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[RP] coups de boules et coups d'lattes à gogo

Nattascha
Village traversé presque au pas de course, Estrella tenue en main qui court à ses côtés. C’est qu’elle est fumasse la brune…
Les remparts sont passés tout aussi vite. Fumasse et pressée. On va dire ça. Pressée de rencontrer le &ç@# qui a osé envoyer ce torchon à son autre.
Un sceau ? Et alors ? Elle s’en cogne. Noble ou pas noble c’est l’dernier de ses soucis.
Les risques ? Elle s’en tape aussi comme de sa première paire de bottes.

La lice.
Elle n’avait jamais fait gaffe à ce terrain sur lequel les comptes se règlent. Faut dire qu’elle, ses comptes, elle les règle hors de la vue du reste du monde. Mais là, faut y aller. C’est là bas qu’elle va l’trouver parait, le sagouin d’noble avec un sceau tout rouge sur ses courriers. En tout cas c’est c’qu’on lui a raconté.

Lice en approche.
Au fond là bas, attablé près d’une planche sur des tréteaux, un brun qu’elle reconnait. Vu sa dégaine c’est bien un noble. Incroyable comme la manière d’penser change avec les émotions… là elle se sent redevenir la sauvage d’autrefois… et ça lui plait.

Brun en approche.
Le parchemin chiffonné est balancé sur sa table.


C’est toi qu’as envoyé ça ?

Citation:
Yop la raclure de bidet,

Je viens de découvrir la lice de mon village et voici une proposition de duel pour t'enfoncer mon épée dans le rectum. Le 13 août, 13h, ça te va, faquin ?

J'imagine que ta couardise te fera refuser, mais au moins ça prouvera ce que je savais depuis le début. Que tu n'as pas de couilles.

Je ne te salue pas.

Cosmik-Roger Penthièvre de Charnée-Chandos, seigneur de Pannard.


Elle lui laisse le temps de lire le parchemin, enfin, à peine. Elle sait que c’est lui… pas la peine de tortiller. Doucement elle repousse Estrella à quelques pieds d’elle, pose brusquement ses mains sur la table du Cosmik, et le fixe de son regard sombre.

Alors mon gars je vais te dire…
D’une quand on sait pas d’quoi on cause, on ferme sa gueule
Toi la tienne est un peu trop grande ouverte à c’que j’vois.
T’es un noble ? j’en ai rien à carrer.
T’as un honneur, j’en ai un aussi. Et celui d’Fab, c’est moi qui l’défends à Saumur pendant qu’il est pas là. Tu voulais un duel ? fallait l'demander autrement déjà... et t'renseigner pour savoir si l'gars était dispo pour jouer un peu avec toi.


Histoire que la gamine n’entende pas, elle se penche et ajoute discrètement

Lui ? Pas d’couilles ? Il est parti s’battre en bourgogne crétin. Ouais il est tombé, et c’est pas tes oignons. Tout c’que j’peux t’dire c’est qu’il s’ra pas là d’main pour ton ptit rendez vous galant. Il a autre chose à foutre. Surement des blessures à soigner ou j’sais pas quoi.

Toi tu les montres où tes couilles ? j’suis sure que t’as jamais bougé d’ton village, ou alors vite fait pour aller rendre visite à tantine et tonton qu’ont un peu d’pognon quelque part un peu plus loin. Histoire d’pleurer pour qu’ils t’en filent un peu…


Reprenant une voix un tantinet plus élevée elle ajoute

Alors j’vais t’dire. Non seulement, s’il avait été là Fab, il t’aurait rétamé la trogne pour lui avoir écrit c’torchon, mais en plus j’aurais applaudi.
Vu qu’il est pas là, et qu’ta lice je m’en cogne, j’te file un rendez vous sur un nœud. Et j’vais tenter de t’la déformer moi-même ta trogne.
Si t’en as des couilles, tu viens. Tu m’dis quel jour t’arrange et on file tous les deux..
Ça prendra pas longtemps.
Tu tombes ou j’tombe.
Mais yen a un des deux qui r’viendra avec des bleus et des bosses.
Si c’est moi, t’auras gagné l’combat, mais j’aurais sauvé mon honneur et celui d’mon homme.
Si c’est toi. Tu lui f’ras des excuses publiques quand il reviendra.
Parc’que ouais, il reviendra.


T’as deux jours pour m’dire quand et où.
Si tu t’débines je f’rai faire une affiche que j’placarderai partout.
Et tu s’ras la honte de ta famille.


Un dernier regard méprisant jeté au Cosmik et la brune s’en retourne vers son chez elle, d’un pas bien plus tranquille, tenant sa fille à nouveau par la main…
Maintenant elle va lui expliquer.
On n’est pas riches, on n’est pas nobles mais on a d’l’honneur. Et ça, personne ne nous l’retire. Ouais, va falloir lui expliquer.

