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[RP] Le jeu de l'oie

Zetruckipu
Et v'là maintenant le cureton qui part! Zet eu juste le temps de lui lancer un

"Hé Bon courage monsieur le cureton! Que la Sainte boulasse de la panturlà soit avec vous!"

Mais il ne pu savoir si le curé l'avait entendu. C'est dommage. Il aurait voulu en apprendre plus sur la sagesse d'Aristote, comme par exemple découvrir si les roux (et surtout rousses) ont une âme. Tant pis! Il lui posera la question plus tard, pendant l'office.

Si il avais perdu un compagnon de boisson, il en avait aussi gagné un autre et pas des moindre avec la Ela à coté! Il lui tendit une pinte et trinqua avec cette dernière puis aperçut Mady qui arrivait faisant rouler un tonneau.


Ahhhh!! Elle me plait cette pitchoune!!! dit-il a Ela.

Il se précipita à sa rencontre, trébucha en perdant à demi son pantalon, puis croisa steph qui partait à l'aventure.


Bon courage à toi! Fais gaffe aux gamins qui écument nos campagnes, ils sont teigneux comme un chat à qui on aurait coupé les quatre pattes!!! (cela lui remémora quelques souvenirs...)

Il se releva difficilement puis se présenta devant Mady.


T'a demandé un homme fort ou deux homme faibles, t'en aura un seul costaud comme deux! Ouaip! Regarde mes biscotauds! Touche et vois que c'est pas du mou de veau hein?

Il commençait déjà à être imbibé et fanfaronnait à tout va. Il faut dire que tout cet alcool a portée et surtout gratuit... Enfin!! Il posa le tonneaux sur la table puis se servit un verre. Il le bu, puis en remplit un troisième puis un quatrième pour Ela. Le mairesse n'était pas dans le coin. Tant mieux l'ivrogne ne piquera pas la portion qu'il s'était réservé.


Très bonne initiavite Mady. "In vino veritas" disaient les anciens... Quels sages... Enfin comme tu peux le voir ici les érudits d'Uzès perpétuent ces traditions.[/b]
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--Mlle_baudet


Sortant de la boucherie Sanzot, près de la porte Nord, où elle avait échangé ses éternels ragots contre quelques rognons, la Mère Baudet se dandinait tranquillement dans sa ville. Tous ses yeux grands ouverts, ses esgourdes tendues vers les conversations annexes, la Vieille était en pleine chasse aux informations croustillantes. Elle savait que ce qu'elle récolterait d'une ballade dans les bas-fonds grouillants d'Uzès ne seraient rien d'autres que des choses inintéressantes et banales. Toutefois, les affaires étaient les affaires : c'était par les commérages qu'elle vivait, tout était bon à prendre.

L'objet de sa sortie n'était néanmoins pas celle à laquelle on aurait pu le croire. Ce n'était pas pour rien qu'elle avait mis son fichu du dimanche sur la tête, il y avait un événement qu'elle se devait de rejoindre ! Lorsque la petite Navis lui avait demandé, toute mielleuse, si ça lui plairait d'être bénévole pour son jeu, la Vieille avait accepté avec joie. Cela lui permettrait de sortir et, qui sait?, peut-être pourrait-elle rencontrer un amant qui la séduirait. Elle en avait rêvé toute la nuit, si du moins a t-elle dormi.

Elle suivait les indications de l'organisatrice, comme qu'elle lui avait dis, et emprunta la vieille voie romaine - qui n'en avait plus l'aspect depuis longtemps - pour rejoindre le champ des festivités. Lorsqu'elle arriva, son panier d'osier au bras (il était vide, mais il fallait bien faire illusion, c'était important), son regard fit un mouvement circulaire pour observer, en un seul coup d'oeil, les personnes présentes et les juger. Il y en avait beaucoup qu'elle ne connaissait pas. Et quelques mâles aux muscles saillants avec qui elle se ferait une joie de faire plus ample connaissance. Baudet trembla d'avance de plaisir et s'avança, plaquant un sourire pincé sur les lèvres.


Bonjorn los gent ! N'me dites pas qu'ça a commencé ? Santa Maria, maire de Domnideu !

