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Info:
Enfin, Andréa épouse Archibalde Alzo ! ( Aurait pu s'appeler &quot;la troisième c'est la bonne&quot;)

[RP] Cette fois c'est par amour

Archibalde
1er octobre 1469


Après deux longues années de dur labeur le champ avait enfin fleuri. Deux années d'un travail harassant, difficile, avec des hauts et des bas, quelques esclandres et beaucoup de désir, une persévérance à toute épreuve et quelques coups de chance et du destin : voilà. Le jour était enfin arrivé. On pourrait probablement croire que la relation des deux bruns était de passage, fugace et volatile, que c'était -comme disait sa soeur- la nouvelle lubie d'Archibalde. Mais il n'en était rien. Après ce marathon de longue haleine il pouvait enfin jouir de l'objet de sa convoitise. Combien d'amants, combien de mariages s'étaient mis en travers du leur depuis le jour de leur rencontre ? On ne les comptait plus vraiment. Il y avait eu des morts aussi, des disparus, des ressuscités, autant d'évènements qui s'enfilaient comme des perles sur le fil de leur histoire pour tisser cette drôle d'épopée.

On pourrait disserter des heures et des heures sur l'amour, dire qu'Andréa c'était la femme en qui il retrouvait toutes ces choses qu'il aimait tant, que si la terre ne devait en comptait qu'une ce serait elle, et tant d'autres choses encore. Mais ce ne serait pas suffisant. Archibalde cultivait les femmes comme on cultive les fleurs, et il était persuadé que, à l'instar de toute cette flore, certains paramètres devaient être réunis afin qu'elles s'épanouissent au mieux. Alors depuis qu'elle était revenue, le vieux bougon s'attachait à avoir la main verte sans toutefois renier ce qu'il était. Il avait à coeur de lui offrir tout ce qu'elle n'avait jamais eu par le passé. Il y avait là-dedans un peu d'orgueil c'est vrai, mais aussi beaucoup de dévotion. Voilà quelques semaines déjà qu'il prévoyait cette affaire, l'endroit, les fleurs, un officiant, les invités -bien qu'il n'ait envoyé les invitations qu'à la dernière minute pour éviter les perturbateurs.

Il s'était levé de bonne heure, s'était accordé avec les divers artisans qui devaient intervenir aujourd'hui. Dans le fond du jardin, là où la colombe n'avait pas vue depuis la fenêtre, il avait fait installer quelques chaises pour les présents du jour. Il avait d'abord pensé à faire une cérémonie à deux, avec simplement eux. Et puis il s'était dit qu'il ne voulait pas expédier ce moment, qu'il gagnerait à garder un caractère solennel malgré tout. Enfin, c'était quelque temps plus tard que les mots d'Hevalia le confortèrent dans son choix. Il se rendit toutefois vite compte qu'organiser pareille chose tout seul n'était pas chose aisée. Ce n'était pas un homme particulièrement organisé, mais plutôt terriblement procrastinateur, et qui jugeait que toutes ces affaires de décoration étaient surtout l'apanage des femmes (ou que, du moins, elles avaient probablement meilleur goût que lui). Il était peintre à ses heures perdues, certes, mais ce n'était pas tout à fait la même chose. Il aborda donc la scène comme un immense tableau. Deux rangées de chaises, un espace pour l'officiant qui se trouvait face à la fontaine de grès blanc. On trouvait çà et là, de manière ordonnée, des arrangements composés d'arums, d'autre d'asters et de colchiques d'automnes pour rester dans des tons blancs et mauves. Il avait fait monter depuis la cave un bon nombre de ces bouteilles de vin italien qui sommeillaient depuis un certain temps déjà et, puisque la pauvre Charlotte n'aurait pu assurer toute seule le service d'un tel repas, il engagea des aides pour la journée. Nous étions certes loin des très grands mariages plein de pompe et de faste que l'on pouvait trouver vers Paris et ses alentours. Ici, c'était parfait. Un petit nid dans la campagne Limougeaude, calme, paisible, silencieux, loin de tout et proche de chacun à la fois. Malgré le va et vient des différents employés tout était relativement silencieux. Il était encore tôt.

Il inspira alors longuement en lissant les plis de sa veste, remis de l'ordre dans les cheveux -qui lui restaient- et alla s'emparer du bouquet confectionné par le fleuriste quelques instants plus tôt. Il pris la direction de l'étage avec ce je-ne-sais-quoi d'angoisse au fond du ventre. Et si tout ça ne lui plaisait pas ? Et si elle avait changé d'avis ? Et si, et si , et si ? Il la trouva finalement dans leur chambre et l'observa d'un oeil par l'embrasure de la porte. Il prit le temps de détailler ses gestes, son visage et sans qu'il ne s'en rende compte il se mit à sourire. Il frappa ensuite contre le bois pour s'annoncer et entra. Il ne dit rien pour un temps, se contentant de lui tendre les fleurs. Et puis :

      Epouse moi Andréa. Aujourd'hui.

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Andrea_
La vie avait rarement été aussi douce. C'était une bénédiction, un élixir de bonheur qu'ils distillaient sitôt la porte de la maison fermée. C'étaient des minutes qui s'étiraient sur des jours, un immense sablier sans fin. Sitôt qu'ils étaient tous les deux le temps semblait suspendu et il n'était pas rare que le sommeil les fauche sans qu'ils n'aient rien vu venir. Chaque matin leur était dédié, comme si le soleil ne se levait que pour leur offrir un jour de plus, un jour de plus au paradis.
C'est terriblement mielleux, de tout ce qu'elle avait toujours détesté. Là où elle embrassait avec fureur elle déposait des baisers sur sa tempe. A chaque morsure jadis infligée elle posait ses lèvres comme une caresse.
Elle ne s'était jamais senti aussi ancrée avec elle même, c'était comme naître à nouveau et découvrir des palettes de nouvelles couleurs. Archibalde avait cette manie de faire de chaque jour un jour unique, de chaque moment un instant exceptionnel, c'était reposant. Et si parfois il ne faut qu'un souffle pour quitter le fil et rejoindre l'ennui, Il était toujours là pour s'assurer qu'elle ne tomberait pas.

J'avais conscience de tout ce que nous avions traversé. Il n'y a rien à imputer à l'âge, à l'égo ou au manque d'expérience. Il y avait simplement un trop plein d'amour et la peur de ne pas savoir le vivre correctement. Tu sais, le bonheur ça ne se décide pas, ça se vit, et nous l'aurions subi s'il s'était présenté trop tôt. Je ne regrette rien, car c'est ce qui fait qu'aujourd'hui nous avons la chance d'avancer main dans la main. Nous nous marierons, un jour, fin Octobre ou début Novembre c'est acté, le temps de trouver un curé, réformé ou romain. Nous nous marierons car il y a bien trop longtemps qu'aucune Madame Alzo ne partage ta vie. Nous nous marierons pour que cet enfant que tu as semé puisse naître en portant notre nom. Nous nous marierons, car c'est écrit de nos mains depuis bien longtemps. Je t'avais demandé du temps, tu avais promis m'attendre. J'avais juré te revenir, tu savais que je n'étais jamais bien loin.

