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[RP] Où on se tape dessus après avoir mangé

Baron_arwin
Mesdames messieurs, ce RP se déroule dans son intégralité le premier aout 1458 dans l'après midi. Tout ce qui s'y passe se déroule donc le 1er Aout. Merci de ne pas faire allusions aux évènements RP qui s'y déroulent que ce soit en taverne ou autre part avant la date du 1er aout après midi.
Il en va de la crédibilité du jeu de certains personnages.
Merci,

LJD BA


On a écrit tout un tas de lettres et pis on va promener

Dimanche 1er aout 1458, 14h, Saumur, Maison de Baron_Arwin...

Juste après le déjeuné, silencieux à en mourir, Baron est monté dans son cabinet de travail pour vérifier que tout était bien prêt. Sur le bureau de chêne sont alignées des lettres toutes adressées à des personnes différente. Le nom du destinataire est écrit dessus. Après un rapide coup d'oeil dans la chambre forte cachée, il en referme soigneusement la porte, range la première clef à sa place mais au lieu de remettre la seconde autour de son cou, il vient la déposer sur l'une des épîtres.
C'est bon c'est l'heure maintenant, Baron referme la porte du cabinet, donne un tour de clef dans la serrure et descend la donner à Margot. Elle sait ce qu'elle a à faire avec.
La jeune fille à le teint blafard et les trais tirés. Elle n'a pas dit mot depuis le levé du jour. Sans doute a-t-elle peur ? Elle ne devrait pas, il n'y a aucune raison pour qu'il échoue. Il n'a jamais échoué. D'un autre côté c'est normal sinon il ne serait pas là.
Sur le palier, il regarde une dernière fois la porte avant de descende. Margot l'attend devant la porte, le regard absent. La rouquine le sert fort dans ses bras puis le laisse partir Georgette à la main. Pour ceux qui ne savent pas Georgette c'est l'épée de Baron. C'était le nom de feue sa femme.
Sur le chemin il prend le temps d'attacher le fourreau à sa ceinture. L'esprit tranquille il va sereinement frapper chez Andaine à qui il a promis une promenade. Celle-ci habite juste au bout de la rue au numéro 31. Depuis ses fenêtres baron voit la maison d'Andaine alors il suppose que c'est réciproque. C'est sûr que ce n'est pas le même standing. La maisonnette est certes humble mais elle a son charme quoi que baron n'y habiterait pas.
Arwin frappe à la porte, celle-ci s'entrouvre. Sans voir qui ce trouve de l'autre côté, il ne peut s'agit que de la propriétaire ou d'un éventuel amant puisqu'elle vit seule. Sauf qu'elle n'a pas d'amant alors c'est elle.


Bonjour Andaine, toujours partante pour une promenade ? Ah oui j'avais oublié je ne te laisse pas le choix alors en route !

Sur ce il tourne les talons et part dans la direction de la porte sud ouest. C'est pas là qu'il a décidé d'emmener promener Andaine.
Si elle n'est pas prête ? Pas grave ! Elle ne pourra pas sentir pis que la fois où elle puait le canasson à 5 lieux. Peut être 10. Après tout il aime bien la prendre de court, non mais c'est vrai c'est un enfoiré si on veut mais il s'amuse bien avec elle. Surement pour ça que c'est elle qu'il emmène. Pour pouvoir s'amuser un peu.

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Andaine
La plume courait sur le vélin laissant apparaistre une calligraphie appliquée toutefois quelques stries révélatrices d'une plume mature ternissaient légèrement l'ouvrage. Une nouvelle planche irait bientost rejoindre l'herbier. Un accouchement parfois difficile mais ô combien utile pour la branche des guérisseuse. Il n'était point aisé de porter son choix sur une seule plante alors que mère nature en possédait une telle richesse. mais celuy de la Blanche s'était tout naturellement porté sur la chélidoine, cette grande plante vivace de la mesme famille que les coquelicots, appelée également herbe à l'hirondelle, herbe à la vue, herbe de bouc, herbe de jaunisse, herbes aux verrues ou mesme grande éclaire...

Andaine connaissait bien sur les propriétés de la plante toxique dont le suc servait à brusler les verrues mais sa curiosité naturelle et sa soif de connaissance l'avaient questionnée quant au pourquoi de cette association aux hirondelles. Nonobstant la signification du mot Chélidoine qui venait du grec chelidon et qui signifiait "hirondelle", chers lecteurs vous serez surpris d'apprendre que ce sont les hirondelles qui ont utilisé les premières le suc ou latex de la Chélidoine. On disait que les oisillons naissaient aveugles et que les parents utilisaient la plante pour ouvrir les yeux des jeunes oiseaux. C'est donc grâce aux hirondelles qu'on a découvert que le suc de chélidoine, dilué dans l'eau, permettait de soulager les affections oculaires. Fin de la parenthèse culturelle du petit matin. Revenons sur notre blonde...

Elle s'était levée tost ce matin là. Elle avait procédé à ses ablutions et une discrète odeur de camomille parfumait sa blonde chevelure disciplinée par une lourde tresse. Si les voyages ne lui permettaient point de trouver hygiène rigoureuse, il en était tout autre lorsque la jeune femme retrouvait le confort simple certes mais chaleureux de sa petite maisonnée. Affublée de braies sombres et d'une cotte cyan réhaussée d'un bustier marron tout droit sorti de l'atelier de tisserand de feu Jalee, la saumuroise était chaussée de ses éternelles bottes éculées. Jalee... Un soir à la brune, le vieil homme, qu'elle connaissait très peu, ami de son son bienaimé Hernaut, avait pris ses mesures et ils avaient alors conversé un peu. Elle voulait plaire à son charpentier et avait sollicité l'avis du tisserand qui lui avait répondu alors – elle s'en souvenait encore – qu'elle n'avait point besoin de belle vesture pour séduire davantage son aimé tant l'amour qu'il lui portait était immense. Sensible aux paroles d'un sage elle l'avait été mais elle avait tout de mesme acheté le bustier.

Faute d'encre la plume fut posée. Il était temps de se sustenter et un repas frugal composé de pain et de miel fut avalé prestement car Andaine attendait de la visite. Il y a bien longtemps l'angevine s'était installée dans ce quartier isolé pour conserver une certaine quiétude qui faisait défaut à Saumur et l'asile devait décourager les plus téméraires. Quel ne fut point son étonnement en découvrant son nouveau voisinage !

