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01 - De Danse en Début de Romance

Iryah
IZI a écrit:
Iziledur sortit en compagnie de la jeune demoiselle. ils virent Ducrochebond s'éloignait dans l'obscurité.

Il detacha galahad et monta dessus. Comme a son habitude mais avec un peu plus de tendresse qu'il n'en aurait paru, il tendit la main à Iryah.

Je vous en prie.

Il chevauchèrent 3 longues heures, la pleine lune brillait haute dans le ciel.
Ils croisèrent 2-3 marchands ambulants convoyant des marchandises vers st Brieg.
Iziledur, sentait la jeune fille se blottir contre lui. Et cette presence le reconfortait. il sentait ses mains contre lui, sa tête contre son dos.

IRyah vous allez bien?

Topic mis en post it Merci Bonne journée Amra


Iryah a écrit:
Lorsque le duc lui tendit la main du haut de son noir destrier, la jeune fille eu un moment de battement : quelle pretance, quelle fierté... Et dire qu'elle allait chevaucher avec lui...

Puis, pour ne pas le faire attendre, elle lui tendit sa main, qu'il lui pris avec une douceur qui la fit rosir de plaisir.

En silence, elle s'installa derrière lui, passant négligeamment ses bras autour de son torse, comme si cela ne faisait pas battre son coeur à la folie.
Mais lorsque le cheval partit à belle allure, elle fut obligée de s'accrocher plus fermement et se rapprocher du duc pour ne pas prendre le vent.
Dans son dos, elle ne pouvait pas voir le visage du duc... mais lui ne pouvait pas voir le sien non plus. Elle se dit que c'était une véritable bénédiction, car la joie amoureuse qui fleurissait sur son visage l'aurait par trop gênée s'il l'avait vue ainsi.
Fermant les yeux, elle savoura le contact chaud et rassurant de cet homme qu'elle connaissait si peu et qu'elle admirait tant... cet homme d'aventure qui allait bâtir la Bretagne de ses mains, avec l'aide de tous... cet homme aimé et respecté de tous parmi les siens... cet homme si galant, drôle et intelligent...

Le temps passa, presque trop vite, alors qu'elle était perdue dans ses pensées oniriques.
Elle ne fit pas beaucoup attention aux marchands qu'ils croisèrent, bercée comme elle l'était par l'allure équestre et la présence de son Duc.

Elle se lova un peu plus contre lui et poussa un soupire d'aise.


"Iryah, vous allez bien?" lui demanda le Duc.

Elle sortit aussitôt de sa rêverie.

Oui oui! Pardonnez mon silence... Je suis si bien...Je crois que la fatigue de la journée m'a un peu rattrapée.
Mais n'ayez crainte, je ne vous ferai pas faux bon! Pas pour tout l'or du duché!

Prenant une voix songeuse, elle poursuivit.

Je n'ai jamais visité de château... Je me demande si c'est aussi impressionnant vu de dedans que de dehors!
Combien de gens avez-vous à votre service? Sont-ils du village autour ou de toute la Bretagne?
Depuis combien de temps votre famille habite-t-elle ici?
Et vous, vous y avez vécut toute votre vie?

Elle débita ses questions sans trop réfléchir, enthousiasmée à l'idée de ce dîner innattendu. Puis elle s'interrompit en rougissant dans le noir.

Oh, pardon... Je suis tellement curieuse!
Ne vous sentez pas obligé de répondre à toutes mes questions, sire Iziledur... Je crois que nous avons le temps....

Sur ces derniers mots, sa voix s'était faite étonnamment caressante.


Iryah a écrit:
Iryah s'étira longuement comme un chat gavé de lait. Mmmmmmh! Quelle belle nuit!
Elle se pelotonna ensuite un peu plus dans les douces draperies de sa couche, profitant au maximum de la chaleur et du confort qui lui avait été providenciellement offert.
Du regard, elle parcourut la chambre d'hôte qu'on lui avait attribuée : la beauté et la sobriété de cette pièce l'étonna plus encore à la lumière du jour.

Mmmmmmh!
Prise d'un mouvement de paresse, elle aurait voulu pouvoir s'âbimer dans un nouveau sommeil. Mais la fatigue n'y était plus, et son esprit bouillonnait déjà des réminisences de la veille.

Avec un long soupire, elle évoqua en silence le délicieux souper qu'elle avait partagé avec le Duc. De la bonne chaire et de l'excellente compagnie dont elle avait bénéficié, elle gardait un souvenir émerveillé.

Tout aussi féérique les moments que le Duc consacra, après le dîner, à lui faire visiter quelques pièces du château. A vrai dire, elle ne se souvenait pas bien des pièces, mais parfaitement du regard fier et emprunt de nostalgie du Duc.
La galanterie avec laquelle il l'avait traitée toute cette soirée lui avait donné des ailes!

Elle se leva en sautillant et chantonnant. D'un pas leste, elle parcourut la chambre jusqu'à la porte, vêtue d'une simple robe de nuit.
Dans un coin, elle apperçu sa robe d'hier, lavée et reprisée par les bons soins des gens du château.
Elle eût un sourire reconnaissant.

Elle entrebailla la porte et passa le nez dans le couloir. Personne?
Elle allait pouvoir faire sa toilette!

Le Duc était déjà surement parti depuis longtemps pour vâquer à ses devoirs.

C'est donc ainsi, vêtue d'une robe blanche, droite et légère fournie par les gens d'Iziledur, qu'Iryah entreprit de partir explorer le château à la recherche de la salle d'eau, ses vêtements sous le bras.


Anne_de_Bretagne a écrit:
Ca va, la Duchesse vous dérange pas trop?


IZI a écrit:


Voyons ma tante! ne vous ai je point présenté Iryah, hier soir en rentrant?

Iziledur afficha un large sourire en direction de la vieille femme qui était pour l'heure la seule famille qu'il posséda.

Il ne la voyait pas très souvent, car elle passait beaucoup de temps à la cours de Champagne ou du Roy. Mais il aimait à l'appeler encore Duchesse comme bien d'autres personnes de Bretagnes.
Il ne savait trop par quel afiliation il s'était retrouvé avec cette grand tante à la mode de Bretagne mais il gardait un profond respect pour cette femme de prestige.

Se tournant vers Iryah: "Avez vous bien dormi?"

Il se souvenait encore de la tête de l'intendant lorsque ils etaient arrivés tous les 2 à cheval. Puis le sourire complice que ce dernier avait affiché lorsqu'iryah avait fait une reverence à la duchesse Anne.
Elle s'etait montrée si charmante, sa douceur et sa gentillesse levant les doutes que pouvaient avoir quelques rares personnes du chateau.

Ils avaient passé une soirée plus qu'agréable finissant dans le grand salon au prés du Feu de bois. Il lui avait raconté une partie de sa jeunesse officielle, n'osant pas encore lui parlé des sombres recoins de son passé.

Pour l'heure, il revenait de son cour d'escrime, le front encore un peu ruisselant de l'effort. Mais il affichait un sourire de satisfaction qui aurait fait fondre la mauvaise humeur de n'importe qui.


Iryah a écrit:
Iryah sursauta et réprima le réflexe de retourner au pas de course dans sa chambre, noblesse ou non!

Mais elle resta la, un sourire figé aux lèvres, dans sa tenue de nuit, la robe sous le bras, et fit une courte révérence à la noble Tante du Duc, puis au Duc lui-même.


Euh... B-Bonjour. Très bien... et vous?
Je ne vous croyez pas déjà de retour parmi nous, Sire... euh.. Messire.

Elle était gênée, pas tant par sa tenue que par la présence simultanée de la douarière et du Duc, justement dans cette tenue...

Zut..


