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[RP] Puis vint le tour de l'an pire.

Charlemagne_vf
Citation:


    A Sa Majesté le Roi de France, Eusaias de Blanc-Combaz, dit le Légendaire.


Noble d'Empire & de France, à l'heure du choix, c'est avec fierté que j'embrasse le parti de la France, mais je sollicite votre protection face à l'infâme Empereur pour la reconnaisance en France de mes terres d'Empire sans que je ne sois contraint de prêter allégeance à la vaine tique.

Jadis, quand l'Empire était grand, mes terres de Bolchen & de Baudricourt gagnèrent la Souveraineté, portée par feu mon Père, Roi de France, & incontestée jusqu'à sa mort.
Jadis, quand l'Empire ne sacrait pas un Empereur sous interdit, il garantissait encore égale protection à ses vassaux, & n'envoyait pas les uns frapper les autres au coeur de la France.
Jadis, quand l'Empire ne rompait pas les accords de non-agression ancestraux sous le prétexte de la Croisade, trop couard pour assumer le faiblard ego de son Empereur, soumis à un bâtard Salmo Salar, j'étais fier d'en être un enfant.

Aujourd'hui, Fils de France & premier prince de son sang, je demande à votre Majesté la reconnaissance des souverainetés de Bolchen & de Baudricourt, de la noblesse de leurs vassaux, de leurs institutions propres.
Aujourd'hui, souhaitant m'attacher à être l'obligé de la couronne de France, moi, déjà vassal de Bourgogne, et Infant de la Couronne, je demande l'attachement de la Baronnie de Thuillières à vos terres, à travers laquelle il me sera un orgueil de vous promettre aide, conseil et fidélité.
Aujourd'hui, je veux rappeler au chef de la Maison Royale de Blanc-Combaz que la Maison Royale de Castelmaure-Frayner fut son alliée quand Béatrice la Première le fit Duc de Bouillon.
Aujourd'hui, je veux plier le genoux pour la prime fois, & que celle-là soit devant vous, si, Mon Roi, vous l'acceptez.

Donné dans les murs d'Angers, le XXI janvier MCDLXI.

S.A.R. Charlemagne de Castelmaure-Frayner.
Prince de France.
Duc du Nivernais & de Bolchen.
Vicomte de Chastellux & de Baudricourt.
Baron de Laignes, de Chablis, & de Thuillières.

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Lanfeust86
Une lettre princière, une !
Dommage d'ailleurs que le Prince ne soit pas, il aurait aimé rencontré le fils de la première Reyne élue, par curiosité principalement.
Dans tous les cas il prit la lettre et entra.


Votre Altesse.
Une lettre de Son Altesse Charlemagne de Castelmaure-Frayner.

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Eusaias
Ah Lanfeust ! Le bonjour.
J'ai envoyé Sancte sur une affaire importante.
Montrez moi ce courrier.



Et au roi de lire, un sourire figé sur le visage, le courrier du petit prince. Il se fit immédiatement porté un écritoire et son nécessaire à lettre afin de répondre.


Citation:
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    Charlemagne,

    Jadis, alors que votre mère venait d’être couronnée, nous nous étions placé comme sénéchal du Nivernais et nous y avions défait plusieurs routiers.
    Jadis, alors que je retrouvais la chambre des feudataires, je fus l’un de ses principaux défenseurs n’hésitant pas à défier en duel ceux qui lui manquaient de respect.
    Jadis, l’Empire possédait quelques gens intelligents à sa tête, la paix entre France et Empire pouvait régner.

    Mais tout ceci était jadis. Car désormais je ne suis plus sénéchal en Nivernais, la couronne de France est sur ma tête et l’Empire à placé un fat tiré du fond du panier pour le mener.

    Toujours est-il, qu’un Blanc Combaz ne refusera jamais de protéger un Castelmaure-Frayner et de ce fait nous vous invitons à venir nous prêter allégeance. Je vous attendrais en salle du Plaid. Sachez d’ailleurs que chaque noble d’Empire préférant la protection de la France sera la bienvenue en notre Royaume ou la justice triomphe toujours.