Elle s'était baissée pour glisser sa dague à couillettes à l'intérieur de sa botte, avait penché légèrement la teste quand une mèche de ses épis blonds vint à balayer sa joue délicatement brunie par le soleil et constellée de petites tasches de son. D'un revers gracieux de sa main dextre, la Blanche ramena la dicte mèche derrière son oreille et se redressa promptement. Méfiante la blonde, elle l'était car le brun - d'ailleurs qui se faisait désirer – n'était point de ses amis et les mots « tendres » qu'ils s'échangeaient en taverne en cette période estivale, confortaient ses idées et l'image ternie qu'elle s'en était faite. Saisissant le fourreau de sa bastarde Galantyne II, Andaine se ceintura, prépara sa besace : briquet à silex, amadou, gousse d'ail, charpie, cendre de bois, fruits secs...

« L'invitation » avait été lancée et acceptée malgré un fort questionnement. Plusieurs options se présentaient et la première qui lui vint naturellement à l'esprit fut qu'il voulait l'estriller, la deuxième qu'il voulait la pervertir en détruisant toutes les valeurs auxquelles elle croyait, enfin la troisième mais qui semblait la moins plausible, celle de la balade à proprement parler. Andaine n'avait point cuer de lièvre. Elle ne trouillait point devant Arwin.

Un coup frappé à la porte qu'elle entrouva prestement.


Bonjour Arwin... Tudieu !

L'angevine claqua la porte et rattapa le brun par la manche. Des éclairs traversaient les opalines argentées signe de l'orage avant coureur qui se profilait à l'horizon.

Nanmého ! Cessez de me donner des ordres tout de suite sinon je vous plante séance tenante !

Je vous rappelle tout de mesme que J'AI ACCEPTE VOTRE INVITATION c'est donc UN CHOIX que j'ai fait !
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Baron_arwin
Bas les pattes !

Tandis qu'il était en pleinne reflexion il fut tirer de ses pensée par une main qui venait de l'empoigner vigoureusement manquant de le faire tomber à la renverse. DeTrèshioux elle ne manquait pas poigne la jouvencelle à la blonde crinière. Que diable criait-elle donc ? On était pas encore partit que déjà elle hurlait dans tous les sens. Que fallait-il pour la calmer ? Une bonne nasarde ? Quelqu'un qui crie plus fort qu'elle ? Ca n'existait pas. Bon allez elle ne va pas nous casser les pieds dès les premier 10 mètres l'Andaine. Il ne manquerait plus que cela. On a besoin de calme quand on se promène.
Baron se retourne et lui fait face


Ola tout doux ma mignonne !
Oui Oui Oui, mais pourrais-tu ne pas crier s'il te plait ? J'ai le tympan fragile et je ne voudrais pas finir ma vie sourd comme un pot.


Son regard descend sur la jeune femme devant lui et vient se poser sur sa poitrine où il marque un petit temps d'arrêt. Que bête sans nom je regarde là se dit Baron. Vite il se blâme et continu sa descente. Cette fois c'est la bâtarde qui attire son attention. Vache ! Elle a l'intention de le planter quand il aura le dos tourné la coquine ! Ou alors elle ne lui fait pas confiance ce qui pourrait se comprendre mais bon on va rarement se promener armée jusqu'aux dents. Elle ne peut pas la laisser là son épée ?

Tu sais on va juste se promener, tu n'as pas besoin d'épée...

Arwin la fixe dans les yeux, l'air autoritaire. Le regard qu'il lui jette pour qu'elle se renfrogne timidement sur elle même. Haha c'est rigolo ça, il faudra qu'il recommence pour rigoler

Enfin tu fais bien comme tu veux sauf que là on dirait une guerrière qui part casser la baraque. Ce n'est pas du tout l'objectif.

Le grand brun reprend un air normal, qui doit quand même faire sérieux, et pis il voit le ciel obscurci. Voila qui ne pressant rien de bon. Il vaudrait bien que l'orage passe au loin sinon le chemin risque d'être boueux et ça ne fera pas son affaire. Baron à horreur de se salir sauf quand c'est à la baston et qu'il a du sang partout. Là c'est autre chose mais il porte aussi la tenue qui est faite pour recevoir la gadoue et le sang séché. Aujourd'hui il est en civil, dans son costume rouge, noir et blanc préféré.
Montrant le ciel il dit


Maintenant l'orage menace alors il est peut être temps qu'on y aille non ? Par ici. Nous prenons la direction de Thouars. C'est par là qu'on va promener

Baron fait de nouveau brusquement demi tour, fait un pas en avant mais il est toujours retenu. Alors il se racle la gorge, se tourne une dernière fois et regarde Andaine comme si il avait un truc super important à lui dire.

Ah oui aussi j'oubliais, tu peux me lâcher ?
Merci beaucoup


La jeune dame verte baisse les yeux et le lâche. Il sourit et part cette fois pour de bon en direction de la porte ouest. Il marche d'un pas plutôt soutenu et Andaine le suite de près

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Andaine
L'angevin avait fini par s'immobiliser et faire volte-face. Avait-elle resvé où Arwin avait eu l'œil reluqueux ? Instinctivement la jeune femme porta sa main libre sur le bas de sa gargamelle vérifiant discrètement si les cordons de sa tunique ne s'étaient subrepticement point dénoués. Que nenni ! Rassurée Andaine se roidit.

Dites donc Arwin...

Les prunelles claires venaient de se poser sur le ceinturon ajusté à la hanche de l'homme. Relevant la teste la Blanche lui montrait d'un geste du menton son arme.

Pourquoi seriez vous le seul à arborer fièrement une épée ? C'est l'hospital qui se moque de la charité !

Vous savez pertinemment que je ne quitte jamais ma bastarde mesme à l'entrant d'un édifice religieux.


Il la fixait à présent dans les yeux avec un drosle d'air. Quelle sale trogne ! Elle s'était fourvoyée sur le matériel; il aurait plutost fallu une muselière que la lame d'une épée. Il n'oserait tout de mesme point porter la main sur elle !

Le ciel s'était couvert. La balade tomberait assurément à l'eau ! Adoncques non seulement fut-elle étonnée de l'entendre dire qu'ils continuaient mais également qu'ils prendraient la direction du Poitou.


