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[RP] Visite à une Grande Dame

Mariealice
De l'eau donc fut servie à la demande du jeune d'Azayes dans un gobelet d'étain ciselé aux armes du maitre de maison.

Marie haussa un sourcil à l'évocation de son rôle au sein de son office, questions donc il allait y avoir et réponses en contre partie. Habitude tenace que celle des gens croisés qui apprenaient sa fonction. Qu'était le Secrétariat d'Etat, la Curia, la Pairie...Et puisque c'était son rôle elle expliquait, réexpliquait, détaillait, parfois jusqu'à la nausée. Elle l'avait toujours fait, à chaque stade de son parcours et souvent on venait la voir pour telle ou telle chose, comme si elle avait eu réponse à tout. Le pire étant que bien souvent elle l'avait cette réponse ou bien savait où la trouver.

Les noisettes ternies se posèrent sur leur invité et elle le surprit à regarder avec une intensité déconcertante Maeve. Certes, à ses yeux sa fille était une merveille, comme tout parent qui se respectait mais elle était bien trop jeune pour attirer déjà... Froncement de sourcils imperceptibles, nouveau sujet d'inquiétude pour une mère déjà par trop éprouvée et qui tentait de maintenir le cap sur une mer déchainée.

Froncement plus marqué cette fois alors que sa fille murmurait à Eloy quelques mots qu'elle ne pouvait saisir avant de se tourner vers elle et de sourire. Dieu qu'elle ressemblait à son père en ces instants. Lui aussi souriait facilement, plein d'une joie de vivre et d'une gaieté qu'elle n'avait guère ressenti elle-même depuis bien longtemps. Et Marie s'en était voulue de ne pouvoir lui montrer le visage souriant qu'il avait aimé. Gaie, légère, riant des bêtises du Gardon, elle avait été tout cela mais voici bien longtemps que cette femme là avait disparu et souvent, l'impression que c'était pour toujours venait lui souffler à l'oreille qu'elle avait perdu à jamais sa propension à s'amuser. Maeve l'avait elle, intacte, hors de question qu'on la lui ôta, pas plus qu'à Gabrielle qui l'avait enfin retrouvée ou à Gaspard chasseur de dragons.

La voix de la petite rouquine la tira à nouveau de ses pensées.


Cela ne me dérange nullement Maeve et je pense que vous pouvez tous en profiter pour prendre l'air.

Dîner? Et bien si Eloy n'est point attendu quelque part ce sera avec plaisir que nous l'accueillerons à notre table.


Sourire, signe de la main pour indiquer qu'ils pouvaient y aller dès maintenant.

Me détendre sera pour plus tard, des documents m'attendent, comme chaque jour. Ainsi va de mon travail.

Gaspard, Gabrielle, vous y allez aussi?

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Maeve.
Un sourire de sa mère tel un encouragement qui en attire immédiatement un sur les lèvres de la jeune rouquine. Aussitôt atténué par les mots "documents" et "travail", mais comme Marie vient de le dire, il en va ainsi de sa mère, occupée. Même si Maeve sait reconnaitre que la Premier Secrétaire d'Etat sait dégager du temps pour eux, pour ses enfants, et qu'elle n'a pas à se plaindre au final. Surtout quand elle repense à Gaspard et Gabrielle qui eux n'ont plus de maman du tout, et elle s'en veut soudain d'avoir pensé ça, ne serait-ce que fugacement.
Ceux qu'elle appelle son frère et sa soeur ne semblent pas particulièrement enthousiastes, au contraire du jeune Eloy, qui s'empare immédiatement de sa menotte, et se lève prestement, prêt à la suivre. Clin d'oeil échangé, alors qu'elle l'entraine déjà vers la porte. Signe de sa mimine dégagée vers sa mère, et elle trottine presque, embarquant le jeune d'Azayes vers la sortie.

Les paupières se plissent une fois dehors, la porte qui claque derrière eux, le perron et le soleil qui frappe les prunelles claires. Il lui faut quelques secondes pour s'habituer à la lumière de l'extérieur, puis elle tourne la tête vers Eloy.


je vais te montrer Anthelme. Maman ne veut pas que je le monte, ou que je le sorte de son box, c'est une sorte de punition pour ma dernière bêtise, mais tu verras, il est très beau !

Devant l'air perplexe de son nouveau compagnon de jeux, elle sourit.

Anthelme c'est notre cheval, à Leandre et moi. On l'a... on nous l'a prêté à Dieppe pour qu'on puisse rentrer. C'est Leandre qui a trouvé son nom.

De perplexe le minois d'Eloy se pare d'une expression pas très assurée. Haussement de sourcil en interrogation. Et le jeune garçon de lui expliquer qu'il a un peu peur des chevaux. Etonnement de Maeve qui ne conçoit pas de ne pas vivre avec ces animaux qu'elle affectionne autant que sa mère. Tandis qu'elle l'entraine vers les écuries, la discussion continue, Eloy lui racontant la cause de cette appréhension envers les équidés, et lui confiant qu'il s'ennuie un peu en ce moment, la questionnant sur ce qu'elle sait faire.
Le pacte est conclu assez naturellement entre les deux enfants. Elle lui apprendra à aimer les chevaux et il lui apprendra à grimper aux arbres. Franc sourire sur le visage, elle court presque en arrivant en vue des boxes. La menotte se ressert autour de la main d'Eloy quand elle arrive devant le box d'Anthelme. Claquement de langue pour appeler son grand cheval noir, dont la tête se profile au dessus du panneau de bois inférieur.


Tu vois, il est très grand, et tout noir, sauf les deux balzanes aux postérieurs. Mais il est très gentil. Pour qu'il ne soit pas effrayé, et qu'il sente que tu es gentil, il faut faire comme ça...

Et de tendre sa main libre vers le museau d'Anthelme, paume vers le ciel, attendant qu'il vienne la sentir. Et même la chatouiller d'un coup de langue qui la fait rire. L'azur de ses yeux brille, heureuse qu'elle est en compagnie de son cheval, et accompagnée du jeune garçon qui, même un peu hésitant, finit par l'imiter.
Une boucle rousse vient titiller son nez, qu'elle repousse derrière l'oreille, avant de tendre la main vers la petite barre de fer qui garde fermée la porte du box.


Faut pas avoir peur, tu sais... Parce qu'il est gentil. En revanche, il ne faut pas passer derrière lui. Prêt ?

