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[RPA]Quand l'esprit ne s'enfume plus...

Eliane_
« Les yeux de la luxure ont des joies secrètes. » de Paul Eluard

"Alors suivons"…Naelys suit au pas, ne bronche pas. Les lèvres sont closes et pourtant à la voir ainsi, elle sait déjà que dans son esprit, elle s’embrase, elle devient traitre. Comment pourrait-il en être autrement d’ailleurs. Eliane avait prémédité le viol de sa servante, payé pour qu’un mâle lui vole sans douceur sa virginité, celle de ses deux orifices si innocents. C’était prévu, c’était nécessaire. Sa compassion ? Elle en avait simplement aucune, c’était pour la blonde une sanction adéquate pour ses années d’insolence, ses années de flemme, de soupirs de mécontentement. Elle avait prévu son arrivée héroïque, pour obtenir machiavéliquement, sa dévotion. Elle n’était donc pas une soumise, même si Eliane connaissait très bien cette frontière…Elle suit donc et c’était l’essentiel. Ne plus avoir honte, ne plus être les personnages principaux d’une scène grotesque.

Ils arpentent les couloirs ornés de plusieurs chandeliers et à la vue de toutes ces bougies, Eliane ne peut s’empêcher de repenser à ces moments érotiques où la morsure de la cire devient un jeu, un plaisir. Esprit troublé qui en oublie donc Naelys et ses possibles ressentiments.
Le trio arrive dans la chambre, invitée elle prend donc place sur le bord de la couche. Aux premières loges.
Eliane aimait la luxure féminine, les plaisirs saphiques, et artiste en son âme, son regard était son un outil de travail certes mais aussi un outil de plaisir. La femme restait la plus sensuelle des esquisses. Et que dire du toucher, de la vue, du ressenti…toutes ces choses qui laisse entrevoir une sensibilité évidente. Et ce soir, peut-être, oui. Peut-être, qu’elle pourra voir Naelys dans toute sa splendeur…Quant à Judas, pourquoi pas. Elle ne connait que le corps de son frère après tout…Elle le désirait, lui son corps, son âme...Pouvait-elle ressentir un frisson en observant un autre homme dans son plus simple appareil? Là, était son trouble.

La scène est autre, Judas demande à Naelys qu’elle lui retire ses bottes et elle s’exécute sans broncher, sans les observer. Tant mieux…Elle pourra la reluquer sans honte car elle ne croisera pas son regard fuyant et fermé.
Eliane observe un peu à droite, à gauche…La chambre était agréable, mais il manquait…un petit quelque chose...un verre de Chianti…une grappe de raisin…enfin, quelque chose pour observer les scènes tout en se détendant.
Se mettant alors à son aise, Eliane défait son chignon pour relâcher sa chevelure et glisser ses doigts entre les mèches, elle la lisse et la pose sur son épaule droite. Quant à sa tenue, même si le corset serrait un peu sa taille, la forçait à rester droite, elle trouvait dans cette infime souffrance, dans cette contrainte, une droiture classieuse et humble.
Une dernière question…Curiosité ? Non, intérêt…

Toutes vos transactions vous sont payées en nature ? Le paiement doit être à la hauteur du service demandé ?

"Oui, avoue le prix que tes herbes me coûteront à force, avoue qu’il va me falloir te ramener de la pucelle fraîche si je veux de toi, autre chose de plus malsain et interdit…
Si mes herbes valent une Naelys, je te l'offre"..
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Judas
[Les femmes sont toutes des obsédées]

Les yeux du sybarite ne quittent pas les petites mains qui s'affairent sur les bottes, et les pieds trouvent la fraîcheur de la pierre au travers des bas. Soupir de contentement, demi soupir et demi sourire. Bien. Sa tête se tourne de quelques degrés vers l'image allanguie de la femme aux herbes.


En nature, non. Pas forcément. Cependant, j'avais envie de voir ce que pouvait offrir votre petite suivante à autrui que n'offrirait jamais la mienne...