J'ai encore loupé le meilleur, pudentarià ! grommela t-elle dans sa moustache, littéralement.

La vieille peau se tourna vers Navis, toute affairée vers une dame qui s'apprêtait à partir. Elle attendit un peu que l'organisatrice daigne lui adresser un regard, en vain. C'est alors que la Mère Baudet regarda plus attentivement la Donà pour y reconnaître une ancienne comtesse. Celle-ci a un nom de cordage : à la Drisse... C'était son moyen mnémotechnique pour se souvenir du nom d'Alandrisse. Navis, à avoir su attirer la sainte présence d'une ancienne comtesse, monta dans son estime. Elle qu'elle avait cru nigaude et timide. A croire qu'elle l'a mené en bateau tout du long... A ce propos, elle avait des questions à lui poser, concernant la fuite nocturne avec Malkav, ce coureur de jupons. La Baudet avait réfléchi à temps plein depuis que Navis avait abandonné le logement de la Vieille, et elle en était évidemment arrivée à la conclusion que Malkav avait encore découché... avec la jeunette.

La Baudet haussa les épaules, après avoir attendu vainement que Navis finisse de parler avec la Drisse, et regarda plus attentivement la compagnie. Elle avait remarqué la présence de Malkav, chose étonnante si c'est bien son amante qui organisait ce jeu, et s'étonna évidemment de l'absence de sa nouvelle femme. Beuh tiens! La vieille s'adossa contre la table de bois, se servit un godet de Panturlà et attendit.
--Alandrisse


La brune ne s'était pas endormie bien au contraire. Elle suivait le jeu, du moins Alouette tentait de le faire. Il faut dire que ce n'était guère aisé ces derniers temps, parait-il qu'être membre d'une Institution Royale prenait du temps. Plus ce temps s'écoulait et plus la jeune femme s'en rendait compte. Mais bon il était de se lancer et la brune s'activa dans ce sens, un pas devant l'autre la jeune femme s'avança et attendit que la fameuse question tombe. A vrai dire, la Montbazon avait attendu qu'on lui donne le top départ, mais voyant les autres avancer pourquoi ne pas faire de même. Et la logique voulait qu'être sur la ligne signifiait prête pour le combat. Puis bon ce jeu était pour elle, on l'appelait Alouette, c'était le jeu de l'oie.
--Les_gamins


Le curé, sans doute heureux d'avoir su répondre juste, partit gaiement vers de nouvelles aventures. Les gamins ne virent rapidement plus que l'ombre de sa soutane passer en un éclair entre les broussailles.

- Rapide pour un curé... 'Tristote lui donne des aîles. J'parie qu'c'est lui qui va remporter l'jeu !
Et forces protestations de se faire entendre.
- Qu'non ! Ca va être L'Diable ! L'a mis des pièges partout !
- Òc ! L'a même tenté de m'donner un écu pour qu'jle laisse passer tranquille.
Et une petite voix fluette, appartenant à la seule fille de la bande, s'élevant :
- Donà Samkookai l'a ses chances aussi.
- Bin ! Elle a été assommée taleur ! T'es neuneu !
- Pfff ! C'est toi qu'est bête, elle fait illusion pour les prendre à revers ! rétorqua la petite fille, prenant la défense de la seule participante de sexe féminin à avoir commencé jusqu'à maintenant.

Tandis qu'ils se battaient, l'un des éclaireurs arriva en courant pour leur dire, essoufflé, qu'une participante approchait. Le p'tit Filoup accompagna son collègue pour qu'il le mène jusqu'à elle. Il la vit alors, vêtue d'une jolie robe, une noble à n'en point douter. Lui, Filoup, faisait tâche à côté, vêtu de son surcot brun, de ses chausses usées verdies par l'herbe et de son vieux chaperon en daim - chaperon tout de même égayé par deux plumes bleues de geais ! Il s'adossa à un arbre, attendant qu'elle s'en approche et qu'elle le voit. Lorsqu'elle arriva à sa hauteur, il se redressa et lui lança un "Bonjorn Donà!" tout sourire. La bande avait prévu son coup : si le prochain arrivant avait été un homme, ils lui auraient fait une crasse. Mais puisque c'est une femme, ils ont décidés d'être davantage indulgent. Une question facile, même la neuneu de la bande pourrait y répondre !


