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[RP] Parce que c'était l'ôtre parce que c'était moi

Sofie.

Et le monde a tourné sans nous.

C'est une phrase apprise depuis peu, elles n'auraient jamais pu s'en douter, le monde tournait autour d'elles, elles décidaient de quand et comment, mais ce monde autonome qui valse sans elles c'est juste de la trahison...

Car la modestie n'existait pas en Auvergne, ils ont les volcans et le fromage, ils ont Silec et Maychou, alors, si encore fallait se taper en calamité la modestie, personne ne viendrait y vivre.

C'est ainsi que la vie coulait, d'une à l'autre, surtout chez l'ôtre à ses frais et l'insouciance empestait les jours de pluie.

Elle se souvient encore de ce fameux soir, l'ivresse en troisième larron, elles refaisaient le monde, tout y passait, l'amour n'existait pas, les hommes tous des marrons, la politique des corrompus, sauf elles..Les médicastres des escrocs, les vendeurs des bonimenteurs. Une fée passait parfois pour étinceler la lueur dans les esprits, avant qu'elles ne s'endorment. Et la fameuse phrase lancée en défi, comme les gosses peuvent prétendre aux rêves.


Plus tard je serai Reine de France!

Elle avait haussé les épaules, plus tard c'était après la griserie, demain elle voudra traverser la mer sur la pointe des pieds pour aller à Alexandrie, demain il fera jour..

D'accord ! t'as vu la nouvelle duchesse? Sa robe n'est pas associée à ses yeux.


Elles finissaient par s'endormir, en se coulant dans de merveilleux songes, car au fond, l'amour était un rêve, éternelles amoureuses de la vie, avant tout, elles couraient derrière l'idéal, chacune aspirant à l'utopie du lendemain.

Et enfin..

Quelques déconvenues, quelques espoirs et beaucoup de larmes, elle était là, placée au premier rang, assez proche pour découvrir les joyaux de la couronne, posés sur la tête de l'ôtre, assez proche pour en sourire et pour savoir le chemin de vie et ses sacrifices, pour en arriver là..

Encore présente pour quelques mariages, quelques naissances, quelques imbroglios, elle était là.

Comme elles se maudissaient, cette haine féroce qui devenait un je t'aime rageur, il fut dans le passé bien des gens qui tentèrent de les séparer, alors l'autre sortait les griffes, quand la première se rangeait derrière. L’église, les hommes, les férues de la jalousie, la politique et les guerres...Elles ont dû faire toutes les guerres, pour être aussi fortes aujourd’hui.

Cet hiver sera beau, l'amour brille et la neige arrivera à l'heure. Enfin, elles se retrouvent, le rendez-vous est donné, ce sera Alençon au bord du lac, sans la garde et le tralala. Sans les soldats et son vieux capitaine, sans personne, juste elles et quelques canards qu'elles massacreront à coups de pierres pour les mutiler. Car les canards à trois pattes c'est toujours plus attachant que les intègres.

Assise sur une grosse pierre, elle attend, la bouteille est au sol, pas besoin de godets. Devant elle, Udon, coule paisiblement, si elle savait..Le rendez vous est donné, elle avait reçu le message codé, elles seront à l'écart, loin des yeux, loin de tous..

La rivière est dans son lit depuis des décennies, ce jour, elle risque d’en sortir pour aller se cacher. La couleur rouge carmin est un mot tabou, pourtant l’eau rougira d’être témoin de souvenirs impérissables. Au loin le clocher bat son rappel, la messe peut bien attendre, elles doivent y boire le vin, c’est la France entière qui attendra et retiendra son souffle, c’est autour d’une bouteille que les idées les plus florissantes ont vu le jour dans le passé… Des flammes et une biscuiterie en ruine pourraient en témoigner.
Enfin, elles seront seules, juste deux, comme bien souvent dans le passé.

Enfin, quelques pas derrière elle font craquer les branches mortes, peut-être qu’elles auraient dû prévoir un mot de passe, pour ce rendez-vous secret, mais dans le doute..


Mot de passe ?C'est toi?
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Princesselaure
Et l'eau a coulé sous les ponts aussi... Tu m'avais promis que le temps s'arrêterait...
De nos retrouvailles qui me tordent les entrailles...