IZI a écrit:
Madame, une jeune fille de 5 ans sa cadette, accourut derière elle, le visage tout empourpré. Elle etait habillé d'une simple robe mais arboré sur son sein gauche une broche representant les armoiries du chateau.
Duchesse, messire duc...
Apres une reverence essoufflée, elle se tourna vers Iryah, vous ne devriez pas sortir dans cette tenue! Excusez moi j'etais partie vous chercher une coiffe.

Duchesse Anne, passa devant eux et poursuivi sa route dans le couloir menant à ses appartements.
Passez une bonne journee, Iryah, Duc. dit-elle sur ce ton legerement hautain qu'elle savait maitrisé comme courtisane.

Le jeune homme dégageant une méche collée à son front. Regarda celle avec qui il avait passé la soirée, sa robe légère laissé dévoilé un peu plus de ce qu'il avait entre aperçu au lac. Décidement... il se reprit, et se tourna vers une fenêtre en regardant au dehors, les mains croisées derière le dos.

Heureusement qu'il etait déjà rouge de l'effort. Nolwen pourras tu accompagner Dame iryah pour sa toilette... Je vous attendrai dans le petit salon, je dois y faire quelques papiers avant la table ronde.


Iryah a écrit:
Iryah poussa un soupire de soulagement en voyant arriver la dénommée Nolwen, et se détendit un peu.
Elle rosit d'embarras lorsqu'elle sentit le regard d'Iziledur, puis il se tourna soudainement. Quelle gêne! Elle aurait voulu se cacher dans un trou de souris.
Elle en profita pour observer le Duc : il était en tenue d'escrime, et l'effort avait marqué son corps et son habit. Rougissant de son impudeur et de sa curiosité, elle se retourna rapidement.


Merci, Iziledur.

Je vous rejoindrai dès que possible...

Elle partit à la suite de Nolwen sans demander son reste.
Iryah
IZI a écrit:
Le duc resta encore un moment a la fenetre observant en bas, la cour du chateau avec le vieux chene au milieu.
La batisse lorsque l'on venait de la route pouvait avoir l'air haustère. perchée sur ce petit promontoire. Le large mur d'enceinte etait de Granit rose massif, lui donnant un aspect robuste. mais à l'interieur, la pierre de bretagne cotoyait le bois et la pierre blanche.
La demeure comportait plusieurs pièces, largement suffisantes pour acceuillir plus de monde qu'il y en avait au chateau.
Une haute tour, qui avait ete jadis un observatoire selon certains, permettait de voir la mer et la baie de st brieuc. Elle etait la plus vieille construction du lieu. et certains murmuraient qu'on y entendait des bruits etranges la nuit...
La position surmontant une vallée encaissée, permettait aux jardins de s'étendre vers le fond sans la présence d'une douve. Là un jeu de palet etait installé et il arrivait que le duc y lance des compétitions avec le palefrenier ou l'intendant.

Il appréciait d'y être revenu. Sa demeure familiale avait brulé il y a fort longtemps. Ce n'est que par le jeu des filiations et des relations pres du Roy qu'il avait pu retrouvé quelques cousins et trace de son patrimoine.

Neanmoins, malgres l'acceuil et l'union des bretons, il se sentait parfois seul dans cette demeure. Les rires qu'ils entendaient alors qu'yriah et Nolwen partaient apportait quelque chose de plus à la froide demeure.

Et bien Izi, cesse de revassé, il y a encore bcp a faire aujourd'hui se dit-il.

Il partit d'un pas rapide vers le petit salon, pour y voir avec les quelques conseillers presents, les affaires courantes.


Iryah a écrit:
Nolwen était une jeune fille charmante. Iryah s'était immédiatement avec elle, et c'est en riant comme des petites filles qu'elles rejoignirent la salle d'eau

Là, Nolwen l'aida à se débarbouiller. Fraîche, Iryah se sentit tout de suite plus disposée à accepter la coiffe que Nolwen lui avait apporté. Non pas qu'elle soit fanna de ce couvre chef traditionnel, elle qui préférait tant laisser libres ses cheveux.
Mais si le Duc l'avait demandé, alors...

De retour dans la chambre d'Iryah, Nolwen lui présenta une robe d'excellente facture.


Qu'est-ce que c'est?
- C'est une de mes robes de cérémonies, Madame. Ca ne se fait pas de circuler la dedans dans le château, répondit Nolwen en désignant la robe élimée d'Iryah, qui ne put qu'acquiécer en grimaçant.

La robe était effectivement très belle et, pour comble de chance, lui allait parfaitement.
D'une couleur d'un brun clair, elle mettait en valeur à la fois son léger hâle et sa chevelure ébène. Le tout faisait comme un écrin à ses yeux bleus-verts rieurs.
Légèrement ceintrée à la taille par une ceinture de cuir nouée, le buste relevé, c'était une robe digne des cours d'un château.
Le col en rond de la robe ménageait sa pudeur tout en mettant en valeur ses épaules fines et sa longue gorge, dénudées.
Le tissus tombait droit sur ses jambes, sans fioritures mais avec élégance.
Une fois revêtie, Nolwen la guida jusqu'à une glace : Iryah s'observa, les yeux agrandis de plaisir.
A ce moment là, Nolwen vint se placer derrière elle pour lui poser la coiffe. C'était une coiffe sobre et relativement simple, d'où ses cheveux s'échappaient légèrement par endroit, comme s'ils se refusaient à coopérer.

Iryah n'en revenait pas... Etait-ce ainsi que s'habillaient les nobles?
Un soudain sentiment d'abattement la traversa : que devait penser le Duc lorsqu'il l'avait vue, si impertinente, dans ses frustes de pauvresse.
Puis son caractère repris le dessus et ses sourcils se froncèrent légèrement de détermination : et bien! aujourd'hui, elle était noble! Et il allait voir ce qu'il allait voir!

Avec un petit sourire satisfait, elle se dirigea vers la porte, bien décidée à fair ses preuves...
Elle s'arrêta soudain, sur le seuil, et se retourna d'un air hésitant.


Euh... Nolwen? Pouvez-vous me guider au petit salon?


IZI a écrit:
Merci messire...

L'homme s'inclina et ressortit. Encore un émissaire qui venait apporter une missive au duc de bretagne. Qu'etaient ils donc tous à croire qu'1 seul homme pouvait tout décider? Iziledur se leva de son siège... Il resta quelques instant à contempler la vallée qui s'etendait sous la demeure. Puis il prit la pipe sur son bureau et y mit un peu d'herbe a pipe.

Un gemissement à cote, lui indiqua qu'Arthur commençait à trouver le temps long sur le tapis de la pièce.

Il tira 2-3 bouffées et se rassit sur le siège. Iziledur venait de passer un moment à consulter des cartes de Bretagne et de france. Ils avaient aussi passé du temps à relire les requêtes des conseillers et à préparer des réponses pour la table ronde du WE.

Arthur redressa les oreilles, Iziledur ramena ses yeux vers la porte, juste avant qu'on y frappe 2 coups brefs.

Entrez!


Iryah a écrit:
Devant la porte, Nolwen pressa le pas pour devancer Iryah et frapper.

"Entrez!"

Nolwen jeta un coup d'oeil à son amie, laquelle inspira profondément comme pour une entrée en scène et lui sourit en acquièçant.

"Messire, Dame Iryah est venue vous rejoindre, comme vous l'aviez demandé.

La porte s'entrouvrit, mais seule Nolwen, dans l'encadrement de la porte, était visible.
Lentement, celle-ci s'écarta en poussant la porte et s'inclina doucement en faisant entrer Iryah.

Un sourire décidé sur ses lèvres, elle entra avec une lenteur étudiée et entama une profonde révérence, gracieuse et souple, sans quitter le Duc du regard, en quête d'une réaction.


