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Info:
Williamss, l'ex mari d'Andréa a disparu, et ça inquiète bien du monde, heureusement, un avis de recherche sera lancé!

[RP] Z'avez pas vu Williamss?

Alderic..
Loin de Susi, Alderic tournait en rond, attendant ses courriers avec impatience, espérant une bonne nouvelle annonçant son retour prochain.

La jeune femme était inquiète, sans nouvelles de son père et trop loin pour enquêter elle-même sur la disparition de l'ancien maire de Pau.

En amoureux attentionné, le jeune Wood décida de contacter le père, lui aussi, mais songea également à contacter les personnes qui pourraient en être suffisamment proches pour savoir ce qu'il était advenu de Gilly.

Il avait entendu parler en long et en large d'Andréa, ou Déa, comme Susi l'appelait, aussi le jeune homme prit la plume pour explorer cette piste.




Bonjour Dame Andréa, vous ne me connaissez pas, ne cherchez pas dans votre mémoire.
Je vous contacte pour savoir si par hasard vous auriez des nouvelles de Messire Gilly.
Il a quitté le Béarn sans laisser de traces et Susi est fort inquiète à son sujet.
Je ne cherche pas à savoir où il se cache, ni ce qu'il fait, simplement s'il va bien, histoire de pouvoir rassurer ma douce amie.
Au plaisir de faire un jour votre connaissance.

Portez-vous bien.

Alderic Wood.


Prudent, il ne mentionna pas sa relation amoureuse. On l'avait suffisamment dissuadé de se faire connaître auprès de Yohanna, la mère de Susi, pour son propre bien.
Il y risquerait même sa vie, selon différentes sources.

Il ne parla pas non plus du fait que l'homme avait complètement pillé les réserves d'écus de la mairie de Pau avant de disparaître.
L'information n'étant pas forcément indispensable à l'accomplissement de son enquête, elle passa à la trappe.

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Andrea_
La pile de courriers grandissait à vue d'œil. Ils étaient tous classés par auteur. D'un côté les courriers auxquels elle prendrait plaisir à répondre, de l'autre, ceux dont elle se passerait bien de répondre.
La Chiasse respectait peu les règles, aussi elle ne s'en imposait qu'une seule: répondre aux amis, une fois que les casse burettes avaient reçu réponse.
Autant dire qu'elle pouvait passer des heures entières à regarder les courriers sans en toucher un seul.

Pourtant, aujourd'hui, une nouvelle écriture avait pointé le bout de son nez. Et Colombe avait bien du mal à choisir sur quelle pile elle devait disposer le courrier. Sa règle l'empêchait de lire ce courrier AVANT d'avoir répondu aux casse-burettes.
Bin croyez-le ou non, elle avait envoyé ses torchons plus rapidement que l'éclair, pour découvrir que l'amoureux de sa presque fille avait décidé de la joindre.

Sitôt lecture faite, la plume avait trempouillé dans l'encre et bientôt une réponse fût envoyée.

L'opération "on tâte la marchandise pour voir si Susi a fait le bon choix" était en marche.



Citation:
Cher Alderic Wood,

Je n'ai nullement à chercher bien loin dans ma mémoire pour vous remettre. Je ne vous connais ni d'Onael ni d'Aristote, et même si mes yeux ne se sont jamais posé sur vous, je sais qui vous êtes.
Je sais que vous êtes pauvre déjà, mais rassurez-vous, ce point n'aura pas la même importance pour moi que pour le père de Susi. Je sais que vous avez une chemise bleue, de ce bleu qui fait ressortir vos yeux. Je sais que vous aimez, au bras de Susi, regarder les pivoines pousser. Je sais que vous l'avez embrassé au bout d'une semaine, après cinq jours sans la voir. Je sais que vous la rendez heureuse et c'est bien la seule chose qui m'importe.

Je vous adorerai uniquement quand vous aurez réussi à la décider de venir me voir à Limoges. Pas encore, je sais votre impatience à me rencontrer mais je suis à l'autre bout de l'empire alors ça serait se déplacer pour rien.

Je n'ai aucune nouvelle de Gilly, ce couillon m'a laissé un râteau la dernière fois que je l'ai vu. Il s'est barré sans même prévenir, et n'a jamais remis les pieds au lieu où nous devions nous retrouver.
Je peux simplement vous dire qu'il a du recevoir voilà deux semaines environ le certificat de dissolution de notre mariage, dissolution pour laquelle il n'a pas daigné pointer le bout de son cul.