    Puissiez vous prendre de vous, prince, les chemins sont mauvais on les dits plein de prélats romains adorateurs du Malin appelant à la guerre.


    Rédigée au Louvre ce 23 de janvier 1461

    Eusaias Blanc Combaz,
    Très puissant et très redouté Roi de France.





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Charlemagne_vf
Le premier huissier de France allait donc voir son souhait exaucé.
Dès qu'il eut reçut le consentement du Roi à son projet, le jeune Prince se mit en branle, corps et bien, pour un voyage occasionnel jusqu'à Paris. Dans sa suite, les cadors du Nivernais.
Le Sénéchal Anthoyne de la Louveterie, et le Capitaine de la Garde, Jehan Fervac, qui ne quitteraient pas leur maître. Avec le cortège, quelques serviteurs aux diverses attributions. C'est à peine si un crochet fut fait par l'Hôtel Castelmaure, où le Duc se changea, troquant du noir contre du noir, mais surtout du cuir contre du velours, et une pelisse de voyage contre une cape plus adaptée à l'entrevue.
L'Infant de France n'avait pas posé sa botte au Louvre depuis son départ nocturne, cette fuite menée par les Dames de la Chambre à l'aube du règne de Nebisa. Sa maison, le lieu de ses cauchemars, ce monstre gigantesque d'offices et de cérémonial qui lui avait ravi deux parents et une enfance d'insouciance, mais aussi cet endroit de fantasmes et de grandeur, cette salle du Trône, et son fauteuil royal où il s'était assis par jeu, naguère encore.

Tôt, le carrosse armorié d'aigles bicéphales de Castelmaure-Frayner fit claquer ses sabots devant le Palais Royal, et en descendit Karl le Grand, vêtu de sa morgue, et altier de ce retour en grâce après ce qu'il appréciait comme un exil du monde. La Cour qu'il n'aurait jamais du quitter, la Cour où il était premier prince du sang.
Flanqué de ses hommes, l'Aiglon monta. Enfilades d'escaliers et de couloirs, sols pavés ou de parquet, murs portant tentures d'hiver et faste plus ou moins éteint par la guerre : dans ce Palais où la noblesse guerrière ne dansait plus depuis trop longtemps, le Prince eut la faiblesse de se sentir encore un peu chez lui.
Puis, on le déposa devant la Salle du Plaid, qu'il n'avait pas connue du vivant de sa mère.
Là, les ornements du premier huissier de France sensiblement reconnaissables menèrent l'Aiglon jusqu'à lui.


Salut. Je vous sais gré, Messire, d'annoncer Son Altesse Royale Charlemagne de Castelmaure-Frayner. Prince de France, Duc du Nivernais & de Bolchen, Vicomte de Chastellux & de Baudricourt, Baron de Chablis, de Laignes & de Thuillières, à Sa Majesté le Roi de France.

Derrière, les ombres du Prince resteraient sages. Ils étaient là pour la forme, pour l'image et pour le rang. Un rang que l'Infant venait conquérir, servi par la Fortune.
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Lanfeust86
Ah ben tien le Roy de France était là de retour en salle du plaid.
Bon pas pour tout le temps s'il avait bien compris, il lui tendit donc la lettre et attendit.


Le Bonjour, Votre majesté.

Il prit en échange la réponse du Roy qu'il fit parvenir au Prince.

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Quelques jours plus tard, le rouquin se trouvait en salle du plaid, pour y accueillir...le dit prince !
Comme quoi finalement il le rencontrerait, à son arrivée d'ailleurs il s'inclina avant de répondre.


Votre Altesse Royale, le bonjour et la bienvenue au Louvre.

Le nombre de titres du Castelmaure était important, héritier franco-impérial, il se présentaait ce jour au Roy de France.

C'est un réel plaisir de vous rencontrer.
Etant donné que vous êtes attendu, je vous annonce immédiatement, si vous voulez bien entrer.


Le faisant entrer, il prit sa place et l'annonça.