Il y a deux jours tu m'as offert ce collier, et si tu étais là tu te moquerais encore de voir avec quelles précautions je passe la main sur les perles. Un jour je t'expliquerai tout ce qu'il représente à mes yeux, bien plus qu'une simple rangée de billes quasi parfaites et identiques. Tu me combles, chaque jour, car personne jusqu'alors n'avait eu de pareilles attentions. Je deviens une autre depuis toi, une autre que j'aime bien plus que la précédente. Et même s'il me faudra bientôt reprendre les routes, que mes affaires nous tiendront éloignés, je sais que je reviendrais. Pas pour cette maison. Pas pour ces cadeaux. Pas même pour les plats en sauce que Charlotte prépare à la perfection, simplement parce que c'est là que tu seras, et qu'il n'y a qu'avec toi que je suis moi.

Putain...

L'ancienne moi n'est jamais très loin cependant, il suffit d'un cheveu prisonnier entre deux perles pour qu'elle refasse surface. Non vraiment, il faut que j'apprenne à le quitter pour la nuit.
Deux coups contre la porte et Archibalde se plante là. C'est encore une fois très mielleux mais je dois avouer qu'il est à couper le souffle. Je ne sais combien de temps encore je m'étonnerais de le voir si beau. Combien de temps encore je vais m'extasier de le voir dans mon paysage. Qui sait, dans quelques années peut être repenser à cet instant me donnera la gerbe !
La brosse est abandonnée sur la coiffeuse alors qu'elle s'approche de lui pour prendre le bouquet -oui je suis encore en robe de chambre, ça pose un problème?
Moi? J'allais demander ce que me valait l'honneur d'avoir un bouquet, et aussi pourquoi Archibalde s'était parée d'une si jolie toilette, ce n'était pas jour de messe, si?

Archi tu.. Putain. Ce ne sont pas des fleurs du jardin.
Tu... Putain-bis- C'est un nouveau costume.
Mais... Putain-ter- Il est sérieux.

Et il n'en faut pas plus pour qu'une Colombe s'envole sur l'Italien - bras droit en l'air pour sauvegarder le bouquet bien sûr-. Les jambes s'enroulent autour de ses reins alors qu'elle plante ses lèvres un peu partout sur son visage.
Le deuxième bras se lève alors qu'elle baisse les yeux sur lui après avoir hurlé un "WOHOOOOOUUUUU ! " que même Fernand aura entendu

Je suis née pour ça Archibalde.

Mais quand tu dis tout de suite, c'est tout de suite? Nan parce que j'aimerai avoir le temps de m'habiller. Juste ça.
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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Archibalde
Cette fois il en était sûr. Alors que son coeur battait la chamade, qu'elle lui hurlait dans les oreilles et qu'il la rattrapait tant bien que mal alors qu'elle était en train de méchamment froisser sa jolie veste, il en était sûr ! Elle était contente. Tout ça n'avait donc pas été vain et c'est tant mieux. C'était la douche du soulagement, c'était un poids qui se retirait de ses épaules. Et alors qu'elle bécotait tout son visage il riait dans sa barbe, bien content qu'elle soit aussi contente que lui. Oui, c'était mielleux, oui, ça dégoulinait un peu. On pouvait bien se le permettre parfois. Avant qu'on ne tombe de nouveau sur un parasite, qu'on s'illustre de bravoure ou qu'on fasse voler la vaisselle par jalousie. Il la repose au sol ensuite.

    J'en suis très heureux. Vraiment heureux. Jhoannes m'avait écrit un mot étrange, comme quoi il avait fait la promesse de ne pas venir à ton mariage sans quoi l'apocalypse se déclencherait où je ne sais trop quoi. Je ne sais pas ce qu'est cette histoire mais si tu veux qu'il vienne, peut-être devrais-tu lui écrire toi même ou envoyer quelqu'un le chercher directement.


Une main se posa sur sa joue, longea de visage de haut en bas avant de poser quelques doigts sous son menton pour lui redresser imperceptiblement la tête. Il sembla amusé de voir encore ce collier de perles autour de son cou. Il lui allait bien, très bien même, et c'est vrai qu'il lui donnait un air de madone qu'on ne lui connaissait pas. Alors qu'il passa quelques instants à la regarder comme on détaille les sculptures dans les musées, avec, au fond des yeux, cette satisfaction bourbeuse, un peu primaire, très arrogante. Et puis il baissa sa main.

    Je te laisse te préparer. Le tailleurs va venir ici. Tu te souviens ? Il te montrera ce qu'il a. Je vais descendre, pour ma part, afin d'accueillir ceux qui éventuellement arriveraient.

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Andrea_
Donc c'était aujourd'hui aujourd'hui. Aujourd'hui maintenant. Aujourd'hui tout de suite. Aujourd'hui Andréa bouge ton cul le tailleur arrive. Le tailleur arrive mais Johannes, lui ne sera pas là. Pourtant lorsqu'Elle avait évoqué la liste des invités avec son presqu'époux c'est le nom de Johannes qui était sorti en premier. Comme une évidence.
Johannes l'ami fidèle, adorateur de chaises, fumeur de lavande, de chanvre et d'opium. Johannes, un bout de pain en virée à Crouzeix, au fond des confessionnaux, Johannes, le meilleur ami.
Et puis le tailleur. Putain le tailleur, j'avais donc tout sous le nez depuis le début. C'est vrai que j'avais trouvé étrange, vu ma condition, qu'Archibalde fasse venir un tailleur, ce n'était pas vraiment le moment de prendre des mesures pour une nouvelle tenue.
J'avais le. meilleur. futur. époux. de. tous. les. temps.
Et si le miel dégouline de son regard quand il la mange des yeux, sitôt les embrassades terminées et l'Archi parti, elle ouvrira grand la fenêtre pour beugler

- FERNAND ! Allez me chercher JOHANNES par la peau de l'OIGN... NAN. Annulation de la mission.

C'est toujours au milieu d'un grand bonheur qu'on est rattrapé par la douleur. J'avais soudain en mémoire notre conversation de la veille et je savais que si ce jour était celui de mon mariage, il sonnait probablement la fin du sien. Johannes serait partout où je serai aujourd'hui, alors je sais qu'il me dédiera une pipe de chanvre.

