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[RP] C'est l'effet papillon ... (*)

Harchi
    (Wake me up) Wake me up inside
    (I can't wake up) Wake me up inside
    (Save me) Call my name and save me from the dark
    (Wake me up) Bid my blood to run
    (I can't wake up) Before I come undone
    (Save me) Save me from the nothing I've become

Fauchée en plein vol, la petite Flamme ne se relève pas et les opales ne peuvent que constater avec toutes les peines du monde, ce qu'il a oser lui infliger à elle quand c'est Lui qu'il aurait aimé occire. La carcasse douloureuse à nouveau, tombe à genoux à coté du jeune couple. Le vieux reitre n'ose prendre la main de sa fille pour la lui tapoter avec douceur. Il est étrange de voir que si opposés, Nizam et Harchi pensent à présent la même chose. * Un mot, un regard, un sourire un geste pour nous montrer que tu es en vie, ne devient pas ma seconde Sylvine, Marie, je t'en prie relèves-toi ... * Le Coeur paternel se serre, désemparé, à l'agonie, est-il possible qu'il l'ai tué ? Non bien sur que non, elle respire et si, en cet instant, il ne se concentrait pas sur les images de son passé, verrait-il que son abdomen se soulève à intervalles plus ou moins réguliers. L vieil homme perd pied et le silence de sa fille ne fait rien pour le rassurer. Les larmes abondent déjà dans ses opales, usées, fatiguées trop vieilles. Son esprit aussi lui joue des tours, la Folie lui susurre quelques mots doux à son oreille "Ne pleure pas vieil Homme ! Ne trouves-tu pas la situation mieux comme ça ? Regardes, il ne te voit pas, il la regarde Elle ! Profites-en ... Laisses-toi aller ... Rhooooooo Cesses-donc de pleurer pour cette petite garce ! " Mais l'homme est bien trop anéanti pour laisser la Maîtresse de son esprit salir ainsi sa Fille. Il reste la proscrit devant elle, et les mains caleuses prennent en étau son crâne qui ne demande qu'à se fendre.

La Douleur, sa Douleur est tant physique que morale et la culpabilité brûle ses veines et fait bouillir son sang. Harchi l’Éternel responsable ! Coupable d'avoir abandonné Sylvine ! Coupable d'avoir délaissé ses enfants ! Coupable d'avoir tué Marie. La souffrance est trop intense, il ne fait même plus attention à ce que dis le Balafré. Le Reitre se renferme sur lui même. Le séant tombe lourdement sur le parquet. Les doigts maladroit attrapent doucement les quelques mèches de cheveux éparses qui appartenaient à sa femme. Un peu gauche il tente de reformer la Jolie boucle qu'ils étaient avant que l’Étranger ne les souille de son sang. Quelques mots sont murmurés, comme s'il s'agissait d'un personne, comme s'il s'agissait d'elle :


- "Pardon ... je voulais pas ... c'est lui ... c'est de sa faute ... Elle n'aurait pas du être là ... Me pardonneras-tu Sylvine ?"

Perdu, désemparé, sans repère, le corps du vieil homme commence à se balancer doucement d'avant en arrière. Remarques-tu cela Balafré ? Ne connais-tu pas une autre personne qui fait la même chose ?... Vas-tu comprendre qu'il est son Père ? Vas-tu le deviner ?
Enfin Harchi pose son regard, à nouveau sur le couple, l'angoisse à changer le visage buriné. Les doigts frénétiques caressent tendrement la mèche de cheveux. Mahelya n'a pas bouger. Et lui perd pied.


- Emmènes-là, loin de tout ça ... loin de moi ... SORTEZ ! DEHORS !


Le vieux valet ne regarda pas vraiment si le mercenaire s’exécutait ou non. S'il emmenait loin de lui celle qu'il avait voulu protéger ... Qu'importe, pour l'heure il était perdu. Peut-être que Bertille était revenue et avait aider Nizam à porter Mahelya jusqu'au 15 ... Peut-être c'était-il débrouillé seul ... Peut-être même qu'il l'avait une fois de plus insulter avant de partir ... Peut-être que la Rousse avait bouger finalement ?
Il n'en savait rien ... c'était le trou noir ...



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Bring me to Life - Evanescence
Traduction : (Réveille-moi) Réveille-moi de l'intérieur
(Je ne peux pas me réveiller) Réveille-moi de l'intérieur
(Sauve-moi) Appelle mon nom et sauve-moi de l'obscurité
(Réveille-moi) Ordonne à mon sang de couler (dans mes veines)
(Je ne peux pas me réveiller) Avant que je ne sois détruite
(Sauve-moi) Sauve-moi de ce rien que je suis devenue
Nizam.

