gros mots, j’me suis emportée
Mais une petite main qui se pose sur un bras, un sourire posé au coin des lèvres, un petit papillonnement de cils, avec la tête légèrement baiss… TOI. Oui toi, alors bon, je vois bien que t’y mets du tien t’es déjà en train de t’entrainer m’enfin là on dirait que t’as une brouette de sable dans l’œil droit, papillonnement, c’est délicat un papillonnement, là on dirait que tu cherches à faire sécher ton oreiller avec les yeux. Encore un regard à Johannes, ah non mais vraiment, les jeunes de nos jours…

Colombe, notre professeur s’approche d’une chaise, qui, tirée délicatement –c’pas le moment d’en abimer une- accueille son panard. La robe se relève, doucement, juste assez pour dévoiler un cuissot d’opale.


Sachez que selon le gus que vous avez en face de vous… Vous pouvez y aller franco. Franco oui, ne faites pas de malaise monsieur le Recteur, ce n’est qu’une cuisse.
Et là ?
Oui bah c’est une paire de miches qu’on force à dégueuler du balcon c’pas non plus la mort. Un clin d’œil est lancé à Thomas –c’est le courageux du premier rang-, Thomas est resté devant, Thomas n’aura pas l’haleine pourrie de la prof –parce que c’est réservé aux profs de technologie-, il n’aura pas non plus ses postillons, mais il pourra reluquer gratos.
Le corps se redresse pour reprendre une position confortable. Le front est plissé, les doigts joints, Colombe prend son rôle très à cœur.


Autre technique : la manipulation chantage. Simple à comprendre : « je t’ai pris ça, je te le rends si tu me donnes ça. ». C’est moche, c’est très très moche, mais ça fonctionne bien. J’me rappelle qu’une fois j’voulais que la famille Malemort me file un paquet de poignon, bah j’ai enlevé la Mélissandre, et hop… Ouai non, ça aurait pu fonctionner mais ils se sont pas aperçu de sa disparition et au bout de trois jours on l’a relâché tellement elle chouinait. PAR contre, son acolyte, on en a tiré bonbon, dix milles put écus !
Ça sous entend quand même qu’à un moment tu dois te mouiller, prendre des risques pour au final ne pas être certain de la réussite. Clairement quitte à manipuler des gens autant pas s’faire chier MAIS c’est important de savoir que ça existe. A utiliser en dernier recours.

La technique la plus marante selon moi, c’est la manipulation par autrui, pour autrui : c'est-à-dire s’arranger pour que la personne soit au courant, mais indirectement.
Exemple : je veux un chien. Ça fait quinze fois que j’en parle à mon conjoint MAIS il ne capte pas le message –ou il ne veut pas capter, c’est fourbe un homme-, maaaaaiis mon compagnon est jaloux d’un voisin. Je dis donc au voisin que j’ai très envie d’un chien. J’utilise n’importe quelle technique citée précédemment et… Thomas t’es avec nous ?
Donc on utilise n’importe quoi, mais sachez qu’avec les voisins un sous entendu sexuel, un corset mal agrafé et un regard de chat beauté et ça passe hein.
Le chat beauté, c’est ça.


C’est ça ,et c’est beau. C’est les mains qui se recroqueville devant le menton, le dos qui se courbe un peu, les yeux qui s’agrandisse et quelques perles salées qui mouillent les yeux.
Vous pouvez vous arracher discrètement un poil de pif pour arriver à ce résultat hein, c’est que j’ai des années d’entrainement.
Bref, le voisin le dit à un autre voisin, qui le dit à un autre, puis un autre, et quand enfin ça arrive aux oreilles de Paulin –l’ennemi du compagnon !-, le compagnon comprend la menace, veut être l’Homme de la situation et rentre dans la minute avec un cabot.

