[RP] En route vers les cascades

Prenant appui sur son bâton, Hermine avançait, regardant tout autour d'elle, cueillant ci et là, herbes, plantes utiles à son herboristerie.
Elle venait de trouver du thym sauvage désinfectant naturel, quand elle entendit !

Hermine releva la tête et vit Dom partir dans un petit chemin de traverse : sans doute une envie pressante, se dit elle, continuant ses recherches et faisant une belle trouvaille : l'arnica montana la plante des montagnes bien connue pour soigner contusions et ecchymoses.
L'enchanteresse en ramassa avec parcimonie : elle respectait la nature.

Hey ! mon chap.....

Oh, Dom, vous êtes irrésistible ! Merci pour ce magnifique cadeau. Il me tarde de me mirer dans l'eau je doit être magni....

Hermine regarda dans la direction indiquée par Mika, mettant une de ses mains en par soleil, pour le coups, démunie de son couvre chef.
La fontaine, ou ce qu'il en restait était ravissante.
La presque âgée avait eu une charmante idée.

Elle s'approcha, en compagnie de Dom, légère comme un des pétales de fleurs qui ornaient sa tête.

Taratata ! Je savais bien que j'oubliais quelque chose ! Pas de couverture, Mika, navrée.

L’encapuché , qui , en l’occurrence , était toujours coiffé du chapeau de paille d’Hermine , avait laissé ces dames préparer le pique nique et en avait profité pour explorer les environs .
La fontaine se trouvait à l’orée d’un petit bois de conifères au creux d’un vallon encaissé que fermait une falaise crayeuse évasée en forme de cirque.
Remontant le cours du torrent qui alimentait la fontaine , Dom s’arrêta un instant pour admirer la beauté et la majesté de ce paysage à couper le souffle.


Le grand brun avait pas mal bourlingué sur les chemins des Royaumes , mais en homme des plaines qu’il était , il n’avait jamais vu la haute montagne.

Pour la première fois de sa vie, il se sentait en parfaite osmose avec son environnement , bien plus que dans le bocage Normand ou sur les landes bretonnes, par exemple.
Jusque là , il n’avait jamais ressenti une telle plénitude et pour peu qu’il eut été pourvu de petites ailes dans le dos , il se serait envolé , là haut , bien au dessus de la crête crayeuse , comme l’aigle qu’ils avaient pû admirer , tout à l’heure , dans le ciel d’azur Comtois.

Dès son arrivée à Saint Claude, il s’était senti comme chez lui , malgré l’accueil quelque peu abrupt de certains.
Au fond de lui-même , Dom sentait que sa vie était en train de changer, prenant un nouveau tournant , mais lequel ?
Était ce un signe ? Trop tôt pour le savoir encore .

Ce fut un plouf rompant la berceuse glougloutante du bruit du filet d’eau qui le sortit de ses songes : baissant les yeux vers le ru , il remarqua un frétillement faisant clapoter le surface .
Plongeant la main dans l’eau glacée, il en ressortit une écrevisse .

Il se releva, un grand sourire lui barrant le visage , puis cria au reste de la troupe , restée auprès de la fontaine , un peu plus loin , tout en agitant le crustacé de la main:

Ouh Ouh... Préparez un feu de braises , mes amis , je vous ramène un mets de choix !
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Milosz, depuis son départ de Genève ne s'était pas véritablement baigné. Il s'était bien vaguement baqué dans la rivière qui coulait dans la vallée, mais son corps habitué à la natation quotidienne et par tous les temps dans les eaux profondes et vastes du lac, commençait à être sérieusement en manque!
Il avait rencontré Ober et Hermine en taverne. Elles lui avaient parlé des cascades et Hermine avait fini par accepter de l'y mener, lui disant que ces cascades étaient tout de même assez éloignées du village.

