[Héraulderie] La Savoie pour les nuls...

LE DUCHE DE BIELLE
(DUCATO DI BIELLA)



Le nom de Biella apparaît pour la première fois dans un document datant de 826, par lequel les empereurs du Saint Empire Romain Ludovic le Pieu et Lothaire donnent la "Cour de Biella" au comte Bosone. En 882 Charles le Gros donne Biella à l’Eglise de Vercelli. Les premiers murs sont construits au cours du Xe siècle pour défendre la ville des invasions barbares. Les habitants de cette époque sont d’origines romaine, alémanique, longobarde et franche. Le 12 avril 1160, afin d’empêcher que le Biellais ne s’affranchisse de la domination de Vercelli et pour créer un refuge sûr durant les luttes entre les factions guelfe et gibeline l’Evêque Uguccione concède aux personnes qui décident d’habiter la colline du Piazzo les importants droits de marché, d’abattage et de juridiction. Le Piazzo abritait autrefois le château de l’évêque Uguccione, détruit au cours de la révolte populaire de 1377. La soumission de la ville de Biella à la Maison de Savoie remonte à l’année 1379 et entre 1372 et 1404 presque toutes les communes biellaises en font de même. Entre la fin du XIVe siècle et le début du XVe siècle de nombreuses escarmouches eurent lieu entre la famille de Savoie et les Visconti du duché de Milan pour s’attribuer les terres biellaises.

Le Duché de Bielle a pour suzerain le duc Louis1er, qui tient pour vassaux directs

le seigneur de Cavaglià.
le seigneur de Sandigliano.
le seigneur de Zubiena.

Les Feudataires du duché de Bielle sont à ce jour:

Eddo, seigneur banneret de Zumaglia
Melisende, dame banneret de Mosso

LE DUCHE DE VERCEIL
(DUCATO DI VERCELLI)



Le XIe siècle voit le déclin des évêques-comtes de Verceil qui, à cause des dissentions entre papes et saint empereurs, perdent leur pouvoir au profit des nouvelles classes sociales qui forment les communes. Pendant les luttes avec Frederic Barberousse la commune de Verceil a un comportement incertain jusqu'à fin 1168, où suite à une politique d'amitié avec Milan elle participe à la Ligue Lombarde et est victorieuse à la bataille de Legnano.Entre la seconde moitié du XIIIe siècle et la première moitié du XIVe siècle les luttes intestines fréquentes et les attaques exterieures minent la puissance de la commune. Elle perd peu à peu de ses dépendances pour finalement passer en 1320, après un long siège, sous le contrôle des Visconti du duché de Milan. En 1427 Verceil devient fief des Savoie. Sous leur domination l'économie locale décroit car la cité est constamment exposée à la guerre et soumise à de fortes taxes.

Le Duché de Verceil n'a pas de duc actuellement, mais tient pour vassaux directs

le seigneur d'Arborio.
le seigneur de Buronzo.
le seigneur de Rovasenda.

Les Feudataires du duché de Verceil sont à ce jour:

Aucun feudataire.

LE DUCHE DU CANAVAIS
(DUCATO DEL CANAVESE)



L'union des grandes familles du Canavais éclata à la fin du XIIIe siècle quand des conflits éclatèrent entre les Valperga (alliés aux Biandrate et aux Masino) et les San Martino (alliés aux Castellamonte). Les uns demandèrent la protection des marquis du Montferrat, les autres des comtes de Savoie, et ils payèrent cette aide par leur soumission et la fin définitive de l'autonomie politique, administrative et judiciaire du Canavais. un texte de 1363 dit "... alors qu'il auraient pu rester libres, ils se réduirent d'eux-même à la servitude...". Seule l'Abbaye de Fruttuaria conserva la suzeraineté sur ses domaines.

