[RP] Taverne " Chez l'Ours Grognon "

Biandya semblait aborder ce grand moment avec une grande sérénité,
mais surtout beaucoup de courage.
Alors qu'elle chercha à éponger les premiers signes de l'accouchement,
Kiyo s'accroupit et acheva le travail entrepris.

"Laissez-moi faire Biandya, ce n'est plus trop le moment pour vous de faire le ménage ! .."

Une fois tout essuyé ,
elle alla rincer et ranger le linge
et en profita pour se laver les mains.

Ecoutant l'organisation qui était prévue,
Kiyo approuva ses choix :

"Ce sera parfait Biandya ...
Détendez-vous à présent et pensez à respirer profondément ..."

Elle avait pris place à côté d'elle
en attendant que le papa puisse à son tour lui apporter sa douceur et son réconfort.

La jeune femme était impressionnante,
elle vivait un moment fort,
en émotions mais surtout en douleurs
qui l'atteignait au plus profond de son être,
et malgré tout,
elle se souciait du bien-être de ses proches.

Elle était, sans conteste, une bonne et douce mère,
très attentive.
Kiyo se surprit à rêver de cette petite famille
qui allait s'agrandir d'ici quelques minutes,
tout au plus quelques heures.
Ils semblaient si unis.

Franck avait déposé ce que Kiyo avait demandé,

"Merci Franck,
tout ceci est parfait ...
Et bien, on voit que vous avez l'habitude !"

Ces dernières paroles avaient pris le ton de l'amusement,
il le fallait pour détendre l'atmosphère ...
Oh pas qu'elle ait été tendue,
mais un moment aussi important
était toujours source d'une certaine appréhension.

Biandya revint vers elle,
après avoir rassuré ses amours.
Son pas lent et mesuré trahissait l'intense douleur qui l'envahissait.
Kiyo alla à sa rencontre,
lui prit la main pour l'accompagner vers le lieu qu'elle avait choisi.


"Allez Biandya,
il est grand temps de penser à vous.
Erick est dans de bonnes mains, ...
Installez-vous "

Le calme de l'instant passé,
laissa place à une vague de stress animée par une grande douleur.

Kiyo pouvait lire dans le regard de Biandya une détresse impressionnante,
ses paroles, jusqu'ici mesurée, avaient soudain pris une allure plus vive.

Elle s'était accroupie au bord du lit ...
Kiyo attendit la fin de la contraction pour aider Biandya à s'allonger.
Elle lui arrangea quelques coussins pour qu'elle soit plus à son aise.
Elle l'aida à retirer ses braies ...

Kiyo posa doucement sa main sur son ventre rond,
elle ressentit l'arrivée de la contraction suivante ...
La fréquence augmentait à coup d'oeil.
Il était grand temps s'assurer de l'état d'avancement du bébé.

Kiyo souleva délicatement la jupe de Biandya,
elle eut rapidement la confirmation que le travail était plus que commencé,

"Biandya, c'est très bien,
vous vous débrouillez comme un chef,
d'ici quelques minutes je pense que nous aurons le plaisir d'accueillir ce bébé."

Elle remit la jupe sur ses jambes en attendant la contraction suivante,
elle connaissait que très peu Biandya
et essayait d'être le moins intrusive possible.
Elle savait que dans ces moments,
on n'était plus que vulnérable.
Il était important pour le bien-être de cette jeune femme,
que Kiyo fasse de son mieux pour détendre Biandya,
et ménager sa pudeur.

"Vous sentez-vous bien dans cette position ?
Est-ce qu'allongée cela vous convient ?
Il est encore temps de changer si vous préférez !
Mais il ne faut pas tarder,
car votre bébé, lui, .. ne va pas tarder lui non plus !"

Il était important qu'elle se sente le plus à son aise possible,
Kiyo savait qu'elle composerait avec les choix qu'elle ferait.
A l'écoute de tous ses moindres désirs,
Kiyo ne lâcha plus Biandya d'un regard.