La mienne qui est pourtant une Esclave, vu que la nuance ne semble pas être détail. Et le rire mauvais d'emplir la gorge rasée de Judas, et la bosse masculine de rouler sous sa peau avec arrogance. Un index vague accompagne un nouvel ordre, battant mollement l'air du coté de ses bas sur les liens desquels il tire un peu, délestant ses mollets du joug de leur cordages au travers de l'étoffe lourde de ses braies.


Maintenant, ôte mes bas.

Toute la tenue du Von Frayner est ajustée, lacée, puisque jamais l'homme ne suera aux champs ou aux travaux dénigrants, la superposition est de mise. Alors il prend son temps, pourrait se laisser effeuiller ainsi des lustres. Mais ce qu'il veut, bien que se trouvant au dessous de la ceinture, n'a rien à voir avec une forme de plaisir charnel. Et l'idée que les femmes se voient déjà à genoux, priées de lui astiquer les attributs pour payer quelques malheureux brins du diable décuple son plaisir. Car non, ce n'est pas de charnel dont il s'agit... Judas se délecte seulement du plaisir d'humilier.

Les orteils déjà en éventail, il ajoute simplement:


Et masse-moi. N'oublie aucun doigt, surtout.

Sauf le onzième.

Le paiement dû à Judas était toujours plus onéreux que le service rendu en échange. Et qui ne le savait pas l'apprenait à ses dépends. Ou à celui de sa... Servante.

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" Nous sommes les folles plumes des inspirations sans règles "
Naelys
    Les bottes ont été retirées, mais Naelys sait très bien qu'elle n'est pas au bout de sa peine. Les mots qu'il dit résonnent avec dégoût dans les oreilles de la jeune fille. Ses cheveux bruns tombe légèrement devant ses yeux, ce qui a l'avantage de cacher le regard sombre et la grimace arrogante qu'elle offrirait bien à l'homme. Seul ce rire mauvais à de quoi la faire frissonner. Son corps vibre l'envie de mettre un coup dans les attributs de l'homme et partir, mais le dénommé Ayoub est sans doute derrière la porte à attendre. Il la rattraperais et ça serait pire s'imagine la brune. Ainsi, elle garde sa vengeance pour elle. La survie l'avait amenée à tenter de fuir, plus tôt, là... le mieux était de rester.

    Malheureusement.

    L'ordre vient, tel une gifle que l'on reçoit sans en comprendre la teneur. À quoi pense l'homme ? Jusqu'où compte t-il aller ? Elle pourrait le défier, mais ce n'est pas dans le caractère de la brune. Et son petit corps frêle serait rapidement marqué d'un simple coup si elle osait. Elle ne peux résister, elle en a pas la force physique pour ça. Il fut un temps qu'elle résistait au coup dans sa tête, mais maintenant que l'angoisse d'une nuit passé s'était installé, les fondations de sa personnalité avait tendance à s'écrouler. L'ordre donc... Prenant une inspiration, Nae glissa ses petits doigts le long d'un premier bas pour le retirer. Lentement, pour faire patienter.

    Petite rébellion silencieuse.

    Elle prend le temps de le déposer au sol avant de s'occuper du second tout aussi lentement. Le regard de la jeune fille se pose alors sur les pieds de Judas dont les orteils sont déjà en éventails. Elle grimace. Elle a horreur des pieds la servante. Surtout ceux venant de sortir de bas et de bottes. Ils ont eu chauds ces pieds. Et la forme de ce membre, elle n'aime pas. Ça la dégoute. Masser des pieds après un bain, si la peau n'est pas trop flétrit. D'accord. Là, c'est répugnant. Alors les yeux de la brune se détourne un instant, et sa bouche se de crisper de dégoût.

    Un pied c'est moche.