L'accord est donné d'un sourire. Eloy semble prendre confiance, voyant que l'équidé n'a aucune intention belliqueuse. Et puis elle ouvre le panneau de bois, se faufilant dans l'interstice. Sûre d'elle et de la monture, elle avance jusqu'à se hisser sur la pointe des pieds pour flatter l'encolure du cheval. La longue crinière de jais semble engloutir la main frêle de la petite Alterac, mais sous le rideau de crins noirs, elle sent la chaleur de l'animal, le caresse vigoureusement. "Parce que sinon il ne le sent pas vraiment", explique-t-elle à Eloy.
Se reculant légèrement, elle lui laisse la place. Afin qu'il puisse lui aussi caresser Anthelme. Fidèle destrier (forcément, pour des futurs chevaliers comme Leandre et elle... ) qui les avait ramenés de Normandie, jusqu'à Moulins en Bourbonnais-Auvergne. Veillant sur eux la nuit, les faisant parcourir nombre de lieues dans la journée, inculquant sans s'en rendre compte le sens des responsabilités au jeune Valfrey et à la rouquine, qui ont appris à le nourrir, le panser, le désaltérer pour qu'il ne manque de rien... Et puis, Leandre et Maeve avaient fière allure, juchés sur l'hongre noir, immense cheval en comparaison des deux enfants.
A demi-mots, elle raconte à Eloy leur aventure, sans pour autant tout confier, parce qu'il est des anecdotes qui n'appartiennent qu'aux futurs chevaliers. Comme le passage à Argentan, avec la duchesse blonde qui dit plein de gros mots, comme l'arrivée dans la campagne orléanaise et la peur qu'ils avaient eu en recevant la missive de Marie qui parlait d'armées...

Anthelme s'impatiente un peu, et Maeve sait qu'il est temps de le laisser tranquille. De sa poche elle sort un morceau de pain rassis qu'elle pose à plat sur sa main, gourmandise appréciée par l'animal qui s'en saisit d'un coup de langue. Et puis elle passe devant Eloy, se faufilant vers la sortie, avant de refermer la porte. Prunelles plantées dans le regard du cadet Azayes, en invitation enthousiaste.


Y'a un bosquet là-bas. Tu m'apprends ?
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Eloy_dazayes
Eloy regarda le bosquet, et sourit à Maeve.
Main dans la main, les deux enfants se dirigèrent vers un bosquet non loin.
Arrivés sur place, Eloy regarda les arbres...
Evitons les épineux, les descentes sont souvent catastrophique pour les habits, et la séve est des plus difficile à retirer...
A part un bon bain, Eloy ne connaissait pas de solution qui aurait pu les aider...

Mais le gamin repéra rapidement un vieux cerisier. L'avantage du cerisier est que ses premières branches sont basses, et donc, pour apprendre à monter sans trop se fatiguer, c'est bien pratique...

Et puis l'arbre était en fleur, et les fleurs de cerisier sentent très bon... Autant en profiter.

Eloy s'approcha, et lacha à contre coeur la main de la rouquine aux yeux plus bleus que le ciel...

Celui là fera notre affaire.

Se retournant vers Maeve, il lui demanda

Tu es déjà montée à une échelle ?

Un signe de la tête le conforta dans ce sens.

Et bien c'est pas plus compliqué.

Eloy n'avait pas voulu lui expliquer comment il avait appris à monter aux arbres, même si elle en aurait surement bien ri. D'ailleurs lui-même ne pu s'empêcher de réprimer un sourire en repensant à la scène...

C'était l'automne précédent, celui de ses onze ans, trouvant les pommes dans un plateau bien fade, Eloy avait décidé d'aller en chaparder, comme tous les ans d'ailleurs, sur les arbres du verger voisin.
Armé d'un baton trouvé dans le verger, il s'etait approché en rampant, ne voulant pas être repéré par le paysan...

Eloy s'était approché discretement, et pensait avoir fait le plus dur, c'est à dire se cacher derrière l'arbre, armé d'un baton quand tout à coup, il entendit grogner...
Un gros chien surgit, fonçant directement sur lui, et Eloy, dans un élan de courage sans nom appris, à une vitesse incroyable à monter aux arbres.
Sa mère aurait surement préféré qu'il apprene aussi vite ses tables de division, mais ça...

Enfin, bref, Eloy s'était retrouvé planté à une hauteur respectable, dans l'arbre, avec un chien hurlant au bas de ce dernier, et pour seule arme... des pommes !
Le paysan était évidement venu, et avait ri en voyant Eloy perché la haut ! Il avait renvoyé le chien à la ferme, permettant à ELoy de redescendre. Le paysan lui avait donné des pommes, et Eloy en avait été quitte pour une bonne frayeur !

Mais revennons en à son cerisier, la seule pensée fût... Si je suis là en Juillet, je sens que mon ventre va se remplir de ses cerises à cet arbre...

Eloy attrapa la premiere branche dans un saut, et, collant ses pieds à l'arbre, il commença à monter, pas bien haut, mais assez pour voir une partie du domaine, et la belle demeure...

Tu vois, ça n'a rien de compliqué !
Si tu es bien collée à l'arbre, et que tu accroches bien tes pieds, ce n'est pas plus dur que de monter à une échelle !


Eloy regarda Maeve, tout sourire, elle avait un regard si profond qu'il cru un instant qu'il allait tomber.
Il redescendit afin de l'aider à monter à son tour dans l'arbre.

Maeve avait trouvé un moyen de bloquer sa jupe pour qu'elle ne la gêne pas trop, il lui indiqua la branche idéale, et la saisi par la taille.

A trois, tu sautes, et moi je t'aide en même temps à l'attraper !

Sourire et hochement de tête de circonstance, les voila fin prêt !

La rouquine s'élanca à trois, et franchement, on se demande encore à quoi servirent les mains sur les hanches de Maeve, car elle réussi facilement à saisir la première branche !
Par reflexe, Eloyvint se mettre à quatre pattes sous Maeve, afin que ses pieds aient un appui, mais l'élève était doué, et elle grimpa avec aisance jusque dans les branches.

Eloy la regarda, assise à califourchon sur une branche, adossée contre le tronc, admirant la vue...
Il monta la rejoindre et s'assis à son tour sur la branche. Elle avait les yeux pétillant de plaisir à se retrouver ici, enfin, la haut...

Tu veux savoir comment on fait pour être sur qu'une branche ne casse pas ?

Eloy sourit.

Je vais te montrer, mais accroche toi bien !

