Nicolette.
[Pont de Mayenne, Laval, milieu daprès-midi]
_ Je mennuie
Dune gamine un poil trop gâtée à sa préceptrice et nourrice désespérée, en shootant dans un caillou.
_ Et si vous alliez rendre visite aux enfants de la pâtissière ? Léthargie complète chez la jeune fille.
Il est bientôt lheure du gouter vous pourriez partagez le leur. Elle la connaissait bien la nourrice, lappel de lestomac, rien de plus fort.
Mais rien, toujours pas de réponse. Le cas était grave.
Ça serrait loccasion de frimer en leur montrant cette nouvelle robe offerte pas votre mère
La phase magique, décidément elle connaissait bien son affaire cette dame. Quoi de plus alléchant pour sa jeune élève que dêtre le centre de lattention en suscitant la jalousie et lenvie chez ses semblables.
Mais rien, pas une once denthousiasme, juste un soupire. Etait-elle malade ?
_ Ils sentent la bouse Maggie. Un nouveau cailloux vient à la rencontre de la chausse de la très jeune demoiselle et attendrit dans la rivière un peu plus loin.
_ Cest vrai quoi, que des bouseux, dabord ! Comment voulez-vous que je trouve un jour ma place dans le monde si je ne fréquente que le purin du royaume.
_ Baissez dun ton, si votre mère vous entendait
_ Elle comprendrait Oh je mennuie !
Charmante la gamine. Affable et courtoise, un ange quoi.
Que la préceptrice ne devait-elle pas avoir prit un coup sur le crane pour être attendrit par limage de son éleve si déprimée
_ Ecoutez, surtout ne dites pas à la Vicomtesse que je vais vous rapporter. Mais, ma sur ma dit que le frère du mari de la cousine de son époux, vous savez celui qui livre ce boulangers à la capitale ?
_ Oui, oui
_ Et bien le frère du mari de la cousine de mon beau- frère donc, connait quelquun qui connait quelquun qui aurait entendu
_ Pitié, venez en au fait.
_ Il paraitrait quune grande dame en charge à la Chambre royale recherche une demoiselle de compagnie ! La préceptrice fini sa phrase sur un ton théâtrale, arc les sourcils et regarde la jeune élève ravie de lui apprendre ce quelle pense être une bonne nouvelle.
_ Et alors ?
_ Et alors ça serait parfait pour ce que vous avez mon enfant ! Changement de décor, changement de fréquentations. Un autre standing !
_ Mouais, je ne sais pas, cest qui cette dame ?
_ Je nen sais rien moi, cest le frère du mari de la cousine du mari de ma soeur qui connait quelquun qui connait quelquun qui connait quelquun qui a entendu un Vallet dire à une femme que chambre quil
La préceptrice fut fusillée du regard et miles et un pigeons partirent du domaine de Montdoubleau ce jour-là. Sur, beau-frère, mari cousine, Vallet, femme de chambre, tous furent mise à contribution pour connaitre le fin mot de lhistoire.
Et enfin, quelque jours plus tard, un dernier pigeon quitta le domaine en direction de Paris
A vous, Cecilia dAmilly, Von Wittelbach-Frayner, Duchesse de Romarimont, Vicomtesse de Charmes & de Laragne-Montéglin, entre autres.
De moi, Nicolette Marie de Lavallière, dix ans et demi.
Pour laffection dAthéna de Lavallière, Vicomtesse de Montdoubleau, ma mère et vosrte collègue à la Curia de France :
Madame,
De part quelque connaissances avisées, il mest venu à ouïr que sa grâce chercherait une demoiselle de bonne famille pour se tenir à ses côtés et à ceux de sa fille, ainsi que pour la seconder dans quelques taches ingrates en qualité de demoiselle de compagnie.
Malgré mon jeune âge, je me mets mon entrain et ma soif dapprendre à votre disposition ; persuadée de vous apporter la loyauté que vous cherchez ainsi que compagnie, amitié et joie de vive à votre fille.
En vous remerciant de lattention que vous voudrez bien porter à ma demande.
