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[RP] Tranches de vie tourangelle

Une commercante , incarné par Amberl
[Règles du jeu : cf le topic HRP]

Une commerçante, au matin


Belle matinée, en cette froide saison.

Resserrant son châle sur ses épaules, elle frisonne tant le vent est mordant. Se lever à l'aurore fait partie de son quotidien, qu'il neige ou qu'il vente, son rythme de vie est maintenant réglé. Chaque geste est machinal ... depuis le temps qu'elle exerce.

Nettoyer son étal, y disposer les denrées soigneusement nettoyer, afficher les prix... et haranguer la foule, en criant plus fort que la voisine à côté. Bientôt elle sera aphone à force de brailler autant.. Faut ce qu'il faut pour gagner sa vie. Et de sourire, sans cesse, pour se montrer polie. Et d'arrondir les poids à son avantage, afin de remplir sa bourse un peu plus que d'habitude.

Le marché est particulièrement agitée. Bien sa veine ca, elle aurait du demander à Gilbert de l'accompagner. Se démenant comme elle le peut, elle se plie en quatre pour ses clients, ventant la qualité de ses poissons, de ses légumes. Usant de l'huile de coude et de patience, elle parvient tout de même à ses fins.

Oui, vraiment. Belle matinée ce jour. Elle aura vendu 10 courges, quelques livre de pois cassé...
Chien errant by Gati, incarné par Gatimasse
Le chien, le bastard, ou sac a puces comme on l'appellait.
Il etait poilu l'animal! Il avait une couleur brunatre, dirons nous entre le brun et le jaune! Il était sale, il puait de la gueule evidemment, et avait un bandeau rouge en guise de collier, un vagabond le lui avait accroché. Il avait l'impression d'appartenir a quelqu'un mais ce n'etait pas le cas, cette dernière precision nous ammène a un autre trait de caractère: il etait bete, si les chiens avait une echelle d'intelligence, il serait sur le premier palier,.....!

Sac a puces se baladait dans toute la Touraine, duché pas bien grand, il errait de villes en villes, et avait ses endroit favoris!
A Loches il adorait aller a la boulantaverne et se frotter a la tavernière! Depuis peu elle le repoussait, depuis qu'elle était devenue duduche, elle le prenait plus dans ses bras! pauvre sac a puces....
A Tours il adorait aller lecher Boudicca, la tavernière du Donald's pub! elle lui donnait souvent le gras inutilisé! Il adorait aussi mordiller les chaussures d'Altaiir!
A Chinon il se rendait a la chignonaise, taverne de Juliuz, le bougre le detestait, alors sac a puces le lui rendait bien il pissait aux quatres coins de sa taverne et machouillait les tabourets....
Et a Vendome, la pire ville, il se rendait au Vendôme Minant tenue par Herscheur, en esperant un peu d'attention, rarement accordée......personne, que des chats, dont il avait la phobie!
Sinon son endroit favoris: les poubelles du Rivau! il trouvait toujours quelque chose mais Homer le chassait constamment....

Aujourd'hui en place publique, Sac a puces se faufilait dans la foule!
Il était heureux, c'était jour de marché, il allait pouvoir piquer a manger!
Un homme s'approcha de lui et cria:

Boah il chlingue ce clebard! Degage! Y'a rien pour toi!

Sac a puces prit peur, et alla vagabonder plus loin, là où ca sentait bon, dans le coin d'une tisserande, qui avait du linge propre.
Avec tous ces draps accrochés, elle ne le voyait pas, mais lui sous sa houpelande, voyait tout! Après tout il était heureux le sac a puces!
Un mendiant presque comme, incarné par Ylalang
Bon j'ai pas respecté la contrainte poétique, parce que je suis vraiment nulle en poésie...

Méfiez-vous du boiteux...

Mon bon Messire, une piécette pour un invalide !

Tendant une main ridée et sale à destination du noble qui passait près de lui, le mendiant loqueteux, au regard implorant à faire pleurer une mère de famille et ses mômes, interpellait régulièrement ceux qui passaient à proximité, demandant leur charité. Parfois cela marchait. Le-dit noble jeta donc quelques piécettes, espérant éloigner ainsi de lui le miséreux, non sans lui jeter un regard méprisant et hautain.

Aristote vous le rendra messire ! ou pas...

Il n'avait pas bonne mine ce mendiant. Sale, puant, des loques semblant à peine couvrir son corps. Lorsqu'il marchait, un boitement marqué le faisait parfois tanguer dans les rues étroites de Chinon. Son poste d'observation préféré était la place du marche, près d'une venelle menant au quartier mal-famé de la ville.

Pour un vétéran de Vendôme ma bonne dame !

Quelques instants passèrent, puis il quitta le coin de rue ou il mendiait depuis une heure, se faufilant en boitillant dans les recoins obscurs de la ville. Au fur et à mesure que l'obscurité se faisait, que les ruelles se faisaient traboules et passages secrets, il sembla se redresser, et son pas se fit plus leste et vif. Ceux qu'il croisait baissaient alors les yeux, s'écartant de son chemin. Il entra dans une taverne crasseuse, sans accorder un regard au tenancier qui nettoyait ses chopes, passant dans l'arrière-boutique, puis à une salle plus vaste dissimulée des regards curieux. Plusieurs voyous étaient rassemblés d'un côté, semblant préparer un sale coup,

Le mendiant, qui n'y ressemblait plus vraiment après avoir enlevé ses fringues pouilleuses et passé des vetements propres et incontestablement d'un coût conséquent, se vautra dans un siège confortable, et fit un signe à l'un de ses sous-fifres, qui venait de mettre à jour la comptabilité du banditisme de la ville de Chinon.


Alors, comment vont les affaires ?

Eh bien, les gamins ont ramené un joli butin, des marchands étrangers sont passés en ville et ont trop laissé trainer leurs bourses...
Pour les drogues, on a eu une bonne commande d'opium de la part d'une femme, étrangère au duché probablement, mais solvable d'après le vendeur au vu de ses vêtements et bijoux. Sinon les demandes habituelles, via la boutique d'herboristerie...


Et le bordel de l'Orchidée ?

La tenancière se plaint du manque de fréquentation... Selon elle, il est loin le temps faste de la guerre de Vendôme ou les soldats en permission venaient s'y vider les coilles*...

Il faudrait donner une bonne correction à la mère maquerelle, cela fait quelques semaines que les rendements baissent... Trouvez-moi son mignon du moment et laissez-lui quelques marques bien voyantes, histoire de se rappeler au bon souvenir de cette truie...