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Cosmik_roger
Cosmik écouta la furie. Quand elle termina son discours, le jeune noble sourit largement.

Ah mais il fallait le dire tout de suite que cette raclure n'était pas noble. Je ne l'aurais pas défié. Je ne vais pas déroger pour un faquin comme lui. Alors pour sa pouilleuse encore moins. Mais je peux trouver un de mes hommes pour vous apprendre la politesse et le respect dû au noble sang.

Déjà tu apprendras à ne pas me tutoyer, roturière. Et éviter les mots tels "crétin", sinon c'est un procès que je te ferai et tu seras moins fière, comme ton maquereau qui fait du tourisme en Bourgogne.

Alors qu'en dis-tu, bougresse ?

Cosmik fit un signe à son lieutenant de ne pas s'énerver pour l'instant.
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Cosmik-Roger Penthièvre de Charnée-Chandos
Nattascha
Pas le temps de faire dix pas qu’elle entend le nobliot s’adresser à elle.

Elle se détourne et sans baisser les yeux l’écoute lui donner sa vision de la chose.
« Raclure, faquin, pouilleuse, maquereau…. »
C’est qu’il en possède du vocabulaire le Cosmik.
C’est le sourire aux lèvres qu’elle s’approche pour lui répondre. Vient à nouveau poser ses mains sur la table qui les sépare, jette un œil au soldat en faction près de Cosmik, lui claque un clin d’œil, repose le sombre de ses yeux sur le lanceur de duel, et retient difficilement la main qu’elle aimerait lui balancer au travers de la trogne. A quoi bon ajouter un procès… par contre, l’tutoiement, nan, elle va pas y renoncer.


Tu paieras, ou ton gars, ou la fille que tu m’enverras pour m’affronter, paiera pour ces quelques mots que tu viens d’employer.
J’aurais pas aimé te taper dessus de toute façon. Trop peur de m’salir. Parc’que ton sang, il doit pas être bleu, mais d’un marronnasse dégueulasse. Comme c’que font les porcs après avoir bouffé. Tu vois c’que j’veux dire ? t’as été adopté nan ?


Délicatement, elle s’assied sur le bord de la table, jette un œil à Estrella qui semble terrorisée par le dialogue qui s’est instauré, lui sourit pour la rassurer, et revient au noble attablé.

Alors ouais, tu trouves quelqu’un pour m’affronter. Homme, femme, j’en ai rien à faire. Mais si jamais j’gagne. J’veux qu’tu jures d’faire des excuses à Fab quand il reviendra.
Si j’perds t’as rien à faire. tu t’contenteras d’ricaner en voyant ma tronche abimée… ça devrait suffire à t’consoler, nan ?


Un petit coucou au garde, histoire de le détendre un peu... il a l'air sanguin celui là... elle a noté la main qui s'ouvre et se ferme sur le pommeau de sa lame régulièrement

Où ? Quand ? Contre qui ? J’attends tes informations et je fais ce que j’ai à faire.
Ah et au fait ?
Pourquoi tu lui en veux tant à Fab ? Il a pissé dans ton jardin ?


C’est le sourire au coin des lèvres qu’elle le regarde, attend qu’il daigne user de sa précieuse et O combien noble salive pour lui répondre…
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Cosmik_roger
La furie continuait à débiter ses phrases pleines de tutoiement. Cela débectait notre Penthièvre. Mais il n'allait pas déranger la justice pour ça. Elle paierait la chose en nature.

Je vais t'envoyer quelqu'un, puisque les règles nobiliaires m'imposent de ne pas m'abaisser à combattre quelqu'un de ta piteuse condition.

Il précisa tout de même :

Ce n'est pas parce que tes ancêtres gardaient les cochons en pataugeant dans la boue pendant que les miens donnaient leur sang aux croisades que tu dois te permettre de m'insulter. Ravale tes crachats, gueuse. Je n'ai pas été adopté, je suis le fils aîné et légitime de sa grâce Vadikura, duc de Charnée et de sa duchesse de femme qui est morte en défendant notre duché, Patity de Chandos.

Vous autres gueuses ne savez que traire les vaches et servir de viande fraiche dans les bordels. Maintenant je vais préciser les termes du duel.
Si tu gagnes, je fais des excuses à ton maquereau pour l'avoir insulté dans ma lettre. Mais si je gagne, ce sera ton Fablitos -le nom me souille la bouche - qui viendra implorer mon pardon à genoux. Sans quoi, je mettrai vos deux têtes à prix dans tout le royaume.

Le duel se déroulera à La Flèche, ville au nord-est de l'Anjou, et tu rencontreras mon filleul, le sieur Ricks. Je vais lui écrire pour l'avertir de ton arrivée. Vous vous arrangerez ensemble pour la date. Il portera les couleurs de Pannard et sera mon champion.

