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Brigandage sur les routes fin Octobre, Andréa et Hecthor, mais bien sûr rien ne se passe comme prévu !

[RP] Vide tes poches et fais moi à manger

Hecthor.
    Je tenais Ondo au bout de la longe et me dirigeai vers les oeufs coquillards. Les sacoches de la selle sont garnies de pain, de viande séchée et d'une gourde d'eau. Une épaisse couverture et des fourrures sont attachées à l'arrière de la selle. Les provisions seront suffisantes pour ces trois journées entières en pleine nature. Pour le reste, et les appétits à satisfaire, je saurai aisément me débrouiller dans la cambrousse, en sera t'il de même pour ma partenaire ? laissez moi en douter. J'avais bien l'intention d'exacerber ses talents de survie, ou du moins, la pousser au défi.

    Quelques minutes plus tard, j'avisais la monture et sa cavalière. J'avais une admiration pour les chevaux, alors peut être que mon regard s'était aventuré davantage sur le destrier plutôt que sur la femme. Ou peut-être pas, après tout, il m'était difficile de l'ignorer et un sourire ornementait mon visage trahissant certainement certaines de mes pensées. Je détaillai ses manières, son aisance lorsque nous chevauchions, (on parle toujours d'équitation), sa posture, sa légèreté, ses boucles brunes qui s'échappaient parfois de son chignon, la brillance de ses lèvres, bref !

    Nous avancions sous un plafond cotonneux nous privant d'un éclat de lune qui aurait facilité notre voyage. Lanterne à la main, nous avions opté pour les routes commerciales, larges et dégagées afin de minimiser les risques pour nos montures. Le ciel nous fit grâce de sa clémence en nous épargnant une pluie qui aurait rendu les choses bien plus inconfortables.
    Au petit matin, lorsque les premières lueurs de l'aube léchaient la courbe de l'horizon, nous étions au beau milieu d'une vaste clairière entourée de feuillus parés de teintes orangées. On avait opté pour cet endroit car un cours d'eau y passait, la route principale était à quelques mètres derrière la sapinière et le terrain semblait plat et abrité du vent.

    Les chevaux attachés aux arbres, j'en profitai pour remplir mon outre d'eau dans le ruisseau et par la même occasion, pour me rafraichir le visage. C'était notre première virée à l'extérieur de la ville et, bien que le cadre soit bucolique, ce que nous nous appprétions à faire tranchera avec cette atmosphère. Ma vision se troubla, un son strident persifla dans mes oreilles et me coupa du moment présent. La mousse se para de grenat et une odeur méphitique cisailla l'air ambiant. Ma tête se mit à tourner de manière vertigineuse et l'odeur du parfum d'Andréa me tira de mon hallucination cauchemardesque.

    Je lui tendis un sourire et lorsque mes Prusse fondirent dans ses aciers, tout ce qui m'entourait s'évapora. Je me nourris de sa présence tel un détraqueur aspirant la joie de ses victimes. A la différence que je préférais amplement partager ma joie avec elle plutôt que de la lui soutirer. Je me relevai et déposai un baiser quelque peu provocateur au coin de ses lèvres. Plus loin, je récupérai les collets dans une sacoche de selle et allai les placer dans le sous bois de la sapinière. Quelques minutes plus tard, je fis à nouveau apparition dans la clairière et étalai une épaisse couverture au sol avant de m'affaler sur le dos. La nuit a été courte et j'avais bien l'intention de me reposer un peu, mais seulement après avoir placé un :

    - Tu iras récupérer les collets et ensuite tu devras dépecer et préparer le lapin pour le repas de midi. Tu sais, on avait discuté de ce défi hm ? après quoi, je t'offrirai ce que tu m'as demandé en retour.