Eloy la regarda s'accrocher, les deux mains serrant fermement la branche, puis il se leva, saisisssant la branche au dessus de lui, puis après avoir bien vérifié qu'elle était accroché, se secoua aussi fort qu'il put, déclanchant les rires de Maeve. De ces rires sonores et francs comme seuls les enfants en ont le secret !

Tu vois, si elle craque, ben redescend vite, ou change de branche ! Car les chutes peuvent faire très mal !

Ils inversèrent ensuite les rôles, Maeve secouant alegrement la branche, riant tout autant, de la situation et de leur liberté...
Pui Maeve regarda autour d'elle, ses yeux perdus dans l'horizon, et le ciel se reflétait dans ses pupilles. Quand elle tourna la tête vers lui, Eloy se senti devenir vermillon.

Elle était belle, et il ne pouvait pas ne pas être sensible, mais bon, à dire, à cet age là, n'a rien d'evident...

Les enfants, n'étaient que des enfants, et il faut bien l'avouer, ils étaient simplement heureux comme ça, scrutant l'horizon, un rayon de soleil les réchauffant, et surtout loin du monde des adultes.

Dis, y a quoi d'autre dans le domaine ? Un étang ? Et puis ils sortent quand Anthelme, j'aimerai bien le voir galoper !

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Gabrielle36
Son verre de lait allait lui passer sous le nez, Maeve avait donné le ton, le départ vers l’extérieur de la demeure était proche. Gabrielle ne savait trop quoi faire, la suivre, rester près de Marie Alice et Gaspard ? Coup d’œil vers son frère, il était plein de poussière et vu son état, on pouvait deviner que la chasse aux dragons avait été lancé depuis peu.

Marie Alice annonça alors qu’elle avait de quoi faire à son bureau. Gabrielle soupira, à croire que les grands ont souvent du travail. Elle espérait intérieurement qu’elle ne grandirait pas trop vite. Il faut dire qu’entre les voyages et déménagement, le retard niveau paperasse avait du s’accumuler. Gabrielle pensa alors à son père qui se faisait très rare ces temps-ci, elle en souffrait depuis quelques jours, il l’abandonnait lui aussi sans pour autant sans rendre compte. Heureusement que Marie Alice lui donnait un peu de son temps libre ainsi que son frère et sa sœur. Le lien qui unissait les enfants n’était pas forcément ceux du sang mais c’était tout comme.

Gabrielle aperçut alors la rouquine qui prit la main de l’invité, froncement de sourcil, elle lui avait pourtant promis qu’il se tiendrait la main pour toujours. Gabrielle se sentit trahie, et Gaspard qui était resté là devant l’entrée du salon, faisait-il son timide ?

Maeve prit dans un élan après l’accord de sa mère, disparut avec Eloy. Voilà que maintenant, elle ne se préoccupait plus d’elle. Gabrielle croisa ses bras et commença à taper du pied sur le sol. Elle l’avait oublié ainsi que son frère. Elle n’allait pas s’en tirer comme ça, Gabrielle posa une bise sur la joue de Marie puis prit la direction de la sortie, prenant au passage Gaspard par la main.

Elle était remontée vis-à-vis de sa sœur, ne voulant pas pour autant imposer un pas rapide aux jambes de Gaspard, elle avança doucement mais ayant peut être une poigne un peu ferme sur la main de son frère.

Ils arrivèrent près de l’écurie, elle glissa sa tête à l’intérieur mais pas l’ombre de la petite rouquine et de son compagnon de jeu. Elle voulait crier son nom mais ne voulant pas agacer les chevaux, elle avança jusqu’au box d’Anthelme, toujours rien. Gabrielle entra dans une stalle vide et s’assit dans le foin, elle réfléchit un instant, envoyant un regard interrogateur vers Gaspard.

Tu crois qu’ils sont partis où ?

L’enfant ne semblait pas plus inspiré qu’elle-même, pensant plus à son verre de lait raté, de quoi en vouloir un peu plus à Maeve. Elle se releva, il ne restait plus qu’à arpenter les jardins, les fleurs ne devaient pas forcément attirer l’œil du jeune Eloy mais bon on ne sait jamais. Un pas en avant puis deux, la chasse reprenait son cours, main toujours refermée sur celle de Gaspard.

Le parc était vaste mais par où commencer, elle aurait bien voulu partir de son côté et Gaspard de l‘autre mais il était encore trop petit pour déambuler tout seul.

Maeve !!!!!!!!!!
S’écria-t-elle. Main lâchée, revenues toutes deux autour de sa bouche afin que le son s’échappe un peu plus loin. Maeve, vous êtes où ? Forçant un peu plus sur le cri. Ils continuèrent à avancer, jetant tout de même un œil sur son frère. Il manquerait plus qu’il ne la suive plus et là se serait le drame, mais l’enfant était bien là au plus grand bonheur de sa sœur, s’attardant de temps à autre sur une fleur.

Je t’assure qu’elle ne sera pas derrière ta fleur, aide moi donc au lieu de trainer. Gabrielle accélère le pas mais elle s’arrêta net lorsqu’elle vit les branches d’un cerisier bouger. Sourcil relevé, Gabrielle accourt en direction du végétal, elle aurait bien voulu s’armer de l’épée de Gaspard mais elle avait vraiment hâte de retrouver sa sœur pour des explications.

Arrivée au tronc, elle relève la tête et voit les deux enfants perchés. Gabrielle croise à nouveau les bras puis s’adresse à Maeve.

Maeve Alterac !!!! Tu es une lâcheuse et tu ne tiens pas tes promesses !!!!! Je ne t’aime plus et tu n’es pas digne d’être ma sœur.

Gaspard arrivait enfin, une fleur à la main, au pas de course. Nouveau soupir, Maeve ne méritait pas de recevoir une fleur mais bon c’était son choix pas le sien.

Il fallait qu’elle trouve un moyen de les faire descendre, le tronc étant bien trop gros pour ses bras elle n’arriverait même pas à en faire bouger une feuille. Ses yeux noirs croisèrent le sol, des petits cailloux trainaient. Marie n’était pas dans le coin, elle ne craignait pas de se faire gronder. Elle en prit un en main, elle avait déjà vu des enfants le faire pour récupérer un écureuil, elle pouvait en faire autant avec sa sœur et Eloy. Elle en jeta un, qui ne toucha personne pour le moment fort heureusement, puis visa une seconde fois …
Maeve.
La course avait anéanti rapidement la distance qui les séparait des bosquets. Le visage d'Eloy tourné vers les arbres qui les entoure, jaugeant, soupesant, testant visuellement... Elle le regarde faire intriguée, se demandant quels sont donc les critères pour choisir l'arbre le meilleur pour l'exercice qu'ils s'apprêtaient à faire.
Le choix du jeune Azayes se porte rapidement sur un cerisier en fleurs, dont les effluves viennent chatouiller les narines sensibles de la petite Alterac. L'escalade du garçon est leste et efficace. Prunelles ébahies, et surprise intérieure de n'avoir jamais songé à faire ça. Rarement la dernière à trouver des façons de se divertir, pourtant. Mais elle doit bien l'avouer, grimper aux arbres, elle n'y avait pas songé. Pas un instant... Etrange.