Dans ce Château de Carrouges où la Reine et sa suite établissent leur quartier lors des passages en Alençon plus ou moins longs... Elle fait les cent pas dans ce long couloir, attendant le signal de sa présence sur le lieu du rendez-vous. L'azur qui passe de ses doigts bagués à cette fenêtre sur le monde... Symbole de cette liberté qu'elle ne ressent plus depuis son accession à la tête de ce Royaume. Jouant parfois avec ce saphir qui jonche l'anneau des rois.. Ce ciel grisonnant qui l'invite à s'enfuir... S'y attardant plus que de raison alors qu'une foule de souvenirs lui remontent... Sofie... Son tout... Son équilibre... Sa raison... Et cette phrase qui tourne en boucle depuis des décennies... "Je ne comprends pas que Sofie puisse suivre Laure dans ces décisions ridicules... Qu'elle puisse la soutenir à ce point là ! " Bande de cons ! Elle fait partie de moi comme je fais partie d'elle... Jamais vous ne comprendrez ce lien impérissable qui peut les tenir si proche l'une de l'autre dans ce monde égoïste. Crevez par votre petitesse d'esprit !

Le roux qui se mêle parfaitement aux couleurs de cette saison qui s'abat sur le Royaume de France. Elle est là ! Elle la voit ! Avant même que l'azur ne puisse détecter son image... Branle-bas de combat ! C'est elle ! Enfin...

Furtivement elle s'en retourne dans sa suite, glisse des robes en boule sous l'épaisse couverture qui recouvre la couche qu'elle occupera, tirera les lourdes tentures vertes devant les fenêtres... Se dirigera vers le miroir pour s'assurer de la bonne mise, il ne s'agirait pas de lui faire peur et qu'elle la remmène manger des fondues en Savoie pour la remplumer... Ce temps est si loin derrière... Leur seule vraie séparation ! La plus difficile que l'Orsenac n'a jamais eu à revivre depuis ! La seule qui fut décidée... Imposée... Attrapant alors une cape fourrée ... Retirant sa Couronne qu'elle dépose non sans l'embrasser et souffler cette bougie... Chaleur du foyer...

La tête dénudée qui passe par la porte, regard à droite - rien; à gauche - toujours rien ! Oups... Entendre des domestiques qui remontent... Ca parle d'eau chaude et de plantes... Encore un coup du consort à coup sur ! Elle glisse alors en prenant soin de refermer la porte avec autant de silence que le permettent les vielles planches clouées et la vieille ferraille ! Marchant doucement, tête vers le bas... Elle n'attira pas l'attention des deux femmes... Devenue si insignifiante sous tant de simplicité. Sa cape d'invisibilité fait son œuvre. Passage par l'étage de la Garde Royale... Chier... Longeant le mur, mains et dos posés sur la pierre glaciale... Elle glisse, se cachant de temps derrière une colonne ou une tapisserie... Ou l'art du camouflage... Hop nouvel escalier et enfin cette porte... Attraper la clef qui se balance presque sur le crochet avec ce message imaginaire "Je t'ouvrirai sur le monde !"

Clip-Clop-Clap.


Enfin... Liberté tu es à moi... Le temps d'une heure ou d'une nuit... Je suis libre ! Quittant l'enceinte proche du château en ébullition, elle s'engouffre dans les bois dépourvus de tous leurs attraits... La reine qui se faufile parmi les buissons et les branches qui viennent attenter à sa superbe... Elle s'accrochera ici où là la robe de velours, elle sentira une entaille sur sa joue poudrée... Une branche ira même jusqu'à lui tirer la tignasse, faisant sortir une mèche d'or de sa crépine légendaire !

Au gré des pas et des rencontres végétales, elle la sent de plus en plus présente... Ce pli parfait... "L'ôtre... Alençon...28... Carrouges... Flotte... So"... Elle en avait questionné intendants et Duchesse pour savoir par où se trouvait l'eau dans le coin et pouvoir déchiffrer l'invitation! Elle accélère encore un peu plus le pas, manquant de se casser la gueule une paire de fois et enfin la clairière qui s'offre à l'Udon.

Et cette silhouette sur son rocher... Légèrement bercée par cette bise à l'approche de l'hiver 69... Le pied lourd qui se pose sur une branche qui craquelle si sourdement et cette voix reconnaissable de toutes... Le sourire qui s'étire doucement, l'azur pétillant... Le palpitant qui s'emballe comme l'instant magique après l'amour de deux amants et l'afflux de ces sentiments...Si beaux si purs... Ma sœur... Avant de lâcher innocemment.

Si la vache fut jadis barjot... Il semble qu'elle ait pris du cul aussi... Je dirai donc... Simplement... C'est moi...