Rassurez votre douce amie -et demandez la en mariage aussi-, je m'occupe de retrouver son père. J'ai commencé par lui écrire, ensuite je payerai quelqu'un pour le ramener par la peau du cul quand bien même ce Comte Radin hurlerait comme un porc qu'on encule.

C'est décidément un sacré enfoiré!

Soyez heureux,
Andréa.

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Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
Alderic..
La réponse ne se fit pas attendre bien longtemps, Alderic avait frappé à la bonne porte. Enfin, bonne... Il verrait plus tard s'il avait bien fait de se présenter ainsi.
L'ex-femme du disparu était franchement bien informée, jusqu'à la couleur de sa chemise.

Le jeune homme se retourna vivement, vérifiant s'il était espionné par un des hommes de main de la redoutable Andréa.
Personne à l'horizon et le courrier respirait la bienveillance... tant que l'on restait dans ses bonnes grâces.
Il tenterait plus tard d'entrer dans celles de Yohanna.
L'envie de se faire connaître de la mère de Susi le titillait de plus en plus, étant forgeron, il ne craignait pas vraiment de jouer avec le feu.

Williamss, visiblement n'était plus du tout logé à cette enseigne, étant donné le ton agressif de la seconde partie de la lettre.
Alderic ne voudrait pour rien au monde se retrouver en cette fâcheuse posture.

Il était temps de répondre, repousser un peu cette idée de mariage, même s'il en rêvait.






Rebonjour Dame Andréa,

Quelle entrée en matière! Je suis réellement impressionné, et aussi intrigué.
Deux explications sont possibles: soit Susi vous a raconté toute notre histoire de fond en comble, soit vous avez des yeux et des oreilles partout.
Quoi qu'il en soit, cela éveille ma curiosité et me donne encore plus envie de faire votre connaissance.
Ce ne sera malheureusement pas pour tout de suite, je me suis engagé pour deux longs mois au conseil Comtal du Béarn en qualité de porte-parole.
En ce qui concerne mes éventuelles épousailles avec Susi, nous avons convenu tous deux que cela nous faisait rêver et que ce serait une consécration, mais pour l'heure il est trop tôt et nous voulons profiter de la jeunesse de notre amour, même si nous sommes loin l'un de l'autre pour l'instant.
L'autre problème qui se pose est bassement matériel, je ne suis pas issu d'une famille noble.
Je me ferai une joie de rassurer Susi lors d'un prochain courrier, et je ne peux m'empêche de plaindre un peu son père, vu le ton de votre lettre, j'ai la nette impression qu'il va passer un mauvais moment si vous le retrouvez.

Portez-vous bien.

Cordialement.

Alderic.

_________________
Andrea_
La vérité, c'est que la disparition de son "plus époux" l'ennuyait. Vraiment. Elle avait détesté si longtemps Williamss qu'elle avait oublié pourquoi elle avait commencé. Williamss était l'un des rares hommes qui avaient réussi à lui tenir tête, l'un des rares, aussi, qui l'avait réellement aimé et pour tout ce qu'ils avaient partagés, jamais elle ne pourrait vouloir sa mort.
Inquiète, oui, elle était inquiète.


Citation:
Alderic,

Ne m’appelez pas Dame. Si vous voulez vraiment ajouter une particule avant mon prénom contentez-vous d’y mettre un « Votre Altesse » ou un « Ô grande divinité Magnifique », mais je peux très bien me satisfaire d’un simple « Andréa ».

Ne vous impressionnez pas trop par écrit, attendez de me voir, vous serez époustouflé. Je vais tout de suite vous rassurer : je n’ai qu’une paire d’yeux et autant d’oreilles. Je n’ai que huit doigts par contre, je n’ai pas encore prévenu Susi d’ailleurs.
Ainsi donc Susi m’a raconté tout ce que je sais, j’aurais aimé l’entendre de sa voix plutôt que de ses mots mais il est toujours bon de la savoir heureuse, même si pour cela elle doit être loin, de vous, et de moi. J’espère que le voyage avec sa mère l’a calmée sur ses envies de voyage au loin avec sa mère. Vous l’aurez compris, Yohanna et moi ne sommes pas –plus- les meilleures amies.