Tandis qu'Eloy se prépare à redescendre, elle s'apprête quant à elle à escalader à son tour le végétal. Tout d'abord, coincer la jupe dans sa ceinture, afin de n'être pas gênée par l'étoffe bouffante au moment crucial. Azur qui observe assidûment l'écorce, le tronc, les branches, avant d'enfin tenter une approche, son compagnon de jeu derrière elle.
Menottes qui se glissent sur les hanches encore indéfinies de la rouquine, pour l'aider à grimper. L'appui sur les talons se prend instinctivement, et ses mains agrippent la branche la plus basse.

Suivant les conseils de son nouvel ami, elle prend appui sur ses pieds contre le tronc pour aider à se hisser jusqu'à la branche supérieure. Encore une et elle s'assied à califourchon. Eloy la fait rire aux éclats en secouant leur assise, afin de tester sa solidité, avant de s'asseoir en face d'elle. Gamins souriants qui partagent d'autres confidences que Maeve ne comprend pas tout à fait...
Avant de se lever à son tour, pour jouer des genoux et faire trembler leur branche sur laquelle ils reposent. Les rires s'égrènent dans l'air comme autant de perles joyeuses qui parsèment une enfance heureuse. Sans plus se préoccuper de la mine triste de sa mère, sans plus s'occuper de l'absence de Leandre, sans penser aux orphelins qu'elle doit protéger selon la promesse faite à un moulinois, sans plus penser plus loin que ne le peut normalement une enfant de huit ans, Maeve rit et profite.

Il a rougi, elle demande pourquoi, il ne sait pas vraiment l'expliquer, et ils restent là, deux enfants au milieu des feuilles, assis sur une branche. Une question lancée au vent qui lui parvient, mais la réponse n'a pas le temps de s'exprimer...


Maeve Alterac !!!! Tu es une lâcheuse et tu ne tiens pas tes promesses !!!!! Je ne t’aime plus et tu n’es pas digne d’être ma sœur.


Sursaut. Regard effaré vers Eloy. Puis vers le sol. Pierre qui siffle à leurs oreilles, traversant les feuilles. Deuxième chuintement qui vient résonner juste au dessus de la tête de la petite Alterac. Flèche douloureuse pourtant pointée en plein coeur. Qui résonne en elle comme une promesse trahie, pas seule à Gabrielle mais à Arthur aussi. Et Maeve de rougir, dardant un azur plus qu'expressif sur le jeune Eloy.

Non, Gaby, tu te trompes... je ne t'oublie pas, je ne t'oublie jamais !
On arrive ! je suis contente que tu sois là !


Et Maeve de lancer un nouvel appel à Eloy. Et comment on descend maintenant ? j'ai appris à monter, mais comment rejoindre ma soeur en bas ? dis-moi... Doucement, tranquillement, le jeune d’Azayes lui montre, comme à regret, comment s’échapper du cocon doux qu’ils s’étaient créé, comment rejoindre la terre ferme. Au cri de Gabrielle, Maeve accourt. Parce quoi qu’elle vienne de dire, c’est sa sœur. Elles se sont promis d’être là l’une pour l’autre, toujours.
La rouquine n’avait pas pensé que toujours rimait avec constamment, c’est tout. Cadette d’une fratrie dont les deux premiers étaient des jumeaux elle avait appris l’indépendance. Née d’une mère travailleuse, d’un père poète, elle avait appris à se débrouiller. Les années à Dieppe l’avaient formée aussi. Elle en était revenue en la seule compagnie de son chevalier, et était arrivée saine et sauve.
Elle aimait profondément la petite brune, mais pour autant elle ne concevait pas leur amitié ni leur fratrie comme indécollable. Juste inséparable. Parce qu’ils se le sont promis, parce que Maeve tient toujours ses promesses. Elle ne pensait juste pas que ce serait à temps complet. C’est qu’elle a besoin de temps à elle la rouquine. Toujours et depuis toujours. Parce qu’elle est comme ça. L’intrusion de sa sœur soudain l’énerve, l’agace.
Et pourtant. Elle aurait été heureuse qu’elle les rejoigne, qu’ils les rejoignent, normalement. Mais l’arrivée abrupte de Gabrielle la touche. Cette culpabilité, elle la rejette, clairement et simplement. Sur les indications d’Eloy elle arrive rapidement en bas du cerisier. La petite brune lui fait face, visage courroucé, et Maeve ne fuit pas son regard.


je n’ai trahi aucune promesse ! Toujours ensemble, ça veut que quand tu en as besoin je serai toujours là, que nos mains sont liées comme nos serments. Mais pas que je dois tout le temps tout faire avec toi ! Ton qui s’adoucit en voyant le minois de sa sœur. je t’aime beaucoup Gabrielle, et que je joue avec d’autres Mouvement de menton vers Eloy. ne veut pas dire que je ne t’aime plus… comme quand vous discutez des heures avec Gaspard de choses que je ne comprends pas…

Ou comment avouer qu’on est jalouse d’orphelins sans vouloir partager leur sort. Ou comment défendre sa relation privilégiée avec quelqu’un sans y mêler sa fratie… Ou comment être une enfant, tout simplement…
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Eloy_dazayes
Des moments privilégiés comme seuls les enfants savent s'en créer, de ces moments dont la durée paraît un instant, mais qu'on oublie jamais.

Eloy était bien, il riait, et était là, avec la petite rouquine aux yeux d'azur quand tout à coup, des cris, l'instant était brisé, et pourtant qu'il aurai aimé qu'il dure, encore et toujours...
Un cerisier en fleur, un doux parfums, une jeune fille pour rire et s'amuser avec lui, la vie n'était pas compliqué à cet instant, et elle convenait parfaitement à Eloy...

Maeve Alterac !!!! Tu es une lâcheuse et tu ne tiens pas tes promesses !!!!! Je ne t’aime plus et tu n’es pas digne d’être ma sœur.

