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[RP]"Auberge et taverne de la Fraternité"

Sorianne
Il ne l'avait pas lâché malgré sa demande, continuant d'avancer. Le léger pincement perçu ne la fit pas broncher. Elle ne voulait même plus voir où il l'emmenait, et si une main se cramponnait au tissu qui le recouvrait, l'autre était allée se perdre du côté de sa bouche et elle se mordait un doigt pour essayer de rester lucide alors qu'elle sentait le souffle sur sa gorge. Un frisson pour un soupir et elle sentait l'alanguissement arriver. Se mordre était la seule façon pour elle de ne pas se laisser aller totalement.

Elle était dans ses bras.... Oh et Col, que faisait-il à l'heure actuelle? Les dents vinrent à mordre un peu plus fort. Le chirurgien semblait doux et rassurant. Vil et sorcier. Et elle ne chercha pas plus à lutter pour reposer pieds à terre. En la portant il lui évitait sa démarche irrégulière et peut-être n'aurait-elle pas à souffrir de ce fichu côté le soir venu. La tête basse, cachée dans l'encolure du gilet qui la couvrait, les pommettes toujours aussi rougissantes, la So n'arrivait plus à aligner une pensée cohérente. Par contre elle trouvait bon de se morigéner pour être partie loin de Lui. Elle devait remettre ses idées en ordre, et voilà que c'était des plus mal parti.

Les rues défilent, elle lève le nez de temps à autre pour voir où ils se trouvent. Et quand arrive l'auberge, son cœur fait un bond tandis qu'elle se recroqueville un peu plus contre Achim. Il avait prit chambre ici. Du moins le pensa-t-elle jusqu'à ce qu'elle l'entende adresser parole à l'aubergiste. Pour sûr, le doigt porterait un moment la marque des dents qui s'y incrustaient. Les marches, ce souffle à son oreille... Elle se laissait bercer, mais était dans l'incapacité de se détendre. Le péché n'existe pas? La phrase la laisse dubitative, mais elle tend un doigt peu sûr en direction d'une des portes. Elle a bien comprit qu'elle se faisait des illusions quant à son logement à lui. Et il ne semblait pas vouloir arrêter en si bon chemin. Peut-être était-ce l'occasion de lutter contre elle même pour revenir entière vers son fiancé?


Qu'est-ce que c'est alors si le péché n'existe pas? S'en est un. Un gros.

Et qui lui avait valu rude punition. Et qui lui vaudrait pire encore si jamais Col avait vent de tout ce qui était en train de se jouer là. Puis sa conscience... Elle ne serait plus tranquille. Lorsqu'elle retouchera le sol, elle finira par s'écarter, et le trouble qui l'avait envahi se dissiperait, tout comme ses doutes. La porte... Et le cœur emballé. La brune allait se sentir mal d'un coup et elle s'agita dans les bras du chirurgien. Finalement, non, il ne fallait même pas y penser, elle ne le pourrait pas, c'était sans doutes au dessus de ses forces.

Il faut... Vous pouvez me déposer maintenant, on y est, c'est là, je vais rentrer.

Elle lâcha la porte des yeux pour les porter sur Achim, esquissant même un sourire. Elle n'était pas spécialement douée pour amadouer les gens lorsque son esprit était retourné dans tous les sens. Avec quelques difficultés, elle continua sur sa lancée, après tout...

On aura l'occasion de se revoir, et même de parler plus avant, pour l'heure, je dois... Enfin je dois...

Elle avait regardé les yeux sombres, ce qu'il ne fallait pas faire, et la lèvre se mordilla brusquement, en un rictus crispé. Puis un souffle, la voix éraillée et interrogatrice, le regard inquiet, oh comment sortir de là, mais comment ne pas succomber...

C'est le Sans Nom qui vous envoie...

Un frisson, légèrement plus prononcé que les autres et l'ombre du prêtre et l'image d'un nobliau qui s'agrandissent derrière eux. Oh... Et la petite brune de se recroqueviller un peu plus. Le pauvre n'allait pas être déçu... Sans doutes fuira-t-il... Sans doutes qu'il la prendra pour une folle? En attendant, c'est derrière sa main libre qu'elle se cachait.
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'ci Crok =)
--Achim_al_quasim



Il s’amuse quelque part de l’entendre grommeler, comme si elle essayait de se convaincre elle-même. Encore quelques pas et il sera devant la porte, et se posera pour elle la question du choix. Achim prend tout son temps pour effectuer les derniers mètres, l’écoutant renchérir toujours plus sans répondre avant qu’elle n’en ait terminé.