Sans retenue, elle renonça aux quelques pas les séparant l'une de l'autre pour se jeter dans son dos et la serrer d'une étreinte si forte qu'elle en tombera de son foutu piédestal, tant elles ne sont pas ! Roulant sur le sol, entrainant l'autre ou l'ôtre dans sa chute, elles roulent dans ce tourbillon de tendresse, nulle bataille juste deux sœurs se retrouvant après dans de mois d'absence - Feuilles et brindilles qui s'invitent dans la crinière ou la tignasse et cet arrêt brutal avant de finir dans la rivière ! Sofie et sa capacité à casser les bons moments... Enfin quoi que là je lui dois sans doute encore ma vie ! Et ce sourire qui se transforme en rire plus francs en la voyant alors que ses bras sont toujours autour d'elle.

So... On va visiter les gitans ?! C'est du réchauffé non ? Berdol tu m'as tellement manqué !

L'azur qui quitte un instant sa "Valmonte" et de comprendre qu'il faudra passer par la case bain et robes avant le dîner donné en son honneur au Castel. 'Tin ce qu'elle a bien fait de laisser la couronne à l'abris. Retirant ses mains du corps ducal, elle se lance en arrière, de dos elle contemple ce ciel privé de lumière solaire... Les mains qui viennent se placer sous sa tête... Le sourire qui s'évanouit doucement...

Tu crois que c'est comment là-haut So ?

Parle-moi... Raconte-moi... So... Berce moi de tes mots !
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Sofie.
Ce craquement de pas incertain, la vie n’est pas qu’une plaie. Quand des cabossés se rencontrent, c’est la fête des artistes, cet art merveilleux de puiser dans le gouffre le meilleur de la vie.

Ce cognement de sensations qui diffusent la griserie dans la sobriété, c’est bien elle.
Tout comme un soir de la Saint Jean, le tour de piste sera au sol, tant pis pour la boue, l’herbe et les insectes seuls témoins des retrouvailles, quelques fourmis iront raconter la chose à la Reine, l’ôtre, l’autre. Jamais Reine ne pourra égaler, puisse-t-elle être guerrière et envoyer ses troupes en Anjou, jamais Reine ne sera elle..

Un roulé entre bras et quelques cris de crécelle qui pourront intriguer les chasseurs, en espérant qu’un carreau d’arbalète ne vienne pas faucher ce jour tant espéré. Elle imagine déjà devoir expliquer à la cour et aux gardes, qu’elle n’y est pour rien, la Reine s’est empalée dans la flèche qui venait de l’autre côté de la rivière et qu’elle a entendu un homme crier ‘ un nid de dindes pour ce soir !’ Qui pour la croire ?


Main dans la main, les prunelles donnent sur un passé semblable, le ciel était bleu, parfois il pleuvait dans les châteaux, parfois l’orage grondait et souvent elles sautaient dans la mare au diable en défiant les conventions.

Pour en arriver là. Elle lui disait souvent que la vie n’était qu’un gouffre, l’autre répondait alors que le gouffre n’est pas plus fort que le ciel. Ainsi elles inversaient la vie et chaque coup donné c’est l’autre qui le rendait avec la force puisée dans les prunelles d’une âme. Laure ..

Sans elle, elle aurait baissé les bras quand l’unique homme de sa vie partait, sa tempérance et sa perte, qui lui parlait des nuits entières de l’amour. C’est aussi vers elle qu’elle est venue confier ses doutes, sa vie, son désespoir et c’est aussi la première qui lui donnait le conseil de lâcher prise. Alors ce jour sera marqué d’une pierre blanche ou noire. Car voici des mois, des siècles que ce passé est révolu, des duchés défilent dans ses souvenirs, mais l’Auvergne restera la carmagnole, un peu comme un père qu’on respecte et qu’on défie.


La vache oui…

C’est le bonjour logique, les yeux piquent un peu et les mots ne sont plus une évidence, pourtant quiconque la connait pourrait affirmer qu’elle ne manque pas d’air pour parler et parler.

Toute cette brume au fond d’elle s’est dissipée depuis longtemps, si son époux lui a redonné la vie, c’est Laure qui fut sa survie.

Allongées sur le sol, elles deviennent des filles de ferme, quelques nattes à tresser et elles auront dix ans. Gaffe ta gueule en lice. Main dans la main, le regard fixe encore le même ciel, son autre main laissée libre se referme sur une chose dure, l’escargot est sorti de sa coquille, il tend ses antennes, c’est fou qu’on ne puisse, nulle part être sans intrus.
Comme c’est bon, de te retrouver.