Encore quelques détails sur les activités illégales, et le sous-fifre disparut, laissant son chef savourer quelques délicates patisseries que de nobles palais n'auraient pas dédaignés...


On dit que le crime ne paye pas, mais tout dépend qui s'en occupe...

*terme médieval pour vous savez quoi, et non ce n'est pas un oubli de lettre
Une jeune commerçante, incarné par Galadryelle
[un jour de marché...]

Ginette vivait dans les bas quartier de Touraine, loin des fourrures de nobliaux en manque de reconnaissance... L'adolescente avait le teint pâle, les os saillants, les joues creusées par la faim qui tiraillait son ventre. Sa famille était sans le sous et son père, personnage odieux, lui avait posé un ultimatum, ramener des écus à la maison sans quoi elle pouvait allait dormir dans le premier caniveau qu'elle verrait (bien que son lit, si tant est qu'on puisse appeler cela ainsi, n'était pas bien différent dudit caniveau).

La jeune adulte parti donc dès les premières lueurs de l'aube en direction du marché, elle devait arriver avant les premiers client si elle voulait avoir une chance de ne pas être mise à la porte comme une mal propre. Avant de fermer la porte, elle jeta un dernier regard à l'intention de sa mère qui la regardait partir les larmes aux yeux, elle ne pouvait pas discuter les ordres du patriarche, mais c'était son enfant et la voir dans cet état lui brisait le coeur.

La jeune, trop jeune, commerçante avait déjà du mal à tirer sa charrette pleine de produits en tout genre et pas de première qualité en plus, ni même de première fraîcheur. Au fur et à mesure qu'elle se dirigeait vers la place du marché, elle ramassait de morceau de bois morts sur la route se disant qu'elle pourrait toujours en tirer un bon prix en cette saison.

Une petite moue d'abattement avait balayé son sourire candide d'enfant, plus de place pour mettre son étal et à chaque fois qu'elle s'approchait d'un endroit libre, elle voyait aussitôt un homme patibulaire s'approcher d'elle en lui criant dessus, un poireau à la main. Combien de fois l'enfant avait pleuré cette journée là ? Personne ne le sait, toujours est il que la couleur de ses yeux n'était plus tout à fait la même... La pauvre enfant était apeurée par ce monde d'adulte qui n'était pas le sien et cette méchanceté dont seuls certains avaient le secret.

Courageuse malgré tout, elle sécha ses larmes et prit le taureau par les cornes, son avenir en dépendait. Elle se claqua les joues pour se redonner des couleurs et mit une petite rose à son bustier défraîchi pour éviter les odeurs. Elle installa discrètement et rapidement son étal malgré sa faiblesse physique actuelle et commença à hurler à tout va comme une vraie poissonnière de métier, allant à l'encontre de son caractère timoré au possible. C'est comme ça que la petite fille fit ses premiers pas dans le commerce. L'histoire ne raconte pas si elle est devenu la plus grande vendeuse de tout les temps, mais au moins, elle avait réussi à se faire une place dans un monde sans aucun scrupule.
Jehan, Mendiant,, incarné par Llyr


A trainer mes guêtres
A trouver un semblant de raison d 'être
La Route est longue et duraille
La Faim me dévore les entrailles

Ne cherchez pas à comprendre écoutez-moi
Vous ne pouvez tout me prendre, je n'ai rien, je suis comme ça
Dans les villes on s'écarte à mon passage, la haine vicieuse
L'on a peur que ma pauvreté son contagieuse

Je m'appuie sur mon bâton de pélerin
J'avance cahin cahin
J'ai le dos vouté, à croire que je supporte le monde
Ce n'est que la tristesse sur ma face rubiconde

Assis sur les marches de l'église, je vis de votre générosité
Même une larme, un sourire est si bon à partager
Je n'ai pas envie d'apprendre pour qui et pourquoi
Je n'ai pas de compte à rendre, écoutez-moi

Mais qu'entendriez vous ?
Me remarquez vous seulement sur ce seuil ?
Je suis comme une ombre dans votre vie, un être tabou
Vous détournez le regard, par dégout, par orgueil

Et dire que mon enfance fut heureuse
Simple vilain, mais vie simple et pieuse
Pour des provinces, j'ai grandi,
Pour le Roy, j'ai servi

J'ai faim ...
J'ai Soif ...
J'ai froid ...
J'ai sommeil ...

Personne pour m'adresser un regard
Personne pour un denier versé dans ma gamelle
Plus personne pour me dire je t'aime
Plus personne pour m'aider avant qu'il ne soit trop tard

Ce soir encore sur le parvis je dormirai
Et dit Dieu le veux, dans sa Mirécorde
Il gélera à pierre fendre et tombera des cordes
Il gélera tellement fort que je m'en irai

Et qu'enfin sa vie maudite je finirai...

Marie-Yvette, incarné par Amberl


[ Une nonne frustrée ]

Responsable de la cuisine, la nonne Marie Yvette aimait se rendre dans le potager pour y cueillir les légumes qui seront dévorés, cuisinés, mijotés avec amour pour le déjeuner. Dans les bruissons, un bruit suspect ... et une animation peu commune. Diantre! Croyante jusqu'au bout des ongles, la vieille s'approcha doucement de celui ci, jouant avec son chapelet, psalmodiant doucement des prières. Elle écarta une branche lentement pour ne pas se faire piquer par les ronces, et fut prise d'un effroi incommensurable devant pareil tableau. Sentiment teinté de confusion, et d'intérêt grandissant, les yeux rivés sur ce qui est tabou...

Cachez ce ... ce... votre... votre outil que je ne saurai voir, suppôt du Sans Nom ! Vous allez flirter avec le Malin alors que vous venez d'être ordonnée, ma soeur! Quelle honte... Je prierai pour vostre âme aux vêpres.


Marie Yvette se signa, et récita un "Noster Pater" rapidement. Du coin de l'oeil, elle scrutait le couple qu'elle venait de prendre en flagrant délit de fricotage. Ah, la fougue de la jeunesse n'est pas aisément domptable... Une vraie plaie pour la nonne. Si elle n'était pas intervenue à temps, nul doute que le goujat aurait abusé de la jeune et toute nouvelle nonne, Hubertine. La vieille secoua la tête, tristement, et attrapa l'oreille de la jeune écervelée, et la traina d'un bout à l'autre du couvent, afin de rapporter la scène à la Mère. Chemin faisant, l'ancienne sermonnait la jeunette


Tes parents t'ont placé ici, et tu as fais voeu de chasteté. Aristote est ton seul mari, tu ne peux plus voir ton prétendant dorénavant.