Mais voilà, toutes les bonnes choses ont une fin, cet appel, Eloy l'avait pris de plein fouet, et le lancer de cailloux en leur direction le rappelait à la réalité. Maeve avait elle aussi des plus jeunes à qui elle avait promis d'être toujours présente...

La petite rouquine lui jeta son regard qui le fasait fondre, ses yeux le transperçait comme une flèche, et à cet instant son coeur se mit à battre plus vite, peut être même un peu trop vite, quel était cette sensation, ce sentiment, enfin, comment exprimer cela...
Il avait envie de reter avec Maeve, et pis c'est tout !

Pourtant, à sa demande, il lui expliqua comment descendre, car Gaspard, et surtout Gabrielle les attendait de pied ferme au bas du cerisier... Dans leur cocon à eux, de cet endroit où ils s'étaient créé un univers loin de tout, cet endroit où Eloy espérait bien vite pouvoir revenir avec Maeve. et se noyer à nouveau dans ses yeux d'azur et regarder ses meches folles bouger avec le vent sur sa belle peau blanche...

Il descendit le premier, histoire déjà de la rattraper si elle tombait, et aussi car il voulait pouvoir l'aider si elle était bloquée, mais tout se passa comme dans un rêve, elle était gracieuse et agile, et elle descendit avec dextérité.

Eloy baissa un instant les yeux devant le regard de Gabrielle, qui avait l'air d'être en colère puis il regarda Maeve, et sa mèche de cheveux roux qui gambadait sur sa nuque était exquise...
Presque machinalement, il lui reprit la main, et il la serra doucement dans la sienne.
Il voulait bien que Gaspard et Gabrielle viennent avec eux, mais pas au détriment de ce sentiment particulier qui s'éveillait et qu'il ne voulait, ni ne pouvait réprimer...

Il y a un étang pas loin ? On pourrai aller mettre les pieds dans l'eau et faire des ricochets, non ?

Eloy regardait Maeve, elle avait ce petit plus qui fait qu'on ne sait pourquoi, mais qu'on sait qu'on serai capable de la suivre au bout du monde, voir même décrocher la lune, ou terrasser un dragon à mains nus si elle nous le demandait...

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Rexanne
Onyx qui se pose sur les grilles, enfin, puis le regard qui s’enfuit plus loin, au-delà de l’allée blanche, jusque sur le perron d’une demeure imposante. Peut être pas la plus imposante qu’il lui ait été donné de voir, mais la plus imposante dans laquelle elle ait jamais été invitée, c’est certain ! Un regard admiratif tandis que les bottes usagées hésitaient un tantinet à aller plus de l’avant…

Une autre vie qu’on lui avait proposée là.
Plus de batifolage seule en campagne, seule maîtresse de son itinéraire. Oui, seule. Une âme errante et vagabonde, sans racines. On lui donnait l’opportunité d’une presque famille, de charges et de responsabilités.

Quelques jours qu’elle était arrivée avec eux à Sémur. Quelques jours qu’elle avait demandé à passer à l’écart pour murir sa décision et organiser à distance l’abattage de son troupeau de duveteux subsistant à Bourbon. Pas la peine de les laisser livrés à eux même si c’est pour ne pas revenir… Par missives elle avait donc offert à des Bourbonnais de l’ouvrage, et liquidé son élevage.

Point de regret à avoir, aller de l’avant.

Dernière hésitation chassée d’un magistral coup de pied imaginaire, le menton se redresse et les pas, décidés, franchissent la grille, obstacle matériel autant que symbolique. Oui, aller de l’avant.

La superficie du domaine est étonnante, contemplant l’étendue de l’herbe impeccable, des massifs de fleurs et même du bosquet non loin elle note que si les petits deviennent un jour insupportables à l’intérieur elle a toujours la possibilité de les laisser s’épuiser à l’extérieur ! Une inquiétude soudain : de la patience, en aura-elle assez en réserve face à autant d’enfants en bas âge, elle qui n’en a jamais vraiment côtoyé ? Un soupir… Apolonie, il ne s’agirait pas de ton fils… !!
Eh non, si il ne s’était pas agi du fils de son amie disparue la brunette ne serait certainement pas là…

Sur le chemin, des éclats de voix juvéniles lui parviennent. Visage qui se tourne pour en localiser la source… qui lui demeure invisible. Dans le bosquet, ça vient du bosquet. Qu’est ce qu’ils fabriquent donc ? L’ombre d’une hésitation, puis les bottes sortent du chemin qui s’écoule joyeusement vers le perron pour lui préférer la direction du bosquet, foulant impitoyablement l’herbe verte impeccable. Après tout, c’est pour eux qu’elle est là, autant passer leur dire bonjour, et puis prendre de l’avance sur ses fonctions et vérifier au passage que tout va bien…

Alors qu’elle s’approche la conversation semble être moins houleuse qu’elle ne lui avait parue au départ. Le jeune Eloy, qu’elle avait croisé une fois depuis son arrivée à Sémur, propose une virée au bord de l’étang, la main de la petite Maeve glissée dans la sienne. Les deux plus jeunes, Gabrielle et Gaspard sont également présents, au pied du cerisier.
Un sourire qui se dessine sur son visage pour entamer sa première confrontation seule à seuls avec les petits, durant le voyage les autres adultes n’étant jamais loin. Ne pas comettre d’impairs…


– Bonjour vous ! Ca c’est une belle journée pour prendre l’air ! Qu’est ce que vous prévoyez au programme des réjouissances ?

Le ton est enjoué et les prunelles se promènent sur les petits minois, trouvant un air bougon à la petite brunette, décelant une nouvelle fois les traits d’Apolonie dans ceux du petit Gaspard, provoquant un manquement aux battements du palpitant. La ressemblance était saisissante… à moins que ce ne soit elle qui veuille y trouver une ressemblance si forte…
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Gabrielle36
Gabrielle maintenait toujours son regard vers la rouquine quand à Eloy, elle n’y prêta guère d’intention. Elle devait régler des comptes, qui pour elle, lui tenait vraiment à cœur.

Oui, elle s’était sentie abandonnée comme Gaspard trop petit sûrement pour dire quelques choses. L’invitation avait été donnée au salon mais la jeune Maeve n’avait pas pour autant attendu ni la brunette ni le garçonnet. La rage avait emparé Gabrielle, le serment avait été rompu et ça ne pouvait pas se passer comme ça.

Non, Gaby, tu te trompes... je ne t'oublie pas, je ne t'oublie jamais !
On arrive ! je suis contente que tu sois là !