    Evidemment qu'un sourire arbora mon visage, évidemment que j'employais un ton autoritaire juste pour la piquer, évidemment que j'attendais le revers de la médaille, évidemment que j'appréciais nos petits jeux, où qu'ils nous menaient...
Andrea_
J'avais attendu ce moment avec impatience. Partir brigander, tous les deux, c'est quelque chose que nous avions rapidement évoqué, bien plus rapidement que nous étions devenus amants. Pourtant voilà plusieurs semaines -mois?- que c'était toujours remis au lendemain.
Le départ initialement prévu le dimanche fut rapidement avancé, un gros besoin de quitter Limoges, une envie de nature, de pouvoir agir comme je le sentais sans être épiée, jugée, l'envie de voir ce que valait le bûcheron, au milieu des pigeons, et un besoin de l'avoir pour moi plus de quelques heures.
J'avais rapidement préparé quelques affaires, de quoi tenir deux, trois ou quatre jours, j'ai l'habitude de brigander, il ne fut donc pas difficile de choisir quelles armes emmener, quelles tenues prendre, le plus difficile dans l'histoire fût quand même de savoir quoi emporter pour manger car il était évident que les choux à la crême ne supporteraient pas le voyage et qu'il serait compliqué de faire réchauffer ce gratin, mais après moultes soupirs -exaspérés, sous forme de mini boudineries-, j'avais finalement fourré un peu sèchement faut l'avouer, quelques miches de pain et de la viande séchée. Avec un peu de chance ces mets plairont à Hecthor et je n'aurais pas besoin d'aller chasser le lapin.

Ah mais ouai, ce mec s'est carrément mis en tête que j'allais, MOI, m'occuper de le nourrir, et pire encore, il a osé le formuler tout haut. Prenons une minute pour rire tous ensemble.
ahah
AHAHAH
AHAHAHAHAH
Naïf. Ou suicidaire, je ne sais pas encore.
Toujours est-il que nous avions pris la route, moi en tête, pour un ailleurs aux odeurs de sapinette. Je peux vous dire que l'expression "ça sent le sapin" pour ces deux là aura une saveur toute particulière qui n'a strictement RIEN de mortuaire -bien qu'Hecthor soit petit mort plusieurs fois-.

Au petit matin nous avions trouvé le coin qui abriterait nos méfaits. Sitôt arrivé Hecthor vaquait à ses occupations pendant que je trouvais de quoi allumer un feu. Tout semblait calme, c'est à peine si les oiseaux troublaient le bruit du ruisseau. J'aime être sur les routes, j'aime l'automne, et je peux vous dire que cette sortie avait tout de la sortie idéale, surtout vu ce que la nuit suivante nous promettait -je parle de brigande hein, évidemment-.
Pourtant alors que j'échappais une branche plus grosse que les autres je notais avec inquiétude le visage d'Hecthor qui se transformait. Je ne saurais dire ce qu'il se passait sous la tignasse Blonde mais c'était visiblement très désagréable, il semblait là sans l'être vraiment, je me redressais et fis quelques pas en sa direction avant qu'il ne me tende un sourire.
Un sourire, et un baiser au coin des lèvres et Hecthor redevenait Hecthor. La vérité, c'est que ces moments d'absence devenaient de plus en plus nombreux et je n'arrivais pas à savoir ce qui les motivaient. Je craignais qu'un jour il ne reste suspendu entre le rêve et la réalité et qu'il ne revienne plus jamais, ou plus comme avant.

J'étais bien contente de le voir s'éloigner avec les collets, ça siginifiait deux choses :
- un : il avait compris que JE ne ferais pas le repas.
- deux : on allait manger.
Et rien que ça, ça valait bien le fait que j'étale une couverture au sol pour m'étaler telle une étoile de mer -mais une belle hein- près du feu qui prenait lentement mais sûrement -ça va toujours moins vite à s'allumer avec du bois vert mais le bois sec, en automne, ça ne courent pas les chemins-.

Puis Il revint et le tableau était parfait. Si j'avais pu j'aurais photographié cet instant et je l'aurais appelé "l'homme qui revient après avoir posé ses collets sous les sapins". Mais je ne peux pas photographier alors je me suis contenté de le lorgner, de haut en bas -et même au milieu quand il s'est penché pour poser sa petite couverture et que j'ai bavé au lieu de croquer dedans-.
Nan vraiment, le tableau était parfait.
Et puis il a parlé.


- Tu iras récupérer les collets et ensuite tu devras dépecer et préparer le lapin pour le repas de midi. Tu sais, on avait discuté de ce défi hm ? après quoi, je t'offrirai ce que tu m'as demandé en retour.