Le ton sec ne voulait pas entendre de répliques, et le reste du trajet se poursuivit en silence. Intérieurement, la vieille nonne enviait la jeunette. Se marier avec le Très Haut était un honneur, et elle ne remercierait jamais assez la Mère de l'avoir recueilli icelieu, alors qu'elle n'était que simple môme... Mais le poids de la solitude était dure à porter. La proximité des moines était si tentante. Le père Jules la reluquait dès qu'il pouvait, aux repas. Elle en était si gênée, et si flattée qu'on daigne lui porter un quelconque intérêt, qu'elle avait pris l'attitude de focaliser son attention sur la soupe. Ne pas craquer, ne pas se laisser avoir par des sentiments. Seul Aristote compte.
Mais, malgré ce crédo... dès qu'il y avait un contact entre eux, aussi chaste et aussi mince fut il, la nonne ressentait une chaleur en elle, au creux des reins. Elle brûlait de désir, et aimait croire que cela était réciproque. Cela l'était il vraiment ? Etait ce une idée qu'elle se faisait ?
Arrivée devant la lourde porte en bois, Marie Yvette projeta la jeunette dans la salle, et expliqua en rougissant ce qu'elle venait de voir, sa voix s'étranglant de plus en plus.


Son aube était relevée jusqu'au dessus de ses cuisses! Et il la tripotait de partout ... son ... son ... à l'air !

Cramoisie, la vieille... Troublée par cette vision, au point d'en perdre l'usage de la parole, elle mima la sortie, et prit la tangente. Reprendre l'air frais, reprendre le travail, ne plus y penser.
Arrivée en cuisine, son regard fut immédiatement attirée par une courge. Coup d'oeil à droite ... personne. Coup d'oeil à gauche... Elle était seule. Audacieuse coquine, la nonne décida de l'être, pour la première fois de sa vie. Mais. On ne change pas si facilement de caractère... et son idée s'évapora spontanément.


Tu es sotte ma fille. Tu as failli pêchée... J'irai à confesse ce soir.

Et la journée suivit son cours. Horriblement pour la pauvre Marie Yvette, qui avait l'esprit perverti. Chaque carotte, courge, aubergine, chaque accessoire de cuisine un tant soit peu allongé était considéré sous un autre angle, moins pratique, certes ... mais plus jouissif. Et à chaque fois, la nonne s'interdisait et se morigénait d'avoir osé penser cela... Allant jusqu'à s'auto-flageller avec sa ceinture. L'innocence de la soeur étant presque intact, elle ne songea pas une minute à l'utiliser autrement.

Après les vêpres, après avoir prié pour la pauvre enfant, mais aussi pour elle, Marie Yvette osa poser la main sur le bras du confesseur... le père Jules.

- Mon père, j'ai besoin d'aide... Pouvez m'accorder un instant de vostre précieux temps pour une confession ?

- Tout naturellement, ma soeur. Venez, asseyez vous donc.

Tapie dans le confessionnal, la nonne était gênée. Révéler ses sombres démons était des plus gênants, et jamais plus elle n'oserait regarder le père Jules en face. Chose ennuyante. Et rester silencieuse, sans percer à jour ce poids qui l'obsède est un tel fardeau... qu'il fallait le partager.

- J'ai honte, mon père. Depuis ce matin, mon esprit n'est que perversion. Chaque objet est devenu synonyme de ... de .. de chair. Je n'ai qu'une envie, mon père, c'est que vous me désiriez.


Ooooops. C'était pourtant pas à dire cela. Les yeux écarquillés comme des soucoupes, Marie Yvette ne s'arrêtait plus, et s'enhardissait dans ses propos, l'inconscient prenant le dessus sur la conscience... Devenant franche, voire un peu trop, la narratrice décide donc de passer sur les détails des propos et de résumer à cela :

Ici, maintenant, oublions nous, mon père ! Une fois, rien qu'une fois, gouter à la tentation.. au péché d'Ève et d'Adam...


La sueur perlait au front du père, qui se trouvait dans une position bien inconfortable... La pulsion ou la raison ?

...

A votre avis ?



Oh oui grand fou !
Eliora-incarné par Zafara, incarné par Zafara
{Une jeune fille punie}


Eliora, jeune fille de treize ans et de bonne lignée s'ennuyait ferme dans sa chambre couleur lavande.

Elle regardait l'agitation dehors, le marché, les enfants qui jouaient, elle ne pouvait sortir, son précepteur, Mr Lelonbec, l'ayant punie pour l'après-midi à cause de ses rêveries...

En effet, en étudiant le latin et les mathématiques, elle ne rêvait que d'aller jouer avec d'autres enfants et de lire...
Lire était presque sa seule passion.

Sa mère, Guenièvre, lui interdisait de voir les enfants de son quartier, ils n'étaient que des gamins de rue, alors que la jeune Eliora était "une fille du monde", elle descendait en cachette quand sa mère partait
au marché et que son précepteur rentrait chez lui, et puis, elle allait à la bibliothèque de la ville, emprunter quelques livres et les envelopper dans un drap pour les lire dans l'herbe d'un pré voisin ou dans sa chambre, quand elle était sensée dormir.

La chambre était calme, trop calme, comme elle était punie, elle n'avait pas droit au quatre-heures et encore moins au goûter, la servante de la maison, Lisa, nettoya le linge dans la cuisine.

Eliora jeta un œil à sa tenue, ses cheveux blonds, bouclaient autour de son visage, sa robe rouge vermeille et or était serrée par une ceinture de satin orange foncé.
Elle n'aimait pas trop cette robe, mais bon.

Puis, elle eut une idée, elle se déshabilla, sans prendre la peine de fermer les rideaux, sans prendre garde aux regards indiscrets que les gens pouvaient jeter sur ses formes qui commençaient à devenir beaucoup moins discrets.
S'était presque une femme comme disait sa mère...
Restant sur le coin droit de sa lèvre, un baiser attendait de pouvoir se donner.
Elle mit un essuie autour d'elle, alla dans la chambre de ses parents, ouvrit l'armoire de sa mère et trouva ce qu'elle cherchait.
Elle n'avait pas encore de sous vêtements couvrant le haut de son corps, et sa mère en gardait des trop petits.

Eliora en saisit un et courut dans sa chambre.
S'asseillant sur son lit bordant la fenêtre, elle entreprit de mettre son dessus emprunter.

En quelques enjambées, elle trouva une robe verte turquoise allant à merveille avec ses yeux de la même couleur.

