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Info:
Les Canards Angevins ont quitté le navire, pas de panique, il y aura vengeance, Andréa, Vran et Nevgerel s'y appliquent

[rp] "coincoin ?... coincoin !... coincoin ?... couac !"

Nevgerel
Les Grands Moments de l'Histoire sont toujours sujets à la délicatesse des interprétations. Aussi pour faire le récit fidèle de l'incroyable événement qui va suivre et le restituer dans tout son Mythe, a-t-il été décidé d'en présenter toutes les versions afin que le lecteur attentif et passionné puisse se faire sa propre idée.


Bucolique :

Le Moustajestique gambadait gracieusement dans la prairie autour du lac. Papillons et libellules enchantaient de leurs vols colorés les galanteries de corolles radieuses, oscillantes et langoureuses dans l'ondoiement d'or d'un astre de promesses et de générosité, tandis qu'à la brise légère cajolant les eaux de baisers doux dans le dessin frémissant de vaguelettes scintillantes de pâmoison, les oiseaux confiaient gaiement les secrets féconds du Monde en trilles veloutées et magiciennes.
Ô vénusté ! Ô miracle de la Création ! Ô Moustache sainte et bénie !
Union mystique des Beautés de la Nature, toute la Nation des Fleurs adressait ses prières à un Ciel de légende, et les animaux venus de pays lointains et inconnus sous le guide d'une étoile souriante, apportaient leurs cadeaux à la procession des canards qui allaient bientôt connaître et la gloire, et la consécration.



Dramatique :

Instant suspendu aux sables du Destin. L'ombre s'étend immobile et sévère par dessus les bruissements figés des buissons pris d'angoisse. Il se murmure dans la pénombre des soupirs d'épouvante et des craintes obliques échangent leurs regards. Du lac, les eaux mêmes comme prises de débâcle, paraissent naufrager tristes et hagardes sur la berge cémétériale jonchées de gouttes mortes, et l'onde survivante, se retroussant à son lieu d'origine, messagère d'infortune au lieu qui la fit naître, rapporte la plainte amère de l'affliction prochaine ; le danger intrépide prépare son éclat.
Avènement fatal d'un sort infrangible, l'innocence naïve ne sait rien du présage. Elle dandine sans défiance vers le cœur du tourment. Elle approche sans détresse du moment orphelin qui privé de famille privera de futur.
L'ombre s'étend soudain tel un ciel de noirceur. Il s'abat sur le monde des pluies de plumes. Il retentit dans le monde des cris zébrant l'air d'une dernière lumière.
Et puis, plus rien.
Le silence.
Le calme.
Avant que ne rongent les premiers crépitements du feu.



Réaliste :

Aie ! Mais Aieuh !... tiens prends ça et ça !... Nan pas la moustache ! Spèce de Salemipède !... Reviens ! Reviens tout de suite que je t'estourbisse !

Qu'est-ce que les Suisses avaient bien pu infliger à leurs canards pour qu'ils soient si revêches ? C'est une question qui restera dans le mystère pour que cette belle narration demeure accessible aux mineurs. Ce qui demeurait certain, c'est que le Moustajestique était tombé sur le filet qu'il avait tendu sur ses proies, dont la plus grosse venait de s'échapper, ce qui le projetait sous l'effet d'une double menace. Tout d'abord parce que même situé de l'autre côté des cordes, il était tout autant emberlificoté que les canards, et si de son poids ils en étaient davantage prisonniers, ils n'en devenaient que plus vifs à vouloir engager les pourparlers à coups de becs pincés. Ensuite parce qu'on sait comme le canard est un animal fourbe, vil et globalement fayot ; ce canard échappé allait forcément tout raconter aux Angevins. L'instant était critique.
Critique du genre catastrophique.
Il fallait absolument trouver une issue.


« Déaaa-aie ! Aie aie aie ! Déa chope-le ! »
Andrea_
Il me semble important de ne pas casser le mythe qui naît lentement dans la province Genevoise, aussi, pour ne pas troubler le lecteur, nous allons, nous aussi, vous présenter toutes les versions de l’histoire. Chacun est libre de s’adapter à la version qu’il préfère, sachant que la finalité sera la même. M’enfin on ne va pas heurter les enfants.


Bucolique :

Elle semblait voler au dessus des prairies verdoyantes, néréide d’ailes affublée. Le vent, ce souffle aux allures graciles glissait entre ses cheveux et les fils soyeux au reflet roux en harpe réagissaient en offrant au monde une mélodie des plus doucereuses. Les oiseaux aux couleurs chatoyantes semblaient s’émerveiller de l’extraordinaire spectacle et n’osaient chanter mélopée. Mirifique Colombe, ailes déployées riait avec grâce et la délicatesse de son regard n’avait rien à envoyer aux corolles des pivoines voisines.
Perles d’acier sur Moustajestique posées, Oiselle immaculée féconde le monde de conseils avisés, la voix est suave et enchanteresse quand l’index marmoréen et fuselé s’étire vers l’astre solaire ô combien vigoureux en ce jour de célébration pudibonde. Sous les pieds virginaux du curieux moustachu, s’étale un étrange bien que soyeux quadrillage. Silence écrant et morose se fit avant que ne résonnent en écho sur vaguelettes en miroir, le rire cristallin de l’Oiselle angélique.