Mais enfin Arwin nous allons traverser quelques buissonades ! Je pensais que nous resterions sur les bords de la Loire. Avec l'orage qui s'annonce n'est ce point folle idée ?

Elle n'avait point peur de l'homme mais les éléments naturels c'était une toute autre histoire.

L'angevin n'avait point répondu à ses questions. Il avait bien émis un raclement de gorge et prononcé quelques paroles désobligeantes. La blonde poussa un profond soupir et lascha enfin sa manche époussetant d'une main éthérée la belle vesture du brun qui souriait à présent.


Joli costume Arwin !

Bien... Or i allons.

Je vous en prie... Je préfère vous savoir devant que derrière moy.


Et la jeune femme s'était alors accrochée à son pas sans autre forme de procès.
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Zarathoustra
[Quelque part dans la cambrousse]

Deos Tout Puissant, qui sais tout, voit tout, le caché et le visible, accorde-moi la fo... Oui, seigneur, je sais.

Zarathoustra s'était retiré de la cité des hommes afin que de se recueillir en lui même, et il priait, et la nature était son autel. Car c'était vendredi, jour des humbles pour toutes les bonnes âmes réformées.

Les quolibets sont notre lot quotidien, et c'est un véritable bonheur que d'être par Vous mis à l'épreuve... Oui, Seigneur, je ne devrais pas accorder le combat au premier clampin venu et garder mon sang pour verser celui des usurpateurs. Mais celui-là était vraiment énervant.

Devrai-je laisser insulter mes frères et soeurs, parce qu'ils sont des vrais croyants?


Les yeux fermés, il écarta les bras pour mimer un geste de dépit. Puis il joignit ses mains.

Accordez-moi la force, Seigneur, juste pour celui-là, juste pour l'exemple. Après, je calme le tir sur les duels.

Silence.

Accordez-moi la force de lui faire rendre gorge et je ferai pénitence. Brûler une Eglise? Je crains, O Seigneur Tout Puissant, qu'avec ces chaleurs la masure d'un pauvre bougre n'en pâtisse. Châtrer un évêque? Il se trouve que l'évêque d'Anjou et de ceux qui ne se châtrent pas, Seigneur...

Silence.

Bien, votre dessein est ma volonté. Si Vous m'accordez la victoire, ne faites absolument aucun signe.

Silence.

Parfait, loués soient les trois prophètes, que leurs noms soient mille et mille fois bénis. Autre chose... Il me faudrait un témoin, et ça ne se bouscule pas au portillon...

Zarathoustra se releva, épousseta ses braies et reprit le chemin de Saumur.
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Eins thut Noth.
Baron_arwin
Une lieu à pieds ça use ça use, une lieu à pieds, ça use les souliers

A peine lancé que Baron s'arrete au bout de 10 mètres pour écouter ce qui ne va pas. Avec les femmes il y a toujours quelque chose qui ne va pas.
Et patati et patata et vas y que je te trouve des bonnes excuses pour prendre mon épée. Ralala les femmes je vous jure. Bon elle au lieu de papoter elle les ramène ses fesses. Baron marche tranquillement sur le chemin en prêtant attention à ce qu'elle dit. Il lui trouve quand même un petit argument pour ne pas avoir l'impression d'être vaincu


Moi c'est différent, je suis un homme alors je suis un peu charger de votre sécurité si on se fait attaquer par des brigands par exemple. Et puis j'ai dis faites comme vous voulez. M'en fiche.

On devrait pouvoir y aller cette fois ? Ben non maintenant Andaine n'aime pas la destination. Qu'elle aime ou pas c'est pareil de toute manière. Elle fera trempette dans la Loire un autre jour. Aujourd'hui on va dans la direction de Thouars et pis c'est tout. C'est très joli la campagne angevine pour les ballades. Ça change de la rive du fleuve et c'est un peu plus intime.
Baron se retourne désabusé


Non ce n'est point folle idée. Et justement si vous voulez mourir noyée, restons sur le bord de la Loire et quand elle sortira de son lit, il ne nous restera plus qu'à courir. Dans les terres à part se prendre une bonne rincée nous ne risquons pas grand chose. En plus c'est beau...

Reprenant la route, le baron a tout de même droit à un compliment sur son costume. Ca y est Andaine commence à se détendre. On le sait qu'elle est amoureuse mais au lieu de lui faire une remarque sur son physique elle préfère commencer par les vêtements. Domage que ce ne soit pas un sentiment partagé en tout cas. Il n'empeche que le méchant pilleur qu'est Baron aime bien qu'on le complimente alors de bonne humeur il lui dit

Oui je trouve aussi. Aussi beau que celui qui le porte. Peut être pas autant, il en faut pas exagérer mais presque. C'est de la soie tu sais ? Première qualité

Enfin elle s'est décider à partir, tant mieux parce qu'il commencait à s'impatienté. Tous deux marchent dans les rues de la ville en silence quand il arrive à la porte sud ouest

Bon venez c'est par là. On va suivre la route de Thouars un petit moment. Deux lieux seulement. Vous savez la cabane écroulée... ben c'est là qu'on va.

Comme ça si y'a de l'orage on aura un abris.


Trouvant que pour une promenade, l'ambiance est un peu tendue et qu'ils s'ignorent presque, Baron rompt le silence et engage la conversation tout en continuant de marcher, en tête puisque Andaine à peur de l'avoir derrière elle.

J'espère juste que personne ne nous croisera sur la route à minuit. Ce n'est jamais bon augure de croiser la dame blanche à cette heure là.

Content de sa blague minable, il sourit narquois puis ralentit pour attendre sa jeune femme. Quand elle arrive à ses hauteurs, Baron se cale sur sa vitesse.

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Andaine
Cette balade tournait au cauchemar; elle avait mesme failli s'étrangler lorsque le brun pour toute explication du port de son épée lui avait servi l'excuse fallacieuse de sa propre sécurité. Elle s'était fait violence pour ne point lui rire au nez. Elle une Blanche, aguerrie dans l'art du combat, ne se laisserait point détrousser aussy facilement. Les enseignements pluridisciplinaires qu'elle avait reçus était à la hauteur de ses espérances. Elle avait trouvé sa voie et la commanderie était toute sa famille à présent. La jeune Andaine du jour d'hier n'avait pas entièrement disparu. Ce jourd'huy le visage tendu vers l'avenir, elle avait l'espoir d'un monde meilleur où le respect de soi et des autres seraient la base à toutes valeurs. Elle s'était enveloppée depuis si longtemps dans un long manteau de tristesse qu'elle souhaitait dorénavant quitter.