On va laisser la politique, les rampants, les océans, les barrières et les belliqueux, le monde tourne sans, la vie défile et le ciel est outrageusement bleu ce jour. Sa question la décontenance, la haut.. Elle qui a aimé Aristote, elle qui fut bannie de l’église par le biais rageur d’un type qui voulait juste la trousser et qui dénonça à l’église, les quelques objets qu’elle ramenait d’un pays de l’Est. Excommuniée par la faute d’un mec qui buvait de la tisane pour ne pas dévorer les gens dans la forêt, le souvenir est cocasse. Cette même église qui prit foi pour soutenir les fuyardes et leur offrir asile.


Là haut… Là bas c’est loin, tu te souviens de la bulle. Là-haut, j’imagine que Tixlu est en train de froncer les sourcils en nous regardant, j’imagine qu’il a sauté de joie quand nous avons éclaté les Angevins. J’imagine Lanfeust en train de veiller sur toi, grinçant ses dents parfois. La haut, j’espère qu’ils boivent des chopes en se critiquant .. Tu te souviens du.. « coucou ? » Juste après que Mouloud nous proposait son aide.


Parler de la mort, elles n’ont jamais été bonnes théologiennes, la mort elles ont joué avec, la prenant comme une amante, pour mieux s’en ficher. Parfois elle s’est enroulée autour du cou de la mort, implorante d’un combat perdu d’avance.

J’ai fini de brûler ma solitude tu sais..Je suis heureuse et je ne frissonne plus de froid.

Elles sont semblables dans leurs différences, courir après la vie est devenu un crédo, chacune à sa manière, mais elle refuse de voir une bougie consumée.

Là haut c’est tutoyer les étoiles, j’imagine qu’on pourra continuer à rudoyer le bonheur .. Raconte-moi ta vie.. Ton époux, le faste et les travers. Je sais que tu marques les gens, la guerre fait marcher l’histoire et tu sembles être en forme, tu sais ce que disent les gens de toi ? Que t’es un soleil..Le soleil du Louvre.


La mort, la malédiction, elle croise les doigts la superstition c’est pour les vieilles femmes aigries. La Main écrase l’escargot, tant pis pour lui il ira reconstruire maison ailleurs, après tout, les expatriés refont leurs vies.

Le temps d’y penser et le ciel n’est plus si pur, elle ne veut pas être privée d’azur, ni d’elle. Et si pour cela il faut brûler chaque cathédrale de France, alors le petit bois entassé ne sera pas de trop. Elles ont la vie devant, elles sont Auvergnates ! Elles ont dans le sang ce feu qui ravage et qui permet de réaliser l’impossible.

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Princesselaure
Couchées là sous ce ciel qui s'illumine minute après minute et s'émerveille d'une douce lueur aux reflets dorés... Couchées là sur cette couche de fortune, elles qui en ont partagé des princières dans un hôtel clermontois... Couchées l'une contre l'autre... Le temps se met sur pause...

Laure ne s'attarde plus à penser alors que Sofie de toute sa grandeur est là rien que pour elle, à cet instant si précis. Le leur. Tout comme les souvenirs... Ils sont devenus jardin secret que l'on ouvre de temps en temps pour les journées du patrimoine ! Ou pour une baston... A coup de morue et de baffes ! La tête qui se penche pour venir se coller à la sienne... L'or et le rouge en tout temps font bon mariage, tant sur le sapin de noël que sur l'herbe fraîche et humide d'un temps de novembre. Gardant sa main entrelacée dans la sienne, elle sourit.

Hum... Mademoiselle Bulle... Et son rêve un peu spécial... Parfois j'aimerai pouvoir m'y envoler... Et regarder la vie d'en haut... Je dirai quoi à Lapalisse ? Qu'il fait chier... Lanfeust... Ah... J'ai tant de choses à lui dire à lui aussi... Le pauvre... Déjà je lui parlerai de ses enfants et ce qu'ils sont devenus en grandissant... De mes craintes aussi... Et... Mouloud !

Elle perça ce silence religieux par un rire excessif qu'elle retenait souvent au Louvre...

Ah ben d'accord...

Il fallut alors quelques minutes pour retrouver un peu de ce calme et de cette sérénité du lieu ou le bruissement de l'eau a le pouvoir de calmer les plus anxieux... Ou alors c'est de sentir son pouls... La mort elle ne la craint plus... Elle sait qu'elle finira par se pointer... On vit rarement vieux chez les Orsenac et ses quarante ans sont déjà une sensation d'avoir déjoué le sort.

Je suis heureuse ma Sofie... Heureuse que tu aies pu enfin trouver auprès de Merlin cette force et cette joie... Je crois... Non... J'ai cette chance aussi avec Alandrin... Après Namay j'ai cru que jamais plus je n'oserai aimer autant... Et pourtant il a réussi à me faire repousser les limites... Il est... Il restera... Je crois... L'amour d'une vie. Même si je l'aime bien mal ces derniers mois...