IZI a écrit:
...
Damoiselle Iryah, je suis heureux de vous revoir
Le ton détaché en disant un peu trop sur l'impression qu'il venait d'avoir.

Iziledur savait que la jeune femme allait venir le voir. Sa compagnie etait des plus agréables, et ce qu'il avait pu prendre pour un badinage taquin entre eux, prenait une tournure qui le troublait.
Lorsqu'elle entra, il recut un choc en sa poitrine. La robe lui allait plus qu'à ravir. Elle lui scintrait sa finesse de taille en rehaussant encore la courbe de ses hanches et de sa poitrine. Ses long cheveux pris dans une fine coiffe, ressortaient en voluptes noires retombant sur ses epaules dénudées, et entouraient ses yeux clairs dirigés vers lui. L'ensemble porté par sa graçe de mouvement, lui donnait une fragilité rehaussant sa présence.

Soudain il réalisa qu'il avait peut-être croisé le fer avec la soie, et qu'il en était peut être déjà fini de ce qu'il avait été... Elle se tenait là devant lui rayonnante et silencieuse.
Je vous en prie, asseyez vous... votre tenu vous plait elle?
Permettez moi de vous dire que vous l'embellisez...


Iryah a écrit:
Iryah ne se laissa pas tromper par le ton du Duc : la femme savait reconnaître ce regard. Et c'est un sourire victorieux mais modeste qui lui répondit.

Iziledur, vous me flattez.
J'espérais juste être plus digne de votre prestance et de votre demeure, où vous m'avez fait l'honneur de m'inviter.
Il n'est que justice que je ne dépare pas de si merveilleux lieux et un hôte tel que vous.

Sur l'invitation du Duc, elle s'assit dans un léger froufroutement de robe, droite et digne, souriant avec mesure.
D'un regard, elle signifia à Nolwen toute sa gratitude avant que celle-ci ne se retire, puis elle se concentra sur ce qui l'entourait.
Elle nota les papiers et, un peu plus loin, Arthur allongé, la tête bien droite, à l'écoute.
En riant, elle tendit une main pour lui intimer de venir tout en parlant.


Ainsi, c'est votre lieu de travail?


IZI a écrit:
Effectivement oui.

Arthur fit une mimique de clown; hochant la tête de gauche a droite, avant de se lever pour aller voir celle qui lui faisait signe.

Vous semblez aussi à l'aise dans ce genre de tenu que dans le role d'une comtesse! dit -il soulignant ainsi qu'il avait remarqué les efforts qu'elle faisait.

Prenant une carafe d'eau, il lui servit un verre avant d'en boire un.
Il regardait toujours la jeune femme, voyant son regard se promener dans le salon.
Oui c'est un des lieu les plus silencieux du chateau. J'aime à y travailler lorsque je ne suis pas sous le vieux chêne que vous avez vu en bas.
S'approchant de la fenêtre: la vue y est des plus plongeante... Mais regardez ce temps nous n'allons peut-etre pas rester là? Que diriez vous de vous promenez dans le parc?
Sur ces paroles, il revint vers elle attendant sa réponse.


Iryah a écrit:
Iryah caressa doucement le chien qui venait de la rejoindre.
La suggestion du Duc lui plu visiblement car, après quelques secondes consacrée au chien qu'elle avait appelé, elle se leva et s'approcha discrètement du Duc, apparemment perdu dans la contemplation du parc.
Elle-même porta son regard dehors et rit.


Vous avez raison. Ce serait un bonheur de visiter ce petit coin de paradis au bras de son hôte.

Puis elle se tourna vers lui, toujours rayonnante. Visiblement, la timidité dûe au doute n'était plus de mise : femme jusqu'au bout des doigts, Iryah irradiait le bonheur et la séduction, comme si elle venait de fleurir.


IZI a écrit:
Iziledur plongea ses yeux dans ceux si proche de lui...

Il s'approcha de la porte rapidement et l'ouvrit attendant qu'Iryah s'avance. Aller, viens Arthur! on va se promener.

L'intendant, Yann, se trouvait derrière. Il s'inclina légérement.
Monseigneur a-t-il besoin de quelque chose? jetant un oeil à Iryah passant la porte.
Il se releva avec un sourire pour son Duc.

Faites nous préparer un poulet et quelques agréments nous dinerons dans le parc. J'ai besoin de quelques moments pour réflêchir. fut la reponse qu'il obtint. Il fit un signe de tête au duc, sans laisser paraitre d'emotions et partit.

Iziledur offrant son bras à la jeune femme, l'amena a travers les couloirs du chateau. Ils descendirent un vaste escalier de pierre, pour atteindre un petit hall où la lumière du soleil pénétrait par la porte ouverte.

Il firent le tour de l'édifice qui paraissait plus petit de l'exterieur.
Cette demeure n'est pas celle officielle du Duc. Elle est un leg que je possède. Mais j'aime à y rester, car je m'y sens à l'aise. Il est important de savoir où sont nos racines, que ce soit dans le coeur des gens ou dans son histoire...

Il passèrent un petit porche de Lierre Grimpant pour atteindre un chemin de Sable parcourait le parc. Là, quelques arbres donnaient de l'ombre. Au bout un petit mur, marqué le bord de la falaise en légère pente. Ils se dirigèrent vers un puit entouré d'un banc semicirculaire et d'un rosier.

Alors qu'ils marchaient. Iziledur dit quelque chose de surprenant.
Au final je vous connais si peu... Quelles etiaient vos intentions en venant ici?


Iryah a écrit:
Dès qu'elle entendit la dernière question d'Iziledur, toute sa joie s'évapora, et sa confiance en elle, si nouvellement acquise, se fêla.
Levant les yeux d'un air surpris, elle répondit.



Qu'est-ce à dire? J'ai répondu à votre invitation, messire, car il me plaît d'être en votre compagnie... Ne vous l'ai-je pas maintes fois fait savoir?
Quelles intentions me prêteriez-vous, sinon?

Elle était visiblement surprise de la tournure de la discussion, mal a l'aise.
Peut-être avait-elle été trop présomptueuse de croire que le Duc répondrait à ses sentiments sans obstacles... Peut-être ses efforts avaient-ils été vains.
Tout à coup, la futilité et la stupidité de son euphorie passée lui fit mal au coeur.
La peur l'envahit : aussi vite que l'avait envahi le bonheur, l'angoisse l'empoignait sans pitié.
Et s'il la rejetait, maintenant?


IZI a écrit:
Il posa sa main libre sur son bras, regardant en direction du valon.
Il sourit pensivement.
Vous m'apportez beaucoup damoiselle Iryah. Et j'aime à voir en vous des splendeurs qui n'appartiennent que trop souvent au passé. Nous vivons une période où la noblesse se mesure à l'influence et où la grandeur d'un homme ne fait pas le poids face à l'ambition de ses ennemis.

Arrivé pres du rosier, le jeune homme, soudain un regard nostalgique, toucha un bouton de fleur délicatement.
La nature reprend son cycle...
Je ne sais trop Yriah. Vous dire que votre compagnie ne met pas agréable serait faire offence à ce qui fait votre charme... mais c'est encore une autre facette de vous que je découvre aujourd'hui. J'aurais voulu en savoir plus...sur vous...est ce un mal?


Il se tourna vers elle, affrontant à nouveau le pique en sa poitrine, alors qu'il lisait maintenant une lueur de crainte dans ce regard clair:
Ne repondez pas, je me montre bien présomptueux de vous questionner de la sorte.


Iryah a écrit:
Le soulagement d'Iryah fut tel qu'elle laissa échapper un bref soupire.
Elle s'approcha d'un rosier à proximité et caressa les pétales délicats d'une des fleurs pourpres.