J'vais vous poser une p'tite question. Si vous y répondez correctement, ben, on vous laissera passer et vous continuerez vot' p'tit bonhomme de chemin. Si c'est faux, on vous barre le passage jusqu'à qu'on s'en lasse. Valà !

La question est... hésita t-il, pour se donner un petit temps de réflexion afin de se souvenir de toute la série que l'organisatrice lui a refilé. Ouaip, faut qu'vous me donnez l'nom de deux maires d'la ville. La Donà Ziaa exclue, c'serait trop facile sinon hein...
Enora.
Enora s'activait auprès d'Alandrisse qui lui posait quelques questions avant de s'élancer enfin dans le feu de l'action. A vrai dire, c'était plutôt l'organisatrice qui tentait de retenir autant qu'elle le pouvait la participante pour retarder l'échéance. Car, oui, elle avait vu Baudet qui arrivait. Et elle ne souhaitait pas le moins du monde que cette peau de vache lui fasse la causette. Toutefois, ses responsabilités prirent l'avantage sur ses affinités et elle finit par lâcher la grappe d'Alandrisse qui prit le chemin du bosquet qui représentait la ligne de départ. Soupirant intérieurement, Enora se retourna, plaqua un sourire manquant de naturel sur ses lèvres et vînt retrouver la Baudet qui semblait bouder au comptoir.

Oh, chère donà Baudet ! Quelle joie de vous revoir ! J'avais peur que vous n'ayez réussi à vous libérer ! s'exprima Enora, à grand renforts de mensonges. J'espère que le jeune homme que vous m'avez dis devoir planter ne vous en tiendra pas rigueur... Vous auriez du lui dire de venir !

C'était en grande partie grâce à Baudet que la jeune femme avait développé un talent certain pour le théâtre. Il faut dire qu'elle n'avait guère eu le choix lorsqu'elle habitait chez la Vieille peau et que celle-ci ne cessait de lui poser des questions indiscrètes sur sa venue à Uzès. Depuis, elle croit qu'Enora s'appelle en fait Navis, est venue habiter dans cette ville pour se faire ordonner et qu'elle va tous les jours au couvent pour sa formation. N'a t-on jamais entendu une ineptie pareille ! Néanmoins, le message passa comme une lettre à la poste envers Baudet : celle-ci comprenait mieux ainsi pourquoi Enora ne ramenait pas autant de mâles qu'elle la nuit.

Quoiqu'il en soit, malgré l'aide précieuse qu'elle lui a apporté quand elle a débarqué à Uzès - à savoir un logement loué presque gratuitement -, Enora détestait la vieille. Celle-ci se gaussait du malheur des autres, détruisait la vie de personnes qu'elle ne connaissait pour son plaisir personnel en racontant des ragots auxquels certains croyaient. Et, pour ne rien gâcher, la vieille était nymphomane et mythomane. Elle aimait à raconter qu'elle passait ses nuits au bras d'un amant différent. Chose peut-être probable, après tout la Baudet avait de l'expérience et pouvait être utile pour un jeune puceau. D'ailleurs, les jeunes puceaux, elle aimait à leur sauter dessus et les courtiser en pleine rue. Ce dont elle était friande c'était notamment les jeunes hommes, encore timides, tel que...

Elle eut un sursaut : Zet ! A tous les coups, la vieille allait jeter son dévolu sur lui. Le pauvre... pensa t-elle avec dégoût. Quoiqu'en y repensant, Enora aimerait beaucoup voir comment son ami se dépêtrerait de la vieille peau.


La jeune femme accorda un sourire forcé, mais plus vrai que nature, vers Baudet. Et l'organisatrice parlât :
- Si je vous ais fait venir, c'est pour vous proposer de m'aider à l'organisation du jeu. J'aimerais que vous m'aidiez "sur le terrain" en empêchant quelques participants de passer. Vous aurez tout aval.