Le tailleur fît bientôt son entrée. J'avais soudain beaucoup d'affection pour cet homme qui ne prendrait pas mes mesures, c'est que j'ai abusé des pâtisseries depuis un moment, et j'avais d'autant plus envie de l'embrasser quand je vis à sa suite des dizaines de tenues, tenues en offrande par une horde de petites mains.

- Hep toi là! Tiens moi ça

Déso, j'aurais voulu être plus polie mais j'avais besoin de quelqu'un pour tenir mon bouquet, bien droit s'il te plait. Lààà punaise tout est parfait.
Tout.
Même cette robe, elle m'a tapée dans l'oeil dès qu'elle a passé la porte.

- J'aimerai celle ci.
- Mais...
- Mais ?
- C'est à dire que...
- Que? Faites une phrase entière bon sang j'vais me marier j'vais pas vous tuer! En plus ça tâcherait la robe...
- C'est à dire que je la porte..
- Oh MON DIEUUUUUUUUU! C'est donc ÇA le truc dedans qui bouge et qui paaaaarle?

Spoiler alert en pagaille :
- La porteuse de penderies m'a filée sa robe
- Je lui ai prêté ma robe de chambre
- Le tailleur a taillé pour l'ajuster à la perfection

- Personne n'a pleuré. -Mais je ne me suis pas encore vue dans le miroir-.

HIIIIIIIiiiiii, je vais épouser Archibalde Alzo.
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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Roman.
Ennemi de jadis, ami vers l'infini, Corleone se présente au domaine, monté sur son plus fringant destrier (oui, lui aussi est prétentieux) (je parle du destrier). À même hauteur s'avance, sur sa monture habituelle, sa Madone à lui, Alaynna Valassi, qui comme à son habitude a boudé les fanfreluches pour choisir le pragmatisme. Cela n'empêche pas le couple d'Italiens de bien présenter; l'on pourrait même aisément deviner que le Florentin est le plus coquet des deux. Il a d'ailleurs fait péter le pourpoint brodé d'or et les bottes neuves, la cape d'hiver bordée de fourrure, et il s'est si bien rasé qu'il en a le menton lisse comme un cul de bébé. C'est pas madame qui s'en plaint. Seule concession à son apparence habituelle : il a laissé pousser ses boucles brunes, qu'il porte à présent attachés sur sa nuque par un ruban de cuir.

Du haut de sa selle, il contemple d'un œil à la fois amusé et complaisant la petite scène champêtre qui a été installée là. C'est mignon, c'est bucolique, ça ressemble carrément à un vrai mariage de gens biens. Puis, son regard balayant les alentours, il constate qu'ils sont arrivés les premiers. Il se dresse sur ses étriers, tourné vers l'habitation, et d'une voix forte, il tonne :

- Ho, Alzo ! C'est par ici qu'on sert le vin ?

Salut, copaing !


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Susi
Elle était dans la confidence et woualàlà, ça avait été tendu. Quelle idée aussi de donner un secret à Susi. Elle sait les garder évidemment, mais cela lui mettait une pression de dingue.
La jeune Niraco avait un peu transpiré lorsqu'elle avait voulu ABSOLUMENT que Déa aille avec elle pour trouver une robe. C'est à ce moment, qu'elle avait senti le regard tueur du futur époux, et avait senti que le nez de Déa s'était un peu tendu, en mode je flaire quelque chose. Faut dire que Susi connaissait tous les signes chez Déa qui pouvait correspondre à une alerte maximale, et ce léger mouvement du nez qui se redresse en était un. Heureusement, Susi avait réussi à rectifier le tir, bien mieux qu'une attaque de Kachina vénère.

C'est pourquoi Susi était totalement sereine au moment où elle ajustait son diadème dans ses cheveux. Elle avait hâte de voir la tête de Déa à la surprise et d'assister à ce mariage.
Ce retournant vers son A.

    Je suis prête !


Elle se leva et fit un tour de coquetterie sur elle-même, attendant l'approbation de son futur époux. Susi avait choisi une robe bleue à damassé beige et or.
Ses azures s'arrêtèrent sur Alderic, le contemplant comme si c'était la première fois qu'elle le voyait, étonnée encore à chaque fois de l'intensité des sentiments qu'elle éprouvait pour lui. Il avait un charme fou, et un regard qui la faisait fondre, même celui un peu plus noir qu'il portait parfois sur d'autre personne.
Comme il avait fallu faire vite, elle avait commandé une tenue dans les mêmes tissus que sa robe. Et il fallait bien l'avouer le bleu nuit sur Alderic lui faisait ressortir son regard intense et marquait encore plus sa classe naturelle. Elle se colla à son beau ténébreux pour l'embrasser.

    Tu es tellement beau que je ne vais pas te lâcher le bras, je sens que je vais faire bien trop d'envieuse.


Et elle ne mentait pas, une petite lueur d’inquiétude marqua son regard. Elle venait de réaliser qu'elle pouvait le perdre aussi vite qu'elle l'avait trouvé. Ce fût la première fois qu'elle sentit cette vulnérabilité. Elle éclipsa l'idée dans une profonde inspiration, ils n'avaient plus beaucoup de temps pour arriver à l'heure où Déa apprendrait la nouvelle. Susi avait projeté d'aider Déa a ce préparer. La mariée allait surement être paniquée d'apprendre que c'était le grand jour.

Une fois sur les lieux, elle alla frapper doucement à la porte de la pièce où Déa devait se préparer., ouvrant la porte en y pointant le museau.

    Toc, toc, t'es encore vivante ? T'as pas fait d'arrêt du cœur ? J'peux t'aider ?



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J'édite toujours au moins 10 fois mes textes, donc attendrez 10 minutes avant de lire
Jurgen.

    Devant le grand miroir qu’il avait remonté de l’entrepôt jusqu’à sa chambre du Nid, Moineau se regardait. Il n’était pas friand de la chose, parce qu’il s’aimait peu, surtout ce nez maintes fois tordu, mais il devait avouer qu’avoir Helvalia à ses côtés le changeait radicalement. Combien avaient-ils été à ce jour à lui dire qu’il rayonnait ces derniers temps ? Que c’était étrange de le voir si serein, si enjoué, si souriant ? Ça n’en avait même pas fait flipper un seul de le voir s’épanouir comme une fleur au printemps, aucun n’avait fait de remarque déplacée, aucun ne l’a insulté de salaud, et tout ça comptait. Quand bien même il était du genre à crier haut et fort qu’il se fichait du regard du monde sur lui et ses actes, il se mentait et mentait aux autres. Ce qu’il reflétait lui importait foutrement, et ça avait toujours été le cas. Il s’était dissimulé aux yeux du monde avec la persane, mais dégueulait désormais son bonheur partout où il passait. Il marchait le nez en l’air, les yeux éclaircis, et s’il gardait les stigmates de cette année coupable sur ses traits, les rides aux coins des yeux apparaissaient moins tristes et faisait office de cicatrices proprement recousues.
    Tout allait bien dans le meilleur des mondes, si on excluait l’enfant à venir et le Parasite. N’allez pas croire que c’étaient les mêmes personnes, cet enfant et le Parasite, même si l’enfant avait quelque chose de parasitaire. C’était à ce jour les deux seules choses capables de lui vriller les tripes d’incertitude.