J’ai malheureusement pas le temps de tout développer, mais notez, et faites des recherches, au pire écrivez moi, je vous éclairerais :
- la manipulation par privation : priver l’autre de bouffe, de bière ou de sexe, ce dernier point étant conseillé pour un résultat rapide.
- la manipulation par menace de fugue
- la manipulation par répétition : on insiste, on insiste, jusqu’à ce que la chose devienne évidente pour la personne, appelé aussi : lobotomie, tous les mots en –omie sont sympathiques.
- la manipulation par jeux de rôle : je suis celle que l’autre veut que je sois. Et je tiens le rôle jusqu’à obtenir ce que je veux. Méthode à coupler avec d’autres, parce que se faire passer pour une aveugle sourde et muette juste pour entrer au bordel et se rincer l’œil sans payer, c’pas super rentable sur la durée.

Avez-vous des questions ?


Personne n’a des questions, personne n’a jamais de questions.

Personne ne sortira tant qu’il n’y aura pas eu de questions.
J’ai tout mon temps.

Ah bah voilààà, je suis vraiment faite pour ça.
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Jhoannes
Au début, il était resté les pognes dans les poches. Non, il n'avait rien noté, mais il avait religieusement écouté, comme les autres élèves, Andréa, qui s'épanouissait de son cocon-professeur. Oui, évidemment, qu'elle était faite pour ce rôle. C'est souvent le cas des gens qui aiment s'écouter parler, alors filez-leur un espace où plein de gens sont venus de leur plein gré pour entendre ce qu'ils ont à dire, et c'est Paname.

Un papillon bleu nuit qui se donne à fond pour la démonstration. Pendant l'instant cuisse, Blondin a planqué un sourire derrière sa paume et lancé un regard circulaire dans les rangs. Non pas pour s'amuser des potentielles réactions outrées, ou ravies du public. On a dit que c'était un cours alternatif. On assume. Juste pour jouer rapidement à : Y a-t-il un inquisiteur dans l'amphi ? Une femme ou un homme avec un vieux reste de tonsure et des flammes dans le regard. Non ? Non, apparemment pas.

C'est vrai que personne n'a jamais de question. C'est dur, de se lancer, on redoute toujours de se taper un peu la honte. Et si je pose une question bien conne ? Et si je demande d'éclaircir un point qui a déjà été abordé pendant la leçon ? Et si je fais un lapsus salace devant tout le monde ? Par chance, Blondin, la honte, c'est sa grande pote. Et puis un recteur se doit de montrer l'exemple, paraît-il. De guider. C'est écrit quelque part dans la charte. Seconde raison qui le pousse à entrer dans la danse : la séquestration est un délit.


- « Moi j'ai une question. »

Coucou.
Derrière toi.
Bien ouéj au fait.


- « Comment on vous manipulerait, vous ? Parce que je suis à peu près certain que si Thomas vous lance un regard de biche en tortillant du cul ça prendra pas. Alors mettons que Thomas veuille… je sais pas, que vous lui achetiez un pot de yaourt sur le marché, comment devrait-il s'y prendre ? »
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En noir c'est Jhoannes.
En vert c'est Caillou, une de ses voix intérieures. Caillou est vil.
Agata.b

    Une fois qu'elle avait allégé son voisin d'une plume et d'un peu d'encre - té, v'là qu'elle faisait du chantage maintenant -, Vagabonde était prête à écouter la grande maîtresse de la manipulation. Hé mais. C'est qu'en fait, elle avait déjà manipulé quelques trognes, finalement, la petite brune. Elle avait chopé un châtal en jouant aux dés avec un grand nounours angevin tout barbu - elle l'avait fait relancer les dés deux fois, pour être sûre de gagner, et là, elle avait parfaitement travaillé le regard de chat beauté, mais genre vraiment. Pair, il lui filait un fief. Impair, elle recevait de la papouille. Gagnante à tous les points de vue. Bon, c'est pas un monstre, l'Agata, non plus. Le suzerain, il avait eu le droit à de la papouille dans la crinière grisonnante - même que d'abord, il avait ronronné comme une tondeuse à gazon -, et même à un salon rien que pour lui, avec divan à roulettes, et tireuses à vin d'Anjou, rien que pour écouter ses malheurs. L'Agata de poche par excellence, 'parait.