Il desserre même l’étreinte de ses bras avec douceur pour la reposer une fois la porte désignée atteinte. La faisant glisser avec lenteur, non sans prendre le temps de plonger une dernière fois le nez dans son cou gracile, profitant quelques secondes encore de l’effluve de sa chevelure, la respirant comme pour s’imprégner d’elle avant de se redresser de toute sa stature pour lui faire face.
Le chirurgien garde le silence, scrute longuement le visage de Sorianne, accuse les mots, les impressions et les hésitations ; Le trémolo dans la voix de la jeune femme et le timbre troublé. Une main sombre vient caresser la joue pâle de la brunette alors qu’il glisse dans un murmure de sa voix aux accents chauds :


Ce n’est que la vie, ses moments rares et précieux dont on forge les plus beaux souvenirs…

Lui souriant alors qu’il plonge son regard pour se perdre une nouvelle fois dans le vert de ses yeux, se penchant pour souffler contre ses lèvres :

Vous devez…

Avant de s’emparer une dernière fois pour un baiser impérieux, enlaçant sa taille pour la plaquer contre son corps brûlant, se délectant longuement de ses lèvres avant de la libérer et de reculer de quelques pas.

Personne ne m’a envoyé… Mais je ne vous importunerais pas plus.

Toute la gestuelle si particulière du maure est là, le claquement léger de ses vêtements amples, alors qu’il s’incline à peine pour la saluer avant de tourner les talons.
Sorianne
La petite brune se retrouvait adossée à la porte de sa chambre, observant partir le beau chirurgien qui venait de la déposer. Le danger était passé, et elle se précipita dans la pièce pour s'appuyer de nouveau contre le panneau. Les doigts portés à ses lèvres qu'il avait prise et qu'elle lui avait laissé prendre, allant même jusqu'à répondre... Non, c'était bien qu'il l'ait laissé là. Il ne fallait pas succomber...

Les yeux de la So se portèrent sur la pièce froide. Elle se retrouvait de nouveau toute seule... Une moue abattue. Elle avait des tas d'amis il y avait encore quelques années. Et maintenant? Les épaules s'affaissèrent, geste de dépit. Elle avait beau ne pas vouloir faire de bêtises, elle ne voulait plus rester isolée. C'était triste et ennuyeux. La crainte d'entrer dans une taverne n'arrangeait pas les choses... Oh Colhomban viens vite...

La porte finit par se rouvrir, besace abandonnée dans la chambre, et aussi vite que le lui permettait son pas, elle se lança dans les escaliers. Pourvu qu'il ne soit pas parti déjà, pourvu qu'elle n'ait pas trop trainé. Arrivée au bas des marches, elle vit la haute silhouette passer la porte, sur laquelle elle se précipita.


Attendez!

Finalement elle s'arrêta dans la ruelle, se tordant nerveusement les mains. Il allait la prendre pour une sotte, indécise.

Je dois... Rien, je n'ai rien à faire. Je ne veux pas rester seule, je le suis déjà restée trop longtemps. C'est vide et triste. Je veux parler, je veux rire, et pas passer mon temps à me tourner et retourner l'esprit. Il n'y a personne que je connais ici... Je n'arrive même pas à aller trouver les gens... Et ceux que je pensais voir ne sont pas là...

Une grimace et la mine sombre, elle baissa le museau, contemplant ses mains qui avaient fini par triturer ses jupes.

Je ne peux pas vous offrir ce que vous attendez... Je n'arrive déjà pas à le faire pour l'homme auquel je suis fiancée... C'est pour ça qu'il n'est pas là... J'ai fui... Mais il a finit par comprendre...

Il l'avait chassé après l'avoir appelé catin... Ce qu'elle devait être au final... C'est ainsi que l'avait appelé ce curé également... Mais elle n'avait même pas réussi à se laisser amadouer quand elle était allée trouver son compagnon pour lui donner ce qu'il demandait et qu'elle n'arrivait pas à le laisser prendre.

Je ne suis pas douée de mes mains, je ne sais pas manier une lame, mais les aiguilles un minimum. Il m'arrive toujours des choses improbables, je suis malchanceuse, la poisse me colle, je suis maladroite... Je suis bavarde, je suis naïve, j'ai plein de défauts... Mais... J'apprends... Et.. Est-ce que je peux rester avec vous?

