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"Les anges volent avec légèreté"

Sindbad
Après s'être levé d'un bond de son banc pour aller embrasser une athlétique voyageuse brune qui, après une entrée fracassante, venait de se commander une bière d'un ton qui se voulait péremptoire, le transylvanien l'avait ramené à leur table, la présentant comme sa soeur Zinca.

La saluant poliment, le constantinopolitain sut que cette personne était bien ce qu'elle prétendait être : sur le message décodé, la 26e lettre était vide, qui correspondait, dans l'alphabet français, au z. Z comme Zinca...

Il était donc probable que cette femme ne se prénommait ainsi que pour les besoins de la mission, et qu'elle n'était pas soeur du transylvanien par le sang, mais par les liens de l'Ordre.

Mais les soupçons de Sindbad n'en étaient pas levés pour autant : cette personne était-elle fiable ? Quelle était sa mission ? il tenta d'obtenir ces réponse dans le regard de son interlocutrice. Mais celui ci demeurait impénétrable.

_________________
--Aparajita


La dravidienne sursauta en voyant son mentor se lever d'un bond. Sa main serra instinctivement le manche de son poignard, tandis que son regard fixait le transylvanien, alors qu'il se jetait dans les bras d'une femme.

Civilisation décadente et débauchée...

Et en plus, il la ramenait à leur table, la présentant comme sa soeur. Sa main quitta le manche du poignard, tandis qu'elle toisait le regard effronté de la nouvelle venue. Aucune pudeur, aucune retenue, et une attitude hautaine. Comment pouvait-elle fixer ainsi
Ganapati droit dans les yeux ? N'avait-elle donc aucune conscience de son rang ?

Aparajita put néanmoins se contenir de pousser le grondement qu'elle émettait habituellement en pareille situation. Elle préféra attendre de voir ce qui allait suivre.


Aparajita
Mi-femme, mi bête
protégée de
Ganapati
Recherchée par l'Ordre de la Pierre-Dieu
--Zinca

La brune se râcla la gorge, se demandant bien par où elle allait commencer. C'est que le sujet était vaste, et le temps dont elle disposait restreint.

Bon , finit-elle par articuler, j'crois qu'vous êtes v'nu en savoir plus su'l'povre Darjus. Et sur notre Ordre. Son regard croisa celui de Katalin. Elle y lut à la fois la surprise et la désapprobation. Toi, avertit-elle pointant vers lui un index accusateur, tu t'l'a boucle. J'suis en mission pour l'Ordre, j'sais c'que j'fais.

Puis, elle reporta son attention sur le constantinopolitain.

Tout a commencé quand un moine du Saint Empire Romain Germanique, connu sous l'nom d'Hans Vergoldet, s'mit dans l'crâne d'partir en pèlerinage pour crever en bon aristo. En fait, personne sait où il voulait aller.

Par contre, lui se r'trouva en plein Empire d'Orient à défendre un pov' bougre contre des malandrins. Blessé, su'l'point d'claquer, y fut soigné par des r'ligieux, dont f'sait partie l'gus pour qui il s'était fait amocher.

Une fois sur pied, les gars lui d'mandèrent un aut' service : lui confier une relique. Ils lui expliquèrent que c'était l'morceau d'un caillou plus gros, tombé du ciel. Pour eux, ça pouvait v'nir qu'du Très-Haut. L'caillou était dans un coffre. Les gars lui confièrent alors un s'cret absolu : c'caillou pouvait changer n'importe quel bout d'ferraille en or, à condition d'savoir y faire. Le Hans fut donc initié à l'usage de c'caillou. Mais fallait bien l'garder dans son coffre et pas l'sortir trop souvent, passque sinon, on pouvait tomber malade et même mourir.

Les r'ligieux le lui confiaient passque l'Empire devenait d'moins en moins sûr, et que l'monde était pas prêt pour une telle merveille. Mais un jour lointain, il le s'rait p'têt'. Alors, la Pierre pourrait être utilisée au grand jour.