Je suis heureuse, et c’est un euphémisme, de la savoir heureuse. J’ai tant de fois rêvé ce moment que je désespérais un peu. Il faut dire qu’en Béarn il n’y a pas foule.
Je pourrais vous trouver un titre si c’est là la seule chose qu’il vous manque pour l’épouser. Je suis sûre qu’elle n’hésiterait à abandonner ses titres de noblesse pour devenir votre épouse. Susi n’est point quelqu’un de vénale, et elle finira pas trouver toutes ces cérémonies nobles à la con bien ennuyeuse, d’autant plus si cela l’empêche de vous épouser ! Mais retenez ma proposition, je connais quelques gens qui me doivent des services, je pourrais vous trouver cela.

Vous avez raison cependant, prenez votre temps, si j’avais fait cela je me serais économisée bien des divorces !
Son père, justement, parlons-en, je ne regrette pas notre mariage, c’est bien le seul, d’ailleurs, que j’aurais gardé si c’était à refaire. Il se trouve que le bougre a un caractère de merde et une fierté aussi grande que le cul d’Emilie. Et croyez-moi, Emilie en a des choses, dans son boule. Il faut savoir le prendre –je parle de Gilly, pas du cul d’Emilie-, il fait son ronchon, il fait sa tête de goret, mais il rappliquera si Susi a besoin de Lui, n’est ce pas pour Elle qu’il est parti au bout du monde ?
Il ne passera pas un mauvais moment, on ne passe jamais un mauvais moment en ma compagnie. Mais le premier quart d’heure va coûter cher, ne serait-ce que pour les assiettes que je lui balancerais à la tronche.

Soyez prudent avec le conseil Béarnais, ils ne sont pas méchants, mais pas futés non plus. Vous les voyez pour les élections puis ils disparaissent, pour réapparaitre deux mois plus tard. J’espère vraiment que les choses aient changé de ce côté-là afin que vous puissiez vous épanouir. Ça serait con de s’être éloigné de ma douce Susi pour s’emmerder !

A bientôt,
Andréa.

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Alderic..
Le brun étira un sourire à la lecture de la seconde lettre d'Andréa, elle l'avait à la bonne, pour sûr.
Lui proposer d'entrée de jeu de lui trouver un titre quelconque, ça posait le contexte.

Elle ne manquait pas d'humour non plus, tant mieux, elle en devenait de plus en plus intéressante.
Que ce mandat allait être long. À peine rentré d'Espagne, le jeune homme avait de nouveau des envies de voyage.

Il prit la plume, choisissant de répondre à l'humour par l'humour...




Bonjour Ô grande divinité Magnifique...

Suis-je convaincant? Non? Bien, j'aurai essayé.

Vous semblez être une personne dotée d'un bon sens de l'humour, j'apprécie beaucoup et à mon grand malheur, je n'en trouve aucun au sein de ma famille.

Susi vous a t'elle parlé de ma famille? C'est sous l'influence de mon frère que je me suis engagé dans cette aventure Comtale et j'aspire à en voir la fin, même si ça ne fait pas encore une semaine que ce conseil est en place.
Votre proposition de me trouver un titre est fort intéressante, bien que faire des ronds de jambes ne soit pas tellement ma tasse de thé non plus.
Néanmoins, je pourrais peut-être faire ma demande à Susi lorsqu'elle reviendra d'Espagne si cela peut lui permettre de conserver son domaine et ses gens qu'elle aime profondément, je peux endurer pire que cela.

Concernant votre relation d'amitié avec Yohanna, vous me voyez désolé qu'elle ne soit plus au beau fixe. Je n'ai pas encore eu l'occasion d'échanger avec elle. On me l'a vivement déconseillé, à vrai dire, pour ma propre survie.
Cependant, j'ai la plume qui me démange, et oui, je suis joueur et je ne crains pas de me brûler. Normal pour un forgeron.

Sur ces mots, je vous souhaite une bonne journée.

Amicalement.

Alderic.


Mais qui pouvait bien être cette Émilie?
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Andrea_
Ah Emilie.
J’me demande encore comment on a pu donner unn si joli prénom à une femme si dégueulasse. Enfin, j’dis « femme » mais elle tient plus du meuble que de l’humain : une armoire. Normande l’armoire. Bien grande, bien carrée. Bien lourde. La nana avait sûrement du grandir dans une grotte pour avoir autant de champignons.
Emilie, c’est le « truc » qu’on a trouvé pour calmer un blond Berrichon qui tournait un peu trop près de ma fille. On lui a payé une catin, Emilie donc, pour le déniaiser. Présentée comme un cadeau, il a rapidement compris l’entourloupe. Vran et moi, on n’sait pas ce qu’il s’est passé dans la piaule, mais de ce que j’ai pu voir par le trou de la serrure –ouais, on gardait la porte pour éviter qu’il fugue-, il a passé un bon quart d’heure. Le Blond Berrichon est ressorti de là blanc, apeuré, choqué, silencieux et gay.
Emilie avait été l’arme fatale pour garder ma fille vierge.