    Il avait une dégaine plutôt séduisante, il fallait l’avouer. Adieu, la vieille paire de braies usée et reprise aux genoux, bonjour le cuir neuf et lustré. Si la chemise restait volontairement trop ouverte, c’était par fierté et non par flemme car transparaissait alors ce joli Papillon coloré, la seule œuvre de son corps qui l’était. Il portait toujours le pendentif que Neijin avait fait faire avant de s’éteindre, là, pendu à une chaîne à sa ceinture, parce que telle était sa place à jamais. En revanche, ce petit gilet vert qui rappelait ses yeux et qui était joliment moulé sur ses épaules était tout à fait neuf, signe d’une élégance nouvelle et pour l’occasion. A peine quelques minutes avant, il se trouvait la gorge renversée vers l’arrière alors qu’Helvalia rasait les poils disgracieux sur la pomme d’Adam et sur les joues. C’était un geste anodin pour tout couple, l’agréable quotidien de la vie à deux qu’il s’autorisait. Et pourtant cette gorge là, il ne l’avait à ce jour offerte qu’à la Blanche, parce que les traumatismes ont la belle vie. En confiance, Moineau savait que la Renarde ne jugerait pas cette vilaine trace qui lui mordait les chaires, parce qu’elle l’avait déjà tant de fois baisée de ses lèvres bienveillantes.

    -Donc, je mets ces bottes là, t’es sûre ?

    C’était une question pour la forme parce que parmi sa bonne vingtaine de paires de bottes, c’était celle qu’elle avait choisie. Il se retourna pour l’enlacer et respirer encore son parfum.

    -Assieds-toi, j’vais te coiffer.

    Et Jurgen s’affaira pour tresser de magnifiques nattes remontées en chignon. Ici et là, des perles de bois colorées, d’autres de verre brillant qui captait la lumière et la teinte de ses cheveux. Sur le tout, une tiare d’argent qui imitait le lierre. La coiffure était sophistiquée mais les quelques mèches qui s’en échappaient rendait le tout sauvage comme il aimait et les épaules dégagées mettaient en valeur son port de tête et cette poitrine qui...

    BOUM. Encore ce coeur qui n’en pu plus. Forcé et contraint par l’attirance infernale qui les reliait, qui les avait reliés depuis ce premier regard, cette première bousculade innocente, il lui fit l’amour en prenant garde à la soie de la robe qui s’avéra intacte, si ce n’était quelques froissements qui ne les trahirait que face à un œil avisé.

    A la sortie du Nid, un bras sous le sien à la façon courtoise des grands de ce monde, Jurgen se pavanait. Il n’y avait pas d’autre mots pour décrire ce comportement. A part peut-être : « Putain de merde, regardez ma donzelle. Regardez la ! ». Derrière eux, dans la voiture qu’il avait louée pour l’occasion, une traînée de dégueulis (qui portait le nom de « bonheur ») niais et enchanteur. Dans la dite voiture, une confession précédée de ce large sourire qui découvrait les dents.

    -Putain… Je suis tell'ment content pour Déa, Papillon... C't'une belle journée !

    Là non plus, il n’y avait pas de mots. La Colombe méritait ce bonheur et faisait par là le sien. Ils avaient su tenir le secret de ce mariage surprise et pas une seule fois Moineau n’avait bavé sur le dos large d’Archibalde. De toutes façons, il n’était pas foutu de se souvenir de la raison pour laquelle il le portait si peu dans son cœur. Tout juste savait-il qu’il « ne le sentait pas trop, ce gars » qu’il était « suspect ». Mais ne l’était-il pas, lui aussi ? Et pourtant on l’aimait.

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Merci Jd Eldie♥
Helvalia
    Une moue interrogatrice plissant ses lèvres, la Renarde laissait courir le bout de ses doigts sur la tiare fixée sur le haut de son crâne, perplexe. Pour elle, c'était exagéré, et il lui semblait que seule la Reine de la journée avait droit à ce genre de bijoux. Mais Jurgen n'avait eu de cesse de la rassurer, en lui assurant que la tiare était discrète, et qu'elle ne volerait la vedette de personne. L'argent qui auréolait sa coiffure restait discret, et la jeune-femme était de toute façon convaincue que, comme à son habitude, la Colombe irradierait tant que tout le monde ne verrait qu'elle. Ses lippes s'étirèrent d'ailleurs en un franc sourire, tandis qu'elle acquiesçait aux propos du marin.

    « J'ai du mal à croire qu'Archibalde soit parvenu à garder le secret... Et que moi, je sois parvenue à tenir ma langue ! Elle va être folle de joie. »

    Et c'était là tout ce qu'elle souhaitait à Andrea, parce qu'elle aurait voulu que tout le monde autour d'elle connaisse le bonheur qui, depuis deux semaines, transpirait par chaque pore de sa peau. Elle se surprenait, souvent, à cligner des yeux, comme si elle s'attendait à ce que le voile de bonheur couvrant son regard se dissipe, laissant la réalité reprendre ses droits. Elle avait si longtemps abusé des substances hallucinogènes fournies par Khamari qu'il lui semblait, parfois, que tout cela ne pouvait être qu'une hallucination. Mais la chaleur qui se diffusait de la paume de main masculine à sa cuisse était trop tangible... Et surtout, les jours passant, le rêve ne se dissipait pas.

    Elle attendit que Moineau descende le premier de la voiture et lui tende la main, pour y glisser la sienne. Comme toujours, une onde vibratoire se répandit le long de son bras, et elle ne chercha pas à l'apprivoiser. Non, la Renarde ne voulait pas s'habituer à ces sensations qui, immanquablement, accéléraient son rythme cardiaque et précipitaient son souffle. Jamais. Son regard azuré happa celui du teuton, et elle se fit la réflexion, pour la centième fois de la journée, qu'il n'était pas humainement permis d'être aussi beau. Si elle s'était écoutée -et elle s'écoutait un peu trop ces derniers temps- elle l'aurait attiré à elle, ramené dans la voiture, et l'aurait imploré de la prendre encore, en susurrant qu'ils étaient de toute façon en avance... Mais ce n'était pas vrai, ils n'étaient pas en avance, et elle refusait de faire attendre la Colombe. Aussi inspira-t-elle profondément, tâchant de remettre de l'ordre dans ses idées et de dissiper le rouge qui avait empourpré ses joues.