Les deniers mots avaient fini quelque peu étouffés mais sans doutes restaient-ils compréhensibles. Gênée, elle releva le nez, essayant de voir ce à quoi il pensait, s'il allait lui donner une chance de rester auprès de lui même si c'était sagement...
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'ci Crok =)
--Achim_al_quasim



Il s’en retournait à cet anonymat discret qu’il appréciait finalement. Songeant qu’il s’égarait souvent à cause de jolis minois. Besoin de distraction sans doute, il en avait presque oublié celle qui hantait encore trop souvent ses nuits et qui se terrait dans le couvent tout proche.
Pourtant il avait senti chez Sorianne le même désir brûlant, dans sa façon de répondre à ses baisers, de frémir doucement lorsque ses doigts effleuraient sa peau. La peste soit des femmes et de leur foutue morale. Il marmonnait à peine, la main poussant la porte de l’auberge pour en sortir et respirer une grande inspiration d’air frais.

A peine eut-il franchi la sortie et engagé le pas sur le pavé qu’il entendit la voix qui le fit retourner, sourcils légèrement froncés au dessus de ses yeux noirs, ne sachant trop s’il devait sourire ou faire montre d’une plus ferme attitude. Aussi choisit-il de l’écouter, adoucissant son regard pour ne pas l’effrayer, avant de se rapprocher, allant chercher le menton de la jeune femme du bout des doigts pour la forcer à relever le visage et plonger ses yeux une nouvelle fois dans les émeraudes brillantes.


Vous ne comprenez pas… Je n’attends rien.

Tout juste un murmure rauque contre ses lèvres avant de les prendre, en douceur, comme un mets fin et délicat qu’il savoure avec toutes les précautions d’usage, accompagnant le baiser d’une main qui vient caresser le flanc de la jeune femme avant de glisser dans le creux de ses reins, la pressant légèrement contre lui, rassurant et dominateur.

S’il a compris ce qu’elle voulait dire, il n’en demeure pas moins persuadé qu’elle vibre du même désir sans oser se l’avouer. Aussi poursuit-il, langoureusement ; il n’est ni pressé ni impatient. Le chirurgien vient même chercher une des mains de la brunette pour la poser contre son torse. Qu’elle le repousse si elle le veut, ou bien qu’elle laisse ses doigts agir d’instinct. Il va sans dire qu’il préfèrerait la
seconde option.

Il libère ses lèvres sans lâcher ses yeux, restant tout proche pour sentir leurs souffles se mêler alors que sa seconde main vient effleurer du bout des doigts cette gorge blanche, pour faire dresser la peau, la faire frémir à nouveau en observant la moindre des réactions de la biche pour ne pas l’effrayer.


Je me fiche de tout ce dont vous parlez… Et je resterais si c’est votre désir..

Mais…


Il resserre l’étreinte de son bras et la presse un peu plus, comme pour l’inonder de cette chaleur qui s’est emparé de lui, ses yeux brillant un peu plus. Il retiendrait le reste de ses mots, se contenant, réfrénant son instinct.

Je ne vous donnerai que ce que vous voudrez…
Sorianne
Oh que si elle s'en rendait compte, et c'était bien ça qui l'effrayait.
Elle ne pouvait se résoudre à tromper Col pourtant son corps entier se tendait vers celui du beau Maure.
Pourquouaaa?!
Elle s'était sentie fondre sous le baiser qu'il lui donna.
Elle l'avait regardé approcher, se disant qu'il fallait qu'elle garde une certaine distance, et pourtant ses jambes ne lui avaient pas obéi.
Elle avait sentit ses lèvres s'entrouvrir alors qu'il se penchait sur elle, juste pour l'inviter malgré elle.
Elle avait sentit ses joues s'empourprer de nouveau.
Elle s'était sentit frémir quand il la serra doucement contre lui.
La main posée contre lui serra son vêtement, s'y agrippant comme pour s'éviter, elle ou son esprit, de tomber.
Pourquoi n'était-elle pas restée dans la chambre où il l'avait déposé?!
La main à sa gorge la fit frissonner.
Pour sûr, il savait ce qu'il faisait et semblait connaître les femmes sur le bout des doigts.
La respiration rendue difficile par les sensations qu'il lui procurait, la chaleur qui l'envahissait alors qu'elle était tout contre lui, la So n'arrivait plus à penser. Pourtant il allait le falloir.
Il n'attendait rien, pourtant il revenait à la charge, la perturbant encore un peu plus. Comment était-il possible de lui retourner autant la tête?!
Sur la pointe des pieds pour apprécier un peu plus le toucher, la brune a bien du mal à se concentrer sur ce qu'il lui finit par lui dire.
Que ce qu'elle veut...
Et que veut-elle?
Elle veut Colhomban.
Mais elle veut aussi de la compagnie.
Un instant de flottement, le temps pour elle de secouer légèrement sa tête sombre pour essayer de revenir sur Terre. Le temps de fermer les yeux et de remettre ses idées en ordre. Un soupir pour tenter de recouvrer un souffle normal.