Elle rejoignit la fenêtre et jeta un coup d'œil dehors, pas de trace de Lisa mais elle remarqua qu'un garçon la regardait avec de grand yeux, des yeux couleurs or et noisettes.
Il avait du assister à la scène de l'habillage!
Glissant la clé de la fenêtre dans sa poche, elle entreprit d'ouvrir celle-ci.
Une vigne couvrait la façade, elle n'aurait aucun mal à descendre...
Enjambant le rebord de la fenêtre, elle descendit en s'accrochant aux branches de la vigne.

Le garçon la regardait toujours faire.
Eliora rejoignit le portail, le garçon ôta sa casquette et s'adressa à elle...

Salut!
J'mapelle Oliver et toi?


Bonjour, je m'appelle Eliora


Tu vas où?

J'ai faim, j'aimerais bien manger, normalement on m'a punie et j'ai pas le droit de manger aujourd'hui...

Ah, bon, je te conseille le marché, on peut facilement piquer qu'eque chose! Bon je dois te laisser, je vais... chez moi..Au revoir Mam'zelle

Au revoir Oliver!

En trottinant,Eliora alla vers le marché, crotte, voilà sa mère!
S'accroupissant près d'un marchand de fruit, elle s'enfuit à toute jambes, raflant une pomme au passage.
Remontant prestement dans sa chambre par la vigne, elle sauta sur son lit et attacha ses cheveux en deux queues, comme au matin.

Guenièvre vint la saluer et la féliciter de n'être point sortie de la maison.
Eliora se mordit la lèvre discrètement, geste in vu de sa mère.
Elle descendit manger et Eliora, cloîtrée dans sa chambre, ouvrit un de ses livres, elle lut, lut et lut durant des heures, ne s'interrompant que pour réfléchit et enfiler sa robe de nuit de soie.

Elle lut jusqu'à ce que un "tac" sur la fenêtre lui fit faire un sursaut.
C'était Oliver, il venait lui dire bonne nuit, Eliora, charmée par ce garçon à peine pus âgé qu'elle, ouvrit difficilement la fenêtre et lui lança sa clé de fenêtre...


Le garçon l'utiliserait peut-être, un jour...





(A suivre, enfin, peut être)
bourré in banquet mondain, incarné par Gatimasse
On l'appellait Calor, un ivrogne notoire qui se baladait entre Loches et Chateauroux.
Entre deux choppines, il passait son temps a insulter les berrichones et a courtiser les tourangelles....
Aujourd'hui il avait bu dans la taverne municipale de Loches, il s'etait prit un rateau par Galadryelle, Babak, et meme par Tcharline...!
Il décida de se défouler et d'aller voir du coté berichon!

Arrivé là bas, il commenca par la première taverne qu'il vit, et prit une dizaine de choppines. Après avoir pisser 10 litres...il décida d'aller au chateau..
Ce soir au chateau du Berry...



Les berichons fetaient l'election de George le poilu pour la xème fois, on se demande toujours pourquoi d'ailleur!
C'est un mystère que Calor n'arrivera jamais a élucider, meme sobre!

Il savait qu'il ne passerait jamais les gardes avec ses habits et son odeur...
Il alla du coté des ecuries, fouiller les males des carosses.
Il trouva une jolie coiffe, et un mantel fort elegant.
Un ptit coup de chiffon sur ses chausses, et cela ira.
Devant les gardes, il tenta de ne pas trop tituber...


Messieuuuuuuuuurs! bien le bonsouaaaar! je suis ...

Calor hesita a dire '' bourré " mais il tente de trouver un nom de quelqu'un haissait et qui pouvait se trouver ici...

Je suiiiis Theking, ancien maire de Tours, démis de ses fonctions par révolte, hééééééé oui on se refait pas!

Les gardes le regardèrent, presque amusés et le laissèrent passer.

Arrivé dans la salle, Calor se précipita bien evidemment vers le buffet!
Il commenca par des biscuits, puis continua par de la viande, et engloutis quelques fruits!
Sous le regard des gens qui se servait a coté, mi gené, mi revoltés par son attitude, une dame vint vers lui


Monsieur, excusez moi, je m'apelle Alexaria de l'Andouillette, je suis une noble berrichone, puis-je savoir qui vous etes?

Calor se retenait de rire, de l'andouillette, il aimerait bien s'en tapper!

Enchaaaaaaaanté Andouillette! je suis Theking, tourangeau maiiiiiiiis plus pour longtemps!! je suis venu feliciter Lepoilu, pour l'exploit qu'il accomplit!

La dame un peu genée, ne s'eternisa pas a ses cotés...
Hé bien bonsoir messire Theking! Laissez un peu de nourriture aux autres!
Ha beeeeen justemeeeeeent j'arretais là, parcontre, où ont les boissons?

La femme sourit, mais voulait se debarasser du sire...

il faut demander aux serveurs, comme dans tout banquet...!

Calor ne restait pas plus longtemps en sa compagnie, ne la remerciant pas, il sauta sur un serveur qui portait 2 verres de vin.
D'un air serieux, il dit
Merci, mon brave! et se faufila dans la foule!
Un verre, puis 2....Regardant les verres vides, il avait presque envie de pleurer! Il partit directement a la recherche d'un serveur!
Bingo encore un sauf que....


Merciiiiiiii mon braaaaave. Il attrapa les deux verres, se retourna viollement et deversa les contenus sur l'andouillette!

Ah l'Andouille! mais vous pouvez pas faire attention vous! Regardant le serveur, puis se retournant vers la dame, presque en pleurs
Je suis désoléééééééééééééé vraiment, désolééééééééééé!

La dame le regarda, pas trop enervée, ce genre de choses arrivait, dans le feu de l'action

ce n'est ri...

DESOLEEEEEEEEEEE, DESOLEEEEEEEEE pouuuuuur mes pauvres petits verres qui sont vides! malheur! enfer, damnation, j'ai soiiiif!
VITE A BOIR!

Quel goujat!

Calor n'eut meme pas le temps de comprendre qu'il s'était prit une gifle, et que les gardes l'avaient pris en gripe

Aurevoir andouiiiiiiilles!!!