En 1363 Pietro Azario en donne la description suivante: Le Canavais est un comté partagé entre divers comtes, situé dans la partie occidentale de la Lombardie. Fait de villages, de bourgs, de châteaux et de monts boisés, c'est une terre riche de champs, de vignes, de prés et surtout de cours d'eau. On y trouve grand nombre de gibiers ainsi que des gisements de fer dans les montagnes Alpes. Il fait partie, avec les terres du Piemont, des domaines de l'illustre Comte de Savoie, et sa capitale en est la cité d'Ivrée.

Le Duché du Canavais n'a pas de duc actuellement, mais tient pour vassaux directs

le seigneur de Baldissero.
le seigneur d'Orio.
le seigneur de Rivarolo.

Les Feudataires du duché du Canavais sont à ce jour:

Arbanne, dame de Chiaverano (vassale de Savoie)
Neocor, seigneur de Bollengo (vassal de Savoie)

LE DUCHE DU PIEMONT
(DUCATO DEL PIEMONTE)



Le territoire qui correspond au Piémont d'aujourd'hui fut habité par des populations d’origine celte-ligure, qui ont été soumises à la culture romaine, depuis le II siècle avant notre ère. De nombreuse villes piémontaises conservent d'importantes traces de l’époque romaine. Le Piémont a été à plusieurs reprises ravagé lors d'incursions des tribus germaniques et, pendant le haut moyen-âge, a été une liaison entre le royaume des Lombards et celui des Francs. Le Piémont était alors fragmenté par les dominations des marquis de Montferrat (actuelles Asti et Alexandrie), des Visconti de Milan (Novare et Vercelli) et par les Savoyards dans le reste de l'actuelle région. En 1248, Thomas II de Savoie s'y établit et la dynastie des Savoie-Achaie développa en la ville de Turin, universistés, châteaux et palais.En 1418 meurt sans descendant Ludovic, dernier de la lignée Savoie-Achaie. La Principauté du Piémont naît alors pour être annexée l'année suivante par le duc de Savoie Amédée VIII, lequel a la faveur de l'empereur Sigsimond qui l'a fait duc et représente pour celui ci une opposition fiable au parti guelfe. En 1424, le Duc de Savoie institue le Principat du Piémont, titre, depuis lors, attribué par hérédité ducale. Commença alors une oeuvre d'unification administrative entre les diverses parties de l'État avec l'institution de 2 Conseils ducaux, un en Savoie et un en Piémont, ou selon la dénomination de la période, un conseil Transmontain et un Cismontain.

Le Duché du Piémont n'a pas de duc actuellement, mais tient pour vassaux directs

le seigneur de Chieri.
le seigneur de Moncalieri.
le seigneur de Piossasco.

Les Feudataires du duché du Piémont sont à ce jour:

Aucun feudataire.

LE DUCHE DE SUSE
(DUCATO DI SUSA)



Au déclin de l'empire romain, Suse s'entoura de murailles pour se protéger des invasions barbares, longue et sombre période qui la vit sous la domination des Ostrogoths, des Goths et pour un court moment des Grecs. Cedé au roi des Francs, en 906 le val de Suse fut envahi par les sarrasins pour presqu'un demi-siècle. Un marquis, Arduino Glabrione, comte de Turin, libéra la vallée et une de ses descendentes, la célèbre marquise Adélaïde de Suse, épousa le comte de Maurienne, futur comte de Savoie, et scella ainsi pour toujours ensemble les destinées de la Savoie, du Val de Suse et du comté de Turin.

Le Duché de Suse a pour suzeraine la duchesse Niac, qui tient pour vassaux directs

le seigneur de Bardonecchia.
le seigneur de Mattie.
le seigneur de Venaus.

Les Feudataires du duché de Suse sont à ce jour:

Aucun feudataire.