    Helvalia descendit à son tour, découvrant pour la première fois le domaine dans lequel elle n'avait jamais mis les pieds auparavant. De sa main libre, elle lissa le tissu mordoré de sa robe, et se cramponna plus fort aux doigts masculins, et se hissa sur la pointe des pieds pour murmurer à son oreille.

    « Eh ils font pas semblant, par ici, c'est quand même foutrement joli. »


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Merci à JD Calyce pour la ban
Aelaia
RP écrit à dix doigts avec JD Vladimir



      Q      uelques jours plus tôt, à quelques heures des premières échauffourées nocturnes de la Purge limousine, la Châtaigne avait reçu un pli. Une invitation. L'invitation au mariage de l'italien qui avait officié au sien, une année plus tôt. A peine eut-elle le temps d'hésiter que le coursier repartait déjà avec sa réponse ; positive, évidemment. Garder la chose secrète ne fût, étonnamment, pas si difficile, puisqu'à l'heure des mystères, elle avait été débordée par sa mission de Cheffe Purgeuse & de Gossip A à la recherche des meilleurs potins au milieu de la pampa. Et bien que celui-ci en était un d'envergure, il était resté bien dissimulé dans sa caboche.

      Là où elle avait d'abord envisagé de venir seule, le retour de Vladimir avait un peu chamboulé les choses, et après de lourdes négociations avec le futur épousé - pas si lourdes, au vrai -, elle emmènerait son +1 à la fête. L'unique condition était qu'il ne fasse pas de vagues... au risque d'y perdre ses bourses. Et nous ne parlons pas là de celles si convoitées lors des cinq jours de marave & braquage en terres paumées du Limousin-Marche.


      - Vladimir. Tu m'accompagnes à un mariage. Aujourd'hui.


    Dans la caboche du Tatoué, le programme des prochains jours était déjà réglé comme du papier à musique. Comprendre : profiter de chaque fichue seconde aux côtés d'Aelig, lâcher du sourire attendri sur sa môme d'adoption au creux de ses bras & confier celle-ci à la nourrice pour profiter encore un peu plus de sa donzelle, toute cabossée qu'elle soit. Nul mariage de prévu, donc, dans le programme soigneusement élaboré par ses soins.

      - Un mariage ? De qui ?

    Peu importe la réponse, au fond ; et il ne l'attendra pas pour planter un bref baiser bigrement reconnaissant sur les lèvres de la jeune-femme.

      - Si c'n'est pas une sortie de couple, je n'sais pas ce que c'est, ça.

    Et c'est ça qui motivait le baiser, soulagement après les tourments du coeur et de l'âme de ces derniers mois. Merci, Aelig. Merci de m'avoir fait inviter.

      Ce mariage était peut-être l'occasion de se retrouver, l'un, et l'autre, de retrouver la complicité éborgnée par l'absence et de s'afficher heureuse sous le feu de la rampe. La cérémonie avait lieu quelques heures plus tard, et assise sur le fauteuil de leur chambre, elle tressait ses boucles indisciplinées ; le baiser offert creusant tendrement une fossette.


      - Andréa, et Archibalde Alzo. Elle ne le sait pas encore... Mais je crois qu'ils l'attendaient depuis si longtemps...


    [Plus tard, les Jardins de l'Hostel Alzo]


      Sans doute aurait-elle préféré plus glorieuse arrivée, mais la vie - et Kachina le vilaine - en avait décidé autrement. Vêtue d'une robe de soie nuancée d'ocre, c'est une béquille de bois calée sous un bras, et le bras de Vladimir enroulé à l'autre, qu'elle avançait à douce allure vers les lieux qui accueilleraient les festivités. Jamais encore elle n'avait eu l'occasion de se rendre aux domaines de l'Alzo ; l'oeil curieux découvrait les allées d'arbustes, les bâtisses à l'architecture peu locale et au loin, un peu à l'écart, les quelques rangées où les invités se retrouveraient bientôt.


      - Archibalde. C'est magnifique. Le sait-elle ? Alors ? Elle est prête ?


      Soudain, une voix s'élève derrière elle. C'est un accent qu'elle reconnaitrait parmi cent ; celui du florentin. Le sourcil se hausse, et la main resserre son emprise au bras de Vladimir. Elle aurait du s'en douter, même si elle n'avait vu son nom sur la liste des invités, que le Corleone serait là. Alors qu'il atteint leur hauteur, elle sautille un brin sur son pied intact pour se retourner vers l'Italien-bis.


      - Roman, je n'avais pas pensé te voir ici. Le vin, entre Alzo et toi, toujours une tendre histoire, dis-moi !


    Je suis au mariage d'Archibalde.

    Depuis qu'il savait aux noces de qui il se rendait, Kriev savourait pleinement l'ironie de la présente situation. Lui, au mariage d'un type avec qui il entretenait une inimitié aussi tenace que réciproque, quand Aelaia avait repoussé sa propre demande. Sans grand mal pour l'égo et le palpitant du Tatoué, cela dit ; mais l'Italien ici présent - et dont la seule mention du nom suffit à le tendre quelque peu, tout en accompagnant le demi-tour de la Châtaigne - a visiblement su dépouiller de tout sens le sacrement du mariage aux yeux de la jeune-femme.

    Une inspiration, discrète, et une main un peu plus présente sur l'avant-bras de la jeune-femme. Allons, il était à son côté, et elle était plus radieuse que jamais. Qu'importe la présence d'un ex-mari, qu'importent les vieilles rancunes. Ils sont beaux, tous deux revêtus de leurs plus beaux atours. Un léger sourire à la bretonne, avant qu'il ne salue du chef l'Alzo, bonne volonté à fond pour tâcher de garder un visage neutre.

    Allez, on fait la paix ?

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Merci JD Ness
Vittorina
Dans les campagnes limousines, loin du bordel nommé Limoges, un coche patientait à l'arrêt. A l'intérieur, la moins enthousiaste de tous les invités, apprêtée pour l'occasion, mais peu décidée encore à donner le départ.
    - Qu'est-ce qu'on attend déjà ?
    - Je ne veux pas arriver la première...
    - Bah si c'est que ça, je pouvais bien venir vous chercher dans une heure.
    - Non mais je ne veux pas arriver la dernière non plus.
    - Ah. Ça semble compliqué votre histoire là.
    - Chhtt ! Encore quelques minutes et nous irons.
Quelques minutes mises à profit pour ressasser, sans personne pour interrompre le fil de ses pensées.
Ce n'était pourtant pas la première fois qu'Archibalde se mariait, mais cette fois là, elle sentait bien que c'était différent. Et si elle avait osé dire à Andrea qu'elle était en deuil de la belle-soeur idéale ( ce qui était un tout petit peu vrai quand même ), c'était surtout l'amour que l'un et l'autre se portaient qui la blessait, avec cette impression inconnue ou juste parfois effleurée que quelqu'un lui volait l'amour de son frère.

