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[rp] Eglise de Nīmes

Guivrach
Guivrach allait remercier la dame pour son geste quand un homme faillit les bousculer toute les deux. Celui ci continua son chemin sans même s'excuser.

Il se demanda même si celui ci avait remarqué sa présence. A moins que comme beaucoup personne il déteste les vagabonds. Bref il haussa les épaules devant un tel comportement et sourit à la Dame qui avait déposé généreusement quelques pièces dans son chapeau

Il s'inclina pour remercier la Dame.


Merci Dame que le très haut veille sur vous
Lirok
La matinée était calme et ensoleillé mais fraiche. Après s’être recueilli un instant, Lirok fit sonner les cloches.


(((((Bong)))))(((((Bong)))))(((((Bong)))))
(((((Bong)))))(((((Bong)))))(((((Bong)))))


Les villageois rentrèrent dans l’église après avoir salués leur diaconesse qui se trouvait sur le perron du monument afin de les accueillir.

Mes frères, mes sœurs,

Je suis ravi de vous voir.


Nous sommes réunis pour montrer à Dieu notre amour pour lui, et notre attachement à Christos, Aristote, et leurs enseignements.
Mais avant de continuer nous allons nous repentir de toutes ces mauvaises choses qui se trouvent en nous, car nous ne pouvons recevoir de saintes paroles ainsi souillées.


Citation:
Je confesse à Dieu Tout-Puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action. Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.



La diaconesse repris avec une voix chaleureuse.


Nous allons reprendre ensemble le crédo, signe de notre foi et de notre appartenance en la grande famille aristotélicienne, famille unie dans l'amitié qui nous rend plus fort.

Citation:
Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

AMEN


Nous allons aujourd'hui lire un extrait de la vita de Christos. Le chapitre 6.

Lirok se pencha sur l’autel et ouvrit un livre.

Citation:
Chapitre 6

En ces temps là, la société était en crise. Plusieurs cultes païens existaient. Aussi, certains hommes, avaient oublié les préceptes d'Aristote et adoraient de fausses idoles. D'autres, regroupés en une Eglise puissante, se réclamaient de la pensée d'Aristote mais avaient détourné son message ou le comprenaient mal. Heureusement, il existait encore des gens qui vivaient assez justement dans la vertu telle qu'elle fut enseignée par notre premier prophète.

Il faut savoir, mes enfants, que ni l'Eglise puissante dont je vous ai parlé, ni l'adoration des idoles, ne répondaient plus à la soif de divin de la multitude. Ainsi, les habitants du pays de Judée vivaient dans un état de péché permanent et détournaient de plus en plus leurs regards de la transcendance et du Très-Haut.

Il existait bien quelques personnes qui essayaient de rassembler les hommes de bonne volonté, mais la plupart se vautraient dans le stupre et la fornication. Cette vie de plaisir venait s’ajouter à la préférence des gens pour l’individualisme plutôt que pour la communion et la communication.
Beaucoup d’âmes égarées voulaient se tourner vers leur guide spirituel, le grand prêtre du pays, le chef de tous les prêtres, mais celui-ci leur opposait un silence total.

C’était un homme avare de mots, qui répondait à chaque question, laconique ;
" N’ayez pas peur, ouvrez vos bras à Aristote. "

Christos, après son épreuve dans le désert, était redescendu dans la civilisation, et prêchait la bonne nouvelle et le message d’Aristote sur les places des villages. Il disait :

"Repentez-vous ! Confessez-vous de vos pêchés, car le Très Haut n’aime pas voir le vice envahir la cité des Hommes. "

Plusieurs personnes écoutaient son discours. Deux d’entre eux, un artisan et son apprenti, furent frappés par la justesse de ses mots. Il s’agissait de Titus… et de votre serviteur, Samoht.

Nous nous approchâmes de Christos, accompagnés bientôt par notre ami Paulos, un paysan. J’étais le plus jeune, j’étais encore un enfant… mais c’est moi qui ai pris la parole :

" Maître, tes paroles sont si justes, enseigne-nous le message d’Aristote ! "

Alors, Christos, touché par mon innocence juvénile, nous répondit :
"Alors suivez-moi. Vos métiers, vos biens, vos outils pourront attendre que vous terminiez votre mission. Car pour l'heure, je vais vous faire bâtir, en l'Eglise, le plus bel instrument de paix. Sachez le, je vous enseignerai la sagesse d’Aristote et le message de Dieu, mais vous devrez apprendre l'altruisme et l'abnégation."