LE DUCHE DE LUSERNE
(DUCATO DI LUCERNA)



Honorius prêtre d'Autun, au commencement du XIIe siècle, parle d'hérétiques qu'il nomme montani, ou montagnards, et, qu'il caractérise par ces seuls mots :« Les hérétiques montagnards sont ainsi nommés des montagnes. Dans des temps de persécution, ils se cachèrent dans les montagnes et se séparèrent du corps de l'Eglise.» Un ancien écrivain, Gioffredo, nous apprend que, l'hérésie vaudoise, qu'il fait à tort provenir de France, s'était déjà étendue, l'an 1198, non-seulement dans les vallées d'Angrogne, de Luserne et de Saint-Martin, du diocèse de Turin, mais dans la plaine. « Non contents, dit-il, de rester enfouis dans les cavernes des montagnes, ils (les Vaudois) ont eu l'audace de semer la fausse doctrine dans les plaines du Piémont et de la Lombardie, établissant un centre dans Bagnolo, d'où l'on croit que quelques-uns d'entre eux ont pris la dénomination d'hérétiques de Bagnolo » M. le marquis Costa de Beauregard écrivit : « Outre les comtés dérivant des grands marquisats, on ne peut douter qu'il n'y en eût d'autres créés très-anciennement par les empereurs en faveur des principaux barons de ce pays, et qu'il n'y eût de simples titres de comtes accordés à quelques seigneurs immédiats. Tels furent les comtes de Castellamonte, de Blandra, de Luserne et de Piossasque, auxquels l'histoire piémontaise donne cette qualification, dès le onzième et le douzième siècles. » D'après ce témoignage, les comtes de Luserne, seigneur des Vallées, relevaient immédiatement de l'empire, et étaient par conséquent indépendants de tout prince voisin. Et, pour peu que leur force ne fût pas inférieure à celles des comtes et marquis d'alentour, ils pouvaient dans leurs vallées, si faciles à défendre par leur position naturelle, protéger leurs vassaux contre toute agression étrangère. Le même auteur ajoute encore : « On ne voit pas au reste que les princes d'Achaïe, demeurant si près d'eux (des Vaudois), les aient persécutés. On a même cru que quelques-uns des comtes de Luserne, vassaux immédiats de l'empire et principaux seigneurs de ces vallées, avaient partagé très-anciennement leur croyance. » A défaut d'autres documents historiques, la devise de la maison de Luserne suffit, ce nous semble, à le prouver. Elle est explicative (Lux lucet in tenebris): la lumière luit dans les ténèbres. Ces armoiries et cette devise, que les Vaudois des vallées aiment encore aujourd'hui à regarder comme les leurs attestent aussi, par leur signification symbolique, l'ancienneté de la vérité évangélique dans les vallées du Piémont. Elles attestent que, dès les temps où le nom de Lucerna fut donné à la plus considérable de ces vallées et à son comte, c'est-à-dire dès le Xe ou le XIe siècle, selon le témoignage du marquis Costa, bien longtemps avant Valdo, la lumière évangélique brillait dans les ténèbres, au milieu des superstitions romaines qui s'étaient étendues sur presque tous les royaumes de l'Occident.


Le Duché de Luserne n'a pas de duc actuellement, mais tient pour vassaux directs

le seigneur de Macello.
le seigneur d'Osasco.
le seigneur de Pinasca.

Les Feudataires du duché de Lucerne sont à ce jour:

Aucun feudataire.

LE DUCHE DE CONI
(DUCATO DI CUNEO)



La naissance de Cuneo est relativement récente (1198) et remonte au moment où une partie de la population de la province, alors sous la juridiction de l'abbaye de San Dalmazzo di Pedona, mais de fait exploitée par l'êveque d'Asti et les marquis du Montferrat et de Saluces, se réfugia au lieu dit Cuneo, à la jonction de deux fleuves, et fonda un bourg déclaré commune libre. A la tête de la cité furent nommés trois consuls, deux nobles et un du peuple. En 1210 le marquis de Saluces mit fin à l'indépendance en occupant militairement la cité. Elle se ré-affranchit de nouveau en 1231 avec l'aide des milanais, et en 1238 l'empereur Frederic II lui reconnut sa liberté. En 1259 la province de Cuneo met fin à son autonomie et se soumet volontairement, pour se protéger de ses trop puissants voisins, au comte de Provence Charles d'Anjou. La domination provencale cessa en 1382 avec la soumission des cuneens aux Savoie, qui perdure à ce jour, malgré quelques discontinuités: Saluces de 1281 à 1305, Milan de 1348 à 1356, Saluces encore en 1356 et Milan de 1366 à 1372. Depuis le dernier passage de la cité aux Savoie, une nouvelle période de paix s'est ouverte aux cunéens avec l'intégration progressive de la région à l'Etat Savoyard en cours d'extension et de formation définitive.