Bras croisé, menton relevé, elle regardait Maeve descendre de l’arbre. Pied droit tapant sur le sol pour montrer à quel point, elle s’impatientait. Les deux compères ne l’avaient pas attendu pour grimper dans l’arbre. Elle aussi aurait aimé regarder le monde du haut d’un cerisier. Elle décroisa ses bras pour récupérer la main libre de Gaspard. Elle se pencha près de son oreille et finit par lui murmurer.

Moi je ne t’abandonnerai jamais.

Puis Maeve posa enfin un pied au sol, son ami lui avait montré le chemin le plus facile pour descendre. Laissant la rousse reprendre son souffle puis enfin lui donner une explication.

Je n’ai trahi aucune promesse ! Toujours ensemble, ça veut que quand tu en as besoin je serai toujours là, que nos mains sont liées comme nos serments. Mais pas que je dois tout le temps tout faire avec toi !

Soupir de la brunette, souffle long donné sur une boucle rebelle voulant lui gâcher son champ de vision.

Maeve, tu nous proposes de venir avec toi, prendre l’air dehors puis tu prends la poudre d’escampette avec notre jeune invité et en plus, à lui, tu lui tiens la main ? Préférerais-tu un invité à ta famille ?

Les yeux de Gabrielle laissaient place à un rouge vif.

Je t’aime beaucoup Gabrielle, et que je joue avec d’autres ne veut pas dire que je ne t’aime plus… comme quand vous discutez des heures avec Gaspard de choses que je ne comprends pas…

Gabrielle était étonnée, elle ne pensait pas que Maeve comprennait rien à leur discussion. La petite prit une grande inspiration avant de reprendre sur un ton plus saint.

Je sais que tu m’aimes comme je t’aime, je ne t’empêche pas de jouer avec d’autres enfants, je te reproche juste de nous dire de venir avant que tu ne te sauves en plus sans nous attendre. Le domaine est très grand j’aurai pu te chercher toute la journée avec Gaspard. Main se serrant un peu plus sur celle de son frère. Il a de petites jambes, je doute qu’il aurait pu tenir le coup, j’aurai pu le porter mais combien de temps ? Gabrielle cligne des yeux. Je ne vois pas ce que tu ne comprends pas dans nos discussions, de plus rien ne t’empêche de nous poser des questions on pourra y répondre.

Coup d’œil en direction d’Eloy, sa main venait de reprendre celle de sa sœur. De quel droit se permettait-il ? Gabrielle de sa main libre, voulu défaire en un coup sec ce lien, qui pour elle, ne devait pas avoir lieu, mais elle fut arrêtée dans son élan, le jeune homme délia enfin sa langue.

Il y a un étang pas loin ? On pourrai aller mettre les pieds dans l'eau et faire des ricochets, non ?

Au lac. Ton sec. A croire qu’Eloy avait envie de se prendre pour de bon un caillou sur le coin du nez, cette vision disparut lorsqu’une voix de part derrière ses épaules résonna. Le corps de Gabrielle pivota entrainant son frère dans son mouvement, ses yeux se levèrent en direction de Rexanne.

Bonjour vous ! Ca c’est une belle journée pour prendre l’air ! Qu’est ce que vous prévoyez au programme des réjouissances ?

Bonjour Rexanne. Petit sourire de la fillette envers la nurse. Eh bien notre jeune ami mouvement de tête en direction d’Eloy nous propose un lancé de cailloux sur le lac grand sourire qui en disait long envoyé au garçonnet, un bon bain pourrait peut être lui rafraichir les idées. Quand pensez-vous, Rexanne ?
Maeve.
Tout se précipite. Eloy qui la rejoint, menotte qui vient enserrer la sienne qui s'échauffe à répondre à une Gabrielle visiblement agacée et fâchée. Maeve regarde sa soeur avec de grands yeux où baigne une mer pour l'instant calme dont il ne faudrait pas éveiller l'écume et les vagues sous peine de le sentir passer.

Le ton de la petite brune se radoucit. La rouquine laisse un sourire affleurer sur ses lèvres, ne souhaitant pas attiser la colère. L'incompréhension peut mener à bien des extrêmes, et la jalousie aussi. Et la petite Alterac n'aime pas bien se prendre la tête avec ce genre de considérations. Assez égoïste, mais surtout particulièrement indépendante, elle supporte difficilement qu'on lui fasse reproche de ses moments de liberté.


je te présente mes excuses Gaby, et je te promets de ne plus le faire.

Le "vous n'aviez qu'à réagir plus vite", elle le garde pour elle, en graine de diplomate, en fille de sa mère. Parce qu'il ne sert à rien d'en rajouter. Peut-être une pointe de culpabilité s'est-elle glissée en elle aussi quand elle repense à l'enchainement des faits.
Mais il n'est de problème insoluble à huit ans, et elle balaie d'un sourire plus large les quelques remontrances. Quant au fait de poser des questions... Comment lui demander "et ça fait quoi de ne plus avoir de mère ? " "et ça fait quoi de ne pas avoir connu ses parents ?" Haussement d'épaules imperceptible. Non, elle ne demandera pas. Qu'ils aient leurs secrets, elle a les siens, et c'est aussi bien. Tout le monde a le droit à son jardin secret, à ses moments de solitude.
Et puis nouvelle arrivée. Décidément, il est bien terminé, ce moment à grimper dans les arbres avec Eloy. Prunelles azurées qui s'embrasent quand il parle du lac, et inclinaison polie de la tête vers Rexanne qui l'intrigue... Sa façon de dénoter, son ton incisif, ses dagues aiguisées... Et son rire, son entrain, à côté de tout ça. La petite rousse ne sait pas tellement sur quel pied danser, si Rexanne quand elle la gronde le fait par convention ou par réel souci, mais en tout cas, elle est ravie de la trouver là. Même si elle ne sait pas exactement pourquoi la jolie brune les a rejoints. Il faudra songer à demander...


Bonjour Rexanne ! Sourire enthousiaste. Moi je suis partante, j'adore les lacs, même si y'a pas de coquillage comme au bord de la mer. Tu sais faire des ricochets toi ?

La question s'adresse à Rexanne et Maeve ne doute pas vraiment de la réponse. Elle a l'air douée pour pas mal de jeux et de bêtises, la jeune femme. Menu minois qui se tourne vers Eloy, lui adressant un franc sourire.

Encore quelque chose que tu comptes m'apprendre ?

Léger rire, parce que les ricochets, ça, elle sait faire, la petite Alterac. Et la joyeuse troupe de se mettre en branle.