Dramatique :

Le corps étalé reflétait le jour avec une étrange lueur. Etait-elle morte, ou vive, Seul l’imperceptible mouvement d’une poitrine à l’âge incertain nous donnait réponse. Les corbeaux même semblaient retenir leur souffle. Elle vivait. Bientôt pourtant, alors que le calme donnait à la scène un air de conte au funeste dessein, un cri se fît entendre. Glaçant. Poignant. Plongeant la carcasse qui peinait à se relever dans une stupeur sans pareille. Le front diaphane rapidement se parait de sueurs. La peur. La crainte. Stupeurs, et tremblements. Plus qu’une promesse, un serment, et la demoiselle en détresse s’approchait bien trop lentement de son ami qui déjà lâchait des informations cruciales. N’écoutant que son courage, l’homme au destin incertain s’était lancé dans une quête anguleuse. Maintenant plongé dans un état atrabilaire, voire neurasthénique, il suppliait sa comparse de lui venir en aide.
Cette dernière, encore embourbé d’un sommeil acrimonieux le gratifiait d’un regard sombre. Un nuage passait et plongeait les misanthropes dans un brouillard opaque.
Anatidaephobie, voilà le mal qui rongeait le village depuis quelques jours et ils espéraient en venir à bout.



Réaliste :

- Mais tu vas fermer ta gueule putaiiiiinnnn, c’est quand même dingue d’avoir une pauvre petite mission et d’pas être fichu d’en v’nir à bout.

Nan, j’avais pas prévu de bouger. J’ai passé plus d’une heure à lui dire que tenter de choper des canards avec des filets c’était une mauvaise idée, il a voulu quand même alors maintenant il se démerde.
J’avais gueulé tellement fort que les oiseaux avaient eux aussi, fermés leurs gueules, décidément, Nevgerel était le dernier a éliminer pour que cette journée soit la plus parfaite.


« Déaaa-aie ! Aie aie aie ! Déa chope-le ! »
Et Nev, visiblement, n’avait pas prévu de mourir tout de suite. Autant dire que j’étais pas de super humeur quand j’me suis levée, le temps de me recoiffer que déjà ça allait mieux : je venais de voir le Moustajestique pris dans son filet et je vous jure, que ça me mettait du baume au cœur : en d’autres termes ? Je riais tellement que j’ai failli m’pisser dessus.
J’avais envie de le laisser là, le blond moustachu, d’aller chercher les autres et de revenir après pour qu’on puisse se payer sa tête tous ensemble. Parce que oui, même si Nev’ et moi étions du même camp : le camp ultime des Moustaches, je pouvais me permettre de me moquer un peu de lui.

Mais c’est là que je l’ai vu. Un canard. Un énorme canard. Avec tout ce qui fait que c’est un canard :
- beaucoup de fierté pour un seul corps
- cette capacité à bouger du cul en marchant
- la capacité à chier sur les gens même en plein vol.
Ouai, c’était du canard de compet’.

La Chiasse, Colombe de son état, se jette sur l’animal. C’est beau, c’est un merveilleux plaqué au sol. Un peu à côté. Mais pas de panique, Colombe a de la ressource, elle tend le bras, une fois, deux fois ,rampe un peu au sol et finit par choper une patte.
Fièrement l’animal est rendu dans les airs quand Colombe tend le bras pour exhiber son trophée. Elle souffle sur une mèche de cheveux qui avec la sueur, s’était collée sur son visage et regarde Nev’, toujours en proie à son piège.


– ATTRAPES !

Alors…
C’est toi qui vois, mais Colombe vient de te lancer une dague. Alors soit tu l’attrapes correctement, soit tu la laisses tomber loin.
Pitié, ne te fais pas mal.

_________________
Vran
Moi aussi, du coup, je vais respecter la multiplicité des genres qui offrent différentes facettes à ce récit unique. Mais après de nombreux débats entre Je, Moi, ainsi que Moi-même, il a été décidé de varier les styles. Désir d'originalité? Simple envie d'emmerder le monde? Le mystère reste épais.