A A Attendez!!!
Il regarda serieusement les gardes qui l'emmenaient vers la sortie.
Attendez!
Il se retourna, regarda la salle qui était fixée sur le perturbateur, et vomit tout le contenu de son estomac, là au milieu du hall, devant tout le monde

BOAAAAAH boah ahah

Souvenez vous de Theking mesdaaaaaaaaaaames et messieuuuuuuuuuurs!
Labrinvilliers
[Le Jongleur de mots]

En retard … Morte-couille … Il s’était endormi en taverne, à l’étage … Une puterelle d’à peine 12-13 ans comme amusement pendant des heures et le tonneau de vin du tavernier quasi vide … C’était une bonne raison pour s’endormir mais pour une fois que des riches, des nobles probablement, donnaient une fête et qu’il faisait parti des amusements ! Courir, surtout ne pas s’arrêter et ne pas faire attention à cette vermine de viole qui lui battait le dos et les flancs et lui laisserait sans nul doute des bleus sur tout le haut du corps … Courir, surtout ne pas s’arrêter et ne pas faire attention à cette envie de vomir ses tripes … ça passerait … Ou bien non … Dégueuler tout le mauvais vin but depuis trois jours qu’il n’avait pas mangé, sur les chausses d’un de ces riches, nouvellement anoblis par le roi … Il serait bien sûr fouetté pour cela, mais quel fou rire il se taperait ! Seul, bien sûr … Et avant les coups de fouets ou de bastons … Mais il pourrait en faire une chanson, quelques vers … Qui lui servirait pour la prochaine cour ou simplement la prochaine maison de riches où on accepterait d’entendre en vers les nouvelles du royaume …

- Ventre-Dieu de morte-couille de ribaude d’armées à Satan ! Enfin arrivé !

Il en avait volontairement rajouté quelques-uns en voyant qu’un homme d’église entouré de plusieurs femmes était près de la grand porte du château … Histoire de choquer un peu … Il aimait bien voir les joues mal rasées et celles plus soyeuse que du satin s’empourprer et les yeux s’arrondir jusqu’à donner l’impression qu’ils allaient sortir de leurs orbites … Et les soutanes et autres robes virevolter d’indignation devant un tel langage … Oh, par tous les saints, quel langage ! Peut-être au moins nous fera-t-il rire un peu, le maraud ! Il pouvait les entendre penser ! Tous les mêmes … Il les vomissait mais parcourait le pays à leur recherche, n’attendant qu’une annonce de fête ou simplement de souper nombreux pour accourir, ventre à terre et tout en rond-de-jambe, espérant qu’on le laisserait déclamer ses vers, chanter les dernières tribulations du roi et de la cour en s’accompagnant de sa viole ou de son tambourin … Il les vomissait, mais se mettait un repas chaud dans le ventre une fois de temps en temps grâce à eux et parfois, oh rarement, mais parfois, une bourse tombait dans ses mains grandes ouvertes, toujours prêtes à ramasser les miettes qu’on lui jetterait …

Il venait donc d’arriver … Donner son nom au valet … Redonner son nom une deuxième fois car ce-dernier semblait avoir trop d’aération entre les deux oreilles … Cela devait faire appel d’air … La cervelle s’en était allée … Donner son titre … Euh, son titre … Son rôle, plutôt …

- Troubadour, jongleur, ménestrel … Comme vous voulez, messire …

Le valet le regarde, ahuri ! Voilà-t-il pas qu’on lui donne du « messire » maintenant ! Le jongleur, intérieurement jubile ! La soutane et sa suite de grenouilles de bénitier étant encore dans les parages, blasphémer devant eux et donner du « messire » à un vulgaire valet … C’en était trop pour eux ! Rouge de fureur, la soutane entra dans l’énorme maison-château, suivit par les grenouilles qui, pour le coup, et pour être bien certaines de ne pas aller tout droit en enfer, feraient sûrement un effort pour assister à la messe de mâtines !

Suivre le valet … Entrer dans une cour … Passer par les cuisines … Manquer défaillir en sentant la graisse de canard et la venaison, en voyant toutes ces victuailles empilées et ne rien pouvoir chaparder ! Pas le temps ! Suivre le valet … Surtout, ne pas le perdre de vue … Et entrer dans une salle immense où une quarantaine de convives était déjà attablée … Et gris … Et sonore … Même les danseuses qu’il venait de croiser dans le corridor n’avaient pas réussi à leur soutirer un regard d’admiration et de concupiscence … Ne rien laisser paraître … Demander une escabelle … Se préparer, sa viole entre les mains … Pour le début, faire l’éloge de la personnalité la plus importante dans la salle … Le propriétaire des lieux ou celui pour qui le dîner était donné … Ce soir, manque de chance, il avait oublié que c’était pour un prélat … Le même que celui rencontré près de la porte ??? Le même, oui, s’il en jugeait par la soutane rencontrée plus tôt, penchée vers l’hôte qui, de rouge, virait au rubicond puis au cramoisi (avec comme un fond de violet …) … Commencer ou attendre ? L’hôte grimaçait maintenant et faisait signe à un valet d’approcher … Vite, un poème d’amour pour l'apaisement … Et pour faire plaisir aux Dames ... Il fouilla sa mémoire en alerte … Les idées, les souvenirs, les bribes de chansons se bousculaient, tout s’affolait et s’emballait ! Et les seules mots qui sortirent enfin de sa bouche furent :

"Amis je veux éjac***
Tout le vieux fout** accumulé
Dans la boutique de mes *ouilles
Je sens se roidir mon andouille
Il n'est plus temps de reculer
Mâle, femelle, âne ou citrouille
Ce soir je vais tout enc*ler"


... ... ...

Il se réveilla dans un ravin, la tête en sang et le corps meurtri … Il se souvenait vaguement … La chanson … La soutane … L’hôte qui explose … Les valets qui lui tombent dessus à bras raccourcis … Les bastons, les coups de pied au visage … Sa viole était à ses côtés … Cassée … Son tambourin ??? Aucune trace … Le ventre vide mais dégueulant pourtant ses tripes et quelques dents, il reprit le chemin vers une autre ville, sa prochaine destination …

* merci à Boris Vian ... Je suggère que vous alliez vous régaler à la source : Boris Vian, "Ecrits po***graphiques" ...
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« Mieux vaut mourir debout que vivre toute une vie à genoux » (Emiliano Zapata)
Gaultier_valet, incarné par Grossmama
Cinq heures. Le coq n’est pas encore réveillé que Gaultier se lève. Dans le lit, ses parents, frères et sœurs dorment encore. Il peut entendre leurs respirations douces et régulières. Hubert, un gros basset aux oreilles pendantes, est lové, au pied du lit.

Pas le temps de rêvasser. Le jeune homme enfile ses braies. Un brin de toilette dans le baquet familial, l’eau froide dissipe les dernières brumes du sommeil. Le miroir en étain, au dessus de la bassine, lui renvoie son image : celle d’un garçon de 14 ans, à la tignasse blonde et bouclée. Il approche son visage du miroir et constate que les boutons apparaissent, sur son front. Age ingrat où l’on n’est plus tout à fait un enfant, à la peau lisse et douce, sentant le lait. On commence à devenir un homme, à la peau sèche, à la barbe rêche et sentant la sueur. Il pense à Ermeline, la jolie servante de la Vicomtesse Gatimasse. Ses longues mèches châtain, ses yeux couleur noisette et ses joues roses à croquer. Viendra-t-elle ce matin ? A son souvenir, le cœur du jeune homme s’emballe, ses mains deviennent moites. A son âge, on découvre l’amour charnel.