    Un peu pensive, elle attendit que le "rettore" en termine avec sa question. Le pauvre Thomas, il avait pas la carrure pour manipuler qui que ce soit, Agata était même presque persuadée qu'à la fin le vieux Thomas, il irait se le chercher lui même son pot de yaourt. Et peut-être même qu'il en ramènerait un avec un beau bouquet de pâquerettes fleurant le jasmin d'Alexandrie pour l'éloquente professeur qui y mettait du sien. M'enfin, la brune, elle était pas déçue de son cours, elle qui s'attendait à un "Notez. Fin du XIe siècle, ce furent * raclage de gorge bien écœurant bruyant du professeur en décomposition en pleine fleur de l'âge* les premières croisades. Notez. La première croisade s'est déroulée de 1095 à 1099 à la suite, entre autres, du refus intervenu en 1078 des Turcs seldjoukides de continuer à laisser libre * Second raclage de gorge à faire frémir* le passage aux pèlerins chrétiens vers Jérusalem accordé par le pacte d'Umar. Point. A la ligne. Cette croisade s'achève par la reprise de Jérusalem et la création du royaume chrétien de Jérusalem... Chapitre suivant."

    Et, là, la question.

      - Est ce que tourner toutes les situations à son avantage, c'est une forme de manipulation ? J'veux dire... Si dans tous les cas de figure, je gagne quelque chose qui m'est bénéfique, et que l'interlocuteur s'en rend pas tout à fait compte, ça fonctionne ?

_________________
Andrea_
Il y avait des questions.
IL Y AVAIT DES QUESTIONS !
Vous n’avez pas idée comme c’est gratifiant pour un prof –même débutant- de voir que des gens posent des questions. Nous, les profs –oui j’en suis une maintenant-, ça nous fait pousser des ailes, genre on est important. On est écouté. On n’est pas toujours bien compris, oh mon Dieu si personne n’avait rien compris ?
Ou s’il voulait simplement aller aux toilettes ?

Ouf, non c’était Johannes qui posait la question –coucou Quignon, oui je sais j’étais parfaite, et t’es pas étonné, bisous keur keur-.
Un « Hm ? » lâché par les lèvres quand à l’intérieur on a envie de crier « Hiiiiiiiiiiy a une question ! ».


- « Comment on vous manipulerait, vous ? Parce que je suis à peu près certain que si Thomas vous lance un regard de biche en tortillant du cul ça prendra pas. Alors mettons que Thomas veuille… je sais pas, que vous lui achetiez un pot de yaourt sur le marché, comment devrait-il s'y prendre ? »

Hahin. Me manipuler, moi ? Il est sérieux ? Est-ce que j’ai l’air d’être quelqu’un de manipulable ? Sourire en coin. Sourire franc. Hochement de tête. Réponse –oui je me fais désirer, un problème ?- . Le faire attendre d’ailleurs c’t’un peu de la manipulation : ça lui met la pression, il se demande s’il a pas posé une question con, alors que je suis juste en train de faire en sorte qu’il se remette en question.

Soyons honnête, pardon Thomas, mais y a déjà peut de chance que Thomas arrive à allier regard de biche et tortillage de cul puisqu’il n’a rien écouté de mon cours, il s’est curé trois fois le nez, a mangé deux fois et a collé la dernière sous la table, ensuite on l’a perdu définitivement quand il a vu que je ne portais pas de culotte, mais passons, on est là pour imaginer !
Thomas, le vendeur de yaourt, pourrait tout simplement commencer par me vanter le goût de ses yaourts, leur prix, aussi. La qualité bien évidemment. Il pourrait même sacrifier un des pots pour me faire goûter, mais imaginons qu’il ait déjà fait tout ça. Il pourrait me proposer un dîner. Il pourrait me proposer de ne les vendre qu’à moi.

Le cul se lève du bureau où il s’était posé pour reprendre magistralement place au milieu de la scè.. classe.

Chaque personne a un point faible, il suffit de quelques minutes pour le repérer, et agir sur CE point. Toutes les techniques ne marchent pas sur tout le monde.
Mon point faible, c’est que je ne vois pas l’intérêt de payer pour quelque chose que je pourrais avoir gratuitement. J’accepterais son dîner et enverrais quelqu’un piller sa boutique pendant ce temps.