Roman noir

Le monde est compliqué. C'est particulièrement quand les choses nous semblent certaines, à portée de main, qu'elles prennent un tour inattendu et qu'elles échappent totalement à notre emprise. Après tout ce temps, ça ne devrait pourtant pas m'étonner. Après tout, n'est-ce pas au tout dernier moment, lorsqu'on est prêt à crier victoire, que l'on sent la lame froide du renégat se frayer un chemin entre nos côtes?
Je profitais d'un verre de scotch à la table d'une taverne que tout à commencer. C'était une journée banale, comme les autres. Je ne pouvais pas imaginer le bourbier dans lequel nous étions sur le point de nous empêtrer. On ruminais la trahison goguetteuse, en retraçant les indices que nous avions manqué, et qui selon nous, auraient dû nous avertir du danger qui s'apprêtait à frapper. Forcément, après la déception, la colère. Ou est-ce l'inverse? Je ne sais plus. En tous cas, on a décidé de construire un monument à la haine que nous portions aux traitres. A un moment, Nev la Moustache a proposé un plan bien particulier. J'ai hésité, un instant. Mon instinct de bourlingueur me disait que quelque chose clochait. Ce dernier me donnerait raison, mais je ne le savais pas encore. On étais tous d'accord. Alors j'ai fini mon verre, je me suis levé et j'ai enfilé mon manteau.
On allait chasser le canard.
Et maintenant je me retrouve là. A contempler mes compagnons paniquer devant la situation qui échappe à notre contrôle. Le Moustachu qui se fait battre par les canards, prisonnier des filets. La Colombe, qui s'attaque à un costaud qui tente de s'échapper. Sa réussite redonne un peu d'espoir à notre quête. Mais quelque chose me dit qu'on en est pas à notre dernière surprise. Heureusement que je suis venu armé.
Journée de merde.



Documentaire animalier

Le mâle blond utilise l'intelligence caractéristique de son espèce pour créer un piège, afin de prendre au piège sa proie: une colonie de canard à la recherche de nourriture. L'agilité de l'humain varie en fonction des individus. Le blond en manque cruellement, et son ingéniosité se retourne contre lui. Piéger dans ses propres filets, il est maintenant à la merci des canards devenus prédateurs. Il crie, tentant d'avertir ses congénères qu'il a besoin d'aide, ses cordes vocales lui permettant de faire passer des messages divers à son troupeau.
Motivée par la faim, la femelle laisse son congénère blond en proie aux canards pour se mettre en chasse d'un gros spécimen qui tentait de fuir. Animal gracieux, elle bondit grâce à la force de ses pattes d'appui et parvient à atteindre sa cible in extremis. L'humain est doté d'un atout très pratique, caractéristique du primate: des pouces opposables. Ce qui permet à la femelle d'empêcher sa proie de s'enfuir. Maintenant qu'elle a pris le canard, elle peut s'intéresser de nouveau à son compagnon blond.
Pendant ce temps, le mâle au poil noir observe la scène. Bête fabuleuse bien au dessus de ses congénères, il les laisses se charger de la besogne de la chasse et profite de la nourriture déjà amassée. Il décide d'utiliser ses cordes vocales puissantes et versatiles pour rappeler à tous sa supériorité.



Réaliste

Une bouteille de bière à la main et arborant un grand sourire à la con, Vran regarde Nevgerel foncer avec son filet, voyant déjà l'accident arriver. Forcément, ce qui devait arriver arriva: il s'est vautré comme un vieux tas dans ses filets, et le brun s'est immédiatement mis à se foutre de sa gueule. En fait, pour être plus précis, si Vran prévoyait la catastrophe, il ne savait pas exactement quand elle allait se produire. Il se trouve justement qu'il s'envoyer une rasade bière quand c'est arrivé, ce qui a eu pour effet de lui en faire cracher une partie. Avant, bien entendu, de faire résonner un grand rire de hyène bien salaud.
Alors que se calment les esclaffements, voilà qu'Andréa s'y met, se mettant à courir après un gros canard. Forcément, quand elle s'est payé un plongeon façon placage pour aller s'écraser devant le piaf, Vran a recommencé à se marrer copieusement. On a pas idée, de se faire autant galérer pour choper des canards. Surtout vu ce qu'ils comptent en faire ensuite. Sûr qu'il y avait moyen d'en avoir chez le boucher. Mais on va pas cracher dans la soupe, la scène qui se déroule sous le regard émerveillé du truand est magique. Ça lui rappel un peu les fermiers qui courraient dans la panique pour récupérer leurs poules, après qu'un enfant malicieux aux cheveux noirs les avait libérées.

Alors je vois déjà les critiques venir. C'est vrai que Vran aurait pu aider Nev. Il aurait pu le libérer de son filet, disperser les canards, voir en profiter pour en capturer un. Il aurait aussi pu tenter de couper la route au gros canard pour éviter à Déa un plongeon dont l'atterrissage a dû être brutal. Mais au fond de lui, insoupçonné, sommeil un côté artistique, un amour du beau et de l'esthétique des événements. C'est cet œil là qui voulait laisser l'occasion aux choses de se dérouler dans l'originalité, plutôt que dans une réussite totale attendue. Rien ne l'empêchait de donner sa patte à cet enchaînement burlesque. Mais il ne l'avait pas voulu, car c'était prendre le risque que jamais ce tableau n'ait de spectateur.