Quant à ce que j'ai contre ton vendeur de chair humaine, tu n'as pas à le savoir.

Maintenant tu peux disposer, sombre idiote. Je n'ai pas de temps à perdre.

Cosmik fit un signe de la main, d'un air dédaigneux, lui intimant l'ordre de partir. Puis il prit une plume, rédigea un petit pli, le scella et le fit envoyer par un de ses hommes.
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Cosmik-Roger Penthièvre de Charnée-Chandos
Ricks
Ricks était attablé à son bureau, à la mairie, occupé à répondre aux divers courriers que des bourgmestres de villes voisines lui adressaient, étant donné ses fonctions auprès de la maire de La Flèche. La tête pleine de chiffres, il achevait de s'arracher quelques poils blancs et noirs en cherchant à déterminer le bon prix auquel il fallait fixer sa dernière commande bois. Étant donné que le marchand ambulant allait être affrété par lui, il pouvait en retour espérer une ristourne du maire concerné. Alors qu'il apposait sur le papiers ces dernières considérations, un messager frappa à sa porte puis entra sans attendre de réponse, connaissant le tempérament du félin, peu enclin à perdre du temps en futile politesse, encore plus concernant un subordonné.

Posant immédiatement le pli sur le bureau de son destinataire, qui n'avait pas même daigné lever les yeux, le messager se tint ensuite droit, attendant l'ordre de Ricks.

L'entrée du messager n'avait pas du tout interrompu en quoique se soit Ricks dans ses affaires prenantes jusqu'à ce que d'un coup d'œil rapide et précis, celui-ci reconnu le scel de son parrain. Laissant alors ce qu'il faisait il se mit à lire à haute voix la missive:




Yop filleul,

Par cette missive, je t'enjoins à venir me seconder lors d'un duel contre la gueuse Nattascha, l'immonde catin de Fablitos le paltoquet. Si tu perds le duel, je te ferai soigner à mes frais, jusqu'à ce que tu récupères toutes tes capacités. Si tu gagnes, je t'offrirai un beau caillou.
Tu porteras haut les couleurs de la seigneurie de Pannard et les valeurs des Penthièvre de Charnée-Chandos. Si tu désires que le duel se déroule à La Flèche, peu me chaut, tant que tu rosses cette furie. Fais lui comprendre qu'elle n'aurait pas dû naître, et qu'elle ferait mieux d'aller rejoindre son pathétique maquereau en Bourgogne. Je te fais confiance.


Cosmik-Roger Penthièvre de Charnée-Chandos



Prise de menton entre ses doigts... Le félin réfléchit un instant.

Lui qui n'a encore jamais été à la lice, ce serait une belle première expérience, il n'a rien à y perdre, même pas son honneur. Néanmoins s'il y va ce n'est pas pour mordre la poussière, bien au contraire, et le fait que l'adversaire soit une femme ou pas n'y change rien. Il se battrait pour le seigneur pédestre, avec ses couleurs. Il se devait d'être à la hauteur.
Il échange un regard avec le messager, qui semble totalement vide d'expression.


On dirait qu'il n'a même pas entendu ce que je viens de lire, ou peut être ses facultés intellectuelles ne sont pas assez développées pour en avoir saisi le sens.

Retour dans des pensées présentant plus d'intérêt. Il relèvera le défi, pour son parrain, pour mettre enfin un terme à cette affaire de caillou, et puis pour faire enfin un tour à la lice, chacun des trois arguments étant classés dans sa tête crescendo.
Il se redressa sur sa chaise et héla à l'adresse du larbin :


"Bon toi le laquais, tu vas aller voir le scribe de la mairie, pour répondre à Cosmik que j'accepte d'être son champion dans les conditions qu'il a énoncé et que je me mettrais en relation avec la femme de l'autre jean-foutre. Tu termines en lui disant que je lui témoigne mon plus grand soutien pour sa sœur. Tu arriveras à tout te rappeler ? Fais attention car sinon je le saurai et te ferai faire rosser."

Il renvoya l'homme d'un signe de main aisément compréhensible et reprit son labeur, comme s'il ne l'avait pas quitté. Néanmoins il gardait en tête l'idée de ce combat futur, et une certaine appréhension ce faisait jour dans ses entrailles.
Nattascha
Elle l’écoute. Un peu blasée de sentir autant de dédain chez un homme, simplement parce qu’il porte un nom à particule. Pas qu’elle se sente triste la vagabonde non… juste, dépitée un peu plus que d’habitude.

Vas y, insulte moi, traite moi de tous les noms si t’as envie.
Mais ya une chose que t’oublies, c’est que si j’étais aussi… sale … que tu le dis, j’en aurais rien à faire de me battre contre toi ou ton gars. J’aurais même pas d’honneur. Je courberais le dos et je partirais en fermant mon clapet.