    Elle devra se frotter avidement les mains pour ce qu'elle va faire. Naelys assise sur ses talons, la robe juste assez relevé pour ne pas l'abîmer, inspire légèrement et déglutit. Ses petites mains se dirige vers le pied droit en premier et masse. Pas très bien. Elle n'aime pas ça. Pas les pieds. Alors elle le fait du bout des doigts, mais n'oublie aucun doigt, comme il lui a ordonné. Elle masse avec aucune envie, les yeux fermer se retenant de laisser aller ce qu'elle avait grignoter durant le trajet pour venir ici.

    Judas. Je te déteste.

    Oui. Et pourtant sans doute qu'il demanderait plus. Peut-être. Elle en avait la certitude. Quoi ? Naelys n'en savait rien, et valait sans doute mieux ne pas y penser. Alors ses petites mains allèrent s'activer sur le second pied. Que ça se termine vite, et qu'elles rentrent tout deux. Pourquoi Eliane me fais-tu subir telle humiliation. Tu n’es même pas la Maitresse de ce dernier, alors en quoi cela te réjouit ?

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Eliane_
"La tendresse, c'est seulement de la cruauté qui se repose." de François Bott

Et la cruauté d’Eliane n’est pas prête d’avoir un jour de repos. Sourire sadique au bord des lèvres, elle observe la scène. Judas ose, Judas ordonne, Naelys fait et Eliane jubile. Quelle importance pour la blonde que sa servante soit humiliée et qu’elle masse les pieds de Judas. Elle en a cure. Elle ne veut que les herbes et si pour cela, Naelys doit donner du sien, cela l’indiffère. Il pourrait même la prendre, la frapper, qu’elle ne lèvera même pas un sourcil, trop occupée qu’elle sera à savourer les plantes ou à s’enivrer devant une scène déroutante.
Et d’ailleurs, il est temps pour elle de les goûter ces fameuses plantes. Elle s’empare du petit sac, sort sa pipe de sa besace, la bourre et se rapprochant du feu, elle l’allume.
Une première bouffée, une grande inspiration, elle retient la fumée en bouche et la recrache.
Elle sourit et observe la scène. Judas est alors scruté, œil lesbien à moitié intéressé par les hommes qui le lorgne sans honte. Elle observe son fessier, le creux de ses reins, sa musculature…Et le verdict tombe, ça va. Mais bon, la seule chose qui l’intéresse et qui marque son esprit est son goût pour les soumises et la domination. L’envie est là, celle de pouvoir le tourmenter, lui qui justement doit avoir bien des femelles à ses pieds…Un rêve ? Oui, elle le sait. Cette pensée lui arrache un nouveau sourire et un rire moqueur intérieur. Elle inspire, fume paisiblement mais contrôle ses bouffées. Les plantes sont coriaces et cette qualité-là, elle ne sait pas encore l’apprivoiser.

    "Pauvre Naelys...
    Arrêterais-je un jour de te tourmenter ? Peut-être pas. Tu es ma servante, tu es mon exclusivité. Tu es celle qui partage ma couche et subit ma cruauté au quotidien. Je t’ai tout prit et je continuerai."


Eliane se relève doucement, comme animée par cette pensée. Elle veut être au plus proche de Naelys. Non pour la réconforter, non pour l’amener loin de Judas, de ce trouble qui l’effraie. Elle veut simplement être proche pour les lorgner les deux ensemble et marquer dans son esprit chaque détail du corps de Judas. Les pensées s’enchainent…plus ou moins brutales, plus ou moins douteuses mais jamais charnelles. Elle reste droite, glisse sa main dans la chevelure de sa servante

    "Regarde, je suis là…Tu vois, toute proche…Je t’accompagne dans ton trouble, te soutient.
    Non plus…Je t’encourage à t’appliquer car la suite, risque d’être encore plus prenante pour tes tripes. Je te vois, je vis ton mal, je m’en délecte et pourtant tu es la seule que je veux ainsi troubler et taquiner…"


Le visage se relève, ses prunelles sombres se posent alors sur Judas. Elle observe ses traits, son visage. Il transpire le péché, ça dégouline, ça s’écoule sans cesse…Le péché vit en lui. Ils ne sont peut-être pas si différents finalement. Aurait-elle trouvé une sorte d’alter ego dans ce monde- là ? Qui sait.