Nous nous mîmes tous en route en direction de la grande basilique. Celle dans laquelle résidait le chef de tous les prêtres. L’homme dormait d’un sommeil profond devant une assemblée ébahie qui guettait le moindre mouvement de paupière ou de narine, attendant la cérémonie de son petit lever.

Christos, accompagné de ses trois compagnons, entra dans la salle et déclara :
" Toi, homme de peu de foi, qu’attends-tu pour t’occuper des aspirations des croyants ? Que ne réponds-tu pas à leurs angoisses ? "

Christos se tourna vers nous, et dit :
"Sachez-le : Cet homme représente le vice infiltré en plein cœur du temple de Dieu. Il est à votre image, mes amis, qui dans vos cœurs de créatures de Dieu, connaissez aussi tous le péché.
Voyez-vous, celui qui ne bouge pas le petit doigt, celui-là ne mérite pas d’être roi.
Et toi, roi des croyants, que fais-tu ? ne vois-tu pas ton Eglise qui s’effondre ? N’entends-tu pas les cris des âmes, qui, hors de ton palais, s’époumonent à t’appeler à l’aide ?"

Réveillé par la voix de Christos, le grand prêtre, avare de mots, mais qui ne les mâchait pas, se leva, et dit :

" Mais pour qui il se prend ce mec ? Non mais si t’es pas content tu te casses, mon grand ! Faudrait voir à pas commencer à trop me casser mes saintes burnes !"

A ces mots, Christos se retourna vers ses disciples, et leur dit :

"En vérité, je vous le dis ; il vaut mieux entendre ça que d’être sourd ! Cet homme tombe dans les excès dénoncés par Aristote, il reste silencieux la plupart du temps, et quand il se réveille, c’est pour trop parler ; il ne connaît pas la vertu de tempérance, ni le principe du juste milieu."



Que nous enseigne cet extrait?

Il nous apprend que nous sommes, tous autant que nous sommes, les premiers vecteurs de l'hérésie de par notre faiblesse, notre imperfection.
Christos, par son sacrifice nous a offert le plus beau des cadeaux. Le libre-arbitre. Il nous a montré que nous devions être fiers de nos choix, quelqu'en soit le prix.

Mais ce choix, doit nous mener à la vertu.

Nous pouvons choisir de vivre dans le péché, alors l'hérésie se répandra comme une mauvaise herbe, s'infiltrant dans toutes les failles de la société, mener le monde à sa perte pour le triomphe de la Bête Sans Nom.

Ou nous pouvons choisir de vivre dans la vertu et gagner le paradis.

Lorsque Christos dit :

Citation:
Cet homme représente le vice infiltré en plein cœur du temple de Dieu. Il est à votre image, mes amis, qui dans vos cœurs de créatures de Dieu, connaissez aussi tous le péché.
Voyez-vous, celui qui ne bouge pas le petit doigt, celui-là ne mérite pas d’être roi.


Il nous met en garde. Contre nous mêmes. Parce nous laissons trop facilement le péché gagner nos coeurs. Et parmi ces péchés l'acédie à laquelle beaucoup se laissent aller et qui est personnifié dans ce récit par le roi des croyants.

En vérité je vous le dit. Ne laissez pas le péché gagner vos coeurs. Soyez fidèles aux enseignements de Christos et d'Aristote, car sinon craignez de tomber dans les filets de la Bête Sans Nom et de rejoindre une hérésie.

Vous pouvez vous confesser à moi, ou tout simplement vous entretenir avec moi lorsque des doutes vous assaillent, lorsque vous vous posez des questions. N'hésitez pas à le faire. La maison de Dieu est avant tout votre maison.


Après avoir laissé un moment de recueillement aux paroissiens, la diaconesse annonça ensuite le moment du partage du pain. Elle prit un pain qui était encore tiède coupa un morceau et fit passer la miche aux paroissiens.




Après ce moment de convivialité, la diaconesse reprit.

N’hésitez à me joindre pour vous faire baptiser ou vous marier. Passez une excellent journée. Que le Puissant vous bénisse, partez en paix.
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Liwiell
Liwiell comme à son habitude vint à la messe du dimanche. Elle récita les prières avec les paroissiens.

Citation:
Je confesse à Dieu Tout-Puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action. Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.