Cette promenade était aussi l'occasion de mettre un terme aux petites frictions qui étaient nées entre eux pour pas grand chose. Milosz était certes d'un naturel plutôt taquin et impétueux, mais il n'était ni belliqueux ni gratuitement méchant. Il n'avait donc pas spécialement envie de continuer à entretenir des relations tendues avec Hermine, qu'il trouvait par ailleurs plutôt sympathique.

Tout à ses diverses pensées, Milosz attendait Hermine comme convenu devant la porte de la taverne "Joies dans les braies".
Il avait en prévision de la ballade, préparé un léger pique nique pour deux et avait également enfourné dans son sac, une fiole de vodka faite maison.

Oublier quelque chose ....Mince !!!! Milosz !!!!!
Euh, les amis, ils me faut redescendre aux Braies, j'ai oublié qu'un nouvel habitant voulait aussi venir aux cascades.
Faites votre pause, prenez votre temps, je me dépêche !

Ni une ni deux, la jeune femme prend son sac, et commence sa descente, en colère contre elle d'avoir oublié Milosz.
Un acte manqué ? Sans doute. Leur relation n'était pas partie sur de bonnes bases et Hermine faisant chemin inverse sentait que c'était là, peut être une bonne occasion de faire plus ample connaissance.

C'est en nage, incapable de prononcer un seul mot qu'elle rejoignit l'homme devant la taverne.

Milosz vit arriver une Hermine échevelée et en nage. Il ne pût s'empêcher de sourire :
Je t'ai fait cavaler on dirait... J'en suis désolé.

Il lui sourit encore, découvrant une dentition étincelante:
Une fois arrivé là-haut, je t'offre un petit remontant de chez moi - il tapota légèrement le sac en cuir souple qu'il portait en bandoulière - tu verras ça console de toutes les peines

Alors? On y va?
Et il posa ses yeux sombres sur elle, prêt à lui emboiter le pas.

Comme disait grand maman : quand on n'a pas de tête, on a des jambes [/b]répondit Hermine, dans un souffle.
A la promesse d'un remontant, la jeune femme retrouva quelques forces et sourit à Milosz quand celui-ci les invita à prendre la route.

[b]Les autres sont un peu plus haut et font une pause déjeuné. Avec un peu de chance nous arriverons à temps car Dom a décidé de nous griller du poisson, le temps qu'il le pêche....

Prenant appui sur son bâton, regardant Milosz à la dérobée parfois, la montée se faisait tranquillement mais sûrement.
Hermine n'osait dire mot, cet homme l'intriguait, voire la déstabilisait.

[à la fontaine aux oiseaux]

Taratata ! Je savais bien que j'oubliais quelque chose ! Pas de couverture, Mika, navrée.

Et Hermine était redescendue en courant, avant que la Bretonne n'ait eu le temps de lui dire qu'elle venait de se souvenir que c'était Ober qui avait pris la couverture...

De son côté Dom était parti baguenauder le long de l'eau et avait eu la chance, ou l'habileté, peut-être un de ses talents cachés, après tout, de trouver des écrevisses.

Ouh Ouh... Préparez un feu de braises , mes amis , je vous ramène un mets de choix !

Je m'en occupe, mon ami, on va se régaler !

La presque vieille sillonna les environs à la recherche de bois mort, afin de répondre à la demande du Calvaphile.
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[Un peu plus haut]


L'encapuché s'était déchaussé et avait pénétré courageusement , pieds nus , dans le courant glacial du torrent.

Une véritable fourmilière d'écrevisses...
murmura-t-il , un sourire de satisfaction aux lèvres , en les prenant prudemment entre pouce et index , puis en les posant délicatement dans sa besace.

Une fois cette dernière bien remplie , le Bretonormand se redressa et regarda en direction de la vallée : une fumée commençait à s'élever dans le ciel , en volutes grisâtres , un peu en contrebas.

Chausses dans la main et la besace bien chargée à l'épaule , il redescendit vers ses amis , qui s'étaient installés autour de la fontaine.