N'aurait-ce pas été criminel de rater cette aventure justement en y participant?

Alors il avait préféré se sacrifier en se mettant de côté pour imprégner son esprit de ce souvenir. Bien sûr, les béotiens n'auront que des critiques à la bouche, ils lui reprocheront d'avoir été inactif, de les avoir laissés dans leur merde, et beaucoup d'autres accusation principalement infondées. Mais quand ils reparleront de ce jour, quand ils auront des doutes quant aux événements précis, Vran sera là. Quand ils se demanderont ce que l'un faisait à ce moment, ce que l'autre faisait juste avant, ou encore de quel manière ce canard est arrivé à tel endroit... Vran aura tout vu, et pourra tout retranscrire avec fidélité, fort de sa mémoire libérée des contraintes d'un regard trop impliqué pour bien se souvenir et correctement interpréter.
Et ça c'est beau.

_________________
Nevgerel
Parmi les trombes de lecteurs enthousiastes et admiratifs dont nous avons reçu les courriers, les plus passionnés nous ont fait valoir que l'excellence jamais atteinte de nos récits souffrait cependant, pour toucher la parfaite conviction, d'un déficit regrettable de preuves documentaires, que seule et malgré la puissance de sa qualité la précédente étude éthologique ne pouvait combler.

C'est donc pour satisfaire à cette juste requête que nous avons étoffé la suite de pièces non seulement inédites mais tout à fait exceptionnelles.

Ainsi miraculeusement exhumée des oublis de l'Histoire cette chansonnette traditionnelle de Genève que fredonnent encore les enfants (car les enfants suisses sont un peu singuliers, il est vrai) :


Artistique :

En retombant, ça s' plante,
En retombant, ça s'plante
ça s'plante tout pointu, la dague, la dague
ça s'plante tout pointu, la dague du cul



Et ce n'est pas tout ! Car nous sommes terriblement fiers de pouvoir aussi vous présenter deux objets de collection que voici :


Archéologique :
. .




Il s'agit des deux points qu'Andrea a remis à Nevgerel en récompense d'un jeu de mots désastreux dont le bondieusin est coutumier. Sa fécondité dans le domaine est trop importante pour qu'il soit possible de déterminer lequel. En revanche, on voit bien que l'espace entre les deux points est plus grand que ce que recommande le protocole. C'est donc, nous disent les graphologues, qu'ils ont été inscrits d'une main plus lente que la normale, ce qui fonde la preuve qu'il s'agissait bien d'une main suisse, ainsi vous avez devant vous les deux points suisses d'époque authentiquement reçus par Nev des mains de Déa. (Au lecteur scrutateur : non le fait ces deux points soient noirs ne signifie pas qu'ils ont été extraits du pif d'Andrea).



Et pour finir, de la main même de Nevgerel, les lignes d'un plan qui en disent long sur la capacité d'organisation des gens de l'époque :


La liste de courses


    - Jeter un filet sur les canards V
    - Profiter que Déa est à quatre pattes pour lui coller une main au cul X
    - Réquisitionner une catapulte ?
    - Fabriquer une grand roue V
    - Voler des chars ?
    - Attraper une dague avec le fion V
    - Provoquer l'évanouissement des canards en baissant ses braies X
    - Gagner deux points V
    - Fiancer Joanne à Sadella pour placer un agent moustajestique dans le clan des Gertrudes V
    - Fonder l'association « Ni rut, ni boulise » pour résister à la lubricité générale du groupe V
    - Échapper aux bises furtives de Déa X
    - Trouver une idée pour faire râler Sadella X
    - Faire passer la note sur la carte Gueux de Jehan ?
    - Convaincre Aristote d'envoyer des pigeons se délester sur Vran ?




