Mariealice
De l'eau donc fut servie à la demande du jeune d'Azayes dans un gobelet d'étain ciselé aux armes du maitre de maison.
Marie haussa un sourcil à l'évocation de son rôle au sein de son office, questions donc il allait y avoir et réponses en contre partie. Habitude tenace que celle des gens croisés qui apprenaient sa fonction. Qu'était le Secrétariat d'Etat, la Curia, la Pairie...Et puisque c'était son rôle elle expliquait, réexpliquait, détaillait, parfois jusqu'à la nausée. Elle l'avait toujours fait, à chaque stade de son parcours et souvent on venait la voir pour telle ou telle chose, comme si elle avait eu réponse à tout. Le pire étant que bien souvent elle l'avait cette réponse ou bien savait où la trouver.
Les noisettes ternies se posèrent sur leur invité et elle le surprit à regarder avec une intensité déconcertante Maeve. Certes, à ses yeux sa fille était une merveille, comme tout parent qui se respectait mais elle était bien trop jeune pour attirer déjà... Froncement de sourcils imperceptibles, nouveau sujet d'inquiétude pour une mère déjà par trop éprouvée et qui tentait de maintenir le cap sur une mer déchainée.
Froncement plus marqué cette fois alors que sa fille murmurait à Eloy quelques mots qu'elle ne pouvait saisir avant de se tourner vers elle et de sourire. Dieu qu'elle ressemblait à son père en ces instants. Lui aussi souriait facilement, plein d'une joie de vivre et d'une gaieté qu'elle n'avait guère ressenti elle-même depuis bien longtemps. Et Marie s'en était voulue de ne pouvoir lui montrer le visage souriant qu'il avait aimé. Gaie, légère, riant des bêtises du Gardon, elle avait été tout cela mais voici bien longtemps que cette femme là avait disparu et souvent, l'impression que c'était pour toujours venait lui souffler à l'oreille qu'elle avait perdu à jamais sa propension à s'amuser. Maeve l'avait elle, intacte, hors de question qu'on la lui ôta, pas plus qu'à Gabrielle qui l'avait enfin retrouvée ou à Gaspard chasseur de dragons.
La voix de la petite rouquine la tira à nouveau de ses pensées.
Cela ne me dérange nullement Maeve et je pense que vous pouvez tous en profiter pour prendre l'air.
Dîner? Et bien si Eloy n'est point attendu quelque part ce sera avec plaisir que nous l'accueillerons à notre table.
Sourire, signe de la main pour indiquer qu'ils pouvaient y aller dès maintenant.
Me détendre sera pour plus tard, des documents m'attendent, comme chaque jour. Ainsi va de mon travail.
Gaspard, Gabrielle, vous y allez aussi?
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Marie haussa un sourcil à l'évocation de son rôle au sein de son office, questions donc il allait y avoir et réponses en contre partie. Habitude tenace que celle des gens croisés qui apprenaient sa fonction. Qu'était le Secrétariat d'Etat, la Curia, la Pairie...Et puisque c'était son rôle elle expliquait, réexpliquait, détaillait, parfois jusqu'à la nausée. Elle l'avait toujours fait, à chaque stade de son parcours et souvent on venait la voir pour telle ou telle chose, comme si elle avait eu réponse à tout. Le pire étant que bien souvent elle l'avait cette réponse ou bien savait où la trouver.
Les noisettes ternies se posèrent sur leur invité et elle le surprit à regarder avec une intensité déconcertante Maeve. Certes, à ses yeux sa fille était une merveille, comme tout parent qui se respectait mais elle était bien trop jeune pour attirer déjà... Froncement de sourcils imperceptibles, nouveau sujet d'inquiétude pour une mère déjà par trop éprouvée et qui tentait de maintenir le cap sur une mer déchainée.
Froncement plus marqué cette fois alors que sa fille murmurait à Eloy quelques mots qu'elle ne pouvait saisir avant de se tourner vers elle et de sourire. Dieu qu'elle ressemblait à son père en ces instants. Lui aussi souriait facilement, plein d'une joie de vivre et d'une gaieté qu'elle n'avait guère ressenti elle-même depuis bien longtemps. Et Marie s'en était voulue de ne pouvoir lui montrer le visage souriant qu'il avait aimé. Gaie, légère, riant des bêtises du Gardon, elle avait été tout cela mais voici bien longtemps que cette femme là avait disparu et souvent, l'impression que c'était pour toujours venait lui souffler à l'oreille qu'elle avait perdu à jamais sa propension à s'amuser. Maeve l'avait elle, intacte, hors de question qu'on la lui ôta, pas plus qu'à Gabrielle qui l'avait enfin retrouvée ou à Gaspard chasseur de dragons.
La voix de la petite rouquine la tira à nouveau de ses pensées.
Cela ne me dérange nullement Maeve et je pense que vous pouvez tous en profiter pour prendre l'air.
Dîner? Et bien si Eloy n'est point attendu quelque part ce sera avec plaisir que nous l'accueillerons à notre table.
Sourire, signe de la main pour indiquer qu'ils pouvaient y aller dès maintenant.
Me détendre sera pour plus tard, des documents m'attendent, comme chaque jour. Ainsi va de mon travail.
Gaspard, Gabrielle, vous y allez aussi?
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