Quelques coussins placés derrière le dos de Biandya,
Kiyo l'admirait ...
Malgré les douleurs et une certaine appréhension,
elle restait belle,
et pleine de douceur.

Sans l'ombre d'un doute,
Biandya avait déjà cette envie de pousser,
une envie normale,
une envie qui annonçait l'entrée dans le vif du sujet.

Elle remonta à nouveau doucement la jupe,
Elle ne put s'empêcher d'avoir un sursaut ...
Elle avait déjà assisté et même aidé lors d'accouchements,
mais elle n'en faisait pas tous les jours,
et découvrir l'apparition d'une petite masse chevelue au milieu de l'intimité de Biandya,
provoqua en Kiyo, une petite poussée d'adrénaline.
Mais elle tâcha de garder son sens froid
afin de ne pas tourmenter plus la jeune femme
et lui dit sur un ton calme et doux :

"Wow, et bien, nous y sommes presque !!
Biandya, ... je l'aperçois ..."

Elle reposa à nouveau sa main gauche sur le ventre de Biandya,
elle sentirait mieux l'arrivée de la prochaine contraction,
car elle savait qu'elle serait certainement très importante,
très fructueuse ...
Et elle se devait de se préparer au mieux pour pouvoir l'accompagner.

"A la prochaine contraction,
vous allez pouvoir pousser à nouveau ..."

Son ventre se durcissait, petit à petit ...
Elle arrivait ...
Elle arrivait cette vague de tension et de vie ...

Elle plaça alors sa main gauche sur le haut du crâne du bébé,
pour attendre sa sortie ...

Ses yeux rivés dans ceux de Biandya, elle la guida au mieux :


"C'est bien Biandya,
maintenant vous soufflez lentement pour vider complètement vos poumons d'air,
voilà, très bien,
maintenant inspirez lentement pour les remplir d'air ...
Super, très bien,
bloooquez ... et .... PousseeEEEEeeeezzzzzzz"

Kiyo avait l'impression de pousser en même temps.
Elle sentit la tête du bébé emplir le creux de sa main ...

"Super, Biandya, ...
reprenez votre souffle ..."

Elle baissa le regard et découvrit le visage du bébé ...

"Il est magnifique ce bébé,
c'est du bon boulot ...
Vous pouvez être fière ...
Allez on reste concentrée, hein ?
la prochaine contraction sera pour les épaules ... "

Gagnée par l'émotion,
les yeux de Kiyo s'emplirent de larmes,
mais elle esquissa un sourire doux,
c'était un moment si intense.

Elle renifla discrètement ...
Les larmes avaient eu cet effet peu agréable et peu distingué.

Elle s'autorisa à sourire à ce bébé,
qui, elle le savait ne la voyait pas encore...
Et appela une personne qui serait,
pour sa vie entière, l'un des principaux êtres chers.

"Franck ?
Franck ... venez, s'il vous plait,
C'est le moment à présent d'être aux côtés de votre douce aimée
pour accueillir votre bébé ...
Franck ? ...
En passant, si vous pouvez rapprocher la marmite ...
Merci ... "

Après avoir donné les instructions,
se doutant que le papa s'exécuterait,
elle se reconcentra sur Biandya,
replaçant ses mains judicieusement ...
Elle guetta les nouveaux signes qu'envoyait le corps de la jeune femme.

Plus que jamais à l'écoute,
elle savourait cet instant ...
si fort,
si beau ...
Biandya allait donner le vie,
quoi de plus merveilleux,
quoi de plus intense.

Mais fini la contemplation,
déjà le ventre rond se durcissait à nouveau ..

Elle regarda en direction de la porte espérant l'arrivée de Franck,
il ne pouvait pas manquer cet instant ... unique.

les gestes assurés,
mais au fond de lui il n'était pas si rassuré.

Pourtant il s'approcha,
sa place était là ...