En fait, Enora flattait Baudet : elle souhaitait juste que Baudet serve de "piège" pour un participant. Tout comme Steph, qui n'aurait peut-être pas bu autant d'eau s'il n'y avait eu la menace de la vieille peau, elle souhaitait que les participants se dépassent. Et, pour ceux qui auraient un peu moins de chance et qui devraient accepter leur sort, qu'ils apprennent à résister à la torture. En effet, Enora avait promis à Baudet qu'elle pourrait faire ce qu'elle souhaitait d'un participant. L'organisatrice n'avait aucunement peur pour les femmes, mais pour les hommes... brrrr... Rien qu'à l'imaginer, elle plaignait les pauvres mâles qui auront à faire avec Baudet.
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A la recherche de son passé ...
Eleanore
Eleanore sourit à Enora en guise de remerciement pour la chope qu'elle porta aussitôt à ses lèvres. Un grincement se fit entendre qui annonça l'arrivée de Lediable qui amenait pilori et autres. Elle ouvrit de grands yeux en voyant cela et préféra continuer à boire pour éviter de partir en courant, c'est pas que mais cela marquait mal.
Frenny arriva, lui claqua une bise sur les joues. Elle apprécia la nouvelle tribun avec sa familiarité qui donnait l'impression qu'elles se connaissaient depuis un petit moment ce qui n'était pas le cas.
De ceux qui arrivèrent ensuite, elle ne reconnut que Steph qu'elle avait croisé que peu de fois en taverne, Ziaa, la mairesse qu'elle salua d'un signe de tête et Zet, la personne qu'elle croisait le plus souvent en taverne et qu'elle appréciait.

Elle se resservit une nouvelle chope tandis que les derniers arrivaient et qu'Enora présentait les règles. Elle allait être l'avant-dernière à passer donc.
Courrir à travers la campagne en suivant un sentier, rien de bien difficile à priori sauf qu'il fallait rajouter les obstacles...

Les différents concurrents s'élancèrent les uns à la suite des autres. Eleanore sentait que le sien approchait et prit une troisième chope qu'elle ne remplit qu'à moitié pour éviter de se rouler par terre, ce qui ne l'aiderait pas dans ce jeu. Elle hésita à demander du vin que la femme avait apporté mais finalement renonça. Ce serait pour la fin du jeu.

C'était à son tour maintenant. Elle finit en vitesse sa panturlà, posa la chope et se présenta à "la ligne de départ". Enora lui dit qu'elle pouvait partir. La jeune fille s'élança sur le sentier.

Les arbres, les fleurs fleurissaient. Les oiseaux chantaient. C'était une belle journée. Enfin bref, vous l'aurez compris rien de mieux pour se promener dans la campagne.
Mais, son but était de finir dans les premières, enfin première surtout pour être honnête avec elle-même, pas le temps de flâner donc.

L'Uzètienne était attirée par les lots qui seraient offerts aux meilleurs. Parfois, tous les moyens étaient bons pour gagner... Faire tomber un concurrent en était un, non?

Avisant un gros rocher en bordure du sentier, elle se dit qu'elle ferrait mieux de se cacher derrière pour mettre un participant "hors d'état de nuire". Attendant quelques minutes sans que rien ne trouble le silence hormis les animaux et la brise d'air, elle se demandait si elle faisait le bon choix jusqu'à ce qu'elle entendit un bruit de pas rapide, presque une course. La personne se rapprochait.

Lorsqu'elle passa devant elle, Eleanore sortit de sa cachette et fonça sur cette personne, lui donnant un grand coup d'épaule mais elle fut emportée par son élan, un peu trop enthousiaste.

Résultat des courses : elles tombèrent à terre toutes les deux.

Etonnant que maigre comme elle était, elle ait réussit à la faire tomber... Sa propre chute fut atténuée par le corps de l'autre participant, elle n'eut pas grand dommage donc.