Vous faites des soirées privées où s’allient luxure, raffinement et péchés ?

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Judas
[C'est vrai que c'est moche, un pied.]

Mais la petite avait du talent, et cette docilité ne faisait que la servir, surtout que sa désaprobation était ancrée jusque sur ses lèvres pincées. Il pencha la tête en arrière, les yeux mi-clos, savourant son moment. La zone avait cette particularité insensée de reporter comme un bon ricochet la détente dans tout le reste du corps. Ce corps que Judas avait sec et pâle, peu enclin à y voir pousser l'épaisse toison des Roy pansus. A la femme aux herbes, il hocha un peu la tête qui venait de revenir bien droite sur ses épaules. L'odeur âcre vint lui chatouiller les narines.

Haa... Je vous convierai à ce genre de nuit oui, Petit Bolchen sait s'amuser parfois...

Soirs de tous les abus, veillées orgiaques au gout de vin et de cyprine. N'étais-ce pas lors d'une telle nuitée chez lui que Judas avait connu l'Anaon? Il la revoit encore, le pas souverain la guidant jusqu'à son siège, et ce visage... Ha! Ce visage de malheur! Et son corps tout entier qu'il posséda au petit matin, aux bains, aux cuisines, partout où elle voulu bien se donner à lui. La faiblesse de Judas. D'ailleurs, bien malgré lui à la simple évocation de cette rencontre et de son amante favorite, il banda dru. Erection soudaine, insolente et à peine dissimulée par les étoffes de ses braies.

Son regard se posa sur la tête blonde qui s'était approchée trop près du spectacle, il n'était même pas contrit. Le désir est naturel, tant pis si elles pensaient qu'il leur était a-dressé.


N'oublions pas de nous laver de nos péchés le lendemain.


Tous ensemble dans le même baquet, tant qu'à faire. Un étrange sourire vint étirer ses lèvres minces, l'homme savait vivre. A sa manière oui, un peu dans la débauche, un peu dans le secret. Mais il savait vivre, ça oui. Judas partait du principe que le plaisir était une volupté qui ne pouvait engendrer le mal, ainsi sa vie restait ponctuée d'actes et de rencontres marquant ses sens et asseyant sa réputation. Caressant de sa poigne de gaucher les cheveux de la jeune servante, il murmura comme une évidence:

Puisque vous êtes là toutes les deux, mafoy, apaisez-moi.

Et la main de dénouer les braies, et le bliaut de se dégager un peu de ses hanches. On apprend pas à être féroce, despote et agressif sans être d'abord le plus doux des hommes.

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" Nous sommes les folles plumes des inspirations sans règles "
Eliane_
Un indice sur mon vice...Ouvre ta bouche.

Les femmes ont bien des vices, mais les hommes ne sont pas en reste. Ils se complètent et cela est évident, même pour une invertie, même pour Eliane. Et si par cette invitation, elle pouvait vibrer à nouveau sous le poids du Sans Nom, elle serait ravie d’y aller, seule. Comme pour le remercier, son regard se pose sur Judas et elle se contente d’un simple hochement de tête.
Mais voilà que par ce simple geste, ses iris noirs une fois baissés, se fixent sur cette forme qui étire le tissu, sur ce renflement menaçant qu’elle a appris à reconnaître. Et la surprise fut grande, quasiment troublante. Les seules qu’elle pu voir et apprivoiser, furent celles de son frère, son Unique.
Impassible, elle le reste. Savoir pourquoi cette chose est dressée ? Elle s’en moque. La seule chose qui la préoccupe pour le moment, c’est la réplique de Judas. Osée, perverse…et déplacée. Les braies tombent, désinvoltes, et Eliane reste totalement indifférente face cet attribut masculin. Elle relève la tête, croise son regard. Aucune pointe de malice dans ses iris, non…Son plaisir est autre et son esprit repense à cette invitation.