Alors on va remettre tout en question.
Moi j’me bats pour l’honneur d’Fab mais aussi maintenant pour le mien.
Fab ne viendra jamais se mettre à genoux devant toi. Parce qu’il ne saura jamais que j’ai demandé à te défier. C’est juste entre toi et moi. Personne d’autre.
T’as voulu le défier, il est pas là.
Tu l’as insulté, je veux laver son nom.
Tu m’as insultée. Je dois laver le mien.
J’ai deux raisons de maraver ton gars.
Si tu gagnes, enfin, si ton filleul gagne, alors je m’y mettrai. A genoux. Devant toi.
S’il perd… alors ce sera toi devant moi.

Je pars demain pour la Flèche.
Je trouverai ton filleul.
On se tapera dessus.
Pas d’armes. Juste nos poings, nos pieds et nos têtes pour régler ça.
C’est ma condition à moi.

Et advienne que pourra.


Elle file, la tête haute, reprend par la main sa fille un peu éberluée de tout ça, et rentre chez elle préparer ses affaires.
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Cosmik_roger
Cosmik l'interpelle de loin.

Dis donc la ribaude. Un noble ne se met pas à genoux devant une gueuse. Donc je m'excuserai mais tu te passeras de cet acte de soumission qui ne convient qu'aux gens de petite condition. Sinon, je ne marche pas.

Roger se demandait quand il aurait la réponse de son filleul.
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Cosmik-Roger Penthièvre de Charnée-Chandos
Nattascha
Dernier son de cloche de Cosmik..."gnin gnin gnin, gnin gnin gnin... " pfffffff

Elle ne se retourne même pas... il fera ce qu'il voudra, mais les beignes vont tomber.
D'un geste qui signifie "ouais ouais cause toujours" bras levé, elle continue sa route avec la prunelle de ses yeux.
Elle a un petit détour par la Flèche à préparer.

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Cosmik_roger
Cosmik était pensif en voyant l'effrontée s'éloigner quand il vit un messager arriver à toute vitesse. Il sut que c'était pour lui.

Dis donc ça n'a pas traîné.

L'homme s'approcha tout obséquieux et s'inclina devant le Penthièvre. Cosmik l'écouta lire le message :



À Cosmik-Roger de Charnée Chandos, seigneur de Pannard,

Le sieur Ricks vous fait dire qu'il accepte votre proposition. Il prendra lui même contact avec 'l'autre dame'.

Il vous fait part de son soutien concernant votre sœur.

Le scribe de la mairie de La Flèche.


Roger frappa dans ses mains.

Parfait !

Puis il jeta une pièce au messager.
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Cosmik-Roger Penthièvre de Charnée-Chandos
Ricks
Ricks, une fois ses affaires terminées, et ayant déjà la tête à sa campagne municipale, se devait de régler le problème pour lequel on l'avait engagé.

Il sortit de la mairie et se rendit chez lui afin de se préparer. Arrivant sur le seuil de la porte, il vit en colis posé sur sa fenêtre, portant le scel du seigneur pédestre.
Le violet, pour lequel Ricks s'était engagé à combattre, avait fait parvenir un costume qu'il avait fait confectionner pour son champion et filleul.
Le paquet était imposant, et lorsqu'il en déchira le papier, il ne put que s'incliner devant une étoffe d'une qualité rare. Pas peu content du cadeau de son parrain, le félin enfila tout de go sa tenue.


"C'est un costume de noble facture, on sent que le parrain a déboursé des écus pour la faire fabriquer"


Une fois la tenue enfilée, Ricks se mis debout en face de la glace qui ornait sa grande commode. Cette glace était surement le bien le plus cher et le plus précieux de sa maison. Ou peut être étaient-ce les habits qu'il arborait en ce moment ? Ricks se regarda dans le miroir et ne put réprimer un petit rictus de répulsion.



"Grand Dieu mais comment est-il possible de faire quelque chose d'aussi peu attrayant à l'œil avec de tels textiles? Je dois vraiment pas être connaisseur, si ce genre de costume est le plus poussé de ce qu'il se fait de beau dans les cercles nobiliaires. Et puis c'est même pas pratique pour le combat, cette espèce de tablier. Non non, au risque de passer pour un enquiquineur, je ne vais pas m'habiller de cette manière pour le duel. Et puis ce costume coûte trop cher pour que je le mette en pièces dès son premier endossement."

Il replia le costume qu'il plaça avec soin dans un tiroir vide et propre. Puis il regarda dans sa garde robe, en quête d'habits blancs et rouges.

Au moins le costume m'aura permis de connaitre les couleurs de Pannard
, se dit-il en lui même.