Se relevant en vitesse, elle préféra pas regarder la personne qu'elle venait de faire tomber, un peu honteuse de son geste. Mais bon tous les moyens sont bons!
Elle repartit, d'un pas plus rapide, contente d'être passée devant quelqu'un et désireuse de mettre un peu de distance au cas où il voudrait se venger en lui faisant un coup du même genre parce qu'elle devait pas être la seule à vouloir gagner...
--Alandrisse


La jeune femme salua la bande de gamins, il valait mieux se méfier de ses bêtes là. Parait-il que ça mord quand c'est pas content. Enfin bref, la Montbazon était vaillante il le fallait bien après tout. Elle écouta la question. Usant de son minois pour faire croire qu'elle réfléchissait longuement à la question. En même temps, la brune avait vu passer des maires.

Ma réponse est Malkounet dict Malkav et sa chère et tendre Samkookai. Puis-je poursuivre ou je risque une farce ?
Kalif
Kalif continuait sa course après avoir donné la bonne réponse aux gamins.
Sans doute perdu dans ses pensés il n'entendit pas arrivé une personne dans son dos et d'un coup il se retrouva à terre dans un nuage de poussières et servit de matelas à la personne qui le bouscula.

Le temps de reprendre ses esprits et de se relever le mystérieux bourrin avait disparu.


si je le chope celui-la, il va entendre parler du pays. marmonna-il de colère.
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--Mlle_baudet


Tandis que Navis parlait, la Vieille Baudet fit ce qu'elle savait faire le mieux. A savoir plonger ses yeux dans les siens pour démêler le faux du vrai, pour déceler dans ces iris la vérité enfouie. La voix était elle aussi une source à ne pas ignorer : Baudet était la meilleure pour savoir lorsqu'on lui mentait de cette manière. Souvent, la voix tremblait, déraillait. Ou, pire, on se donnait un faux-air de sérénité mais tout cela sentait le mensonge à plein nez.

Baudet écoutait donc l'organisatrice, notant dans un coin de sa tête tout ce qu'elle disait en sachant pertinemment que la jeune femme faisait semblant de l'apprécier. La vieille peau n'était pas idiote : lorsqu'une personne s'intéressait à elle et était gentille, cela ne signifiait qu'une chose. Qu'on avait peur d'elle, peur qu'elle ne dévoile quelque secret. La commère avait bien remarqué que Navis évitait au possible de regarder dans la direction de sire Malkav depuis que Baudet était arrivée. Elle ne voulait pas se faire surprendre, la coquine, à regarder ainsi son amant. Bientôt, il faudrait que la vieille ait une conversation avec Samkookai, tiens...

Elle revint dans la conversation pour noter, avec un sourire de jubilation, la dernière phrase de Navis :

Vous aurez tout aval.

Voilà qui lui plaisait...
Tu dis que j'pourrais faire ce qu'j'veux ? Bien...

Après avoir hoché la tête, l'organisatrice lui expliqua en quelques mots ce dont il était question. Il lui fallait aller dans la forêt et attendre qu'un participant passe pour lui faire tout ce dont elle souhaitait. Tout ? Un sourire béat jaillit sur ses lèvres craquelées, dévoilant ses dents déchaussées. Alors qu'elle rejoignait la campagne et s'enfonçait dans la forêt, elle rencontra un billot de bois, appartenant sans doute à un bûcheron, et décida de s'installer là en attendant que le premier participant daigne apparaître.
Malkav
Doudiou! Tout se passait plutôt bien jusqu'à l'arrivée de la Baudet. Qu'est ce qu'elle fichait là encore celle là? Toujours était il que ça ne présageait rien de bon. Malk tenta d'éviter au maximum la vieille, cela tombait bien, il semblait que se fusse son tour.

Le meilleur pour la fin !, s'exclama-t-il.

Il vida sa choppe pour lui donner des forces et entra dans le parcours. Il prit garde de trainer avec lui un tonneau, cela pourrait servir. Cela servait toujours. Et en effet il fit bien car lorsqu'il arriva à la destination voulue il ouvrit le petit parchemin explicatif et prit compte des instructions. Ça allait, le défi n'était pas bien difficile.

Non loin de la case de départ, il se mit à crier.


Navis! Je crois avoir besoin de toi.