C'était égoïste, elle en convenait sans tortiller, mais ce que Vittorina ressentait dépassait tout entendement raisonnable, jusqu'à ce que la future mariée elle-même l'oblige à écouter dans un tête-à-tête à fonction de recadrage, pendant lequel la capricieuse avait de nouveau 10 ans.
Que d'efforts Archibalde avait fait pour elle, combien en faisait-il encore aujourd'hui ? Présent dans les bons comme les mauvais moments, peu importe qui couchait dans son lit.
    - On peut y aller.
Alzo n'était pas plus enthousiaste à l'idée de ce mariage, mais elle venait de prendre la décision d'y aller avec d'honorables intentions, notamment celle de ne pas décevoir son sang.
Par chance, elle n'arriva pas la première, reconnaissant déjà quelques visages plus ou moins familiers, et semblait ne pas etre la dernière non plus. Un détail négligé lui sauta alors au nez qui se fronça : tous les présents semblaient fonctionner par binôme et elle arrivait seule.
Seule parce que son adorable époux était retenu ailleurs. Seule parce que Jurgen avait refusé de lui rendre service en lui prêtant un bras. Seule, parce qu'elle s'était bornée à cette fichue liste d'invités quand d'autres ne s'étaient pas gênés.
    Tu aurais dû inviter Sigfried, comme tu le prévoyais... ou mieux, Vran, là on se serait amusées.
    - Chht !
Mais pouvait-on seulement faire taire son mauvais esprit d'une simple injonction ? Rien de moins sûr. Mais pour l'heure, puisqu'il n'était plus question de se dérober, Vittorina parut. Au moins, c'était l'occasion de porter l'une de ses dernières acquisitions, extravagante de simplicité, et d'un bleu entier.
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Dans un monde où le paraître est roi, être peut tuer
Andrea_
Chambre conjugale, avec Susi


J'étais encore vivante. Plus que jamais. Bouleversée par cette journée. Transpirante d'Amour. Eblouie par cette surprise. J'étais tout, tout ce qu'il y a de plus beau -et je ne parle pas de mon reflet- et de plus inquiétant chez une femme. J'étais une femme qui allait se marier avec l'homme qu'elle aimait depuis des années. L'évidence, mais pas au premier regard. L'évidence qui vient avec le temps, quand croiser l'autre nous fait autant de mal que de bien, quand sa peau serait reconnue parmis mille et pourtant redécouverte à chaque caresse. J'étais... Putain, j'étais amoureuse, et je crois que j'aurais pu gerber de bonheur, gerber des fleurs, des chenilles devenues papillons, des petits coeurs de guimauve et du miel. Du joli vomi.

Le point positif dans tout ça, c'est que je n'étais pas prête, parce que lorsque Susi arrivait je n'avais pas pu répondre à sa question avec des mots, mon corps s'était lancé contre le sien et j'avais éclaté en sanglots. Pas des larmes de crocodile, pas des larmes de tristesse, non, juste un immence soulagement et une reconnaissance sans nom au fait qu'elle soit là.
Susi dans son incroyable tact m'a cependant rapidement fait comprendre que cette robe n'était pas la bonne, je n'allais quand même pas mettre une robe de tous les jours ! Je l'ai vu prendre les choses en main, choisir une robe, magnifique, un mélange de taffetas et de mousseline de soie beige aux manches évasées et brodées de fils d'or. Les épaules sont couvertes malgré la largeur du col, le collier de perles est mis en valeur, comme la chute de reins, par une ligne parfaite de boutons dorés. Notons que Susi les a fermés, un à un et sans pester.

Assise devant le miroir je laisse le soin à ma belle fille de dompter la tignasse, ils seront lâchés aujourd'hui. Une cascade de boucles brunes couverts d'une couronne de fleurs. Des pivoines, blanches et roses qui tiennent par magie sur un ruban.
Nul diadème, nul chignon parfait, nul autre bijou que ce collier récemment offert. Sobriété, loin des habitudes pour faire de ce jour, décidément, le plus unique de tous.
Ça serait mentir de dire que les lèvres n'ont pas tremblées quand Susi du bout de l'index y avait appliquée la pâte couleur framboise. J'avais pris sa main et incliné doucement la tête, incapable de prononcer mot. L'heure n'était plus aux larmes.
Dix sept fois. J'avais demandé dix sept fois à Susi si "je ne rêvais pas". Et je ne rêvais pas.

Une dernière embrassade avant de prendre ses mains pour la regarder.

- Tu es magnifique Susi, tu seras une très jolie mariée.



Maison familiale


- Il va venir? Charlotte? Mon fils, Nicolas, il va venir?
- Il était sur la liste, il est souvent retard?
- J'ai du être enceinte pendant quatorze mois, oui, être en retard c'est sa spécialité
- Alors il va arriver...
- Mes cheveux ça va? La robe? Les fleurs ça va? Le bouquet est magnifique non? Est-ce qu'il y a du monde? J'veux dire beaucoup de monde? Il y a des gardes à l'entrée? Quelqu'un s'assure que personne ne viendra sans invitation?
- Tout se passera bien.
- Comment le savez-vous?
- Vous épousez Archibalde, Madame.


Et qui mieux que Lui peut tout contrôler?

Message personnel : Nicolas, si tu ne veux pas que maman meurt d'un arrêt cardiaque, ramène toi. Et vite.
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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Nico_las.
Quand j'ai froid elle se fait lumière
Comme un soleil dans l'existence
Quand j'ai mal elle se fait prière
Elle me dit tout dans un silence
Quand je souffre, elle souffre avec moi
Quand je ris, elle rit aux éclats






J'avais fui l'effervescence et l'agitation de Limoges pour me reposer dans une petite auberge de campagne.
Non pas que je rechignais à la compagnie familiale mais le retour d'Andorre s'avérait un peu compliqué pour moi.
Les conflits, la bataille et la crainte de tout perdre, toutes ces préoccupations qui font perdre à votre visage la candeur de l'enfance.