    Ho Judas…Tu ignores tant de choses sur moi. Tu n’es pas le mâle que j’ai envie d’apaiser, tu n’es pas le mâle que je prendrai plaisir à soulager…Il n’y a que les femmes que je consomme à outrance, telle une friandise à la saveur si particulière et enivrante. Les Mâles sont différents, comme si pour les apprécier, il me fallait quelque chose de plus...Quelque chose d’unique…Quelque chose de rassurant…Un sentiment.


Elle inspire doucement et pose son regard sur Naelys. Oui, c’est elle qui va s’y coller. Mais elle sait combien les mâles la répugnent. Alors elle doit se faire douce, compréhensive mais ferme. Manipulatrice ?...Si peu. Eliane se penche donc, effleurant la chevelure de sa servante. Main délicate, caresse rassurante. Ses lèvres s’approchent de son oreille et un murmure est glissé.

Rassure-toi, Naelys,…Soyons fines si nous n’avons pas le choix. Soit courageuse car je vais l’être aussi. Il n’est qu’un mâle contrôlé par une envie primaire, il n’aura pas besoin de délicatesse ou même d’attention particulière…Conserve donc ta bouche…Tes mains suffiront…Empoigne le, fermement mais délicatement, et fait quelques vas et vient sur toute la longueur…veille à ce que l’extrémité se découvre légèrement et quand tu vois son plaisir grandir, augmente doucement le rythme, écoute son corps pour qu’il jouisse sans regret.Nous sommes ensemble...Cara Mia.*Ma chérie.

Quant à la finalité du plaisir masculin ? Elle lui laissera voir ce qu’il en découle. Doucement, Eliane redresse l’échine et vient effleurer la nuque du Judas. Son ongle égratigne sa peau et sa bouche vient se glisser jusqu’à son oreille. Elle inspire et se mord la lèvre inférieure. Sa main se fait ferme sur sa nuque, elle enserre, elle conserve, elle griffe.
Le spectacle est décadent et c’est ce qui intérieurement la fait jubiler. Le Sans Nom n’est pas loin alors qu’à genoux devant eux est sa douce servante, et qu’entre ses mains, la blonde possède un corps qu’elle désire plier. Brûlante réunion de deux démons, de deux dominateurs. Sa main libre se pose sur la joue de Judas et c’est avec un sourire sadique non dissimulé qu’elle vient glisser son pouce contre sa bouche.

    ….Suce….

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Naelys
    Puisque vous êtes là toutes les deux, mafoy, apaisez-moi.

    Elle massait. Elle n’aimait pas ça, mais le faisait. Fermant les yeux, n'écoutant pas ce qu'il dit. Elle masse. Que ça se finisse. Sauf que ces mots là, murmurer alors que la main de Judas s'était glissée dans ses cheveux, fait traverser un frisson d'horreur le long de l'échine de la jeune servante. D'un geste brusque le massage de pied se termine. Ses pâles sinoples regardent l'homme. Ce qui est dressé, elle l'a senti contre elle avant... Ses yeux se ferment. Le cœur s'affole d’une panique véritable, la crainte s’amplifie plus que tout à l'heure, quand elle avait tenté de fuir.

    Naelys ouvre ses yeux seulement quand elle sent l'effleurement de sa Maitresse sur ses cheveux brun. Le murmure lui fait l'effet d'une gifle, en premier lieu. Des conseils pour... ? Nae n'est pas certaine de comprendre l'étendu des mots d'Eliane. L'effet est mitigé entre l'envie de la remercier, de sa présence et de ce murmure, et de l'envoyer valser du fait qu'elle l'oblige à faire quelque chose d'horrible aux yeux de la jeune servante. Elle observe alors sa Maitresse un long moment avant de déposer ses yeux sur le membre dressé.