Citation:
Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

AMEN


Elle écouta la diaconesse faire son petit sermon puis prit un bout de pain.
Enfin elle rentra chez elle pleine de joie.
Gragblod
Gragblod était arrivé en début de matinée après avoir voyagé toute la nuit.

Il se présenta au presbytère afin de s'entretenir avec Soeur Lirok qui s'occupait de la paroisse.


Toc Toc Toc !!!

Ma Soeur, Vous êtes là ? C'est Monseigneur Gragblod, vous m'avez fait demander pour une ordination je crois...


Il s'avança sous le porche dans l'entrée puis se mis a déambuler dans le cloitre espérant que ses pas attireraient l'attention.

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Lirok
De bon matin, Lirok entendit du bruit. Elle sortie du presbytère ety trouva Monseigneur Gragblod qui déambuler dans le cloitre.

Bonjour Monseigneur.
Vous êtes la ! Avez vous fait bon voyage ?
Venez entrer, vous voulez surement vous reposer un peu après ce voyage. Vous souhaitez quelques choses à boire ou à manger ?


Tout en parlant, Lirok lui fit signe de la suivre vers le presbytère. Une fois installé autour d'une table, Lirok reprit.

En effet, je vous ai fait appeler pour une ordination. J'ai fini mon séminaire au printemps dernier et après avoir passer plusieurs mois à Nimes en tant que diaconesse et sacristine, je me sens prête maintenant à être ordonné

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Landyves
[Quelques jours avant ? Heures ? Au moment de la messe]


Yves avait été présent lors de la messe. Cela faisait un moment qu'il n'avait plus ces vilains doutes quant à sa foi, et cela était donc redevenu un plaisir de se rendre aux messes.
Lirok était toujours très assidue et trouvait les textes justes. D'autant que ce jour là, après la confession et le crédo, elle lut quelque chose de particulièrement vrai. Mais le monde allait mal de toute façon. A croire que les fidèles n'avaient plus leur place ici-bas. L'hérésie, on la voyait partout. Elle poussait les hommes à faire encore et toujours ces mêmes guerres d'usure.

Soupirant alors que le pain et le vin étaient distribués, Yves s’emmitoufla dans son mantel. Il fallait avant toute chose braver le froid qu'il trouvait bien percutant pour la mi-novembre. Et si toutefois ses muscles ne gelaient pas trop vite, alors peut-être pourrait-il aider dans la lutte contre l'hérésie, en commençant d'ailleurs par se contrôler lui-même.

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Gragblod
Gragblod se laissa accompagné vers une tablée garnie de quelques mets.

Merci Ma Soeur, ce voyage un peu long c'est très bien passé. je prendrai bien un peu d'eau fraiche et du pain de votre coopérative.

Il prit une gorgé
e et une bouchée avant de poursuivre

Je vous félicite pour votre séminaire car il est vrai que beaucoup ne trouvent pas le courage et la foy suffisante pour poursuivre aussi longtemps le chemin qui nous rapproche du Très Haut.
Et donc vous vous sentez prête pour franchir le pas de l'ordination ? Et comment cela vous est il venu ?


Edit pour les fautes
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Lirok
Lirok écouta Monseigneur Gragblod puis lui répondit.

Depuis que j'ai été nommé diacre de ma paroisse, je lui consacre ma vie au rythme des messes et des différentes demandes et besoins de mes paroissiens. Je souhaite officialiser devant Dieu et Aristote, ma foi et ma pleine volonté de les servir à tout jamais.
Durant ce temps, j'ai eu le temps de réfléchir aux avantages et devoirs qu'accorde le fait d'être ordonnée, à savoir être chaste, le célibat, le non port d'armes et triple obéissance et je pense y être prête.

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Gragblod
Il écoutait attentivement tout en se relaxant de son voyage.

Bien, Bien, Bien ...

Félicitation pour votre parcours exemplaire

Je crois que nous pouvons dors et déjà prévoir votre ordination à la Cathédrale de Nîmes.

Que pensez-vous de célébrer votre passage vers la voie de l'église dès ce samedi ?


Il reprit une gorgée d'eau en attendant la réponse


La Cathédrale de Nîmes se trouve dans le sujet "[RP] Place de Narbonne (Cathédrale/annonces de l'Eglise)" puisqu'il ne peut y avoir qu'un seul sujet religieux en annonce sur la halle de la province

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Lirok
Lirok sourit quand Monseigneur Gragblob lui proposa la date de samedi prochain.