Biblique

La dague était au fion et au fion était la dague. Le Moustajestique tourna ses regards vers le ciel : « Ô Seigneur, pourquoi m'éprouve-tu ainsi? ». Mais en bon pasteur des ses « aïe », et de ses « ouilles » aussi, le blondieusin ne perdit pas la foi. Il adressa à ses cris quelques prières auxquelles Aristote se souvenant du jour où il avait confié au Nevileux les Tables de la Loi se précipita pour répondre afin d'éviter à l'humanité une nouvelle apocalypse. « Nevgerel, que fais-tu de ton fondement, cela n'est pas l'usage pour lequel il a été conçu ?! ». Puis Aristote réfléchit qu'il n'était pas trop enclin à voir Nevgerel faire l'usage préconisé pour l'objet désigné selon les termes en lesquels la Nature l'avait doté. Le danger était trop grand qu'un acte d'obéissance fut pris pour acte de piété et en cause un nouveau modèle de dévotion qui ne pourrait manquer de rendre à jamais les messes basses, compromettre grandement l'odeur de sainteté et susciter la circonspection sur la manière de poser une hostie. Alors il ajouta vite et plus sobrement « Nevgerel, parle et je t'écouterai car le Très-Haut t'a mis sur Terre pour livrer tes semblables à l'épreuve divine, aussi entre-t-il dans les Mystères que tout ce que tu accomplis est bon et très saint ». Après ces mots Aristote ressentit une grande affliction, en quoi il supposa qu'il se rapprochait bien de la Grâce. Le névilidé lui adressa ces paroles mémorables ; il dit : « si l'allégorie n'est pas encore évidente à tes yeux, je t'en fais la révélation : je prépare un filet de canards ! Mais par déveine me voici comble de malheur et d'infortune sous la double adversité de pincements partout et d'un élancement aigu sur le velouté charnu de mon joufflu mignonnet, et je refuse de croire qu'il faudrait en interpréter que tout ce qui manque à ma belle préparation, c'est une bonne pincée de selle ». Aristote considéra un instant la situation, puis levant un docte index il prononça « coincoin les canards », et « les canards coincoin » il prononça, levant un index docte, la situation un instant Aristote considéra. Il ajouta après « Déa t'a perdu, mais elle t'a déjà sauvé ». L'intrigue était entière et les Voies du Seigneur bien énigmatiques. Le Moustajestique jeta un regard vers Déa qui paraissait fort éloignée de vouloir lui apporter un secours plus soutenu. Il lança ensuite un regard vers Vran et le pointa à Aristote « Et lui, ne mérite-t-il pas la revanche du Ciel ? ». Aristote avait disparu, quelle justice allait-il choisir ? Ce fut à cet instant que la lumière se fit « Déa m'a donné deux points ! » se rappela le Névileux. « coincoin les canards... point point les panards ! ». Moulinade d'arpions et pédalette aux paturins furent la riposte divine lancée contre l'engeance palmipède. Et il prononça « je vous laisse le pied, je vous donne mon pied. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, ne s'alarme point. [Jean 14:27]. Ça faisait bien deux points. Le miracle était consommé.


Après la capture se fit l'instant des apprêts de la fête. Des illustrations d'époque sont parvenues jusqu'à nous. Aussi sommes-nous en mesure d'imaginer de quelles distractions fut agrémentée la cérémonie.







Andrea_
Afin de pallier à un manque jusque là regrettable, et avec l’intime conviction qu’il faille satisfaire tout le monde, quelque soit la race, le sexe, le genre, et même s’ils ne sont ni racé, si sexué, ni genré. A tous les humains se prenant pour des lampadaires, à toutes tables basses se prenant pour des tueuses, à tous ces rouleaux de papier tombés dans les chiottes avant même d’avoir été déroulé, à toi, toi, et même toi, Gilbert, élevé comme une petite poule d’eau et qui découvre après une vie de mensonges que tu es un canard, à vous, pour vous.
Because on vous aime.



Commentaire sportif :

- Et nous nous retrouvons après une courte pause, pour reprendre ce match où nous l’avons laissé
- Effectivement Thierry, d’un côté les Canards, qui sont, si je peux me permettre de bons connards, et de l’autre, une équipe fort méconnue mais qui gagnerait à l’être, les Moustaches !
- Tout à fait Jean-Michel, les Moustaches déjà bien en difficulté dans cette première partie du fait de l’inexpérience de leurs joueurs, pourtant on voit qu’ils sont motivés, plus que jamais
- Totalement, la motivation ne peut pas leur reprocher, lors de la première mi-temps, nous avons pu noter la détermination du meneur, qui… pardonnez-moi Thierry mais…frétillait jusqu’au bout de la moustache, c’était beau
- Oui, certes, c’était beau, je crois qu’on attendait tous avec appréhension l’entrée en scène de sa comparse, qui a passé une grosse partie du début de match à roupiller sur le gazon, et nous n’avons pas été déçue, même si on sent de son côté aussi une faiblesse
- Une faiblesse, vous l’avez dit Thierry, à noter d’ailleurs que dans le plus grand des calmes un de leur coéquipier refuse d’entrer sur le terrain pour une raison que nous ne connaissons pas encoOHLALALALLALA Et cette seconde partie commence fort !
- Et bien j’avoue que c’est étonnant, je ne sais pas quoi dire Jean Michel, ils se tirent carrément une dague dans l’cul si je peux me permettre l’expression, et l’arbitre semble chercher quelque chose
- ROUGE ! ET c’est CATASTROPHIQUE, Elle doit sortir du terrain, c’est une déception pour l’équipe, et sûrement la fin du match si on en croit le coin coin narquois de l’équipe adverse.