Dans ses tiroirs parfois mités, Ricks trouvait des habits des couleurs voulues et souhaitées, le problème étant que certaines avaient passées, notamment les rouges, qui étaient devenus un peu fades. Tel une gente dame, le félin essayait divers assortiments entre les chemises rouges et les braies blanches ou inversement. Ce défilé un peu longuet le faisait rire, lui permettant d'oublier un peu l'angoisse qui montait en lui, à mesure que l'heure du duel approchait. En effet il ne connaissait même pas son adversaire, la dame Nattascha , apparemment femme du vaurien Fablitos, qui, si les informations qui lui étaient parvenues étaient exactes, s'était fait faucher loin de ses terres, tel un vulgaire brigand.


"Envoyer sa femme combattre à sa place, cela est vraiment digne du pire des ..." Dans sa colère, il ne prononça pas de façon audible la fin de sa phrase. La colère comme forteresse contre la peur, c'était stratagème bien connu ... "Un manant, indigne et misogyne, voilà ce que tu es Fablitos".

Continuant de se changer, le félin finit par trouver le meilleur agencement possible des couleurs de Pannard sur lui.




Admirant sa tenue, il ne put s'empêcher de regretter que le rouge de celle-ci n'aie pas le ton percutant et vif de celle que son parrain avait mis à sa disposition. Néanmoins tout le monde devrait faire avec. Et puis finalement, ce qui comptait, c'était de combattre le plus aisément possible. Il sortit de chez lui pour prendre le chemin de la lice.
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Nattascha
Angers

On peut pas dire que ce soit une ville débordante d'animation.
En même temps ça tombe pas plus mal.
Elle a autre chose à faire que d'écouter les babillages de quelques ploucs en vadrouille...
Quoi que, une certaine Killia s'était présentée aussi en Tav... pour lui balancer quoi ?
Que l'Cosmik est son neveu...
Sont partout, partout j'vous dis...
Alors du coup elle n'avait pas trainé la brune...
un penthièvre par mois ça ira bien, elle va pas tous se les coltiner.. ça finirait par revenir cher en voyages.
S’était même fendue de "m'dame" et autres silences écrasants histoire de pas trop se faire remarquer.
Mais bon, lorsqu'elle lui avait balancé certaines choses sur son andalou, là, ça avait bien failli partir du côté d'la main droite.
Bordel elle a un souci avec les convenances la vagabonde... va falloir y remédier avant d'finir au pilori.

Enfin bref, c'est la colère un peu plus en évidence du côté des yeux qu'elle enfourche sa jument pour la dernière partie d'galop avant la marave.

Demain, les dés seront jetés.
Coquards ? Pattes cassées ? Bleus jaunissants avec le temps ?
Aaaaah les couleurs de l'arc en ciel, elle a toujours aimé la brunette... surtout sur les autres.
Faut avouer que là...
Ça commence à tortiller dans le ventre. Mine de rien... elle va surement affronter un gars haut comme deux pommiers et large comme une église.
Mazette, ouais, elle commence à avoir la trouille.
Mais reculer ??? plutôt crever foudroyée sur place ouais !!!!!!

Quelques coups de talons bien sentis sur l'abdomen de sa copine de cavalcades, et la voilà repartie vers la Flèche



Enfin la Flèche

C’est que le dilemme n’est pas facile…
Qu’est ce qu’on porte pour un duel ?

"La houppe nan, j’vais me prendre les pieds dedans et me ridiculiser. J’vais la garder pour cacher les bleus."

Le rouge pour faire honneur à son Autre… ouais mais nan, elle en a qu’une de tenue rouge et elle veut la garder pour le jour où ils se retrouveront. Pis, elle a un col rouge en fabrication chez l’sieur Renodouze, elle va pas foutre en l’air l’harmonie future de sa tenue.

Reste le noir.
Bon ben noir ça fait deuil, justement c’est presque le cas vu ce qu’elle va se manger d’ici peu… on va mettre du noir.

Ouais mais nan…
Assise sur sa souche, elle vient de percuter que mettre des nippes, ça donnerait de la prise à l’adversaire.
Ben ya plus qu’une solution, hop on enlève tout et on se met en haillons. Avec un peu d’chances le lascar en face tentera de lorgner son décolleté, et elle en profitera pour bien le tataner…
Tataner…
Ah ouais, on va garder les bottes quand même. S’agirait pas de se fracasser un orteil bêtement..

Et la voilà partie, haillons flambant neufs et bottes cirées vers la lice du village.

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Ricks
Sur le chemin de la lice, Ricks se demandait bien à quoi pouvait ressembler la maraude que le parrain lui envoyait pour une partie de pieds poings bien sentie.
Arrivant de bonne heure, bien avant celle du duel, dans une lice totalement vide, il y trouva des sortes de petits abris pour les lutteurs en dessous des gradins. Ne s'étant pas encore totalement mis dans le combat, le félin décida d'aller s'y apprêter.