Son Altesse Royale Charlemagne de Castelmaure-Frayner. Prince de France, Duc du Nivernais & de Bolchen, Vicomte de Chastellux & de Baudricourt, Baron de Chablis, de Laignes & de Thuillières.
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Jehan.fervac
C'était pour Paris que la compagnie était en partance.
Le Capitaine avait prit garde a ce que tout soit en ordre, les gardes avaient été briefés, ils se tiendraient a carreau, seraient rasés de frais et solidement armés, pas juste pour la frime, car la dernière fois que le Prince était venu, ça c'était quand même fini relativement mal, relativement dans le sang et l'horreur... Relativement.
Alors, oui, l'Ombre était un peu tendu, la sécurité princière était très précieuse au Capitaine, même plus que cela, si bien qu'il avait chevauché au coté du carrosse, il était assez élégant, si l'on trouve un homme armé, vêtu de noir, sanglé dans un tabard de cuir et avec un air peu amène.

Ils arrivèrent au Palais, Jehan, il faut l'avouer, n'y avait jamais mit les pieds, il fut totalement impressionné par l'ampleur des lieux, il se dit même qu'il y avait la place de mettre une pyramide dans la cour.
Impressionnant !
L'ombre avait savamment évité le Loup, il ne le sentait pas trop et a vrai dire n'avait pas eu d'échange avec lui, quasiment jamais. Enfin, jamais quoi...
Quand leurs bottes touchèrent le sol, claquant contre le pavage, il laissa le Prince passé devant lui emboîtant le pas, il trouva sa place dans le cortège princier. Il était dans l'Ombre, la force tranquille comme dirait l'autre. L'équipe divine arriva dans la salle qui leur avait été indiquée.

Ils allaient rencontrer un Roy. C'te classe.
Le Fervac en était tout remonté, tout stressé qu'il était. Si, si, si. Je vous assure. Car de Lion, il n'en connaissait qu'un, et celui-ci était encore au stade Lionceau, alors que là, c'est un Lion, un vrai de vrai, avec des griffes, des crocs, toussah... Un Félin de compète. Alors, pas de quoi s'étonner, le gueux est un brin sous pression.

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Eusaias
Messire mon huissier soyez remercié encore une fois de votre travail. Je vous invite à rester icelieu afin d’être témoin de ce qui se passera.

Puis regardant le petit prince il réajusta son épée à son flanc. Car il y avait bel et bien un lion à Paris et celui-ci possédait un faciès d’oiseau de proie et était vêtu ce jour de cramoisi. A son cou, il avait placé la Toison d’Or, ce collier ayant plus forte symbolique sans doute aux yeux du jeune nivernais. Son baudrier de cuir lui ne portait aucun ornement, puisque vestige des années routier qu’avait connu le roi.

Avancez Prince ! Je vous invite à nous proposer traité et à faire allégeance pour votre baronnie. Vous pouvez si vous le préférez nous prêter allégeance pour tous vos domaines et nous nous engagerons à trouver le meilleur compromis entre vos demandes et nos institutions.

Petit moment de réflexion.

Car il nous faudra sans doute l’appui de la Pairie et au moins établir cette relation avec Montjoie et notre Chancelier.
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Charlemagne_vf
Annoncé comme il le devait être, le premier prince du sang avança des quelques pas qui le séparaient du Roi. Sa démarche résolument égale, son port droit et symétrique se soldaient dans un visage taillé d'albâtre, qu'il affichait fier, toujours, dans une morgue aristocratique qu'il portait depuis son enfance, persuadé d'être le maître du monde.
Charlemagne n'avait plus vu Eusaias depuis ses mois de présidence du Collège de la Noblesse bourguignonne, où lui-même ne paraissait qu'en apprenti aux yeux de ses pairs, encore placé sous la tutelle de la Dame de Railly, sa vassale.
Lorsqu'il fut tout à fait devant le Souverain, l'Aiglon dut se résoudre, avec un certain orgueil, à se pencher. Son abdomen chut un peu plus près du sol, et son visage descendit. Le cou offert, une pilosité naissante et encore duveteuse s'y dressa. Pour la première fois, le Duc du Nivernais, s'inclina.
Jamais encore, en les quatorze ans de sa jeune vie, Charlemagne de Castelmaure-Frayner n'avait été contraint de produire une révérence, et c'était si vrai que malgré la ferme connaissance de son rang, des choses du protocole et sa conscience maladive des us plus ou moins obsolètes, il effectua ce geste banal avec un peu trop de raideur, et somme toute, une grâce froide et sans passion. Un Prince de France ne s'incline guère que devant son Roi, et jamais l'Aiglon n'en avait rencontré un qui ne fut pas son parent. Ses suzerains, Duc de Lorraine ou de Bourgogne, en dépit de leur statut, s'étaient toujours trouvés inférieurs en rang à l'Infant, qui avait affiché un plaisir malin à ne jamais poser ni genou à terre, ni à courber le corps.