C'est en posant les écrevisses à même la braise [pôvres tite bêtes !] , qu'il s'aperçut de l'absence d'Hermine :



Où est donc passée Hermine ?
Elle a été enlevée par un homme des bois ?
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Je...je....

Hermine s'effondre près de la fontaine, épuisée d'avoir fait l'aller retour, sans prendre la peine de faire les présentations, à bout de souffle.
Et dire qu'il n'étaient pas arrivés aux cascades....
Heureusement, chacun avait des provisions et l'idée d'écrevisses grillées lui chatouillait déjà les papilles.

[Une grotte -- un ours ?]

Le feu était bien parti, mais Dom avait demandé de la braise, il fallait maintenant se mettre en quête de bois mort de meilleure dimension.

La plus si Bretonne que ça commença à explorer les environs, à la recherche de combustible.
Alors qu'elle s'éloignait de la fontaine aux oiseaux, elle repéra à flanc de montagne quelque chose qui ne fut pas sans lui rappeler le Trou de la Lune de Poligny. Curieuse comme une vieille pie, elle s'en approcha. C'était bien l'entrée d'une cavité. Les autres étaient presque hors de portée de voix, elle cria :

Obeeeer ! Heeerrmmiinne ! Ou ou ! Il y a une grotte, par ici, vous savez si elle est occupée ? On trouve des ours des cavernes, par chez vous ?

Sans attendre de réponse, oubliant toute prudence et l'objet de sa quête, la presque vieille intrépide avança de quelques pas à l'intérieur, et s'arrêta, attendant que ses yeux s'accoutument à la pénombre.
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[L'eau ça mouille et le feu ça brûle ]



Pendant les écrevisses cuisaient dans la braise , le grand brun aux yeux noisette en profitait pour redescendre ses bas de braies et remettre ses chausses, mouillés par son séjour dans le torrent.

Peu de temps auparavant , Hermine les avait rejoints , toute essoufflée , en compagnie de Milosz .

L'encapuché l'avait trouvée très courageuse de rebrousser chemin pour aller jusqu'au village , chercher son ami.

Ober discutait un peu plus loin avec Himm ;

Mais où était passée Mika ?
Elle avait du disparaitre subrepticement pendant que le passeur d'histoires s'occupait des crustacés.
Décidément , ils ne seraient jamais au complet pour commencer le repas !

Domdom était accroupi auprès du feu pour changer les écrevisses de côté , lorsqu'il entendit une voix de crécelle ,venue du flanc de la montagne , mais reconnaissable entre mille autres ::

Il se retourna alors vers l'endroit où il pensait que Mika se trouvait , mais ne put l'apercevoir.

C’est en se retournant vers le feu qu’il perdit l’équilibre et posa les mains en plein sur les braises pour retenir sa chute .

Un cri déchira alors le silence de la montagne :

Aaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !!!!!!!!!!!!



Lorsque l'encapuché retira ses mains du brasier , c'était déjà trop tard : des boursouflures rosâtres y apparaissaient déjà .

Cachant sa souffrance Domdom se retourna et montra ses mains meurtries à ses amies , leur lançant un regard implorant , du genre : faites quelque chose...
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Face à ce vacarme inhabituel, Mag s'approcha de l'entrée de la grotte qui lui servait de logis.

-"Eh, bien quel est ce raffut matinal ?", s'exclama-t-il

- "Oh dame Mika !!!, vous êtes dans l'antre de la bête, en effet un ours habite ici, loin des commérages de la ville"

Mag, observa Mika, UNE branche d'olivier dans les cheveux, il avait raté le bain de la dame....

-"Entrez donc un instant, les ours aiment les fruits mûrs vous savez!!"

A ce moment précis un cri retentit au loin...............

Dame Mika reconnu la voix de son ami.

-"Veuillez m'excuser, Mag, il se passe quelque chose au campement, je vais voir".