Sourire en coin, Joh’, t’as vraiment cru que j’allais dévoiler une technique de manipulation contre oim’ ? OH Quignon, reprends toi !
Oui, vous, la fille à la plume ?

- Est ce que tourner toutes les situations à son avantage, c'est une forme de manipulation ? J'veux dire... Si dans tous les cas de figure, je gagne quelque chose qui m'est bénéfique, et que l'interlocuteur s'en rend pas tout à fait compte, ça fonctionne ?

Excellente question !
Il y a une nette différence entre « tourner toutes les situations à son avantage » et « manipuler ». Dans le terme « manipulation » il y a une réelle intention de « voler » l’autre. De le tourner au ridicule. Il y a dans la manipulation une façon de « jouer », c'est-à-dire que vous vous mettez dans la peau de ce que vous n’êtes pas, pour obtenir ce que vous voulez avoir. Avec des techniques bien rodées.
Prenons un exemple : Johannes, approchez.

Johannes est mon époux. Je veux absolument avoir une paire de bottes assorties à mes braies. Je vais lui expliquer, lui prouver que j’ai BESOIN de ces bottes. Je ne le manipule pas, j’essaye de le faire plier : avec des sourires, des arguments, et peut être une promesse interdite aux mineurs. Je tourne la situation à mon avantage.

Par contre, si pour obtenir ces bottes, je troue « malencontreusement » l’autre paire que j’ai, là, je manipule.

Autre exemple : je vends quelque chose. Johannes vient me voir et me dit : combien le vends-tu ?
Si je réponds, quinze écus, soit.
Si je réponds : quinze écus, mais pour toi c’est quatorze, fais vite j’ai du monde dessus, là je manipule. Parce que mon intention n’est pas SEULEMENT de vendre mon truc, il est aussi d’instrumentaliser la personne qui est en face de moi.

La manipulation c’est avant tout une sorte de marionnettistes d’autrui.



J’adore ce boulot.
_________________
.mahaut.
- Vous allez à l'Université, vous ?
- Hmmm ? D'habitude oui, mais là... Je ne sais pas si on aura le temps.


Ben oui, quoi. Vous avez vu le nombre de tavernes qu'il y avait, à Limoges ? Vous pensez que Goguette Advisor allait les laisser de côté, vous ? Ben non. Non. Navrée.
Bon, en même temps... En même temps, il y avait eu le panneau de l'Université. Josianne avait de nombreux défauts. Y compris celui d'adorer lire les panneaux d'affichage. Surtout d'aller lire les panneaux d'affichage. Et là, paf.


Citation:
Techniques avancées de manipulation

Salle de l'amphithéâtre, jeudi 22 avril, à 21h.


Sérieusement ? Sérieusement ? Un cours de techniques avancées de manipulation, et on n'avait pas fait appel à elle ? Nan mais ho ? Allô ?
Terminant son sandwich rillettes-cornichons, elle avait regardé Anatole tout en éparpillant les dernières miettes de son corsage.


- Oh non...
- Non mais hé ! Obligée, hein ?
- Non mais non mais noooon, quoi... Non !
- On y va !


Et c'est ainsi que Josianne s'était glissée parmi les étudiants limougeauds, pour écouter ce cours pratique de manipulation.
Elle aussi avait soigneusement choisi son emplacement. Pas devant, non. Pas au milieu. Pas au fond. Sur le côté. Oui, un peu au fond quand même mais sur le côté. Làààààà, près de la fenêtre et de l'allée, pour sortir discretos d'un air pressé en cas de besoin. Vous savez le "excusez-moi-c'est-une-urgence-faites-comme-si-vous-ne-m'aviez-pas-vue-je-ne-suis-qu'une-ombre-parmi-les-ombres-mais-hé-je-brille-quand-même-plus-que-toi-alors-range-ton-p.-de-sac-de-mes-pieds-j'ai-failli-me-vautrer-hoquet ?". Siiiii, vous savez, on l'a tous faite, celle-là.
Anatole s'était assis dans la-dite allée, se faisant tout petit, espérant bien profondément qu'ils seraient bientôt repartis.