Mais revenons-en à Alderic qui ne subira jamais Emilie. Enfin j’espère.


Citation:
Alderic,

Vous étiez convaincant jusqu’à ce que vous vous dédouaniez, dommage, je vous aimais bien.
Susi ne m’a pas parlé de votre famille, mais sans vouloir vous manquer de respect, je pense qu’ils vous détestent pour vous avoir engrainé dans cette histoire comtale. Vous allez vous faire chier, et je vous préviens pour vous éviter une vaine fatigue : quoique vous fassiez, ou disiez, ne changera rien. Le pouvoir en Béarn, et partout ailleurs je le crains, est un immense panier de crabes où ils se prennent pour des homards alors qu’ils ne sont que des crevettes.
Ils se battent pour renflouer les caisses qu’ils cachent chez eux. Ils n’ont pas encore compris que l’argent ne gagne qu’à être dépensé. A quoi sert une montagne de vivres si on crève de faim ? A quoi sert d’avoir de belles murailles si personne ne vient les forcer ? A quoi sert le pouvoir, s’il n’y a personne à soumettre ?

Le Béarn est perdu, c’était déjà le cas il y a quelques années lorsque nous y vivions Gilly, Susi et moi. C’était encore le cas il y a quelques mois, et ça sera encore le cas dans quelques années. Il faut attendre, seulement attendre que tout soit mis à feu et à sang, que les « grands » de ce comté crèvent et leurs héritiers avec pour repartir sur des bases saines.

Voyagez Alderic, et emmenez Susi avec vous, c’est la seule chose qui rend véritablement heureux : voyager avec les personnes qu’on aime.
On ne choisit pas sa famille, mais on peut l’annihiler et construire la sienne, paroles de mère.

Je n’ai rien à vous confier concernant Yohanna, elle est et restera la mère de Susi, voilà tout. Sachez simplement que vous devez vous faire seul votre propre opinion concernant les personnes qui vous entourent, et ne jamais laisser quelqu’un d’autre vous mettre dans le crâne des idées inverses.

Attention toute fois, à se trop jouer avec le feu parfois on se brûle les ailes,
Il est alors difficile de voler pour revenir en arrière,
Prenez soin de vous, et d’elle.

Andréa.

P.S. : vous trouverez en contre pli quelques exemplaires de mon nouveau passe-temps : une chasse à l’homme. N’hésitez pas à les placarder partout, et à les envoyer par delà les frontières. Nous retrouverons Gilly, foi de Colombe.




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Alderic..
Pouvait-on parler de correspondance soutenue, ou assidue?
Leurs échanges épistolaires en prenaient bien la direction et le jeune homme, en proie à l'ennui attendait impatiemment les missives d'Andréa, et parce qu'il fallait bien mettre un visage sur sa correspondante, il se l'imaginait grande et élégante, tout au moins physiquement.





Andréa,

Je suis navré d'apprendre que vous en parlez au passé, je commençais, moi aussi à vous apprécier, mais je suis ainsi, je ne triche pas.
Je déteste mentir, c'est trop fatigant de se souvenir de ce que l'on a dit et à qui, alors pour faire simple, je dis la vérité. C'est très paresseux de ma part, j'en conviens.
Il n'y a pas grand chose à raconter au sujet de ma famille, effectivement. J'en fus séparé durant dix ans, le temps de mon apprentissage auprès de Maître Louis, qui m'a fait voir du pays.
Nous nous sommes retrouvés peu après le décès du père, d'un coup de sabot mal placé.
Il me reste donc ma mère, mon frère, son épouse et ma sœur en ordre d'âge.
Ils sont quatre, exactement comme le nombre de roues d'une charrette... Vous voyez où je veux en venir?

Votre vision de l'argent est intéressante, mais vous avez raison, c'est fait pour circuler. Entassé, il ne produit rien.

Concernant le Béarn, je n'y suis pas particulièrement attaché, ayant passé la plus grande partie de ma courte vie loin de mes racines.
J'adorerais voyager avec Susi, en effet. Surtout en bateau. Aimez-vous les bateaux?
En dehors du moyen de transport, je les trouve très élégants et fascinants dans leur construction. Malheureusement, un bateau en Béarn serait aussi utile qu'une charrette à cinq roues.