Messire... Iziledur... Vous avez tous les droits de connaître la personne que vous avez si galamment accueilli chez vous et généreusement traité.
Mais plus que cela, votre question comble un de mes voeux les plus chers.

Demandez-moi ce que vous voulez savoir, Iziledur. Je vous dirai ce que je pourrais en toute honnèteté. Comme vous-même avez eu la bonté de le faire hier soir, près du feu.

Elle déclara ce discours les yeux fermés, penchée sur la rose pour en sentir le parfum.


nathan a écrit:
Dame Nathan qui rentrait chez elle se trouva nez à nez avec 3 personnages, c'est que vu qu'elle venait de trébucher malencontreusement sur DucRochebond et Mariemagnès tendrement enclacés dans un bosquet, elle se demanda si décidément, ce soir elle allait finir par faire une rencontre agréable.

Elle reconnu la voix un peu 'restons RP' de la Duchesse Anne, celle très mélodieuse de son Duc et une autre plus fluette d'une jeune fille.

Bonsoir, énonça t-elle de sa douce voix


IZI a écrit:
C'est que je ne sais pas par quoi commencer! dit-il, en riant.

iziledur s'assit sur le banc. Pris quelques minutes de reflexions avant de demander: Vous avez donc fait des voeux? Vous etes jeune, que desirez vous?

Il sentait qu'il avait peut-etre été trop curieux, blessant peut-etre, lorsqu'il l'a vit a nouveau frissonner.
Adoucissant la voix, il poursuivi Si je peux vous aider en quoi que ce soit faites le moi savoir...


nathan a écrit:
heu... c'est que vous me prenez au dépourvu, répondit Dame Nathan ne sachant pas si le Duc lui parlaitr à elle ou à la jeunette.


Iryah a écrit:
Iryah leva la tête et rouvrit les yeux d'un coup, interpellée par la voix d'une nouvelle arrivante.
Surprise, elle sourit au fur et a mesure que s'avançait la Dame... Dame Nathan, une dame qu'elle admirait et respectait depuis son arrivée.

Elle s'avança un peu vers elle avant de s'incliner.

La Dame venait d'arriver juste à l'annonce des questions du Duc, et la jeune femme était rose, tant par la succession d'émotions qui s'étaient succédée jusqu'alors que par l'interruption de la Dame... Qu'allait-elle penser?

Elle était maintenant à hauteur du Duc et lui lança un regard interrogateur avant de s'adresser à Dame Nathan.


Bonsoir ma Dame... voila une bien belle journée, n'est-ce pas?

Puis elle se tut pour ne pas usurper le rôle d'hôte à Iziledur, debout à ses côtés.
Rester ainsi lui semblait naturel, à hauteur du Duc, face à Nathan.
Iryah
IZI a écrit:
Dame Nathan, vous me voyez agreablement surpris de vous voir ici.
Vous veniez me rendre une visite en ma demeure comme c'est aimable a vous.


Iziledur, souriant, se leva pour faire le baise main a sa nouvelle invitee.
Nous attendions le repas que nous prendrons dans ce petit parc... Voulez vous vous joindre a nous? Et sieur Bubul! Que me vaut votre visite?

Le jeune Duc prit un air amusé. Ces 2 visites étaient soudaines, et il se demandait comment l'intendant avait pu ne pas y prendre garde. mais peu lui important, ces gens etaient des plus sympathique.


nathan a écrit:
ce serait avec grand plaisir car je n'ai pas encore pris mon repas, mon Duc, mais je ne voudrais pas géner Dame Iryah repondit Dame Nathan avec un sourire malicieux


Iryah a écrit:
Iryah retint un soupire devant l'invitation d'Iziledur mais ne put faire autrement qu'accepter avec élégance la situation et accueilli Bubul d'un sourire gracieux.

Vous ne nous dérangez point, ma Dame! Si vous avez réussi à accéder jusque dans les cours intérieures du château, vous méritez bien une petite collation!

Cependant, elle se place près du duc et chuchota pour ses seules oreilles.

Sans vouloir abuser de votre hospitalité, laissez moi encore un peu de temps et je répondrais à vos... questions...dans la mesure du possible.
Vous avez le droit de savoir.

Puis elle se redressa discrètement et se plaça légèrement en retrait du Duc, comme sous sa protection.


nathan a écrit:
c'est à dire que j'emprunte souvent ce racourci pour rentrer chez moi. Il suffit de passer derrière la haie d'hortensias ensuite, il y a une brèche dans le muret qui est là depuis tout temps.
De plus il n'y a jamais personne dans ce coin là, à part arthur qui me connait bien, et j'ai toujours aimé la sérénité de ce parc à la nuit tombante.


IZI a écrit:
Iziledur partit a rire. Son regard allant d'une femme a l'autre, il realisa combien la situation etait comique.

Allons allons! je suis encore maitre dans ma demeure Dame Nathan!

Se retournant pour voir Iryah, il fit un élégant signe de la main en souriant pour lui faire signe d'avancer. Si personne n'y voit d'objection, nous allons donc sur l'herbe, nous y serons mieux pour manger.

Il commença à marcher et avoua à haute voix.
Cette étrange, moi qui trouvait le chateau quelque peu desert il sourit d'un air malicieux a Iryah votre présence ici attire d'un seul coup d'illustres bretons puis Dame Nathan ce qui n'est pas pour me deplaire...


Iryah a écrit:
La dernière remarque du Duc fit froncer les sourcils d'Iryah mais elle ne releva pas. Machoire serrée sur un sourire de façade, elle se prêta au jeu et suivit les gestes galants du duc pour s'avancer à la rencontre de la Dame Nathan et s'installer pour le pic-nique.

Elle ne put s'empècher de répondre cependant, d'une voix légèrement ironique.



Croyez-bien, Sire, que si j'attire pour vous de la compagnie, ce n'est pas volontaire.
Mais je vous accorde qu'il est agréable de voir ce lieu plein de vie.

Sur quoi, elle sourit à son tour à Bubul et l'invita à s'installer, car il était muet depuis un petit moment.


IZI a écrit:
Il rit a nouveau.

dites plutot que c la vue sur la vallée en contre bas qui vous plait! realisant alors ce qu'il vient de dire.
vous voulez dire que vous rentrez souvent ici? Cela fait un drole de détour... j'eviterai a l'avenir de me laisser aller a dormir ici.conclut-il dans un divin sourire.


nathan a écrit:
Dame Nathan éclata de son rire cristallin et répondit à Iryah merci, c'est toujours agréable a entendre et tellement bien envoyé :wink:


bubul_2 a écrit:
Bubul qui n'avait pas oublié de manger à cause de son service a Rohan accepta.
Ce sera avec plaisir car je meur de faim.


Iryah a écrit:
Le sourire eu une fêlure sur les lèvres d'Iryah.
Il savait... Il savait ce qu'il faisait.
Il ne pouvait pas ignorer qu'il piétinait pied à pied les douces certitudes qu'Iryah s'était bâties pour pouvoir l'affronter sur son terrain. Il ne pouvait pas l'ignorer...

Sa voix se fit mordante, sous un couvert de taquinerie. Avec un petit rire, elle poursuivit.


Comment, voulez-vous dire que vous ne soupçoniez pas ce qui se passait chez vous?
Et dire que, si j'en avais la malice, j'aurai pu venir vous rendre visite sans vous avoir tant dérangé... Mais il semble que le tour soit éventé.

Elle adressa à Dame Nathan un sourire plus douloureux qu'avenant. Pourtant, rien dans son expression ne se modifia.
Elle sourit également à Bubul, dans l'espoir de détourner ses pensées.


bubul_2 a écrit:
Ce filet mignon est excellent.