Et le recteur prit la parole. Le visage fermé, les yeux plissés, Josianne s'était préparée. Elle allait critiquer absolument TOUT ce qu'allait dire le professeur. Parce que forcément, il n'y connaitrait rien. Ça allait être désolant, navrant. Non, le seul truc bien dans ce cours, ça allait être quand elle allait le raconter aux autres pour leur dire comme c'était nul et combien elle aurait fait mieux à la place. Le kiff total. Elle aurait dû dire à Anatole de prendre des notes pour mieux en rire le lendemain.

Et la professeure entra.


- Oh...

Un petit soupir discret, mi-déçu mi-réjoui, sortit des lèvres de la brune. Andrea... Andrea... Alors là, non, bien sûr, non, d'accord. Andrea... Andrea elle avait le droit. Andrea, elle SAVAIT. Bien sûr, cela ôtait à Josianne le plaisir de médire sur le cours. Mais il fallait reconnaître une chose bien faite quand on en avait une sous les yeux. De professionnelle à professionnelle de la manipulation et de l'extorsion, il y avait un certain respect entre les deux. Du moins du côté de Josianne, elle n'allait pas s'avancer pour Dea. Mais quand même, quoi. D'a peu près n'importe qui, elle aurait pu dire que c'était ridicule, mais Dea... Dea gérait. Carrément.
Le corps de la brune se détendit donc et elle se laissa aller contre le dossier de sa chaise pour écouter le cours magistral. De temps en temps, des hochements de tête approbateurs venaient ponctuer le cours. Parfois même un "recule, Thomas. Recule. T'es con, Thomas". D'autres fois, quelques "il faut qu'il croie que l'idée vient de lui. De lui. Le retournement, ça s'appelle." Et pour finir un regard et une moue pleins de respect tournés vers Anatole.


- Aieuuuu, c'était ma main, sous votre pied, là.
- Elle a tout dit pour le temps imparti. C'était beau... Non maintenant... maintenant ce qu'il leur faudrait, ce serait des Travaux Dirigés... Quel dommage qu'on reparte demain...
- Aieuuuh... Mais enlevez-le, votre pied, bon sang !
- Chut, Anatole, brisez pas l'instant, maine, quoi !

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Jhoannes
Et il était en train de se laisser porter par les vagues de blabla d'Andréa, tranquille contre son mur, lorsque :

- « … Johannes, approchez. »

On t'appelle…
Ah oui, Johannes c'est moi ! Pardon.

Pardon. Il fit quelques pas en avant dans l'objectif d'aller se planter… eh bien quelque part sur l'estrade, recevant une passage une boulette de parchemin dans les tifs. Pas cool. Il prit connaissance du contenu du projectile...

Spoiler:
Té bonne.


... et le tendit à Andréa.
C'est pour toi.


- « Johannes est mon époux. »

C'est parti pour un nouveau jeu intitulé : mille et une vannes à retenir pour conserver une face de pantin niais. Il avait relevé le challenge. C'est important, d'épauler un professeur-invité, même si c'est dur, de rien rétorquer, sinon quelques : ah ?, hum, oui besoin, bien sûr, sinon tu recouds tes bo… enfin oui, une nouvelle paire, évidemment, hum. Quatorze écus !? Trop dingue. J'te le prends à dix-sept écus du coup, ton pot de yaourt.

À la fin de la réponse, magistrale, il avait fait glisser une œillade noire et un brin suspicieuse sur le public.

Thomas, je sais que c'est toi qui a lancé la boulette.
Et tu vises vraiment comme un pied.
Et ceux du fond là, s'ils pouvaient arrêter de cloper, parce que moi ça me donne envie de griller ma pipe auss… Oh, Josianne est là. Grand sourire.