Elle aura cherché à mordiller sa lèvre avant qu'une larme ne s'invite à la fête... Puis une autre... Tournant le visage pour croiser son regard, elle se força pour lui offrir un sourire... Tout va bien - ne t'inquiètes pas pour moi ! C'était là toute leur vie... Putain de vie bien remplie !

Là-haut... On y vivra nos dernières danses ma So... On fera chier les nuages et les angelots ! Dis... On crachera sur certains ? On se pissera dans nos jupes à rire de leurs réactions hein tu me promets ! J'irai en première... Qu'on soient certaines d'avoir des amis car bon... Si c'est toi... Le coup c'est qu'on passe rapidos par un nuage percé ou pire un nuage piégé ! C'est plus sage j'irai en repérage et sitôt que... Je te ferai un signe... Je te lancerai un diamant ou un rubis ?! Car je ne compte pas y aller sans mes robes ni mes bijoux... J'ai un peu de mal avec la nudité collective !

Elle marqua un silence, quoi dire ou répondre... Lui mentir ou lui dire la vérité rien que la vérité... Mentir à Sofie c'est comme se trahir une nouvelle fois... Ne rien dire c'est pire... L'azur est envoyé vers sa cape ou elle enlève une petite bestiole qu'elle lance loin... La délicatesse et Laure... Ta bouche la Rousse tu viens de tuer un escargot et on a même pas d'ail sous la main !

Je l'ai tellement rêvé cette vie quand j'étais seule et paumée... Je l'ai fantasmé à la déraison je crois... Le Louvre est une cage dorée où l'on me fait croire jour et nuit que l'on ne vit que pour moi et ma famille... Et je me surprends à le croire vraiment... Je ne manque de rien, et pourtant je manque de tout... De temps... De liberté... D'évasion ... Un soleil... Austère en ce moment tu sais. Je... Il... Nous venons de traverser une crise assez particulière et je m'étonne de me découvrir parfois avec tant de haine en moi dés qu'il s'agit de lui... Oui je sais l'amour, la haine il n'y a qu'un pas... Mais j'ai cru que nous arrivions au terme de notre histoire à force de trop nous aimer... Tu crois que c'est possible ? Puis il y a eu ce pari complétement con... Ou j'ai été l'instigatrice et la plus grande perdante ! Moi ?! Laure d'Orsenac...

Tenter l'humour pour dernière arme quand c'était vraiment le merdier... Elle relèvera la tête qui épousera la main ouverte et le coude relevé.

Il m'aime, je crèverai sans hésiter pour cet homme si je n'avais pas d'autres solutions... Et pourtant il y a peu je lui ai demandé de quitter le Louvre... Pour qu'il se sauve de cet enfer qui allait m'attirer à la tombe... Je crois que s'il avait pu il m'en aurait claquer une... Il est tout pour moi et je me suis perdue dans ce tourbillon... Cela aurait été si simple s'il n'avait pas tant de sentiments à mon égard. Mais je crois que l'orage est passé et qu'à présent seul le soleil inondera nos vies... Je lui ai fait cette promesse, redevenir celle d'antan... Souriante et bonne vivante ! Mais il faut que je te dise... Toute l'histoire pour que tu puisses comprendre le commencement et cette finalité...

Comme épiées... Ou parano, c'est à l'oreille de Valmonte qu'elle confiera toute l'histoire... Qui ? Ou ? Quoi ? Comment ? Pourquoi... Tout tout tout ... Elle saura tout sur cette histoire. La seule à qui elle racontera jusque dans les moindres détails... Elle se retirera de cette oreille en faisant une mimique du faciès. Si caractéristique de l'Orsenac... Elle esquissera un sourire.

C'est complétement crétin n'est ce pas... Et pourtant j'ai eu tellement de mal à m'en remettre... Je ne sais pas si les blessures sont complétement pansées d'ailleurs...

De soulever alors sa main ou une croute se forme au niveau de l'auriculaire... De l'autre venant la caresser... Doucement ça fait mal appuie pas !

Tu crois qu'on peut mourir d'amour ? Si c'est le cas... Je crois que c'est pour demain... Alandrin a su m'apporter tout l'amour, la présence et le réconfort dont j'avais besoin et pourtant comme la parfaite fille pourrie gâtée que je sais être je lui en fais voir de toutes les couleurs... Et le pire c'est que plus je cherche à le blesser et plus je deviens dure et ... Mauvaise... Et pourtant je ne peux concevoir ma vie sans lui... Jamais...