Bubul qui avait l'impression de casser l'ambiance se replongea dans son assiette.


nathan a écrit:
hé bien non, Mon Duc, détrompez vous, ce n'est pas un détour.

Lorsque je quitte mon échoppe qui se trouve bien au village d'où on aperçoit le château, avant de rentrer chez moi, je suis le chemin qui longe le bois aux fées et ensuite je coupe à travers champs, par votre parc et de l'autre côté se trouvent mes champs


c'est dingue, il a oublié où sont disposées mes terres, il doit être troublé à moins qu'il soit souffrant, quoique se rappela Dame Nathan, la Duchesse Anne a toujours eu le don de le mettre dans tous ses états


IZI a écrit:
Vous vous méprenez Iryah dit-il en plongeant dans ses yeux assombris, en signe de franchise.

Il prit une part de poulet avant que bubul ne s'en occcupe.
Le jeune duc se leva, pour caresser son chien couché à quelque pas.

Les aller et venus sont fréquentes ici. J'en suis bien conscient. Mais je ne savais pas que le petit parc derrière mon chateau etait aussi apprécié de d'autres qu'il l'est de moi.

Il finit sa part de poulet avant de laisser l'os au bon soin d'Arthur.

Il revint s'assoir à coté d'Iryah.
Si vous ne le saviez pas encore, je ne suis pas inhospitalié, mais vous serez toujours accueilli comme il se doit tant qu'il vous plaira de venir me voir.

Puis en signe de detente, il proposa: Voulez vous faire une partie de palets? Il se sentait gené de la tournure de la scene et se promit de veiller à ce qu'il disait parfois sans intentions.


nathan a écrit:
Dame Nathan, observa le regard de Bubul_2 qui suivait l'os lancé par Iziledur, c'est qu'il avait vraiment l'air affamé le lieutenant de police à force de courir partout


bubul_2 a écrit:
Quand Iziledur prit le poulet, Bubul fit de grand yeux et se jeta sur le dernier saucisson.
Iryah
Iryah a écrit:
Le sourire d'Iryah s'assouplit et elle baissa les yeux, honteuse de son comportement.
Elle sourit ensuite à Dame Nathan, l'air contrite, comme pour s'excuser et la prendre à témoin de sa rédition aux arguments du Duc.

Puis elle tourna son sourire vers le Duc.


Volontiers, Sire. Mais il faudra que vous me montriez comment faire, je n'ai jamais été douée...


Telles furent ses paroles d'excuses.


bubul_2 a écrit:
Au bout d'un moment il restai une tarte aux pommes dont Nathan Bubul raffolait. Ils se regardèrent droit dans les yeux et tout les valets du chateua partir en courant car ça allait se battre.


nathan a écrit:
Dame Nathan se rapprocha discrètement d'Iryah afin d'éviter els éclaboussures de tarte, elle n'avait pas oublié la maladresse de son lieutenant dans son magasin au cours de l'après midi et en profita pour la rassurer, notre bon Iziledur va nous répéter à tous les règles car nous ne jouons que très rarement à ce jeu


Iryah a écrit:
Iryah partit d'un rire complice tout en savourant doucement sa part de tarte, du bout des lèvres et de la cuillère. Ce fut la seule chose qu'elle mangea, d'ailleurs, mais elle ne se laissa pas effrayer par le fauve qu'était devenu Bubul.


bubul_2 a écrit:
Bubul essaya d'envoyer une tarte a la creme sur Nathan mais elle l'évita et elle alla directement dans la tête du Duc.
Bubul partit en s'excusant car il faisait tard.


Iryah a écrit:
Iryah fut estomaquée... Puis elle éclata d'un rire aussi inextinguible que léger.

Oh Seigneur! Izi!...


nathan a écrit:
Dame Nathan sorti de son panier, un morceau de tissu et le tendit au Duc afin qu'il puisse enlever les restes de tartes parsemées ci et là. Elle était rouge de confusion, mais sa nature taquine transparaissait dans son regard.


IZI a écrit:
Arthur! Vient mon Chien...
Iziledur fulminait... mais la langue de son chien vint rapidement a bout de morceaux de tartes.

Prenant le tissu de dame nathan, il constata que bubul avait déjà disparu et partit à rire.

Garder votre tissu dame nathan, j'ai plus simple et plus expeditif.

Il s'approcha du puit a quelques pas de là. Il remonta un seau et enleva ensuite sa chemise. D'un mouvement rapide il s'aspergea le visage pour enlever les miettes qui avaient échappés à l'attention du labrador.

Il reprit sa chemise l'épousseta un peu, et revint s'assoir en la remettant.
Je crois que la partie de palet est remise a plus tard, nous ne sommes que 3... Ses cheveux humides, cascadant vers son cou, lui donnait un air de sauvage.


nathan a écrit:
Heu... bien évidemment, d'ailleurs je pense que je vais vous laisser afin que vous puissiez aller vous changer, vous risquez d'attraper froid si vous restez ainsi, l'humidité tombe vite le soir en Bretagne répondit Dame Nathan sans baisser le regard vers le buste découvert du Duc (hou la menteuse)


Iryah a écrit:
Iryah ne put détacher son regard du spectacle...Le regard empli d'un intense sentiment qu'elle ne voulait pas nommer, elle le fixa, muette...
Un long frisson lui parcourut l'échine, tandis qu'il revenait déjà, dans sa chemise humide.

Les rôles étaient inversés... Oh qu'elle regrettait la présence de Dame Nathan!

Se mordant les lèvres, elle ne put se résoudre à détourner les yeux comme la pudeur l'aurait voulu


nathan a écrit:
Dame Nathan rendit ses hommages au bel homme qu'était son Duc, salua la jolie Iryah et s'en alla doucement vers sa maison en pensant que la jeune demoiselle n'avait décidément pas froid aux yeux


IZI a écrit:
Devant la réaction des autres, Iziledur partit d'un rire franc.

Dame nathan, vous oubliez que recemment j'ai encore dormi à la belle étoile! Je suis habitué au nuit sans chaleur...depuis bien des aventures

Il enleva negligement un derniere miette sur sa chemise, et l'avala.

Dommage, elle avait l'air bonne. il prit un air plus sérieux. Je n'aime pas gaspiller de la nature, là où dans nos terres, des pauvres gents, réclament un simple pain... Mais la chose est faite.

Des gouttes perlaient sur son front et dans ses cheveux. A la lueur de la lune, elles scintillaient.
Il s'allongea sur le dos en machonnant un brin d'herbe. Arthur vint se coucher à ses cotes.
Le calme est revenu brusquement..., lanca t-il, ne sachant trop pourquoi ses 2 convives gardaient le silence.


Iryah a écrit:
Elle répondit d'une voix blanche à cause du contrôle qu'elle dû excercer sur elle-même pour pouvoir parler.

Vous ne devriez pas faire cela en présence de Dames, vous savez... c'est...
et bien c'est...

Elle rougit et baissa brusquement le regard.
C'est alors qu'elle se rendit compte qu'elle était la seule Dame restante.
Cela ne fit qu'accroître sa gêne. Le Duc ne semblait pas se rendre compte du trouble qu'il avait provoqué en elle... Pas plus qu'elle-même ne comprenait ce qui lui prenait. Après tout, si cela semblait naturel au Duc, c'est que cela devait l'être...

Et puis, elle avait déjà vu beaucoup de paysans torse nu bêcher la terre. Et puis, à 21 ans, elle n'était plus l'innocente jeune fille qui avait affronté la vie seule et découvert le monde... et la méchanceté humaine.

Un souvenir vint lui arracher un bref hoquet : elle ne pensait pas que la douleur fut encore là si longtemps après...