Cela m'irait très bien.

Est ce plutot possible d’ouvrir un sujet "[RP] Cathédrale de Nimes : Ordination de sœur Lirok " ? et donc pas besoin de mettre en annonce ?

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Bibiche75
Bibiche avait le cœur gros depuis la disparition de Korrigans. Il y avait un manque en elle qu'elle ne savait comment combler. Oui.. il lui manquait! Son meilleur ami était mort, il fallait qu'elle s'y résolût mais c'était au-dessus de ses forces. Plus rien ne l’intéressait pour le moment, de plus elle passait ses nuits à pleurer, seule dans son lit.

Pour se soulager, elle alla à l'église de Nîmes qu'elle avait désertée depuis un moment déjà. La brunette avait un énorme besoin de se recueillir pour alléger sa peine.

Le lieu était calme. Pas un bruit ne troublait la quiétude ambiante, exceptée le craquement du bois dont était fabriqué tout le mobilier de l'église.

Bibiche s'installa discrètement sur un banc après s'être signée, joignit ses deux mains en entrelaça ses doigts les uns aux autres, baissa la tête et ferma le yeux. d'une voix à peine audible, elle récita le credo pour le repos de l'âme de Korrigans.

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout-puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine ;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible ;
En la communion des Saints ;
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle.

AMEN


Une fois sa prière terminée, elle resta prostrée quelques instants sans bouger. Son cœur battait si fort dans sa poitrine, qu'on aurait dit qu'une armée de tambours avait investit ce petit corps frêle qu'était le major Bibiche, de la Garde Épiscopale.

Une porte s'ouvrit au fond. C'était Lirok qui apparut. La jeune femme se leva d'un bond et alla à l'encontre de la Diaconesse et amie.


Bonjour Lirok! Comme tu le sais, Korri est mort...
Serais-tu d'accord pour célébrer une messe en sa mémoire? On en a parlé avec Mounia et elle pense aussi que ce serait une bonne idée. Korrigans était quelqu'un de très bien, il mérite cet honneur, tu ne penses pas ?


Tout en parlant, Bibiche se força à sourire. Elle sentait des larmes lui monter aux yeux, des larmes qu'elle essayait de réprimer en public car elle ne voulait pas se montrer en spectacle devant tout le monde...
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Lirok
Lirok aperçu Bibiche.

Bonjour, oui Mounia m'en a parlé. Je suis tout à fait d'accord avec cette idée. Nous pourrions lui célébrer la messe de dimanche prochain en sa mémoire. Les intentions de prières seront à son égard. Qu'en penses tu ?

Lirok prit Bibiche dans ses bras afin de la réconforter, des moments tels que cela n'étaient jamais faciles pour personne.
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Bibiche75
Bibiche renifla et s'essuya vite les yeux de sa main droite. Lirok l'a prit dans ses bras, ce qui l'apaisa.

Nous pourrions lui célébrer la messe de dimanche prochain en sa mémoire. Les intentions de prières seront à son égard. Qu'en penses tu ?


Oui, Lirok. Je trouve que tu as une excellente idée.. La messe de dimanche sera parfaite!

Bibiche se dégagea et lui sourit plus largement.

Je m'en vais retourner à mon moulin. Je t'ai suffisamment embêtée pour aujourd'hui, je pense..
Te parler m'a fait beaucoup de bien, merci!


Elle la bisouilla et ressortit de l'église, le cœur bien plus léger qu'il ne l'était lorsqu'elle était entrée.
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Lirok
Depuis sa discussion avec Bibiche Lirok était allé à l'archevêché de Narbonne pour discuter avec ses confrères. Elle appris que la dépouille de Korrigans n'avait pas eu droit à une sépulture digne de ce nom. Elle décida alors de lui rendre l'hommage qu'il méritait en célébrant ses funérailles ce dimanche en l'église de Nimes.

Lirok envoya un mot aux quelques personnes qui auraient pu le connaitre.

Citation:
Chers frères et soeurs,

C'est avec une grande tristesse que je vous informe que suite à la disparition brutale de Mestre Korrigans, son corps sera livré à la Sainte Mère l'Eglise en ce jour funeste du 4 décembre 1459.