Il me reste à vous remercier pour vos précieux conseils et nourrir ce brave pigeon avant de vous le renvoyer.
Oserais-je vous demander si vous connaissez les goûts de Susi en matière de bagues? C'est pour un ami...

Passez une bonne soirée, au plaisir de vous relire bientôt.

Alderic.



Vole, petit pigeon, et lâche-toi au dessus d'une jolie Fleur, si tu le peux...
_________________
Andrea_
Et regardez la dormir. Un caractère de merde dans un écrin de douceur. Les cheveux impeccablement tressés, la peau diaphane, la finesse des traits de son visage. Les mains d’opale remuent imperceptiblement, le songe semble doux tant les gestes sont lents. A la pâleur de sa peau on pourrait presque deviner le gros de ses yeux.
Aucun risque de voir apparaitre sous la cape aux allures de couverture une paire de pieds bottés. Colombe est grande par la gouaille, pas par la taille. S’il y a bien quelque chose que la cape ne peut inhiber c’est la paire de meules que le bon Dieu lui a laissé, comme un message subtil « tiens, tu n’seras pas douce mais avec ça, tu feras tomber les mecs ».


-Mmmmh….
-Mais..
- PUTAIN Il m’a chié dessus l’enfoiré !


Oui, Pigeon avait bien écouté son expéditeur, il venait de se lâcher sur une jolie fleur.
Et on vient d’avoir la preuve de ce que je raconte depuis des années. Andréa, c’est une belle enflure déguisée en fleur. Déos lui avait fait la grâce de lui offrir un corps aux courbes généreuses, une élégance sans pareille… tant qu’elle n’ouvrait pas le bec.
Disons qu’on a une jolie pivoine dans un vase, avant de se rendre compte qu’en réalité c’est une putain de plante carnivore déguisée. Ouais, c’pas facile tous les jours.

Et toi, futur beau fils, à quoi ressembles-tu ?


Citation:
Alderic,

Ne prenez pas mes écrits au premier degré, vous allez finir par vous arrachez les cheveux sinon. Ça par exemple, c’est du second degré, vous n’allez pas vraiment vous arracher les cheveux. C’est important les cheveux, vraiment.
Je crois comprendre qu’il est difficile de retrouver votre famille, et je crains qu’il ne soit question de cette fameuse charrette à quatre roues dont vous seriez le rab. Il est surtout que vous avez bénéficié d’une éducation loin d’eux, et que vous revenez avec votre identité propre. Votre frère et votre sœur, eux, ont grandi avec votre mère et ont toujours pu s’identifier à Elle.
La vérité –puisque vous l’adulez comme art de vivre-, c’est que les liens du sang ne font pas tout. Ils sont bien sûr, importants, parfois. Mais je pense surtout qu’ils sont une ficelle qui tient unis les gens les uns aux autres. S’il n’y avait pas ce lien, auriez-vous contact avec eux ? Si la réponse est non, alors… Vivez.
La vie est bien trop courtes pour s’emmerder avec des obligations.

J’aime les bateaux. J’ai toujours rêvé d’en avoir un, alors comme je n’aime pas me frustrer, je m’en suis offert deux. J’ai du en vendre un il y a peu de temps, une nave génoise, qui gênait au port de Béziers, mais il me reste la caraque. J’ai bon espoir d’acquérir bientôt une nouvelle nave, ou un foncet, afin de voyager dans les terres, à défaut d’arpenter les mers. Il serait bon, peut être, de rester en contact pour préparer cela dès que nous le pourrons de parts et d’autres, qu’en dites vous ?

Je ne connais pas les goûts de Susi, en matière de bague. Il me semble que la petite est du genre à se satisfaire de n’importe quoi du moment que c’est offert avec le cœur. Aussi peut être qu’un bijou discret mais symbolique aurait tout son amour. Surtout s’il vient de « votre ami ».

Alderic, je ne peux vous en dire plus mais, les prochains jours vont être délicats pour moi. J’espère pouvoir tenir une correspondance, aussi, sans nouvelles de ma part dans les dix prochains jours, je vous demande de bien vouloir écrire à Jhoannes, de Limoges. Il y est connu comme le loup blanc. Il saura quoi faire. Dites lui simplement : le grand chêne, près du lac dans sa propriété.
Quoiqu’il arrive, dans cette vie ou dans une autre, je vous serais redevable de tout l’amour que vous offrez à celle que je considère comme ma fille.
Embrassez la, Elle et Blanche, dès que vous le pourrez.
Pour Williamss, visez les burnes s’il en a encore.