Elle termina là, elle savait que Sofie comprendrait tant elle avait géré toutes les histoires de cœur de prés ou de loin de la Reine, il était donc normal qu'elle soit elle aussi dans la confidence ce jour... Enfin confidence... Raison d'état... Privilège de Reine ou tout ce que l'on peut coller dedans.

Elle se recoucha alors venant cette fois se lover contre elle... Au creux de son bras ouvert comme l'enfant qui a besoin du réconfort de son ainée... L'oreille contre son coeur... bouboum...bouboum... Bouboum... Elle semble calme la bête !

Comme bien souvent j'ai failli tout foutre en l'air...C'est quand même dingue d'être autant maladroite ! Tiens regardes...

Et de lever sa main blessée.

J'en ai même pété une coupe de cristal ! Pour te dire !

Avant que la main ne retombe sur le ventre de So... Et que le rire revienne à mesure que les nuages s'avancent...
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Sofie.
Et si elle n’avait pas existé…

Bien sûr que la vie aurait coulé comme l’eau sous les ponts, d’un calme olympien avec cette couleur fade, qui n’aurait jamais suffi à combler le manque de fantaisie. Elle en aurait oublié de vivre, pour se vautrer dans un fauteuil rouge passant son temps à regarder l’azur.

Pourtant, tout avait si mal commencé du Bar à Volcan, l’effusion était présente, cette porte non fermée un jour ou l’ôtre balançait des vacheries bien placées aurait dû signer une fin d’un début jamais commencé et pourtant, elle en avait bien rigolé. D’entendre au détour de cette porte dérobée qu’elle était la terreur de la blonde au sein du conseil. C’était le temps ou les rêves pouvaient se réaliser sans la corruption.




Elle écoute, le regard perdu dans l’immensité du ciel, d’habitude c’est elle qui parle et qui secoue, cette fois elle se contente de serrer par moment cette main amie.Par moment, un mot fuse en réponse, mais elle enchaine vite la vache, c’est un flot de paroles. Comme si le temps comptait, cela doit être le cas pour la vie au Louvre, ce n’est plus le sien, elle a tout lâché, le conseil, les faux semblants, l’armée et ses tire-au-flanc, les ambitieux individualistes. Elle a tourné le dos à la plupart des personnes de son passé, pour tirer un trait sur l’imparfait, tout reconstruire et pouvoir regarder l’avenir. Sans cela rien n’aurait été possible, cet amour sacrifié trop d’années au profit de la peur et du doute, tel un funambule elle avançait sur ce fil tendu qui la rapprochait de la tragédie.

Tu l’aimes.

C’est une évidence, pour ceux qui la connaissent, Laure est amoureuse dans l’âme, elle peut pleurer devant une rose fanée et mordre à sang l’Angevin qui supplie.

L’après... Après demain, après l'amour, après le repas, après la mort, c'est récurrent, elle n’y pense plus, ce frôlement avec la mort, il fut son credo des années, souvent elle s’endormait en imaginant son dernier jour, souvent elle priait pour que cela soit le dernier voyage. Une mauvaise rencontre en chemin, un conseil ducal trop zélé, elle n’aurait pas eu la force de la rémission.


Tu sais de l’amour à la haine..Ce sont des phrases surfaites. Ne culpabilise pas d’avoir envie d’écorcher vif quiconque l’approchera.

Elle qui imagine, les pires sévices pour celles qui oseraient juste un sourire, les voyant s’empaler au bout d’un pic, éventrées pour la pitance aux corbeaux..

Elle écoute encore, même, quand le ton est au plus bas, drôle de flottement dans l’air, le ciel est si fidèle à son soleil, le clapotis de l’eau en constante mélodie, elles voulaient du calme, ce besoin d’être isolées des fastes de la cour.


Drôle de façon de marcher sur le fil, toi comme lui.. C’est l’expiation des charges lourdes qui vous donnent ce côté de jeunes fous ?

C’est bien elle, qui raisonne la déraisonnée, au fond entre elles qui fut la plus tordue ? Complices toujours, embarquées le plus souvent sans avoir la maitrise du destin. Pourtant, elle peut comprendre, car avant tout ce que Laure recherche c’est la course à la vie, quitte à se brûler les ailes.

Encore quelques histoires, un caillou dans la main ducale qui l’emprisonne, elle ouvre grand la bouche, en inversant, et s’il était lui, si elle était-elle. Les dents grincent jusqu’à avoir mal à la mâchoire, elle se connait et la tempérance n’a jamais trouvé son adresse, les confidences s’étayent et elle hésite entre la colère ou la révolte. Le caillou est balancé un peu plus loin, comme un couperet il tombe en même temps que le mot.