Mais la proximité du Duc la fit revenir à de plus aimables pensées.

Vraiment, quelle inconscience! Et devant Dame Nathan en plus! Et elle qui se comportait comme une gourgandine.

Elle détourna résolument la tête.


... c'est extrêmement gênant...
Dame Nathan a raison, vous savez... Vous allez prendre froid, comme j'aurai pu prendre froid au lac...

Elle sut immédiatement qu'elle n'aurait pas du dire ca. Se mordant les lèvres, elle se tut résolument, le regard fixé sur un brin d'herbe.


Knightingale a écrit:
Il faut vraiment que la Duchesse ait été irritée pour se fendre d'une telle crûdité dans ses paroles...

En même temps, vous la faites passer pour une femme mûre allant ineffablement vers la "blette-attitude" alors qu'elle a à peine la trentaine... c'est frustrant pour elle

Cela risque de me nuire aussi: l'on va croire que je me fais vieux pour avoir de l'inclination pour des femmes mûres. Non, le Vicomte d'Auxerre est jeune, dans la fleur de l'âge, et c'est dans la primeur de cette fleur qu'il a épousé la magnifique Fearofdaisies, qui, si elle doit doit accepter les relations illégitimes de son époux, lesquelles relations lui permettent d'assurer une autorité sans faille et d'accrocher le respect des autres, n'en reste pas moins la femme qu'il a choisie devant Dieu, et la femme qu'il aime au-dessus de toute autre.


IZI a écrit:
Le jeune homme encore allongé dans l'herbe recoit cette missive apportait prestement par nolwen. Aprés quelques secondes, il part à rire.

"Nolwen peux tu m'amener un parchemin et une plume."

Messire knightingale,

Je suis parfaitement au courant de la jeunesse de ma tante. Il ne faut pas qu'elle voit de l'irrespect dans des propos qui courent. Si on la nomme encore Duchesse, c'est aussi pour ma part, une marque de respect.
Vous etes au meilleur de votre forme, j'en suis fort aise, et apparemment le moindre. Si vous ne voulez entacher votre reputation, n'en faites pas courir le bruit.
La duchesse n'a jamais eu la reputation de laisser les années s'abattrent sur son charme, et j'espère pour ma part, vieillir aussi bien qu'elle.
Quand aux relations qu'elle peut entretenir en dehors de Bretagne et de ce chateau, cela ne me regarde en rien. De la même manière, j'appriecerai que vous en fassiez de même.

Sachez que le Duc de bretagne, de quelques ans votre cadet, espère que vous apprécierez cet autre présent de la Bretagne.


Il termine sa phrase par un petit rire amusé et se tourne vers la jeune nolwen.
"Envoi donc cela a notre vicomte avec une bouteille de chouchen pour qu'il ait un autre gout de notre culture."

Apres que la jeune fille soit partie, il se tourne vers Iryah:
"Vous ne dites plus rien? Serait ce.... elle dort" sa phrase se terminant en une esquisse de sourire.

Se levant, il vit Arthur ronflantsous le banc de pierre. Il prit délicatement la jeune femme et avanca vers une porte du chateau ouverte sur le parc.
Rentrant dans la cuisine, il vit la jeune nolwen en compagnie de son père.
"Nolwen pouvez-vous preparer le lit de cette damoiselle avant que j'y arrive?"
Saluant de la tête le père Erwan, il monta lentement l'escalier afin de ne pas la reveiller. Arrivé dans la chambre où le lit avait été préparé, il déposa Yriah et resta quelques secondes à la contempler. Se tournant vers Nolwen il murmura : "je vous laisse, faites en sorte qu'elle dorme bien."

Il alla lui même se coucher pour constater qu'un labrador l'attendait, comme s'il n'avait jamais quitté cette pièce. Soufflant la bougie, il se glissa sous les épaisses couches de tissus, eut un petit rire en repensant à cette soirée, et s'endormit souriant dans son sommeil.


bubul_2 a écrit:
Le lendemain Bubul revint car il n'avait pas déjeuner. Il vit qu'on avait pas encore débarrassé la table. Il fit un grand sourire et prit toute la charcuterie qui était sur la table. Mais Arthur avait eu la même idée et commença à courir apres Bubul.


Iryah a écrit:
Ca n'allait pas.
Elle avait beau se triturer la mémoire, ca ne lui revenait pas : comment était-elle arrivée dans ce lit?

Aucun souvenir...
Elle se souvenait brièvement du Duc... et du gâteau...
Rougissante, elle se souvint qu'il avait reçu une missive et... trou noir.

Bon.
C'était mauvais. Très mauvais.

Avec un grognement mécontent, elle se leva, vivement, et courru dans le couloir. Elle fit bien attention à ne croiser personne jusqu'à la salle d'eau, y fit sa toilette, et revint dans la chambre qui était la sienne pour son séjour.
Son séjour... combien de temps le rêve allait-il durer? Le rêve ou le cauchemar... Elle n'avait pas encore bien décidé.

Elle hésita, entre la robe de la veille et la sienne. Peut-être ne devrait-elle pas s'imposer plus longtemps. Elle tendit la main vers ses frustes, puis hésita.

Elle avait promis. Elle devait aller le trouver et répondre à ses questions.

Avec un soupire, elle se redirigea vers la porte et fit appeler Nolwen. Peut-être aurait-elle une idée pour la vêtir sans qu'elle n'ai à remettre la même robe.
Aujourd'hui devait être un jour de sobriété... Elle avait tant de faux pas à rattraper, la tâche lui parût soudain impossible, et sa cause perdue.

C'est donc pleine de lassitude qu'elle attendit la venue de Nolwen.
Iryah
IZI a écrit:
"Arthur... nonnn... maudit soit ce chien "Voici les quelques mots qu'il grommela alors qu'une langue rapeuse le tirait de sa reverie.

La machoire dans le postérieur, expression qu'il avait fini par accepter comme recevable pour ce genre de réveil, Iziledur prit la direction des latrines, non sans avoir pris une pélerine pour se couvrir.

Apres ablutions, décontractions et quelques affaires du réveil, il sentit son énergie revenir. La fraicheur de l'eau l'avait revigoré, et il laissa ses cheveux humides comme c'était maintenant l'habitude. Se passant une main sur le visage, il se dit qu'il faudrait qu'il pense à améliorer sa mise.

Reprenant prestement le pas vers sa chambre, il passa devant celle d'yriah. Sans s'en rendre compte il ralentit le pas, et ce fut presque naturellement qu'il approcha son oreille, pour entendre si elle etait réveillée.


Iryah a écrit:
Les jeunes fillent papotaient avec animation, la joie de vivre de Nolwen ayant rendu le sourire et l'entrain à Iryah.

Entre deux éclats de rire, Nolwen racontait à Iryah sa vie au château et celle du Duc, dans les limites de ses connaissances.
En retour, Iryah lui parla sans détour de son attirance, de ses voeux, et un peu de son sombre passé...
Elle évoqua à peine la mort de ses parents et s'arrêta aussitôt. Visiblement, un secret lourd se cachait derrière ce silence, car elle se tourna vers la fenêtre, songeuse.

Nolwen détourna la conversation, et les rires revinrent lorsqu'elles durent choisir la mise de la jeune femme, toujours en robe de nuit.


"Attendez, je vais aller chercher un ruban. Ca ira parfaitement dans vos cheveux... surtout avec cette robe!"

Sur ce, la porte s'ouvrit brusquement...


IZI a écrit:
...