    ____________________

    Sombres idées. Un souffle, le dernier soupir et les sursauts brouillés cessent d'animer la poitrine, immobile, impassible. Tu as déjà vu cette scène Balafré, tant de fois. Tenir un éclat de vie entre ses mains suffisait à griser ses sens, le briser donnait une saveur enivrante de mort et de puissance. Son bras sait comment meurtrir, comment vulgairement écraser ces tressaillements, mettre un terme à ce combat irraisonné et irréfléchi pour la vie. Il le sait. Il l'a fait, il avait prié cette Faucheuse pour qu'elle les emporte tous, ceux que sa lame, ses poings déformaient un à un. Il aurait prier pour Lui, le Fou, ses pas fébriles l'avait mené ici pour vomir toute sa hargne, cracher cette rage qui en avait assez d'être muselée. Il prie aujourd'hui pour que la fragile Flamme tenu contre lui soit épargnée de ce que la colère des deux hommes avait stupidement entraîné. Lui, le mercenaire se moquant souvent des limites de la morale, se gaussant de ces vies si vulnérables, est maintenant abattu par la réalité, il rejette la Faucheuse et prie un dieu en lequel il ne croit plus : il réclame de ne jamais entendre le dernier soupir de la Frêle. Sa prise resserre le corps engourdi de l'adolescente, il lui murmure de revenir, de le regarder, car la pensée de la perdre, Elle, donnait un froid et au coeur et à l'âme. Vois comme tu t'attaches à elle Balafré, tu t'attaches bien trop.
    La jeune fille inconsciente, Nizam tentait en vain de la ramener à elle jusqu'à ce que le Valet s'écroule au sol et rassemble ces mèches rousses que le blond s'était bassement amusé à éparpiller. Son regard fut porté sur la vieille carcasse d'Harchi, il marmonnait encore, seul. Les azurs fixèrent et reconnurent cette Folie faisant peu à peu sombrer le grisonnant. Des bribes de mots lui parvinrent, le domestique s'excusait... Pas à eux, non, à sa femme... Pourquoi ? Pourquoi cette femme serait si liée à ce qui se produisait dans cette chambre ? Rousses, Balafré, les mèches étaient étrangement rousses, comme Elle. Les anciennes paroles d'Harchi fusaient à l'esprit du garde, il y avait l'éventualité d'un lien... Aussitôt réfuté, il préférait renier cette idée mais les mouvements lents du vieillard, ce balancement inquiétant, il l'avait déjà vu... Elle, encore.


    - A qui tu parles ? ... T'es qui Harchi ? T'es qui pour elle ?!

    Rien de plus que son valet, dis-lui que ce n'est rien d'autre, il ne croira pas au reste. Était-il son.. Non. Comment pouvait-il être là ? Pourquoi mentir ? Il était sénile, aliéné, le domestique devait mélanger son passé au présent, à sa vie avec Mahelya, c'était la seule solution que le mercenaire s'autorisait à imaginer. La voix sèche ne lui offrit aucune réponse, sinon de partir avant que l'homme ne s'enlise dans sa propre démence.
    Le garde entoura la rousse de ses bras, l'effort associé aux blessures données par le vieux soldat le fit grimacer, le filet de sang coulant de son arcade l'affolait moins que ces tâches rouges sur la robe et les joues blanches de la Frêle. Il n'attendit pas davantage pour la soulever, et quitter l'enfer de cette chambre sans se retourner vers Harchi. L'écarter de ce fou était le plus important. L'escalier maudit fut descendu, Bertille était là, paniquant à la vue du couple, sans doute avait-elle été incapable de retenir Mahelya.


    - Allez le voir, je m'occupe d'elle, empêchez-le d'sortir.

    Un vague regard à la cuisinière fut lancé pour lui signifier de monter maintenant à l'étage, craignant que d'autres dégâts ne soient à déplorer dans la journée.
    L’Étincelle fut vivement ramenée au quinze, allongée sur le lit du Balafré où quelques heures auparavant leur insouciance avait régné. La bassine d'eau et le linge à proximité, Nizam avait faiblement rehaussé la cheville foulée, un tissu humide fut posé sur les écorchures et la plaie au front de l'adolescente. Il retirait les premières épaisseurs de tissu afin de distinguer cette rougeur à ces côtes. L'une de ses mains se reporta au visage de Mahelya, elle aurait déjà dû se réveiller.. Pourquoi tu es parti, Balafré, tout a empiré par ta faute.


    - Eh Mahelya, j'suis là, vous restez avec moi, vous m'lâchez pas.

    Tu l'as abandonnée quand elle avait besoin de toi, pour assouvir une de tes envies.

    - Allez, j'vous en prie, ouvrez les yeux, m'lâchez pas..