Utopie ? Resve chimérique ? Peut estre... Mais les hommes ne devraient-ils point construire autrement leurs formes d'organisation politique et sociale pour venir à bout des vices, des guerres et des misères ? Toi mon Anjou... cet enfant rebelle, terre d'accueil et de joie, de douce folie et de liberté qu'es tu devenue ?

Une terre d'asile pour brigands de tout poil... Un duché entre les mains du pilleur du Chasteau de Dosle. De bons petits soldats qui défendent une terre depuis de longues semaines conséquences du dict pillage. Pathétique... Lacrimable... oui c'était les seuls mots qui lui venaient à l'esprit.

Les prunelles argentées se fixèrent sur le brun. Elle ne connaissait que trop bien la direction qu'ils prendraient : le nœud de Montreuil Bellay, riche en histoire certes mais également un terrain propice au brigandage. Et si brigand elle rencontrerait, elle connaissait déjà son nom.

Perdue dans les méandres de ses pensées, la saumuroise se questionnait à propos de l'homme qu'elle suivait. L'étrangeté du comportement d'Arwin l'inquiétait quelque peu. Si fait tu as raison le coquin, quel que soit le lieu de notre promenade il n'est pas plus folle l'idée que cette balade que j'ai acceptée. Quant à son costume de soie, la blonde s'en fichait comme d'une guigne ! Monsieur aimait la belle vesture taillée dans les plus beaux tissus. Monsieur s'était fait construire la plus grande maisonnée du quartier. Monsieur avait les moyens. L'argent ! De l'argent sale comme ses mains car l'homme était bien membru.

Andaine cracha à terre. L'argent pervertissait toute la beauté de ce monde. Mesme dans la mort... Mais qu'est ce qu'elle fichait à costé de cet homme falourdeur qui ne cherchait que chamaillerie alors la jeune femme s'efforçait de trouver quelques ratelées sans piperie ni menterie.

Le fil de ses pensées fut interrompu alors que l'étrange couple arrivait à la Porte Ouest. Ils avaient traversé tout le village silencieusement puis Arwin lui avait indiqué la destination finale du chemin qu'il prendrait. La cabane écroulée !!!

La blonde s'était de nouveau immobilisée. Son allusion aux Blanches était des plus pitoyables. Elle fixait l'angevin dangereusement et son regard s'était assombri. Il avait ralenti son pas. Ô combien était forte l'envie d'effacer ce sourire narquois aux coins de ses lèvres ! Elle continuait de regarder l'homme les narines pincées, elle ne fit toutefois aucune remarque sur ce qu'il venait de dire. Elle constatait une fois de plus sa bestise. Sa voix fut étonnamment calme lorsqu'elle lui répondit, une pointe de sécheresse peut estre meslée à de la moquerie dans le ton.


Je n'ai point souvenir avoir aperçu une cabane écroulée sur la route de Thouars. Heu Arwin dites moi comment nous allons pouvoir nous abriter – à l'idée de les savoir tous les deux confinés dans le mesme espace un long frisson parcourut l'échine d'Andaine - … Est ce le toit qui est écroulé ? Le bois et l'orage ne font pas bon ménage vous le savez ? Une hutte de pierre assurément ?

Et se murmurant à elle mesme.

Si la foudre pouvait s'abattre sur votre précieuse personne je n'aurais point à me salir les mains.
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Baron_arwin
La Cabane du prêcheur Zarathoustra

On a tous déjà vécu une scène de ménage dès notre plus jeune age. Au début ce sont nos parents et après nous même. Et bien là c'était un peu là même chose puisque Andaine était encore en train de se plaindre du petit nid douillet où l'emmenait le pilleur charmant Arwin. Si on devait faire un début de conte de fée ce serait ça... sauf que c'est rarement un pilleur charmant mais plutôt des princes charmants niais, moches, qui se pètent et qui en plus par dessus le marché, à cause de leurs quêtes débiles qui leur prend tout leur temps, n'ont pas une tune alors que Baron lui était plus intelligent qu'on ne le croyait, beau, et plein aux as... sauf que quand on dit pillage paf ça casse tout. Donc revenons en à nos moutons, le chat potté était entrain de faire ses petits yeux tous mimis à l'anne qui n'arrêtait pas de souler shrek. Ah non zut je me suis trompé d'histoire là.

La prochaine fois vous regarderez mieux et vous verrez qu'il y a une cabane écroulée à ne croisement. Ça fait un moment qu'elle est dans cet état. Moi je l'ai toujours connu dans cet état pour tout vous dire

Mais elle peut très bien faire office d'abris hein ! Le toit est à moitié effondrer mais il couvre encore une parti de la cabane. Si on se serre bien on ne devrait pas avoir de membres sous la pluie

Baron avait particulièrement accentué le mot "serre" afin de provoquer chez Andaine la panique continuelle qui l'habitait depuis qu'ils étaient partis. Ah qu'il était bon de se promener sur la route en compagnie d'une charmante personne bien qu'elle soit un peu beaucoup casse pieds. Elle était une dame blanche de tout péché, vivant pour le bien. Y'avait pas de bien qui vaille sur cette bonne vieille Terre. Il fallait des méchants et parfois on se demandait bien qui était le bon et qui le vilain.

Ils avaient maintenant pénétré dans la foret et marchait d'un bon pas. Aucun ne disait mot, tous deux pensait à des choses et d'autres.
Baron pensait à l'Anjou, à la foret, aux petits animaux qui les entouraient mais qui prenaient bien garde à ne pas être vu. Des petits malins ces animaux. Andaine quant à elle devrait être entrain de réfléchir à la prochaine "gentillesse" qu'elle allait pouvoir lui balancer au visage.
Tous deux n'étaient pas très bavards. Depuis la blague de Baron et l'épisode de la cabane mal en point qui préoccupait tant la petite guerrière, personne n'avait pris la parole, pas même pour dire une méchanceté.