Ce fut bref néanmoins, car le Corbeau parla vite, et si bien que le Castelmaure se redressa tout à fait pour l'écouter, jusqu'à ce qu'un sourire satisfait apparaisse sur son visage.


Mon Roi. Après notre court échange, je ne vous aurais pas fait l'affront, ni à mon nom, de venir les mains vides d'un présent. Apprenez que huit tonneaux de Chablis ont été envoyés à votre cave ce matin.

C'était, pour ainsi dire, une habile captatio benevolentiae. Ou l'art par Charlemagne de s'attirer la bienveillance royale par le respect d'une coutume lointaine et rendue pérenne par Béatrice qui, recevant en allégeances, offrait toujours un bout de représentation terrienne aux nouveaux feudataires.
Comme ici, il s'agirait de négocier un peu, l'Aiglon bien conseillé avait sacrifié un peu de ses crus au nom d'une entente probable et intéressée.
Enfin, sans se retourner, il tendit une main blanche et sans gant vers son Sénéchal, qui lui glissa un rouleau de parchemin usé dont l'encre était encore fraîche.


Votre Majesté, j'entendais également que mes doléances trouvent écho dans un traité, dont voici une mouture établie, et dont je suis disposé à discuter.

Et de main en main, le vélin fut passé jusqu'au Roi.

Citation:

Traité dit de reconnaissance et d'alliance héraldiques mutuelles: France-Bolchen ad gloriam.



Introduction

L'essence de ce traité entre Bolchen et la France, vise à reconnaître par la force de l'écrit, un certain nombre de faits héraldiques établis par la coutume datant de Charlemagne 1er le Grand fondateur de la Couronne du Lys, et le sens de l'histoire francophone depuis la dynastie Carolingienne, face au parjure de l'empire germanique.


Articles généraux

- Les parties en présence s'engagent à reconnaître la souveraineté à caractère inaliénable de chaque entité : Le Royaume souverain de France et la Principauté souveraine de Bolchen, agrémentée de la vicomté souveraine de Baudricourt.

- Les parties en présence s'engagent de fait à devenir alliées, à prêter ainsi concours armé et conseil politique l'une à l'autre de manière permanente.


Articles particuliers

- Ce qui implique que Bolchen s'engage à reconnaître la Couronne de France comme seule autorité légitime supérieure à la Couronne de Bolchen.

- Ce qui implique que Bolchen s'engage à reconnaître le Royaume de France comme sa Patrie & Nation naturelles.

- Ce qui implique que pour ses Terres vassales à la Couronne de France, Bolchen se doit de lui prêter un hommage simple.

- Ce qui implique que Bolchen se verra considérée comme une province souveraine du royaume de France.

- Ce qui implique que Bolchen sera donc reconnue comme entité à part entière du Royaume, ayant droit inaliénable à être référencée par la Hérauderie Royale, au même titre que la Bourgogne ou la Champagne, par exemple.

- Ce qui implique que Bolchen verra son Prince posséder le droit d'exercer, à l'égal des feudataires, conseil vis à vis du Roi de France au sein des institutions royales.

- Ce qui implique que Bolchen aura le droit de posséder sa propre Hérauderie pour référencer ses fiefs vassaux, ainsi que tout type d'institutions nécessaires au bon fonctionnement de la Principauté.