"Nolwen! Damoiselle Iryah, Veuillez m'excuser... je passai et... je voulais savoir si vous etiez reveillée"

Encore sous le coup de la surprise, le jeune homme, torse nu se tenait dans l'encadrure de la porte.
il laissa son regard descendre le long de la tenu que portait Iryah. Réalisant soudain son attitude, il prit un air sérieux, se gratta le fond de la gorge.

Monseigneur. dit Nolwen en s'eclipsant dans une breve reverence.

... je vous dérange excusez moi. Décidement, je me devergonde... il se reprit et se retourna vers le couloir avant de dire: "Iryah, déjeunerez vous avec moi ce matin?"


Iryah a écrit:
Iryah croisa les bras sur sa poitrine, en réflexe à la nudité du torse du Duc, qu'elle observa quelques secondes avant de remonter pour croiser son regard.

Pâle, ses idées se bousculaient dans sa tête : il savait, il avait tout entendu! Elle était fichue...

Elle répondit néanmoins.


Oui, oui biensûr, Iziledur...

Rêve ou cauchemar? Surement le second à cet instant...


IZI a écrit:
Fort bien!... J'en suis ravi.dit il d'un voix calme mais joyeuse.
Nous avons encore quelques moments au moins à partager.

Il referma avec pudeur la porte derrière lui et retourna vers sa chambre. Il repensait à cette scène dans sa tête. Pourquoi etait il donc allé vers cette porte? pourquoi s'etait elle ouverte à ce moment? Et Iryah, dans cette tenu... ses jambes...
...Monseigneur... c'etait l'intendant accompagné de Nolwen.

Oui? dit-il sortant de ses pensées.
-Dois je faire préparer les déjeuners?
Le vieux malin... il s'interessait... etait ce donc aussi voyant? n'y avait il donc aucune feinte? Il surprit le regard de nolwen et la regarda droit dans les yeux. La jeune fille eut un hoquet de surprise et partit prestement vers la chambre.
Il se tourna vers l'intendant, en souriant, il le connaissait bien maintenant, et avait su apprécier la discretion et le bon sens de cet homme.
Maitre Korwin, me voilà bien troublé en ce beau matin... Est ce si flagrant que déjà tout le chateau est plus au courant que moi?
- Mon maitre, vous me connaissez je n'irai pas par quatre chemins. oui da!
-...
- Pourquoi en êtres géné? n'est elle pas de charmante compagnie?
- Hmm, voyez vous je me demande si...
- ...Laissez le temps agir mon bon seigneur, comme le temps fait germer la plante, il aide parfois d'autres graines à croitre... Le terreau semble deja fertile non?
Les 2 hommes se regardèrent et partirent dans un rire.

Le jeune homme entra dans sa chambre aprés avoir remercié son intendant. Il prit sa tenu posée sur le lit et se prépara avant le repas.


Iryah a écrit:
Des robes que lui avaient apporté Nolwen, elle choisit une robe droite d'un blanc écru.
Le col, rectangulaire cette fois, couvrait ses épaules, mais dévoilait un peu plus sa gorge, sans indécence.

Dans cette robe, Iryah évoquait une douceur virginale, une pureté à laquelle elle aspirait.
Elle pris la même ceinture que la veille et en ceintra sa taille : le brun du cuir sur le blanc accentuait la douceur de sa silouhette.

Satisfaite du résultat, elle noua ses cheveux en une demi-queue, retenue par un long ruban de la même couleur que la robe.
Pendant sa vêture, elle avait eu le temps de mettre un peu de clareté dans son esprit : si le duc savait, tant mieux, elle n'aurait plus rien à lui révéler. Sinon, elle avait peut-être encore des chances de sauver la face.

C'est ainsi qu'elle rejoignit le Duc pour le petit déjeuner.

En passant, elle croisa le sourire complice de Nolwen et le regard amusé de l'intendant.
Rosissante, elle se demanda dans quelle mesure elle pouvait encore compter rester discrète puis soupira en se disant que la question n'avait plus de sens ni d'intérêt.

Sur les indications de ces deux personnes, elle parvint jusqu'au duc, souriante et résignée.


IZI a écrit:
Lorsqu'elle entra dans la salle de banquet, Iziledur s'etait préparé à la voir.
Néanmoins, il ne put empêcher un sourire de naitre sur son visage.
Il portait une chemise bouffante blanche, fermée par un lacet de meme couleur. Il avait mis des braies noires. Ses cheveux coiffés retombait dans le bas de sa nuque.

Il se leva, alors qu'un serviteur proposait un siège à l'apparition qui venait d'entrer. Elle etait rayonnante, sa robe blanche lui allait aussi bien que celle de la veille.

Vous etes superbe, je remercie encore le destin de m'avoir offert l'opportunité de rencontrer l'incarnation d'un ange.

Il fit un signe au serviteur qui se retira discretement.

Prenant son verre il vint se placer à coté d'elle, jugeant que la table etait trop longue.

Avez vous bien dormi? dit il dans un sourire plein de charme.


Iryah a écrit:
Le Duc était la distinction et la décontration mêmes. Dans ses yeux, une petite lueur d'admiration brilla furtivement.
Souriante, Iryah ne sut trop comment réagir, et décida d'y aller à l'instinct.


Oui, très bien! Quoique je ne me souviens plus comment j'y suis parvenue...
J'espère ne pas vous avoir faussé compagnie de façon trop incongrue!

Elle rit doucement et continua en s'asseyant un peu plus confortablement, afin de profiter pleinement de leur entretien.

D'autant que vous m'aviez posé quelques questions et que je n'ai pas eu le temps d'y répondre...

Elle eut un petit raclement de gorge et continua, les souvenirs de la veille venant lui recolorer les joues tandis que son sourire se faisait à la fois timide et séduit.

Mais ma mémoire défaille... Pourriez-vous me les reposer? Je ne crois pas avoir vu d'inconvénient à y répondre hier, je pense donc pouvoir y répondre en toute franchise.

A moins, bien entendu, que vous n'ayez déjà les réponses à vos questions...

Elle avait dit la dernière phrase d'une voix légèrement plus faible, comme hésitante.
Iryah
IZI a écrit:
Il ne donna pas d'explications sur l'assoupissement de la veille.

"Je ne sais pas, justement. votre comportement parfois peut m'apporter des reponses mais je crains que mon jugement soit infondé..."

Il but un verre d'eau, ces yeux tombant par inadvertance sur le buste de sa convive. Mon dieu, que fais je donc là... il se reprit. Leur isolement faisait resurgir ce trouble en lui. Il savait pour l'avoir déjà connu ce que c'était, mais il refusait de se laisser aller, pas maintenant, pas encore... il savait peu de choses en faites sur celle qui le regardait pourtant si intensément.

Je voulais vous connaitre un peu plus, comprendre vos désirs, peut-être vous aider en quoi que je pu? J'apprécie de vous avoir rencontré, et si vous ne vous en êtes pas aperçu, j'aime à aider ceux qui me sont chères... vous semblez parfois si troublée, fachée même envers moi, aurai je quelques torts?


Iryah a écrit:
Aider ceux qui lui sont chers...
Iryah sentit une bouffée de joie sauvage la saisir, et cela lui donna le courage d'affronter les questions... et les réponses qu'elle allait devoir fournir au Duc.

Ne l'ayant pas quitté des yeux, elle avait suivi l'évolution de son regard et un petit sourire mutin avait aussitôt traversé son visage.

Qu'il eut conscience des troubles qu'il avait créé en elle la rassurait et l'effrayait à la fois : était-il attentif ou était-elle transparente?

Le temps des réponses était venu, cependant.
Inspirant doucement, elle perdit son doux sourire pour prendre un visage sérieux : sa figure, d'habitude ouverte et souriante, vive et colorée, était maintenant d'un sérieux que le Duc n'aurait peut-être pas envisagé chez elle.
C'est donc avec calme qu'elle répondit d'une voix grave.