Ils arrivèrent enfin à la cabane. C'est vraie qu'elle était mignonne cette petite cabane avec sont toit effondré, ses murs défoncés, sa petite mousse qui couvrait les planches de bois pourri dont la couleur oscillait entre le gris et le verdâtre. Sans oubliez bien sûr l'amoncellement de gravas qui couvraient le sol. Ma foi c'était... charmant !
Baron sautilla jusqu'à ce qui avait du être la porte. Ce ne ressemblait plus qu'à un vulgaire planche trouée par les vers qui pendouillait sur l'un de ses gongs. Il jeta un coup d'oeil à l'intérieur. C'était plutôt en désordre mais si on enlevait bien les toiles d'araignées, les troues de souris et les nids de serpents on pouvaient en faire un très bon abris pour un guerrière aussi téméraire qu'Andaine. Intérieurement il se moquait d'elle. Dès qu'il en aurait l'occasion il le ferait de manière audible. Pour la faire crier.
Rapportant son attention sur elle il s'assit sur une pierre devant la porte de la ruine.


Alors Andaine comment tu trouves cet endroit. N'est-ce pas ravissant ?
Il est grand temps d'évoquer le "pourquoi je t'ai emmener ici" hein.


La jeune hocha la tête en signe d'approbation. D'un ton très sérieux Baron continua.

Je ne te cache pas que j'ai l'intention de violer et de te tuer.

Elle s'était raidit et il soutenait son regarde. Etat-ce de la peur, de la rage ? Il n'en savait rien. Mais il le soutint jusqu'à ce qu'il explose de rire. Reprenant ses souffle il se repris à plusieurs fois pour lui dire

C'était une blague ! Tu aurais du voir ta tête

Aujourd'hui Baron est dans une phase blague bidon et c'est du lourd. Le petit pilleur au costume de soie continua de rire tout en attendant la gifle qu'il allait se prendre à cause de son humour débordant

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Andaine
La chaleur du moy de juillet avait été telle qu'il avait été nécessaire d'avancer le fauchage des moissons. Les épis avait été coupés à la faucille, les tiges laissées sur place pour servir de pasture aux animaux et enfin les chaumes avaient été brusler afin de fertiliser la terre. Rien n'était perdu. Dans les campagnes les récoltes avaient été déposées sur l'aire puis battues au fléau ou piétinée par les mulets. Et ce moy ci, ce serait au tour du grain d'estre moulu en fonction des besoins.

L'angevine n'avait point connue telle canicule. Ainsy à l'orée de la forest et devant la détermination d'Arwin, la jeune femme n'avait point trop discutailler et s'était pliée à ses désidérata gardant aimable figure somme toute. Une nuée de mouches agressives tournoyaient autour des deux angevins signe que l'orage approchait. Une chaleur moite perdurait et de petits sillons de transpiration coulaient lentement le long de ses tempes. Andaine avait apprécié la fraischeur de la buissonade et avait cheminé près du brun gardant prudemment quelques distances.

Au vu des activités lucratives du bellastre il n'était point étonnant qu'il ait repéré cette cabane. La route de Thouars n'était pas un itinéraire que la blondinette empruntait régulièrement. D'une part parce que les poictevins avaient été longtemps les ennemis de l'Anjou, d'autre part dès sa plus tendre enfance, elle n'avait guère eu le loisir d'aller au Diable Vauvert assistant sa mère, matrone à Saumur, à moult accouchements. Le peu de temps libre était passé sur les bords de Loire à pêcher, à chasser les sangsues pour les moines ou à se baigner dans les eaux profondes de la rivière.


Se Serrer ?

Vous n'y pensez pas Arwin ! Vous estes doille de vin ?

Je préfère rester encore sous la pluie. Je ne suis pas faite en sucre et si j'attrape la mort ça arrangera vos affaires.


La blonde fulminait.

Aucune autre parole ne fut prononcée jusqu'à l'arrivée à la fameuse cabane alors que le couple avait débouché dans une petite clairière. Si la cabane avait été habitée c'était il y a fort longtemps car de cabane elle n'en portait que le nom. L'angevin s'était glissé à l'intérieur Andaine était restée sagement à l'extérieur les yeux fermés et le visage levé vers un rayon de soleil qui venait d'effectuer une trouée dans l'amoncellement de nuages qui pesaient sur leurs testes.

Surprise d'entendre la voix d'Arwin, la Blanche avait ouvert les yeux et était restée éblouie un court instant. Par le soleil chers lecteurs non par la beauté du masle qui se tenait assis face à elle.

Ravissant ?

Andaine n'avait point répondu mais hochait toutefois la teste pour connaistre enfin les raisons de cette simili balade.

Comment pouvait-elle rester de marbre ? Au fur et à mesure des paroles prononcées par Arwin, son visage était passé par différentes teintes. D'un rouge pivoine au blanc le plus terreux. Elle le fixait méchamment preste à lui sauter à la gorge et à effacer ce rictus qui déformait sa bouche. C'est alors qu'il éclata de rire.


Tu n'es qu'un gamin Arwin !

Saches que si tu oses poser tes sales pattes sur moy je t'émasculerais volontiers et je jetterai tes attributs masculins en pasture aux animaux de la forest. Tu deviendras le plus beau poulet du village et le plus célèbre castra d'Anjou. Peut estre mesme l'unique. Je ne sais...

Mais tu ne feras plus jamais de mal à aucune poule, qu'elle soit brune blonde ou rousse.

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Baron_arwin
2ABOQPHIE = 2QBC

Mais c'est qu'elle en a des idées pervers la petite dame blanche. Elle a vraiment l'intention de faire ça ? Même pas elle oserait. Non mais vraiment faut le faire quand même. C'est super violent son truc. Faut la calmer et vite avant qu'elle ne subtilise les couilles du premier type qu'elle croise. Après c'est moi le bandit, mais le baron il préfèrerait qu'on lui prenne tout l'or du monde plutôt que ses bijoux de famille ! Voleuse va !

Oula ma belle, garde donc tes idées sadiques pour toi. Je suis certain que tu trouveras quelqu'un qui acceptera de donner ses attributs à manger aux petits animaux mais personnellement je ne suis pas intéressé. Désolé, tu ne pourras pas assouvir tes petites envies sanguinaires aujourd'hui.