Il y avait aussi cette hésitation face à l'annonce de ce mariage, non pas que j'avais quelque chose contre cet Alzo qui me paraissait être un homme juste et posé, de quoi avait besoin Mère.
Je n'étais pas le marié mais j'avais peur.
Oui.
Peur de l'avenir
Peur du passé, de la souffrance maternelle qui avait eu dans sa vie le don d'attirer les cons.
Le premier de la liste était assurément mon géniteur...homme qui m'avait elevé 14 ans durant en m'inculcant que toutes les femmes étaient des salopes sans cervelles et que celle qui m'avait mis au monde en était leur reine.
J'avais passé 14 ans à hair de toutes mes tripes cette Colombe qui quelques fois par années se pointait avec un cadeau, la bouche en coeur pour me papouiller et ensuite disparaitre pendant des mois, laissant mon coeur d'enfant piétiné et encore un peu plus meurtri.
Oh oui maman combien je t'en ai voulu et combien j'ai pu dans ma vie te faire payer cette absence.
Puis un jour on se retrouve et on apprend la vérité, on apprend que celui qui vous a inculqué ses valeurs n'est pas celui que l'on croit. Tu comprends combien malgré toi tu as été injuste et tu te jures te protéger cette femme finalement bien plus fragile que salope, tu te promets de rattrapper tout ce temps perdu et tu la suis aveuglement dans sa conquête de bonheur et de liberté.

Sauf que...
...elle a une boussole greffée au milieu du front Déa...une boussole pour la digérer en plein sur les emmerdes et les cons.
Le possessif jaloux et tyrannique
Celui qui sans vergogne la trompait allégremment devant mes yeux consternés et incrédules
Celui qui la diminuait qui n'était même plus un obstacle mais plutôt un boulet qu'on traine
Ou encore celui qui sans préavis disparu sans plus donner signe de vie.

Elle est généreuse Andréa, elle y croit. Quand elle donne, elle fait pas semblant et quand elle ramasse...c'est pas du vent non plus....Voyez ces petites rides au coin des yeux ou son front qui parfois se plisse....ce silence qui s'installe entre deux conneries ? Tout ça se sont les soucis...à chaque fois qu'on l'a brisé, qu'on a trahi sa confiance ou qu'on l'a abandonnée.
Pour tous vos actes atroces chers beaux-pères, je vous maudis jusqu'à votre dernier souffle.

C'est donc la boule au ventre que je poussais la porte de la maison familiale, mon baluchon lancé sur mon épaule. J'avais peut être les traits un peu tirés sous ma barbe de trois jours.
C'est Archibalde que j'allais voir en premier et peut être avait-il senti mon angoisse car quand je le saluais d'un : je demande qu'une chose : rendez la heureuse..que jamais son coeur saigne à cause de vous, sa main se posa fermement sur mon épaule et son regard franc me transpercea : J'y compte bien mon garçon.
Un sourire décrispa mon visage et une accolade virile s'en suivit. Il était temps de se préparer à la hâte et de rejoindre la Madrè..J'avais enfilé un costume de bonne facture mais sobre, une chemise immaculée plus ou moins rentrée dans une paire de braies noires, les cheveux de jais ma foi, indomptables avaient fini attachés par un catogan serré.


Quand je me blesse elle est douceur
Comme une caresse dans l'existence
Quand j'abandonne elle devient lionne
Et me relève avec patience
Quand j'ai la folie des grandeurs
Elle me ramène sans me faire mal
Elle est dans ce monde infernal
Mon étoile parmi les étoiles



L'émotion me sumergea quand j'apperçus enfin celle qui m'avait donné la vie, celle qu'on avait privé de son enfant pendant de longues années.
Je m'approchais d'elle pour la prendre dans mes bras et ainsi serrée contre mon torse, je ne pus qu'une nouvelle fois admirer ce petit bout de femme si fragile mais si forte qu'était la Colombe.


Oh mon Dieu, laissez-les moi
Les beaux yeux de la Mama
Enlevez-moi même tout le reste
Mais pas la douceur de ses gestes
Elle m'a porté avant le monde
Elle me porte encore chaque seconde
Elle m'emportera avec elle
Je lui serai toujours fidèle

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Alaynna
Il aura fallu ce petit mot de son Barbu italien préféré pour que la Napolitaine accepte de prendre la route, pour se rendre au mariage de celui qui est si cher en son coeur. Depuis qu'ils étaient à Marseille, et qu'elle avait retrouvé son mas, ses camargues et la tombe de celui qui continue cruellement de manquer, même Roman avait l'impression de vivre avec un fantôme. La Ritale passait la plupart de ses nuits à ses occupations favorites en solitaire et les journées se déroulaient entre ses enfants, ses chevaux, et des discussions interminables sur une tombe. Roman n'était pas dupe de tout cela et faisait de son mieux pour épauler une Italienne qui se renfermait de plus en plus sur elle-même depuis qu'ils se trouvaient en Provence. Néanmoins, il était heureux que quelques membres de la fratrie d'Alaynna soient avec eux, et qu'elle ait pour mission de surveiller l'état de santé de l'une de ses soeurs, cela l'obligeait quelque peu à ne pas perdre pieds.
L'invitation d'Archibalde l'avait quelque peu galvanisée, elle était heureuse pour le couple et il était l'un des rares pour lequel elle répondrait toujours à l'appel.

Le Florentin s'était apprêté dans ses plus beaux atours, tout neufs. Corleone était lui, au mieux de sa forme et elle s'étonnait encore qu'il la supporte, alors que depuis qu'ils se trouvaient sur Marseille, elle passait plus de temps auprès d'un mort qu'auprès de lui. Mais il semblait très bien s'en accommoder et ne s'était pas fait la malle. Pas encore du moins. Roman avait bien essayé de la convaincre de porter une tenue féminine, mais la Napolitaine n'en avait pas démordu, aucune robe ne viendrait s'inviter à la fête. C'est en tenue de cavalière qu'elle était, certes les étoffes étaient de qualité, mais la coupe restait simple et particulièrement bien choisie pour cacher les quelques rondeurs qu'elle avait perdu, l'illusion était de mise bien qu'elle sache pertinemment qu'elle ne la ferait pas, ni au Corleone, et encore moins à l'Alzo. Ses cheveux étaient relevés en un chignon d'où, comme à leur habitude, quelques mèches rebelles s'échappaient, et l'immuable précieuse fibule Serbe avait retrouvé la chevelure Napolitaine, du moins pour cette occasion.

Alors que Roman s'exclame, les aciers se posent sur la jeune femme à la béquille. Forcément, l'acier est tout d'abord attiré par la béquille avant de reconnaitre vaguement, - car elles n'ont eu l'occasion de se croiser qu'une seule fois dans une taverne de Limoges - celle qui fut la troisième épouse de Roman. Ce qui ne semble pas vraiment déranger Alaynna qui la salue d'un léger sourire. Connaissant Corleone et son égo comme sa poche, elle ne doute pas qu'en son fort intérieur, il doit jubiler de se trouver quelque peu en famille avec deux de ses ex-épouses.