Je ne veux pas rester seule... Mais...

La main qui accrochait l'habit se détendit et la petite noiraude prit légèrement appui sur lui pour essayer de se dégager en douceur.

Que pensez vous que je veux?

Si seulement elle même le savait... Les pommettes toujours aussi rouges, elle essayait de reprendre contenance, essayait de calmer les frissons qui la parcouraient et essayait de se concentrer sur le brun au catogan et au blason sur lequel un poing se dressait. Sur le bébé qu'il gardait en son absence et sur le fait qu'il serait bientôt là. Et sur le fait qu'ils s'affichaient en pleine rue devant l'auberge. Dernier point qui accentua le rouge à son visage.

Hum... Peut-être qu'on ne devrait pas rester là?

Couvent? Aller chercher une Fourmi dans son nid? Si seulement elle savait où c'était elle l'aurait entrainé d'elle même, mais pour le coup, elle ne pouvait que se contenter de rester là, collée au chirurgien à suivre. Quoi qu'elle essaya d'esquisser un mouvement de la jambe pour faire mine de s'esquiver mais c'est sa hanche qui se rappela à elle. Elle n'avait pas dit qu'elle n'aurait pas eu à en souffrir d'avoir été portée pour le retour? En tous cas, c'est une belle grimace qui s'afficha sur le minois de la petite brune, et sa main finit par se raccrocher à Achim tandis que l'autre se porta à son côté.
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'ci Crok =)
--L_vieux_fol.



Un bruit de tonnerre.
Ah non, c'est l'Armand qui crache ses poumons.
La tuberculose le ronge.
Encore une saloperie chopée à force de traîner avec les marins débarquant à Bordeaux ou encore avec les filles de joie qui pullulent sur les docks.
Il s'en fout comme de la dernière pluie, sa vie, il l'a fait, l'a rondement menée, et il fait plus qu'attendre.

Un bruit de tonnerre.
Du sang sur la manche.
Pff.
Immonde crachat au sol, et il reprend son chemin.
Courtaud, bien portant, une barbe épaisse qui lui mange le visage qu'il a buriné, voilà l'Armand.
Ses fripes bouffées aux mites sont sales en plus d'être trempées, un mantel volé au détour d'un bouge fréquenté par des pourris fait office de cache-misère. On se demande bien où il est allé rouler.

Un bruit de tonnerre.
Le talon sûr malgré l'alcool qui suait par ses pores grands ouverts.
Les bottes claquent sur les pavés des venelles, l'allure ralentit quand il lui prend l'envie de s'enfiler un gorgeon de la bonne flasque qu'il a en main.
Et il crache à nouveau pour se débarrasser du goût métallique qui lui envahit la gorge.

Il arrive, cherche un endroit où crécher et où cuver.
Il cherche un endroit où faire des affaires pour continuer à entretenir son bâtard et se payer putains et alcool.
Entre deux lampées, les prunelles grises se fixent sur le panneau qui balance au dessus de la porte.
Un coin où grailler et où se remplir le gosier comme il se devait.

Le regard s'abaisse.
Le sourcil gris et épais se hausse.
Crachat écoeuré.
La main se lève et il se retient difficilement de baffer la donzelle.
A la place, il cherche à l'attirer en voulant l'attraper au bras.

-"Hé la fille, c'est pas les barbares qui faut visiter, j'ai ce qui t'faut, c'est pas avec un Maure que tu vas avoir c'que tu veux."

Les yeux torves fixent l'étranger, la barbe frétille.
Inconscient est le vieux fol, sans doutes.
La flasque rejoint à nouveau les lèvres sèchent et sales.
Et l'Armand crache aux pieds de celui qu'il ne sait pas être chirurgien, ce qui n'aurait pas eu d'influence d'ailleurs.

-"Que des eunuques..."
--Achim_al_quasim



La peste soit des femmes et de leur indécision.

Le corps qui presse le sien et frémit sous ses doigts et ses lèvres est explicite. La main ne le repousse pas, le baiser est consenti et le désir partagé. Elle s’est même hissée sur la pointe des pieds pour venir mieux chercher sa chaleur et ses caresses. Il sent contre lui cette poitrine agitée par le souffle qui se cherche et qu’il rêve de couvrir de ses baisers.