    Elle réfléchit tentant de calmer ses angoisses et son dégoût. Dans sa tête des images affreuses, son viol, les coups reçus par Eliane... Son éducation fait par cette dernière, en un sens. Elle pense. Cherche une solution, un moyen de s'accrocher et d'arriver à faire ce qu'on lui demande. Pour leur bien à toute les deux. N'est-ce pas ? Naelys est crédule, elle a finalement cru aux paroles de sa Maitresse. C'est donc d'une main délicate, tremblante d'angoisse, que ses doigts frôlent le vît. La mâchoire se crispe, les sinoples sont voilés par les paupières et la main droite d'enrober le membre alors que dans tout le corps de Nae tremble le dégout.

    Elle serre. Trop fort. Encore. Les dents se serrant aussi. Le corps entier est crispé, et c'est au bout de quelques secondes seulement qu'elle relâche la pression. Fermement et délicatement, Naelys. Elle inspire, puis applique les conseils d'Eliane. Elles sont ensembles. Elle l'a dit. Alors Nae tient fermement et délicatement, et active lentement le mouvement évitant toutefois de trop regarder. Lentement mais surement. Maladroitement aussi.

    La pression de l'instant est forte, mais c'est le seul moyen de m'échapper de cet enfer. Les yeux fermés je m'applique. C'est pour moi un choix difficile, mais que puis-je faire d'autre. De toute manière ne suis-je pas déjà disparu, en quelque sorte, le jour où on m'a violé ? Ne suis-je pas qu'une simple servante qui se dévoue a la plus perverse et manipulatrice des femmes ? Je m'éclate en morceaux alors que m'applique dans le va et viens. L'âme qui me reste semble sangloter, mais elle est si loin. Et je sais que je ne suis pas au bout de mes peines. Naelys. C'est mon prénom, et je me dois d'être forte. Je me dois d'arriver au bout de ce moment, de faire aller cet homme ignoble à la jouissance. Je disparais un peu, mais je n’abandonne pas. Il ne faut pas.

    J’oublie l’instant. Je m’en détache, comme si j’étais ailleurs, comme si ce n’était pas moi. Vaut peut-être mieux après tout. J’espère que tu reconnaîtras les efforts que je fais pour toi Eliane, même si tu es ma Maitresse. Ma dévotion pour toi m’inflige les pires tourments, et pourtant je le fais. J’agite ma main sur ce membre. Je fais ce geste horrible qui me fera entendre de nouveau le râle dégoutant d’un homme qui jouit. Et d’aller plus vite, de fermer les yeux. Je me sens sale. Je me sans catin. Je mènerais le client à la satisfaction…

    Toutefois,je fais juste capituler. Un peu. Cette fois. Et ma main de venir et d'aller, continuellement. Plus rapidement.


Dernier paragraphe écrit en écoutant Florence And The Machine - Never Let Me Go , donc je me suis inspirée de quelques paroles. Je rends donc à qui de droit.
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Judas
[Suce?! - Toi même.]

Les femmes l'amusent, toutes en messe basse, toutes en manigance. Que complotent-elle, femelles? Peut-être que l'une ordonne, que l'autre s'exécute. C'est que dans ce duo, il y a un corps et un cerveau. Si le corps se donne, c'est le cerveau qui jouit. Si le corps s'offre, le cerveau lui ne se mouille jamais. Pourtant la petite est conciliante, elle lui arrache presque un soupir. Judas a cerné le manège, bien qu'il ne s'était toujours méfié que de la blonde. Elle lui apparait soudain plus perverse qu'il ne l'aurait cru. Lorsqu'elle se met dans son dos, il se crispe, il l'imagine d'ici lui asséner un coup de couteau. Toxique, elle souffle sur les braises entre eux deux, puis le touche, puis ... Exige.