- « D'autres questions ? »
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En noir c'est Jhoannes.
En vert c'est Caillou, une de ses voix intérieures. Caillou est vil.
Alfred555
Enfin un programme de cours qui changeait de l'ordinaire. Parce que mine de rien, depuis plus d'une dizaine d'années, les cours universitaires étaient toujours plutôt les mêmes. Il avait cependant récemment découvert avec Josianne le principe des révisions et des travaux pratiques à la maison, et son intérêt pour les études avait subitement été relancé. Comme c'était étonnant. Bref, là, on enseignait la théorie de la manipulation. C'était amusant, il avait abordé ce sujet avec Eddwyn il y a peu, suite à un échange de courriers qu'il avait eu avec une personne et dont il ne savait pas pourquoi ces courriers avaient été écrits. La manipulation, c'était tout de même un vaste sujet, presque aussi vaste qu'il y avait de personnes dans le royaume.

Alfred s'était assis au milieu, au quatrième rang. Ça ne fait pas trop lèche-bottes, on ne perd pas une miette, et on est à bonne hauteur et distance pour en apprécier toutes les subtilités. Il n'avait dont pas vu Josianne qui s'était installée sur un côté, un peu en arrière. Andréa était arrivée, et on comprenait bien le principe du cours magistral. Car magistral, ça l'était.

Il osa une question très pertinente :


« S'il vous plaît, j'ai aussi une question : Andréa, considérez-vous l'aptitude manipulatrice des femmes sur les hommes proportionnelle à la générosité de leur volume de décolleté ? N'est-ce pas source d'inégalité chez les femmes dans l'art de la manipulation ? »

Hinhin. C'est sûr, il allait se faire tuer par Josianne, si elle avait vent de la question. Elle qui était peu généreusement pourvue.
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Bouffon sans frontières
Andrea_
Johannes, cet homme si ... parfait.

C’est dingue, Alfred et Josianne étaient là et j’les avais même pas vu. C’est qu’être professeur me montait déjà à la tête. Et puis heureusement dans un sens, parce qu’en cas de panique je me l’étais promis : je devais tous les imaginer à poils.
Et j’suis sûre que j’aurais imaginé la bistouk’ d’Alfred avec un petit grelot sur la pointe, et… oh merde, j’suis en train d’y penser, voilà c’est… Hey Coucou Alfred !

La tête s’était hochée gravement à la question de ce dernier –Alfred hein, pas le grelot, s’il se hochait ça voulait dire que..oh my gode !


Evidemment Alfred, qu’il y a une source d’inégalité chez les femmes, déjà car nous sommes des êtres bien évidemment supérieures. Elles vous ont mis au monde. Elles vous ont langé, nourris. A peine dehors, encore couvert de sang et de liquide de con vous pleuriez pour… ? Téter un nichon, c’était un signe, ce truc là vous obsèderez toute votre vie.
Alors oui, plus le décolleté est généreux, plus il facile d’attirer l’attention, c’est pourquoi d’ailleurs, je recommande à toutes les femmes de porter un corset de taille inférieure à ce qui est prévu. Pour les personnes comme Josianne, dont le décolleté ressemble à un fœtus de nibard ou pire, à une planche à découper en période de disette, il est évidemment recommandé d’user de subterfuges, tels qu’il en existe par dizaines : linges, bas, abricot poire. N’hésitez pas aussi à plaquer un tout petit caillou au sommet, plus ça pointe plus ça fonctionne.

Cependant la question est intéressante pourquoi ? Car la manipulation à bien sûr toute sa place dans notre société actuelle et pour tout le monde, sans discrimination aucune, même s’il semble évident qu’il sera plus facile à Madame plume d’obtenir quelque chose qu’à Thomas.
C’est à chacun de trouver SA propre technique. Ça peut être la verve, ça peut être la verge. Ça peut être le bagou, le physique, un don pour la musique aussi.

Pour ce qui est de l’inégalité, je tiens quand même à rappeler que certaines familles et je ne parlerais pas uniquement les familles royales pour ne pas me mettre Johannes à dos, déjà qu’on nous a enlevé le tournoi du limousin alors on va pas en rajouter
Oh tiens bonjour madame la Comtesse, j’vous avais déjà oublié, ça va bien, la famille tout ça ?
Je disais donc certaines familles ont une capacité reproductive importante, et de ce fait donne naissance à une multitude de femmes niaises, ce qui laissent la porte ouverte aux hommes.