Il fit marche arrière, alla trouver la belle, la prit délicatement par la main et l'invita à le suivre. Il l'aida à monter sur son tonneau en se disant qu'il était bien sur que ça lui servirait. Il la rejoignit tant bien que mal et en titubant il dit.

Navis, sous ce premier nom je t'ai connu
Mais jamais je n'aurai cru
Un jour découvrir tout tes secrets
Encore moins déchiffrables qu'un languedocien décret.

Huguette, Galinette, Lucette, une nouvel personne un nouveau nom
Pour t'aider à cacher tes mensonges dignes du Sans-nom
Germaine, Joséphine d'autres noms, d'autres mensonges
Venant surement troubler tous tes songes

Enfin Enora, digne prénom d'une femme d'exception
Beauté naturelle, inévitable passion
Fière tu dois en être
Pour un jour en être digne peut-être.


Beaucoup ne comprendraient surement pas cette sérénade mais au moins on pouvait la qualifier d'originale. Disons que Malk ne s'était pas rendu compte à quel point l'énoncé de ce prénom, celui de sa soeur perdue, avait pu l'affecter. Choisir Sam aurait été l'option de facilité mais cela aurait peut-être mieux valu.

Il termina tout de même en beauté en descendant du tonneau pour offrir un verre à la belle en inclinant le chef.


Alors j'ai le droit de continuer à avancer?
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--Les_gamins


Ben forcément, les nobles ça y entend tout en plotique hein ! Alors, ben, évidemment, la donà sût donner la bonne réponse. Le gamin n'en était pourtant pas sûr... Mais pour avoir déjà réussi à piquer quelques saucisses sèches dans la boucherie, souvent vide, de donà Samkookai et sachant qu'elle est également dans un truc de maréchaussée, puisqu'elle l'a bien souvent sermonné, Filoup se disait bien que la donà devait être dans la plotique. Y'a que les gens qui sentent bon qu'on voit jamais, ils préfèrent être dans la capitale faire de la plotique. Et pis, Malkav, ben, tout le monde le connaissait...


C'est bon m'dame ! Vous pouvez passer !
Enora.
Après force sourires contraints, elle réussi à se débarrasser de la mère Baudet. C'était peut-être finalement une mauvaise idée que de l'avoir convié à cet évènement... La jeune femme espérait juste que Malkav ne tomberait pas sur elle car, cela était certain, la Peau de vache allait se faire une joie de lui poser milles questions indiscrètes pour faire la lumière sur toutes les questions qu'elle se pose sur lui et Navis. C'était, vraiment, une mauvaise idée en fin de compte ! Mais, le hasard faisant bien les choses, Tristote écoutera ses prières et Baudet rencontrera un autre pauvre homme tel que Steph qui rêve depuis quelques jours de faire la connaissance de la Vieille.

Elle regarda, en se mordillant la lèvre supérieure, la mère Baudet rejoindre la campagne et disparaître parmi la verdure. Les yeux dans le vide, elle resta ainsi un petit instant à rêver... de tout et de rien... quand elle entendit soudain un cri de quelqu'un à qui elle aurait reconnu la voix entre milles.


Malkav ! s'exclama t-elle, affolée, déjà persuadée que Baudet l'avait agrippé et ne voulait plus le lâcher.

Elle accourut, aussi inquiète que ne le serait une mère pour son bébé lors d'une attaque de loups, pour voir finalement Malkav l'attendant. La jeune femme resta bouchée-bée à s'en décrocher la mâchoire et se laissa mener docilement. Le palpitant en déroute et se sentant devenir rouge pivoine. Elle avait peur de comprendre... En cet instant, elle maudit Tristote et sa précédente pensée : non, le hasard ne faisait pas bien les choses. Malkav avait, évidemment, trouvé la sérénade et alors qu'il aurait du choisir une conseillère municipale, telle que Sam ou Frenny, il l'avait choisie, elle.

Effarée, elle écouta les vers que déclama Malkav, à son égard. Au fur et à mesure que les paroles passaient, elle sentait ses magnifiques poches rouges sur les joues prendre de l'ampleur. Sur la fin, elle n'osa même plus le regarder et préféra baisser les yeux.