Boxon sombre, la lumière ne traverse dans ses vestiaires exigus que par un minuscule œil de bœuf dans ce qu'il est inadéquat d'appeler une salle, au vu de sa hauteur, pas plus haute qu'un comble de masure. Pas question de s'y attarder, juste le temps de mettre quelques bandelettes de tissu sur ses mains, pour protéger les phalanges et durcir le poing.



C'est que la coquine avait peut être les pommettes saillantes. Il fallait tout prévoir. Les premiers pas des personnes venues se distraire en regardant deux personne se livrer une lutte sans merci se faisaient entendre au dessus de sa tête. Combien qui les connaissaient, combien qui étaient totalement étrangers à l'affaire ? Ricks, dont le parrain lui avait parlé des jeux de Rome, ne pouvait s'empêcher de comparer ses contemporains aux romains, pourtant tellement décriés par l'Église pour la sauvagerie dont ils avaient fait montre face aux premiers aristotéliciens.

Un millénaire passe, et toujours les même ressorts pour animer les foules, du pain et des jeux, si possible sanglants, marmonnait le tigre entre ses dents.

Même s'il avait décidé de se battre sous sa forme humaine, afin que le combat soit équitable et de ce fait valide, Ricks restait un gaillard assez solide. Du haut de son mètre quatre-vingt cinq, il devait se tenir courbé pour passer la porte et enfin se retrouver dans la lice. Restant adossé au bois de la porte, dans son entrebâillement, notre combattant pouvait admirer le terrain sur lequel il allait se battre contre la donzelle, à mains nues, devant tout ces gens qui commençaient à remplir les assises. Son costume aux couleurs de Pannard, tranchant inhabituellement avec ses habits blancs et noirs de tigre du Bengale, ainsi que son emplacement, un peu excentré et esseulé, lui permettait d'être aisément reconnaissable par sa compétitrice. Une frêle paysanne rebutante et tête brulée ? Une femme que l'on aurait prise pour un homme s'il n'était ses deux rondeurs au niveau du poitrail ? Une guerrière scarifiées par les combats et ayant terrassé des géants ?
Qu'il est étrange que dans l'attente et face à l'angoisse que procure l'inconnu, l'esprit s'attache à décrire les pires possibilités que l'imagination puisse trouver.

"Je t'attends qui que tu sois, si Dieu et Aristote m'en donnent la puissance et le discernement, je vais te porphyriser quelque chose de bien..."

Il avait fini par se prendre lui même au jeu. Machinalement il mettait en place l'habitus du combattant proche de la rixe. Insulter l'adversaire, même sans sa présence, le déprécier et prédire son immanquable défaite, bien qu'au fond de soi, on en sache rien, encore des techniques d'auto-émulation pour faire monter l'adrénaline et donc les capacités de celui qui profite de ses effets. La dilatation des pupilles offrant une meilleure vision, celle des bronches permettant une plus grande ventilation, l'augmentation du rythme cardiaque et de la pression artérielle alimentant ainsi mieux les muscles. Toutes sortes de mécanismes dont Ricks et ses contemporains n'ont aucune idée, et mettent finalement sur le compte du soutien de Dieu.


Un credo ne fera pas de mal...

Il se mit à réciter en silence, continuant d'observer, attendant son arrivée ...
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Nattascha
l'attente

Elle ne s’attendait pas à tel mouvement de foule. Le bruit avait dû courir que Cosmik avait son honneur à sauvegarder. Tout ce monde était surement là pour lui, pour le soutenir. Qui pouvait bien en avoir à faire d’une vagabonde un peu paumée, juste poussée par l’amour et le besoin de prouver à qui voudra qu’elle irait jusqu’à prendre le risque d’y rester, pour Lui. N’savaient peut être même pas pourquoi un combat aurait lieu ces obscènes.

Personne ne fait attention à elle, alors que mêlée à la foule, elle s’approche de son futur terrain de combat. Peut être que son adversaire est déjà là… elle ne sait même pas à quoi il ressemble. Pathétique Cosmik. Elle avait du mal à s’imaginer cogner un inconnu qui ne lui avait rien fait. C’est le noble qu’elle voulait. C’est lui qui avait sali son Autre.

Mais elle en est là, il ne lui a pas laissé le choix. A franchir la porte principale d’une lice inconnue, foulant le sable et la sciure qui en recouvrent le sol.

On s’imagine n’importe quoi lorsqu’on sait que quelque chose d’important va arriver. Mais on n’imagine pas les émotions qui vont nous étreindre. Et là, elle suffoque presque la vagabonde. Tout ça est oppressant. Elle aurait aimé ce duel quelque part, au milieu de nulle part. Juste un tête à tête.