- Ce qui implique que Bolchen se voit ainsi accorder le droit de vassaliser librement toute Terre de moindre dignité, dès lors que ne rentrant pas en conflit avec les intérêts héraldiques supérieurs de la Couronne de France.

- Ce qui implique que Bolchen s'engage à réserver ses filles du Sang aux Princes de France lorsque la Couronne du Lys en fait la demande selon les us et coutumes.


Modifications et transgressions des articles

-Qu'il soit établi que le présent traité n'a pas vocation à être modifié, contourné, transgressé, bafoué ou mis en caducité sans l'accord explicite des deux parties contractantes, à savoir France et Bolchen.

-Qu'il soit établi que le présent traité, s'il devait connaitre une modification, se devrait être le fruit du dialogue, de la négociation, et de l'accord explicite mutuel entre les deux parties contractantes.

-Qu'il soit établi que tout autre cas de figure altérant ou réduisant à néant ledit traité, est considéré de fait comme un acte de parjure et de trahison pour la partie violant ledit traité.

-Qu'il soit établi qu'en cas de rupture unilatérale dudit traité par France, elle se verrait coupable et dans l'obligation dans les 2 mois de verser la valeur d'un montant de 35000 écus à Bolchen.

-Qu'il soit établi qu'ainsi, Bolchen se verrait alors considéré comme un alleu, totalement indépendant de la Couronne de France.

-Qu'il soit établi qu'en cas de rupture unilatérale dudit traité par Bolchen, elle se verrait coupable et dans l'obligation dans les 4 mois de verser la valeur d'un montant de 10000 écus à France.

-Qu'il soit établi qu'ainsi, si la somme ne pouvait être déboursée, qu'alors France serait dans son plein droit pour faire de Bolchen sa vassale directe, devant être traitée comme telle, ni plus, ni moins.


Promulgation et validité du traité

-C'est par un serment dit d'hommage en marche qu'à Paris en place publique, les deux Souverains déclareront l'égalité de la dignité de leur Rang pour officialiser le présent traité.

-Leur signature et/ou leur sceau devront être apposés en bas du présent traité.

-Sauf transformation consentie par les deux parties, nul besoin de renouveler la dite signature et/ou sceau lors de la mort d'un des souverains, et l'arrivée au pouvoir d'un nouveau. Il est ainsi proclamé et garanti inaliénable que ce sont France et Bolchen qui se lient mutuellement, par delà la vie mortelle des hommes.

-Il est néanmoins d'usage, pour renouveler les anciennes alliances et remémorer ce traité à portée historique, que chaque nouveau Souverain se devra, quels que soient leurs sentiments mutuels par ailleurs, renouveler ledit serment d'hommage en marche commun, comme décrit ci-dessus.



Fait à Bolchen & à Paris
Le xx janvier 1461
Des Mains Souveraines de SAR Charlemagne Henri Levan de Castelmaure-Frayner, et de SM Eusaias de Blanc-Combaz pour Bolchen et France.

[sceaux/signatures du Roi et du Prince]


Enfin, Charlemagne posa un genou à terre, ce qu'il ne faisait qu'à la messe, ou pour des motifs plus graveleux et nocturnes qui ne souffriraient d'être exprimés dans une salle royale. Il observa son vis-à-vis d'un air de s'en remettre à lui, et avec la certitude d'agir selon les desseins de son défunt père, le Prince prononça son allégeance.

Mon Roi, pour les terres de Thuillières, je jure allégeance & fait hommage lige à la Couronne de France, portée par vous, Eusaias de Blanc-Combaz, & vous promet par ces paroles aide, conseil & fidélité.
Que si votre désir est bien d'annexer ladite baronnie à votre Ile de France, alors je renonce incontinent à prendre vassaux sur icelle, aux fins de conformer nos desseins aux us de ces lieux.

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Eusaias
Le premier d’une longue série. Le Bourguignon en était convaincu. Un sourire triomphant prenait déjà place sur son visage. Il avait pris le document que le jeune prince lui avait fourni, ses yeux commençaient déjà parcourir les lignes, intéressé.