M... merci Malkav. C'était... très joli... dit-elle, la voix cassée. Elle gardait les yeux à terre, n'osant affronter son regard.

D'une main devenue habile - l'habitude sans doute -, elle cacha discrètement son visage avec sa longue chevelure châtain délavé. Elle regrettait que Malkav la prenne ainsi pour une menteuse, qui jonglait sur les surnoms comme une comédienne le ferait avec des rôles. Mais, hélas, le sort voulait que ce soit si aisé de mentir une première fois et qu'on était bien souvent pris au piège par son propre stratagème : on mentait pour cacher son ancien mensonge. Elle avait choisi cette solution, ne se sentant pas capable d'annoncer de but en blanc la sinistre vérité à Malkav. Encore aujourd'hui, prise au piège, elle avait du mal.

Aussi, elle accepta avec un petit sourire gêné le godet qu'il lui offrit. Bonne idée ! De la Panturlà ne lui fera pas de mal, au contraire...


Oui, tu peux continuer Malk... Bonne chance !...
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A la recherche de son passé ...
Enora.
L'organisatrice, retrouvant ses couleurs normales, revint au stand pour faire le point. La choppe que lui avait offerte Malk avait été bue très rapidement, sitôt celui-ci reparti, et elle ne rêvait que d'en prendre une seconde. C'est qu'il faisait chaud... Retrouvant donc Zet, Ziaa, Mady et un Diable qui se faisait discret, la tête dans le tonneau, elle avisa le présent offert par Mady. Se pourléchant les babines, elle s'en approcha, par l'odeur alléchée et plongea sa choppe, encore mousseuse, dans le tonneau au liquide rouge.

Elle se tourna vers ses amis qui, comme d'habitude, buvaient.


A la vôtre ! Ca va être plus calme maint'nant, vu qu'ils sont tous partis. Il ne nous reste plus qu'à compter les points et à boire !

Elle but une lampée de vin, grimaça, c'était pas trop son genre d'alcool, mais replongea ses lèvres pour re-gouter au nectar. L'amer de la bière lui avait d'abord paru infect, mais se forçant un tout petit peu, elle avait fini par l'adorer. Il faut dire que depuis elle avait fait la rencontre de la Panturlà, elixir d'Uzès, et considérait ce breuvage comme le meilleur du Royaume.

Bon, en parlant de points, on va faire le point. Donà Samkookai est, hélas, complétement à la rue. Et étant donné ce qui lui est arrivé, je suis étonnée qu'aucun participant ne l'ai vu et lui ait porté secours. Un peu beaucoup plus loin, le curé Kalif. Et puis, y'a donà Alandrisse qui avance tranquillement, Eleanore qui semble galoper, Steph qui va également rapidement et Malkav qui vient de partir... à brides abattues.


Elle sourit à ceux qui restaient : et si vous vous demandez comment je sais tout ça alors que je suis restée ici, ben, ne prenez pu de risque et faites attention à tout ce que vous me cachez à l'avenir. Car je sais tout ! héhé
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A la recherche de son passé ...
Zetruckipu
Aux taches de bières ornant l'immonde futal jaune de Zet s'ajoutaient désormais les taches de vin. Il buvait jusqu'à plus soif, s'enivrant jusqu'à en tomber... Le bouton de son pantalon avait depuis longtemps été expulsé et c'était le ventre bidonnant et à moitié à l'air qu'il déambulait entre les Uzètiens présents, lâchant un pet bruyant au grès de ses envies. Il saisissait une tarte à la volée, puis là recrachait sitôt goutée (bon sang Ziaa faisait vraiment des tartes infectes!), toujours la bière ou le vin a la main.
A l'écoute du bilan donné par Ela, il fut un peu interloqué. Comment cette fille pouvait donc savoir, par le Saint nom d'Aristote, où en étaient les candidats.
Deux possibilités s'imposait:
- soit la Ela elle pratiquait la divination (ce qui n'était pas impossible vu le nombre de rousse qu'elle avait fréquenté ces derniers temps)
-soit elle avait des pigeon-espions qui se baladaient dans la campagne.