De plus, certains mots magiques aideront les hommes à manipuler facilement les femmes, tels que le mariage, enfants, maison, argent, garde robe, bijoux, fidélité, etcétéra etcétéra.

Merci Alfred pour ton intervention, j’ai cru que tu allais demander à sortir pisser.


C’était quand même dingue de le savoir ici. Sans parler de Josianne.
Oh putain, ils préparent un mauvais coup.

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Zeinar
Le latin frisait l’obsolescence.

Désormais, l'art de la manipulation recueillait toutes les attentions. L'université se transformait en un repère de jeunes érudits avides d'or et de pouvoir. Une bien triste réalité pour celui qui attendait indéfiniment qu'on lui enseigne le bien et la vertu. Un vœu pieux qui éclairait pourtant son quotidien moribond et peuplé de vices incontrôlés. Un jour, si l'université le permettait, il assumerait enfin sa passion pour les fleurs oubliées, avouerait avoir saccagé la moitié des jardins de Limoges et innocenterait l'empereur, sa femme et le petit prince.

La dernière question posée le tourmentait. Sous l'apparente quiétude d'un flot de mots bien choisis, il percevait le cri sourd et muet d'un malade qui s'ignorait. le brun savait repérer les hommes en souffrance comme personne. On ne portait pas le grelot sur la tête par hasard. Les gens raisonnables se contentaient de poulaines ornées de quelques clochettes, de préférence celles qui portaient sa signature.



Jeune homme, je décèle en vous une propension au pêché mortel de la luxure. Mais je crains que vous vous soyez égaré. Le témoignage de vie tragique d'un homme, c'est dans trois semaines. On y abordera notamment la quête infinie du décolleté. Vous y trouverez peut-être quelques réponses. Soyez patient. Le témoin anonyme à moustache doit se marier et adopter un fils avant de se présenter à nous en bon père de famille.

D'ici là, si vous avez besoin d'un quelconque soutien, sachez que je suis médecin. A l'occasion, venez au cabinet. C'est presque gratuit.


Le doute, c'était un problème constant chez le brun. Qu'elles soient futiles ou plus profondes, les interrogations fleurissaient sans contrôle dans son esprit fécond, envahissaient son intérieur fragile et finissaient par lui dévorer le cerveau. L'enseignante nourrissait son tourment mais saurait aussi l'en guérir.

Andréa de la Colombière, je m'interroge.

Une angoisse profonde commence à me saisir. Vous m'avez ouvert les yeux. Je crois être victime d'une vague infernale de manipulation.

Vous évoquez la manipulation par privation. Le conseil comtal ne nous promet plus l'amour, la richesse et la prospérité. Je me sens privé de tout espoir.
Vous induisez les notions de répétition et d'intimidation. Chaque jour, la prévôt des maréchaux me force à produire des remèdes en prévision d'une guerre sanglante et imaginaire. Je vis sous l'oppression et la crainte du lendemain.

Imaginez un peu. Même mon cochon truffier de maison projette vers moi un regard plein de tendresse et de désespoir, accompagné de ce petit grognement déchirant dans la voix qui inspire la pitié comme vous le décrivez si bien. Je cède toujours à ses caprices. Seleina aussi. Il ne cesse de s'épaissir et de parfaire sa vicieuse technique.

Je me demande même si l'animal mâle n'exerce pas un pouvoir plus puissant que celui que vous attribuez aux femmes.

Comment peut-on se défaire de toute cette manipulation latente ?

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Nevgerel
Appelé à prendre la suite d'Andréa à la prochaine session, le Nevileux ne pouvait manquer d'assister à cette ouverture. Non seulement mais aussi pour la raison que toute personne présente en cet instant sur les bancs estudiantins, faisait la démonstration de part son intérêt pour le sujet, moins d'hypothétiques promesses d'un futur génie en la matière, mais des certitudes de victime de choix qu'elle incarnait immédiatement.