    *Tu m'entends ? Je sais que tu m'entends, toi, pourquoi tu es venue alors que tu peux à peine marcher ? Pourquoi tu m'as vu comme ça.. Pardonne-moi, et reviens, reviens maintenant...*
Mahelya
Dans un ailleurs. Le corps est léger, plus aucune souffrance ne meurtrie l’Étincelle, la douleur qui irradiait tout ses muscles a complétement disparue, le mal qui fendait son crâne ne reste qu'un lointain souvenir, sa respiration est facile et le souffle s'échappe de ses poumons sans effort. Seigneur que cela fait du bien. Même le silence est apaisant, serein ici. Tout est en ordre, à sa place et sous contrôle. Une repos salvateur pour l'esprit de la Flammèche. Un havre de paix qu'elle accueille avec une certaine délectation. Pourquoi? Comment ? A quoi est-ce du ? Elle ne s'en souvient plus ... Une dispute. Des Cris. Du Sang. Pourquoi ? Comment ? Tout cela semble avoir été vécu dans une autre vie. Elle se sent bien et n'a pas envie d'abandonner se monde douillé. Pourtant à l'horizon, une tâche sombre menace cet apaisement soudain. Elle le devine, elle le sent, elle le sait, quelqu'un tente de l'arracher à ce nouveau monde exquis. * Non ! Non ! laissez-moi ! je suis bien ici et quelque soit l'endroit que je viens de quitter, je n'ai pas envie d'y retourner ! Je suis fatiguée, laissez moi donc dormir ... *. Pourtant les volutes noires et opaques s'intensifient se rapprochent d'Elle. Le palpitant de la Jeune Flamme la brule et bat ses tempes tant il raisonne dans sa poitrine avec vigueur.

L'obscurité la recouvre à présent. La douceur, l’apaisement, la chaleur, tout a disparu. La Rousse se sent seule et se replie sur elle-même. Elle a froid, elle a mal. Son paradis est devenu un Enfer. Mais le nuage a une voix. Connu. Grave et chaude. Celle appartenant à un Balafré. Une lueur d'espoir au cœur de cette noirceur. Un éclairci durant la Tempête. L’œil du Cyclone. Alors la Frêle tend les bras pour se laisser happer par cette toute petite lumière là haut dans le ciel aussi sombre qu'une nuit sans étoile et sans Lune. Un souhait. Un désir. Une supplique. S'extirper avec force de ce lieu qu'elle avait pourtant chéri dès qu'elle l'avait foulé.

L’Esprit fugueur retrouve sa place au sein de la Poupée désarticulée. Les mots de Nizam transpercent ses tympans. La Souffrance oubliée se rappelle à son bon souvenir avec plus de violence que les vents aux cœur d'une tornade. La Chair de ses côtes se brunit, le souffle lui manque. De l'air. Vite de l'air, pour remplir la carcasse de la pauvre adulescente. Mais comment fait-on pour respirer ? Les purpurines se descellent enfin et la première goulée, avide et désespérée est la plus douloureuse. Et l'espace d'un instant elle ressent la panique du futur noyé. Les paupières s'ouvrent enfin dans un râle de souffrance. Ou est-elle ? Que sait-il passé. Trois battements de cils et le trouble disparait. Est-ce une chambre ? Est-elle sur un lit ? Oui ... Elle le reconnait ... Le quinze rue de la Justice, chez Lui. Le vert cherche l'azur et ne tarde pas à le trouver. Là à ses côtés, il veille. Est-ce de l’inquiétude ? De la colère ? De l'angoisse ? Qu'importe elle n'a pas la force nécessaire pour demander. Pas la force de se justifier. En fait elle n'a plus de force du tout.

Un souffle ressemblant plus à un sifflement se fait entendre et la Rousse mets quelques instants à réaliser qu'il s'agit de sa propre respiration. Chaque inspiration ressemble à une lame chauffée au fer rouge que l'on planterait dans ses chairs avec lenteur. La chaleur léchant avec gourmandise sa peau, ses muscles. Elle souffre mais ne comprend pas encore ce qu'elle fait là. Que s'est-il passé ? Le puzzle de ses pensées s'ordonne doucement. La chute dans l'escalier, la visite en larme chez Nizam, Lui qui s'en va. Elle qui se doute. La dispute avec Bertille. La cuisinière contrainte de la laisser filer au seize pour éviter le pire. Des cris. Une dispute. Du sang. Une masse noire qui lui tombe dessus avec violence. Aïe. Les prunelles s'accroche au visage du Balafré, elle veut lui demander, lui parler, le rassurer aussi. dans un grand sourire taquin lui dire : " Hey ! cessez donc vos yeux de merlan fris. Je vais bien hein ? Je ne suis pas encore enterrée ! Et puis maintenant je vais pouvoir rivaliser avec le rouget. C't claaassse." Mais elle en est incapable et seul un souffle torturé s'échappe de sa gorge.


- Niz ... par ... don.

L’Épuisement la gagne, et les paupières à peine ouvertes se ferment déjà. La fine main tressaute cherchant celle du Balafré. Il faut à présent dormir pour tenter d'oublier, ne serait-ce que quelques instants que celui qu'elle considérait comme un Père venait presque de la tuer ...
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