A très vite, je l’espère,
Que Déos vous garde,
Andréa.


–J’te préviens, j’te file à manger mais la prochaine fois que tu me salopes la cape, j’te bouffe.

C’est quand même dingue d’être un oiseau et d’être aussi con !
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Alderic..
Arrivé à Pau de bon matin, c'est dans sa belle chambre d'hôtel que le jeune forgeron prit la plume pour répondre à la belle-mère de Susi.

Le voyage nocturne s'était déroule sans encombres.
Loin d'être taillé comme un taureau, comme son grand frère, Alderic faisait davantage dans la finesse.
Une taille tout à fait ordinaire, voire un peu plus petite que la normale, une corpulence très mince, cachant une force et une adresse insoupçonnée.

Il était en outre doté d'une énorme dose de confiance en lui, peut-être trop, qui faisait qu'il ne craignait pas grand monde.

Un freluquet arrogant avec une gueule d'ange et un regard froid comme la glace, voilà ce qu'il était, en somme.





Divine Andréa,

Ne craignez rien pour ma chevelure, je sais reconnaître et apprécier un humour raffiné.
Concernant la famille, c'est un contexte plutôt compliqué, elle a littéralement explosé il y a dix ans suite à une bêtise de mon frère qui avait alors dix-sept ans, mon âge actuel.
Mais effectivement, étant un tout jeune garçon, je ne partageais pas les activités de mes aînés.

Pour les bateaux, vous me vendez du rêve! Il semble pourtant que le plus grand souci lorsqu'on en possède un est de pouvoir l'amarrer en paix.
Quoi qu'il en soit, je serais ravi de partager une aventure navale avec Vous, et Susi bien évidemment.

J'espère avoir de vos nouvelles bientôt et que votre tête restera bien attachée à votre cou, ce serait dommage, je viens à peine de faire votre connaissance.

Par rapport à Blanche, elle ne sait pas encore... Qui je suis.
À vrai dire, je ne crains presque aucun adulte, mais les enfants, c'est une toute autre histoire. Je n'en ai jamais côtoyé et n'ai aucune idée de comment me comporter en leur présence.
Je compte sur Susi pour me guider et j'espère que tout se passera bien avec cette petite.
Elle ne devrait plus tarder à revenir de ses manœuvres en Espagne, je sens bien qu'elle perd patience de jour en jour et il n'en faudrait pas beaucoup pour qu'elle décide de revenir à bride abattue.

Je n'ai pas de nouvelles de Williamss, j'imagine que vous non plus? Il doit bien se cacher quelque part, ses bijoux font bien trop de bruit pour qu'il se fasse discret.

Au plaisir d'avoir de vos nouvelles, prenez bien soin de vous!

Alderic.


Il fit l'effort de nourrir l'animal avant de le renvoyer vers sa maîtresse, porteur du courrier.

Ce n'est tout de même pas très classe, comme oiseau, un faucon aurait bien plus d'allure pour transmettre ma correspondance.

_________________
Alderic..
Au crépuscule du neuvième jour, le jeune Wood n'avait toujours pas de nouvelles d'Andréa.
D'un naturel anxieux, le benjamin était déjà à s'inquiéter au matin du troisième jour.
C'est vrai que le disparu avait donné signe de vie à sa fille entretemps, mais la correspondance avec Déa était plaisante, amusante.
S'il avait su qui elle était en vrai, il aurait certainement eu la trouille, mais c'est l'âge idiot où plus un truc vous fait flipper, plus il vous attire....

Selon les instructions de la Dame, il se mit à écrire à un certain Jhoannes qui "saurait quoi faire"...
Mais quoi faire à quel sujet au juste? Aucune idée, en espérant que l'homme, lui saurait effectivement de quoi elle parlait.




Bonjour Messire Johannes,

J'ignore si vous me connaissez, j'ai récemment entretenu une correspondance avec Son Altesse Andréa.
Seulement, voilà ce qui m'amène, dans son dernier courrier, elle m'écrivait que les prochains jours allaient être délicats, et qu'en l'absence de nouvelles de sa part, je devais me tourner vers vous.
Nous sommes au soir du neuvième jour et je suis d'un naturel inquiet envers les gens que j'apprécie.
Vous saurez quoi faire, suivant ses dires je cite "le grand chêne, près du lac dans sa propriété".
Inutile de vous préciser que j'ignore complètement ce qu'elle a voulu dire.

Bien cordialement,

Alderic Wood.