Tu nous montres le chemin Gab' ?
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Rexanne
Lacher le petit Gaspard des yeux. Cesser de se raccrocher vainement à des ressemblances.
Le petit minois de la brunette est le premier à se tourner vers elle, la moue visiblement contrariée et dénué de sympathie pour le jeune d’Azayes. Mais les gamins changent si vite d’avis ! Un instant ils sont copains comme cochons et l’instant d’après les meilleurs ennemis du monde. Et réciproquement.
Pour l’instant c’était dans les faveurs de la petite Maeve que le jeune adolescent était entré. Pour le voir il ne fallait pas être bien malin, rien qu’à voir leurs deux menottes étroitement liées !

Le sourire s’immisce sur ses lèvres, amusée d’être, l’espace d’un micro-fragment de seconde, le centre d’intérêt des petits, d’arriver à pic pour éviter qu’une dispute s’envenime aussi il semblerait.


– Eh bien oui ! Une sacré bonne idée que d’aller jouer au lac, par ce soleil radieux vous pourriez même vous rafraichir un peu les pieds ! Puis réalisant sa bévue en tant que gouvernante elle rajoute aussitôt : Enfin en prenant soin de retirer vos chausses bien sur !

Un instant de réflexion plus tard elle attrape la minuscule main de la petite Gabrielle alors que le groupe se met en branle pour la grande aventure. Oui, après tout, au lac il est plus prudent qu’ils bénéficient de surveillance, non ? Et puis faire un peu plus ample connaissance avec cette tripotée de gamins dont elle a décidé d’accepter la charge. Oui, deux raisons très censées de les accompagner…. Jamais, non au grand jamais, elle s’avouerait la brunette qu’un petit tour au lac la tente, retrouver la joie des futilités enfantines, une petite main chaude dans la sienne pour l’aider à remonter le temps.

- Eh bien Maeve.. C'est-à-dire que je n’en ai pas fait depuis longtemps en fait… Mais peut-être qu’Eloy voudra bien nous apprendre à tout les quatre, non ?

Comment deviner que la petite Maeve cachait bien son jeu et avait déjà une longueur d’avance sur elle-même ?
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Gabrielle36
Gabrielle attendait l’avis de Rexanne, ne lâchant pas la rouquine du regard. Montrer le chemin, oui elle pouvait le faire mais l’envie lui manquait. Tapant du pied, elle essayait de trouver une idée pour échapper à la visite du lac, quoique voir Eloy patauger dans l’eau c’était une idée forte intéressante. Gabrielle sourit En imaginant le jeune garçonnet.

Menton relevé, elle fit signe à Maeve qu’elle les conduirait quand même. Elle lui adressa tout de même un sourire et prit son courage à deux mains. Sa sœur lui avait présenté ses excuses alors l’entêtement n’avait pu lieu d’être du moins envers celle-ci. Coup d’œil vers Eloy toujours inerte toujours lié à Maeve, léger soupir il ne la lâchera pas aussi facilement.

Sans comprendre, la main de Gabrielle était maintenant de celle de Rexanne. Un trio de choc, Gaspard d’un côté, la nourrice de l’autre. Le départ était donné avançant pas à pas vers le lac. Elle n’avait pas eu l’occasion d’y aller et encore moins toute seule. Peut être qu’un jour cela changera, se sera sûrement un lieu pour méditer et se retrouver loin de tout. Gabrielle avançait d’un pas sûr, fière d’être la seule personne à connaître le chemin. Il ne fallu pas longtemps pour que le petit groupe atteigne le bord de la rive.

Nous y sommes.

Grand sourire donné à tous. La brunette tenait toujours la main de ses compagnons de route.

Alors on fait trempette ?

Coup d’œil vers la nourrice avec un sourire remplit de malice. Gabrielle relâcha la main de tous et se posa sur un rocher non loin du groupe tout en attendant le feu vert pour retirer ses chausses. Les ricochets, elle ne savait pas en faire et pour le moment, elle n’en avait pas envie.
Eloy_dazayes
Les choses s'envenimaient entre Maeve et Gabrielle, et Eloy senti bien qu'il n'était pas étranger à ce heurt....
Il pressa machinalement un peu plus la main de Maeve, un peu comme un soutient, et un réconfort et il doit bien l'avouer, l'arrivée de la nouvelle venue le soulagea quelque peu...

Et puis faut dire qu'Eloy l'avait déjà vu, enfin, aperçu serait plus juste, dans une taverne... Il n'avais pas beaucoup parlé....

Aussi, quand la troupe se mit en branle en direction du "Lac", il en fût presque soulagé !

Eh bien Maeve.. C'est-à-dire que je n’en ai pas fait depuis longtemps en fait… Mais peut-être qu’Eloy voudra bien nous apprendre à tout les quatre, non ?

Arf, une fois de plus le jeune Azayes fût sorti de ses rêves, il faut dire qu'il a un don pour rêvasser celui là...
Et puis qui ne revasserai pas dans pareille situation ?
Se promennant, main dans la main avec une jeune fille avec un regard azur et des cheveux roux et une peau d'une blancheur, et pis qui en plus n'a pas peur des chevaux...
Et le tout dans un merveilleux parc !

Apprendre à faire des ricochets....
Eloy se tourna vers Rexanne, car elle s'appelait ainsi, et sourit.

Ca sera avec plaisir, enfin, si on trouve des galets assez plat pour en faire....
Pis sinon, ben vu les chaleurs, un bon bain de pieds jusqu'aux mollets, ça ne peut pas faire de mal, non ?


Et puis tout à coup un éclair.... Y avait des petits....

Enfin, faudra faire attention, les lacs, c'est parfois traitre, on avance d'un pas, pis on n'a plus pied où on avait de l'eau jusqu'au genou l'instant d'avant !

La joyeuse équipe arriva au bord du "lac", qui n'etait en fait qu'un étang, et Eloy fût très déçu, mais très très déçu...
Ben oui, faut se mettre à sa place aussi !
Pas le moindre petit cailloux à l'horizon !
De l'herbe et de l'eau à perte de vue....

Par contre la vue était magnifique...
Au loin, on devinait une souche d'un vieux saule pleureur qui baignait dans les eaux de la pièce d'eau (attention ne pas dire étang sinon y en a qui mordent), et ses feuilles qui trainaient dans les eaux calmes donnaient envie d'aller s'y rendre....