Allez c'est pas tout mais il faudrait passer aux choses sérieuses maintenant. En temps normal les choses sérieuses ce serait sortir le vin mais vu qu'on en a pas on passera cette étape. La plupart du temps il n'y a rien qui vient après d'ailleurs. Les gens sont tellement imbibés qu'ils en oublient pourquoi ils sont là et ils rentrent chez eux (notons qu'ils parcourent une distance nettement supérieur au retour qu'à l'allée).
Nop les choses sérieuses là sont vraiment sérieuses. Il faut que la petite dame elle se lâche et qu'elle balance tout ce qui ne lui revient pas chez lui le pilleur charmant tout à fait... charmant.
Baron désigna la pierre en face de lui. Pas la plus près parce que sinon elle ne voudrait pas s'assoir.


Bon, on a pas beaucoup de temps alors mis y assied toi ma Daidaine. Faut pas avoir peur du caillou, il n'est pas piégé. C'est un caillou, tous ce qu'il y a de plus minérale sur cette Terre.

C'est bon elle est à son aise maintenant ? Bon alors le plus dur ça va être de la faire parler. Elle refuse de le faire sous prétexte

Bon alors dis moi ce que t'as sur le coeur. Fait pas ta timide. Ouvre toi à ton "ennemi". C'est marrant ça, j'en connais pas beaucoup des ennemis qui se promènent dans les bois. Généralement, il se mettent sur la gueule, il s'insultent. Remarque depuis qu'on est parti t'arrêtes pas de me dire des trucs pas gentils.

Baron prit une fausse expression d'homme triste et d'un voie sanglotante particulièrement ridicule il se moque de la madame. Il s'en donnait à coeur joie en tout cas. Elle était vraiment marrante cette Andaine !

Tu m'as traité de gamin, chui triste maintenant. Je vais pleurer si tu ne te mets pas à genoux en disant "Oh je te supplie de me pardonner... Réfléchit au mot qu'il pourrait caser et opte pour ...maître

T'es sûr que t'as rien qui te pèse ? Ta bourse peut être ? Je peux d'épargner de porter ce poids inutile si tu veux. J'vais pas dire tes brais je vais encore me faire incendier par contre ton épée est pas mal, je peux l'essayer ?

Zut on a dit plus de conneries maintenant, Baron reprit son air sérieux. C'est que c'était tentant de taquiner l'Andaine. Elle démarrait au quart de tour.
Il ramassa un petit baton qui trainait par terre, se pencha et dessina un truc sans queue ni tête (sans doute Arwin après qu'il eu violer Andaine) dans la poussière pour passer le temps.

Je t'écoute, il n'y a personne qui t'entend et je ne dirai rien à personne

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Andaine
Le soufflé était retombé pas le couperet. Arwin ne cessait de la provoquer et Andaine commençait à se lasser. L'angevine poussa un profond soupir et se déceintura. Précautionneusement elle posa le fourreau qui contenait sa bastarde sur le sol et s'installa sur la pierre faisant face au bellastre. Mais au moment au elle posait son précieux séant, elle sursauta et se releva prestement en reprenant le vouvoiement, voulant garder ses distances.

Comment m'avez vous appelée ?

Les opalines bleutées s'étaient voilées et un tic nerveux agitait le coin de sa bouche. Arwin l'avait destourbée.

C'est lui qui vous a suggéré l'idée de la balade ? Il a besoin d'un homme de main pour faire la sale besogne ? Et bien vous lui transmettrez mon mépris et surtout dites lui qu'il pourra attendre sous l'orme car Daidaine n'a pas l'intention de broster le brau.

Andaine cracha à nouveau par terre et finit par s'asseoir.

La jeune femme ramena ses genoux sur sa poitrine et passa ses bras autour de ses jambes, la teste baissée, le regard fixé sur le sol.


Je suis une Blanche Arwin et vous un pilleur de chasteau, nous ne pouvons pas estre amis. Pourtant je ne vous considère point comme mon ennemi, mais vous savez pertinemment que nous serons amenés à nous croiser l'un et l'autre, et non point pour bavasser ou se balader mais l'épée à la main, sur un champ de bataille. Nos valeurs sont différentes. Je crois en l'honneur, la loyauté, le courage, la fidélité, l'humilité... Enfin vous voyez... et surtout l'abnégation.

Je ne me protège point derrière un nom, des remparts ou un blason. Il y a mon Anjou. Il y a votre Anjou. Cette terre que vous déshonorez par vos pillages, vos brigandages et maintenant vos agressions. Ce sont les angevins qui trinquent parce qu'ils sont obligés de réparer vos actes stupides et immatures par une défense longue et interminable. J'ai suivi les évènements qui ont secoué l'Anjou ces derniers mois. Je n'étais pas loin. Je puis comprendre les raisons qui ont poussé les francs comtois à crier vengeance. J'ai mesme admiré cette femme... Lothilde...

J'ai fait le choix de ne point défendre l'Anjou connaissant les raisons du conflit.


La blonde avait relevé la teste avec un air de défi.

Le traité du Ponant a bien du arranger vos affaires sur ce coup.

Andaine interrompit son monologue, déplia ses longues jambes et ramena sa besace sur sa poitrine.

Sa main dextre plongea jusqu'au fond puis ressortit lentement avec une poignée de fruits secs.


C'est vous Arwin qui vous mettrez à genoux le jour du jugement dernier devant le Très Haut implorant son pardon.

Quelques noisettes ou des pignons de pin ?
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Zarathoustra
Ayant déjà goûté à l'accueil des jolies lavandières locales, Zarathoustra avait préféré se fier à son instinct, et c'est ainsi qu'il tourna un moment avant de trouver la route de Thouars. Et c'est à potron minet qu'il s'engagea sur la dite route.

Il fit une pause, pour ramasser des fraises, n'en trouva pas, s'assoupit, reprit sa marche d'un pas redoublé. Il ressortit son chiffon sur lequel il avait transcrit les indications de son adversaire. Elles étaient un peu effacées, mais sa mémoire était bonne. D'ailleurs, il arrivait et pouvait apercevoir la cabane en question.

Citation:
quand tu verras une cabane en ruine à une intersection, tournes à droite et marche encore jusqu'à la lisière du bois.


[i]S'il se rappelait les paroles du gars Arwyn, il était bientôt arrivé. Il s'arrêta net, prit son médaillon entre ses doigts et leva les yeux au ciel.


Pas de blagues, hein?