Lui aussi commence à avoir du mal à se contrôler, relâchant légèrement la pression de la main dans son dos pour empêcher son désir de s’éveiller trop ostensiblement sous ses vêtements amples pour se contenter une nouvelle fois de l’écouter énoncer ses incertitudes.

Avant de recommencer à caresser langoureusement la peau tendre de sa gorge du bout des doigts en fixant ses lèvres rougies par leur dernier baiser, prenant tout son temps. Et le chirurgien finit par souffler contre ses lèvres, comme une confidence qu’il lui ferait :


Je pense… que vous désirez ardemment…

Ses doigts continuent leur caresse, parcourant sans empressement le cou offert jusqu’à la nuque, cherchant à faire perdurer le trouble et réveiller encore plus les sens de la jeune femme, tandis que son autre main glisse lentement sur la courbe de ses reins, remontant dans son dos, et qu’il sourit contre ses lèvres, se délectant du souffle saccadé alors que ses yeux dévorent les émeraudes frémissantes…

… annihiler vos peurs… éprouver ce plaisir sans aucun jugement moral…

Lui se moque éperdument qu’ils soient dans la rue, ils ne font rien de répréhensible. C’est le sourire toujours aux lèvres qu’il la laisse se détacher lentement, inspirant profondément pour calmer ses propres ardeurs et s’empêcher de reprendre ses lèvres. Le regard brûlant encore plus lorsqu’elle joue avec le feu, l’invitant encore sans s’en rendre compte.

Et alors qu’il allait lui répondre, simultanément interviennent l’expression de douleur sur le visage de So, qui attrape son bras dans un geste crispé, et l’intervention des plus agaçante d’un soudard de bas étage, empestant la mauvaise gnôle.

D’instinct le dominant se fait protecteur, attirant et enveloppant Sorianne de la chaleur de son corps, pour qu’elle ne s’effraie pas plus, tandis qu’une main sale tente de l’attraper.

Achim se redresse lentement pour toiser le malandrin de la tête aux pieds d’un regard méprisant, alors que ses lèvres esquissent un sourire moqueur. L’ivrogne pensait-il qu’il se laisserait prendre à une provocation sur sa virilité ?

A nouveau, il se penche sur la brunette, la protégeant du bras alors qu’il la presse et la guide en direction de la porte.


Vous devriez rentrer, regagner votre chambre…

Le ton est presque directif. Il attend qu’elle s’exécute sans attendre ni protester.

Maintenant…
Sorianne
Ou comment ne pas saisir tout ce qui arrive! La So avait sentit son côté la lancer, s'était donc "légèrement" accrochée au chirurgien, à la recherche de soutien, mais la voilà qui se retrouvait enveloppée, ayant évité de justesse la grosse main qu'elle avait vu arriver sur elle, avec un léger sursaut. Elle avait failli en oublier la douleur qui l'avait traversée! La brune, agrippée à Achim, tendit le cou pour voir l'homme qui causait et qui osait la penser catin. Le rouge à ses pommettes se fit plus vif et le regard mauvais. Même si elle ne comprit pas ce dernier mot que le pochtron avait employé, n'étant pas bien au fait de tous les termes un tant soit peu étrangers ou graveleux que les hommes avaient dans leur vocabulaire, elle se doutait bien qu'il ne s'agissait pas d'un compliment.

Le trouble qui l'avait envahi s'était estompé, et elle ne réalisa pas immédiatement qu'il l'accompagnait en direction de l'entrée de l'auberge. Regagner la chambre... Retourner à sa chambre?? Maintenant? Là tout de suite?!


Mais...

La petite noiraude leva le museau pour croiser le regard d'Achim. Il ne semblait souffrir aucun refus, mais c'était mal la connaître. Même si elle ne serait sans doutes d'aucun secours, elle ne pouvait se résoudre à... Obéir... Ni même à s'en aller, abandonnant là celui avec qui elle se trouvait. Pas du genre à laisser les gens comme ça... Exception faite de son fiancé, mais il fallait qu'elle se retrouve, une bonne excuse.


Non. Direct, la tête de mule revenue.C'est hors de question, je ne vous laisse pas là tout seul avec un type pareil. Puis je fais ce que bon me semble.

Bon d'accord, non contente de ne servir à rien, d'être têtue, "fidèle", c'était aussi la peur d'avoir à se retrouver de nouveau seule après qui la faisait rester là. Puis qu'allait faire ce soudard? Il sentait l'alcool à des lieues à la ronde... Qui savait s'il n'allait pas tomber raide dans le ruisseau tellement il semblait imbibé... M'enfin toujours était-il que si Achim voulait qu'elle rentre, il lui faudrait l'y coller de lui même! En attendant...