Par acquis de conscience, Eloy regarda autour de lui, on ne sait jamais, des fois qu'il y ait un arbre à cailloux, et donc lacha la main de Maeve...
Il scruta, mais rien, puis, il s'avança au bord de l'eau, des fois que l'étang soit en fait une ancienne greviere, et mis les mains dans l'eau.... Mais non, le fond de l'eau était recouvert d'une couche de vase et d'algues, mais point de cailloux....

Ca va pas être possible la leçon de ricochets... Y a pas de galets !

Mine déconfite du gamin qui vient de se faire priver de dessert pour avoir tiré la langue à son voisin, ou pire, filé les restes au chien....

Pendant ce temps, la jeune Gabrielle était allée se poster un peu plus loin et regardait Rexanne....

Alors on fait trempette ?

Que même qu'à cet instant il l'aurait presque remercier la petite, Eloy !
Il se retourne vers Maeve et la nourrice, se perd un instant dans les yeux azurs de la jeune Alterac, puis se raisonne...

L'eau est bonne, y a pas de risque d'attraper froid !
On peut y aller ?


Sans même attendre la réponse, Eloy s'assoit dans l'herbe et retire ses chausses, et leve ses braies jusqu'au dessus du genou avant de réagir.

Vous inquietez pas, je sais nager, pis bien !
Elle peut venir Maeve ?


Regard vers la rouquine.

Tu sais nager au moins ?
Sinon on fera encore plus attention !


Eloy tend la main vers Maeve, occultant totalement la présence de la nourrice qui pourrai très bien dire "non", puis doucement entre dans l'eau fraîche.

Allez dépeche toi !
Elle est bonne !


Eloy regarde Maeve qui retire avec dexterité ses chausses, laissant apparaitre de jolis petits petons et releve ses robes afin de se lancer dans l'aventure aquatique.

Grand sourire quand il sent la main de Maeve rejoindre la sienne, et les voila qui avancent doucement, ne se souciant que d'eux même, la peur aussi de tomber...

Ca glisse faut faire gaffe !
Dis donc, c'est bien vaseux au fond la....
Vous vennez pas nous rejoindre ?


Eloy, tout en continuant à avancer doucement, de l'eau jusqu'aux genoux, se retourne et souris en direction de la nourrice, essayantpar là de la rassurer,quand il sent sous ses pieds, le sol se dérober...

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Maeve.
Gabrielle est calmée. Soupir intérieur de la rouquine, qui n'a pas franchement envie de se disputer par une si jolie journée. Après tout, il fait beau, l'herbe est verte, les cerisiers sont en fleurs et ils sont dehors, à profiter d'une liberté toute relative. Pourquoi donc s'appesantir sur les désagréments ? Aucune raison.
Maeve emboite le pas aux autres, trottinant comme à son habitude, les gambettes tricotant comme souvent, toujours pressée d'arriver. Le trajet après tout importe parfois peu au regard de la destination. Il est rare, quand il n'y a rien d'architectural à admirer, que la gamine prête une attention particulière à ce qui défile devant les mirettes, quelques curieuses qu'elles soient.

Le parc est grand, mais étrangement le chemin se fait rapidement, surtout que Gaby connait son affaire et les guide avec brio au travers des allées, jusqu'à déboucher sur le lac. Etang serait un mot plus juste. Mais la pièce d'eau suffit à attirer sur le minois de la petite Alterac un sourire radieux à en faire concurrence au soleil. Depuis Dieppe, elle a développé une passion immodérée pour tout ce qui est aquatique.
Eloy s'échappe, afin de fouiller les herbes en espérant y trouver les galets qui feront leur bonheur. Etant donné la tête qu'il fait, il semblerait que ses investigations soient vaines. Mais le regard de Maeve est irrémédiablement attiré par les légères rides à la surface de l'eau, par les petites avancées sur la terre... Elle n'entend pas vraiment ce qu'il se passe autour d'elle, accaparée par son étude exhaustive de l'étang. C'est à peine si elle comprend qu'on l'invite à se baigner quand Eloy vient récupérer la menotte esseulée. Léger sursaut de Maeve alors que les prunelles azurées interrogent le jeune d'Azayes. Se baigner ? Plutot deux fois qu'une !

Les bottines, les chausses, les bas sont rapidement ôtés, et éparpillés dans l'herbe. D'un pas sautillant elle rejoint Eloy et se saisit de la main tendue vers elle. A pas pressés elle avance vers l'eau. Le premier contact provoque un frisson qui court le long de l'échine pour venir mourir à la naissance de la nuque. Mais rapidement, le pied s'habitue à la fraicheur, à la consistance à la fois moelleuse et glissante du fond vaseux.


Oui, vous devriez venir, elle est...

Pas le temps de finir sa phrase. L'eau est maintenant à mi-mollets, les deux enfants ayant progressé enthousiastes dans l'étang. Et le talon glisse, le sol sous eux se soustraie, un sillon qui les prend par surprise. Dans un léger cri de surprise, elle s'affale dans l'eau, vers l'avant... Ce qu'ils aperçoivent de la rive ? Une envolée de jupons qui s'échappent de sa ceinture pour venir s'auréoler autour de la rouquine, corolle colorée qui s'épanouit autour d'elle jusqu'à la faire disparaitre.
Le rire cristallin succède au cri, et c'est une Maeve emportée dans son fou rire qui tente à grands coups de bras de s'extirper du tissu qui commence à prendre l'eau, malgré la bulle d'air qui le soulève. Eloy lui aussi a bu la tasse, sans protection juponesque il a lui plongé. Et la gamine ne tarde pas à être trempée à son tour. Dégoulinante, les boucles rousses lissées par l'eau retombant ruisselantes dans son dos, elle se redresse difficilement. S'agrippant au bras d'Eloy, elle parvient à sortir de l'eau sous les regards entre amusement et peur des autres restés sur la rive...


Désolée... je crois que ça sonne la fin de la promenade... Maman va crier...

Regard désolé vers Rexanne qui n'y est malheureusement pour rien, Gabrielle et Gaspard qui n'ont pas eu le temps de gouter l'eau. Mais les dents de la petite Alterac claquent déjà frénétiquement, et avec la mort récente d'Arthur, elle sait qu'elle ne doit pas prendre de risques... La piqure mordante du froid commence son oeuvre.
Il est temps de rentrer... Fin de la visite... Sourire dans les pupilles, une amitié nouvelle, une soeur réconciliée, une nouvelle gouvernante un peu particulière...
Une visite productive qu'Eloy aura faite à Marie-Alice... du moins pour la cadette de cette dernière.
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