Il sortit son épée, fit quelques passes et s'assit sur une souche pour attendre son témoin. Si elle n'avait pas de moralité, il espérait qu'elle avait de la ponctualité. Pour passer le temps, il produisait dans le dedans de sa tête quelques poèmes gaillards, et il comptait les pieds sur ses doigts.
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Eins thut Noth.


Felina
La veille, la Rastignac a fait une drole de rencontre, une de celle pourtant qui vous marque et dont vous sous souvenez parce qu'elle n'est pas semblable aux autres, toutes plus insignifante que les autres la plupart du temps. Un homme au nom imprononçable, alors en grande discussion avec Le Fou. Elle les avait interrompus apparement alors qu'ils philosophaient sur le fait de compter sur les doigts (d'ailleurs elle n'avait pas tout compris). Après quelques politesses de base et prise de connaissance sur ton duel de mots avec Le Fou, comme d'habitude, elle était finalement parvenue à s'inscruster totalement dans leurs discussions, et déjà les questions fusaient de partout. Enfin ... c'était surtout elle qui les posait, on ne se refait pas ...

L'homme semblait porté sur la religion, citant souvent le très Haut, le nommant même Deos sans que la Panthère ne comprenne pourquoi il lui donnait ce nom là qu'elle n'avait jamais entendu. Faut dire qu'elle et les croyances, cela faisait deux, alors de là à savoir qu'il était un réformé, il ne fallait pas lui en demander autant à notre sauvageonne.

Mais dans la conversation, Zarathoustra, puisque tel est son nom lui a parlé d'un duel programmé entre lui et un certain Arwin, et du fait qu'il se cherchait un témoin. De fil en aiguille le voilà parti à lui proposer d'être ce fameux témoin. Froncement de sourcil de la Rastignac ... En quoi cela consiste-t-il ? Aucune idée, mais ce qui est certain c'est que ça risque d'être amusant. Soit, elle avait donc accepté, plus par curiosité que pour réellement rendre service il faut bien le dire.

Aussi ce matin là à l'aube, après avoir envoyé son fils Karyl à la pêche en lui promettant de le rejoindre très vite, voilà notre ex-mercenaire en route pour le lieu du duel. Dans sa main gauche, le plan griffoné qu'il lui a donné, et grace auquel elle ne tarde pas à trouver l'endroit.

Zarathoustra est déjà là, épée en main et la Féline esquisse un sourire. Il semble impatient d'en découdre. Mais où est donc son adversaire ?

Franchissant les quelques mètres qui la séparent encore du dueliste elle le salue de sa main valide.


Me v'là ...Chose promise, chose due ...
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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
Baron_arwin
Le jugement dernier

Perdu au milieu de la foret, une voie féminine s'éleva, faisait fuir tous les oiseaux perchés en haut des cimes. Et c'est repartit pensa Baron. Elle me parle de qui là ? C'est quoi son délire paranoïaque. Et c'est qui ce type dont elle parle !
Il lui lança un regard désabusé, puis lui sourit aimablement.
Andaine venait de cracher par terre pour la deuxième fois. Il lui avait fait quoi le sol pour qu'elle lui en veuille autant. C'était lui le "il" ? Non ça ne se tenait pas.


C'est pas très élégant une femme qui crache tu sais.

Euh tu parles de qui là ? C'est qui "lui" ? J'aimerai bien savoir à qui je dois transmettre ton mépris si je savais qui c'est.


Madame blanche à l'écu vert finit quand même par se calmer et s'assit par terre en ramenant ses genoux sur sa poitrine. Comme c'était mimi comme position.
Andaine lui débita le discours malheureux de la petite Aidaine gentille et du méchant Arwin qui ne peuvent pas être amis alors qu'elle en crève d'envie mais elle a raison. Jamais le gentil n'est ami avec le méchant c'est bien connu. Par contre elle se trompe mais c'est pas grave hein, on a tous le droit de se tromper. Sauf qu'elle insinue quand même qu'il est un gros phylécastrope. Elle ne pouvait pas savoir mais quand même. La pauvre Andaine qui vivait parmi les brutes angevines et qui pourtant s'efforçait de les combattre. L'était peut être temps de lui montrer que les méchants sont parfois gentils et que les gentils sont parfois méchant.


Et vous pensez vraiment que nos valeurs sont différentes ? Pour toi on est pas fidèle, on est pas loyaux, on est pas courageux, on a pas d'honneur. J'veux bien t'avouer que l'abnégation, l'humilité et moi ça fait deux mais c'est d'la belle connerie tout ça. Faut pas croire, on est plus loyaux que tu ne le penses, on est aussi p't'être plus solidaires... égoïstes mais solidaire. Courageux, y'en faut du courage et l'honneur c'est une question d'point de vu. On a pas la même notion d'honneur. J'oubliais fidèle... je suis fidèle et si tu dis le contraire je risque de t'envoyer balader à grands coups de pieds dans le derrière. C'est compris ?
Faut pas prendre les brigands pour des barbares non plus. Ca c'est ce qu'une bande de vieux cons t'apprennent mais est-ce qu'ils en connaissent au moins un ? Ça m'étonnerait. En plus chui pas un brigand, je suis un pilleur c'est différent.


Baron repensa aussi à ce qu'elle avait dit l'autre jour en taverne. Là aussi il fallait qu'il lui dise clairement ce qu'il en pensait. Ça valait mieux.

Oh aussi... tu diras à l'imbécile qui t'a dit qu'il ne fallait pas juger l'homme mais ses actes que c'est un abruti qui n'a rien compris et tu lui diras qu'il ne faut pas juger l'acte mais le "pourquoi il l'a fait". Et tu te rendras compte que dans le camp des gentils, ils ont beau des actes gentils y'a un sacré paquet qui le font parce qu'ils ont les dents longues, qu'ils regorgent d'avidité,vanité et d'ambition. T'appelles ça des valeurs toi ?
Regarde bien autour de toi et tu verras.
Ouaip... Je connais le milieu crois moi


Elle n'avait pas pris part aux combats, c'était son choix mais ce n'était pas solidaire avec son pays et son pays c'était l'Anjou. Qu'importe les fresques des autres, quand le peuple est menacé on le défend quels qu'en soient la cause et les conséquences. C'était surtout les Angevins qui avaient morflé, pas les pilleurs. Alors elle aurait mieux fait d'aller casser du franc-comtois au lieu de les regarder se faire castagner pour rien. Question de principe là aussi. Et aussi question de valeur. Quand on se dit honorable, loyale, courageuse, fidèle etc... et surtout dame blanche à l'écu vert, on ne cherche pas à connaitre le pourquoi du comment. On fonce et on fait son devoir. C'est à dire protéger le peuple, la veuve et l'orphelin. Les raisons politiques passent au dessus des valeurs de la chevalerie. C'est pour ça qu'elle n'était pas prête à être chevalier.