A 14 ans, les filles se marient. Les garçons, eux, entrent en apprentissage. C’est qu’il faut bien nourrir toutes ces bouches. Les soldes des parents n’y suffisent plus. Pensez ! Gaultier est l’aîné d’une fratrie de huit enfants. Sa sœur cadette, Margaux, est promise au fils du banquier. Il tourne la tête et la regarde. Elle semble si paisible. Elle doit rêver à un bel avenir, à l’abri du besoin.

Dans l’aube naissante, le jeune homme, grand, mince, un peu voûté, se rend chez son maître, à quelques rues de la petite maison familiale. Il est cinq heures trente et la ville fourmille déjà. Le boulanger sort le pain du four. L’odeur, alléchante, rappelle à Gaultier qu’il est parti le ventre vide. Après avoir évité les ordures jetées par les fenêtres et effrayé les poules en liberté dans les ruelles, Gaultier s’arrête devant l’échoppe de Roland, le boucher. Ce colosse bien charpenté a accepté de le prendre comme apprenti.



En rentrant dans la boutique, l’odeur acre du sang le prend à la gorge. L’estomac noué, il grimace. Tout autour de lui, pendent des carcasses de cochon, de bœuf, de mouton. Les employés s’affèrent déjà à égorger, dépecer, désosser, découper les bêtes. De grands tonneaux de sel attendent dans un coin. Le son du hachoir s’abattant sur un cuisseau de bœuf le fait sursauter. L’homme qui tient l’outil le regarde et éclate de rire.


Faut pas avoir peur petit ! Viens ! Approche ! J’vais t’monter comment qu’on fait.

Pas rassuré, le gringalet. Le voilà avec un lourd couteau dans les mains. Face à lui, un morceau de cage thoracique sanguinolent. Il appuie de toutes ses forces. Les os craquent. Il vient de tailler sa première côte de porc. Assez fier, il l’emballe dans un linge propre et l’apporte à son maître. Evidemment, elle est assez grossièrement coupée, mais pour une première, ça fera l’affaire.

A huit heures, Ermeline se présente à la boutique. Gaultier s’active toujours dans l’arrière-boutique.


Bonjour messire Roland.

Tiens ! Ermeline ! Comment vas ?

Bien, merci.


Alors, qu’est ce s’ra pour la Vicomtesse aujourd’hui ?

Dame Gatimasse veut une dizaine de côtes de porc, un cuissot de veau et deux langues de bœuf.

Bien. Z’avez entendu, vous z’autres ? Gaultier, apporte les côtes.

Oui, maître.

Lorsqu’il entre dans la boutique, portant son paquet, il lève les yeux et croise ceux d’Ermeline. Perdant tout ses moyens, il se met à trembler si fort qu’il manque de faire tomber les côtes. Elle lui sourit. Sans détacher son regard, il tente de s’avancer, bafouille un bonjour à peine audible, se rend monstrueusement ridicule. A 14 ans, on est mal dans sa peau.
Eliora, une jeune fille p, incarné par Zafara
{Une enfant punie, suite}

Eliora se tenait dans sa chambre, la punition était finie mais elle pouvait pas sortir, elle lisait, donc...
L'attente de la venue de sa mère, Guenièvre, était insupportable, elle voulait sortir, et vite!
Des pas dans l'escalier.
Un grand sourire illumina le visage pâle de la fillette.
La porte s'ouvre.
Guenièvre apparaît.
Elle dit:


Eliora, ma chérie, ta punition est levée, tu peux sortir dehors, tu es invitée au goûter d'anniversaire du fils de la soeur de notre cousine, Julia.
Je te permets donc d'y aller, pendant que tu seras partie, Ingrid et Lisa rangeront ta chambre, mais je te défends d'approcher les garnements de notre quartier! Allez, file!



Merci, mère, je reviendrai avant le coucher du soleil.


Toute souriante, Eliora sortit dehors, un petit carnet et un stylo à la main, sa mère alla dans sa chambre terminer un travail de couture.

S'engouffrant dans la partie couverte de la rue, la fillette chercha du regard, Oliver, elle ne voulait aucunement parler avec des "Enfants Bourgeois", elle irait pas chez la Julia, mais comment lui annoncer que elle ne viendrais pas, sans que sa mère le sache....
Eurêka! Une lettre signée par sa mère mais écrite par la fille.
S'appliquant de son mieux à imiter l'écriture de sa mère, elle termina par la signature de Guenièvre, scella l'enveloppe et demanda service pour quelques piécettes à un garçon.
Soulagée, elle continua sa route, elle atteignait presque le soleil quand deux mains un peu sales lui emprisonnèrent la bouche et l'attirait vers une petite ruelle.

Oliver! Oh, je suis si contente de te voir!

Eh oui, je suis là, on fait quoi?

Euh... je sais pas, à toi de voir!

Bon, allons dans la prairie du père Mathieu, on s'ra tranquilles

***Durant ce temps, à la demeure familiale***

Ingrid poussa un cri à vous péter les tympans, elle entra en trombe dans la chambre de la mère d'Eliora, tenant dans sa main droite un paquet de livre et dans l'autre, le dessus qu'elle avait piqué.
Le visage d'habitude si calme de Guenièvre De.Rosebourg vira au rouge, à l'écarlate puis au cramoisi.
Elle sortit prestement de chez elle, se dirigeant vers chez Julia.
Là, la colère de la mère monta encore d'un cran, elle n'était pas là, Julia avait reçu une lettre comme quoi elle était malade.
Remontant dans son fiacre, Guenièvre fouilla la ville à la recherche de la fillette.

***A la prairie du père Mathieu***

Les enfants gambadaient comme des bien-heureux, le père Mathieu leur avait donné deux belles pommes et ils les croquaient à pleine dents.
Ils criaient, faisaient les fous, ils n'entendirent pas un fiacre arriver.
Rouge, la mère sortit du fiacre en criant:

Eliora De.Rosebourg, viens immédiatement, tu va avoir de sérieux ennuis!

Empoignant sa fille par le bras, elle la traîna dans le fiacre, en jeta un regard mauvais à Oliver.
Là, la dispute éclata:

Eliora, comment as-tu pus oser?! Oser enfreindre mes consignes?
Et c'est que ce gamin? Je t'avais pourtant dis de ne pas les approcher!!!