N'ayant pas laissé de volonté particulière avant de nous quitter, ses funérailles seront célébrées dans l'intimité de l'église de Nîmes selon les vœux de sa très grande amie Bibiche.

Vous pouvez si vous le souhaitez me faire transmettre un mot qui sera lu durant la cérémonie.

Lirok,
Curé de Nimes.




La veille, Lirok fit envoyer une équipe qui prépara le corps de Korrigans, le plaça dans un cercueil et l'emmena dans l'église.

En ce dimanche, Lirok prépara l'église avec le plus grand soin. Le corps de Korrigans placé au centre devant l'autel.
Quelques paroissiens vinrent remplir l'église en ce matin pluvieux et gris. Puis Lirok ouvrit la cérémonie, une fois que tout le monde eut gagné sa place :


— Mes très chères sœurs, mes très chers frères, nous sommes aujourd'hui réunis afin de rendre un dernier hommage terrestre à Korrigans.
Mais nous sommes également ici afin d'accompagner ses proches dans ce moment douloureux et leur témoigner ainsi toute notre amitié en ce jour où ils doivent dire au revoir à une personne qui aura marqué leur vie.


Elle poursuivit :

— Mais avant toute chose, demandons pardon au Très-Haut pour les fautes que nous avons commises, adressons-lui cette requête qui en ce jour revêt un sens particulier au regard du passage de notre frère devant Lui afin qu'Il juge ses actes.

Elle joignit les mains et récita :

Citation:
Je confesse à Dieu Tout-Puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action. Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.


Elle laissa un instant le recueillement flotter puis reprit :

— Réaffirmons maintenant notre foi en Notre Père, en Son Eglise, en Ses prophètes et leurs préceptes, récitons notre Credo.

Elle entama la prière :

Citation:
Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

AMEN


Les échos des deux prières reprises par l'assemblée des fidèles se répercutaient sur les voûtes et Lirok laissa filer quelques secondes de silence recueilli quand tout le monde se fut tu.

Puis, elle continua la cérémonie. Elle disposa tout d'abord quelques chandelles allumées près du catafalque tout en déclarant :


— L’Amitié est la lumière du monde, c’est la flamme qui réchauffe notre cœur.
Qu'elle éclaire maintenant la route de Korrigans, qu'elle le conduise maintenant au Royaume du Très-Haut.


Elle prit ensuite un objet sur l'autel et le déposa dans le cercueil :

— Korrigans, nous déposons cette croix aristotélicienne près de toi.
Cette croix est le signe qui relie Aristote et Christos, qu'elle soit pour toi signe de salut et de vie éternelle.


Les signes de la foi et de la lumière avaient été accomplis, elle reprit la parole :

— Cet enterrement nous rappelle deux choses.
Tout d'abord, le souvenir d'un ami aristotélicien qui vient de nous quitter, d'un homme qui avait une histoire, unique, avec le Très-Haut, qui était entouré de tendresse par Lui. Nous voici nombreux dans cette église, autour de Korrigans, pour prendre conscience de ce lien d'amour qui l'a toujours uni à Notre Créateur, qui unit chacun de nous à Lui, à tout instant.


Elle marqua une courte pause puis poursuivit :

— Ensuite, la mort viendra pour chacun de nous. Pour les uns tôt, pour les autres plus tard, pour les uns dans leur jeunesse, pour d'autres dans leur vieillesse. Le Très-Haut d'ailleurs nous prévient : « Soyez prêts, soyez toujours prêts car vous ne savez ni le jour ni l'heure . »
Aristote nous a guidés et Christos nous invite à prendre exemple sur lui, à trouver notre joie à vivre pour les autres, à aimer comme ils nous ont aimés.
Korrigans aura notamment trouvé sa joie et sa raison de vivre dans son engagement au sein de la garde Episcopale ou il se sentait des plus épanoui.
Prions en ce jour pour ceux qu'il laisse mais à qui il aura légué un héritage certain et des souvenirs impérissables, prions pour ceux sur qui il veillera à jamais maintenant qu'il a trouvé sa place auprès de Notre Père.


Un nouvel instant de recueillement fut laissé et elle se dirigea vers l'ambon où avait été installé son Livre des Vertus. Profitant de ce nouveau temps mort dans la cérémonie, elle feuilleta l'ouvrage sacré à l'a recherche de l'extrait qu'elle ferait partager aux fidèles réunis.