Le regard du rapace ne quitta le parchemin que pour se poser sur Charlemagne s’agenouillant. Ses mains se croisèrent dans son dos, le parchemin toujours dans la main droit.


Jeune Prince, nous entendons votre allégeance et ceci nous plait. C’est pourquoi nous vous jurons en retour subsistance, protection et justice. Vos terres de Thuillières sont désormais françaises et considéré comme Franciliennes.

Relevez-vous.


Ramenant le document vers l'avant.

Quant à votre document, nous étudierons cela avec mes officiers, considérer cependant Bolchen et Baudricourt sous protectorat Français. Je vous invite cependant à garder force et influence en Lorraine, car j’ai bien peur que celle-ci sombre à jamais, l’Empereur voulant sa perte. Nous pourrions ainsi l’aider et la rassurer. Nous verrons aussi pour lui verser une compensation pour les terres. C’est pourquoi il faut, jeune prince, vous assurer l’amour des lorrains et que vous-même vous puissiez aider celle-ci. Pourquoi pas en leur rappelant que la France est un Grand Royaume, bon et clément.
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Charlemagne_vf
Relevé, l'Aiglon offrit à Eusaias un regard dénué d'humilité, mais un sourire satisfait. In petto, il bénissait le destin d'avoir joué si finement en sa faveur. La Croisade, les positions de l'Empire, les Trônes voisins remis par le sort à deux ennemis, la faiblesse de la Lorraine qui, tôt, volerait en morceaux à cause de l'impuissance de la vaine tique contre les armes du Fatum : tout avait oeuvré à rendre à Charlemagne ce qui était à Charlemagne. Floué par un suzerain impérial mal conseillé, se contentant sous le regard naïf de ses sujets d'agir selon le fait du Prince, le Castelmaure avait nourri le profond mépris de sa terre natale. Lorsqu'au trépas de son père, on lui avait retiré à la faveur de son jeune âge une souveraineté acquise de fait et de coutume et jamais contestée du vivant de l'Implacable Guise von Frayner, le Prince s'était un peu juré une vengeance. Il la goûtait déjà doucement sur ses lèvres, rosées et humides, car en son for, il avait le sentiment que le Saint et Germain allait se ratatiner, et il priait afin que Dieu aplatisse cette terre d'ignares et sa couronne avec. Lui, grandi et grandissant encore, avait choisi de s'engouffrer entre les ailes du corbeau, avec l'espoir incertain de sauvegarder tous ses intérêts, qu'ils furent nobiliaires, religieux, ou simples faits d'amour-propre.
Bien sur, il lui faudrait agir sur divers fronts, et assurer ses arrières dans un monde où tout bouge vite et trop vite. Bien sur, il lui fallait des garanties, et des arguments solides qu'il se forgeait sur la tombe de son défunt père, qui, parfois, semblait lui répondre. Ainsi que Guise, il pariait avec folie et démesure, il jouait à tout perdre, ou à tout gagner. Et s'il était rare que le coeur froid de l'Aiglon batte avec enthousiasme, devant ce trône qu'il regardait avec la convoitise d'un légitime Fils de France, Charlemagne jubilait en son for.

C'était toutefois un visage exsangue et cruel qui s'affichait au Souverain, avec dans les yeux bleu-marine du Duc de Nevers une hargne luisante. L'Infant fonçait vers son premier combat : contre l'administration lourde de l'Empire, aussi faillible que nourrie de mots insensés, contre quelques cardinaux sorciers, qui peut-être déjà, avec des mouchards russes, avaient eu vent de ce qui s'était dit dans l'huis de ce Plaid, contre la Curia Regis, dont l'Aiglon imaginait déjà quelques réticences.


Sire, le temps que vous consultiez vos officiers, et puisque je suis dorénavant votre vassal de fait, je réponds à votre appel et j'agirai en Lorraine avec toute influences et stratégies nécessaires pour vous la gagner.
Jusqu'à ce que notre affaire soit entendue et rendue publique, je donnerai le change là-bas avec force conseils, puisque tel est notre intérêt. Celui de la France, le vôtre, mais aussi le mien.


Amen. Au diable.
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