Maman! c'est mon ami! Je veux pas causer avec tes sales gosses de riches! Ils vantent tout le temps leurs parents et sont d'un ennui mortel!

Ton ami?! Ce morveux pouilleux! Oh, ça tu va voir, tu sera punie jusqu'à tes 14 ans, ça tu peux le croire!

Eliora garda le silence jusqu'à la maison, sa mère, la ré-empoignant, ne s'arrêta pas à l'étage de sa chambre, elle continuait de monter, jusqu'au grenier.
Ce grenier, Eliora le détestait, les araignées y avaient faits leur nids et ils y avaient tout le bric-à-broc dont on ne se servait pas.
La porte fut fermée à double tours derrière la jeune fille.
Elle soupira, voilà, ce sera sûrement là sa chambre durant 1 mois et 1/2...
Pfff...
Trouvant une couverture mitée et un de la paille qui traînait là, elle s'aménagea un lit.
Quelle vie, la vie d'une fille punie...
Raymonde, incarné par Llyr


Raymonde, Tenancière du Quai des Brunes

Brumes sur les quais de Chinon
Surplombant les eaux de la Vienne
Peu loin des lumieres diaphanes vont et viennent
Ce sont les lanternes d'une Taverne, d'un bouge crénom !

Il fait si froid dehors, une froid mordant
Que c'est par envie qu'on pénètre l'entrée d'un tel cloaque
Là les odeurs, les bruits nous assaillent au demeurant
Et retentit le souffler, l'haleine vineuse d'une claque

Atmosphère ! Atmosphère !
Est ce que j'ai une gueule d'Atmosphère ?


Et voila le pauvre pêcheur déconfit, plein de désespoir
La Joue portant la marque d'une main en forme de battoir

Dans un coin du bouge l'on entend rire
L'on perçoit aussi la taquinerie contre le triste sir
"Vaut mieux avoir cette tête-là que pas de tête du tout"
Et voila que les gros rires perdurent et recommencent de bout en bout.

Et voila que la Raymonde, tout sourire et Quatre dents
Vient se coller à moi avec son haleine de chien puant
Je manque presque de gébobiller,
V'la t'y pas qu'elle glisser sa main dans mes braies

Alors mon mignon, qu'est c'qu't'sert

Me susurre-t-elle alors que sa main baladeuse m'enserre
Un p'tit lait chaud, au pie directe ?
A moins que tu n'es envie de me servir de chaufferette ?


Je bégaie, plus par dégoût que par timidité
Mais à priori cela semble l'exciter
Et de plus belle, la voilà qui fouille
A la recherche de mon appendice la fripouille

Elle me fait un clin d'oeil chargé
A défaut de maquillage, c'est à la truelle qu'on lui a appliqué
Je continue à Bafouiller
et Finit pas : Une bière s'il vous plait

Elle semble vexée la gueuse
Qu'avec virulence elle ôte sa paluche vicieuse
Et tout en retournant derrière le bar me tirer
Cette bière que je lui avais demandé

Elle me regarde de ses yeux bovins
A défaut de Bière, j'aurai pris un verre de vin...
Qu'il soit pas dit qu'au Quai des Brunes
l'alcoll ne compte pas pour des Prunes...

Mahaut, incarné par Boudicca
En ce jour de marché, le vieux maréchal ferrant observait la foule passante des badauds tout en s’affairant à allumer le feu de sa forge. Il vérifia ensuite l’état de ses outils expliquant au passage au jeune Colin leur emploi. celui-ci effectuait son premier jour en tant qu’apprenti.
La maréchalerie était venu à Mahaut sans réel choix. Son père étant maréchal ferrant, il lui avait enseigner les ficelles du métier. Le temps était venu de transmettre, à son tout, son savoir.
Colin était un enfant du village qui passait le plus clair de son temps dans les parages de l’échoppe du père Mahaut. Ce dernier en était agaçait en apparence mais il appréciait cette présence juvénile dans sa modeste vie d’home taciturne et solitaire.
Dans la cour, un cheval de trait blanc grisatre attendait qu’on s’occupe de lui. Mahaut et colin peinèrent à le faire entrait dans le travail, ce bati en bois, au allure d’appareil de torture, servant à maintenir les animaux moins docile. Le cheval était nerveux et il fallut un bon moment au père Mahaut pour l’apaiser.
Mahaut interrogea son apprenti, jugeant ses moindres réactions:


- Vois tu quel fer doit etre changer?

L’adolescent mit un peu de temps à répondre observant attentivement chaque sabot. Puis, montra le pied arrière gauche du cheval. Le fer à cheval était tordu de tel façon qu’il entamait la chair de la bete. L’animal devait souffrit atrocement. La plaie commençant à saigner.
Le vieux Mahaut passa sa main caressant doucement la jambe du cheval et la souleva pour maintenir, à bonne hauteur, au travail à l’aide de sangles le sabot blessé. Colin lui apporta les tricoises pour retirer le fer abimé. L’opération pouvait s’avérer délicate mais pas pour le vieil homme expérimenté. Le cheval se débattit quelque peu sous la douleur mais il fit par se calmer sentant qu’on lui voulait plus de bien que de mal. La voix douce et calme de l’enfant, ainsi que ses caresses, le rassurait.
Le maréchal nettoya ensuite la plaie avec de l’eau propre, retira l’excédent de corne à l’aide du boutoire puis l’intérieur du sabot avec la rainette. Colin observait chaque geste, les effectuant lui-même mentalement. Mahaut se dirigea vers la forge où un fer chauffait prenant une couleur rouge. Il prit le fer chaud à l’aide d’une pince et le plaça sur le sabot. Une odeur acre de corne brulé se répandit. Mahaut lança un sourire rassurant et amusé à l’adolescent dégouté par l’odeur.

- On finit par s’y faire …

Le vieil homme ajusta rapidement le fer et le cloua avec grand soin au sabot. Puis, il désanglea le pied de l’animal et le sortit du travail avec l’aide de colin.

- Fais lui le tour de la cour, filliot.

Colin s’exécuta. Le maréchal de son regard acéré et expérimenté observa ainsi l’allure du cheval. celui-ci ne boitait plus, signe d’un travail correct.
Après vérification des autres fers, le propriétaire pourrait récupérer sa monture. L’opération avait pris une bonne heure en tout et pour tout. Pendant une heure, deux générations avaient échangé leurs émotions réciproques. Un échange entre un grand père et son petit fils …
Une épée ensanglantée, incarné par Llyr



Du sang sur moi...