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Le soleil parait entre les feuilles des arbres. Colombe apparait, au premier plan, marchant pieds nus dans l’herbe. Sa robe blanche est un tissu léger qui se soulève –chastement- au gré du vent. La femme –sublime !- semble virevolter au dessus de la prairie. Elle affiche un large sourire et tend une main en arrière sans trop savoir si elle est en pleine crise d’AVC ou si elle attend l’homme de sa vie. Soudain, le ciel s’assombrit, le vent chasse des feuilles, le visage de la femme se crispe. Les nuages descendent, tout se fige. L’horizon devient noir et pourtant, on détecte une source de lumière.
Le sourire de la dame se pose en coin et elle est inexorablement aspirée par la présence de la catapulte. Aux pieds du tas de bois catapulteur –je refuse de réutiliser le même mot deux fois- , plein de poils de moustaches. Sans aucun doute, c’est un truc CONTRE les Canards.


-Humm, je l’adore.
-Personne ne peut y résister ! Catapulte, la cata des pultes !



Veillée funèbre :

« - Ci gît aujourd’hui nos amis. Différents et pourtant si semblables.
Il semble qu’hier encore nous entendions leurs grâces, les différentes sections qui s’étaient formées, au sein même de leur groupe. On les appelait « la Goguette », en interne, mais nous savions, que de l’extérieur, ils n’étaient que « les canards ».
Pourtant, sous ce surnom palmipédique, il n’y avait aucun jugement. Ni de valeur. Ni de couleur. C’est à peine si l’on comparait les pieds plats de Calyce à ceux d’un canard, ou encore le poitrail plat de la volaille, à celui de Josy.
Parfois le collier de Katina nous rappelait le col vert du Col vert mais JAMAIS, il n’a été fait mention de ce fait, car nous sachions. Payen parfois nous surprenait avec sa grande gueule et on se demandait comment – COMMENT- un si petit bec pouvait nous saouler autant.
Et bien sûr, JAMAIS il n’a été fait mention de la capacité qu’avait Alfred à chier plus vite que son ombre dès qu’il ingurgitait quelque chose.
Que celui qui n’a jamais eu envie de gaver Eddwyn lève la main ?

Ce soir, nous enterrons bien plus que nos amis. Nous les enterrinons. Nous les filetons. Nous les cuisons. Nous les préparons aux petits oignons, car bientôt, ça sera la fête au village, et on bouffera du canard à toutes les sauces. »

Réaliste :

J’ai bien vu qu’on s’en sortait pas de ce filet, à dire vrai j’ai même compris dans le regard de Vran qu’il ne lèverait pas le petit doigt. Moi, j’avais envie de lui mettre dans l’cul, pour qu’il voit un peu ce que ça fait d’être dans la merde, mais y avait Nev’, en fâcheuse posture. Et on ne laisse jamais Nev’ dans un coin.

Alors voilà, j’étais allée chercher une catapulte. J’avais toujours mon canard immense –croisé autruche !- dans la main, et j’allais vers la mairie. Faut savoir que c’est là qu’ils garent les catapultes, ils ont des places réservés, sans parc-mères –ni pères-.
Et puis tu sais c’qu’on dit : tout ce qui est laissé sans surveillance ou avec peu de surveillance, est à moi ». Alors j’ai fait un test avec mon canard, et Hop, me demande pas comment, j’ai amené la catapulte à Nev, il allait en fait un truc de malade, c’est clair.

_________________
Vran
C'est avec l'exclamation d'un grand "Mais ils me les râpent ces gros tagazous!" que j'ai pu constater que mes collègues ont décidé de franchir un palier dans la diversité des points vue employés. Désireux d'étoffer encore un peu plus nos registres, envieux de ne laisser personne au bord de la route, et certainement pas -non non non- dans une dynamique de vengeance qui, avouons le, serait absolument puérile, j'ajoute à notre beau dictionnaire de la littérature quelques nouvelles pirouettes d'écriture.


Dora l'exploratrice

Avec nos amis nous allons prendre des forces avec un grand et délicieux repas! Aujourd'hui, on va manger du canard! Duck!
Oh non, Nevouille est emprisonné dans un filet! Andréa réclame l'aide de notre amie la dague!

J'suis la dague, j'suis la dague, j'suis la dague, j'suis la dague! J'suis la dague, j'suis la dague, j'suis la dague, j'suis la dague! J'suis la daaAAaague!

Oh, mais on a perdu la dague. Pouvez-vous m'aider à la retrouver?
Est-elle dans la poche d'Andréa? Est-elle dans la main de Vran? Est-elle dans le bec d'un canard?

Gagné! Elle est dans la fesse de Nevgerel! Bravo! All right!