R'cevant l'caillou, Hans décida d'l'appeler la Pierre-Dieu. Y voyagea jusqu'à V'nise où il vécut seul d'nombreuses années. Mais l'temps passait, y s'faisait vieux. Qui gard'rait la Pierre-Dieu après sa mort ?


Pfff...La brune n'avait pas l'habitude de parler aussi longtemps. Elle se commanda donc une bière qu'elle ingurgita aussitôt.

Zinca
Membre de l'Ordre de la Pierre-Dieu
Soeur de Katalin Lupescu
--Zinca


Aaaah...Un bonne bière fraîche lui fit le plus grand bien. Dévisageant ses interlocuteurs, elle vit qu'ils attendaient tous la suite de l'histoire. Mais elle lut aussi dans le regard de son frère la désapprobation. Elle avait donc tout intérêt à terminer son récit avant qu'il ne l'en empêche définitivement. elle enchaîna donc :

L'Hans effectua donc un court voyage, et rassembla autour d'lui ceux qu'nous app'lons aujourd'hui le Triumvirat : Romeo, un vénitien, Darjus, qui v'nait du Grand Duché d'Lituanie et celui qu'tout l'monde appelle encore l'Basileus, rapport à ce qu'y v'nait d'Constantinople...

On raconte qu'ces trois là ont mis l'Ordre sur pied. Ils le divisèrent en deux voies : la voie des Custos, sous l'autorité d'Darjus, qui gardaient et protégeaient la Perre-Dieu, et la voie des Usor, dirigée par l'Basileus, qu'étaient les seuls à savoir utiliser la Pierre-Dieu.

Mais les fâcheries débutèrent à peine l'vieux Hans en terre. L'Romeo était un autoritaire, qui voulait tout contrôler. Mais l'Dauphin d'Hans était l'Basileus, soutenu par Darjus.

Que s'est-il alors passé ? Etait-ce le fruit du hasard ? Un plan tordu du vénitien ? On raconte qu'il voyait régulièrement une courtisane, mais qu'rien s'passait entre eux, si vous voyez c'que j'veux dire... Alors à quoi correspondait ces manigances ? Mystère...Toujours est-il qu'la mort d'Darjus, tué ou non par l'fils du Basileus...
La brune jeta un coup d'oeil à Sindbad. Devant l'absence de réaction hostile de ce dernier, elle enchaîna : ...l'père discrédité dégagea et Romeo eut les mains libres. Plus d'Darjus, plus d'Basileus...Mais plus d'Pierre-Dieu, non plus. Il avait lancé sur les traces de l'assassin son plus fin limier, mais on raconte qu'elle lui a faussé compagnie une fois arrivé au Royaume de France.

V'la donc not' vénitien à la tête de l'Ordre, mais sans Pierre-Dieu. Sale temps...Passqu'en plus, lui savait comment l'utiliser. Il n'avait donc plus besoin des adeptes d'la Voie des Usor. On raconte donc qu'il a grassement payé deux nettoyeurs d'la pire espèces pour liquider tous les Usor, y compris ceusse qu'avaient quitté l'Ordre. Y voulait être l'seul détenteur de c'savoir. Ce sont ces deux sinistres crapules qu'ont liquidé l'Nikos à Blois.

Mais il reste encore un Usor essentiel à faire disparaître. L'Romeo, en compulsant les parchemins d'l'Ordre, s'est aperçu que l'premier adepte de c'tte voie n'était autre que l'propre fils du Basileus. Il lui avait enseigné tous les codes permettant d'comprendre les textes qu'expliquaient comment marchait la Pierre-Dieu. Cerise su'l gâteau, c'est lui qu'a la Pierre-Dieu. La mission des deux terreurs est donc claire : primo, récupérer la Pierre-Dieu, deuxio : vous envoyer r'joindre vos ancêtres.
acheva t-elle en regardant Sindbad droit dans les yeux.

Zinca
Membre de l'Ordre de la Pierre-Dieu
Soeur de Katalin Lupescu
--Michele_et_marcello


Deux individus encapuchonnés arpentaient les rues sombres de Laval. Leurs pas lents et leur démarche hésitante trahissaient des voyageurs. Mais leur manège était des plus curieux.