Ignorant tout du bonhomme, mis à part le surnom de loup blanc, le ton était très cérémonial, prudent, aussi. D'où le "Son Altesse".
Abstraction aussi de la certitude que l'homme ne le connaissait pas... Le premier courrier d'Andréa avait servi de leçon : ne jamais présumer de l'ignorance de qui que ce soit.
Le Brun avait délibérément omis de parler de Williamss, qui était l'objet initial de l'échange épistolaire, ni fait mention de Susi.
Jeune, tête brûlée, fougueux, même, mais pas complètement inconscient, Alderic envoya le pigeon avec la sensation d'un plongeon dans l'inconnu.

_________________
Jhoannes
Mais c'est qui ce type ?
Aucune idée.
Andréa nous a déjà causé d'un Alderic ?
J'sais plus. Andréa parle beaucoup.
C'est quand la dernière fois qu'elle s'est tapé un breton ?
Non mais j'tiens pas un carnet à jour hein.

Le front plissé par le souci, Jhoannes parcourut, une à une, toutes les lettres qu'il a reçues d'Andréa depuis l'hiver. Une quarantaine de plis, dont l'un est porteur d'un post-scriptum qui commence par :

- « Si je venais à mourir… gnagnagna… aussi le collier que je porte, un rubis taillé, cadeau du vent, devra être enterré près du grand arbre de ma propriété de Limoges. Attention tout de même de ne pas tomber sur un os, c’est là que ma fille repose également. »

Le regard perdu dans la contemplation d'un coin de bureau, il en appela à la raison, chassant les images anxieuses de son amie crevée, comme une chienne, au bord d'une route, ou empalée, le sourire aux lèvres, sur la pique d'un papiste zélé.

Enfin il gratta au couteau le recto d'un parchemin de propagande royale, et tailla sa mine.


Citation:
Limoges, le 2 juin 1469.

    Messire Alderic,


Le silence d'Andréa peut causer souci mais je ne crois pas que l'heure soit venue d'enterrer cette vieille peste. Mon amie est plus coriace qu'un mâtin guidé par l'odeur d'une perdrix morte.

J'ai lu de ses nouvelles jeudi dernier, en vingt-sept. S'il lui était arrivé malheur depuis, j'espère que ses compagnons de route m'en auraient fait part. Je m'en vais lui gratter une réponse de mon côté.

En attendant, ne vous rongez pas les sangs dans le vide.
Je vous baillerai nouvelles dès qu'elles me parviendront.

Qu'On vous veille,

    J

_________________
En noir c'est Jhoannes.
En vert c'est Caillou, une de ses voix intérieures. Caillou est vil.
Andrea_
-Déa…
- Hummm
- Déa.
- Hummm mmmm.
- Déa !
- Tu m’emmerdes, laisse-moi dormir !
- J’aimerais bien, moi aussi, pouvoir dormir, mais visiblement t’as lancé une collection de pigeons et ils ont décidé de chier sur MA tente, alors tu vas te lever et gérer ça.
- Oh c’que tu m’emmerdes, jamais vu un rabat joie pareil !
- Maintenant !
- Plus tu vas m’le dire, moins j’vais répondre !
- MAIS ça fait DIX PUTAINS DE JOURS que tu m’dis ça, TROP c’est TROP !


J’saurai jamais si c’est mon rire qui l’a fait vriller, m’enfin toujours est-il que les trois heures qui ont suivi ont été marqué par l’incendie de MA tente, c’que les gens sont susceptibles !
M’enfin c’était vrai, j’pouvais pas l’nier, ça faisait plus de dix jours, même, que les courriers attendaient à la patte des pigeons, et pour je ne sais quelles obscures raisons je n’avais pas répondu les deux premiers jours. Les jours suivants, j’avais noté que ça faisait râler les voisins alors… Bah alors j’avais laissé roucouler.

Et j’étais bien emmerdée, maintenant que je me rendais compte que tout le monde s’inquiétait, y allait falloir trouver une excuse, et vite. Et surtout, fallait que cette excuse tienne la route.