Oh non, les canards se révoltent! Comment allons nous faire? Mais qui voilà?

Cata, cata catapul-teuh! Cata, cata catapuuuulte! Lance un rocher roule et boum! C'est la, cat catapuuuul-teuh!

C'est la catapulte! The catapult! Yeees!



Horreur

A Genève la Maudite, là où les toits s'élèvent tel les chapeaux pointus d'une cohorte de sorcières malfaisante, la brume semblable à une exhalation méphitique ajoutait à la sensation oppressante que quelque chose de terrible s'était produit autrefois, en un temps si ancien que nulle être vivant de moins de vingt ans ne pourrait en témoigner.
Au centre de cette étendue cauchemardesque, Nevgerel convulsait de douleur, alors qu'autour dansaient et se dandinaient grossièrement quelques canards, semblant suivre le rythme d'une flûte onirique qu'eux seuls entendaient.

Cette vision insoutenable plongea Andréa dans les tourments d'une folie si intense que sans que l'on ne puisse expliquer comment, elle parvint à traîner jusque là une construction de bois cyclopéenne dont l'usage était si mystérieux qu'aucun esprit sain ne pouvait être destiné à en percer le secret.

Au lointain, une silhouette sombre se détachait pernicieusement du reste du panorama. Le croassement moqueur et terrible de Maître Corbeau déchirait sans mal l'épaisseur de la brume et résonnait sinistrement avec la folie qui grandissait sûrement au creux des crânes des chasseurs de canards.



Puzzle/Cut up*

Saurez vous rassembler ces mots pour retrouver la phrase d'origine? En trouverez vous de nouvelles? A vous de jouer!

    Poser
    doigts
    à
    dégouline
    pas
    sang
    de
    et
    jusqu’à
    .
    vide
    l’audace
    sur
    pleine
    ,
    tronche
    d’Andréa
    Vran
    la
    Si
    n’hésitera
    de
    a
    cul
    crochus
    main
    sa
    le
    lui
    cogner
    soit
    bouche
    Nevgerel
    dents
    vile
    de
    ce
    que
    sa
    de



Réaliste

C'est de pire en pire. L'un avec sa dague dans le fion et l'autre allant sans pression chercher une catapulte -une catapulte bordel!-, la ramenant à Nev grâce à une méthode qu'effectivement on va éviter de tenter d'imaginer, sous peine d'assassiner abruptement et à grands coups de botte cette suspension d'incrédulité qui est si chère à notre cœur.
Vran, lui, continue sur sa lancée jusque là menée avec brio: les laisser se démerder avec leurs conneries et en profiter pour se foutre de leurs trognes. Voyez, voyez! Vran l'Immortel est mort de rire.

Alors qu'il se délecte de la scène et observe la suite des événements, il se demande bien comment ces deux -un et demi- pignoufs vont se démerder pour actionner l'engin.



*Pour les feignasses qui veulent la réponse sans chercher, envoyez moi un mp. Pour ceux qui se sont cassé le bonnet à faire une phrase avec ça, envoyez moi vos propositions!

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Nevgerel
Pour achever ce brillant épisode de l'Histoire de France, voici les pièces qui permettent de comprendre l'achèvement de cette scène héroïque. Mais tout d'abord, votre rubrique favorite : le courrier des Lecteurs !


Courrier des lecteurs :


Citation:
"Cher Jd Vran,

Voici ma proposition de solution de pour le "cut-up" :
Si Nevgerel a l'audace de poser sa main vile pleine de doigts crochus sur le cul d'Andrea, Vran n'hésitera pas à cogner sa tronche jusqu'à ce que la bouche lui dégouline de sang et soit vide de dents.

Est-ce exact ?

Je profite de ce message pour déclarer toutes mes félicitations ; je suis un fan de la première heure ! Un talent pareil dans ce jeu, c'est bien trop rare (han merde alors j'écris à Jd Vran !). Dites, est-ce que c'est vrai que Jd Déa serait une ancienne Miss Aquitaine ?

En tout cas bravo à vous, on suit toutes vos interventions avec une passion qui ne fait que croître !

Jd Quidam

PS : serait-il possible d'obtenir un post dédicacé de votre part avec le mot "pandiculer" dedans, sinon les copains, ils vont jamais me croire ?


***


Citation:
Cher JD Lambd… Quidam.

Votre réponse eeeeest roulement de tambours ….. Faauuuusse!

Haaaaaaaan, han han han han! (Mais si, motus!)

La réponse était:

Si Nevgerel a l’audace de poser sa vile main pleine de doigts crochus sur le cul d’Andréa, Vran n’hésitera pas à lui cogner la tronche jusqu’à ce que sa bouche soit vide de dents et dégouline de sang.