Il n'aime pas ce doigt qui s'invite, et l'ordre qu'il suggère. Il n'aime pas trouver une égale là, comme cela, dans un geste tel. La bouche se crispe, avare de complaisance. Elle ne se détourne pas, mais reste close. Elle l'a pris pour une petite catin de la Rose Noire, ou pour un de ses amants soumis à la bourse molle... C'est osé, de tenter une telle manoeuvre sous son propre toit. C'est... Insensé. Judas se défait de ce joug qui heurte son orgueil, la nuque se libère dans un mouvement en avant.


Alors c'est donc cela. On t'offres le doigt, tu prend le bras.

Et sa main de stopper les insipides gestes cadencés de la jeune servante, resserrant son poing autour du frêle poignet. Des si beaux, des si fins, combien en a-t-il brisé? Peut-être que de cette poigne nerveuse, la jeune Naelys comprendra que Judas n'a plus envie de jouer, et qu'il vaut mieux ne pas le contrarier. Elle s'en réjouira, a moins que sa maitresse ne lui intime le contraire. Il soupire et renoue ses braies, secouant la tête d'un air amer. Et l'on s'adresse toujours au cerveau, même si le corps s'est sali les mains.


Tu as largement payé ton affaire, tu peux disposer.

Oui, il les congédie, les remercie, les chasse. Elle a franchi une limite, brisé le fil ténu de la tenue. Ce tutoiement l'atteste, il n'est pas courroucé, il est surpris, et Judas n'aime pas être surpris de cette façon. Qu'elle parte, il a compris qu'il la reverrait bien assez tôt; ce genre de femme a toujours une carte a abattre. Et ça ne l'amuse plus, son plaisir réside en la domination, et cette Eliane il ne l'aura pas. Elle n'écarte pas les cuisses sur un mot, tout comme il n'ouvre pas la bouche pour son plaisir. Autant ne pas perdre leur temps, leurs envies se télescopent.


Ayoub! Raccompagne-les.


Et le sbire de se pointer, un pas en avant le sortant de l'entrebaillement d'une porte ou il avait attendu, sagement. Laissons les dociles avec les dociles... Evitons de laisser les Maistres entre eux.
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" Nous sommes les folles plumes des inspirations sans règles "
Eliane_
Oser…C’est savoir Doser

La bouche du Judas reste close, interdite. Il a compris. Dans ce monde, les perversions sont nombreuses et les allusions se font subtiles, délicates…souvent perverses mais toujours audacieuses et déliquescentes. Par son geste, elle glisse son vice, elle provoque…déstabilise. Il n’est pas anodin, il est troublant, significatif pour les connaisseurs. Malicieuse, elle jubile devant sa réaction. Sa perversion est telle, cette dose de risque est telle, qu’elle ne peut que savourer. Elle était restée assurée et froide sans savoir la réaction de l’hôte. Un quitte ou double risqué. Surpris ou vexé ? Outré ou digne ? C’était là, une audace, une vibration qui amplifie le goût du geste.

Ce dernier est piqué au vif. Il s’empare du poignet de sa servante, la forçant ainsi à arrêter de le polluer. Game over ? Non…Le jeu ne fait que commencer. Naelys est sauvée et la blonde se trouve également sortie d’une impasse qui lui aurait coûté plus qu’une simple emprise sur sa nuque. Eliane saisit la main de sa servante, effleurant au passage ce poignet marqué et l’invite à se relever. Sur son visage rien ne transparait alors qu’intérieurement, un sourire est étendu jusqu’aux oreilles et ce même malgré ce "tu" qui lui agresse l’oreille. Le "tu" est piquant, le "tu" est soumis. Il ne lui sera adressé aucun "Vous". Il serait déplacé, encore trop provocateur, trop fourbe.

Le jeu est ainsi. Eliane ose, il ose. Duel de Maître ? Non. Elle ne désire aucun conflit, aucune quête de pouvoir, juste la finesse d’une provocation, le savant mélange de respect et de taquinerie, d’attirance et d’indifférence. L’Italienne ne répondra pas à cette provocation. Le dosage est là, il doit être réfléchit pour que soit conservé la distinction de deux protagonistes. Il est temps de partir.