Ces gens autour la gênent, l’étouffent. Elle n’est pas un animal qu’on exhibe. Elle s’attendrait presque à recevoir des fruits et légumes pourris, jetés par les supporters de Cosmik et de son poulain. Elle a cette chance pour elle d’être totalement inconnue. Pour l’instant.
Alors elle avance, doucement, fouille du regard cette arène qui la verra vaincre ou tomber sous les coups de l’adversaire.

Et elle le voit. Enfin, elle imagine que c’est lui. Ils ne sont que deux sur le sol spongieux prêt à recevoir le sang qui coulera. Il est là qui observe aussi ce qui les entoure. Elle ne le lâche pas de son regard sombre, l’étudie. Il a l’air puissant. Elle calcule les chances qu’elle a de le vaincre et réalise vraiment dans l’instant ce que signifie se battre pour l’honneur. Elle vient de comprendre qu’elle va morfler, se prendre des coups que les bras puissants qu’elle a en ligne de mire vont lui prodiguer sans défaillir. Elle tiendra, ce qu’il faudra, ce qu’elle pourra. Elle ne reculera pas, même si son instinct la presse de se cacher quelque part pour échapper aux coups.

Ils savent maintenant qui est l’adversaire de l’homme qui patiente là bas. Des murmures se font entendre dans le public. On doit calculer les chances qu’elle a, on doit la juger prestement. Oh elle ne doute pas qu’elle pourra lui infliger quelques coups bien sentis, mais elle sait aussi que si tout ce monde se fie à la taille des deux belligérants, les paris doivent être en faveur de l’homme qui se masse les mains, la mine grave.

Elle ne baisse pas les yeux, le fixe aussi, sans sourire. S’approcher ou pas ? Pas le temps de répondre à sa propre question qu’une voix derrière elle lui balance
« hey la maigrichonne, ta place c’est là bas ».
Les yeux se tournent vers le type qui vient de lui crier dessus, et elle suit de sa prunelle noire la direction indiquée par l’index inconnu. Puis elle s’y rend, reprenant en chemin le duel de regards avec le fameux Ricks que le noble lui a présenté comme étant son filleul.

Sur place, un banc, dans ce qui ressemble plus à une cellule de prison qu’à une chambrée d’auberge. Et puis c’est tout. Juste ce banc sur lequel elle hésite à poser son fondement.
Réussira-t-elle à se relever pour aller au casse pipe ? Mais oui elle réussira, allez !! Alors elle s’assied, avant-bras posés sur ses cuisses, et corps penché vers l’avant pour pouvoir garder un œil sur son ennemi imposé. Que faire d’autre qu’attendre qu’on lui dise qu’il est l’heure ?

Près d’elle, sur le banc elle a posé son balluchon. A l’intérieur, ce qu’elle estime qui sera son porte bonheur, et quelques petites flasques d’une gnôle bien sentie, ramenées de leurs voyages.
De toute façon elle n’a plus le choix. Alors autant se concentrer et se préparer. Elle aura bien le temps de le voir de près, le représentant du noble.
Le sac est ouvert et elle en retire une fiasque qu’elle ouvre rapidement et qu’elle porte à ses lèvres. L’alcool lui brule la bouche et le gosier, et gorgée après gorgée, lui réchauffe le ventre qu’elle avait senti geler à la vue de son adversaire.

Et puis délicatement, elle sort de son maigre bagage son porte bonheur. Ce lacet de cuir avec lequel Il noue sa crinière andalouse sur sa nuque. Sa façon à elle de l’avoir près d’elle sur ce terrain qui va voir son sang couler. Non qu’elle soit résolue à perdre, jamais. Elle mettra toutes ses forces, tout son cœur et toute son âme à réduire l’autre en bouillie, mais elle n’est pas débile. Elle sait que ses chances sont maigres.

D’un mouvement léger, yeux fixés sur le mur verdissant plongé dans la pénombre en face d’elle, elle repousse ses cheveux dans son dos et les noue avec ce talisman.
Une fois fait, elle s’adosse à la paroi froide derrière elle et sans lâcher la pénombre du regard, lui parle. Il n’est pas là mais il est là. Il n’y a qu’elle pour comprendre. Dans un murmure elle s’adresse à Lui..