Il ne serait pas dit qu'un collège populaire si gracieusement ouvert par le recteur, manquerait à faire preuve des qualités de cohérence, organisation et envergure qui forgeaient les exhibitions mémorables.


Aussi prit-il la parole à son tour


Andréa... si l'on excepte courtoisement Messire Zeinar en respect des lois de son caractère qui en font un élève si uniquement doué pour faire séjour immobile à tous les coins d'une classe, origine, bien certainement de sa passion géométrique, et des fréquentes difficultés respiratoires qu'il endure auprès de ses contemporains, si évidentes lorsqu'on a saisi qu'il vouait toute sa nature à "l'être-angle" ;


N'est-il pas bien exact pour tous les autres, qu'après les expositions lumineuses, pédagogiques et édifiantes dont vous nous avez gratifiés, par enchantement de toutes les grâces dont le Ciel vous a pourvue, qu'ils ne pourront manquer de réussir à atteindre l'excellence ?

Oui mais alors, lorsqu'en cette délicate manière, ils se seront tous bien fait Maître, ne sera-t-il pas temps de leur révéler comme ce cour même était lui aussi une démonstration retentissante de manipulation, et en venir, enfin, au prix dont ils sont désormais redevables devant vous ?
Andrea_
J’avais Josianne et Alfred à l’œil. Je tiens à le redire parce que j’voudrais pas qu’ils pensent que c’est la fête et qu’ils se relâchent. J’les connais. Eux, ils sont la preuve qu’on peut pourrir un cours, pousser un professeur au suicide, le tout sans être à côté de la cheminée au fond de la classe, et sans être insultant. C’sont les pires. LES PIRES. Alors voilà, c’est dit, j’les ai à l’œil, et j’hésiterais pas à balancer des dagues dans des têtes si ça part en cacahuètes, on est dans un amphithéâtre ici, pas chez mémé.

Et puis Zeinar parle, et il OSE remettre en place MON élève. Mais où est le respect ?
Où ? Pas dans le décolleté de Josianne on l’aura compris, y a rien au balcon.
Soit, Andréa de la Colombière, c’est moi, tiens un sourire pour toi, coucou mon Mignon.


J’aime ouvrir les yeux, j’aime aussi les fermer. J’vous laisse un petit temps pour rire, vous savez, cette vague de rire grave qui saisit toute l’assemblée. Allez riez ! Non ? Bon.
J’entends le souci de votre cochon, mais ne poussez pas l’allégorie à comparer l’homme et le goret, même s’il y a quelques similitudes. Vague de rires graves ? Non toujours pas ? Aaaah merci Thomas.
Pour se défaire de cette manipulation latente, c’est simple : devenez vous-même le manipulateur des manipulateurs. Lâchez tout, abandonnez tout, soyez libre, soyez ce petit Dobby que personne ne voyait devenir Dieu. Devenez… Devenez… Moi. Ça sera toujours moins bien mais essayez d’y tendre le plus possible.
Quittez le conseil, votre femme et même votre cochon truffier, t’façon la truffe c’est dégueulasse, c’sont les éleveurs de cochon truffier qui vous ont manipulé pour vous faire croire que c’était de l’or noir mais… M’enfin ça reste un champignon ! J’ai connu une fille une fois, Emilie, elle en avait plein des champignons, est ce qu’elle les vendait ? NON. Elle les donnait, gratuitement. A tout le monde.
Mais Emilie a tout compris.
Soyez Emilie.


NEXT !
Nev. Ah. Là c’est coton. Déjà parce que c’est Nev’. On dirait que Nev’ a bu et fumé avant de venir mais c’est ça qui fait que Nev est Nev’, il est tout à fait dans son état normal. Flippant non ?
J’écoute, j’écoute et… Gné ?


Oh, Monsieur le Recteur vient de me lancer LE regard, celui qui dit que le cours est terminé. Merci à tous !

Allez Johannes, M’sieur le recteur, j’suis sûre que toi non plus t’as rien compris, SAUVE-MOI !
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