Du Sang sur moi, s'égoutte
Chaud et savoureux, je le goûte

Parfaite dans les moindres détails
Je fais grand profit dans la bataille

Je suis fer (fière ?) et acier
Celui dont le bourreau se sied

Je suis le Feu qui couve
Prête à bondir comme la louve

Je suis l'Eau de la Forge Sacrée
Qui dans son corps est restée

Je suis la Terre dont on tire l'acier
Dans lequel je suis trempée

Enfin, je suis l'Air que je fends
Alors que mon corps lui pourfend

Mais il me manque une âme
Celle qui pour tout ce sang se damne

Quand dans le sang que je goutte
J'avoue ressentir quelques doutes

Je tue mon Frère, ma Sœur
Tous ceux qui auraient pu faire mon bonheur

Et pourtant j'y prend goût
Honte sur moi je le sais dans votre dégoût
Mais cela est ma Destinée
De par mon existence de voir les sangs mêlés

Mais votre Jugement est fait
Voyez maintenant plutôt les faits :

Lorsque je sors de mon domaine
Lorsque l'on m'envoie pourfendre la Haine

Écoutez mon cri de guerre,
Ce chant libérateur de naguère

Voyez comme je me meus
Avec une agilité qui émeut

Sentez ce goût acre
Le sang, cette odeur douceâtre de sacre

Goûtez mes parfums d'acier
Quand je pénètre dans vos chairs enfiévrées

C'est par le Touché que tout fini
Que je goûte votre Sang dans un dernier souffle de Vie...
Frère Adso, incarné par Ylalang
C'était une de ces journées froides et humides comme je les détestais le plus. Comme j'aurai aimé rester au monastère à m'occuper du jardin d'herbes médicinales, mais l'ordre de mon évêque avait été sans équivoque. Auréolé de mon apprentissage dans le Berry, terre de sorcellerie si il en était, auprès d'un père exorciste, je lui étais apparu comme la personne idéale pour traiter ce cas. Ainsi, en ce jour, sur cette mule acariâtre que le frère s'occupant des écuries m'avait confié, j'arpentais les routes tourangelles.
Bientôt le petit bourg ou je devais officier apparût au détour d'un chemin. Mais pouvait-on appeler ça un bourg ? C'était tout au plus le rassemblement de quelques bâtisses disparates, dont l'enduit de mauvaise qualité filait avec le temps et les pluies printanières.
Les enfants miséreux jouant dans la boue s'égayèrent telle une volée de moineaux lorsque je m'approchais d'eux, avertissant par-là même les habitants de l'arrivée d'un étranger.
Et ils furent fort prompts à se rassembler, craintifs envers ma personne, avant que le curé en charge de la paroisse n'apparaisse et les rassure sur mon identité. Il vint vers moi, et je vis en lui en lui ce que je détestais le plus chez ceux qui avait quitté le siècle. Sous des airs benoit, je ne voyais que l'ombre des vices qui l'agitaient, et je ne dus qu'à mon expérience de ne rien laisser paraître.


Merci mon frère d'être venu aussi rapidement.


Remerciez notre père l'Evèque surtout, c'est à lui que revient la diligence de cette affaire.


Je comprenais bien ce qui avait motivé l'Evèque à m'envoyer si vite dans ce village désolé. Les premiers cas de peste venaient d'etre connus, et certains seraient prompts à faire un lien entre un cas de possession et cette maladie maudite. Si cela venait à être connu, il y avait alors le risque que des fanatiques viennent brûler ce village et ses habitants, responsables pour eux de la mort qui rôdait.

Je n'ai guère de temps à perdre mon frère, pourriez-vous m'expliquer ce qui se passe exactement ?


Le curé passa un moment à me raconter les derniers faits. Le fils du seigneur du village était devenu de plus en plus étrange ces dernières semaines. L'adolescent, ayant toujours été chétif et en proie à la neurasthénie, était devenu de plus en plus étrange, sa peau prenant un aspect des plus repoussants et sa raison vacillant malgré les soins des médicastres et des herboristes.

Ils m'amenèrent dans une cave humide et sombre, ou une silhouette décharnée était enchainée, poussant des mugissements lugubres et dénués de sens. Mon coeur se transit de compassion pour le pauvre garçon. Je m'approchais

J'interrogeais alors mon frère, un exorcisme ne pouvait pas être pratiqué sans une enquête approfondie du sujet. Y avait-il les trois symptômes classiques de la possession.

Savez-vous si il a parlé une autre langue ?

Nan, à part ces râles il n'a rien dit d'autre.


Usage d'une force inhabituelle ? A-t-il eu des visions ou fait des divinations ?

Vous voyez bien qu'il est chétif, il ne pourrait lutter contre un coup de vent, et d'après son père, il est victime uniquement d'hallucinations, ce qui l'a conduit à demander un exorcisme à notre Evèque. Et son aspect est devenu démoniaque également.

Je constatai que le curé n'osait s'approcher de l'enfant, et qu'il semblait avoir grande crainte de lui. Je passai ma main sur mon crane nu, en proie à la réflexion, et m'approchai de l'enfant. La peau pâle et couvertes de pustules rougeâtres, les cheveux hirsutes, et cet air de démence dans les yeux injectés de sang ne fut point long à me guider sur la solution. Je me relevais, las, et m'adressais à mon frère. J'avais déjà dans mes lectures entendu parler de cette étrange maladie, qui donnait lieu à beaucoup de spéculations, mais je savais, et je devais, pour la sauvegarde de cette communauté, assurer le village que ce n'était point l'oeuvre du Sans Nom, mais celui du Destin.

Las, las, mon frère... Ce n'est point l'acte du Sans Nom que vous avez sous les yeux. Je crains que cet enfant n'ait juste uniquement perdu la raison, d'un mal qui nous apparait certes diabolique, mais qui est incurable...* Bien courte sera sa vie désormais, une question de jours, peut-être de semaines...


Le curé se lamenta un moment d'apprendre cela, mais fut soulagé de voir que sa paroisse n'était point touché par le malin.
Nul doute que le seigneur serait très attristé de cette nouvelle. Autant un enfant possédé du démon pouvait être libéré, autant l'emprise irrémédiable de la folie était elle incurable.

Après avoir récité le crédo devant l'enfant, je repartis comme j'étais venu, sur cette mule acariâtre, après un élan de pitié pour cet enfant. Mais cela désormais ne me concernait plus.

Peut-être serai-je rentré à temps pour les vêpres...


*Maladie qui sera bien des siècles plus tard identifiée comme la porphyrie.
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