Et si vous voulez savoir à quoi ressemble le seum, je vous conseille de me regarder. Oh shit, ce mec vient de tuer mon délire. Adieu veau vache cochon, Hecthor tout nu sur une peau de bête en attendant qu'il reparte chercher le lapin sauvage.
Adieu les épines dans les fesses, l'écorce qui gratte la peau du dos, les feuilles mortes dans les cheveux.
Adieu étreinte automnale au milieu des bois.
Et bonjour Seum des bois. Seum DU Bois.


- T'as cru que les lapins allaient se jeter directement dans tes collets? Qu'ils se sont dit "oh mon Dieu cet homme a posé des collets et cette femme magnifique, qu'il ne mérite pas d'ailleurs" Oui parce qu'on sait bien que les lapins sont des êtres super intelligents et clairvoyants a faim, vite jetons nous sur ses pièges" dès que t'as eu le dos tourné?
Enfin Hecthor, naaaaaon... Ce n'est pas possible ça!

Alors que si on enchaine directement sur ce que je t'ai demandé en retour...
Ou sur autre chose de plus... neutre... Là... Peut-être... Qu'on a une chance que je ramène un lapin dans quelques min...heures.


Et le sourire de se poser en coin alors qu'elle avance vers lui à quatre pattes.
Allez, fais pas ton rabat joie.
Et laisse moi exercer mon talent d'enfumeuse sur toi.

_________________

*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
Hecthor.
    Je devais admettre qu'elle venait de marquer un point. On allait attendre pour devoir récupérer les lapins et évidemment il y avait une part d'incertitude quant à la réussite des pièges. Je pense, j'espère ! qu'elle a pris de quoi manger de son côté et qu'elle n'espère pas que je suis le mulet qui garanti le bon déroulement de ce "séjour" boisé et notamment celui de son estomac.

    La journée allait être longue jusqu'au soir et nous devrons nous tenir occupés. C'est à cet instant que je la vis s'approcher. Je te vois Andréa, je vois ce qui anime tes yeux, je vois ce qui déhanche ton corps tandis que tu t'approches, féline, je vois que tu as envie de me dévorer tout cru et j'espère que tu vois que je compte bien occuper ta journée de la meilleure des manières.

    A porté de main, je l'attrapai et la fis tomber sur moi. Tout d'abord un rire, puis un regard, sérieux, tempétueux, annonciateur, puis un sourire, malin, coquin, dévoreur et mes mains se posaient sur ses hanches. Les frusques furent retirées à la hâte, la bouche collée, avide, à la sienne et nos corps eurent loisir de se redécouvrir encore. Enchevêtrés, brûlants, moites, ils s'unirent comme des âmes jumelles qui ne supportaient plus d'être séparées. La nature fut témoin (encore) de nos ébats, et les draps s'en souviennent. Certes, couverture dans ce cas, mais c'était pour la référence musicale m'emmerdez pas.

    Mon corps venait tout juste de se remettre, fourbu par l'effort, vidé par le plaisir, mais je décidai de me lever de la couverture et de quitter la douceur de ses bras. Non sans oublier de m'habiller, il en va de soi. Quoique, ça ferait très nature un homme en tenue d'Adam au milieu de cette clairière, je suis sûr que ça se marierait parfaitement avec le décor et donc, empreint d'un esprit de malice, j'enfilai UNIQUEMENT mes bottes. Matez la dégaine !

    La hache fut décrochée de la selle d'Ondo, à qui je flattais l'encolure, et mes pas m'emmenèrent vers la première ligne de feuillus. Manche perché sur mon épaule, j'avisai la hauteur des cimes des éventuels cibles. Celui là, diamètre fin, bois sec. Et le bûcheron se mit à l'oeuvre. Après quelques coups violents à la base du tronc (jacques de son prénom), l'encoche fit basculer l'arbre qui mesurait à vue d'oeil une petite dizaine de mètres. C'est à cet instant, lorsque le craquement sonore Dubois résonna dans la clairière, que je pensais à avertir Andréa :


    - Attention !!!

    Bon, techniquement je suis un bon bûcheron et j'avais taillé l'encoche pour que l'arbre tombe dans la direction opposée à nos couvertures. Sauf que, aléas de la nature, le tronc pivota sur lui même à cause d'un foutu noeud dans son coeur et il rebondit sur un congénère bouleau. Du coup, la direction n'était plus tout à fait la même. Je pris les jambes à mon cou, dégaine somptueuse avec le service trois pièces qui ballotte, le tout, en me marrant comme un bossu.