Chacun des deux regardaient, à intervalle régulier, un parchemin. Sur l'un d'eux figurait le portrait d'un quadragénaire à la chevelure mi-longue. L'autre montrait le visage d'une femme qu'encadrait une chevelure noire et fournie.

Le duo s'exprimait à voix basse dans une langue chantante, quoique incompréhensible. Ils s'arrêtaient de temps à autre devant une taverne, entraient et expliquaient au tavernier dans un français rocailleux et approximatif, après s'être découvert, qu'ils étaient à la recherche d'un couple d'amis. Les taverniers effrayés répondaient qu'ils n'avaient pas vu ces gens. Leur effroi était cependant fort compréhensible, à la vue de ce visage qu'avait ravagé la syphilis...


Michele & Marcello
dict
Les M & M
Châtiment du Très-Haut ou messagers du Sans-Nom ?
--Katalin_lupescu


Là, s'en était trop...le Loup de Transylvanie se leva et apostropha la brune :

Comment peux-tu parler ainsi du Grand Maître de l'Ordre ? Toutes ces histoires ne sont que bilevesées...

Romeo a pris la place d'Hans parce qu'il était le mieux placé pour ce poste, surtout après la mort de Darjus et la disgrâce du Basileus. Et crois moi, il n'est absolument pour rien dans ce qui est arrivé au Basileus. Pas plus qu'il n'a décidé d'éliminer tous les Usors.

Quant aux M&M, tu sais très bien qu'ils veulent juste ramener Theodoros à Venise pour qu'il soit jugé. Et si je ne les aide pas, c'est juste parce que pour le moment, nous ne disposons pas de preuves suffisantes de sa culpabilité. Et ce n'est pas faute d'avoir cherché...


C'est alors que deux hommes, aux visages masqués par leur capuchon, entrèrent dans la taverne...

Catalin Lupescu
Le traqueur de Transylvanie, mentor d’Aparajita
Custos de l'Ordre de la Pierre-Dieu
--Michele_et_marcello

Les deux voyageurs venus de l'autre côté des Alpes entrèrent dans une taverne répondant au nom de "L'Ange dans les Etoiles".

Quelques personnes étaient attablés, qui devant une bière ou une tisane, qui engouffrant un modeste repas.

D'un regard circulaire, les deux hommes détaillèrent les consommateurs présents. Pour la plupart des vagabonds, des voyageurs ou des paysans...Tout ce qu'ils n'étaient pas. Certes, leur vie n'étaient pas la meilleure ni la plus heureuse, mais tout valait mieux que de gratter la terre à longueur de journée pour espérer récolter quelques malheureuses gerbes de blés.

C'est alors que Michele donna un discret coup de coude dans les côtes de Marcello et, du menton, lui montra une tablée de cinq personnes : une femme noire comme le Sans-Nom et un ménestrel, aisément identifiable au luth appuyé contre la table, mais aussi, un visage émacié aperçu à Venise et surtout, une brune au cheveu fourni et l'homme que l'Ordre au complet recherchait, afin de récupérer la Pierre-Dieu.

Le plan de bataille fut bientôt mis en place : chacun des sombres exécutants se dirigea vers la table par un chemin différent, et ce pour couper toute possibilité de fuite à l'homme qu'ils recherchaient.


Michele & Marcello
Dict
« Les M&M »
Chatiment du Très-Haut ou messagers du Sans-Nom ?
--Zinca


Katalin Lupescu a écrit:
Quant aux M&M, tu sais très bien qu'ils veulent juste ramener Theodoros à Venise pour qu'il soit jugé.


Zinca s'apprêtait à lui répondre vertement, lorsque la porte de la taverne s'ouvrit. Deux silhouettes entrèrent, dont elle ne connaissait que trop l'identité et les intentions.Tout en les désignant d'un signe de tête, elle répondit à sa bourrique de frère :

Eh bien, frate, si tu veux, vas leur donner un coup de main...