Glissant sa main sur la taille de Naelys, elle range quelques mèches de l’autre et la rend à nouveau présentable. Ayoub les attend, elle ne se fera pas prier. La soirée est écourtée et les plantes sont dans sa poche. Le coût ? Arracher Judas de toute emprise, de toute maitrise. Son trouble…Un prix fort. Les deux femmes se dirigent donc vers la porte et alors que le seuil est bientôt franchis. Elle adresse à son hôte, à son fournisseur, un regard à la foi hautain et humble. Elle sait ce qu’elle veut, elle sait ce qu’elle ne veut pas. Elle le reverra, c’est certain.
La blonde veut rejouer…abattre une autre carte ? Certainement.

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Naelys
    La scène aurait pu être drôle si Naelys n'avait pas été obligé de toucher ce membre masculin horrible à ses yeux. Ce n'était pas la pudeur qui lui arrachait cette perception, mais plutôt l'expérience. Les hommes et leurs perversions. Et ce membre en était le symbole même. Mais c'était terminé. La provocation de sa Maitresse avait fait arrêter ses gestes, et même si la main sur son poignet lui retira une grimace c'était fini. Judas ne voulait plus jouer, Nae l'avait compris. Et elle en était heureuse, oui. Définitivement. Les sinoples se de fermer doucement, tandis que la jeune servante inspire. Mais pas bien longtemps car Eliane se saisit aussitôt de son poignet, l'insistant à ce relever.

    Maladroitement et nerveusement, elle s’exécute s'obligeant à ouvrir ses yeux qui se posèrent sur l'homme. Arrogante ? Que nenni. Non, c'est un regard particulier qui se pose sur Judas. Celui où on remercie le goujat. Qui tend vers une relation ambiguë. Après tout, qui est serait le meilleur maitre entre Judas et Eliane ? Celui qui prend esclave ou celle qui prend servante mais manipule à souhait. Donner le choix, oui, mais il n'est jamais libre éclairé. Donc est-ce vraiment un choix qu'elle a Naelys ? Elle s’exécute toujours. Elle sait jouer la blonde, et sait aussi sortir la brune des impasses. Les sourcils de froncent alors, tandis que son regard envers Judas change et qu'elle se détourne.

    Eliane a inventée cette stratégie et lui a soufflé les conseils pour la sortir de cette position fâcheuse. L'humiliation devait se faire, pour permettre à la Blonde de faire sortir la brune des griffes du Judas. C'était une évidence. Selon Naelys. Perception fausse, mais qui le saurait à la place de la jeune fille ? La dévotion reste. Malgré tout. Et on apprend à apprécier son bourreau. On apprend à croire aux mensonges et à y trouver une excuse qui rend le tout normal. Idiote ? On pourrait le croire. Pourtant Nae n'est pas une cruche en tant que telle. Le raisonnement est seulement brouillé par un drôle de sentiment. Plus tard, dans un avenir lointain des 1460 d'aujourd'hui, il sera démystifié, mais pas maintenant.

    Elle sent cette main sur sa taille, et le menton de la servante se lève légèrement. Fière ? On pourrait le penser. C'est surtout une façon de narguer l'homme. Il ne l'a pas eu. Elle ne lui a pas donné jouissance, car sa maitresse l'a sortie de ces griffes. Odieux personnage. Elle le détestera. C'est sur. Pour l'instant. Et la dévouée de reprendre sa place comme telle auprès d'Eliane. D'en oublier le trouble qui l'habitait quelques instants plus tôt. Même si quelques restes s'activent dans ses tripes tandis qu'elles partent. C'est terminé. Et la Blonde de reprendre sa place de sauveuse.

    Quel ironie quand cette dernière est l'exécutrice de tout ses maux. Finalement, peut-être que Judas est moins pire. Qui sait...Dernier regard, alors qu'elle suit, de nouveau troublée.

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