C’est une gourgandine, la vraie de vraie. L’opportunité en option.



Elle n’en dira pas plus, les serments sont échangés, lui revient en mémoire une phrase prononcée en Savoie entre les deux femmes, « Si on te fait du mal, j’ai cette douleur intarissable au fond de moi » Une réalité qui traverse les années, personne ne peut parler en mal d’elle, elle seule garde ce privilège..

Il est temps de faire monter l’échafaud.

Peut-être qu’elle plaisante ou pas.

Tu es pourrie, gâtée c’est vrai, mais c’est pour cela, qu’il t’aime et que je t’aime, tu serais si fadasse autrement, déjà que tu es blonde.

Elle n’est pas du genre, à la conforter, quand elle se plante, c’est dit, tout comme ce fameux jour ou devant le Mirandole elle fut allée, c’est bien plus que des assiettes en porcelaine qui avaient fusé dans la pièce et les volcans se sont cachés.

Une coupe en cristal ! Le côté auvergnat qui ressort en imaginant le prix dans sa tête, ce gâchis, autant louer une heure la lice et d’autres combats plus intimes c'est aussi libérateur. Elle se tourne un instant vers elle, la scène pourrait être cocasse pour qui passerait de l’autre côté de la berge et elle pense au dormeur du val, les deux femmes sont couchées dans l’herbe fraîche, face à face, et la main levée en guise de conclusion de l’histoire.


Tu n’es pas mauvaise et ne laisse jamais personne le penser, t’es une étincelle pour qui peut la voir, lui il a su, il était là quand tu n’étais qu’une gueuse, il était présent dans la tourmente, il était à tes cotés ce jour en chambre des nobles d’Auvergne devant les haineux. Il fait partie de cette race rare des gens qui affirment leur position sans se soucier du paraître. Il te mérite et pourtant tu le sais, des doutes j’en avais. Je crois que tout comme tu t’inquiétais de mon mariage, je ne voyais pas ton Roi avoir les épaules pour ce mariage et pourtant il prend ses marques dans notre royaume, il sait dompter ton côté bulle sans jamais t’enfermer dans une cage dorée. Le reste, broie-le, écarte de ta vie les malfaisants et n’oublie jamais ce passé, ceux qui t’ont tendu le majeur au lieu de la main. Tout était joué d’avance pour eux et pourtant..


Elle se relève d’un coup, l’exercice ne sera pas compliqué, quelque part en Bretagne elle a creusé un grand trou devant Merlin, enterrant chacun un bout de leurs passés pour expier les torts et concevoir l’avenir dans la nudité sentimentale. Un regard autour d’elles,sans pelle , cela complique la chose, mais la rivière peut emporter aussi des pierres qui porteront un nom. Celle tenue en sa main en exemple , elle prend son élan et l’envoie fort dans l’eau en citant le premier mot dans les maux.

Confiance !

Elle tend sa main à Laure pour l’aider à se lever, c’est lourd une Reine.. Puis lui donne une pierre ronde, les ricochets attendront qu’elles retrouvent leurs 15 ans.

À toi ! chaque pierre symbolisera ce qui est fort et ce qui est juste, ce qui est moche et celles et ceux qui auront la tête coupée..


Tout simplement, car parfois il ne faut pas faire de quartier, car il faut trancher net, pour ce départ en folie. Car elle sait que les mots rongent, elle le sait trop bien et les doutes tuent, elle l’a su aussi. L’insouciance des tendres années n’est qu’un souvenir, elles affrontent les grandes marées depuis longtemps et les tempêtes ont reculé devant le duo, emportant avec elles les brailleurs qui scandaient leurs noms dans les villages.


Et bouge toi un peu, fais pas ton empotée! On a une berge a nettoyer, vu le travail à abattre..
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Princesselaure
... Tu m'aurais inventé hein dis ?! Ben dis le bordel ! Tssss...

Et le temps passe... A quoi elle pense ? Là maintenant tout de suite ?
Le temps parait une éternité... A se demander si elle pionce pas en fait.
Toujours la tête flanquée contre celle de la rousse et enfin elle brise ce silence.

Hey ben je t'ai connu plus vive ! Il t'a fallu autant de temps pour conclure que j'aimais cet homme ? Tu sais ce que l'on disait dans mon dos durant la Campagne ? Que si je trainais autant pour l'épouser c'est parce qu'une fois Reine, c'est Namay qui allait monter sur le Trône... Les gens sont d'un ridicule... Je voulais juste ce moment parfait... Et il l'a été... A cette époque tout du moins.