Mais au fond d'elle même, elle savait que les prochaines minutes allaient être déterminantes. Elle percevait déjà la manoeuvre d'encerclement des deux nettoyeurs. Pas de doute, ils étaient très professionnels, la partie d'annonçaient rude. Elle s'adressa rapidement à Sindbad :

Désolé, mais z'allez pas avoir l'temps d'dire au r'voir à tout l'monde. J'vais essayer d'les ret'nir aussi longtemps qu'possible, mais vous, pliez bagage pour où vous voulez, mais fichez l'camp dès c'soir...l'Ordre use rarement d'expédients simples, souv'nez vous en lorsque vous s'rez en présence de Bellisamae.

Et maint'nant, filez, je m'charge du reste...


Zinca
Membre de l'Ordre de la Pierre-Dieu
Soeur de Katalin Lupescu
--Theobald


Aïe...Les choses se compliquaient. Les deux encapuchonnés venaient de faire leur entrée dans la taverne, et d'ici quelques minutes, l'endroit allait être sens dessus dessous.

Priorité : protéger le fils du
Basileus, objet de toutes les convoitises, en ralentissant ses poursuivants.

Je n'étais point un homme de guerre, et n'ai jamais prétendu l'être. Mais en des temps troublés, l'homme de l'art sait se muer en défenseur et utiliser les armes à sa dispostion. D'un coup d'oeil, j'inventoriais les accès disponibles. La porte : trop loin. Nous serions rattrapés avant de l'atteindre. Seule la fenêtre demeurait accessible. Mais l'un de nos assaillants se mit bientôt entre nous et elle.

Le plus rapidement possible, je fouillais mon sac et en extirpai une flèche, acquise auprès d'un marchand ambulant gallois il y a plusieurs années. M'emparant de mon luth, je plaçai la flèche sur une corde, la tendis, puis la relâchai.

La flèche se ficha dans l'épaule de celui qui prétendait nous barrer le passage. La douleur lui arracha un cri et un juron dans une langue qui m'était inconnue et dont je ne souhaitai pas, en cet instant, saisir les subtilités. Me retournant, je fis signe au constantinopolitain et à l'indienne de parcourir la distance qui les séparait de la sortie.

Les laissant ouvrir la voie, je me bornai à les suivre.


Theobald
Ménestrel,
Narrateur de « La Geste d’Orient »
Commentateur de matches de soule
--Aparajita

La dravidienne poussa le grognement sourd qui était le sien lorsqu'une menace se profilait. En l'espèce, Ganapatilui avait parlé des hommes cachés par un capuchon qui voulaient le ramener à Venise, ou pire même...

Se saisissant de son couteau au manche en ivoire à l'effligie de Dharmarâja, le juge des morts, Aparajita s'apprêtait à attaquer l'homme qui s'avançait vers eux.

C'est alors que
Baul s'empara de son luth, y arma une flèche et tira. Le geste surprit la dravidienne. Elle n'imaginait pas ce type de réaction de la part de quelqu'un dont la principale préoccupation, à ses yeux, était de chanter ou raconter des histoires.

Mais le temps n'était pas encore aux congratulations. Il leur fallait gagner rapidement la fenêtre afin de sortir. Le
Khoja, bien que blessé, restait dangereux. D'une talonnade bien placé au creux du genou, néanmoins, Aparajita le mit au sol. Dans un même et gracieux mouvement, le pied de la dravidienne heurta ensuite son menton, le sonnant pour le compte.

Autour d'eux, les gens, conscients désormais de ce qui se passait dans la taverne depuis le tir réussi de
Baul, se bousculaient en hurlant devant la porte afin de sortir. Voilà qui ralentirait l'autre Khodja...

Arrivé devant la fenêtre, le trio la trouva fermé. Vive comme l'éclair, la dravidienne enveloppa la tête de
Ganapati dans son sari et le projeta à travers la vitre, qui vola en éclat dans un fracas assourdissant. Prison et sa soeur étaient toujours dans la taverne. Ils finiraient bien par les rejoindre...

Sautant lestement à travers le trou laissé par
Ganapati, Aparajita, toujours suivie de Baul, disparut dans la nuit.

Aparajita,
Mi-femme, mi-bête
Protégée de
Ganapati
Recherchée par l'Ordre de la Pierre-Dieu
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