    BOUM !

    Le grand monsieur de la forêt souleva une volée de feuilles mortes lors de son écrasement. Quelques branches sèches se brisèrent au moment de l'impact et vinrent parfaire la valse automnale. Je souriais, largement, trop peut être :


    - C'était calculé...Je..vais voir si les lapins sont tombés dans le panneau.

    Dis-je en montrant la direction de l'index sur un ton plus tout à fait sereine. J'étais à peu près sûr que j'allais me prendre une soufflante si je restais dans les parages. Autant laisser passer l'orage et sautiller vers la direction contraire de là où elle se tient.

    Mes fesses rebondissantes et moi, constatèrent que les pièges n'avaient pas encore pris. J'estimai l'avancée de la journée avec la hauteur du soleil dans le ci...trop de nuages. Mais d'après l'horloge parfaite de mon estomac, on devait approcher midi. Je revins alors dans la clairière, en catimini et entrepris de retrouver ma hache que j'avais laissé sur une souche afin de couper les branches de l'arbre allongé. Je vais faire des réserves pour le feu tiens.

    Ne l'ayant pas dans ma ligne de mire, je me préparais au pire, alors je l'appelais tout naturellement :


    - Andréa c'est quand qu'on mange ?
Andrea_
Je suis jeune femme indépendante, alors bien sûr que j'avais prévu de quoi manger, m'enfin là, tout de suite, la seule chose que j'avais envie de dévorer n'avait pas été portée sur mon cheval, et encore moins glissée dans une sacoche. Non, mon plat favori ressemblait à ces desserts qu'on regarde sans oser les bouffer de peur de ne pas avoir droit d'y regoûter un jour, condamnée à y penser jours et nuits. Sauf que...
J'allais avoir le loisir de le goûter, morceau par morceau, de le dévorer et d'en dévoiler toutes les saveurs, histoire de m'assurer que j'aimais bien ça, et soulagée à l'idée que je pourrais encore en reprendre, chaque fois que l'envie me prendrait. A moins que ça soit quand lui, me prendrait -hahum-.
J'étais encore là à caresser son dos lorsqu'il m'abandonnait, et je grognais plus pour le fond que pour la forme. Je ne sais pas si vous savez mais nous avons là une espèce d'homme des Cavernes, le genre qui sait donner de sa personne, un brin mineur à ses heures perdues, capable de piquer des parois pour en extraire de l'or -ou tout autre chose de bien plus humide-, alors oui, oui j'étais soulagée de le voir s'éloigner un peu, le temps de retrouver un tant soit peu de dignité, et de souffle. Est-il utile de soulagner le look improbable du bûcheron botté?
Non.
Non car il faudrait alors s'attarder sur cette paire de fesses qui aguiche mes lèvres, ces muscles saillants encore brillants de sueur, ce sourire à damner des seins -des saints aussi-, et je vais vous dire, remerciez le ciel qu'il ne se soit pas penché en avant car les images qui me viennent en tête à cette possibilité ne sont pas, mais alors vraiment pas aristotéliciennes.


- Hummmm Ça, c'est moi alors qu'il s'éloigne. Encore persuadée qu'il va relever les collets, parce que bien sûr nous avons célébré l'automne pendant des heures et qu'il y a forcément un moment où un lapin, jaloux de cet exploit a décidé d'aller lui même se suicider.
- HHuuuuuuum ! Et ça c'est encore moi, en état larvaire, qui vire dans un sens et dans l'autre, enroulée dans une couverture, profitant de quelques rayons du soleil sur le haut de mes épaules. Voyez, je suis une femme simple, j'aime qu'on me fiche la paix après l'amour. Le genre qui peut rester à glandouiller au plumard pendant des heures pendant que l'homme...
Coupe du bois. C'était donc ça le manche sur l'épaule -idiote que je suis, je pensais que c'était pour parfaire la pause hyper sensuelle-. Le bruit est un peu chiant, un mec qui coupe Dubois c'est toujours hyper relou à entendre mais rien, je dis bien RIEN ne peut défaire mon bonheur en sec instant parce que
Crac
Parce que je suis une femme comblée, qui vient de se faire


- Attention !!!