Le Duché de Coni n'a pas de duc actuellement, mais tient pour vassaux directs

le seigneur de Bra.
le seigneur de Fossano.
le seigneur d'Entracque.

Les Feudataires du duché de Coni sont à ce jour:

Aucun feudataire.

LE DUCHE DE SALUCES
(DUCATO DI SALUZZO)



Le marquisat de Saluces fait partie des États géostratégiques alpins avec le duché de Savoie ou encore le marquisat de Montferrat. Centré sur la ville de Saluces, il contrôle les vallées alpines comprises entre la Stura et le Pô. Cette situation permettait aux seigneurs de Saluces de contrôler l'un des passages alpins entre la France (Dauphiné et Provence) et le Piémont. Le marquisat, du fait de son rôle géostratégique alpin, devient un enjeu pour les comtes de Savoie. Dés le XIIe siècle, il existe un différent entre Manfred II et le comte, se concluant par un hommage du marquis au comte. Cet hommage est renouvelé soixante ans plus tard par Manfred III. Cependant, la famille de Saluces tente régulièrement de récupérer son autonomie. Ainsi vers 1210, la marquise Adélaïde se fait reconnaître feudataire du dauphin du Viennois, maison déjà en conflit avec celle de Savoie. Cette dualité se termine partiellement en 1413 par l'hommage au comte Amédée VIII de Savoie, hommage en vigueur jusqu'à ce jour.

Le Duché de Saluces n'a pas de duc actuellement, mais tient pour vassaux directs

le seigneur d'Acceglio.
le seigneur de Bargè.
le seigneur de Busca.

Les Feudataires du duché de Saluces sont à ce jour:

Aucun feudataire.

Nous, Grandgousier, héraut savoyard par la volonté du ban, en ce douzième jour de mars 1457, trente-et-unième jour de règne de la duchesse Neottie, proclamons:

Que pour raison d'hommage non rendu, la couronne ducale de Savoie est en droit de réclamer la restitution de, et si besoin de reprendre par la force des armes, les fiefs suivants:

la baronnie de Megève des mains du sieur Efhvg,
la baronnie de Bourg-Saint-Maurice des "mains" de la dame Jeanine,
la baronnie d'Aime des mains de la dame Sanguinela
la baronnie de Collonges des mains du sieur Wrothak
la seigneurie de Morzine des mains du sieur Kristof

Que suite au leg d'une partie de ses terres par le duc d'Aoste:

le sieur Chandin devient baron d'Aix-les-Bains.
le sieur Pierre devient baron de Challes sous réserve d'hommage à la duchesse de Savoie sous trente jours.
la dame Lisyane devient baronne de Courmayeur sous réserve d'hommage à la duchesse de Savoie sous trente jours.

Que, ne devant interrompre une retraite visant à se rapprocher du très-haut, sont mises en sursis d'hommage:

la dame Arbanne de Chiaverano
la baronne Tophie de Moustiers

Que nous avons le regret de vous faire part de la disparition du vicomte Lub, du baron Squallizer et du seigneur Djibee.

les terres d'Allinges et de La Muraz retournent à la couronne ducale faute d'héritier connu ou de testament enregistré.
le testament du vicomte Lub est appliqué ainsi: dame Neottie devient vicomtesse de Thonon, et doit faire au plus tôt connaistre sa volonté de confirmer ou destituer le sieur LordArcadius, seigneur de Lyaud; damoiselle Jehanne devient baronne de Chignin, sous réserve d'hommage à la duchesse de Savoie sous trente jours.

Pour faire valoir ce que de droit,
Grandgousier, bastard de Chevelu.
Donné à Chambéry en l'an 1457, de mars le douzième.