Elle prit doucement les mains de Francesco
et les posa sous la tête de son bébé,
elle laissa ses mains derrière les siennes comme pour les guider.

Ainsi, c'est lui qui accueillerait le bébé,
Elle, ne ferait que le guider,
Que les guider.

La nouvelle contraction s'intensifiait,
le grand moment était arrivé.

D'une voix douce mais ferme :

"Biandya, on y est ...
refaites exactement comme tout à l'heure,
c'était parfait ...
Soufflez complètement,
Inspirez profondément,
Bloquez,
et PoooooouuuuuusssssssseeEEEEeeeeezzz !"

Le bébé emplissait peu à peu les mains du Papa,
Elle entraîna alors un mouvement de légère rotation pour faciliter le passage,
les épaules venaient de passer,

"Voilà, super, soufflez,
il est là ce bébé,
laissez le venir,
détendez vous"

Le reste du corps sembla glisser tout naturellement,
Le bébé était alors à plat ventre dans les mains du papa.
Kiyo dégagea les siennes,
Elle se dirigea vers le linge propre,
Elle choisit celui qui, par la proximité de la marmite, était le plus chaud
et enveloppa le bébé avec ce linge,

La manipulation aussi douce put elle être,
laissa au bébé tout le loisir de s'exprimer,
d'un coup, la libération de ses petits poumons provoqua un cri,
ce cri de l'espoir, ce cri de vie, ...
son premier cri !

Elle laissa le papa, déposer le bébé tout emmailloté sur le ventre de sa maman.

Elle regarda Biandya,
les yeux chargés d'émotion,
le coeur battant de toutes ses forces,

"Félicitations maman,
vous avez été remarquable,
Merci de nous avoir offert ce moment inoubliable"

Se tourna vers Francesco,

"Je crois que la maman a mérité un doux câlin
avec son bébé,
et avec le papa aussi"

Elle lui murmura :
"Doucement, il y a le cordon encore"

Laissant la petite famille se réunir,
Kiyo prépara le couteau qui servirait à libérer le cordon.
Elle ne voyait pas l'urgence à opérer,
elle laissa le temps à Biandya de savourer l'instant.

L'instant était magique,
après près de 9 mois de vie intime,
ces deux êtres vivaient leur union de façon différente mais tout aussi forte.

Elle laissa le temps au bébé de trouver le sein de sa maman,
il n'eut pas de mal,
Franck se tenait à côté de la maman,
Kiyo passa de l'autre côté,
sans vouloir séparer les deux êtres en fusion,
sans vouloir rompre le charme de cette communion,
Kiyo desserra doucement le linge qui emmaillotait le bébé.

Elle chercha le cordon,
A ce moment là, ...
d'une voix douce et calme :

"Dîtes moi ?
Vous avez choisi un prénom ?"

Elle sourit, tenta de faire durer un peu pour garder le suspens,
mais l'intensité du moment, la joie de cette naissance,
l'excitation de la situation l'en empêchèrent.
Mais continuant, presque à murmurer, comme pour préserver l'intimité :

"Parce qu'il en faudra un beau pour appeler votre petite fille !
Oui, parce que c'est une fille !
Félicitations !
Allez, ne bougez pas, je vais couper le cordon"

A quelques millimètres du bébé, elle le noua fermement avec un fil qu'elle avait pris soin de passer dans l'eau bouillante.
Elle renouvela l'opération quelques centimètres plus loin.
Elle prit le couteau,
le plongea dans l'eau bouillante
et trancha entre les deux noeuds.

La petite fille était, à présent, libérée ...
Elle remit le linge, s'assurant qu'elle ne s'était pas refroidie

Kiyo, attendit que Biandya soit complètement libérée,
pour s'effacer.

"Encore toutes mes félicitations à vous deux,
Biandya vous avez été remarquable ..."

Elle en avait les larmes aux yeux
et le spectacle qu'elle quittait l'emplissait de joie.
Elle ouvrit doucement la porte, la franchit sur la pointe des pieds
et la referma avec soin.