Après quelques minutes de silence, elle déclara :


— Nombre de textes du dogme s'intéressent au devenir des hommes après leur décès et nous pouvons tirer nombre d'enseignements des paroles des prophètes et des récits qui nous sont parvenus.
Aujourd'hui, c'est l'une de ces facettes que j'ai choisi de mettre en exergue et c'est pourquoi je vous lirai un extrait de l'Eclipse, récit de Sypous, croyant défunt à qui le Très-Haut a laissé la mémoire après sa résurrection afin qu'il transmette son témoignage aux hommes :

Citation:
[...] Nous nous approchâmes si près de l’astre divin que des flammes de plusieurs lieues de long nous frôlèrent. Je me demandai si je n’allais pas partager avec les sept Archanges une bien funeste fin. Mais Michel, sur lequel j’étais toujours juché, me dit: “N’aie crainte et regarde.”. Je vis alors les flammes qui couvraient le soleil s’ouvrir, pour laisser place à un magnifique spectacle. Sous cette couche brûlante se trouvait ce dont j’avais entendu parler depuis ma plus tendre enfance, sans jamais savoir ce en quoi cela consistait : le Paradis!

Nous atterrîmes dans un lieu magique. Tout était baigné d’une douce lumière. Où que je regardais, je ne trouvais pas la moindre obscurité. A perte de vue, il n’y avait ni habitation, ni la moindre construction. Ceux qui avaient faim se servaient sur les arbres fruitiers. Ceux qui appréciaient les plaisirs de la détente s’allongeaient dans l’herbe. Des enfants jouaient innocemment, riant et courant à travers les hautes herbes. Les sept Archanges me prévinrent qu’ils devaient me laisser, leur mission étant terminée. Je les remerciai grandement et leur dis au revoir.

Je décidai de visiter ces lieux enchanteurs. Tous ceux que je rencontrais me souhaitèrent la bienvenue en me souriant. Je leur rendais leur sourire et les remerciais. Tout respirait le bonheur, la bonté et la joie. Alors que je m’approchai d’une petite fontaine où l’eau semblait si claire que je ne résistais pas à l’envie de m’y désaltérer, je vis deux hommes discuter. Ils me remarquèrent et me firent signe de venir. J’eus alors en face de moi rien de moins qu’Aristote et Christos. Ils m’accueillirent avec la plus grande gentillesse. Ils me demandèrent si les lieux me plaisaient et si j’avais fait un bon voyage. J’étais si ému que je ne savais pas quoi répondre. Je bafouillai quelque vague parole, alors que j’essayai encore de réaliser qui se trouvait devant moi. [...]
> Livre des Vertus, Tome 1 - Le mythe Aristotélicien, L'Eclipse : Chapitre VII - Le paradis



Sa lecture achevée, elle enchaîna :

[b] — Quand l'on perd quelqu'un, on ne voit que le vide causé par sa perte. Sans même y songer, l'on s'attache à tout ce qui ne sera plus, à tout ce que l'on verra plus, à tout ce que l'on ne fera plus et cette prime réaction est tout à fait normale. La douleur anesthésie notre capacité à voir au-delà de ce vide et je pense qu'il faut, aussi difficile que cela soit, en passer par ces moments de turpitude. Et c'est là que la foi nous aide car ce recul que l'on ne peut avoir de soi-même et qu'il ne faut de toute façon pas chercher à atteindre trop vite, elle nous le présente. Et cette foi s'exprime dans nos textes et c'est dans ces textes que l'on peut puiser la possibilité d'avancer. Et ce passage de l'Eclipse est l'une de ces sources d'apaisement.

Après la mort, les hommes sont soumis au jugement du Très-Haut qui prend en compte pour trancher tout ce que celui qui se présente à lui a accompli. Là, deux voies sont possibles : l'Enfer Lunaire et le Paradis Solaire. Et c'est ce paradis que décrit Sypous et là réside l'espoir car les hommes vertueux sont certains de vivre leur éternité dans un lieu où la paix, la joie, la sérénité et l'amour du Très-Haut. Et le Très-Haut dans Son infinie mansuétude accorde à ceux voulant se racheter la possibilité de revenir sur terre.
Nous savons que Korrigans ne reviendra pas et que le vide de son départ ne pourra être comblé. Mais accrochons à deux éléments : Korrigans a choisi de partir définitivement, il a choisi, laissant s'exprimer son libre-arbitre, il ne s'est pas retourné car il le voulait. Ensuite, par tout ce que nous savons de lui, nous avons la certitude que c'est bien sur le Soleil qu'il se trouve. Alors, dans les moments de doute, dans les instants où la tristesse est par trop intolérable, songez à ce que désormais, il est en paix et que cette paix, il l'a voulue et l'a trouvée.