Sale maraud! Même si j'étais une catin je vous approcherai pas!

Dire qu'il était bon le trouble ressenti avant, dire qu'elle aurait peut-être pu se prendre au jeu quitte à se sentir coupable ensuite.Dans un sens l'intervention de ce triste sire l'avait "sauvé" du moins sa vertu? Et avait peut-être évité à Col d'arborer de belles cornes... Mais bon, la journée n'était pas finie...
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'ci Crok =)
--L_vieux_fol.


Un rictus sur la face.
Il ose la soustraire à lui, l'étranger.
Une rasade est avalée pour palier à la sécheresse du gosier.
Il n'aime pas les arrogants l'Armand, et le toisement auquel il fait front de lui plait guère.
Le sourire de sa face ridée dévoile des dents manquantes parmi les jaunies présentes.
Une réponse au regard lui vient, mais seul le grondement d'une toux rauque passe la barrière des lèvres à peine marquées.

Nouveau crachat sanguinolent.
Il exècre les maures, le bourlingueur.
Il le fait savoir en se débarrassant des humeurs qui lui encombrent la gorge.

Tu sembles pas prêteur mon gars. Tu préfères les rosser toi même?

Une rasade bienvenue.
Un rot délicat.
Le vieux fol hausse les épaules autrefois fortes.
Il préfère finalement passer son chemin en quête de vin.
Il a le temps pour les putains.

Un pas fait, et la bouche grasse est essuyée d'un revers de manche.
Mais la donzelle ne semble pas l'entendre de cette oreille.
Les sourcils épais se froncent.
L'oeil se fait menaçant et brille d'un drôle d'air.
L'Armand la regarde, la langue râpeuse passe sur les lèvres.
Il s'adresse à l'étranger sans même se tourner vers lui.

On dirait qu'elle en a plus que toi la donzelle.

Les prunelles grises se portent sur le maure.
Le sourire se fait carnassier.
--Achim_al_quasim



Un grondement sourd, presque animal, lui échappe lorsque le "Non" claque. C'est un visage fermé et le regard assombri qu'il présente à So, la dévisageant sans rien dire.
Il élude la suée glacée qui glisse le long de son dos, temporise pour ne pas la repousser sur le champ.

Que cherche-t-elle ? Un preux chevalier prêt à en découdre avec un ivrogne tenant à peine debout pour défendre sa vertu ? Pouvoir se gonfler d'orgueil parce que deux hommes se battent pour elle ?

Il la jauge un instant encore, les ébènes sévères ; hésitant à la planter là, comme il l'avait fait avec la jeune rouquine à Paris. A croire qu'à chaque donzelle qui lui enflammerait les sens il devait y avoir un excité pour la réclamer. Il en regretterait presque la simplicité de sa rencontre ô combien torride avec la blonde Nina dont il n'avait finalement jamais su le véritable nom.

Le maure marmonne même une imprécation à l'encontre de Manat* qui lui a collé la brunette dans les pattes. Repoussant bien évidemment avec une mauvaise foi évidente sa propre implication sur sa présence à cet endroit avec elle.
Et lorsque Sorianne invective le malandrin, son sang ne fait qu'un tour. Ses doigts se crispent et il l'empoigne fermement, la tirant ou la poussant vers la porte de l'auberge, qu'il ouvre d'un geste sec en grondant, mâchoires serrées :


Quel mauvais jinn vous inspire ?

Vous rentrez... Maintenant !... ou je vous laisse avec lui.


Il a ignoré jusqu'à présent l'épave et ses relents de mauvaise piquette. Il attend de s'assurer que la brune ait enfin recouvré la raison... Qu'elle obéisse, merde !! C'est quand même pas trop demander.

Son regard, professionnel, détaille une seconde le glaviot délivré de façon si charmante, haussant un sourcil sans se déparer de ce mépris dont il l'a si généreusement gratifié jusqu'alors.
L'animal ferait sans doute un sujet d'étude intéressant, viscères posées sur une table, pour démontrer preuves à l'appui l'étendue néfaste d'une existence sacrifiée à la beuverie.

Toujours plus taciturne, il se contente de deux mots pour lui répondre :


Ou moins...

Parce qu'il faut admettre qu'avoir une grande gueule c'est bien... quand on a les moyens qui vont avec. Et la brunette n'est pas exactement ce qu'on peut appeler une guerrière chevronnée.
Pour autant, si le vieillard est plus empressé de rencontrer Azra'eil** que de diriger ses pas vers sa prochaine cuve de vinasse, le chirurgien n'est pas taillé dans un brin d'osier et n'est pas dépourvu de défense. Il a bénéficié de toute l'éducation qu'il convient au maniement du shamshir*** qui balance langoureusement contre son saroual.