Citation:
Alderic,

Je suis en vie.
Je sais que vous êtes soulagé, mais je sais aussi que dans quelques minutes, quand ce soulagement aura tari votre joie, vous m’en voudrez de ne pas donner de détails, ou d’excuses.
Alors on va gagner du temps : je m’excuse. Je suis désolée. Vraiment.
La vérité c’est que je vais vous raconter un bobard pour vous endormir, parce que la vraie raison est tellement puérile que je descendrais dans votre estime. Alors disons qu’un soir, alors que je revenais des bains, j’ai été attaquée par une horde d’écureuils sauvages. Roux. Féroces. J’ai pris mes jambes à mon cou et j’ai couru, si vite, et si loin, que je me suis perdue.
Une fois en forêt, j’ai été recueillie par une famille de blaireaux qui a bien pris soin de moi, subjugués par ma beauté ils ont ensuite refusé de me laisser partir.
Et puis… Syndrome de Stockholm tout ça, je suis tombée amoureuse de mon ravisseur, et après nous être mariés j’ai donné naiss pris mon courage à deux mains pour m’enfuir.
Et me voilà. J’aurais bien écrit avant mais les blaireaux n’ont pas de papiers, faudrait vraiment être con pour penser que les blaireaux écrivent !

Que devenez-vous ?

Je n’ai pas de nouvelles de Williamss, j’imagine que vous non plus, j’ai vu que j’avais une lettre de Susi, peut-être qu’elle en aura.
J’espère ne pas vous avoir trop inquiétée, et désolée encore.
Retenez cependant une chose : j’aime les Blaireaux, surtout ceux de Limoges.

Andrea.


- FAITES LES TAIRE PUTAIN ANDREA J’vais VOUS TUER VOUS AUSSI !
- J’te sens tendu Michel, on dirait un de mes corsets, tu veux qu’on en parle ?


Et bin, il va m’claquer entre les doigts c’lui ci. Bon, courrier suivant !
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Merci Jd Sadella pour la ban et l'avatar, et merci Jd Nev' pour le fessier de ma Chiasse.
Alderic..
La semaine des bonnes nouvelles, quasiment.

Premièrement, l'homme, Jhoannes, ne l'avait pas pris pour un idiot, lui avait même répondu tout à fait cordialement, ça avait rassuré le gamin, du moins sur l'état de santé probable de Déa.
Bon, tout ça ne disait pas ce qu'il y avait lieu de faire, mais peu importe, le lendemain, deuxième bonne nouvelle, Déa était bel-belle?- et bien vivante.
L'humour est signe de bonne santé, ou de profonde détresse, c'est selon les individus...

Et enfin, ENFIN la meilleure pour la fin, Susi était sur le chemin du retour. J-2 avant les grandes retrouvailles.

Tout guilleret à cette pensée, le Brun prit la plume pour répondre aux deux amis, séparément.
Deux pigeons en attente, c'était bien suffisant. D'un autre côté, c'est bien pour le potager, ça fertilise...
Mais c'est bruyant et idiot... Délicieux avec des petits pois, aussi.




Bonjour Andréa, puisque la divinité ne vous émeut pas.

Les raisons de votre silence n'appartiennent qu'à vous et je ne me permettrais pas de demander davantage de détails.
Il est vrai que je me suis inquiété, c'est que je commence à m'attacher. Amicalement, s'il est utile de le préciser.
C'est bien de rester proche de la nature, des blaireaux, des écureuils et des loups blancs ou noirs, je vous estime davantage, vous qui avez su rester si simple.

Ma Douce Susi a reçu des nouvelles de son père, il est vivant et grossier, selon ses dires. Il ne prendra pas la peine de me répondre, à moi, mais qu'importe, c'est Elle qui s'inquiétait.

Par rapport à moi, je tourne tellement en rond que j'ai commencé à creuser un fossé dans mon jardin, ça fera une belle mare aux prochaines pluies.

Heureusement, Susi est toute proche, samedi sera le jour de nos retrouvailles.
Imaginez ma hâte!

Je ne manquerai pas de vous donner des nouvelles prochainement, si les blaireaux ne vous ont pas retrouvée d'ici-là.

Prenez bien soin de vous.

Alderic.


Hésitant un instant à lui envoyer un écureuil porteur du courrier, il se résigna à utiliser un vulgaire pigeon malgré le cruel manque de panache.

Au suivant...




Messire Jhoannes,

Je vous remercie pour votre missive qui m'a rassuré en un sens au sujet du silence de notre amie commune.
Votre courrier fut suivi de près d'un des siens, me confirmant qu'elle était parfaitement en vie et débordante d'humour et d'amour envers les blaireaux de Limoges.
Il y a certainement une allusion que j'ai dû manquer.

Portez vous bien, au plaisir de faire votre connaissance.

Alderic.


Expédition du second pigeon qui avait eu une nuit entière de repos et de production fécale.
Le fameux "Loup Blanc" avait certainement reçu des nouvelles, lui aussi, mais le jeune Wood estimait qu'il serait impoli de laisser sa lettre sans réponse.

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