Sinon on parle de la même Lothilde ? Celle que j'ai gravement blessé l'autre jour ? C'est une ennemi de l'Anjou donc ton ennemi. Dommage qu'elle ne soit pas morte, le sang arrêtera de couler. Elle sait pertinemment qu'elle ne reverra jamais l'argent franc comtois et si c'est une question d'honneur, ben c'est d'la connerie.
Médite quand même là dessus et tu te rendras compte qu'en embrassant le camp des spectateurs tu n'as pas servi de cause qu'elle soit bonne ou mauvaise. En gros tu n'as pas fait ton devoir et ton comportement à été lâche.

Qui t'a dit que j'aimais bien les noisettes ?


Arwin se leva de sa pierre, s'approcha de la jeune femme pour aller chercher des trucs à grignoter puis finalement changeant d'avis. Arrivé à la hauteur de la guerrière, il l'attrapa par l'encolure, la mis debout et l'embrassa tendrement quelques secondes avant de la lâcher, de tourner les talons et de s'éloigner comme si de rien n'était sous les yeux stupéfait d'Andaine.

Ça c'est parce que tu le désirais et pis même si ce n'était pas le cas ben c'est pas grave. Au pire si t'es pas contente tu pourras toujours me couper la langue et la donner à manger aux écureuils mais toute à l'heure. Pas maintenant.

Baron ramassa la bastarde de la jeune fille encore sous le choc et la lui lança. Elle n'oserait jamais le toucher. Si danger il y avait, il était partout sauf dans cette épée.
Arwin regarda les nuages. L'orage semblait avoir épargné Saumur et il continuait sa route sur Angers. Quelques rayons percèrent les nuage et vinrent baigner la clairière d'une douce lumière. C'était l'heure.


Bon allez ma Daidaine, c'est pas tout mais il faut que je te montre un truc. On lève le camp. On prend le chemin de Montreuil Belley. Viens n'ai pas peur.

Beau brun il parti en tête sur le chemin tout en sifflotant un air joyeux. Elle était sacrément ébaubie la petite Andaine. Gênée ? Enragée ? Heureuse ? Qu'importe du moment qu'elle ne s'enfuit pas en courant...

On t'a déjà dit que tes baisers avaient bon gout ? Non je te le dis quand même. Et ne considère pas cela comme des avances, mon coeur est déjà occupé par quelqu'un. Tu n'imagines même pas la chance que tu as. C'est un petit plus que toutes les autres blanches n'ont pas. Je doute qu'aucune autre ai reçu un baisé d'un brigand. C'est formidable non ?

Le soleil déclinant et les quelques rayons perçaient à travers la canopée rendait l'ambiance vraiment mystérieuse. Après une courte marche le couple arriva à la lisère de la forêt. Devant eux s'étendait un champ de blé bientôt prêt à la récolte. A l'horizon le soleil se couchait et dégageait une lumière dorée qui venait illuminer les épis, le faisant scintiller de milles feu. C'était beau.

Voila on y est. Reste où tu es.

Baron s'avança seul sur le chemin qui longeait à gauche le bois et à droite le champ. Il s'arrêta, détacha son épée, la dégaina sèchement et jeta le fourreau dans le faussé. Il cria d'une voie sérieuse et grave

Zarathoustra !!! Montre toi si tu es là !


...L'heure du jugement dernier avait sonné...
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Zarathoustra
... onze, douze, treize. Ca marche pas.

Il se leva à l'approche de son témoin, et lui rendit son salut.

Bien, ne tardons pas, je ne sais où en est le soleil dans sa course mais nous ne sommes pas en avance. Il est des rendez-vous qui ne se manquent pas.

En dépassant la cabane en ruine, il sut qu'il était sur le bon chemin. Pour abjurer les tensions qui menaçaient de l'empreindre et crisper son bras, il badina, tout marchant prestement.

Je ne doutais pas que vous viendriez, une amie de ce gars-là ne saurait avoir qu'une parole. D'ailleurs, je vous l'ai dit, c'est Dieu qui vous envoie, que vous le vouliez ou non. Mais sans doute avez-vous quelque raison bassement temporelle qui vous amène dans le coinstot?

Déjà, la lisière du bois se pouvait voir. L'homme était là, à un jet de pierre, et une femme non loin. Il s'arrêta net.

S'il advient que mon dernier jour est venu...

Non, en y réfléchissant, Zarathoustra s'aperçut n'avait ni secret caché, ni descendance bâtarde, pas plus de leg ou héritage à transmettre. il lui tendit une bourse avec quelques écus qui sonnaient.

Je vous serais reconnaissant de bien vouloir régler mon ardoise à la taverne.

Il désigna les deux autres protagonistes, entre bois et pré.


Les voilà. Inutile de vous demander de vous tenir à distance respectable, et de ne pas intervenir, quoi qu'il en soit. Mais je le fais quand même, pour la forme. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais il faut un témoin dans ces histoires.

Il noua un cordeau autour de sa liquette afin qu'elle s'ajuste à sa taille, et l'épée en main, s'avança à la hauteur du Baron, à un jet de noisette.

Voilà, voilà, j'arrive. Si tu es pressé de mourir sache qu'il est toujours temps pour toi de faire pénitence. Izaac notre Vieux, que l'éternelle brise de mille et mille printemps caresse ses moustaches, a dit:

"Néanmoins il ne faut pas mépriser celui qui se tourne vers le Très Haut, même tardivement ; car il est une déclaration du pardon de Dieu."

Mais si tu es pressé de me tuer, sache qu'il en viendra derrière moi toujours plus que ton bras ne saurait occire. Mais parce que ta haine est passion triste, et non entière ta volonté, tu mourras aujourd'hui. Bats-toit ou repens-toi.


Zarathoustra brandit son épée. Elle était banale et n'avait pas de nom. A son flanc, la sica qui ne le quittait que pour les choses de l'amour. Et encore, des fois ça pouvait servir.
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Eins thut Noth.
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