*Manat : Déesse arabe du destin
**Azra'eil : ange de la mort
***shamshir : sabre courbe (dont la traduction littérale est : queue de lion en persan)
Sorianne
C'est avec un rictus douloureux et un léger cri de surprise que la So se fit repousser vers la porte maintenant ouverte derrière elle. Sa hanche finissait de remporter la manche à cause de cette manœuvre peu délicate. Une réponse bien sentie à la première question, même si un mot lui échappait complétement, une autre à l'ordre reçu, mais c'est un mode carpe qui finit par gagner. Les lèvres s'ouvrirent l'espace d'un instant pour répondre à l'injonction, mais la fin de ses paroles lui fit refermer la bouche. Elle n'avait pas envie de se retrouver en compagnie d'un bonhomme complétement rogné, pas plus que de se retrouver seule. Mais pour le coup...

Vexée et boudeuse, la noiraude ne lâcha pas le regard sombre, essayant de tenir tête et retenant des paroles qu'elle pourrait regretter, puis c'est avec un tapement de pied au sol qu'elle finit par tourner les talons pour finir par claquer la porte de l'auberge au nez des deux hommes. Pas aussi rapide qu'elle l'aurait voulu, sa patte l'en empêchant.

Une fois à l'intérieur, elle se permit une grimace digne des plus belles, et se plia légèrement de côté, une main appuyée sur le point douloureux. Il lui avait fait mal le bougre. Un souffle et elle reprit en direction des marches. Longtemps elle était restée seule, ce n'étaient pas quelques jours de plus qui allaient y changer quelque chose. Même si elle était déçue, puis elle n'aurait à se sentir coupable de rien comme ça.

Les jupons relevés pour ne pas se prendre les pieds dedans, la So finit par arriver à la chambre, et claqua une fois de plus la porte, toujours aussi vexée. Le lit fut gagné, et c'est presqu'en tailleur qu'elle se plaça au centre, son côté douloureux l'empêchant de s'installer comme elle le voulait, mais cela ne lui empêchait pas de se tenir le dos raide et droit comme un i, et de croiser les bras contre elle, le tout pour coller à la moue affichée. Mais il y avait cette maudite petite voix qui lui soufflait à l'oreille et qui la faisait guetter la porte. Allait-il la laisser seule?

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'ci Crok =)
--Pour_le_vieux_fol


Le sourire s'éteint alors que le maure raccompagne la donzelle à la porte.
Sans ménagement.
Finalement il se contentera donc de quelques pintes.
Comme prévu.
La porte se ferme violemment.
Le sourire revient, relevant un coin de barbe.

C'doit être quelque chose...

Un bruit de tonnerre.
Toux revenue.
Nouvelle rasade avalée pour tenter la faire passer.
Une autre quinte arrive.
Le courtaud en crache de ce liquide pourpre qui s'enfuit à mesure que passe le temps.
Une pause.
Il respire.
Le vieux observe le Maure avec un air mauvais.

J'te l'aurai maté vite fait.

L'Armand hausse les épaules, tend une main gourde pour ouvrir la porte de l'auberge.
Faut-il pousser l'étranger?

J'te la laisse, j'venais goûter la gnôle du coin. J'ai aut'chose à foutre que d'mettre une dérouillée à une trainée, au moins à c't'heure. Mais j'suis pas loin au cas où.

Il attend de pouvoir entrer.
Il attend de pouvoir aller s'aviner.
Il attend en détaillant.
Il attend et élargit le sourire mauvais qui s'affiche sur sa trogne.

T'as pas l'air pauvre pour un maure. Si la donzelle est pas trop chère, j'peux toujours te débarasser d'un peu de t bourse que t'aurais en trop...
--Achim_al_quasim



Il pourrait en sourire de cette mine boudeuse que Sorianne avait affiché avant de claquer la porte. Il aurait pu aussi lui conseiller de demander à l’autre brunette de quoi est capable le genre d’homme dont l’ivrogne se fait représentant.
Un haussement d’épaules lui échappe alors qu’il laisse trainer ses yeux sur l’huis clos avant de revenir au malandrin. Une moue de dégoût sur le visage tandis que l’autre se répand en quinte et dispense ses miasmes au vent. Pathétique.
Comme cette bouteille qui revient et en provoque d’autres. La mort à petit feu pour les moins courageux. Il gronde sous les propos.