Refusant de croire que son amie s'était livrée à quelques sataneries, et Zet prit la route qu'avaient emprunté les participants avant lui pour
chercher ces petits volatils. Il s'était récemment pris de passion pour la science et se demandait a quoi pouvait bien ressembler les intestins d'un oiseau qui parle... Peut être même réussirait-il à trouver cette substance qui leur permet de léviter à ces piafs?
Il s'en allait donc en titubant joyeusement par les chemins, tout en ayant pris le soins d'amener avec lui sa réserve de panturlà.

Au bout d'un bon kilomètre et deux litre de bière, Zet s'appuya sur un arbre pour reprendre son souffle. Dans le pin parasol qui projetait son ombre sur Zet, il entendit le sifflement d'un moineau qui émergeait parmi les grésillements des cigales. N'ayant pas envi de pousser plus loin, il s'arrêta pour dégommer cet insolent volatile. Ramassant une pierre, il la lança de toute ses forces et rata le piaf d'une bonne encablure. Le deuxième, troisième puis quatrième essai ne fut guère plus efficaces. Sans doute était-ce les effets de l'alcool, mais Zet n'était pas résigné à abandonné. Ce piaf avait frôlé la mort et pourtant il n'avait pas bougé! C'était bien la preuve qu'il avait un comportement bizarre...

Il décida donc de se lancer dans une escalade plus que hasardeuse de l'arbre. Il enlaça le tronc et grimpa tant bien que mal, en gesticulant des pieds dans le vide, agrippant dès qu'il le put la première branche à portée puis continua son escalade plus sereinement (bon sang, il bouge quand même beaucoup ce pin... Et ces branches qui se dédoublent en permanence...) Une fois arrivé à la hauteur de la branche où se tenait le volatile, il entreprit de ramper jusqu'à lui. L'oiseau alerte s'envola devant l'avancée de ce soulard qui, dans une manœuvre désespérer pour le retenir, tendit la main puis dégringola.

Étrange, il n'avait pas touché le sol. Non, il était suspendu à un mètre du sol. Sa bedaine pleine de bière lui avait épargné la lourde chute en se coinçant entre deux grandes branches.


He ben, qu'on ne me dise plus jamais que c'est mauvais pour la santé la binouze! se dit-il.

Il essaya de se dégager par un habile mouvement de fessier qui devait paraitre particulièrement grotesque vu de l'extérieur, puis tenta de rentrer le ventre, sans effet, avant de forcer de toutes ses forces avec ses bras. Rien a faire. Il était coincé et ne bougerait pas sans l'aide de quelqu'un.

Mais dans tout malheur, il y a du bon! Son pantalon avait glissé jusqu'à ses chevilles et il en avait profité pour vidanger sa vessie qui commençait à être au bord de l'explosion. Puis, épuisé, il s'endormit dans ce lieu plus qu'incongru.

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Samkookai


Mal de crane....tête lourde...le soleil l'aveuglait..lorsqu'elle reprit connaissance.
Le nez contre le sol, elle se tourna d'un mouvement lent portant le regard vers le ciel azur.
Elle ne put ouvrir de suite les yeux, ébloui par la luminosité.

Quelques minutes s'écoulèrent avant de pouvoir vraiment reprendre conscience.
Un oeil..puis l'autre s'ouvrirent peu à peu, apercevant la bande d'enfants du village agglutinés autour d'elle. C'était soit ça..soit elle était tombée dans une tribu de nains...elle voyait encore un peu flou...

Se redressant lentement, se frottant la tête de la main, elle distingua clairement les gamins.

Je suis là depuis longtemps? Que s'est il passé?
Me dites pas que ça fait parti du jeu!?


Légèrement grincheuse de par sa posture et surtout sa bosse à la tête, elle se releva, ajustant sa robe et sa coiffure comme elle pouvait...

Bon les enfants, c'est pas tout, mais il y a un jeu en cours non? et..je n'aime pas perdre...dites moi ce qui vient ensuite, et pas une échelle cette fois-ci hein.

Elle leur sourit amicalement.
Au fond ce n'était qu'un jeu, et les enfants, impliqués ou non, ne pensait pas à mal.

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