« Personne ne pourra jamais te salir sans que je sois là pour laver l’affront. Te quiero mi amor. Pardonne moi pour ce que je vais faire. Je sais que t’aurais pas voulu que j’fasse ça. Mais j’pouvais pas laisser ce salaud de noble souiller ton image sans réagir. Ne m’en veux pas, aide moi. »

Alors que dans sa tête défilent le sourire, l’émeraude et la voix de son Autre, elle détourne le regard à nouveau vers son adversaire. Il va falloir y aller… elle se sent forte maintenant, Il est avec elle.
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Cosmik_roger
[Chemin de la lice de La Flèche]

Carrosse violacé, blason d'Argent aux deux bandes de gueules sur la porte, tiré par deux chevaux noirs comme la nuit. L'arrivée du seigneur de Pannard à La Flèche ne passe pas inaperçue. C'est qu'il ne vient pas là pour une promenade de santé ou pour vendre des légumes. Il venait de toute façon de tout lancer sur le roux ducal en passant à Angers, une bonne réserve de légumes pourris trouvés par sa servante dans un jardinet abandonné à Saumur.

Il entend des clameurs, cela va bientôt commencer. Il espère ne pas arriver en retard ; profiter du spectacle dans son intégralité. Le carrosse accélère, le cocher a bien compris que s'il ne voulait pas se faire rosser ou pire renvoyer, il valait mieux ne pas traîner.


[Lice de La Flèche]

Puis d'un coup les chevaux s'arrêtent, brusquement. Petit cahot, Cosmik manque de renverser son verre d'hypocras sur son plus beau mantel.

Peste de la Carogne !

Le cocher descend et ouvre la porte en s'inclinant. Le Penthièvre sort et voit le soleil, il fait beau, c'est bon signe.

Deux chevaux arrivent juste après. Il a amené des gardes au cas où cela dégénérerait. On ne connait jamais trop bien les réactions de la plèbe. Il vaut mieux faire attention.

Encadré par ses hommes, Roger s'approche de la lice. Les gueux le voient, avec sa posture imposante et son mantel tout neuf. Il veut impressionner les vilains. Il lance quelques piécettes à des morveux braillards, ceux-ci se jettent dessus avec avidité.

Un valet s'approche de Cosmik :


- Seigneur, votre place est prête dans la tribune de la noblesse.

- Bien, dit le Penthièvre en donnant une nouvelle pièce.

Heureusement que l'argent ne me coûte rien, pense-t-il.

Cosmik laisse ses hommes en bas et monte avec seulement son lieutenant les marches qui mènent à la tribune pour les nobles gens. Se séparer de la racaille, quel soulagement. Son regard se porte sur la foule, compressée, suante, puante et excitée, braillant, faisant des paris. Heureusement qu'il n'est pas un roturier, cela le fatiguerait et il veut profiter pleinement du combat.

Il s'assoit sur dans un fauteuil que lui indique le valet, on lui apporte à nouveau de l'hypocras.


Quelle excellente journée que voilà !

Ricks, fais pas le con, murmura-t-il.
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Cosmik-Roger Penthièvre de Charnée-Chandos
--Le_lucien
Il avait vu arriver le carrosse.
Il avait vu le seigneur Cosmik en descendre.
Il s’était courbé sur son passage, avait baissé les yeux et avait attendu qu’il se soit éloigné.
Puis il avait couru jusqu’au centre de la lice.

On lui connaissait une voix forte et puissante, de fait, on l’avait balancé au poste de gardien et arbitre de la lice.
Sa femme était fière de lui, elle le voyait comme un héros.. quelle andouille celle là.. Elle ne pigerait dont jamais rien.

Il y avait foule. Il avait bien fait son boulot en allant crier à qui voulait l’entendre que le combat du siècle aurait lieu en ce dimanche à la lice du village.
Pas qu’il soit timide le Lucien, mais… là ça lui mettait un peu la pétoche quand même tout ce monde.

Allez au boulot !!!


J’appelle au centre de la lice

Messire Ricks dict le magnifique, dict le félin ou le tigre, représentant sa seigneurie Cosmik-Roger Penthièvre de Charnée-Chandos qui nous fait l’honneur de sa présence

Nouvelle courbette, mieux d’en faire trop que pas assez

Et

Dame Nattascha, Saumuroise et gueuse de son état


Nouveau regard vers la tribune des nobles qui se remplit peu à peu…

Qui vont s’affronter devant nous aujourd’hui pour l’honneur de leurs noms.

Les deux adversaires étant arrivés près de lui, il leur impose un salut en direction de la tribune nobiliaire, leur édicte les règles, leur rappelle leur accord de ne pas utiliser d’armes. Leur signifie que si l’un des duellistes se trouve être en situation de danger de mort, il lui suffit de lever le bras dans sa direction pour que le combat soit arrêté et le vainqueur déclaré officiellement.

Les laissant chacun de leur côté à leur échauffement, il s’adresse alors au public..


Je vous rappelle qu’il est interdit de jeter quoi que ce soit dans l’arène sous peine de sanctions, et éventuel emprisonnement.

Je vous souhaite un bon divertissement et vous retrouve à la fin du combat.


Dernière courbette en direction de la tribune officielle, et il se retire.
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