Et aussitôt la pensée vole vers lui... Traversant fourrées et palissades, enceintes murées ou délicate tapisserie d'une hermine mordant le lion... Eternelle femme en quête d'amour et de cette reconnaissance qui fait vivre ou survivre... Toujours continuer quoiqu'il en coute ! Avancer ne jamais reculer... Et pourtant ce jour elle ressasse et se pose... Une femme couchée bien couchée ! Tu l'as So' la référence ?!

C'est bien plus profond que ça... Je n'ai jamais eu ce genre de réaction si... Démentielles... Si tu m'avais vu... Toi même ne serais parvenue à me calmer même à coups de baffes dans la trogne... Une véritable hystérique... Tu te souviens d'Alivianne d'Azayes ? Ben la même ! Mais en mieux... En Reine quoi...

Un sourire qui se dessine alors à la pensée de cette vieille momie auvergnate... Avant qu'elle ne prenne une brindille, venant la déplumer comme la pâquerette dans un champ avec son galant ou la dinde pour Noël au choix ! En gros elle arrache quoi...

Le pire c'est qu'a elle je ne lui en veut même pas... Ni à lui... Tu vois si la Couronne rend con certains, moi elle me rend bienveillante... Pourtant j'avais une certaine réputation à tenir ! Hey ben même pô ! Oé la vie est parfois tordue... De jeunes fous... Ou de vieux amants ?

Et là voilà qui fait chier les grenouilles avec ses cailloux maintenant... Mais même eux faut qu'on les emmerde ?!

Non elle ne l'est pas... Une victime c'est ce qu'elle est... Victime de la connerie de Sa Souveraine ! La dessus je ne reviendrai pas !

La pensée qui fuit un peu... Pas de trop... Un souffle long qui quitte la poitrine royale..

Je ne suis pas pourrie ! Ni gâtée ! Je suis... Exigeante mais pas chiante ! Je suis lourde oui mais pas grosse ! Je suis ... Casse-couilles ? Un peu... Après il n'a pas été forcé de m'épouser... Il m'aime... Mouais... P'tet autant que les bains... Ou juste après ! Et tu sais ce qu'elle te dit la fadasse... Tsss... Pétasse va ! Ohhh j'en connais une qui dirait Rime Riche Majesté !

Pensée soudaine pour sa Cerbère... Pas le temps de profiter qu'elle te pond un flot de bavasses ! Non mais Sofie tu peux respirer ? Saleté de pollen ! Hein ?! Quoi l'automne ? Si je chiale c'est le pollen je le sais quand même...

Cette fameuse lueur... Je sais que je lui dois car il a été un élément motivant... Alors que rien ne tendait à croire que j'allais refaire ma vie et... Tu vois j'ai toujours cherché un Duc ! J'ai épousé un Seigneur... Vénal en plus ! Bien ma veine... Mais je sais que tu as raison... J'ai ce sentiment que notre couple si fort lorsque nous sommes en représentation est si fragile à la nuit tombée... Je sais que je me pose des questions là où il ne faudrait qu'un seul geste... J'essaye mais je n'y parviens pas toujours... Les sujets de France voient ce couple comme si nous avions 30 années de vie commune et pourtant... Ce mariage si récent... Sans doute nos vies passées qui servent de barrières... Il est ce réconfort intense, il est ce cheval fougueux et dans la minute de devenir l'agneau si doux... Il s'adapte tant à mes humeurs et ... Pourtant... Cela n'a pas empêché...

Pas le temps de baisser la tête qu'elle se relève comme une folle et lance son caillou dans la flotte... Confiance...A moi ?! Mais... Elle se lève en virant ses sales pattes d'Auvergnate ! Re rime... Putain une poétesse vous dis-je !

Je ne suis pas encore totalement empotée... Donc je dois lancer et dire... Soit...

L'azur qui fixe ce caillou dans la paume... Pierre qui roule... Passé si lointain. Et de la lancer aussi loin que possible de la berge... Voulant dépasser la Rousse... Bon en hauteur sans doute ! Et voilà... Plouf !

Passion !

Ce mot était sorti presque naturellement... Et sans trop de réflexion... De chopper une nouvelle pierre ! Y a du mieux...

Arrogance !

Prenant une poignée cette fois.

Défiance ! ... Méfiance ! ... Hypocrisie !... Laure !... Trahison !... Ignorance ! L'est nul ton jeu ! Je peux te faire une tresse plutôt ? Allez s'il te plait !!!
Et de se frotter un peu les mains... Fin du lancer de caillou pour la Reine ! Prochaine personne qui... Barbotera c'est le Roi ! Sans doute...
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