La chose était maladroite mais le cur y était. La préceptrice était passée par là, corrigeant quelques fautes par ci par là et rayant le « bisous, bisous » de la fin, mais pour le reste, cétait du Nicolette grand cru
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_ Je mennuie
Dune gamine un poil trop gâtée à sa préceptrice et nourrice désespérée, en shootant dans un caillou.
_ Et si vous alliez rendre visite aux enfants de la pâtissière ? Léthargie complète chez la jeune fille.
Il est bientôt lheure du gouter vous pourriez partagez le leur. Elle la connaissait bien la nourrice, lappel de lestomac, rien de plus fort.
Mais rien, toujours pas de réponse. Le cas était grave.
Ça serrait loccasion de frimer en leur montrant cette nouvelle robe offerte pas votre mère
La phase magique, décidément elle connaissait bien son affaire cette dame. Quoi de plus alléchant pour sa jeune élève que dêtre le centre de lattention en suscitant la jalousie et lenvie chez ses semblables.
Mais rien, pas une once denthousiasme, juste un soupire. Etait-elle malade ?
_ Ils sentent la bouse Maggie. Un nouveau cailloux vient à la rencontre de la chausse de la très jeune demoiselle et attendrit dans la rivière un peu plus loin.
_ Cest vrai quoi, que des bouseux, dabord ! Comment voulez-vous que je trouve un jour ma place dans le monde si je ne fréquente que le purin du royaume.
_ Baissez dun ton, si votre mère vous entendait
_ Elle comprendrait Oh je mennuie !
Charmante la gamine. Affable et courtoise, un ange quoi.
Que la préceptrice ne devait-elle pas avoir prit un coup sur le crane pour être attendrit par limage de son éleve si déprimée
_ Ecoutez, surtout ne dites pas à la Vicomtesse que je vais vous rapporter. Mais, ma sur ma dit que le frère du mari de la cousine de son époux, vous savez celui qui livre ce boulangers à la capitale ?
_ Oui, oui
_ Et bien le frère du mari de la cousine de mon beau- frère donc, connait quelquun qui connait quelquun qui aurait entendu
_ Pitié, venez en au fait.
_ Il paraitrait quune grande dame en charge à la Chambre royale recherche une demoiselle de compagnie ! La préceptrice fini sa phrase sur un ton théâtrale, arc les sourcils et regarde la jeune élève ravie de lui apprendre ce quelle pense être une bonne nouvelle.
_ Et alors ?
_ Et alors ça serait parfait pour ce que vous avez mon enfant ! Changement de décor, changement de fréquentations. Un autre standing !
_ Mouais, je ne sais pas, cest qui cette dame ?
_ Je nen sais rien moi, cest le frère du mari de la cousine du mari de ma soeur qui connait quelquun qui connait quelquun qui connait quelquun qui a entendu un Vallet dire à une femme que chambre quil
La préceptrice fut fusillée du regard et miles et un pigeons partirent du domaine de Montdoubleau ce jour-là. Sur, beau-frère, mari cousine, Vallet, femme de chambre, tous furent mise à contribution pour connaitre le fin mot de lhistoire.
Et enfin, quelque jours plus tard, un dernier pigeon quitta le domaine en direction de Paris
A vous, Cecilia dAmilly, Von Wittelbach-Frayner, Duchesse de Romarimont, Vicomtesse de Charmes & de Laragne-Montéglin, entre autres.
De moi, Nicolette Marie de Lavallière, dix ans et demi.
Pour laffection dAthéna de Lavallière, Vicomtesse de Montdoubleau, ma mère et vosrte collègue à la Curia de France :
Madame,
De part quelque connaissances avisées, il mest venu à ouïr que sa grâce chercherait une demoiselle de bonne famille pour se tenir à ses côtés et à ceux de sa fille, ainsi que pour la seconder dans quelques taches ingrates en qualité de demoiselle de compagnie.
Malgré mon jeune âge, je me mets mon entrain et ma soif dapprendre à votre disposition ; persuadée de vous apporter la loyauté que vous cherchez ainsi que compagnie, amitié et joie de vive à votre fille.
En vous remerciant de lattention que vous voudrez bien porter à ma demande.
La chose était maladroite mais le cur y était. La préceptrice était passée par là, corrigeant quelques fautes par ci par là et rayant le « bisous, bisous » de la fin, mais pour le reste, cétait du Nicolette grand cru
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