l'oreille de la toute petite brune se dresse d'un coup . non, c'est pas un chien de chasse, ni même se race ! mais il y a des mots, comme ça, qui la mette à l'arrêt ! et le mot "sucrerie" fait parti de ces petits mots qui la font saliver ! faut pas toujours chercher à savoir le pourquoi du comment . avec elle, vous dites, sucre et hop afflue salivaire et jais des yeux qui s'allument . et c'est donc d'un large sourire qu'elle remercie leur hôte . elle sais pas ce qu'elle aura à faire, mais rien que pour ça, elle va le faire bien ! comment amadouer une lorraine en une leçon ? sucrerie ? peut être ....
hop hop, elle trottine aux cotés de son tendre . elle en profite pour regarder un peu partout autours d'elle . pas curieuse mais ... pas loin ! 
sourire conquis lorsqu'il se met en tenue . et quelle tenue !!! trop beauuuuu !!! trop .... miam quoi ! pas le même miam que les sucreries, quoi que ... et le spectacle commence . bien sur il y a l'échauffement, mais pour elle, dès que le feu commence à danser .... le spectacle commence ! et il a du mérite, son Tendre, parce qu'il lui fait un spectacle tout les soirs ou presque . et parfois même, rien que pour elle . mais elle s'en lasse pas ! il lui fait une vie de rêves, une vie rêvée et ça, pour elle, c'est tellement important .
elle s'installe dans la brouette, du coup, l'écoutant rimer et jouer avec les mots . elle est pas qu'un peu fière, faut l'dire là ! limite si elle regarderait pas les femmes invitées avec une petites lueur disant : c'est mon homme, mon tendre ! rien qu'à moi!" mais elle est bien trop occupé à le dévorer des yeux LUI . la vraie représentation commence, et la sombre devient rêveuse . éblouie et émerveillée encore et encore . le feu trace des cercles comme s'il n'avais ni début, ni fin . les lumières danses, bouges, sinsinues et sinues . ondulantes . éclairant son Ange par intermittence . créant comme un halo autours de lui . 
le nez se plisse, outch ! une brulure ! mais il ne s'arrête pas et elle, elle n'a pas bougé . le spectacle doit aller jusqu'au bout . repliant ses genoux contre elle, elle n'en finit pas de remplir ses yeux . de LUI . de la lumière . de la féerie qu'il créait . 
est elle la première à applaudir ? peut être ! en attendant, elle, mettant l'index et le pouce de la main droite entre ses lèvres, elle siffle ! elle lui vole un baiser entre deux respirations . 
hein ??? quoi ??? elle doit faire quoi ???? euh .... pas possible ! elle a rien préparé ! pis elle savait pas qu'elle allait venir d'abord ! 'fin si, mais elle pensait plutôt pas se faire repérer ! arf de arf ! ! elle peut rien lui refuser ! faut y qu'elle l'aime ! pis bon, on a dit qu'elle ferait et qu'elle ferait bien ! bon là, y a comme un soucis, c'est que le bien ... ben euh .. ses mots ... pppffff 
bon, quand il faut y aller ... et c'est cramoisie, qu'elle s'extirpe de la brouette et fouille dans sa besace . plusieurs vélins sont sortis . faut faire un choix ! pppffff !! sont tous pas bien !!! bon, premier choisit, celui pour son Ange ! lui, lui offre le feu qui danse, elle, elle n'a que ses mots ... se plaçant bien en vue de tous ! arrff ne regarder personne sinon elle deviendra aphone ! elle se racle un peu la gorge et entame sa pure déclaration d'amour ! 
me cacher dans tes bras y enfouir mon visage 
respirer ta chaleur, sentir ton souffle doux 
une envie de douceur, de tendre partage 
trahissant mes émois dans de profonds remous 
toi seul me protège dans ma sombre nudité 
chuchotant, tendre piège, des paroles attendues 
je me noie contre toi, au plus fort resserrée 
qu'importe qui je suis, mon âme t'es vendue 
serre moi, serre moi fort, ne me laisse plus partir 
chasse mes inquiétudes, écrase les sous ton poids 
ne laisse de ma vie rien que doux souvenirs 
sois mon phare, ma lumière, mon espoir de foi
ma peau contre ta peau, ton visage contre moi 
saveur des tes caresses, paroxysme du plaisir 
ton corps qui se fait dur et impose sa loi 
emportant, en ardeur, les erreurs et les ires 
tiens moi, ne me lâche pas, garde moi ta chaleur 
entremêlons nos vies aussi bien que nos corps 
si tu me tiens ainsi jamais je n'aurais peur 
je suis le crépuscule et tu es mon aurore
elle prend le temps de reprendre sa respiration . pas qu'elle est tout dit d'un coup, mais c'est pas si facile qu'on le pense . deuxième vélin en main .. ce texte là est plus ....
une entre deux mondes, voilà ce que je suis 
mi ange mi démon , gueuse et nobliote 
traversant le miroir comme un rideau de pluie 
naïve bien souvent, bien que loin d'être idiote 
d'un coté la lumière de l'autre l'obscurité 
sans vêture et sans fard, me voici mise à nue 
cherchant à la frontière où ma place est 
testant du bout des ailes tout les gardes à vue 
la sombritude m'attire , la lumière méblouit 
je reste en devenir, innocente en linceul 
serait ce un lien cruel ou une demi vie ? 
toujours entre deux eaux désespérément seule 
qu'importe si des deux, je garde la sagesse 
si ta main amoureuse parvient à me rejoindre 
la renaissante au monde revivra sans bassesse 
pour s'assoir avec toi et voir le jour poindre
ça devient plus facile ... y prendrait elle gout ? allez savoir ... du coup , elle ose un troisième pour le plaisir 
partition de tes yeux où couve la braise
mes doigts amoureux glissant sur ta peau
faisant naitre une musique qui doucement apaise
chavirant sur le la pour passer sur le dos
les touches de ta voix prônant laccord parfait
envoutement sans fin de frisson non tenus
symphonie de douceur où saccroche à jamais
les notes majeures dune mélopée connue
pas de croches , ni de dièse, le « si » nest pas de mise
juste le son pur de nos voix en duos
nos mains sétreignant dans une folle reprise
dune cantate infinie remontant en crédo
ton corps se fait puissant, montant dans les octaves
sur mes lèvres appauvries dun manque dinspiration
renouant, sans limite, ma passion dans les graves
rocaille du son roulé sous la folle pression
finissant en berceuse tendrement enlacés
clochettes musicales de nos sourires complices
marche nuptiale pour deux tendres fiancés
et qui dans un soupire finiront le calice
et .... elle ose même saluer , la bougresse !! elle doute de rien elle ! rangeant ses vélins, elle revient près de son Ange .
euh ... comme ça, c'est bon ou il te faut encore du temps ?
pas qu'elle est envie d'y retourner mais de voir le feu danser .... OOOOUUUUIIIIIIII