--Eulalie
Eulalie, adressa un vague sourire à l'Achidiaconesse venue afficher une pancarte.
Faut dire que la Veuve avait investi les lieux et qu'il fallait montrer patte blanche pour entrer dans le Saint édifice.
Elle remplissait un dernier panier de gobetis quand un bruit fracassant la fit sursauter!
HIIIIIIIIIIIIIIII!!!!!!!!!!
(non, non ce n'est point le barrissement de cet énorme mammifère ayant peur des souris, mais bel et bien le cri d'effroi de notre vieille Dame)
Sans peur et sans reproche , la pelle à la main tout de même, l'ancienne se dirigea promptement vers l'origine du bruit.
Par les burn.........Breloques du Pape!!!..Qu'est c'est y ce tintoin??????
Haannn!! Vlà don! Le joli boulot!!!!
Son regard aussi vaste que son tour de taille embrassa d'un coup la situation!
La jolie nappe brodée dégoulinait du mélange , séchant au contact de l'air et finissant inéluctablement sur le pavé dans un Prouiiiit....Schmuuurffffff ,discret.
La veuve calcula rapidement la trajectoire du projectile et leva la tête.
Son sang sembla s'accumuler dans ses chausses quand elle vit l'arpète cramponné à l'échaufadage, ses maigres guiboles battant l'air!
Mon Arssouunnet!! Tiens bon!! Ma pov Guimauve!! J'arriiiivve!!!
Ni une ni Deux , l'amour donne ailes à ce qu'il paraît!!
Adage présentement vérifié, puisque la Dondaine grimpa comme un bouquetin au sommet des planches édifiées!
Arrivée au sommet, elle attrapa le maladroit sous les aisselles, le souleva dans un « Han »à faire pâlir un haltérophile .
Le brave apprenti se retrouva le nez enfoui près du cur de la brave Dame.
L'amourachée ne desserrait point sa prise et murmurait des mots rassurant à l'oreille du pauvre bougre .
Curieusement l'Arsène se débattait encore, La Dondaine lâcha enfin du mou permettant une aspiration d'air profonde et goulue du jeune homme bleuissant.
Ouh! Bé!! T'as pas l'air en forme!!J'en étais ben sûre!! T'es mal nourri!!
Allons, allons!! on va descendre douuuccemment!! On va se faire un p'tit mâchon!! Un bon coup de rouquin , pi ça ira comme merdaille en chemise!!
Quand le nigaud eut retrouvé une couleur ordinaire, il laissa la veuve descendre en premier.
Après avoir évité une chute et un étouffement, il préférait ne pas tenter un écrabouillement!
La journée se termina sans autres déboires et le badaud s'il était curieux aurait pu passer sa tête dans l'entrebâillement de la porte de l'église de Tours pour y entendre rire, parler, roucouler, chuchoter, siffloter, bref, y sentir qu'un air de bonheur flottait dans l'air.
À la vesprée, le torchis couvrait le plafond, l'autel était nettoyé, lustré , poupouné, comme neuf!!
Manquait plus que le croquis et la pose des couleurs!
			



			



































































n jour sur la terre,
homme nosait pas répondre. Il était conscient de son péché mais ne pouvait agir, opprimé par la peur. Il rentra chez lui, un soir, et tomba sur sa paillasse, en pleurs. Il confia à Dieu les difficultés quil avait pour assumer sa foi devant ses amis, il dit, pleurant de plus belle, quil ne rêvait que de lannoncer mais quil avait peur. . . Comment pouvait-il faire pour oser proclamer sa foi? Il ne pouvait plus rester comme cela, à garder Dieu pour lui, il fallait quil le dise et quil le crie à la Terre entière ! Alors Dieu, entendant son enfant, envoya Raphaëlle par ces mots : « Va Raphaëlle, quil triomphe ! »Telle une présence que lon sent mais que lon ne voit pas, Raphaëlle descendit auprès de lhomme et laccompagna. Le lendemain, lorsquil vint voir ses amis, ceux-ci commencèrent à parler de Dieu en de mauvais termes, il faillit ne rien dire puis sentant cette force invisible près de lui, il dit dun ton ferme quil ne voulait que lon use du nom de son Dieu à mauvais escient. 
en était fini de ne rien dire. Dieu était son Dieu, il en était ainsi, on ne dirait plus dhonteux blasphèmes lorsquil était en mesure de les entendre ! À ce moment-là, lorsque ses amis levèrent vers lui un regard mauvais, lorsquil faillit tomber sous le poids de la peur, Raphaëlle lui insuffla son souffle et le poussa. Il se mit alors à poursuivre calmement mais ses paroles avaient la force dun cri. « Dieu nous aime, Vous navez pas le droit de dire cela de lui ! »Alors, les hommes qui lentouraient, ne comprenant pas ceci et ne lui laissant même pas la liberté de le penser, sautèrent sur lui et lui arrachèrent les membres. Il rendit lâme en ce jour, sous datroces souffrances, mais fier davoir pu enfin honorer ses convictions. Raphaëlle prit alors lâme de ce bon homme, et la présenta elle-même au Très Haut.



insi, ils apprirent à produire du vin à partir du raisin, après de longues années passées à tenter de saisir les subtilités de laffinement dune telle boisson. Ils découvrirent également comment brasser la bière à partir de lorge et du houblon. Pour cela, ils inventèrent des fours à la taille impressionnante. Ils durent apprendre à travailler de concert afin darriver à de tels résultats. Mais aucun ne doutait que le jeu en valait la chandelle.
e plus, les arts et les sciences furent alors conçues pour les élever encore plus vers Dieu. Ils apprirent à composer de la musique, les chants devenant de plus en plus beaux et les instruments qui les accompagnaient de mieux en mieux conçus. Ils découvrirent les plantes qui soignaient les plaies et les maladies, afin que leur santé serve à glorifier le Très Haut plus longtemps. Ils inventèrent lécriture, qui leur permit de conserver tout leur savoir pour les générations à venir.
ais toutes les inventions que les humains avaient créées rendaient leur labeur moins dur. Ils avaient de moins en moins de travail à faire et de plus en plus de fruits à récolter. Là où auparavant, il leur fallait un mois pour récolter du blé, il ne leur en fallait plus désormais que le tiers. Alors quils ne pêchaient auparavant quun poisson tous les deux jours, ils en avaient dorénavant un par jour, parfois deux. Là où ils leur fallait jadis travailler chaque jour pour cultiver des légumes, il ne leur restait plus désormais quà récolter.
t la principale des sciences nexistait pas encore. La théologie était inconnue de ces humains. Nayant pas de clercs, il ny avait encore personne pour se consacrer entièrement à Dieu. Nayant pas de texte sacré, il ny avait rien à étudier. La foi humaine était brute, en cela quelle navait pas encore dintermédiaire. Mais cette apparente pureté de leur amour pour Dieu était justement ce qui allait les conduire à leur perte.
























