Vous ne me connaissez pas, c'est vrai. Laissez-moi faire les présentations.
Je suis Iryah, cela vous le savez. J'ai été élevée par un couple de Dieppois paisibles et humbles. Mais vous savez peut-être l'histoire des troubles qui ont fait trembler cette ville n'est-ce pas?

Mes parents n'ont jamais eu la moindre envie de se lancer dans ce débat politique qui opposait l'Artois à la Normandie, car ils n'était que Dieppois de coeur... J'ai été élevée en croyant que je l'étais aussi.
Mais c'est faux.

Elle se tut un instant et pinça les lèvres avant de continuer.

Ma vraie mère était bretonne. Mon père... mon père était Normand. Je ne suis pas le fruit de l'amour, mais de la guerre. C'est pour cela que ma mère m'abandonna à Dieppe, pour ne pas supporter l'horreur que j'étais.

La voix blanche de la jeune femme illustrait plus qu'assez la douleur.

Je ne vous dis pas cela pour que vous me preniez en pitié, mais pour que vous ayez conscience que je n'ai jamais été une menace pour vous ou pour le Duché.

Je suis revenue ici pour connaître mon vrai peuple, mon pays... Pour fuire la Normandie, qui m'était devenue horriblement hostile.

Elle ferma les yeux et il eut le sentiment qu'elle cachait quelque chose.

Et... c'est là que j'ai eu le coup de foudre.
Je suis tombée amoureuse de ce pays...

Elle baissa les yeux, pudique mais courageuse.

...et de son Duc.

Elle inspirant, ne laissant pas au Duc le temps de l'interrompre, de crainte de ne pouvoir finir a temps.Sa voix n'était plus qu'un murmure, et elle ne pouvait se résoudre à lever les yeux.

Encore une fois, je ne vous dit cela que pour vous prouver la sincérité de mes intentions et... la raison de mon comportement.

Je... j'espère que vous avez la réponse à toutes vos questions.


IZI a écrit:
"Ma chère..."

Iziledur prit la main tremblante devant lui, avec autant de douceur que sa confession l'avait ému.
D'un seul coup, il comprenait ces ecarts d'emotions, ces vérités à demi voilées, la charmante effronterie qu'elle avait prise au chateau.

Il resta là à la fixer, ne voulant rompre le contact avec sa peau. Il lui tenait la main prisonnière dans les siennes. Un sourire perdu dans la clarté des grands yeux qui le fixaient.

"Il a du vous en falloir du courage pour vivre avec ce poids... il a du vous en falloir bien plus pour oser me l'avouer"

Il sourit comme pour la rassurer. Il n'osait aller plus loin que cette main, ne plus resister à son appel. Le jeune noble préféra parler en ne quittant pas ce qu'il avait déjà d'elle.

"Je ne serai pas toujours Duc, mes ennemis sont nombreux... Vous aimez un Duc et vous m'avez parlé si souvent de l'homme... Je vous avais fait une promesse et je la réitère. Restez peut-etre au chateau si vous le désirez?"

Se ravisant, et comme à lui même "Non cela n'est pas convenable... Je ne sais quoi vous dire... "

Ne suis je donc qu'un enfant, pour bredouiller de la sorte en sa présence? Mais que fais tu donc jeune celte! où est ton éternelle assurance?
Tant de questions se bousculaient dans sa tête.
Le regard qu'elle avait porté sur lui quelques instants auparavant, avait renforcé sa conviction qu'elle serait une grande Dame. Qu'en elle coulait la fierté et la noblesse de nos ancêtres. Elle pouvait bien être vétue de Haillons, il émanait d'elle, une prestance qui aurait fait palir bien des courtisanes.
Mais, n'etait ce pas trop? alors que la bretagne s'ouvrait à son véritable statut? Que l'ordre d'hermine, enfin fondé, avait besoin de toutes les attentions?
Il soupira intérieurement et soudain réalisa.

Iziledur dans une voix calme et caressante, demanda:

Pourriez vous me donner le temps? celui de voir votre confiance, recevoir en retour?"

Il sourit sachant déjà que sa question etait inutile, et que quelque part, un ange riait aux éclats.


Iryah a écrit:
Iryah avait l'impression d'évoluer dans du coton.
Ca y est, elle avait avoué : maintenant, la honte ou le bonheur ne pourrait plus l'épargner. Quoiqu'il en soit, elle venait de remettre sa vie et sa réputation entre les mains du Duc.

Lesquelles mains venaient de prendre la sienne avec une douceur qui lui fit venir les larmes aux yeux. Mais sa fierté les ravala aussitôt : non, elle serait digne de lui.

Et puis elle l'écouta. Derrière ses paroles, elle sentait, presque comme une intuition, le dilemne du Duc et de l'homme, l'éternelle dualité qu'il devait supporter au quotidien.

L'homme lui disait "je t'ai entendu, mais j'ai peur d'avoir confiance", le Duc disait "cela ne doit pas être". Du moins, c'est ce qu'elle compris.

Alors, avec douceur, elle posa sa main libre sur celles du duc, formant un tout affectueux et doux.
Elle se sentait comme dans du coton, oui : calme, presque détachée.
De sa voix la plus douce, appaisante, elle répondit.


La seule chose que je puisse faire, Iziledur, c'est vous offrir mon coeur, mon soutien et du temps.

La tâche d'un Duc est lourde à porter pour un homme seul. Alors, en attendant que vous ayez assez confiance en moi pour parvenir à trouver une réponse qui satisfasse l'homme et le Duc, j'offre à l'homme mon épaule et ma foi pour que le Duc puisse agir en toute sérénité.

Vous dites que vous ne serez pas toujours Duc et que vos ennemis sont nombreux...

Elle sourit, l'air toujours aussi paisible.

Les ennemis du Duc sont les ennemis de la Bretagne, et donc de tous les bretons... y compris moi.
Quant au titre, vous n'en avez nul besoin à mes yeux : vous le savez. Vous êtes et resterez pour moi l'incarnation de la Bretagne que j'aime : fière, forte, noble.

Faites donc ce que vous croyez bon. Prenez le temps qu'il faudra, je serai là lorsque vous aurez besoin de moi, ou lorsque vous voudrez apprendre à me faire confiance.

J'ose cependant vous demander en retour un promesse...

Son sourire s'estompa légèrement pour donner plus de poids à ses paroles.

Ne vous engagez pas sans m'avoir répondu, que ce soit moi... ou une autre.

Elle se leva avec une petite raideur, les émotions et le contrôle qu'elle exercait sur elle-même l'ayant fatiguée, et se dirigea vers la porte. Avant de la franchir, elle se retourna et le fixa dans les yeux en souriant à nouveau.

Vous n'êtes pas obligé de faire cette promesse, mais je vous en serai gré.
Je vais demander à Nolwen de m'aider à préparer mes affaires. Vous avez raison, je ne dois pas rester plus longtemps au château... du moins, pas de nuit.
Mais si vous m'y autorisez, je reviendrai vous rendre visite entre deux cours de danse et, pourquoi pas, finir la visite de votre si joli parc lorsque vous en aurez le temps.

Au revoir, Iziledur.

Sur ce, elle fit une profonde révérence, ses cheveux glissant sur ses épaules, puis se redressa et partit dans le silence des halles du château.

Une demi-heure plus tard, Iryah, vêtue de ses haillons paysans, quittait le château par la même porte qu'elle avait franchie deux jours plus tôt, le coeur moins lourd et l'esprit plus serein : tout était dit, la balle était maintenant dans le camp d'Iziledur.

Elle avait du pain sur la planche, et une terre à acheter : la longue route vers l'estime du Duc commençait maintenant!
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