Et oui, c’était pas loin! Mais la direction n’a aucune pitié, c’est comme ça. Il y a donc une milice en route vers chez vous dans le but de briser vos genoux, pour vous punir de cet échec.

Quant à vos éloges, oui, on me le dit souvent. Mais je m’efforce de garder les pieds sur terre, afin de ne pas corrompre mon talent avec de la suffisance.
JD Déa n’a jamais été Miss Aquitaine, bien que ça aurait certainement pu être le cas si elle avait daigné s’inscrire au concours. Par contre, n’hésitez pas à lui demander de vous parler des variétés de rhum et surtout les différentes manières de le consommer. Elle adore.


JD Vran.

Ps: Je verrais, je promets rien.





Livre dont vous êtes le héros


Page 27 : vous vous êtes fichu dans de sales draps qui sont en fait un filet, une horde de canards vous assaille et vous avez la dague au derche. Vous perdez trois Points de Vie. Déa est revenue avec une catapulte.

->Vous appelez Vran au secours, allez page 247
->Avec le titre de Dagoderche, vous revendiquez le trône des Rois Fionnéants, allez page 107

Page 247 : vous êtes mort. Les canards dévorent votre cadavre pendant que Vran et Déa s'envoient en l'air dans la catapulte.

Page 107 : vous héritez du Royaume de Fronce. Saint Elois souligne qu'avec la dague et la culotte à l'envers, on a l'impression que vous bandez du mauvais côté. Vous perdez 15 Points de Réputation, ce qui fait donc -3795. Vous décidez :

->d'assumer : allez page 64
->d'épargner au monde les suites désastreuses de votre vie : allez page 247

Page 64 : Dagoderche, c'est presque aussi bien que Dugueslin, en prononçant très vite à côté d'un sourd ivre mort, on peut même confondre. Vous gagner 10 Points en Escroquerie auprès des Sourds Ivres Morts. Malheureusement les canards ne sont pas sourds et cancanent de plus belle, vous engagez le combat:

Vous décidez de riposter en criant « ul » face à chaque « coin » cancané : lancez un dé. Si vous faites moins de 4,
-> allez page 653
->Si vous faites 4 ou plus, allez page 129
19:07 Nevgerel vous a défié aux dés et a obtenu le résultat suivant : 1.

Page 653 : vous échouez, il manque « ul » dans un coin. Votre vie s'achève d'une manière bien pitoyable qu'il n'est pas permis de narrer ici. Les canards, Vran et Déa rigolent en cœur.

19:07 Nevgerel vous a défié aux dés et a obtenu le résultat suivant : 2.
19:07 Nevgerel vous a défié aux dés et a obtenu le résultat suivant : 1.
19:08 Nevgerel vous a défié aux dés et a obtenu le résultat suivant : 2.
19:08 Nevgerel vous a défié aux dés et a obtenu le résultat suivant : 3.
19:08 Nevgerel vous a défié aux dés et a obtenu le résultat suivant : 1.
19:08 Nevgerel vous a défié aux dés et a obtenu le résultat suivant : 1.
19:09 Nevgerel vous a défié aux dés et a obtenu le résultat suivant : 3.
19:09 Nevgerel vous a défié aux dés et a obtenu le résultat suivant : 5.

Page 129 : vous injuriez copieusement ce jeu dont le système de randomisation est sûrement truqué. Votre riposte a marché, vous en gagnez un temps de répit. Vous décidez de faire appel à Déa, car vous êtes convaincu de ceci : Si Nevgerel dégouline de sang et a l'audace de poser sa bouche pleine de dents sur le cul d'Andréa jusqu'à ce que la tronche lui vide, Vran n'hésitera pas à cogner de doigts crochus



Réaliste

Sur un geste hasardeux du Moustajestique, Andréa se rapprocha, mais l'index qui faisait signe paraissant désigner la catapulte ; la comparse se retourna. Ce fut l'instant que choisit le Névileux pour hisser son chef et s'aller lui croquer le mignard à belles dents. De surprise, la belle s'en réfugia instinctivement vers la catapulte, tandis que Vran accourait, moulinets de ratatouillade déjà en furie. Le Nevgredin alors se prit à saisir un par un les canards pris au filet pour les envoyer dans la double hélice vranique de poings qui devait historiquement recevoir le nom de « mandaloptère ». Il s'ensuivit contre toute attente un formidable travail d'équipe, lequel partant de Nev qui assurait sa survie en occupant de canards les beignes de Vran qui ne mollissait pas, poursuivait son accomplissement par canard volant dégommé jusqu'à Déa, qui n'avait plus qu'à activer la catapulte pour les écrabouiller en pâté de la manière qu'un document d'époque déjà présenté nous en donne la figure.



Stèle commémorative :


Ici les Angevins sont passés le Mercredi 2 Juin 1469 alors qu'un abominable méchoui de canards se produisait. Ils n'ont rien fait.
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