Quel homme vraiment… Mater une donzelle comme ça…

Du dégoût au mépris revenu. La lie engendre souvent ce genre de réaction. Pour autant, le type l’indiffère à ce détail près qu’il semble résolu à entrer dans l’auberge. Ce qui, évidemment, n’est pas acceptable. Et à la main sale et tremblante sous l’effet de l’alcool qui se tend pour pousser la porte, un simple Non.. grondé.

Vous irez boire…

Une nouvelle fois, il temporise, laisse ses mots en suspens, la voix traînante pour s’assurer de l’attention de l’autre. Détachant une petite bourse du fourreau du shamshir pour la lancer aux pieds du bougre d’un mouvement dédaigneux.

ailleurs…

Tout juste attend-il que l’ivrogne se penche pour récupérer l’argent sur le pavé crasse pour se mettre en mouvement, le pas lent, tournant le dos à l’auberge et au manant, laissant ses derniers mots résonner, comme une promesse..

Ne faites pas l’erreur de pousser cette porte.

Sorianne, elle, se remettrait de ses émotions, quelles qu’elles soient. L’idée qu’elle garderait de lui importait peu. Achim, quant à lui, s’en retourne au silence.
Si tout se déroule comme il le souhaite du moins.
--Pour_le_vieux_fol


L’œil torve est pointé sur le maure.
Il n’aime pas les hautains et l’étranger n’est pas en reste.
La main est maintenue en l’air : il désire toujours pousser cette porte qui le sépare de sa picole.
Un sourire en coin se hausse au regard haineux qui lui est lancé.
Le « non » fuse.
Le sourire s’élargit.
L’Armand se permet même de baisser sa lourde carcasse.
Il craque.
Il ploie.
Mais se relève victorieux, un geste de défi en faisant sauter la bourse acquise.

Merci mon gars. J’pens’rai à toi en cuvant c’vin qui m’attend. A moins qu’y ait assez pour une catin.

Mais déjà l’étranger s’en va.
La main sale se relève pour pousser la porte quand sonne l’avertissement.
Les sourcils épais se froncent sur la face burinée.
La main retombe en douceur… Avant de se relever et de pousser l’huis comme s’il n’avait rien entendu.
Il n’obéissait qu’à lui-même, le vieil ivrogne.
Et il était certain que ce ne serait pas un maure qui le ferait changer d’avis.
Sûr de son coup, Armand passe l’entrée.
Un regard est lancé dans la ruelle.
Il l’attend.
Qu’il essaye.
Vieux et saoûl, mais pas sans défense.
Ancien soudard il sait en découdre, surtout aux poings qu’il a d’arthrosé.

Olà l’taulier ! De ta meilleure piquette ! C’est l’étranger qui m’régale ! Et où sont donc les filles là d’dans ?!
Sorianne
...
Quel calme...
...
La brunette coulait régulièrement des regards en coin en direction de la porte qui avait été refermée avec hargne quelques instants auparavant.
...
Personne...
...
C'est fou comme on peut se rendre compte à quel point le silence peut être assourdissant parfois...
...
Une moue des plus boudeuse apparue tandis que le visage de la noiraude se renfrognait encore plus. Et elle finit par se laisser retomber à plat sur le lit où elle trônait, avec un profond soupir las, et une grimace.

Tout en frottant doucement son côté douloureux, la So espérait que Col ne tarderait plus à arriver. S'il escomptait arriver... Elle se faisait même la promesse de ne plus fuir à ses attentions. Du moins jusqu'à une certaine limite, mais peut-être que ça irait finalement...

La jeune femme se redressa sur les coudes en entendant l'éclat de voix dans l'auberge. L'ivrogne était là alors... Peut-être que le chirurgien allait monter? Peut-être n'allait-elle pas se retrouver de nouveau seule?? La petite brune "bondit" de son perchoir et essaya d'ouvrir la porte aussi précautionneusement que possible. Glisser la tête dans l’entrebâillement pour voir s'il montait...

...

La porte fut de nouveau claquée. Elle ne savait pas pourquoi elle se sentait vexée. So avait elle même dit qu'il n'y aurait rien. Puis Col... Mais...! Elle était tout de même en rogne. Ne cherchant pas à s'asseoir, elle se rendit à la seule fenêtre de la petite chambre et l'ouvrit, laissant pénétrer le froid de l'extérieur. Est-ce qu'il s'en était allé?? Et comment allait-elle pouvoir aller chercher la fourmi dans son nid s'il partait?

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'ci Crok =)
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