Elle conclut :

— Louons le Très-Haut pour Son juste et éclairé amour.

Enfin, elle revint près du cercueil et d'une voix plus ténue, elle invita ceux souhaitant parler à se faire connaître :

— Je vais maintenant laisser la parole à ceux qui souhaiteraient s'exprimer, qui désireraient évoquer le souvenir de Korrigans et qui voudraient rendre hommage à leur ami. Je lirais par la suite les mots que j'ai reçu de la part de quelques-uns de ses amis.

Lirok se tut et attendit, se mettant en retrait.
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Bibiche75
La nuit dut bien courte. Exceptionnellement pour un dimanche, Bibiche s'était levée aux aurores afin de ne pas rater le début le la messe consacrée à son cher ami disparu.
Lorsqu'elle entra dans l'église, elle eut un choc. Après l'avoir veillé plusieurs nuits et plusieurs jours chez lui, elle voyait Korrigans dans un cercueil qui trônait au beau milieu de l'église, placé juste devant l'autel..

C'est à ce moment-là qu'elle réalisa vraiment qu'il était mort et bien mort. Lirok avait eu la délicieuse idée d'écrire aux Nîmois pour les avertir que cette messe du dimanche 4 novembre serait célébrée en hommage au Lieutenant Korrigans de la Garde Épiscopale, ce qui toucha Bibiche au plus profond d'elle-même.

La diaconesse commença la cérémonie par la prière du pardon. Tous les fidèles la suivirent.

Je confesse à Dieu Tout-Puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensée, en parole, en action. Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

Un petit silence s'installa après avoir prié, puis elle enchaina avec le credo.

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Éternelle.

AMEN


Plus un bruit dans la l'église. Chacun se recueillait en silence en attendant la suite de la cérémonie.
Lirok reprit la parole en lisant un texte du Livre des Vertus que tous écoutaient religieusement.
La lecture des dogmes terminée, la Diaconesse reprit la parole.


Je vais maintenant laisser la parole à ceux qui souhaiteraient s'exprimer, qui désireraient évoquer le souvenir de Korrigans et qui voudraient rendre hommage à leur ami. Je lirais par la suite les mots que j'ai reçu de la part de quelques-uns de ses amis.

Bibiche était là, sans bouger. Elle avait très envie de rendre hommage à son ami, mais sa timidité était telle qu'elle n'osait prendre la parole. Son visage passait par toutes les couleurs. Son sang battait très fort dans ses veines. Elle regarda dans tous les sens, sentant les regards posés sur elle. N'était-ce pas elle qui avait demandé cette Messe en son honneur?!

La brunette leva la main doucement. Elle se mit debout en tremblant et, d'un pas mal assuré, se dirigea vers Lirok pour se placer juste à côté du cercueil.
Bibiche s’éclaircit la voix. D'une voix fluette, elle débuta son oraison funèbre.


Chers amis Nîmois

Nous voici réunis pour un dernier au revoir à celui qui fut un Ami, un Parrain, un soldat respecté à la Garde Épiscopale mais avant tout un homme exceptionnel.

Korrigans restera dans nos mémoires à tous, cela ne fait aucun doute.
Il était un homme généreux, fidèle à ses idées. Il naquit un jour dans petit village de Nîmes qu’il ne quitta plus et où tout le monde le connaissait et l’aimait, comme un véritable pilier.

Korrigans a su transmettre son caractère combatif, sa pugnacité, son envie de mordre la vie à pleines dents et sa joie de vivre, à grands renforts de longues conversations, passionnantes, ses engagements , dans un inépuisable amour pour les autres.

Alors à ton tour, souviens-toi : Korri, aujourd’hui, ce n’est pas un adieu que je t’adresse, non, car tu resteras près de chacun de nous, là, juste à côté de notre cœur, comme un formidable personnage, un exemple, que l’on ne cessera jamais d’aimer.

Merci de m'avoir écoutée...


Bibiche se tut. Elle regarda l'assistance, ses yeux embués de larmes puis le regard rasant le sol, elle retourna s'asseoir à sa place.
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