Qui vient de subir une tentative d'assassinat. Le truc violent en plus, il aurait pu m'étouffer avec son... oreiller, ou avec un gros coup.. sur la tête, mais NAON, cette andouille tente de m'écraser avec un arbre?
C'est l'instinct de survie qui cause, c'est lui aussi qui fait que je ne sais comment je me trouve à fuir, complètement nue et à quatre pattes. Croyez le ou non -mais croyez le c'est plus simple-, j'ai à peine le temps de tourner la tête que je vois l'autre bûcheron de mes deux, partir en courant avec les deux siennes en pleine ballottement, complètement mort de rire. En vrai j'allais gueuler, vraiment, mais les feuilles déjà retombaient et j'essuyais comme je pouvais cette pluie d'automne.
En soupirant.
Cet homme, me désespérait.


- C'était calculé...Je..vais voir si les lapins sont tombés dans le panneau.
- PUTAIN HEC' ! T'as failli me TUER ! C'est l'adrénaline qui parle, l'adrénaline rend Marseillais tu savais pas? T'as tellement intérêt de ramener des lapins, mais TELLEMENT ! Allez file! Hec... Arrête de... HECTHOR ! Bordel arrête de rire sinon je... RHAAAAA

J'avais eu le temps de me calmer. J'avais eu le temps aussi de me raffraîchir les idées, d'alimenter le feu, de tailler une sorte de pic en bois où trônerait, si tout va bien, le lapin que mon blond ramènerait, enfin s'il rentre un jour. Et j'avais enfilé une chainse qui cachait autant qu'elle découvrait, le genre de tissus dont on ne saurait dire s'il est chaud tant il est transparent. Et puis j'avais fait deux trois choses, parce qu'on n'essaye de pas de me tuer sans en payer le prix.

- Andréa c'est quand qu'on mange?
- Mais? Que vois-je, qu'ouïs-je, serais-tu aussi doué pour attraper les lapins que pour viser correctement quand tu coupes un arbre? Heureusement que je suis une femme organisée !

Et que j'ai pris de quoi te préparer un repas. Tiens, celui là est pour toi, moi? J'ai déjà mangé. Et un looooong sourire. Le pain est légèrement rassis mais comme tu pourras le deviner, je suis moi aussi allée à la chasse. Au vers. Il y en a trente deux dans ton casse croute. Et puis j'ai frotté tes fringues avec des orties. Il se peut que j'ai fait macéré quelques insectes dans ton outre, mais ne râle pas s'il te plait, ne râle pas, parce que je n'ai rien fait à tes bottes, t'as bien fait de les prendre avec toi !


Première nuit


Mais il y a un moment où il faut bien se mettre au travail, parce que c'est bien beau de chasser le lapin, le bûcheron et la Colombe, de s'envoyer en l'air à même le sol, de se marrer comme des baleines et de se murmurer des choses au creux de l'oreille, y a un moment où la nuit tombe et où on se souvient qu'on n'est pas venu là uniquement pour profiter de la vie loin du tumulte de Limoges, à l'abri des regards.
Non, nous, on était là pour brigander. Se faire des couilles en or si possible, ou au moins de ramener quelques piécettes pour justifier notre absence.
Les regards s'étaient faits plus sérieux alors qu'on avait enfilé une tenue plus...habillée déjà, et plus adaptée à ce genre de sport. Les dagues pour ma part reprirent leurs places, dans la botte, à l'arrière de la ceinture et contre une cuisse, les cheveux sont natés et retombent contre l'échine. Un dernier sourire à mon comparse avant de lui lancer un dernier pari.


- " Tu peux t'asseoir et prendre des notes si tu veux, je vais te montrer de quoi je suis capable cette nuit, et demain, demain tu te prosterneras à mes pieds en me suppliant de te dire comment j'ai fait."

J'avais ri, oh oui, je me souviens encore de ce putain de rire qui sortait de mes lèvres. Si j'avais su...
Si j'avais su, j'aurais fermé ma gueule.

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*Phrase de Pomme, Merci pour la bannière, vraiment.
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