-"Allez-y, je vous en prie, je m'apprête ensuite je descends en ville, je pense vous revoir là-bas".

Mika affolée couru vers les cris..........

Hermine n'avait plus de souffle pour répondre que oui, il y avait des ours dans les forêts ainsi que des loups.
Pourtant, Mika semblait si enthousiaste qu'elle ne voulait pas gâcher son plaisir : Oui, Mika : des ours bruns énoooooooooormes avec des griffes à vous déchiqueter en trois quatre coups de pattes ! Soyez prud...

La jeune femme se lève d'un bond, courre vers le cri : Domdom qui lui montre à elle et à tout le monde ses mains boursoufflées.
Hermine apposa immédiatement ses mains sur celles de son ami , sans vraiment les toucher beaucoup et lui enleva le feu, don qu'elle possédait aussi.
Elle dût s'asseoir un instant pour retrouver quelques forces puis demanda à Dom comment il allait.

[Dans la grotte]

Des bruits ... La presque vieille était presque morte de peur quand ...

Eh, bien quel est ce raffut matinal ? Oh dame Mika !!!, vous êtes dans l'antre de la bête, en effet un ours habite ici, loin des commérages de la ville

Elle reconnut la voix d'un ours, en effet, un ours poète à ses heures, celui là même qui lui avait offert le rameau d'olivier qui ornait depuis ce jour sa chevelure.
Alors que ses yeux s'accoutumaient à la faible luminosité ambiante, elle l'entendit poursuivre :

Entrez donc un instant, les ours aiment les fruits mûrs vous savez !!

Hmmm, proposition alléchante, elle était très curieuse de voir comment il avait aménagé sa tanière, cet ours-là ....
Elle s'apprêtait à entrer plus franchement dans la grotte quand soudain :

Aaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !!!!!!!!!!!!

C'était la voix de Dom ! Qu'avait-il bien pu lui arriver pour qu'il hurle de la sorte ? On percevait la souffrance dans sa voix, malgré la distance.

Veuillez m'excuser, Mag, il se passe quelque chose au campement, je vais voir

Elle sortit de la grotte, et essaya de voir ce qui se passait près du feu... Le feu ! Dom était par terre, à côté du feu, en train de faire examiner ses mains à Hermine : il avait du tomber les mains en avant dans le foyer, à tous les coups ! La Bretonne en avait mal pour lui ! Heureusement qu'Hermine était là, elle connaissait bien les plantes, elle saurait comment réagir.

Comme entre temps Mag était descendu vers le village, la Nattée n'avait plus grand chose d'autre à faire que redescendre prendre des nouvelles de son ami en ramassant en passant tout ce qu'elle pourrait trouver comme bois mort.
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Dom était à la fois vexé et furieux contre lui même d'avoir été aussi maladroit.

Il était pourtant dur au mal ,mais la douleur avait été la plus forte , encore plus fulgurante qu'un coup de dague dans le flanc.

Heureusement , Hermine avait réagi tout de suite et apposé ses mains sur les paumes du Normand d'origine.

Le don de l'enchanteresse était loin d'être un mythe, car lorsqu'elle lui lâcha les mains , la sensation de brûlure s'était déjà estompée .
Hermine lui avait ensuite enduit les mains d'un onguent de sa composition pour hâter la cicatrisation des chairs.

Cependant , l'encapuché n'avait plus aucune sensation de toucher.

Ce qui ne l'empêcha pas de remercier chaleureusement son amie par deux gros smacks sonores sur chaque joue.
Montrant ses mains un peu enflées ,il rassura de suite ses compagnons :

Ca va mieux mes amis.
Mais quel maladroit je suis !
Je crois que je ne vais pas pouvoir me servir de mes mimines pendant quelques jours.

Petit sourire , plutôt jaune cependant , à ses amis :

Je vais certainement avoir besoin d'une infirmière , n'est ce pas ?
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