Mais d'emblée, les aciers sont à la recherche du marié du jour. Celui pour lequel elle a accepté de quitter son antre. Bon. A vrai dire. Elle a toujours eu une petite pointe d'admiration pour la mariée, Andrea, qu'elle aime bien. Mais Archibalde n'en reste pas moins une personne à part, l'Ami indéfectible.

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Roman.
Aelaia a écrit:
Soudain, une voix s'élève derrière elle. C'est un accent qu'elle reconnaitrait parmi cent ; celui du florentin. Le sourcil se hausse, et la main resserre son emprise au bras de Vladimir. Elle aurait du s'en douter, même si elle n'avait vu son nom sur la liste des invités, que le Corleone serait là. Alors qu'il atteint leur hauteur, elle sautille un brin sur son pied intact pour se retourner vers l'Italien-bis.

- Roman, je n'avais pas pensé te voir ici. Le vin, entre Alzo et toi, toujours une tendre histoire, dis-moi !


Le temps d'avancer vers le milieu du jardin, d'autres invités ont fait leur apparition. Le Florentin, visage levé vers la bâtisse, n'y a tout d'abord pas prêté attention, trop occupé à chercher du regard l'Alzo roi de la fête. Mais lui aussi reconnaît la voix qui se porte en sa direction, et il tourne la tête, d'abord surpris, puis souriant. Les émotions qui l'effleurent restent soigneusement masquées. Non qu'il en ait à rougir... mais plutôt qu'il n'a guère envie de creuser trop avant dans la sombre culpabilité qu'il nourrit encore au sujet de la déception qu'il a imposée à Aelaia. Alors, il affiche un sourire amical, pour elle qu'il n'a jamais détestée, et offre un signe de tête poli à l'homme qui l'accompagne. Il le connaît vaguement; tout du moins se sont-ils déjà croisés en ville ou en taverne.

- J'ignorais également, il y a encore quelques jours, que je serai ici. Nous sommes revenus de Marseille pour l'occasion. Que t'est-il arrivé ?

Ses yeux s'étaient portés vers la béquille qui soutenait la jeune femme. Son air aimable s'était légèrement crispé. Lorenzo avait-il encore cherché à la faire disparaître ? L'assassin des Médicis avait pourtant obéi à son maître, empêchant Aelaia de rester dans sa vie, au détriment de leurs propres sentiments. Il s'en voulait encore, car elle n'avait pas mérité pareil traitement. Les mois avaient passé, et depuis Lorenzo n'avait plus rien réclamé au sujet de la bretonne... mais Roman gardait à l'esprit une crainte sourde qu'il ne se décide à l'éliminer, parce qu'elle connaissait trop de sujets sensibles et qu'elle représentait une éventuelle source de danger, si elle s'aventurait à en parler à d'autres. Alors, cette béquille était-elle la conséquence d'une simple maladresse, ou d'une tentative d'intimidation ?

Il porta un bref regard à l'homme qui accompagnait la bretonne. Était-il son compagnon, à présent ? Elle semblait heureuse, son sourire et l'éclat de son regard trahissant aisément un bien-être évident. Au fond de lui, il s'en sentit tout aussi soulagé que vexé. Peut-être même, se l'avoua-t-il, un brin jaloux. Mais il n'avait en aucun cas le droit de lui reprocher de retrouver le bonheur. Il préférait la savoir avec un autre, heureuse et en sécurité, qu'à ses côtés mais constamment menacée par Lorenzo, qui n'avait pas plus toléré sa présence que celle de Fanette jadis.

Seule Alaynna, dans sa noirceur et sa brutalité, dans sa dangerosité et son indépendance, était tolérée auprès de lui par le maître des Médicis. Elle n'était pas une femme fragile qu'il devait protéger. Et Lorenzo savait que, tout comme Roman et au contraire d'Aelaia et de bien d'autres, Alaynna vivait du côté sombre du miroir.

Elle s'y était même égarée, depuis plusieurs semaines... et il était temps de la ramener. Mais il ne comptait pas en discuter avant la fin de la fête. Il connaissait trop bien les deuils de sa compagne, qui affichait une mine avenante qu'il savait être soigneusement composée. Elle ne tromperait pas l'Alzo non plus. Mais ce n'était pas un jour à s'étendre sur cela.
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Alderic..
Fraîchement revenu de la Purge, Alderic avait pris de l'assurance, Il commençait à tutoyer quelques personnes et n'avait surtout plus envie de jouer le gendre idéal.
Il avait retrouvé une Susi blessée, physiquement et moralement.
Heureusement un événement avait eu le don de redonner de l'énergie à la plus jolie des tornades.
Sur son visage, les ecchymoses avaient laissé la place à un maquillage discret et la tenue de purge avait laissé la place à une toilette digne d'une Comtesse plus plus
Comble du raffinement, elle avait prévu une tenue assortie pour son fiancé.

Une fois habillés, prêts à éblouir l'assemblée de leurs beautés conjuguées, la Belle avoua ses craintes sur le ton de l'humour, avec une pointe de vérité qui n'avait pas échappé au jeune forgeron.


Je pourrais en dire autant, tu es ravissante, comme toujours, mais encore mieux!

Il ajouta sur un mode taquin :

Dommage que nous ayons fini de nous habiller, je ne commettrai pas le crime de froisser ta robe ou te décoiffer!

Reprenant son sérieux, le jeune Wood lissa ses manches et réajusta son pourpoint avant de la presser un peu.


Il est temps d'y aller si nous ne voulons pas passer notre temps à saluer tout le monde.
Et non, tu ne me perdras pas, pas ce soir. Il y aura trop de gens prêts à me tuer si je fais un faux pas.

Laissant échapper un petit rire, il l'emmena hors de l'appartement qui leur servait de petit nid d'amour depuis un bon mois.
Le jeune homme avait raison, plus on arrivait tard, plus il y avait de gens à saluer en une fois.


Arrivés sur place, la promesse de s'accrocher pour toujours au bras du forgeron s'envola tel un joli papillon bleu.
À peine le temps de l'avertir qu'elle partait s'occuper de Déa que la jolie fiancée avait disparu.

Abandonné à son sort, le brun se mit en quête de visages connus et appréciés.

Jurgen et Helvalia? Hmm non, trop centrés sur eux-même,
Le marié? Clairement pas,
Ses pas le guidèrent vers le jardin où se trouvait la sympathique Aelaia, organisatrice de la Purge, en compagnie de son... mari? Fiancé? Le brun ne savait plus, ou n'avait jamais su.

Bonjour Aelaia, bonjour messire! Comment allez-vous?
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